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Elysée confidentiel

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Actualité et médias

11 Septembre Paris, 14h46

New York. Mardi 11 septembre 2001, 8 h 46. Un Boeing d’American Airlines s’encastre dans la tour Nord du World Trade Center. À Rennes, il est 14 h 46. Le président Chirac sort de son déjeuner avec des agriculteurs. Son aide de camp l’informe : il se passe quelque chose d’inhabituel aux États-Unis. À Paris, la secrétaire particulière de Lionel Jospin surgit au beau milieu d’un rendez-vous et allume la télé : le Premier ministre voit, en direct, un second avion percuter la tour Sud. Le Pentagone aussi est attaqué. Qui a fait le coup ? Comment l’Amérique va-t-elle réagir ? Surtout, la France va-t-elle être frappée à son tour ? A l’heure de la cohabitation et à sept mois d’une présidentielle qui les mettra face-àface, Chirac et Jospin vont devoir gérer une crise historique.Sans attendre le retour du président, Matignon renforce le plan Vigipirate. À 18 h 30, les deux hommes se retrouvent à l’Élysée. La passe d’armes s’engage. Le président est chef des armées, le gouvernement, lui, est responsable de la défense aérienne. Lequel des deux prendrait la décision d’abattre un avion suspect plongeant vers Paris ? Qui se doit d’annoncer aux Français les mesures de sécurité ? Des questions qui cristallisent une cohabitation déjà longue et tendue. Une semaine après les attentats, Chirac survole Ground Zero. Il est le premier chef d’État étranger à se rendre aux États-Unis, l’occasion pour lui de redorer sa stature internationale et de donner du souffle à une fin de mandat salie par les « affaires ». À Matignon, on comprend vite que l’élection d’avril ne se jouera plus seulement sur le bilan économique du gouvernement. Dans cette crise, il va falloir exister. Réécrire les plans de défense du territoire, préparer l’engagement en Afghanistan et gérer, politiquement, un thème qui monte : la sécurité. Et si cet événement avait pesé dans l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle ? Si l’insécurité mondiale avait créé un climat propice à la montée des extrêmes ? Du 11 septembre 2001 au 21 avril 2002, ce livre revit heure par heure les dessous de cette crise, avec les acteurs politiques, diplomatiques et militaires de l’époque. Côté français.

06/2011

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Géopolitique

Et après "le califat" ?

Mars 2019, l'Etat islamique perd son dernier territoire en Syrie, mais depuis l'idéologie de l'organisation n'a pas disparu. Bien au contraire elle se nourrit des décisions prises à des kilomètres de la Syrie ou de l'Irak. De l'agitation de Raqqa au silence des salles d'audience du tribunal de Paris, une enquête croisée entre deux mondes au destin lié. Après la chute de Daech, les anciens membres de l'organisation terroriste se sont réorganisés, et font à nouveau régner la terreur en Syrie et en Irak. Au nord-est de la Syrie, cette terreur grandit dans les prisons où croupissent 2 000 hommes djihadistes. Près de 30 000 enfants sont eux retenus dans des camps. Des prisons à ciel ouvert où vivent au moins 80 Françaises djihadistes et leurs 300 enfants. Paris assume de les laisser sur place, alimentant un peu plus leur haine contre leur propre pays. Les seuls procès qui ont eu lieu se sont tenus en Irak : 14 Français ont été condamnés à mort après leur transfert à Bagdad. La France, signataire pourtant de tous les traités internationaux contre la peine de mort ou encore la détention arbitraire, a fait un choix : abandonner ses ressortissants plutôt que de les rapatrier, évoquant " la nécessité qu'ils soient jugés là où ils ont commis leurs crimes ". A l'Elysée, le président de la République n'entend pas les appels des juges, des services de renseignements qui demandent à ce que ces Français djihadistes soient jugés dans leur pays. Pourtant notre justice antiterroriste fonctionne. A partir de septembre 2021, une Cour d'assises spéciale va juger à Paris une vingtaine d'hommes soupçonnés d'avoir participé ou aidé à la préparation des attentats de novembre 2015. Comment traiter judiciairement ceux qui ont fait le choix de nous combattre ? Leur prise en charge s'améliore mais l'idéologie djihadiste fascine toujours. Le risque est toujours là ... Un risque qui terrorise, paralyse les juges et l'aide sociale à l'enfance lorsqu'il s'agit des enfants de retour de Syrie ou d'Irak. Edith Bouvier et Céline Martelet nous emmènent de l'agitation de Raqqa au silence des salles d'audience du tribunal de Paris. Une enquête croisée entre deux mondes au destin lié : les territoires de cet ancien Califat autoproclamé et la France.

03/2022

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Histoire de France

Journal de Bonn. Ambassadeur de France de Schmidt à Kohl 1982-1983

En des temps où la possibilité pour l'Union européenne de sortir du marasme économique et d'une véritable crise de doute dépend largement de l'énergie motrice que France et Allemagne s'entendront, ou non, à redonner à l'ensemble, et à l'heure de la célébration du cinquantième anniversaire du Traité de l'Élysée, la lecture du court et incisif Journal qu'Henri Froment-Meurice tint durant son séjour à Bonn ne manque ni d'intérêt, ni de piquant. Tant de choses ont changé. La RFA n'avait pas encore absorbé la RDA, les faucons du Kremlin creusaient innocemment leur tombe en menaçant l'Occident de ces SS 20 qui donnèrent au " socialiste " Mitterrand l'occasion de montrer que loin de virer au rouge, il appelait l'Occident à resserrer les rangs et exhortait les Allemands à la fermeté, il n'y avait pas encore d'euro pour empêcher les Français de se livrer aux délices coupables de la dévaluation, et le rêve européen d'une démocratie sociale accomplie ne s'était pas encore heurté à la mondialisation, à la montée des nouvelles puissances et à la crise délétère à quoi semblent parfois se résumer les débuts du XXIe siècle. Mais tant de choses ont subsisté aussi, accouchées souvent de ce passé point si lointain et des choix qui furent faits alors. Une question majeure est d'évidence celle des équilibres, ou plutôt des déséquilibres franco-allemands. Une réflexion sur ce qu'il y a de comparable et ce qui a fondamentalement changé d'une époque à l'autre, sur cette question, est nécessaire, instructive, même si elle se révèle quelque peu réfrigérante pour l'orgueil national français. Au-delà de la nécessité pour la France de se doter enfin d'une véritable politique allemande (et vice versa), c'est la question même d'un rapprochement plus profond des deux nations qui se pose et qu'aborde sans tabou Henri Froment-Meurice dans un avant-propos original, qui vient enrichir le journal d'alors comme une solide postface et comme un révélateur du sens de cette histoire qu'il suivait de son poste d'observation privilégié. D'observation, et d'action ? On peut, en lisant ces pages, se faire aussi une idée de l'évolution du métier d'ambassadeur et de ses conditions d'exercice.

01/2013

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Faits de société

Les Inspirés

Ils sont trois mille, vivent depuis trois siècles en plein Paris, pratiquent l'endogamie comme une science, en attendant patiemment l'Apocalypse. On les appelle la Famille. Ils étaient là. Sous nos yeux, pourtant invisibles. Dissimulés à notre regard. Pour cette communauté jusqu'alors secrète, persuadée de détenir la Vérité, nous sommes "Le Monde", "La Gentilité", l'oeuvre du diable. Elle s'appelle "La Famille", compte trois mille membres installés dans deux arrondissements de l'Est parisien. Trois mille personnes, pour seulement huit patronymes. On n'entre pas dans la Famille, on y naît. On s'y marie entre cousins. En sortir est impossible. Elle pourrait être une secte parmi d'autres. Elle est bien plus que cela. La Famille est l'ultime avatar d'un mouvement religieux clandestin né au coeur du siècle des Lumières. Elle est le fruit d'une saga surréaliste de trois cents ans, épousant dans l'ombre l'histoire de France. Qui est cette Elie qu'elle a pris pour messie ? Qui est la mystérieuse soeur Elisée, prêtresse secrète et maîtresse de sulfureuses cérémonies sensuelles ? Quels sont ses liens avec la franc-maçonnerie ? Pourquoi certains de ses dissidents vivent-ils en reclus dans un village de Haute-Loire ? Au terme d'une vertigineuse enquête, plusieurs de ses membres se racontent pour la première fois. Les traditions de la Famille, ses tabous, ses croyances, ses joies, ses souffrances et son angoisse de l'Apocalypse sont dévoilés au grand jour. Son unique espoir : suivre la voie tracée par ses Inspirés, ceux des siens auxquels Dieu parle à travers d'étranges transes mystiques. Mais peut-être est-il déjà trop tard. Qui sait si pour la Famille, la fin des temps n'a pas déjà débuté...

