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Olga Canllo Salomon

Extraits

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Ethnologie

L'autochtonie. Figures et perspectives

Dans le champ des sciences humaines et sociales, le concept d'autochtonie est soit utilisé dans des contextes très particuliers, soit totalement ignoré. L'expression "peuple autochtone" est universellement connue, mais une notion aussi précieuse que le "capital d'autochtonie" demeure confinée dans le domaine de la sociologie. La définition de l'autochtonie est simple : le mot désigne le fait d'être originaire de la terre où l'on vit. Mais il concerne moins le devenir de l'individu que la dynamique des groupes. "Etre originaire" peut recouvrir plusieurs interprétations, qui renvoient à une multitude de critères, donc de débats, de conflits. Car on ne revendique son autochtonie que par opposition à ceux que l'on désigne comme des étrangers ou des allogènes, autrement dit des inférieurs. L'autochtonie est censée ouvrir des droits, légitimer des clivages. Elle est manipulée à l'intérieur même des groupes comme une machine de guerre à fabriquer de la hiérarchie, des inégalités. Les études rassemblées ici viennent d'horizons divers : anthropologie, histoire, art contemporain, droit, science politique... À travers la variété des questionnements, elles témoignent de la richesse et du potentiel du concept d'autochtonie : Olfa Ben Achour, Pierre Berté, Bernard Cherubini, Maurice Daumas, Laurent Dornel, Patricia Heiniger-Casteret, Abel Kouvouama, Cendrine Lagoueyte, Idrissa Mané, François Michel, Michael Parsons, Thomas Pierre, François Quantin, Evelyne Toussaint.

05/2015

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Sciences historiques

L'Europe et les géographes arabes du Moyen Age (IXe-XVe siècle). "La grande terre" et ses peuples. Conceptualisation d'un espace ethnique et politique

La grande terre " : ainsi les géographes arabes du Moyen Age désignaient-ils la vaste Europe, espace perçu comme une mosaïque de peuples mouvants qu'ils ne cessèrent jamais d'étudier et de cartographier. Comment comprendre, de leur point de vue, cette représentation géographique d'un continent à la fois inconnu et familier ? C'est à ce décentrement du regard que nous convie Jean-Charles Ducène au fil de cette étude fondée sur un corpus de sources d'une impressionnante richesse. Au début du IXe siècle, les géographes arabes considèrent l'Europe comme un ensemble flou de populations, principalement chrétiennes mais encore païennes loin de la Méditerranée, alors que deux villes se détachent entre légende et réalité, Rome et Byzance. Cet ensemble se structure au fil du temps en pouvoirs étatiques et se couvre de villes, décrites par ces géographes comme des lieux urbanisés et des centres économiques insérés dans un réseau réticulaire de routes, qui s'étendent jusqu'en Scandinavie et à la Volga. Mais quand ces pouvoirs se projettent en Méditerranée et empiètent sur les territoires musulmans, c'est une représentation plus géopolitique qui se construit. De la sorte, ce livre parcourant six siècles de littérature montre que " l'Europe " n'est pas apparue aux savants arabes une et indivisible, mais au contraire infiniment diverse et en mouvement.

03/2018

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Lecture 6-9 ans

La malédiction du chamane. un récit initiatique

Deux bébés promis en mariage l'un à l'autre, une chouette des neiges et un siksik maléfique, la vieille femme sous les mers... et un chamane en colère. Un roman initiatique du plus grand conteur inuit avec des illustrations d'Isabelle Salmon. A LA DECOUVERTE DES INUITS DU CANADA L'histoire se déroule avant l'arrivée des Occidentaux au nord du Canada, sur la Baie d'Hudson, en ces temps immémoriaux où les Inuits vivaient de la pêche et de la chasse aux animaux marins. L'Ile de Marbre, où va se dérouler l'aventure, est une île inhabitée de l'archipel. C'est le territoire traditionnel de chasse des Inuits : on y trouve notamment des ours polaires et des lièvres arctiques. Dans cette région du monde où domine la toundra arctique, il fait jusqu'à -45°C en hiver et la température la plus chaude en été est de 25°C. En 1999, ce territoire qui est l'une des régions les moins peuplées du monde reçoit le nom de Nunavut, littéralement " La terre des hommes ", et obtient plus d'indépendance au sein du Canada. Aujourd'hui, le Nunavut accueille près de 35 600 habitants, parmi lesquels près de 25 000 Inuits. Parmi eux, 20 000 parlent leur langue, l'inuktitut. Les Inuits ne vivent pas uniquement au Nunavut. Il vivent également au Groenland, en Alaska et en Sibérie. Autrefois, ils avaient tous en commun une culture nomade de la banquise.

11/2016

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Histoire de l'art

Guide de l'Ouest imaginaire

Cow-boys solitaires, Apaches sans merci, tenancières de saloon, trappeurs, shérifs, hors-la-loi, révolutionnaires mexicains, tuniques bleues et chercheurs d'or : l'Ouest américain, bien au-delà de sa réalité historique, a constitué une véritable mythologie autonome qui s'est développée aussi bien à travers des films que des romans, des bandes dessinées, des poèmes, des chansons ou des peintures... Dans cet univers, John Ford et Sergio Leone côtoient James Fenimore Cooper et Chateaubriand, tandis que Calamity Jane et Lucky Luke chevauchent sur la piste de Geronimo et de Davy Crockett. Sans parler de plus étranges dérivations où Billy the Kid affronte Dracula et Jesse James la créature de Frankenstein, avant que des extra-terrestres ne s'en mêlent... Pour s'y retrouver, il fallait bien un guide. Pensé pour une consultation aisée, ce bréviaire explore tous les médiums qui se sont emparés de la matière de l'Ouest, mais aussi les grands thèmes qui la parcourent. Un vade-mecum indispensable à qui veut vagabonder sans se perdre sur les traces des libres cavaliers de la frontière. Claude Aziza, historien, est le secrétaire général du Festival international du film d'histoire de Pessac. Il est l'auteur, che Vendémiaire, du Dictionnaire du péplum (2019) et coauteur du Dictionnaire du western (2e édition, 2017). Olivier Thomas, rédacteur en chef adjoint au magazine L'Histoire, a publié chez Vendémiaire Les rats sont entrés dans Paris (2022).

