Recherche

Bastien Wagener

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Ainsi parlait Marcel Proust. Dits et maximes de vie

Proust est à lui seul, a-t-on dit, toute la littérature comme Bach est à lui seul toute la musique. On trouve en son oeuvre toute la modernité, et toute la tradition classique. On sait le goût qu'il avait des moralistes comme Pascal, La Rochefoucauld ou La Bruyère. Bernard de Fallois, l'un des meilleurs connaisseurs de l'oeuvre de Proust, a publié dans son Introduction à la Recherche du temps perdu un large choix de maximes et de pensées de Proust, qui atteste qu'il est aussi, dans la concision et la lucidité, le parfait continuateur des moralistes du Grand Siècle. Au reste voulait-il vraiment écrire un roman ? " J'ai trouvé plus probe et plus délicat comme artiste, écrit-il à Jacques Rivière en 1914, de ne pas laisser voir, de ne pas annoncer, que c'était justement à la recherche de la Vérité que je partais, ni en quoi elle consistait pour moi [...] Ce n'est qu'à la fin du livre, et une fois les leçons de vie comprises, que ma pensée se dévoilera. " Quelles sont donc ces essentielles " leçons de vie " ? A travers l'imposante masse de l'oeuvre de maturité, des textes de jeunesse et de la correspondance, ce nouveau volume de la collection Ainsi parlait le fait clairement apparaître. Quelle sont les sources de cette pensée ? On s'en tient souvent à son lien familial avec Bergson, c'est oublier qu'il a suivi lui-même des études de philosophie à la Sorbonne et que, admirateur de Wagner, il s'est également passionné, comme le montre la préface du présent volume, pour la philo-sophie allemande, de Schelling à Schopenhauer.

01/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Peintures et écrits

Sous l'impulsion de Caspar David Friedrich et de Philipp Otto Runge nat, au dbut du XIXe sicle, la peinture allemande romantique. Comme Novalis, Runge semble contempler le monde avec fasciniation et effroi, mais exprimer cette vision, nave en apparence, par la profondeur d'un art trs raffin. A l'instar de Friedrich, et plus que lui, Runge fut un thoricien de l'art. Sa peinture repose sur une logique mthodique. Il rdigea un trait des couleurs (Farbenkugel) paru, comme la Thorie des couleurs de Goethe, en 1810, et qui suscita l'intrt des savants. Pour claircir son sujet, Runge se ressoura aux crits mystiques de Jacob Bhme, collabora troitement avec le physicien Steffens, enfin entra en correspondance avec Schelling et Goethe, Brentano et Tieck. Runge entreprend en 1802, dans son langage propre hiroglyphique , la grande oeuvre de sa vie : les Moments de la Journe. Il s'agit de paysages spirituels, absolus malgr la prsence de nombreux personnages, des enfants notamment. Selon la premire ide qu'il se fait de ces peintures, Runge les voit accompagnes de musique. Tieck proposa d'en crire les pomes. Runge comptait ainsi raliser l'oeuvre d'art totale, ce Gesamtkunstwerk qui hanta les romantiques, allait s'panouir dans le Drame musical de Richard Wagner et plus tard inspira le mouvement artistique du Blaue Reiter. Pour ses Romances du Rosaire - vaste pope lyrique d'inspiration religieuse - Clemens Brentano avait rv d'une fusion intime entre arts pictural et potique. Il s'adressa Runge pour le prier de suggrer par son pinceau les prolongements mystiques de sa pense. Runge disparut avant d'avoir pu se mettre la tche.

07/1991

ActuaLitté

Philosophie des mathématiques

Précis de philosophie de la logique et des mathématiques. Volume 2, Philosophie des mathématiques

Les trois premiers chapitres de ce volume sont consacrés à l'histoire de la philosophie des mathématiques : de l'Antiquité à la période moderne, et de cette période à la crise des fondements éclatée au XIXe siècle, jusqu'au XXe siècle. Ensuite quatre chapitres traitent de questions cruciales pour la philosophie des mathématiques du XXe siècle : l'opposition et/ou comparaison de la théorie des ensembles et de la théorie des catégories, en tant que cadre fondationnel pour les mathématiques ; le constructivisme mathématique ; l'analyse de la calculabilité ; et le dilemme de Benacerraf. Les deux chapitres suivants se focalisent sur la philosophie de la pratique mathématique, en traitant de la notion des idéaux de preuve, en particulier son explicativité et sa pureté, et de la notion de preuve informelle et de l'usage d'artefacts visuels dans l'argumentation mathématique. Enfin le dernier chapitre traite de l'applicabilité des mathématiques (y compris le rôle de la probabilité). L'ouvrage, auquel ont contribué dix-neuf chercheurs spécialisés en histoire et philosophie des mathématiques, comble une lacune éditoriale dans la philosophie contemporaine francophone. Il s'adresse à la fois aux philosophes et étudiants de philosophie et matières affines qui ont un intérêt pour les mathématiques et aux mathématiciens et scientifiques qui souhaitent porter un regard philosophique sur les mathématiques. Ce volume est publié conjointement avec un premier volume consacré à la philosophie de la logique (sous la direction de F. Poggiolesi et P. Wagner). Le projet commun est d'offrir une introduction la plus riche, claire et englobante possible aux principaux débats contemporains en philosophie des mathématiques et de la logique.