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Histoire de France

Joséphine Baker. Du music hall au Panthéon

2 octobre 1925, sur la scène du théâtre des Champs-Elysées, le public, venu en nombre, découvre Joséphine Baker dans La Revue nègre. Elle a 19 ans, c'est un triomphe. Elle danse le charleston, vêtue de sa seule peau brune, portant sa nudité comme une panthère noire sa fourrure. En 1931, elle chante J'ai deux amours. Une star internationale est née. Gérard Bonal, dans une approche personnelle et presque sentimentale, liée à ses souvenirs d'enfance, livre un portrait par touches de la "Vénus noire" . Il nous entraîne sur ses traces, de l'enfance pauvre à Saint-Louis, Missouri, jusqu'à la lutte pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King. On embarque avec elle en 1925 sur le paquebot qui l'emmène vers l'Europe, dans un voyage qu'elle espère sans retour, pour fuir la misère et la ségrégation. On l'escorte dans le Paris nocturne des Années folles, celui des théâtres de music-hall, le Casino de Paris, les Folies Bergère, des night-clubs de Pigalle, au bras de ses amants, Georges Simenon ou Giuseppe Abatino, dit Pepito, son impresario et mentor pendant dix ans. Dès 1941, l'icône des Années folles rejoint les services secrets de la France libre. Militant inlassablement pour la fraternité universelle, elle adoptera après la guerre douze enfants venus du monde entier, sa fameuse "tribu arc-en-ciel" , qu'elle installera dans le château des Milandes, en Dordogne. A sa mort, le 12 avril 1975, une vague d'émotion submerge le pays, des funérailles nationales sont décrétées. Aujourd'hui, la petite danseuse de Saint-Louis qui a conquis Paris en une soirée sera la première femme noire à reposer au Panthéon.

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Policiers

Le Belge Tome 1 : Emboucaner la planète

Paris. Septembre 2000. Quartier des Champs-Elysées. Un homme est tué de huit balles dans le corps. Le tueur casqué tire une dernière balle dans la nuque et s'enfuit à moto. Dans la minute, le quartier est bouclé. Les plus hauts responsables de la Police judiciaire défilent devant le corps. Un policier révèle l'identité de l'homme. Max Vander dit le Belge est un beau voyou, Marseillais de cœur, Parisien de raison. La nouvelle fait bientôt les gros titres. Règlement de compte en plein jour. Le dernier parrain de Marseille vient d'être assassiné. Au bout de la rue, un homme observe. Son rendez-vous avec le juge de paix n'aura jamais lieu. Pour cet honorable correspondant du Milieu, le meurtre du Belge agit comme un détonateur : il doit honorer sa dette, trouver les commanditaires, dérouler le fil de la carrière de Max. Relations, associations, amours et trahisons. Du Vieux-Port à Paris, en passant par la Corse, Beyrouth, Cuba et Miami. Marseille. 1956. Quartier de la Belle de Mai. Max a dix ans. Adopté par un patron de bistrot puis par une bande de malfaiteurs, il découvre les vols à la roulotte et l'école de la débrouille. Tirant profit du proxénétisme et de braquages audacieux, le Belge monte à Paris où il intègre les filières de l'héroïne. Mais, à Marseille, un Napolitain va bouleverser ses projets en éliminant ses meilleurs amis... Premier tome de la vie du Belge, Emboucaner la planète inaugure la formidable saga d'un demi-siècle de grand banditisme et de trafics à travers le monde. Construit à partir d'archives et de nombreux témoignages, il prend la forme inédite du roman policier d'investigation.

10/2002

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Littérature française

L'enfant du dehors Tome 2 : L'amor fati

"Je suis descendu dans mon coeur et j'ai écrit". , comme Thoreau. Le Tome I est Culture tragique (Guerres, Religions, déterminisme, Nietzsche, Céline, Dostoïevski...). Il est mon coeur noir. Le tome II est Nature avec un coeur apaisé. (Thoreau, La Boétie, Elisée Reclus, Goethe...) Après un plaidoyer pour un capitalisme à visage humain, la Nature redevient le personnage principal du roman. Vous y retrouverez non seulement Lisa, Charly, Thor et Peter, mais aussi Chaussette et les meutes de loups. Ce tome II est une ode à la Nature, sans religiosité. Toujours empreint d'immanence et de réel, je parle des énergies, du Nisus occidental, du Chichamanique, de l'Upekkha hindouiste, de l'élan vital de Bergson et de la goutte d'eau et K'ê Navajo. Vous comprendrez comment Sacagawea & Anunkasan se sont retrouvés plus de 40 ans dans une forêt au coeur de Yellowstone. L'auteur n'a pu s'empêcher quelques polémiques sur la domestication animale, sur les Vegan, sur le néolibéralisme, la mort de Onfray... Nous marcherons beaucoup, encore et encore. A contretemps, à contre-courant, à l'envers... pour retrouver la religiosité de la marche "Sanctum sanctorum" , de Thoreau, en quête de soi... ou pas. Nous croiserons la mort à de nombreuses reprises et l'allégorie de la résurrection. Il en laissera l'idée de "Recreational Philosophy" , comme source d'inspiration pour nos vies, une toute nouvelle praxis de philosophie généalogique et vitaliste, du monde réel et de la sagesse pratiquée au quotidien. Qui suis-je ? De quoi suis-je fait ? Suis-je aussi énergie, comme un loup, un roc ou un arbre ? Volonté de puissance, élan vital, instinct de survie... sont-ils les seules vérités ? Les autres sont-ils l'enfer ? Libre-arbitre ou libre-arbitré ? Culture ou Nature, ou mix des deux ?

07/2020

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Ethnologie

Elie Reclus (1827-1904). Le génie des frères Reclus

Elie, l’aîné des célèbres cinq frères Reclus est né à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) en 1827. Dans cette famille de savants humanitaires, exemple de modestie allié à l’intelligence, il fut et restera une forte individualité parce qu’il fut essentiellement humain et social. Jeune socialiste ardent et libre-penseur, il s’est jeté à corps perdu dans la politique active et, plus tard, pendant la Commune, il fut délégué aux fonctions de directeur de la Bibliothèque nationale. C’est à sa généreuse obstination, que les précieuses collections purent échapper à de regrettables autodafés. Sa culture cosmopolite et son universalisme philosophique le firent voyager aux quatre coins du globe comme journaliste d’investigation. Il a publié dans la presse étrangère un nombre considérable d’articles scientifiques et politiques qui témoignent d’un grand esprit d’observation. Il y analysa les croyances populaires dans divers groupes sociaux, décrivit leurs usages religieux, leurs pratiques sexuelles… Ainsi, toute son existence fut dominée par la claire vision de la grande loi de continuité sociale qui, nous faisant tous solidaire du présent, du passé et de l’avenir, nous montre sans cesse que l’humanité ne connaît pas d’étrangers et que toute guerre est fratricide. Devenu, comme son frère Elisée, professeur à l’Université Nouvelle de Bruxelles, Elie Reclus anima jusqu’à sa mort une chaire d’Histoire des Religions et des Mythes. De ses leçons se dégage une philosophie calme et profonde d’une grande rigueur intellectuelle et morale. Ses deux livres, Les Primitifs et Les Primitifs d’Australie, sont deux puits de sciences en ce qui concerne l’Anthropologie, l’Ethnographie et la Sociologie. On peut dire qu’il ouvrit la voie aux fameux anthropologistes du XXe siècle.