06/2023

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Beaux arts

Voyet

Le mouvement vers la mort n'est pas inéluctable, il n'est pas rectiligne, il n'est pas sans retour : le mort toujours finit par revenir dans le vivant. Rien ne dure car rien ne meurt. La mort parfois révèle l'amour, elle lui donne ses justes contours, sa couleur vraie, son goût d'irrémédiable. Toute la peinture de Voyet est. là. Si elle donne à l'univers les teintes de la mort, c'est pour nous dire que rien ne meurt. Ces petites filles, ces femmes endormies, Romanita dont la silhouette familière et apaisante passe d'un tableau à l'autre, ce cortège de noce prenant dans la brume la pose pour l'éternité, ces gens qui marchent, cette femme luttant contre la pluie, cet atelier à la lampe nue, cette gamine au cerceau qui ferme les yeux, ces marionnettes aux yeux miroitants et aux lèvres d'émail, ces demeures aux volets fermés, ces enfants de la pension Salmon baignant dans une lumière d'encre, la maison du Grand Monsoudun dans sa solitude triomphale, tout cela n'est pas mort, tout cela rit, tout cela vit en nous par la force du peintre, il nous le transmet comme un trésor, comme un héritage, afin que rien ne finisse. Peindre, pour Voyet, ce n'est pas seulement tenter de faire revivre ce qui a disparu : c'est saisir ce qui va certainement éclore, et que nous ne voyons pas encore.

08/2005

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Littérature française

Après le monde. Chroniques de la fatigue générale

Chargé d'une mission d'investigation par-delà les bornes de la vie et de la mort, un scribologue à l'esprit dérangé dresse, sous nos yeux inquiets, la carte d'un monde entièrement sous contrôle et pourtant lancé sur la pente de sa désagrégation. Dans ce monde irréel, nous croisons des personnages poétiques et déjantés : le migrant Salmon Fish qui, après une longue traversée en pirogue, se voit accueillir par des hommes en uniformes puis mis dans un camp dans l'attente d'un avenir incertain ; le sergent Mabitetmonkouto, un guerrier solitaire et fou ; une femme mystérieuse sortie sans doute d'un roman de Volodine, Mishamita Olianov ; un patrouilleur des côtes amoureux de la mer, du vent et d'une prostituée adepte de la méditation zen. Ce roman hors norme est le récit d'un voyage forcé à travers l'espace, les psychismes et le temps. Il nous conduit aux quatre coins d'un monde partout profané. Les îles du Grand Nord et le vaste océan abritent-ils les dernières issues possibles ? Sans jamais se départir d'un humour caustique et d'une langue inventive, Rodolphe Christin interroge le devenir du monde. Avec ce roman, résultat d'un imaginaire dévergondé, il ne s'est probablement jamais approché aussi près de la face obscure, et parfois absolument belle, de la réalité. Ce road-movie d'anticipation dresse le portrait d'une époque perturbée qui pourrait dériver de la nôtre tant les ressemblances sont troublantes.

02/2014

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Littérature française

Booming

Apparus dans un incendie de soleil levant sur l'horizon flamboyant, Lee Lightouch et Pato Conchi (le grand maigre et le petit gros), silhouettes familières et pourtant inédites de tout western qui se respecte, se rendent benoîtement dans le village de Booming pour raison sentimentale. "Personne ne va à Booming" ; "N'y a rien, là-bas" ; "Prenez un bonbon, je ne crois pas qu'ils en aient" : on les avait pourtant mis en garde. Kid Padoon et sa bande faisaient régner la terreur à Booming, le shérif à leur botte, le bordel à leur service, le saloon à leur disposition, le croque-mort aux petits soins. Mais tout ça n'est encore rien : il se passe quelque chose, à Booming, quelque chose de stupéfiant - de pétrifiant, même -, quelque chose de détraqué qui vous explose une aventure comme un tas de billes éparpillées d'un revers de mains par un gosse exaspéré... S'il est enveloppé avec une certaine tendresse dans les atours d'un roman rigolo, Booming est plus que cela. Dernière récidive en date de Mika Biermann en savant fou de la littérature, c'est un tableau aux couleurs travaillées à la spatule et parcouru en profondeur par les ondes frémissantes des films de série B et de la peinture naturaliste américaine, le tout condensé autour de l'histoire d'une amitié si solide qu'elle se joue des balles et du temps qui passe. Car, osons le dire, Booming est un western quantique.

08/2015

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Ecrits sur l'art

Les Demoiselles d'Avignon

- 2023 année Picasso, des expositions à travers le monde entier. - Une analyse de son tableau le plus révolutionnaire qui changea le cours de la peinture au XXe siècle. Lorsqu'il songe aux Demoiselles d'Avignon, Picasso est déjà à Paris depuis plusieurs années. Il fréquente Max Jacob, André Salmon, Guillaume Apollinaire, connaît une histoire d'amour avec Fernande Olivier. L'époque est aux fauves et à la découverte des arts qu'on appelait alors " nègres ". Après plusieurs mois de recherche, Picasso s'oriente vers une composition de nus féminins de grande dimension. Le tableau est une révolution : " mon premier tableau d'exorcisme " dira plus tard Picasso à André Malraux. Ses amis sont réservés sur son nouveau style qui anticipe le cubisme et cette nouvelle approche de la maison close. Il faudra plusieurs années avant que le tableau soit accepté par un large public. Il est exposé en 1916 au Salon d'Antin. Puis Jacques Doucet l'acquiert, sur les conseils d'André Breton, avant que le tableau ne traverse l'Atlantique pour entrer dans les collections du MoMA (1937), qui le conserve depuis. La carrière publique du tableau peut commencer et naître la légende de Picasso. Cet essai retrace l'histoire du plus célèbre tableau de Picasso, des arcanes de sa conception aux interprétations contemporaines. On admet généralement que Les Demoiselles d'Avignon ont changé le cours de la peinture au XXe siècle.