06/2022

ActuaLitté

Revues de droit

Revue française de finances publiques N° 163-2023 : Hommages en l'honneur du Professeur Marie-Christine Esclassan - Finances publiques écologiques

SOMMAIRE - RFFP N° 163 - Septembre 2023 - HOMMAGES EN L'HONNEUR DU PROFESSEUR MARIE-CHRISTINE ESCLASSAN Articles du Professeur Marie-Christine Esclassan parus dans la Revue française de finances publiques Conseil constitutionnel et Haut Conseil des finances publiques : à la recherche d'une "coopération renforcée" pour le contrôle de la sincérité budgétaire, par François Barque En souvenir de Marie-Christine Esclassan, par Michel Bouvard L'Agora des finances publiques, "Maintenir le cap" , par Henry Michel Crucis Que représentent les recettes fiscales de l'Etat ? , par Etienne Douat Hommage de Céline Husson-Rochcongar Hommage à Marie-Christine Esclassan, par Alain Lambert et Didier Migaud Quelles évolutions de la fiscalité face à l'avènement d'un "capitalisme de plateforme" ? , par Marine Michineau Economie du droit et "justice sans le juge" . Retour sur un séminaire de recherche avec Marie-Christine Esclassan, par Jean-Marie Monnier Le médiateur des ministères économiques et financiers a 20 ans, par Jean-Raphaël Pellas L'identité européenne est-elle soluble dans la fiscalité ? Note sur le "nativisme" dans Capital et idéologie de Thomas Piketty, par Rémi Pellet Hommage de Christophe Pierucci Hommage de Philippe Thiria - Editorial : "En avoir pour mes impôts" : l'appel au citoyen-client, par Michel Bouvier FINANCES PUBLIQUES ET TRANSITION ECOLOGIQUE Faut-il s'inquiéter que "l'Etat ne puisse pas tout" à l'heure du financement de la transition écologique ? , par Fabien Bottini Le rôle de l'investissement public dans la transition écologique, par Régis Lanneau Le "Budget vert" , entre mythe et réalité, par Robin Degron Quel impact de la transition écologique sur le droit fiscal ? , par Bastien Lignereux Transition écologique et justice fiscale, un oxymore durable, par Jean-Raphaël Pellas Les finances européennes et la transition écologique, par Ramu de Bellescize Le financement de la transition écologique au Royaume-Uni, par Alexandre Guigue L'évaluation socio-économique au service de la transition écologique, par Morgane Chevé La Banque Postale et l'accompagnement des territoires face à la transition écologique, par Caroline de Marqueissac et Luc Alain Vervisch Les règles de l'Organisation mondiale du commerce : un frein au financement de la transition écologique ? A propos de l'Inflation Reduction Act américain et de ses conséquences, par Fabien Bottini - CHRONIQUE D'ECOLOGIE FINANCIERE PUBLIQUE Budgétisation verte ou durable : Quel référentiel budgétaire pour les acteurs publics en transition ? , par Robin Degron et Brice Guilloteau - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE La pratique des décrets d'avance depuis l'entrée en vigueur de la LOLF (2006-2022), par Olivier Boyer - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Compte rendu d'ouvrage, par Laurence Vapaille II. - Vient de paraître

09/2023

ActuaLitté

Philosophie

Le Monde Hors-série N° 43 : Friedrich Nietzsche. L'éternel retour

La vie : excellent pianiste, Nietzsche (1844-1900) composait, voulait être musicien, avant de devenir professeur de philologie. Fatigué de l'université, il voyage dans toute l'Europe, philosophe "sans patrie". Ami de Wagner, il rompt ensuite avec lui. Amoureux de Lou von Salomé, il mène une vie solitaire. De santé fragile, il entre dans une frénésie d'écriture, avant de tomber malade et de mourir fou, méconnu de ses contemporains. L'oeuvre : aphorismes, poèmes, fragments, textes rigoureux toujours stylés, Nietzsche laisse une oeuvre foisonnante, scandée par quelques livres inoubliables : Ainsi parlait Zarathoustra, Le Gai Savoir, Par-delà bien et mal, L'Antéchrist... Avec Dorian Astor, grand connaisseur de Nietzsche, nous présentons plusieurs textes clefs et les grands concepts d'une philosophie contemporaine de Marx et de Darwin, annonçant Freud : la critique du nihilisme, la volonté de Vie, l'Amor fati (l'amour du destin), le dionysiaque. Débats : dans la revue L'Acéphale de janvier 1937, Georges Bataille réhabilite Nietzsche, dont l'oeuvre a été récupérée par les nazis par l'entremise de sa soeur Elisabeth, dont Roland Jaccard trace un portrait redoutable. Michel Foucault puis Mazzino Montanari reviennent, à l'occasion de la publication des Œuvres complètes, sur le concept de "Volonté de puissance". Roger-Pol Droit prend le contre-pied de Luc Ferry et de ses amis, auteurs de Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens. Hommages : Nietzsche l'inactuel n'a jamais été autant d'actualité. L'entretien avec Philippe Sollers, les textes inédits de Bernard Edelman et Peter Sloterdijk, ceux de Gilles Deleuze et Clément Rosset ainsi que la chronique nécrologique de Nestor témoignent de la richesse et de l'influence de l'oeuvre du philosophe poète. Et également : bande dessinée, chronologie, lexique et bibliographie.