09/2018

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BD tout public

Jour J Tome 4 : Octobre noir. 1917 : les anarchistes français au coeur de la révolution russe

LE CONCEPT : Et si l'Histoire avait pris un cap différent de celui que nous connais-sons? Et si les Russes avaient réussi à marcher sur la Lune avant les Américains? Et si l'épicentre de la guerre froide s'était trouvé à Paris et non à Berlin? Et si l'attentat de Dallas avait eu lieu en 1973 et non en 1963? Et si l'Allemagne avait gagné la Première Guerre mondiale? Et si l'imagination avait pris le pouvoir en mai 68? Et si les anarchistes avaient renversé le tsar Nicolas II en 1917? Tous ces récits, fondés sur des faits historiques et des hypothèses réalistes, nous amènent à découvrir les conséquences de ce jour où tout a basculé: le Jour J. L'ALBUM : 12 septembre 1914. L'Allemagne remporte la décisive bataille de la Marne en appliquant jusqu'au bout le plan d'invasion Schlieffen. Le 24 décembre, le kaiser réveillonne sur les Champs-Elysées et le 9 janvier 1915, le président français Poincaré signe l'armistice. Refusant la capitulation, le Tigre Clemenceau, épaulé par ses anciennes brigades mobiles, quitte la France. Avec l'appui de la flotte française, il gagne Alger et lance un appel à la résistance. LE HEROS : Samuel Blondin. Brillant commissaire à l'époque des brigades du Tigre, Blondin fut parmi les premiers à suivre Clemenceau en exil. En ce mois de juin 1917, il se voit confier par son mentor radical la plus étrange mission de sa carrière: organiser l'évasion d'un célèbre anarchiste français, détenu dans le plus grand secret au château d'If, au large de Marseille, puis l'escorter jusqu'en Russie afin d'assassiner le tsar Nicolas II...

11/2010

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Cinéma

Histoire d'une revue. Tome 1, A l'assaut du cinéma (1951-1959)

Avril 1951. Dans un petit bureau des Champs-Elysées, Jacques Doniol-Valcroze, Lo Duca et Léonide Keigel feuillettent les premiers exemplaires d'une nouvelle revue voulue par André Bazin : les Cahiers du cinéma. La couverture du premier numéro est déjà jaune, et sera longtemps un signe de ralliement des cinéphiles. Mai 1959. Les Quatre Cents Coups triomphent au Festival de Cannes. Derrière François Truffaut, c'est toute une génération de critiques - de Claude Chabrol à Jean-Luc Godard, Jacques Rivette ou Eric Rohmer - qui passe avec armes (un don certain pour la polémique) et bagages (une passion et une vraie intelligence du cinéma) du côté de la mise en scène. On connaît la suite. Entre ces deux dates. L'histoire des Cahiers du cinéma est celle d'une génération enthousiaste et injuste, brillante et provocatrice, conviviale et divisée, qui va donner naissance à la Nouvelle Vague. La figure centrale de ce noyau de moralistes du cinéma est incontestablement André Bazin qui, selon le mot de Truffaut, fut "un homme célèbre par sa bonté". Du côté de Renoir et Rossellini, défendant le cinéma hollywoodien, pourfendant "une certaine tendance du cinéma français", ces jeunes Turcs inventent, au fil des débats et des polémiques, cette "politique des Auteurs" qu'incarnent des réalisateurs alors méprisés ou incompris tels que Hitchcock, Hawks, Lang, Nicholas Ray ou Minnelli, et qui va révolutionner la critique de cinéma dans le monde. Relisant les textes, traquant les personnages, profitant de sources d'archives inédites, Antoine de Baecque raconte les dix premières années d'une revue qui ne pouvait laisser quiconque indifférent. Il offre ainsi le premier récit du "cinéma vu de la critique", d'une critique qui laisse aujourd'hui encore le lecteur haletant, ravi, parfois irrité, ou à bout de souffle.

04/1991

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Histoire de France

Les photos insolites des présidents de la Ve République

"Le poids des mots, le choc des photos", comme nombre. de générations nous avons grandi avec ce slogan, rêvé des photographies qui font l'événement et les souvenirs. Après tout, voyager à travers des photos est aussi captivant que de suivre l'actualité sur un portable i Il y a un quart de siècle, je suis entrée à "Paris Match", cet intemporel hebdomadaire né dans l'immédiat après-guerre. Toujours très moderne il reste une fenêtre sur le monde. Dès le premier matin, dans le couloir de la rédaction des Champs-Elysées, j'ai été impressionnée par les photos extraordinaires qui constituent l'ADN de ce magazine où se mêlent de Gaulle, Bardot, Giscard, Pompidou, Chirac, Sagan, Mitterrand, Kennedy, Jean-Paul II, Obama, Poutine, Picasso, Johnny Hallyday et maintenant le Pape François et Macron... Des personnages devenus si familiers grâce à nos reporters qu'ils font désormais partie de nos existences. Ainsi, au fil des jours, le choc s'est-il transformé en choix des photos et des émotions. Une sélection à partager avec les lecteurs, mais qui l'a d'abord été avec Philippe Goulliaud, journaliste politique et fin connaisseur de cet univers. Et puisque à deux on voit des choses différentes sur la pellicule et que l'on se complète, nous nous sommes lancés dans cette aventure commune chacun avec notre goût de l'Histoire, notre regard, notre subjectivité, notre irrépressible enthousiasme et notre complicité. C'est pour fêter les 60 ans de la Ve République, qu'avec nos réflexes d'amoureux de l'image nous avons voulu célébrer cet important anniversaire en écrivant ensemble ce livre où l'action politique tire sa force des photos. Caroline Pigozzi

10/2018

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Littérature française

Gobineau et le gobinisme

A la rencontre de Gobineau : Robert Dreyfus, "Gobineau, qui est-ce ?. " . Bernard Faÿ, Les légendes du comte de Gobineau Abel Bonnard, Gobineau Daniel Halévy, Jacques de Boisjoslin Le romancier : Jean Cocteau, Eloge des Pléiades Alain, Gobineau romanesque Jean Prévost, Le comte de Gobineau et l'amour Le politique et le philosophe : Albert Thibaudet, Tocqueville et Gobineau Ernest-Antoine Seillière, La philosophie religieuse de Gobineau Paul Masson-Oursel, La logique de l'Asie et l'harmonie inter-humaine selon Gobineau Jean Louverné, Gobineau sinologue Gobineau et le gobinisme : Hermann Keyserling, Réflexions sur Gobineau Elie Faure, Destin de Gobineau Clément Serpeille de Gobineau, Le gobinisme et la politique moderne Warren C. Kincaid, L'influence de l'oeuvre scientifique du comte de Gobineau en Amérique et en Scandinavie Textes : Arthur de Gobineau, Notes inédites - Le Village de Saint-Georges - Lettres à Marie Dragoumis - Lettre à dom Pedro II, empereur du Brésil Clément Serpeille de Gobineau, Gobineau et le mouvement gobiniste (Bibliographie) Léon Trotsky, Qu'est-ce que le national-socialisme ? Jean Giraudoux, Combat avec l'Ange (II) L'air du mois : Pierre Drieu la Rochelle, Une semaine à Berlin Jean Guérin, Stavisky Pierre Abraham, Dures extrémités Denis Saurat, Le monstre du Loch Ness et Hitler Georges Rotvand, Fait divers espagnol Jean Vaudal, Lectures René Daumal, Les Ballets Joos Boris de Schloezer, Prodiges musicaux Georgette Camille, Marianne Oswald Denis Marion, Une femme qu'a le coeur trop petit Antonin Artaud, Métro au Studio des Champs-Elysées Eugène Dabit, La loi de lynch aux Agriculteurs - Madame Bovary au Ciné-Opéra Denis Marion, Les Aventures du Roi Pausole, de Granowsky André Lhote, Amédée de La Patelière au Salon d'Automne Roger Brielle, Dessins de Pascin à la Galerie Krogh Pierre Abraham, J'efface tout et je recommence Charles-Albert Cingria, Navigation fluviale L. Rivier, Dictature Henri Pourrat, Janvier