03/2023

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Contes et nouvelles

Cent vingt

Impossible de dénombrer les lieux, les personnages ou les idées contenus dans ces pages. On sait qu'on y croise pêle-mêle Borges, Nina Simone, Mallarmé, Kurt Schwitters ou Hildegarde von Bingen... Mais où finira la liste ? Cet ensemble de nouvelles génère spirales et aspirations, en un vortex vertigineux. Livre-objet inclassable, en invention perpétuelle, CENT VINGT rassemble toutes les manies d'un écrivain-acrobate, agile en litté- ratures historique, poétique, ou merveilleuse. Léo Henry pourrait écrire sur tout et n'importe quoi. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait, une fois par mois, tous les mois, pendant dix ans. Et c'est le livre que vous avez sous les yeux. Cent vingt nouvelles, dont une cinquantaine de collaborations avec d'autres artistes - photographes, peintres, musiciens, écrivains - sous forme de polar, de cauchemar, de saloon ou de site en HTML. Léo Henry brille dans l'organisation du désordre, il se donne la possibilité de déplier son style dans toutes les situations : inépuisable d'inventivité et de poésie. Dans ce livre qui déborde sans cesse, la lecture devient elle-même une expérience du labyrinthe. On se prend au jeu du pistage : déplier une affiche flowchart, surprendre une voix lointaine sur un enregistrement grésillant, chercher le détail crucial dans une photo. Succession de passages entre souvenirs et rêves, personne à ce jour n'en a épuisé les galeries. CENT VINGT compile les trésors d'un défi tenu sur dix ans, d'une écriture minutieuse et complice.

09/2023

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Beaux arts

Sur Bernard Venet. Une anthologie

Sur Bernar Venet, une anthologie est un ample recueil d'écrits d'auteurs internationaux retraçant les soixante ans de carrière de l'artiste. Né en 1941 à Château-Arnoux-Saint-Auban, Bernar Venet démontre, dès le plus jeune âge, des affinité pour l'art. En 1966, il décide de se rendre à New York où, pendant les cinquante années suivantes, il explorera peinture, poésie, film, et performance, dont une longue période d'attraction pour la science pure comme sujet d'art. A ce jour, Bernar Venet compte plus de 300 expositions. Un grand nombre de monographies et d'études sur son travail ont été publiées par d'illustres historiens de l'art, tels que Barbara Rose, Donald Kuspit, Carter Ratcliff, Thomas McEvilley, Thierry Lenain, et Achille Bonito Oliva. Ses oeuvres peuvent être vues dans plus de 70 musées à travers le monde, dans des institutions prestigieuses telles que le MoMA (New York), le Solomon R. Guggenheim Museum (New York), le Centre Pompidou (Paris), et le Museum of Contemporary Art (Los Angeles, Californie). L'artiste a également reçu des commandes pour des installations permanentes partout dans le monde. Bernar Venet a, entre autres, reçu le Julio González International Prize (2013), le Lifetime Achivement Award de la International Sculpture Center (Etats-Unis) (2016) et le prix Montblanc de la Culture (2017). Inaugurée en juillet 2014, la Fondation Venet a pour but de préserver le site du Muy, de conserver la collection et de veiller à ce que l'oeuvre de Bernar Venet vive après lui.

02/2019

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Musique, danse

Concerto pour piano (partie de piano). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2015

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Romans historiques

Fenia, ou l'Acteur Errant dans un siècle égaré

A la fin de XIXe siècle, les Doukhobors, secte chrétienne communiste et pacifiste, sont persécutés par le tsar. Lev Tolstoï finance leur émigration vers le Canada, qu'organise son disciple Leopold Soulerjitski. Lors d'une escale, une fillette égarée d'un autreexode est adoptée par l'infirmière du bord et prend le nom de Fenia Koralnik. Pour échapper aux pogroms qui se multiplient, nombre de juifs fuient l'Empire russe. Parmi eux, Jacob "?Yankele?" Adler, le Grand Aigle du théâtre yiddish d'Odessa, qui s'en ira aux Etats-Unis constituer le socle de ce qui deviendra le théâtre de Broadway. Constantin Stanislavski et Vladimir Nemirovitch Dantchenko ont fondé le Théâtre d'Art de Moscou, au rayonnement international. Mais à théâtre nouveau, il faut un acteur nouveau, répondant à des exigences professionnelles autant qu'éthiques. Ainsi naît le Premier Studio, sous la houlette de Stanislavski et Soulerjitski. Une épopée fabuleuse pour ces jeunes studistes, au nombre desquels Fenia Koralnik. Ils vont connaître les prémices de la célébrité, traverser la révolution de 1905, la Première Guerre mondiale et la Révolution d'Octobre, accrochés à leur idéal. Les uns resteront en URSS et subiront la glaciation stalinienne? ; les autres entrelaceront leurs errances, Constantinople, Berlin, Paris, Londres, Riga ou Prague, souvent à la limite de la misère. Plusieurs émigreront aux Etats-Unis, où, à travers l'American Theatre Lab, le Group Theatre et l'Actors Studio, ils donneront naissance au prototype de l'acteur moderne et formeront nombre de monstres sacrés du théâtre et de l'écran. L'auteur, à travers le regard de Fenia, retrace le parcours erratique des plus importants, Jacob Adler et sa fille Stella, Richard Boleslavski, Michaël Chekhov, Maria Ouspenskaïa... Nous croisons et recroisons Maxime Gorki, Isadora et Lisa Duncan, Evgueni Vakhtangov, Vsevolod Meyerhold, Lénine et son Commissaire à la Culture Lounatcharski, Olga Tschekowa, star adulée par les dirigeants nazis et sans doute espionne de Staline, Louis Jouvet, Max Reinhardt, Lee Strasberg, Bobby Lewis, Lev Theremin, génial inventeur de la musique électronique et "?hôte?" du premier cercledu goulag, Elia Kazan, Yul Brynner, Marlon Brando, Marilyn Monroe et bien d'autres... D'Odessa à Broadway et Hollywood, une traversée épique du siècle et des continents, une lecture, par cet Acteur Nouveau, d'un monde et de ses utopies devenues souvent cauchemars. Unesaga passionnante? ; enrichissante aussi, tant l'idéal de ces acteurs et pédagogues tranche sur les aspects égotique et commercial sur lesquels se focalisent les médias.