10/2019

ActuaLitté

Musique, danse

Ecrits sur la musique

Emile Zola n'est guère réputé pour sa mélomanie, et il ne s'est lui-même pas privé d'ironiser sur sa supposée ignorance en matière musicale. Pour autant, il est indéniable que sa plume fut souvent virulente à l'encontre de la musique en vogue : Offenbach et l'opérette, genre alors très couru, en furent les victimes régulières, pour la raison que, selon lui, celle-ci est le symbole même de la corruption politique, financière et morale du Second Empire. Zola se méfiait aussi du grand Opéra, car il établissait une séparation nette entre la littérature et la musique : alors que la première réclame de ses lecteurs de la réflexion et une attention soutenue, la seconde se contenterait d'une écoute superficielle, car elle ne parlerait qu'aux sens, et non à la raison. L'auteur de Germinal s'en prenait en outre à une certaine forme de romantisme frelaté, faite d'idéalisme souffreteux et de mièvrerie, véhiculée par les oeuvrettes alors à la mode dans les salons. Son jugement semble sans appel. Pourtant, tout n'est pas si simple... Zola sera notamment un fervent partisan de Wagner, Verdi, Bizet ou encore Berlioz ; et, à partir de 1888, il mènera une fructueuse collaboration artistique avec Alfred Bruneau, imprimant à sa carrière une orientation nouvelle. Même s'il prétendait ne rien connaître à la musique, ses écrits témoignent du contraire : les textes que nous réunissons ici une centaine d'articles de critiques qu'il a livrés à la presse entre 1865 et 1897, ainsi que plusieurs entretiens donnés dans les années 1890 comportent maintes références à des compositeurs et à des oeuvres musicales. Corrigeant l'image d'un homme réfractaire à l'art d'Euterpe, ces documents donnent à voir la richesse des goûts et des conceptions musicales de Zola.

04/2013

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Un château au loin

Voici le deuxième tome des mémoires de l'excentrique baron Berners, tout aussi inédit que le premier, Une enfance de château, précédemment paru dans les Cahiers rouges. Comment décide-t-on de la carrière d'un futur Lord anglais ? Quel enseignement reçoit un " fils de famille " à l'aube du XXe siècle ? Quelle place réserve-t-on à un adolescent à l'âme artistique dans la public school la plus réputée du Royaume-Uni ? Lord Berners, musicien, peintre, écrivain, excentrique, avant-gardiste, y répond dans Un château au loin. A la toute fin du XIXe siècle, le jeune Gerald Hugh Tyrwhitt-Wilson entre à Eton. Dans ce collège de garçons marqué par la virilité, football, cricket et aviron sont peu propices aux arts. Le déjà excentrique Gerald décrit sa survie pleine de flegme dans un environnement qu'on dit civilisé. Les élèves ont beau être " fils de " , ils ne sont pas moins brutaux. Les professeurs, plus farfelus les uns que les autres, ne sont pas meilleurs pour autant. Passe l'ombre de de la reine Victoria et de tout un peuple d'aristocrates dont Lord Berners dresse de succulents portraits satiriques. C'est aussi l'âge des grandes amitiés, de la découverte de l'homosexualité, des premières émotions artistiques : l'irruption de Wagner, la pratique de la peinture, les premiers concerts de piano en public d'un jeune compositeur qui sera admiré de Stravinsky. Tiraillé entre un enseignement sclérosé et l'aspiration à l'art, l'adolescent forge son tempérament et ses goûts. Un livre pince-sans-rire et profond à la fois, piquant, plein d'humour et de passion esthétique. Un des mémorialistes anglais majeurs du XXe siècle. Traduit de l'anglais par Valentin Grimaud.

09/2023

ActuaLitté

Musique, danse

Critique musicale. Volume 10 (1860-1863)

Alors que Berlioz entame en 1860 ses dernières années de collaboration au Journal des débats, le monde musical est en émoi avec l'arrivée de Wagner, venu conquérir Paris. Hermétique à la "musique de l'avenir", Berlioz préférera confier à son ami d'Ortigue le compte rendu de Tannhäuser, représenté à l'Opéra en 1861. Malgré cette création et quelques autres, comme celles de Pierre de Médicis de Joseph Poniatowski, La Statue de Reyer ou La Reine de Saba de Gounod, le répertoire de l'Opéra est d'une désespérante monotonie. Cependant, la reprise d'Alceste, avec la bouleversante Pauline Viardot dans le rôle-titre, stimule Berlioz, qui consacre aux oeuvres inspirées par l'Alceste d'Euripide six articles pour mieux souligner le génie dramatique de Gluck. Très actifs au contraire, le Théâtre-Lyrique et l'Opéra-Comique montent une quarantaine d'ouvrages, parmi lesquels nombre de créations, et la représentation de Fidelio en français dont Berlioz rend compte avec ferveur. Les concerts continuent à un rythme effréné, et Berlioz ne sait plus quels éloges trouver pour tous ces virtuoses solistes, chambristes, et ces orchestres qui, comme dans les concerts populaires de Pasdeloup au Cirque Napoléon, améliorent le goût du public. Même s'il obtient un vif succès à Bade avec Béatrice et Bénédict dans lequel Anne Charton-Demeur l'enchante, Berlioz est épuisé par sa santé qui se dégrade, démoralisé par la méfiance qu'inspirent Les Troyens pour être joués, et tout à fait lassé de son métier de critique. L'occasion de démissionner se présente enfin et le 8 octobre 1863, il signe son dernier article du Journal des débats, sur Les Pêcheurs de perles de Bizet. Un monde se referme, un autre s'ouvre…

09/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Une culture autre. La littérature à Lyon (1890-1914)

Alors que le milieu du XIXe siècle avait vu, dans la culture et dans l'expression littéraire comme en politique, le triomphe du centralisme jacobin, réduisant la " province " à n'être qu'une France de second rang, la déroute - provisoire - du rationalisme progressiste après la chute du Second Empire et la crise du naturalisme vont conduire, un peu partout, à l'éclosion d'une vie littéraire sensible aux grands mouvements intellectuels et esthétiques qui marquent alors l'Europe. Bien différente de la poussée régionaliste qui avait illustré les années 1850-1870, il s'agit souvent d'une culture d'inspiration spiritualiste ou intimiste qui va donner lieu, en particulier dans la région lyonnaise, à la création de nombreuses " jeunes revues " et à l'émergence de vagues successives de jeunes auteurs. L'héritage de Verlaine, les relations entre le symbolisme et les musiques de Wagner ou de Debussy comme avec la philosophie de Bergson sont perçus à Lyon sans passer par l'influence des groupes parisiens. Il en résulte, dans la ville, une inspiration poétique totalement renouvelée qui se combine parfois avec la veine populaire issue du courant chansonnier. Un peu plus tard l'élan spiritualiste se traduira par des romans à tendance éthique dans la ligne du post-naturalisme d'un Huysmans. Mais ces vagues diverses, qui ont chacune une originalité (par exemple, celles qui sont marquées par l'unanimisme ou le futurisme) ne débouchent pas sur un mouvement durable. Beaucoup de jeunes auteurs sont partis pour la capitale, où, le plus souvent, ils ne connaîtront pas le succès escompté et, après l'interruption de la guerre, cette " culture autre " de la région lyonnaise prendra des orientations bien différentes, en particulier sous la forme du roman.