04/1991

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La France

Paris

Une imagerie pour en savoir toujours plus sur Paris et ses nombreux recoins Le livre est composé de cinq grandes parties qui parcourent Paris d'est en ouest et du nord au sud : Paris, c'est quoi ? ; Paris au fil de l'eau ; Paris, rive droite ; Paris, rive gauche et Aux quatre coins de Paris. Le lecteur apprend tout ce qu'il faut savoir sur cette ville gigantesque, ses arrondissements variés, ses habitants, son fleuve, ses îles, ses jardins, ses lieux magiques et ses petits secrets... On découvre comment se déplacer dans la capitale : tramway, métro, vélo, les solutions sont nombreuses pour traverser la ville. On apprend son histoire et on repère le Paris merveilleux, le Paris effrayant, le Paris caché pour avoir des idées de visites par milliers. Tous les bâtiments emblématiques rassemblés en un ouvrage Jardin du Luxembourg, Montmartre, le musée du Louvre, les Champs-Elysées... aucune impasse sur la richesse du patrimoine de Paris. Des bandeaux qui interpellent le lecteur en lui apportant des compléments d'informations Sur chaque double page, un bandeau se focalise sur une question suscitée par la thématique principale : "C'est quoi, les arènes de Lutèce ? " "Quel est le plus vieux pont de Paris ? " "Y a-t-il des mouches sur les bateaux parisiens ? " Des questions proches des interrogations de l'enfant traitées avec simplicité et dynamisme. Un vrai bonus pédagogique ! Des illustrations portées par un collectif de référence de la collection Dans cette imagerie, on retrouve les illustrateurs qui ont marqué la charte graphique de la collection depuis sa création : Camille Roy, Benjamin Bécue, Pierre Caillou, Hélène Convert et Julien Castanié. Des visuels fédérateurs qui rendent hommage à la beauté architecturale de la capitale.

01/2023

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Troisième République

L'anarchie au prétoire. Vienne, 1er mai 1890. Une insurrection et ses juges

La première célébration, en 1890, du 1er mai en France eut lieu sous haute surveillance policière. Une petite ville échappe : à Vienne, en Isère, surgit le spectre de l'anarchie, de la "foule" hors contrôle, hommes, femmes, enfants... La grève éclate, le maire est malmené, le commissaire "? abîmé? " , une fabrique de drap pillée. Un mot flamboie ? : "? Prenez, c'est à vous ? ! ? " L'avant-veille, deux orateurs de renom étaient venus chauffer les esprits ? : Louise Michel et Alexandre Tennevin, un cogneur. Tennevin et les "? meneurs ? " locaux, Pierre Martin en tête, sont condamnés en août par la cour d'assises de Grenoble. Louise Michel, écartée du procès, déclarée folle, menacée d'internement, se multiplie d'autant plus par la parole et par la plume (conférences, mémoires, romans, poésie...). Qui, de l'accusateur ou des accusés, tient la sellette ? Qui définit l'événement ?? Emeute ?? Révolution ?? Affirmation du "? droit à l'existence ? " , première lueur du "? banquet de la vie ? " pour tous ?? "? Les bêtes du bois peuvent boire à la source, on fera de même ? " (Louise Michel). Qui pèse les faits et les valeurs ?? Qui pose les mots - quels mots, avec quelles images, quels rythmes ?? Au procès, puis par les écrits, c'est tout un art anarchiste de l'éloquence qui se déploie, un style, un souffle. Au-delà, à travers la mémoire, les récits et les recréations (Pierre Martin, Elisée Reclus, Louise Michel...), le sens et l'épopée s'élaborent, la société, la nature et la justice se réinventent. Claude Rétat accompagne cet essai d'un dossier de textes & témoignages (brochure des anarchistes sur le procès de 1890, presse, dossier judiciaire et autres archives, parmi lesquelles les rapports de police sur les conférences de Louise Michel) et d'une riche iconographie.

04/2022

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Napoléon

Le Paris de Napoléon

Napoléon Bonaparte est mort le 5 mai 1821. L'année 2021 commémorera le bicentenaire de sa mort. Cette promenade dans Paris sur les traces de Napoléon Bonaparte sera l'occasion d'une réflexion sur les ambiguïtés de l'humanisme libéral européen. C'est à Hitler que nous devons d'avoir fait déposer les restes de l'Aiglon auprès du tombeau impérial de son père aux Invalides. De l'extrême droite à l'extrême gauche, Napoléon est vénéré. Pour célébrer le centenaire de la mort de Napoléon le 5 mai 1921, la République française avait hésité entre deux lieux : les Champs-Elysées et les Invalides ; entre son tombeau et le monument le plus célèbre associé à sa gloire, l'Arc de triomphe. Que célèbre-t-on à son bicentenaire au 5 mai 2021 ? Le général des armées révolutionnaires ou bien l'autocrate qui a rétabli l'esclavage et réduit les femmes au statut juridique d'éternelles mineures tutorées par pères et maris ? 850 mètres séparent l'école militaire de Paris et les Invalides : les premiers pas dans la carrière d'homme de guerre et le tombeau. Comment un jeune étranger, prononçant mal le français, épris de l'antique liberté républicaine et communaliste de sa petite île de Corse, a-t-il pu s'endurcir au point assez fou de se prendre pour Charlemagne et se faire couronner par le pape dans Notre-Dame ? Pourquoi son aventure humaine et inhumaine a-t-elle été si longtemps en Europe et ailleurs un modèle d'accomplissement viril ? A l'heure de Trump, Poutine, Bolsonaro, Modi et des couronnements présidentiels au Louvre, est-on bien sûr d'en avoir fini avec les Messies bottés ? Trouverons-nous encore, sous les traces de Napoléon Bonaparte, l'ancienne promesse de justice égalitaire non encore accomplie ?

05/2021

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Dessins animés

Les archives des films Walt Disney. Les films d'animation 1921-1968, Edition bilingue français-anglais

Esprit parmi les plus créatifs du XXe siècle, Walt Disney a élaboré un univers imaginaire unique et inégalé. Peu de classiques du 7e art ont autant révolutionné la narration cinématographique et enchanté des générations successives sur tous les continents que son incroyable collection de dessins animés. Dans cet ouvrage TASCHEN, premier volume d'une des publications illustrées les plus complètes sur les dessins animés Disney, quelque 1. 500 images et des essais signés par d'éminents spécialistes de Disney nous transportent en plein coeur du studio à l'époque de son "âge d'or de l'animation" . Ce livre de référence retrace la fabuleuse épopée de l'animation Disney : le muet, puis le premier long-métrage, Blanche-Neige et les sept nains (1937), l'expérimental et novateur Fantasia (1940), et ses derniers chefs-d'oeuvre, Winnie l'Ourson et l'arbre à miel (1966) et Le Livre de la jungle (1967). Grâce à des recherches approfondies dans les collections historiques de la Walt Disney Company et dans des collections privées, l'éditeur Daniel Kothenschulte s'appuie sur les précieuses peintures concept et les story-boards pour dévoiler le processus de fabrication de ces chefs-d'oeuvre de l'animation. Les magistrales planches d'assemblage des cellules fournissent des illustrations très détaillées de scènes restées célèbres, tandis que de rares clichés pris par les photographes de Disney et des extraits des conférences de rédaction entre Walt et son équipe permettent une incursion privilégiée dans le processus créatif de l'illustre maison. Un chapitre est consacré à chacun des grands films d'animation réalisés du vivant de Walt, dont Pinocchio, Fantasia, Dumbo, Bambi, Cendrillon, Peter Pan, La Belle et le Clochard et Les 101 Dalmatiens, sans oublier les trésors plus confidentiels comme les courts métrages expérimentaux de la collection Silly Symphonies et les films musicaux à épisodes comme La Boîte à musique et Melodie Cocktail, sous-estimés, qui ont tous bénéficié de la même attention et des mêmes recherches méticuleuses. Un grand nombre de projets inaboutis, parmi lesquels une proposition de suite pour le légendaire dessin animé musical Fantasia ou un hommage à Davy Crockett par le peintre Thomas Hart Benton, figurent aussi dans le livre aux côtés d'oeuvres originales rarement vues. Au fil des pages, les contributions d'experts reconnus comme Leonard Maltin, Dave Smith, Charles Solomon, J. B. Kaufman, Russell Merritt, Brian Sibley et Didier Ghez racontent la fabrication de chaque film. Conscients que le style Disney est l'oeuvre d'un travail collectif autant que du maître lui-même, les auteurs des Archives des films Walt Disney remercient les remarquables dessinateurs et designers qui ont influencé le style du studio, notamment Albert Hurter, Gustaf Tenggren, Kay Nielsen, Carl Barks, Mary Blair, Sylvia Holland, Tyrus Wong, Ken Anderson, Eyvind Earle et Walt Peregoy. Copyright © 2021 by Disney Enterprises, Inc.