01/2018

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Littérature étrangère

D' autres vies

Nous sommes au milieu des années 1990 à Mombasa, au Kenya. Myriam, Libanaise druze d’une quarantaine d’années est « une femme sans habitudes, en résidence provisoire ». Elle décide d’aller à Beyrouth, un court séjour, précise-t-elle, et non un retour définitif. Il y a longtemps que la guerre civile a cessé – mais est-ce jamais vraiment fini ? – et cela fait près de quinze ans qu’elle a quitté son pays natal. Il lui faut désormais solder les comptes du passé, s’occuper de la maison dont elle est l’unique légataire et revisiter l’histoire familiale : Salameh, son père devenu à moitié fou, Nadia, sa mère cloîtrée dans un mutisme complet, son frère Baha mort sous les bombardements, ainsi que le destin de ses grands-parents et de l’oncle Yussef. D’autres épreuves attendent Myriam : retrouver son amie Olga – éphémère amour de l’adolescence – qui est atteinte d’une grave maladie, faire le deuil de la passion de sa vie, Georges, l’homme qui devait la rejoindre à Adélaïde, peu après son départ pour l’Australie en 1980, et qui fait partie des milliers de disparus durant le conflit fratricide. Très vite, la narratrice se pose la question : combien de vies a-t-elle vécues, de Beyrouth à Adélaïde puis à Mombasa ? De l’idylle inachevée avec Georges au mariage de raison avec Chris – un médecin-chercheur anglais qu’elle a suivi au Kenya–, avant la rencontre décisive à l’aéroport de Dubaï avec Nour, un journaliste quinquagénaire américain qui se rend à Beyrouth à la recherche de ses racines… et avec lequel tout semble pouvoir recommencer. Dans une langue délibérément moderne et sobrement poétique, l’auteur porte un regard documentaire sur Beyrouth, raconte les changements de l’ancienne ville martyre, ses quartiers, les cafés de Hamra qui disparaissent et les enseignes de prêt-à-porter qui les remplacent. Son héroïne retranscrit les débats animés de ses anciens amis sur la « gestion » de la guerre et l’amnésie, sur la légitimité de ceux qui partent et de ceux qui restent. D’autres vies est un roman d’exil, de mémoire, de culpabilité. Un roman sur la difficulté d’aimer, d’enfanter, d’oublier, de faire le deuil tant que la guerre imprime encore sa marque. Sur ce que l’on perd en s’expatriant, mais aussi sur ce que l’on croit recouvrer à l’heure du retour.

09/2012

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Histoire internationale

Nicolas II et Alexandra de Russie. Une tragédie impériale

Il y a près d'un siècle, le massacre de la famille impériale de Russie, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, a horrifié le monde. Aujourd'hui, le dernier tsar, Nicolas II, son épouse Alexandra, leurs filles, les quatre grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et leur fils le tsarévitch Alexis, que l'Eglise orthodoxe a canonisés en 2003 en raison de leur "comportement chrétien", sont l'objet d'un culte et d'une vénération populaires. On oublie souvent que le couple impérial, très amoureux, avait vécu, dans leurs jeunesses respectives, des traumatismes familiaux les ayant marqués à vie. Même leur mariage, maladroitement célébré en plein deuil de la Cour après le décès prématuré d'Alexandre II, fait coïncider leur bonheur avec la lourde charge de l'Empire russe. Dans leur intimité, la tsarine vit dans la terreur des crises menaçant la vie de son petit garçon hémophile et la culpabilité d'être la responsable de sa maladie. Dès son avènement, le nouveau tsar déçoit. Après l'autoritarisme affirmé de son père, on espérait de cet homme de 26 ans un certain libéralisme, un intérêt envers les souffrances du peuple. La déception sera grande. Nicolas II est un autocrate, fidèle à la rigueur politique d'Alexandre III, pour le meilleur et pour le pire. Le pire arrive bientôt : en 1904, la catastrophique guerre contre le Japon est suivie de la "première Révolution" de 1905 qui l'oblige à des concessions. Le meilleur est sa vie personnelle et familiale n'était la santé du tsarévitch qui permettra à Raspoutine de gagner la confiance des souverains jusqu'à exercer une influence désastreuse. Au même moment, la Russie se modernise et hisse l'Empire au rang des grandes puissances mondiales. Malheureusement, le déclenchement de la guerre à l'été 1914 conduit l'Europe dans une hécatombe dont personne n'avait mesuré l'ampleur ni la durée et qui pousse le tsar à abdiquer. Pour la famille impériale, le calvaire commence : de la résidence surveillée de Tsarskoïe Selo jusqu'au transfert en Sibérie, de Tobolsk à Ekaterinbourg, la fin des Romanov est programmée. Leur exécution sonne le glas définitif de l'Empire. Mais nul, alors, ne pouvait supposer que cette fin elle-même serait la condition de leur future réhabilitation.