12/2010

ActuaLitté

Musique, danse

Anton Dvorak. Le génie d'un peuple

Antonin Dvofàk (1841-1904), tout comme son aîné Bedrich Smetana et ses cadets Leos Janàcek et Bohuslav Martinu, s'est imposé sur la scène mondiale comme le chantre de la musique tchèque. Comment Dvorak, qui mourut il y a cent ans et dont la vie recouvre toute la seconde moitié du XIXe siècle, est-il devenu, en même temps que le plus populaire des compositeurs tchèques, l'incarnation de tout un peuple, dans son absolu et ses contradictions ? Comment ce petit paysan de Bohême, miraculeusement doué, formé à la musique par un kantor intuitif, Antonin Liehmann, devint-il admirateur de Wagner pour s'en détacher ensuite sous l'influence et la protection d'un autre Allemand, Johannes Brahms, au profit d'une musique immédiatement identifiable aux couleurs de la Bohême ? Autrement dit, pourquoi ce musicien bercé par les musiques populaires villageoises, tant au bal qu'à l'église, se montra-t-il si curieux des mouvements modernes germaniques, et comment parvint-il à leur résister puis à s'en détourner pour être, tout simplement, Dvorak, musicien tchèque ? Enfin, comment cet artiste né dans un univers bohémien, contraint à la langue allemande et façonné en musique par les modèles germaniques, symbolise-t-il si totalement le génie du peuple tchèque ? Guy Erismann nous guide dans ce parcours, de son village natal aux salles de concerts anglaises et allemandes où Dvorak est acclamé, puis à New York où il fut appelé pour diriger le Conservatoire nouvellement créé, et situe chacune de ses œuvres, des plus célèbres (les symphonies ou la musique de chambre) à celles que l'on découvre depuis peu (la musique vocale sacrée et, surtout, les opéras), dans leur contexte personnel et historique.

04/2004

ActuaLitté

Musique, danse

La Musique dans l'Allemagne romantique

L'Allemagne a donné au patrimoine musical un legs inestimable, et l'époque romantique se distingue par une floraison éblouissante. Brigitte François-Sappey propose ici une synthèse qui place la musique au cœur du mouvement romantique, en croisant musique et civilisation. Les écueils historiques sont nombreux dans un tel sujet, tant le concept d'" âme allemande " célébré par les romantiques a été récupéré et utilisé à des fins douteuses. Une étude fine des thèmes dominant le romantisme germanique, qui n'exclut pas l'aspiration à l'identité nationale, fait la part de l'idéologie et des œuvres auxquelles ce souffle a donné vie. L'auteur ne néglige pas de présenter le répertoire sous ses différentes rubriques (la musique de piano, de chambre, d'orchestre, le lied, l'opéra et la musique sacrée). Mis à l'honneur, les compositeurs les plus illustres (Weber, Spohr, Schumann, Mendelssohn, Liszt, Wagner et Brahms) sont entourés d'une pléiade de musiciens qui, pour avoir moins marqué la postérité, n'en ont pas moins joué un rôle essentiel, témoignant de la vitalité du cadre culturel dans lequel ils évoluent. L'esprit de l'ouvrage est donc de brosser le tableau d'une phase de la civilisation, celle issue de Goethe et de Beethoven, où, portée par les penseurs, la musique accède au sommet du monde des arts et des lettres. Soutenue par la bourgeoisie progressiste, la musique est dorénavant inséparable de la philosophie de F. Schlegel, Schopenhauer ou Nietzsche, de la peinture de Friedrich ou de l'architecture de Schinkel. Cette culture allemande une et multiple est cernée dans une vaste partie introductive et les liens qu'elle entretient avec la musique innervent l'ensemble de cet essai magistral.

01/2009

ActuaLitté

Critique littéraire

Operratiques

Operratiques est l'un des importants manuscrits inédits que Michel Leiris a laissés après sa mort. Ce titre est construit à partir d'une juxtaposition de deux termes - opéra et erratique - qui forment ce que l'on appelle un "mot valise" , il place cet ouvrage sous le signe de ce que Michel Leiris lui-même appelait l'une de ses "aficion" - l'autre étant la tauromachie - avec, comme il se doit, ses emportements, ses retraits, ses manies et ses égarements, ses injustices et ses repentirs, avec ses interrogations aussi : celles d'un écrivain pour qui toute réflexion sur l'opéra paraissait être de nature à résoudre quelques-uns des problèmes esthétiques qu'il se posait, entre autres ceux de la "présence" , du "merveilleux" , de la "modernité" ou, plus généralement, du "langage" , en l'occurrence chanté. L'ouvrage est composé de trois mouvements. Le premier aborde l'opéra d'un point de vue objectif, parfois sociologique et même ethnographique, que ce soit par les thèmes de l'exotisme, de l'érotisme, du fantastique, de la pataphysique ou de l'engagement politique dans l'opéra sur lesquels Michel Leiris s'interroge. Le second, le plus important et de nature plus subjective, propose une réflexion sur l'esthétique et sur la dramaturgie de l'opéra, l'auteur évoquant ses souvenirs d'oeuvres vues ou entendues, justifiant ses attirances (Mozart, Verdi), exprimant ses réserves, voire ses répugnances (Wagner surtout), manifestant l'un de ses plus célèbres remords (Puccini), faisant appel à son expérience d'ethnographe et de voyageur (opéra chinois, vaudou), traitant l'opéra comme une fête, comme un plaisir de dilettante, mais aussi, empruntant l'expression d'Antonin Artaud, comme "théâtre de la cruauté" . Le dernier mouvement est surtout consacré aux chanteurs ("monstres sacrés"), à la mise en scène, aux théâtres d'opéra, aux rituels des représentations.