02/2022

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Humour

Comment j'ai sauvé le président. Farce et attrapes de la Sarkozie

Le quinquennat de Sarko n’est pas celui que l’on croit. Le pire était à tous les coins de rue, sans que personne ne le sache. Heureusement, un homme a déjoué toutes les chausse-trappes dressées sur la route du président : Paul Scaron. Paul Scaron ne ressemble à rien. Ou plutôt : n’était sa gouaille parisienne et son appétit pour les bonnes choses de la vie, il ressemble à n’importe quel conseiller de la République. Costume gris – voire bleu marine, les jours de fantaisie –, chemise claire, cravate assortie et Weston. Il en a servi d’autres. Et non des moindres. Mais avec Sarko, ce n’est pas pareil. Lui, il L’a fait. Il L’a façonné, jour après jour, jusqu’à L’installer tout en haut, au firmament de la République, au Palais de l’Élysée. Paul Scaron n’a pas ménagé sa peine. Tout à la fois espion et communiquant, garde du Corps et fournisseur de corps, intriguant et comique-troupier, haineux et amoureux, Paul Scaron a été un exceptionnel valet de la République : « Je suis l’homme à tout faire du président, son valet de chambre, son valet de pied, son clown, son cador. Il suffit qu’il me sonne pour que j’apparaisse, il suffit qu’il me jette pour que je m’évanouisse, qu’il me soufflette pour que je me volatilise. Je suis le souffre-douleur, le paillasson, la carpette, j’ai vocation à faire tapisserie, à ce qu’on me marche dessus. Mais c’est pour mieux me nourrir des vices de la cour, de ses tourments, de ses caprices. Rien de ce qui s’y dit, rien de ce qui s’y prépare, rien de ce qui s’y manigance ne m’est étranger. Je suis là pour parer les mauvais coups, les flairer, les monter. On me croit bon bougre condamné à une vie de soumission, on se trompe, je suis un homme de mission. » Paul Scaron a tout vu, tout entendu, tout su. Aujourd’hui, alors que le suffrage universel menace d’abattre le président, il lui revient de dire la vérité sur le quinquennat de Sarkozy, de révéler les pièges. De raconter comment, de la Lybie aux États-Unis, de la Corse à Disneyland, il s’est démené pour sauver le président. Le sauver des terroristes, de ses ennemis politiques mais plus encore de ses femmes. Dans cette farce du pouvoir, tout est évidemment vrai, puisque ses auteurs ont tout inventé. Ou presque.        

02/2012

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Actualité politique France

La nuit tombe deux fois

Tous les soirs, Emmanuel Macron reçoit une longue note confidentielle. Elle dit les horreurs de la société française, ses drames et ses dérives. La nuit tombe sur le bureau du président. La nuit remonte de ces feuilles de papier, miroir sans tain de la noirceur et de la souffrance humaines. Dès son arrivée à l'Elysée, Emmanuel Macron affronte les attentats, les violences, l'islamisme. Ces questions au coeur du pouvoir, il ne les ignore pas, il ne les minimise pas, il ne les lâche pas. Il cherche son chemin, il ne le trouve pas. Ce n'est pas tant une question de résultats - les chiffres, ça va, ça vient - que de crédibilité, de gueule de l'emploi. Il vient d'un monde où l'identité est heureuse, l'avenir plein de promesses pour peu qu'on se donne la peine de le nourrir. Ses adversaires de droite l'accusent de naïveté, ceux de gauche de dureté. Incarnerait-il un juste milieu ? Le commandement n'est pas une affaire de curseur. En matière de sécurité, on est cow-boy ou Indien, on ne peut pas porter un chapeau à larges bords et une couronne de plumes... en même temps. Le président est victime de son expression fétiche, dans un domaine où le pouvoir ne se découpe pas en morceaux, et de lui-même, qui réfléchit tant avant de passer à l'action. Ce livre raconte Emmanuel Macron confronté au défi de l'autorité. Il essuie les tempêtes ou s'y prépare, avec un plan secret pour faire face à l'arrivée massive de migrants algériens, avec la peur de la fraternisation entre les policiers et les Gilets jaunes. Il lui arrive d'être " sur le cul " quand il apprend que des gamines se rendent à l'école à pied, leurs frères se la coulant douce en voiture. Il lui arrive d'être heureux qu'un jeune réfugié afghan se destine à la diplomatie. Il lui arrive de jouer en préparant soigneusement sa poignée de main à Donald Trump. Il lui arrive de s'alarmer. Il sait ces sujets sensibles, en particulier auprès des classes populaires. Lors d'un dîner de l'été 2019, il laisse percer ses craintes : " On est en train de perdre les prolos. " Corinne Lhaïk est journaliste politique à l'Opinion et l'auteure de la biographie à succès d'Emmanuel Macron, Président cambrioleur (Fayard, 2020). Eric Mandonnet est rédacteur en chef du service politique de L'Express et l'auteur, avec Ludovic Vigogne, de Ca, m'emmerde ce truc (Grasset, 2012), récit de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

02/2022

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Afrique sub-saharienne

Le plus grand massacre depuis 1945. RD Congo, guerre et génocide, les rapports accablants de l'ONU et de l'UE

Plus de 10 millions de morts, 500 000 femmes violées... et toujours le silence. Jusqu'à quand ? Entre avril et juillet 1994, la République Démocratique du Congo (RDC) ex-Zaïre, a été envahie par un afflux de réfugiés rwandais et depuis lors, elle est constamment attaquée et pillée par des troupes venues du Rwanda et de l'Ouganda. Que se passe-t-il dans ce pays où les morts se comptent désormais par millions et les viols par centaines de milliers ? Charles Onana démontre que l'on assiste, depuis 1994, à l'invasion masquée du Congo par des milices et des troupes de Paul Kagame, le chef de l'Etat rwandais soutenu au départ par l'administration Clinton et ensuite par la France de Nicolas Sarkozy. A partir de témoignages exclusifs et de documents de la CIA, des archives de la Maison Blanche, de l'Elysée et de l'Union Européenne, l'auteur dévoile comment les Etats-Unis ont formé cet homme sans foi ni loi, pour servir leurs intérêts en RDC, en République Centrafricaine, au CongoBrazzaville, et dans d'autres états d'Afrique Centrale où la guerre entre l'Occident, la Chine et la Russie est féroce pour le contrôle des ressources minières stratégiques. Insatiables, les prédateurs dépècent la RDC et pillent ses richesses. Après 20 années de recherches, l'auteur alerte l'opinion sur l'extermination programmée des populations locales alors que plusieurs chefs d'Etats de la région et un ambassadeur européen ont déjà été assassinés. Charles Onana explique surtout comment la mise à mort de la RDC est organisée en utilisant la terreur et le mensonge dans le dessein de faire main basse sur des minerais indispensables à l'industrie mondiale de l'armement, de la téléphonie mobile et de la transition énergétique. Un document explosif sur les coulisses du gigantesque massacre d'êtres humains qui se déroule à quelques heures d'avion de nos pays occidentaux. Charles ONANA est docteur en science politique, spécialiste de l'Afrique des Grands Lacs et des conflits armés. Auteur de plusieurs livres de référence sur cette région dont Europe crimes et censure au Congo (Duboiris), Rwanda : La vérité sur l'Opération Turquoise (L'Artilleur), Enquêtes sur un attentat : Rwanda 6 avril 1994 (L'Artilleur), il a longtemps travaillé avec l'enquêteur Pierre Péan sur le Rwanda et la RDC. Charles Millon, ministre de la Défense de Jacques Chirac de 1995 à 1997, a vécu l'invasion du Congo-Zaïre aux avant-postes politiques et raconte son expérience personnelle dans la préface de cet ouvrage.