10/2015

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Musique, danse

Concerto pour piano (conducteur). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2015

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Littérature étrangère

Le voyage de Kokochkin

On est en 2005. Fiodor Kokochkin, un alerte nonagénaire, professeur émérite de biologie, retourne à New York sur le Queen Mary. Juif, il a dû émigrer aux Etats-Unis où il est devenu un scientifique mondialement connu. Chaque jour offre le tableau de cette sociabilité si particulière des traversées transatlantiques où les conversations de table, les distractions programmées, les promenades sur le pont sont autant d’occasions de rencontre. C’est ainsi que Kokochkin retrouve toute sa verdeur en se faisant le chevalier servant d’une jeune (pour lui) architecte de cinquante ans, Olga Noborra. L’humour tout en subtilité de Schädlich donne ici toute sa mesure. Mais ces aimables instantanés du présent sont entrecoupés de retours sur le passé, un passé qui fut tout sauf aimable. En effet, si le vieux monsieur revient d’Europe, c’est qu’il a voulu revoir les lieux de son enfance et de sa jeunesse, et à son luxueux voyage immobile sur la mer fait contrepoint son voyage sur terre doublement fatigant, à cause des longs trajets épuisants mais plus encore de l’émotion que ces retrouvailles avec les lieux de son passé suscitent. A commencer par St-Pétersbourg, où Kokochkin est né et où il a vécu jusqu’à l’assassinat de son père, député menchevik, par les Bolcheviks ; puis Odessa où sa mère allait retrouver une partie de l’intelligentsia russe en exil – Bounine, qui l’aidera, et surtout Nina Berberova, dont elle partagera l’exil. Devenues de grandes amies, elles émigrent près de Berlin, là où vivait une grande colonie d’artistes et d’intellectuels russes, parmi lesquels notamment Maxime Gorki. Kokochkin fréquente alors un lycée allemand à Templin, dont on peut admirer au passage la pédagogie progressiste, et plus tard l’Institut de biologie de Berlin. C’est alors que l’arrivée des nazis l’oblige à fuir une fois de plus et il se réfugie provisoirement à Prague. Il parvient quatre ans plus tard à gagner les Etats-Unis tandis que sa mère, qui n’est pas juive, vit à Paris, comme Nina Berberova. Cette double fuite au péril de sa vie devant les deux régimes totalitaires les plus sanglants du XXe siècle, évoquée dans l’atmosphère faussement rassurante du grand paquebot, donne à ce roman une profondeur légère qui est la marque du grand écrivain qu’est H. J. Schädlich.

02/2012

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Historique

Transparents

Camilo, Olga, Luciano, Orlando, Maura, Bernardo, Iris et Ángela, les exilés dont les existences se croisent dans les pages de Transparents, naissent de l'imagination de Javier de Isusi mais leurs histoires sont le fruit des témoignages recueillis par la Commission pour la Vérité en Colombie, une des trois institutions qui composent le Système intégré pour la vérité, la justice, la réparation et la non-répétition mis en place par la Colombie dans le cadre de l'accord de paix de 2016, à l'issue d'un des conflits les plus longs que le monde a pu voir : depuis les années 1950 la guerre civile colombienne a causé 70 000 morts, le déplacement de 3 700 000 personnes et l'exil de 380 000 autres qui ont obtenu asile politique en 36 différents pays. A l'heure où le pays semble sur le point de tourner enfin la page, Transparents évoque la nécessité de faire lumière sur le passé, de ne pas oublier les victimes et les souffrances des survivants ; souligne le besoin de mémoire, collective et individuelle, pour ne pas répéter les mêmes tragiques erreurs. Des récits mis en images par Javier de Isusi ressort, avant tout, une seule et profonde blessure que les huit protagonistes partagent avec tous ceux - exilés, réfugiés, migrants - que les guerres et la misère jettent sur les routes du monde entier. Un drame humain que l'un d'eux a évoqué par ces mots : " Après le deuil consécutif à la disparition d'un être cher et l'acceptation de notre propre mort, l'exil constitue peut-être la plus grande épreuve morale que puisse traverser un représentant du genre humain. ? La perte du foyer et du pays, qu'elle soit imposée par les circonstances, choisie par l'individu ou le résultat de ces deux facteurs combinés, marque une rupture sans commune mesure, qui bouleverse l'existence de manière irréparable et change complètement la vision que l'individu exilé a de lui-même, du monde qui l'entoure et de son époque" . En donnant corps et voix à tous ceux qui ont perdu corps, voix et âme en quittant leurs chers et leurs maisons, Javier de Isusi nous interroge et nous rappelle que nous aussi - tout comme les protagonistes de Transparents - " nous pouvons changer ça " et nous avons notre rôle à jouer pour mettre fin à ces souffrances.

03/2023

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Musique, danse

Concerto pour piano (réduction pour 2 pianos). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2019

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Littérature étrangère

Coup de soleil et autres nouvelles

Un voyage en train dans la lumière flamboyante des Alpes-Maritimes, des réflexions en filigrane sur la Russie passée et présente, une sordide affaire de meurtre, l'histoire d'amour tragique car chez Bounine l'amour et la mort sont inséparables entre un jeune officier et une actrice : ces nouvelles, inédites pour la plupart, sont rédigées entre 1925 et 1926 en France, où l'auteur a trouvé refuge. La force poétique qui se dégage de ce recueil ne transfigure pas le réel mais le rend magique. On retrouve chez Bounine des personnages passionnés, qui vivent aussi intensément le bonheur que la peur, la foi que le désespoir sans issue. Et la douce musique de la nostalgie relie l'auteur "d'un lien tendre et pieux à sa lignée, au monde lointain et plein de charme" de sa jeunesse et de son pays perdu. Coup de soleil, la nouvelle qui donne son titre au recueil, relate la rencontre passionnée et furtive sur la Volga de deux inconnus. C'est l'éloge de la fulgurance et de l'incandescence des sentiments. Quant à Sur les eaux immenses, c'est une merveilleuse invitation au voyage aux accents quasiment baudelairiens, une exhortation à larguer les amarres, à jeter par-dessus bord les livres qu'on a déjà lus ou qui ne méritent pas de l'être, pour nous défaire de tout ce qui est superflu et, entre ciel et mer, accéder à la liberté et à notre propre vérité.