03/1992

ActuaLitté

Histoire internationale

Louis II de Bavière. Le trône et la folie

Louis II de Bavière entendait " demeurer une éternelle énigme pour lui et pour les autres " et le but a été atteint. Dès le jour de sa mort, il est devenu le Märchenkönig, le roi de légende dont l'image s'affiche encore dans les rues de Munich et attire les foules vers les châteaux de Bavière. Mais le mythe a masqué le véritable personnage. Louis était-il fou ou un simple original ? Fut-il un mécène, un grand artiste ou un pâle imitateur construisant d'étranges édifices ? Quelles furent ses amours et quels furent ses liens avec Sissi, l'impératrice d'Autriche dont il faillit épouser la jeune soeur ? Quelle fut la raison de l'attachement passionné qu'il éprouva pour Wagner dont il demeura l'inlassable mécène ? Comment gouvernait-il son pays ? Même les conditions de sa mort restent mystérieuses. Fut-il assassiné ? Devint-il un meurtrier ? Car au soir du 13 juin 1886, ce furent bien deux corps que l'on trouva sur les rives du lac de Starnberg. Dans cette biographie, Catherine Decours a tenu compte des dernières recherches concernant notamment la falsification du Journal laissé par Louis II. Elle révèle un homme qui, dans une période décisive pour la Bavière, a affronté avec ses démons une histoire tragique, un souverain qui, au prix de grandes souffrances, a réussi sans le vouloir l'une des plus étranges mystifications de l'histoire. Catherine Decours est l'auteur de La lettre à Alexandrine (mémoires apocryphes de Charlotte Corday) couronné par l'Académie française, prix de la Ville de Caen, de La dernière favorite (biographie de la comtesse du Cayla), prix de la Biographie de l'Académie française, prix des Maisons de la Presse, du Lieutenant de la frégate légère, couronné par l'Académie de Marine, ou de Juliette Récamier.

01/2019

ActuaLitté

Sociologie

Vers le desexil

Les postulats, regards et questionnements sur la démarche de recherche sont posés. Des éléments d'analyse du rapport entre violence et civilité, de la postcolonialité dans l'exil et le desexil, des terrains, des pratiques, des questions, des positions de la recherche philosophique sont présentés. Des analyses d'explorations multiples de l'exil et du desexil en tant que formes de luttes sont présentées. L'ouvrage regroupe les contributions de 26 auteurs.

05/2019

ActuaLitté

Sociologie

Exil/Desexil

Cet ouvrage explore la face cachée de l'exil, de l'exil comme "perte du monde". Un inventaire des postulats de départ, des points aveugles de la recherche sur le desexil sont posés. Le contexte de la globalisation mortifère et l'horizon d'une Europe sécuritaire est en toile de fond. Le desexil (lutte) est exploré sous les angles de la violence, de l'Europe sécuritaire, de l'impuissance, de la désobéissance civile, de la résistance, de la création. Au quotidien, quels sont les acquis des luttes (pour les droits, féministes, etc.) et les traces de la violence sécuritaire et les difficultés de la construction des droits ? Le livre regroupe les contributions de 29 auteurs, un poème d'Omar Youssef Souleimane ainsi qu'un dessin d'artiste (en couverture) de Maria-Teresa Delpretti (Lausanne).

05/2019

ActuaLitté

Tourisme étranger

Des églises et des hommes. Futuna

Le petit territoire français de Wallis et Futuna est constitué de deux îles relativement proches l'une de l'autre puisque distantes de deux cent vingt-cinq kilomètres seulement à vol d'oiseau, mais d'aspect très différent. Wallis est en effet dépourvue de relief et entourée d'un somptueux lagon parsemé d'îlots paradisiaques. Futuna, tout au contraire, est une île montagneuse et austère sur les côtes noirâtres de laquelle les vagues de l'océan Pacifique viennent battre avec une inlassable fureur. Situées dans le Pacifique central, à proximité de la ligne internationale de changement de date, ces deux territoires évangélisés en 1837 par les pères missionnaires de la Société de Marie présentent en revanche un point commun, à savoir une stupéfiante profusion d'édifices religieux, tous voués au culte catholique, qui couvrent une gamme allant de l'humble oratoire à la cathédrale, en passant par des églises et surtout des chapelles en nombre si vertigineux que le visiteur non averti en est en général ébahi ! L'invention architecturale ne connaît pratiquement ici aucune limite dans ce domaine de l'art sacré et elle se double souvent de surprenantes hardiesses dans celui de la décoration, en particulier des couleurs. Un recensement exhaustif, photos, données historiques et anecdotes à l'appui, de ces monuments restait à faire. C'est à cette tâche que Philippe Godard, historien de l'Océanie, s'est attelé. Suivons le dans son pieux périple à travers ces miniatures de royaumes qui ont longtemps fait et font encore, dans une certaine mesure, figure de théocraties. Edifices en blocs de lave, vertigineux parfois, admirables sculptures (christs en croix, lutrins, pietàs, mises au tombeau, piètements d'autels) en bois précieux locaux, omniprésence d'un somptueux décor végétal, fulgurances des couleurs propres aux "mers du sud", noblesse et beauté des types humains... Ces livres qui retracent une forme de pèlerinage où le sacré se mêle au profane et qui abordent par touches successives les thèmes annexes les plus variés (paysages, gent aviaire. vie marine, botanique, géologie) constituent à la fois une réconfortante plongée au coeur d'un bastion de la chrétienté et une invitation au voyage loin des sentiers battus, dans un des tout derniers petits paradis océaniens.