04/2023

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Théâtre

Théâtre. Tome 1

Les Eaux et Forêts : Le chien de Marguerite Victoire Sénéchal a mordu un passant sur le passage clouté. Jeanne Marie Duvivier est témoin. Les deux femmes veulent entraîner le passant et le chien à l'Institut Pasteur. Le passant, pour d'obscures raisons, trouve qu'il est indigne de lui de les suivre à l'Institut. Nous connaissons ces gens. C'est du monde, c'est de la matière humaine qui court les rues, se rassemble, se sépare, trotte sur ses petites jambes de fer, à la Bastille, Champs-Elysées, Concorde et ailleurs. Un passant de mordu, c'est une bonne occasion pour bavarder, changer d'interlocuteur. On est à tout venant ; on est bête mais intelligent, on trouve que la vie est triste mais qu'elle est gaie, on n'est ni pour ni contre aucun des aspects qu'elle peut prendre, on prend la proie pour l'ombre, on prend l'ombre pour la proie, on n'est pas toujours prêt à servir telle cause, autrement dit on est prêt à tout, on est des eaux et des forêts, des deux choses à la fois. Le Square : Il fait beau. La brise se lève et l'on devine à sa tiédeur l'approche de l'été. Il n'est pas loin de quatre heures et demie. Dans un square, sur un banc, un homme et une jeune fille sont assis côte à côte. Ils ne se connaissent pas. L'homme engage la conversation. Ce dialogue fait la matière du livre. Au crépuscule, la jeune fille et l'homme se séparent. Peut-être se retrouveront-ils le samedi suivant. La Musica : Un homme et une femme, qui viennent de divorcer, se retrouvent et se racontent leur histoire dans le hall d'un hôtel à Evreux. Ils sont en train de croire qu'ils sont en train de se dire qu'il leur faut se méfier de la musica des mots et des sentiments, qu'il faut en finir avec la musica.

10/1965

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Musique, danse

Rallumer le feu. 1996-1998 : deux années qui ont fait de Johnny une légende

Le 9 décembre 2017, à la mort de Johnny, ils sont près d'un million sur les Champs-Elysées à lui faire une haie d'amour. Pendant soixante ans, le chanteur à la carrière exceptionnelle leur a donné espoir et joie. Mais peu de gens savent que tout cela aurait pu s'arrêter net en 1996, après le concert très controversé de Destination Vegas. L'artiste n'évoluait plus, ses vieilles recettes s'usaient, son look frôlait la ringardise. Pour se réinventer, Hallyday, quasiment ruiné, prend alors le pari de larguer les amarres dans les Carabes, le temps d'une longue pause sabbatique. De Miami à Saint-Barthélémy, en passant par Los Roques, Cuba puis New York, il va d'abord toucher le fond, avant d'atteindre ce retour aux fondamentaux nécessaires à sa reconquête. Régénéré, il va se servir de son yacht comme d'un luxueux bureau pour convoquer artistes, compositeurs, producteurs et patrons de maisons de disques. Hallyday doit impérativement trouver le sang neuf qui lui redonnera de l'énergie pour réussir son défi : une série de concerts au Stade de France. La fin de ces deux années d'errances, d'incertitudes, de trahisons, d'intrigues byzantines et de situations burlesques sera marquée par cet énorme coup de poker où Hallyday va tout miser, pouvant rejoindre le purgatoire des ringards du "métier" ou bien devenir une légende. Patrick Mahé et Gilles Lhote ont eu le privilège de vivre pratiquement au jour le jour ces deux années décisives où tout a basculé. Du mariage avec Laeticia à l'incroyable migration de 5 000 fans vers Vegas dans une escadrille de jets, sans oublier les péripéties hilarantes des aventures dans les Caraïbes, les répétitions à Los Angeles et les coulisses secrètes du Stade de France, Lhote et Mahé, témoins privilégiés, racontent un thriller électrique à la sauce rock, dont le héros est un électron libre incontrolable.

10/2019

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Actualité et médias

Tous les coups sont permis. De Mitterrand à Sarkozy, la violence en politique

La politique est un sport de combat. Violent. Sanglant. Et la Ve République a inventé la joute ultime : la conquête du sceptre élyséen au suffrage universel, une épreuve sanctionnée par un jury composé de 40 millions d’électeurs. La conquête du pouvoir demande un effort de tous les instants, c’est un chemin de croix qui nécessite d’être capable d’humilier l’adversaire, de l’écraser, de le piétiner, sans un regret, sans un remords. Sans un regard pour celui que l’on laisse à terre. Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Marine Le Pen, et tous les autres : jusqu’où sont-ils prêts à aller au moment de se lancer dans la guerre de la présidentielle de 2012 ? Quels sacrifices sont-ils susceptibles d’endurer ? Quelles violences sont-ils capables d’infliger pour parvenir au sommet ? L’élixir du pouvoir semble justifier toutes les audaces, tous les excès, tous les crimes. Et c’est d’abord le concurrent issu de ses rangs, de son camp qu’il faut être prêt à poignarder pour arriver : Giscard contre Chirac, Mitterrand contre Rocard, Fabius contre Jospin, Chirac contre Balladur, Sarkozy contre Villepin. Quelques « amateurs », quelques « naïfs », quelques personnalités médiatiques issues de la société dite « civile » se sont risqués dans l’arène, de Bernard Tapie à Nicolas Hulot. Mais au final, la politique est bien une affaire de professionnels. Une idée reçue veut que ce soit l’amour de l’autre, l’envie de servir le bien public qui suscite les vocations. C’est faux. Cette enquête, fourmillant de révélations et d’anecdotes inédites, se propose de décrypter l’histoire de la violence politique. D’Éric Woerth à Michel Noir, d’Alain Carignon à Didier Schuller, de Michel Rocard à Laurent Fabius, on y trouvera les reliques de ces victimes tombées au champ d’horreur de la politique pour affaires, scandales en tous genres, ou simplement… défaites électorales.

10/2011

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Sports

Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes

Ecuyer français du XIXe siècle. Artiste et chef d'école dont l'influence fut considérable. D'origine modeste, il fallut à François Baucher un talent éclatant pour simposer sur la scène équestre. Partageant sa vie entre le spectacle et le professorat, il suscitera l'admiration et la stupéfaction du public comme la passion des amateurs. Ses succès devant le public du cirque des Champs-Elysées ne lui suffiront pas pour obtenir l'adoption de sa méthode dans l'armée. Auteur dune importante bibliographie, l'inventeur des changements de pieds au temps aura marqué à jamais l'évolution de l'équitation savante et rénové l'Art équestre en rompant définitivement avec les principes de l'ancienne Ecole classique. Il sera l'objet de violentes attaques de la part des maîtres de l'Ecole française et des défenseurs de l'Ecole classique, tant en France qu'à l'étranger : dAure, Pellier, Aubert ou Seeger. Bien qu'inspiré de procédés de l'ancienne école, son système, fondé sur de nouveaux principes, a révolutionné l'équitation du XIXe siècle. Il a pour but d'obtenir chez tous les chevaux une légèreté constante. En préconisant des séries d'assouplissements spéciaux localisés : les flexions, François Baucher nous donne les moyens de préparer le cheval pour mieux en obtenir la légèreté donc l'équilibre. Cette douzième édition revue et augmentée de 1864 apparaît comme la plus fidèle à sa pensée car elle reflète l'évolution personnelle de Baucher dans sa recherche de moyens simples et sûrs. On y trouve le fameux principe d'emploi des aides main sans jambes, jambes sans main, ainsi que ce relèvement de l'encolure si caractéristique de la deuxième manière. Réponse aux observations de M. d'Aure sur la nouvelle méthode d'équitation (1842) est un article polémique où Baucher critique l'enseignement traditionnel et le traité d'équitation publié par le Comte dAure : des mises au point sans concession.