05/2014

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Gestion

L'apprenance au service de la performance

L'apprenance repose sur l'idée de l'apprentissage tout au long de la vie. L'apprenance rapproche la formation et le travail, jusqu'à les fusionner. L'organisation est ainsi appelée à devenir "apprenante", après avoir été souhaitée "qualifiante". Les individus comme le collectif sont invités à apprendre à apprendre. Apprendre plus vite que la concurrence, c'est la seule façon de demeurer compétitif. "Learn or die". L'essentiel est de créer les conditions pour que chacun apprenne. La question n'est plus de savoir quoi apprendre, mais comment susciter une dynamique d'apprentissage permanent. Comment faire pour que chaque situation de travail devienne apprenante ? Comment favoriser l'émergence d'un écosystème de l'apprenance ? Thérèse ALBERTINI, Béatrice ARNAUD, Nancy BEAUREGARD, Daniel BELET, Laurent BOURGEON, Martine BRASSEUR, Philippe CARRE, Jean CORBEL, Denis CRISTOL, Patrick DAMBRON, Laurent DEPOND, Jean-Pierre DUMAZERT, Michelle DUPORT, Christophe ESTAY, Soufyane FRIMOUSSE, Marie-Claude GAUDET, Olfa GRESELLE-ZAIBET, Alexandre GUILLARD, Anthony HERAULT, Nathalie LAMETA, Bernard LEVEQUE, Graziella LUISI, Romain MORETTI, Christine NASCHBERGER, Hervé NDOUME ESSINGONE, Hadj NEKKA, Jean-Marie PERETTI, Marc PHALIPPOU, Claudine PIERRON, Patrick PLEIN, Brigitte QUINTON, Béatrice SIADOU-MARTIN, Pierre-Eric SUTTER, Jean-Paul TCHANKAM, Patrice TERRAMORSI ont accepté de répondre à cette problématique. Les 35 experts enseignants-chercheurs, dirigeants d'entreprise, DRH, directeurs des affaires sociales, experts en relations sociales et consultants RH proposent des pistes intéressantes pour relever ces défis à travers les 23 chapitres de l'ouvrage.

01/2019

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Littérature russe

Mes universités

- Un chef-d'oeuvre de la littérature russe. - Titre longtemps indisponible. - Préface de Dominique Fernandez, de l'Académie française, grand spécialiste de littérature soviétique. Cette oeuvre fut publiée en Russie en 1923. Il s'agit de ses souvenirs d'étudiant de Maxime Gorki. Arrivé à Kazan à 17 ans pour suivre les cours de l'université, le jeune homme, pour ne pas mourir de faim, doit travailler sur les bords de la Volga, parmi les débardeurs et les va-nu-pieds dont il partage vite les rancoeurs, l'esprit d'hostilité à l'égard du monde entier : " J'aimais leur rancune envers la vie, leur attitude hostile et railleuse, insouciante vis-à-vis d'eux-mêmes. Tout ce que j'avais vécu par moi-même m'attirait vers ces gens et me donnait le désir de me plonger dans leur milieu corrosif. " Il devient ensuite garçon boulanger, mais fréquente aussi les étudiants, participe à leurs réunions clandestines où l'on s'initie aux livres révolutionnaires interdits par la police. Gorki poursuit alors sa formation à travers de nombreuses lectures et avance dans sa formation. Il devient alors politiquement suspect et se voit contraint de changer à plusieurs reprises de résidence. Il échappe de peu à la déportation. Ses premières nouvelles sont publiées, il rencontre ses premiers succès. Comme toutes ses oeuvres autobiographiques, on trouve un Gorki dans sa vérité et qui touche par la sincérité de son récit.

06/2023

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Littérature française

De part et d'autre du fleuve. Ou comment un vieux conflit, prisonnier de l'histoire, parvient à s'évader de ses geôles

La Zigzaguie est un petit pays d'une surprenante beauté, qui pourrait être un paradis. Mais Zigs et Zags vivent séparés, déchirés par un héritage historique conflictuel. Ces deux communautés considèrent chacune que les terres de l'autre lui reviennent. De ce fait, elles sont traversées par des affrontements perpétuels et violents. Des deux côtés du fleuve, des personnages cherchent passionnément à ramener la paix. Parmi eux, Nurad Ulat et sa fiancée Olya, étudiants zags, se lancent dans la création d'une I.igue Féminine en faveur de la paix. Imar Zalki et Nila Belam, couple mixte, tentent de faire de leur union le symbole d'un espoir. Kiro Arel, jeune zig, part en Zaguie avec le fol espoir de fraterniser avec le peuple "ennemi". Le Zig Bibi Taül, en accueillant chez lui des enfants zags réfugiés, tente de faire évoluer les mentalités de son entourage. Au fil des événements, un mouvement d'opinion se crée, qui aspire à la paix. C'est une voix nouvelle, bientôt irrésistible, la voix du peuple et des gens de bonne volonté qui, par sa puissance, submerge les autorités politiques et les amène à évoluer. De part et d'autre du fleuve, allégorie du conflit israélo-palestinien, se veut un message d'espoir lancé aux peuples piégés par l'Histoire. Il est aussi le récit d'une résilience entre communautés ennemies, ainsi qu'un credo de foi envers I'Humanité.

11/2016

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Thrillers

Ceux d'à côté

En Suède, les bonnes clôtures font les bons voisins. Le nouveau thriller de l'auteur d'Une famille presque normale, Prix Nouvelles Voix du Polar. A Köpinge, petite localité résidentielle proprette de Suède, tout le monde se connaît, et l'entraide entre voisins fait office de loi. Du moins, en apparence. Car Mike et Bianca Andersson, qui ont quitté Stockholm pour élever leurs deux enfants dans le calme de la petite ville, découvrent rapidement que leur voisinage est loin d'être aussi idyllique que prévu. Entre Jacqueline, l'ex-mannequin croqueuse d'hommes, Ola, le voisin collant au passif violent, ou oeke et Gun-Britt, le couple de retraités avides de ragots, la rancoeur et les tensions ne sont jamais loin. Et le malaise monte, lentement, au sein même du couple des Andersson. Jusqu'à un accident qui va faire basculer leurs vies. Après Une famille presque normale, M. T. Edvardsson est de retour pour disséquer, avec un sens inégalé du suspense, la société suédoise et les travers d'une petite communauté bien sous tous rapports. Connaissez-vous vraiment vos voisins ? Au point de laisser la porte ouverte ?