03/2018

ActuaLitté

Science-fiction

Pellucidar Tome 5 : Retour à l'âge de pierre

Paru initialement en 1935, Retour à l'âge de pierre est le cinquième tome d'un autre Cycle, celui de Pellucidar qui comprend six volumes. Sa première publication en français date de la fin des années 1960. Dans ce cycle, la Terre est une sphère creuse dans laquelle se trouve le continent de Pellucidar. Ce sont le prospecteur David Innes et son compagnon, l'inventeur Abner Perry, qui découvre par hasard ce continent intérieur. Le lieutenant Von Horst, membre de l'expédition partie au secours de David Innes s'est égaré sur Pellucidar lors d'une attaque d'animaux sauvages, relatée dans Tarzan au coeur de la Terre. Capturé par un trodon, reptilien volant qui l'emmène, paralysé par son dard, dans son antre où il fait connaissance de Dangar du pays de Sari, autre victime du trodon. Von Horst et Dangar parviennent à s'évader et rencontre Skruf du pays de Basti. Aussitôt arrivés dans ce pays, ils sont trahis et réduits en esclavage par les hommes de Skruf. Von Horst ne tarde pas à organiser une mutinerie, s'évade avec les autres esclaves dont la belle La-ja, dont il tombe amoureux. Chacun retournant dans son pays, Von Horst décide d'escorter La-ja jusqu'à son pays de Lo-har. En chemin, ils sont capturés par les Gorbus, êtres troglodytes et antropophages. Ils y retrouvent Skruf et Frug, chef de la tribu de Basti. Ils parviennent ensemble à s'évader, mais les deux Bastiens en profitent pour enlever La-ja. En les poursuivant, il libère d'un piège le Vieux Blanc, un mammouth , cette bonne action lui permettra ultérieurement d'échapper aux sombres manigances des hommes-mammouths, qui domptent et chevauchent les mammouths. Et c'est grâce au Vieux Blanc qu'il s'échappera et retrouvera Skruf et La-ja aux prises avec des hommes à tête de bison, les Ganaks. Et de nouvelles intenses péripéties attendent von Horst et La-ja, jusqu'à ce qu'ils par­viennent au terme de leur périple à Lo-har, en compagnie du Vieux Blanc.

10/2017

ActuaLitté

Tourisme étranger

Des églises et des hommes. Wallis

Le petit territoire français de Wallis et Futuna est constitué de deux îles relativement proches l'une de l'autre puisque distantes de deux cent vingt-cinq kilomètres seulement à vol d'oiseau, mais d'aspect très différent. Wallis est en effet dépourvue de relief et entourée d'un somptueux lagon parsemé d'îlots paradisiaques. Futuna, tout au contraire, est une île montagneuse et austère sur les côtes noirâtres de laquelle les vagues de l'océan Pacifique viennent battre avec une inlassable fureur. Situées dans le Pacifique central, à proximité de la ligne internationale de changement de date, ces deux territoires évangélisés en 1837 par les pères missionnaires de la Société de Marie présentent en revanche un point commun, à savoir une stupéfiante profusion d'édifices religieux, tous voués au culte catholique, qui couvrent une gamme allant de l'humble oratoire à la cathédrale, en passant par des églises et surtout des chapelles en nombre si vertigineux que le visiteur non averti en est en général ébahi ! L'invention architecturale ne connaît pratiquement ici aucune limite dans ce domaine de l'art sacré et elle se double souvent de surprenantes hardiesses dans celui de la décoration, en particulier des couleurs. Un recensement exhaustif, photos, données historiques et anecdotes à l'appui, de ces monuments restait à faire. C'est à cette tâche que Philippe Godard, historien de l'Océanie, s'est attelé. Suivons le dans son pieux périple à travers ces miniatures de royaumes qui ont longtemps fait et font encore, dans une certaine mesure, figure de théocraties. Edifices en blocs de lave, vertigineux parfois, admirables sculptures (christs en croix, lutrins, pietàs, mises au tombeau, piètements d'autels) en bois précieux locaux, omniprésence d'un somptueux décor végétal, fulgurances des couleurs propres aux "mers du sud", noblesse et beauté des types humains... Ces livres qui retracent une forme de pèlerinage où le sacré se mêle au profane et qui abordent par touches successives les thèmes annexes les plus variés (paysages, gent aviaire. vie marine, botanique, géologie) constituent à la fois une réconfortante plongée au coeur d'un bastion de la chrétienté et une invitation au voyage loin des sentiers battus, dans un des tout derniers petits paradis océaniens.