01/1988

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Sports

Marcel Dassault ou les ailes du pouvoir

Marcel Dassault est mort il y a dix-sept ans. Les langues se délient, les archives s'ouvrent sur cette véritable légende du XXe siècle. Guy Vadepied, ancien député de l'Oise, a toujours été fasciné, intrigué par son ancien collègue et adversaire. Il n'a pas oublié la " générosité " de ce vieux monsieur frileux qui distribuait des billets de 500 francs à ses électeurs, et a souhaité retrouver les traces d'un ingénieur et homme d'affaires qui a marqué son temps par son génie industriel. Derrière l'inventeur de l'hélice Eclair, des Mystère, des Mirage et du Rafale, derrière celui qui fut déporté à Buchenwald et refusa toujours de travailler pour les Allemands, il a découvert un homme paradoxal, proche avant guerre de Pierre Cot, le ministre de l'Air du Front populaire ; qui exporte clandestinement des avions vers l'Espagne républicaine ; qui noue des liens avec le grand argentier du Parti communiste ; et devient aussi l'ami du communiste Marcel Paul, puis le mentor du fils unique du patron de la banque du groupe Dassault, François Chirac... Un homme qui, sans renier ses origines juives, se convertit au catholicisme et créa, à la fin de sa vie, un parti démocrate-chrétien. On y apprend aussi de quelle façon le propriétaire de Jours de France, finançait la démocratie " et comment de nombreux politiciens se rendaient au rond-point des Champs-Elysées pour s'emparer du petit paquet de " Pascal " enveloppés dans du papier. Dassault, grâce à son fidèle collaborateur le général de Bénouville, devint le premier grand fournisseur d'armes du nouvel Etat d'Israël. Le lecteur découvrira aussi comment et pourquoi l'ami d'Israël approvisionna massivement la Libye et l'Irak... Fastueux et pittoresque, retors et naïf, Marcel Dassault (1892-1986) est à n'en pas douter un personnage de roman que Balzac lui-même n'aurait pas osé imaginer.

10/2003

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Littérature française

Nous nous aimions

Dans les années 1980, tous les étés, la scène se rejoue à l'aéroport de Moscou, escale obligatoire au retour des vacances en Géorgie : les douanières fouillent les valises, terrorisent les filles et menacent leur mère, Daredjane, de ne pas la laisser repartir à Paris, lui rappelant qu'ici, elle est toujours soviétique. Mais Daredjane tient à ce que Kessané et sa soeur gardent un lien avec leurs grands-parents et avec son pays natal, qu'elle a quitté pour s'installer en France. Son mari, Tamaz, finissait par les retrouver et la famille reprenait le cours limpide des jours, dans leur pavillon du Vésinet. Bien longtemps après, Daredjane contemple tristement le portrait de Tamaz, mort depuis dix ans déjà. Elle se sent étrangère dans la belle maison de Kessané, devenue journaliste, à qui elle reproche sa dureté. La mort du père a fait voler en éclats l'harmonie passée, les soeurs, si proches, se sont éloignées l'une de l'autre. Tout était si simple avant, et si romanesque : le coup de foudre de Tamaz pour Daredjane, venue se produire au Théâtre des Champs-Elysées avec le ballet de Géorgie ; la détermination de la belle danseuse à le rejoindre à Paris ; le premier flirt de Kessané, son aînée, avec ce jeune voisin d'Abkhasie... Elucidant les raisons de ce désamour à la clarté des souvenirs heureux, la subtile romancière excelle à suggérer les failles, à scruter les dissonances et surtout les silences : si on ne parlait pas de politique, c'est pourtant sur fond d'exil et de guerre que s'est écrite l'histoire de cette famille apparemment si ordinaire. Comme autant d'ondes de choc, les drames de leur pays d'origine viennent se mêler au drame intime que vivent ces trois femmes désormais confrontées à leur solitude. Nous nous aimions est un très beau roman sur l'empreinte ineffaçable de l'enfance.

08/2022

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Football

Footballeurs de légende

Le football, c'est le sport-roi, le sport universel. Tous les enfants tapent dans un ballon dès le plus jeune âge, parfois sur le sable ou le bitume ; ils se rêvent un destin, leurs yeux brillent comme les étoiles du foot qu'ils admirent. La Coupe du monde est l'événement sportif le plus suivi, avec les Jeux Olympiques : tout un pays peut s'unir derrière son équipe nationale - souvenons-nous des sambas joyeuses au Brésil ou du peuple de France défilant sur les Champs-Elysées au moment des grands triomphes. Les Coupes d'Europe mobilisent les supporters, les championnats nationaux constituent des feuilletons perpétuels. Match après match, génération après génération, des champions hors norme, des génies du ballon rond écrivent l'histoire du sport. On évoque encore les exploits de Puskás, Di Stéfano, Garrincha, Pelé ou Kopa... Ceux de Cruyff, Beckenbauer, Platini, Maradona, Zidane ou Romário ; aujourd'hui, on admire Messi, Ronaldo ou MBappé... Le football, c'est en fait une passion internationale. Partout, les supporters s'enflamment pour leur équipe ; ils perpétuent aussi des rivalités séculaires entre clubs ennemis. Aucun autre sport ne déchaîne pareille ferveur. Pierre Lagrue recrée ici le destin de 30 footballeurs parmi les plus célèbres, en retraçant leur vie et leurs succès, que Philippe Lorin incarne grâce à ses pastels originaux et inédits, plus évocateurs qu'une photo prise sur le vif. Un hommage à ces sportifs de légende qui continuent de nous faire rêver. Historien du sport et écrivain, Pierre Lagrue a notamment publié Le Tour de France (2004), Le Siècle olympique (2012), Champions en or (2019), Ils sont fous ces champions ! (2020), et aux Editions de Paris : Cyclistes de légende (2021). Philippe Lorin est l'auteur de nombreux ouvrages retraçant par pastels, aquarelles ou dessins, les biographies de personnages célèbres : Charles de Gaulle, Victor Hugo, Colette, Céline, Brel, Brassens, Ferrat... Parmi les plus récents, dans le domaine sportif, figurent Champions en or et Cyclistes de légende.

04/2022

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Histoire et aménagement des ja

Mémoires de Proust au jardin du Luxembourg

Le plus proustien des jardins parisiens ne figure pas dans "A la recherche du temps perdu". On y voit les Champs-Elysées, les Buttes-Chaumont, Bagatelle et le Trocadéro, mais du Luxembourg il n'est pas directement question. De tous les parcs de la capitale, le Luco est pourtant celui où souffle le plus l'esprit de la "Recherche". Pas une sculpture, ou presque, qui ne fasse écho à quelque passage du roman ! Dans les allées du Luxembourg, comme les parfums, les couleurs et les sons du poète, les statues et les rêveries du lecteur se répondent. L'expérience vaut d'être tentée. Sur l'une de ces chaises fameuses, asseyez-vous un moment en face de George Sand : vous voilà emporté dans une petite chambre, un soir, du côté de Combray, avant d'être entraîné dans la bibliothèque du prince de Guermantes. Installez-vous devant le Marchand de masques, c'est le kaléidoscope de la littérature qui vous donne le vertige. Quel plaisir d'apercevoir, comme dans la vraie vie, la dame de Nohant à deux pas de Flaubert et Stendhal ! Bernard Soupre peint le Luxembourg depuis trente ans. Ce sont d'abord les chaises, d'un genre longtemps unique, qui ont inspiré son pinceau. On les retrouve dans les "Mémoires de chaises au jardin du Luxembourg", son livre consacré aux grands auteurs qui ont évoqué le parc. Ici, c'est le parc qui évoque les grands auteurs. Bernard Soupre, lecteur gourmand et parfois farceur d'"A la recherche du temps perdu", s'est livré à l'expérience du dialogue avec les statues, en artiste se jouant des anachronismes - tel le narrateur. De cette conversation intérieure est née l'idée des "Mémoires de Proust au jardin du Luxembourg". Eclairage de la Recherche hors des sentiers battus pour le connaisseur. Entrée en matière pittoresque pour le promeneur qui la découvre. Bernard Soupre est artiste peintre depuis quarante ans - aquarelle et huile. Aux Editions du Palio, il a publié "Proust Erotique" (2021), avec Laurence Grenier, et "Mémoires de chaises au jardin du Luxembourg" (2017).