01/2023

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Littérature française

La Malédiction des Orishas

Cotonou, avril 1956. Trois bébés de milieux très différents naissent en même temps. Rien ne les prédestine à se rencontrer un jour, les uns les autres, et le parcours de chacun semble tracé dès le départ. Mais, en se penchant sur leurs berceaux, les orishas, divinités tantôt facétieuses, tantôt cruelles, en ont peut-être décidé autrement. Car au fil du temps, Ola, Geovanni et Olivia vont en effet souvent se croiser bien loin de chez eux, à des moments marquants de leur existence. C'est ainsi qu'à travers trois décennies cette saga yoruba nous amène à fréquenter les géants de la haute couture, le roi de l'afro-beat et les requins de la City, tout en suivant les itinéraires chaotiques de trois enfants du Bénin venus tenter de vivre une vie meilleure en Occident. Architecte plasticien, Roméo Mivekannin, dit "La Panthère" , est né en 1986, en Côte d'Ivoire. Originaire du Bénin (ex-Dahomey), il baigne dès sa plus tendre en-fance dans les contes vaudous de sa grand-mère. Il a un rapport très charnel à la litté-rature et aime écrire sur les non-dits.

10/2018

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Tourisme France

Montmartre. Gens et légendes

Pourquoi Montmartre attire-t-il encore tant de visiteurs du monde entier ? Sans doute parce qu'il est le lieu le plus contrasté de la capitale, avec le charme tout particulier de ses ruelles de village aboutissant le plus souvent sur le panorama de Paris. À deux pas des boulevards de Clichy et de Rochechouart, la Commune libre de Montmartre entend maintenir les anciennes traditions historiques de liberté, de fantaisie et de création artistique. Pendant tout le XIXe siècle et le début du XXe, les arts ont été la grande affaire de cette colline inspirée. Les écrivains Courteline, Allais, Carco, Mac Orlan, Apollinaire, Salmon, Max Jacob... les peintres impressionnistes Degas, Renoir, Van Gogh, Pissarro, Toulouse-Lautrec... puis les Utrillo, Picasso, Modigliani et tous ceux du Bateau-Lavoir ont fait la renommée internationale de Montmartre. Ces artistes se retrouvaient au Moulin de la Galette, au Lapin Agile, ou dans des cabarets du bas Montmartre, comme le célèbre Chat Noir de Rodolphe Salis et le Mirliton d'Aristide Bruant. Pourtant la gloire de Montmartre ne remonte pas seulement à cet hier, mais aux temps lointains où, lieu de culte des Gaulois, puis des Romains, on l'appela Mont de Mars ou de Mercure, d'où est issu son nom. Le martyre de saint Denis et de ses compagnons consacre la Butte comme un lieu de pèlerinage, coiffé par le Sacré-Cour. Le Montmartre des moulins, des fours à plâtre, des lavoirs et des abreuvoirs n'est plus, mais il demeure ce balcon suspendu, d'où les Rastignac peuvent toujours venir défier Paris !

02/2007

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Actualité et médias

Paroles de confinés au temps du Coronavirus

"Les premiers enseignements du confinement serviront pour mettre en oeuvre les utopies du monde d'après. Avec ce recueil de paroles de confinés, tous professionnels du monde de l'art, engagés à poursuivre leur mission, je vous livre une somme d'expériences et de choses vues. Pour anticiper et rebondir. Vite, fort et ensemble. L'art et la culture aident à se tenir debout et invitent les individus et les peuples à s'unir, dépassant ainsi l'urgence des besoins vitaux et le chacun pour soi Pour chaque pays, et tout particulièrement pour la France qui compte tant sur ce plan aux yeux du monde, il est essentiel de préserver le prestige et le rayonnement de ses musées, de fortifier ses artistes, de développer la circulation des oeuvres. Downloader Proust, zoomer sur la Joconde et chater avec des artistes contemporains confinés dans leur atelier, ne sera pas le nouveau standard, sauf à revoir de fond en comble l'économie de la Culture. L'espoir, pour autant, est une nécessité vitale. L'art ne peut pas tout, mais rien n'est possible sans art." François Blanc, Fondateur de Communic'Art. Avec les interviews de Ami Barak, Christian Berst, François Blanc, Pierre Bonnefille, Pierre Cesbron, Stéphanie Chazalon, Stéphane Corréard, @jerrygogosian, Cécile Fakhoury, Marie-Anne Ferry-Fall, François Hébel, Fihr Kettani, Pierre Lemarquis, Alexandre de Metz, Jonas Ramuz, Dominique Roland, Béatrice Salmon, Daniel Templon, Delphine Travers, Cécile Verdier, Christine Marcel et Jeanne Morel. Toutes les sommes dégagées seront intégralement reversées à une association de soutien aux soignants de la AP-HP.

05/2020

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Littérature étrangère

Le fond du port

Dedalus du Lower East Side, Joseph Mitchell a su peindre les rues du vieux Manhattan comme retranscrire la drôlerie désespérée de sublimes anonymes bringuebalant l'Histoire dont ils sont les héritiers. Chacun de ses caractères entonne tour à tour son aria : le patron d'un restaurant, le marin-pêcheur, l'ostréiculteur, le prêcheur composent l'oratorio d'une cité en perpétuel mouvement. La déambulation hasardeuse de l'arpenteur urbain est à l'image de ses digressions fulgurantes : imbriquées les unes dans les autres comme les blocks aux quartiers. Quand en 1960 paraît Le Fond du port, Joseph Mitchell a cinquante et un ans. Soutier du journalisme, il est devenu un auteur littéraire à part entière. L'attention au détail, le sens de la construction, la minutie obsessionnelle, il avait élevé le reportage au rang d'art et mêlé fiction et réalité avec une maestria inégalée. Inoubliable volume, Le Fond du port, tient autant de la chronique d'un temps révolu que de la collection littéraire, au sens d'un inventaire cabossé par la poésie des rues et des noms, Fulton Street, Louie Morino, M. Hunter comme autant de notes d'un blues du macadam. "Voilà ce qu'aurait pu écrire Borges s'il avait été originaire de New York." Martin Amis ‘‘Les autres livres de Joseph Mitchell – Le Merveilleux Saloon de McSorley, Old Mr. Flood, Le Secret de Joe Gould – sont superbes, mais ils sont au Fond du port ce que Tom Sawyer et Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur sont à Huckleberry Finn.'' Janet Malcolm