03/2018

ActuaLitté

Sciences historiques

Le fléau de Dieu. Au temps des Sarrasins

Damien Tracqui évoque le Moyen Age en poète inspiré : son roman, limpide et tourmenté, grave et étourdissant de verve, est à l'image de ce Xe siècle où s'épanouit l'amour parfait d'Eldrine et Colomban : âge de ténèbres et de lumière, rayonnant de foi et terrifié par la damnation, pénitent et paillard, confiant aussi bien en la sainte figure de Landry qu'en l'énigmatique sorcier meneur de loups ; immense nuit de violences que déchirent des éclairs de pure compassion où la fulgurance des miracles... Dans ce monde noir comme l'enfer, bleu et or comme les yeux de la Vierge que peint Jean-Chrysostome à l'abbaye de la Novalaise, une troupe de guerriers sarrasins, emportée par la fièvre de l'aventure et la passion des armes beaucoup plus que par l'ardeur à servir la foi musulmane, débarque en Provence et remonte vers les Alpes. Passant châteaux altiers ou hameaux crasseux, ils vont allégrement leur chemin semé de viols, de rapines et de crimes, et se fixent dans la Haute vallée de la Maurienne, terre hostile, mais place de choix pour rançonner les pèlerins qui se rendent à Rome par le Mont-Cenis. Là ils dressent leur bastion, entre Lanzo (Lanslevillard) et Beczano (Bessans). Au fil des ans, quand la noblesse du cœur parle plus haut que la différence de race et de religion, des amitiés indéfectibles se nouent, des amours se tissent entre sarrasins et montagnards - et naissent des enfants marqués au creux des reins de la tache bleue mongolique qui signe leur ascendance sarrasine. Lorsque les Maures doivent refluer, chassés par une vaste croisade, ils ne s'en retournent pas tous vers leur pays... L'Histoire ou la Légende ? Du côté de Lanslevillard et de Bessans, " on a toujours dit " que les sarrasins sont venus et ont fait souche ici. On a toujours dit... A l'heure où s'éteint la flamme tremblante des veillées, Damien Tracqui relaie la Tradition orale, insuffle à la mémoire l'éternité que confère l'écrit et donne à son pays natal la geste qui lui manquait. Eldrine et Colomban, avec leur ami Slimane le sarrasin s'unissent pour marquer la Légende du sceau de l'Histoire.

07/2006

ActuaLitté

Sports

Les cahiers du football N° 3, juillet-décembre 2019 : Enfance

Voici le troisième opus de la grande revue des Cahiers du football, dont le dossier nous fait retomber en "enfance" : celle des supporters, celle des footballeurs, celles des enfants d'aujourd'hui. 172 pages grand format, 800 grammes de football et d'eau fraîche. Ce numéro va aussi à la rencontre de Stéphane Guivarc'h et Johan Micoud, part dans les années 80 voir un explosif Real-Bayern, survole les terrains populaires de Sao Paulo, revient à Bondy pour l'épilogue de notre feuilleton. Il joue avec des ballons à la mer et de vieux albums, avec les footballeuses pionnières des années folles et même avec des travestis de Cali... Toujours autant de divertissement au programme, avec le roman-photo, les footballégories, les strips de Bastien Vivès, une nouvelle inédite de Jérôme Fansten, des jeux, des chroniques et des surprises. L'aventure de la revue des Cahiers du football se poursuit avec un numéro 3 aussi singulier et audacieux que les précédents. Consacré à l'enfance, son grand dossier en revient au plaisir originel du jeu et du ballon, aux passions premières pour les joueurs et les équipes. 172 pages grand format, belles, riches et amoureuses. Portfolio : Renato Stockler, la terre du football vue du ciel. Le photographe brésilien a saisi les terrains de Sao Paulo à vol d'oiseau. Rencontre : Stéphane Guivarc'h évoque sa Coupe du monde 1998 et celle d'Olivier Giroud, vingt ans après. Enquête : Real-Bayern 1987, une demi-finale de Ligue des champions aussi mémorable que houleuse. Fiction : Pickles, une nouvelle inédite de Jérôme Fansten. Entretien : Johan Micoud nous parle de jeu, de titres, de son retour à Cannes et du football d'aujourd'hui. Galerie : la photographe et artiste militante Mandy collecte les ballons échoués sur les plages pour mettre en scène la pollution des océans. Récit : l'écrivain-journaliste colombien Alberto Salcedo raconte l'épopée d'une équipe de transsexuels. Jeu en triangle : nos trois invités débattent des relations compliquées entre journalisme et communication. Archive : les pionnières oubliées du football féminin des années 1920, saisies par les touchantes photos du fonds Rol. Document : conservés comme des trésors, nos albums Panini renferment des perles. Une sélection de doubles pages très spéciales. Feuilleton : dernier (et émouvant) épisode de notre feuilleton sur l'AS Bondy. Chroniques : L'Ecole du fan par Xavier de la Porte, Jean-Patrick Sacdefiel, Sémantique, L'Eloge funèbre, La Lettre ouverte, L'Objet, Le Foot expliqué à... , les Mots du foot, Le Test, etc. Interludes : roman-photo, footballégories, coloriages. DOSSIER : L'ENFANCE Illustrateur : Eric Giriat La part de l'enfance L'enfance sacrifiée des footballeurs Tactique : jouer comme des enfants Dans la cour, les filles regagnent du terrain Comment les enfants regardent le foot ? La transmission du supportérisme Olive et Tom, manga-football Typologie des enfants-footballeurs Panorama des terrains de jeu