09/2023

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Droit

La coopération franco-allemande et l'ENA 1947-2016

" Lors du Colloque franco-allemand du 22 janvier 2014, il avait été annoncé qu'un Cahier pour une histoire de l'ENA serait spécialement consacré à la coopération entre les deux pays en matière de formation des hauts fonctionnaires. L'engagement a été tenu. " Renaud Denoix de Saint Marc, président du Comité d'histoire, avait ainsi annoncé la publication de ce numéro. Ce Cahier est exceptionnel à deux titres : il retrace l'histoire de la coopération franco-allemande mais aussi révèle la contribution de l'ENA à la réussite de cette coopération. Comme l'écrit Bernard de Montferrand, ancien élève de l'ENA (promotion Simone-Weil) et ambassadeur de France à Berlin de 2007 à 2011 : " Près de soixante-dix ans d'expériences humaines exceptionnelles entre jeunes fonctionnaires allemands et français rendent mieux compte de l'histoire des relations entre nos deux pays que beaucoup de rapports officiels. On y voit de façon très concrète se dérouler les différentes étapes d'un parcours qui n'était pas écrit et dont bien peu à la sortie de la guerre auraient imaginé qu'il soit d'une telle intensité et surtout si porteur d'espoir pour le continent européen. " Son collègue Outre-Rhin, Reinhard Schäfers, ambassadeur d'Allemagne à Paris de 2008 à 2012, a fait partie dans les années 1975-1976 (promotion André-Malraux) du groupe des élèves allemands venus en formation à l'ENA. Il souligne : " Cette période a été décisive dans ma conception du rôle de l'Allemagne et de la France dans une Europe en formation. Elle apprit beaucoup de choses au jeune juriste allemand que j'étais alors. " Durant sa carrière il a retrouvé des élèves français diplomates comme lui : " Est-ce que les interlocuteurs français m'ont vu comme "un des leurs" ? L'affirmer serait sans doute présomptueux. Mais de nombreuses portes se sont ouvertes devant moi qui seraient restées fermées sans mon passé. " Tout au long de ces pages, on découvre non seulement les témoignages de nombreux élèves allemands mais également de leurs camarades français qui ont fait leur stage de première année en Allemagne. On peut aussi y lire les contributions des enseignants et de tous ceux qui ont participé à la réussite de cette coopération. A citer tout particulièrement les directeurs de l'Ecole, depuis le premier d'entre eux, Henri Bourdeau de Fontenay, mais aussi depuis 1963 les responsables du DAAD (Office allemand d'échanges universitaires), qui furent de ceux qui ont mis en place l'une des dispositions du traité de l'Elysée de 1963 : la venue des jeunes Allemands à l'ENA d'abord rue des Saints-Pères, puis rue de l'Université et aujourd'hui à Strasbourg.

10/2016

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Histoire internationale

La construction transatlantique d'identités noires. Entre Afrique et Amériques

Il y a près de quinze ans L'Atlantique noir de Paul Gilroy révolutionnait notre regard en mettant cet océan au coeur de l'histoire des Africains. Les textes réunis ici par Livio Sansone, Elisée Soumonni et Boubacar Barry à l'issue d'un colloque tenu à Gorée en 2002, prolongent cette nouvelle approche des identités africaines. La racialisation des Noirs apparaît comme une réalité moderne, inscrite dans une histoire, celle des séquelles de la traite, et dans un espace, l'Atlantique. Ce livre est un antidote aux images négatives de l'Afrique, mais aussi contre tous les fantasmes passéistes, qui font écho, à l'envers, aux préjugés européens. La négritude avait exprimé la quête d'un resourcement dans les origines, dans une identité noire substantielle, avec le risque du maintien idéologique hors d'une histoire pourtant bel et bien vécue par les Africains, qu'ils soient en Afrique, aux Amériques ou ailleurs. Depuis plus de trois siècles, l'imaginaire africain s'est en fait construit sur les deux rives de l'océan, sur un horizon transcontinental. Si les cultures africaines anciennes ont marqué le monde issu des plantations esclavagistes américaines, les sociétés africaines contemporaines ont été en quelque sorte " blackisées ", non pas dans le regard méprisant venu d'Europe, mais dans le regard combatif venu des Amériques. Les musiques et les cuisines ont circulé dans les deux sens. En soulignant cette ouverture internationale, ce livre montre la richesse d'une réalité africaine trop souvent caricaturée de manière manichéenne. En Afrique même, après avoir été le dangereux horizon qui inspirait les assignations ethniques et raciales, celui des comptoirs de traite, l'Atlantique est devenu porteur d'espoir, celui du message panafricaniste des Africains d'Amérique. Une complexité analogue est décryptée sur le versant sud d'outre-Atlantique. Le cas brésilien est le plus développé dans cet ouvrage, un pays qui est l'exemple même d'une complexité non réductible à une opposition binaire Noirs-Blancs : lieu de mémoire du passé esclavagiste, comme l'avait déjà montré Pierre Verger en 1968, il est aussi devenu un foyer de recomposition et de renaissance des sociétés noires, ouvert sur le monde.

01/2011

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Guides de France

Gustave Courbet. Sur les chemins de sa vie, 9 randonnées "biographiques"

Ce livre propose de découvrir la vie et l'œuvre de Gustave Courbet au cours de randonnées sur les sites qui ont inspiré le maître peintre d'Ornans. En Franche-Comté d'abord, d'Ornans à Flagey par les vallées de la Peusse et de Chauveroche, de la roche Founièche à la roche du Château par Saules et la roche du Mont, du ravin du Puits Noir à la vallée de Mambouc par la grotte de Plaisir-Fontaine, de Scey-en-Varais à Cléron par les ruines du castel Saint-Denis et celles de la ferme Courbet en Valbois, du Toulombief au château de Joux par la ferme des Pussets près de Pontarlier, du pied de la roche de Hautepierre et de la cascade de Syratu à la source de la Loue par les gorges de Nouailles, de Nans-sous-Sainte-Anne au belvédère des Platières par la source du Lison et la grotte Sarrazine. A Paris ensuite, de la rue Sarrazin à la prison de Sainte-Pélagie en parcourant le Quartier Latin, les bords de Seine, les Champs-Elysées, la place de la Concorde, le Jardin des Tuileries, la place Vendôme, la rue Lafitte avec sa perspective sur la butte Montmartre et le Sacré-Coeur, la rue Montorgueil, la place des Vosges, le Jardin des plantes et le Jardin du Luxembourg. En Suisse enfin, du petit port de La Tour-de-Peilz au château de Blonay par les gorges du Chauderon, les Avants, le Cubly et Sonloup. Chaque randonnée dévoile les sites des tableaux de Courbet et raconte un épisode de la vie de l'artiste : son enfance et son adolescence, son itinéraire parisien, les femmes de sa vie, ses amis, les rapports complexes et parfois ambigus qu'il a entretenus avec son temps et la politique, l'épisode tragique de la Commune et son exil à La Tour-de-Peilz. La dernière d'entre elles propose un portrait de l'artiste. Afin de mieux situer la vie et l'œuvre de Courbet dans son contexte historique, ce livre s'ouvre sur une synthèse des principaux événements qui ont marqué le XIXe siècle, et par une présentation de vallée de la Loue à cette époque.

05/2014