10/2017

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Faits de société

Placements abusifs d'enfants. Une justice sous influence

Savez-vous que votre enfant peut vous être enlevé parce que vous l'aimez trop, parce que vous êtes en conflit avec votre conjoint, victime de violences ou simplement parce qu'un motif aura été " trouvé " par les services sociaux ? Le placement d'un enfant est de plus en plus fréquemment décidé par la justice pour des motifs qui n'ont rien à voir avec un danger, et de très nombreux enfants sont retirés à leur famille aimante et bientraitante. Le placement des enfants est aussi la double peine des femmes victimes de violences conjugales, ou des enfants victimes d'inceste. La CIIVISE, le mouvement #metoo ont mis en lumière le faible poids de la parole des victimes. Pour la première fois, une avocate dénonce ce fléau, à l'origine de véritables drames : le placement abusif d'enfants. A travers des récits de dossiers typiques et l'analyse des influences qui s'exercent sur un système judiciaire dépendant des services sociaux, elle pointe du doigt des dysfonctionnements majeurs affectant la protection de l'enfance. Dotée d'un budget de plus de 8 milliards annuels, l'intervention majoritaire d'acteurs du secteur privé introduit dans ce système socio-judiciaire peu contrôlé une inquiétante notion de rentabilité. Appuyée par la contribution scientifique du Dr Isabelle Salmon, docteur en médecine et docteur en sciences sociales et humaines, Christine Cerrada signe un document édifiant, véritable pavé dans la mare, qui dénonce une atteinte sans précédent à la liberté fondamentale de vivre en famille.

03/2023

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Littérature étrangère

Le "dossier Amérique"

Le roman-reportage L'Amérique sans étages, paru en URSS en 1937, est l'exemple unique d'un livre apparemment objectif, avec quelques opinions de ses coauteurs, paru à une époque d'oppression maximale dans tous les domaines : politique (procès dits de Moscou), littéraire (emprisonnement ou exécution d'écrivains) et, en général, humain (millions de victimes). Entre l'assassinat de Kirov le 1er décembre 1934 et le retour à Moscou de nos écrivains, en février 1936, l'atmosphère s'était considérablement durcie : ils ne furent ni fêtés ni même accueillis à la gare. Pour quelles raisons ce livre si divertissant a-t-il quand même été publié (et dans six maisons d'édition différentes) ? Quel but Staline poursuivait-il en envoyant en Amérique Ilf et Petrov ? Quelles pressions ces derniers durent-ils exercer sur eux-mêmes afin de contenter leur maître par des passages hypocritement orthodoxes, tout en nous donnant une impression de totale liberté, donc de critique de leur propre pays ? Et comme il était exclu qu'ils ne fussent pas surveillés même à l'étranger, par qui le furent-ils ? Toutes les réponses à ces questions sont données dans ce deuxième volume, Le "dossier Amérique". On y trouvera un décryptage de l'oeuvre, des lettres des auteurs à leurs femmes, une correspondance avec leur espion officiel Solomon Trone, ainsi qu'une interview tardive de la femme de ce dernier, tous documents inédits communiqués par Alexandra Ilf, fille de l'auteur, et aussi une lettre à Staline et deux petites oeuvres officielles sur l'Amérique, exemple parfait du "réalisme socialiste" et de la désinformation.

12/2019

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Templiers

Les templiers. Les mystères de 1312 à aujourd'hui

Cet ouvrage met le focus sur le phénomène templier qui, après son apogée et une éclipse relative, a connu une sorte de renaissance depuis le 18e siècle et connaît un succès d'apparence irrationnelle mais bien réelle en ce 21e siècle. Jamais l'intérêt pour l'Ordre du Temple ne fut aussi fort qu'au 21 siècle auprès du grand public et de nombre de mouvements qui véhiculent l'idée templière, chacun à sa manière. Pourquoi ? L'Ordre des Templiers, c'est-à- dire celui des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon né en Palestine en 1118 est dissout en 1312 après le concile de Vienne par le pape Clément V. Les derniers Dignitaires sont exécutés en 1312 à Paris. Nul ne l'ignore. Le choc sera traumatique sur tous les chantiers des bâtisseurs de France. Pourquoi ? Aujourd'hui, les néo-Templiers se multiplient. Pourtant, par bulle papale de 1312, il a été et demeure interdir de porter l'habit, le blanc manteau, la croix pattée et de se revendiquer de l'Ordre du Temple sous peine d'excommunication. Cela étant, d'autres bulles permettront l'exis- tence d'autres Ordres, que ce soit en Espagne ou au Portugal par exemple. Au fil du temps, le mystère des Templiers ne faiblira pas. Le 18° siècle connaîtra même un engouement templier fulgurant en Europe et ailleurs, particulièrement dans les milieux maçonniques, notamment sous l'impul- sion d'un discours de 1736 prononcé à Paris par Michel de Ramsay. Toure- fois, en 1782, un convent se réunit à Wilhelmsbad et met fin à l'idée que les Francs-Maçons sont les héritiers du Temple, et pourtant vont demeurer bien des références que l'on dira pudiquement chevaleresques ou symbo- liques. Des mouvances nouvelles seront nées et connaîtront des fortunes diverses, au sein de familles et de groupes religieux et philosophiques très différents les uns des autres. De nos jours l'esprit du Temple semble se trou- ver partout. Le 21 siècle connaît un regain d'intérêt pour les Templiers. Que se passe-t-il ? Qu'ont transmis les Templiers qui leur survive à ce point ? Serions-nous de potentiels Templiers ?

11/2022