06/2019

ActuaLitté

Professions médico-sociales

Guide de la petite enfance. Accompagner l'enfant de 0 à 6 ans

Ce Guide de la petite enfance a pour objectif de présenter toutes les connaissances nécessaires à la prise en charge du nouveau-né et de l'enfant jusqu'à 6 ans au domicile ou en structure d'accueil. Composé de six grandes parties l'ouvrage couvre les domaines suivants : l'accueil du nouveau-né qui présente les besoins du nouveau-né et fait le point sur les différents types d'allaitement et le sommeil ; le développement de l'enfant de 0 à 6 ans incluant la croissance le développement psychomoteur et les étapes de socialisation et l'autonomie ; les activités d'éveil et de jeux où sont abordées la place des jouets dans le développement de l'enfant et les différentes activités d'éveil et de jeux ; l'accompagnement de l'enfant au quotidien qui comprend l'alimentation l'hygiène de vie de l'enfant la prévention des accidents le concept de l'accompagnement à la parentalité et les différents modes d'accueil ; l'accompagnement et la prise en charge d'un enfant malade en particulier les pathologies courantes les affections chirurgicales neurologiques et psychiatriques et enfin l'accompagnement d'un enfant handicapé ; et en annexe trois chapitres qui présentent les aspects juridiques et administratifs à connaître rappellent les règles d'ergonomie et replacent le professionnel dans son contexte de travail à travers des mises en situation de la vie courante. Clair pédagogique et richement illustré cet ouvrage s'adresse à tous les professionnels de la petite enfance (auxiliaires de puériculture éducatrices de jeunes enfants assistantes maternelles auxiliaires de vie aux familles auxiliaires de vie sociale...) qui trouveront dans cet ouvrage un véritable guide pratique et précis. Les chapitres sont clairement organisés composés systématiquement d'une introduction puis d'une situation mettant en scène le thème abordé et d'un condensé des ' questions que l'on se pose ' face à cette situation. Ils sont également ponctués d'exemples d'encadrés ' Mémo ' (points importants à retenir) et ' Rôle de la professionnelle ' (conduites à tenir). Enfin des fiches de synthèse détaillent certaines techniques de soins ou activités évoquées. Ce livre accompagnera également les parents tout au long des premières années de vie de leur(s) enfant(s). Le monde de l'enfance évoluant en permanence cette nouvelle édition a été l'occasion d'actualiser et d'enrichir l'ensemble des informations délivrées et plus spécifiquement l'allaitement maternel les conseils de prévention le suivi médical de l'enfant et la place des écrans.

02/2023

ActuaLitté

Comics Super-héros

Batman Chronicles Tome 2 : 1989

La Batmania se poursuit, et le Chevalier Noirs'impose plus que jamais comme le fer de lance de DC. Les auteurs les plus talentueux se succèdent pour explorer le mythe, parmi lesquels Marv WOLFMAN qui va introduire pour la première fois le personnage de Tim Drake, Mindy NEWELL explorant une version de Catwoman proche de celle de Frank MILLER dans BATMAN - ANNEE UN, ou encore Grant MORRISON qui avec ARKHAM ASYLUM confronte le lecteur et l'Homme Chauve-Souris à la folie de Gotham. BATMAN CHRONICLES poursuit son exploration du mythe de Batman avec la suite de l'année 1989, ou ce que l' ge Sombre des comics a su faire de mieux.

02/2024

ActuaLitté

Musique, danse

L'opéra selon Richard Strauss. Un théâtre et son temps

Si Richard Strauss a pris place parmi les compositeurs majeurs du répertoire des scènes d'opéra du monde entier, il le doit tout autant à sa maîtrise de compositeur qu'à son instinct dramatique. De Guntram (1894), son premier essai lyrique empreint de wagnérisme, à ce testament en forme de conversation musicale que constitue Capriccio (1942), quinze opéras jalonnent ainsi, sur quelque cinquante années, un parcours d'une étonnante variété, témoignant à la fois d'une extrême fécondité créatrice et d'une grande capacité de renouvellement. C'est à une vision synthétique de l'opéra selon Richard Strauss que ce livre nous convie, autour de plusieurs axes d'approche conjuguant problématiques musicales et théâtrales. Quelles relations Strauss a-t-il entretenu avec ces prestigieux librettistes que furent pour lui Hofmannsthal et Stefan Zweig, et quel rôle exact joua-t-il dans l'élaboration de ses livrets ? Sur quoi repose leur si remarquable efficacité dramatique ? Comment traita-t-il cette épineuse question des rapports entre musique et verbe qui ne cessa de le tarauder tout au long de sa carrière au point qu'il en fit, au soir de sa vie, le sujet de son dernier opéra, Capriccio ? De quelle manière les modèles classiques et l'ombre portée de Wagner ont-ils marqué sa production lyrique et comment celle-ci se situe-t-elle par rapport au climat de modernité qui l'a environnée ? Peut-on parler de personnages straussiens et qu'en est-il de leur comportement humain et social ? Telles sont quelques-unes des nombreuses questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre en s'appuyant sur l'ensemble des opéras. Combinant analyses sur des questions générales et études approfondies de plusieurs œuvres représentatives, cette ouverture sur l'atelier de création du compositeur est enrichie de textes de Strauss et de ses collaborateurs, offrant ainsi en prime les fruits d'une réflexion jaillie directement de l'expérience et de la pratique.

09/2000

ActuaLitté

Nietzsche

Correspondance. Tome 6, Janvier 1887 - Janvier 1889

Avec ce tome VI s'achève la traduction de la correspondance intégrale de Friedrich Nietzsche ; cet ultime volume rassemble les lettres des deux dernières années de la vie consciente du philosophe (1887 et 1888) et les "billets de la folie" des premiers jours de 1889. Un document qui éclaire l'oeuvre". Je n'écris que ce que j'ai vécu et je m'y entends pour l'exprimer", affirme Nietzsche chez qui vie et pensée sont imbriquées comme chez nul autre, et c'est donc dans l'intimité d'un penseur en errance - d'un "Prince Hors-la-Loi" de l'esprit - que nous introduit cette correspondance de haut vol. Nietzsche y apparaît comme un philosophe en quête perpétuelle du climat favorable, de l'environnement supportable, du régime salutaire : il séjourne à Nice, à Sils-Maria, sur les lacs italiens et surtout à Turin, découverte tardive d'une ville en harmonie avec ses aspirations, où il s'effondrera en janvier 1889. Ses lettres sont aussi des lettres d'affaires : Nietzsche publie lui-même, à compte d'auteur, ces deux années-là, des oeuvres aussi radicales que La Généalogie de la morale, Crépuscule des idoles, Le Cas Wagner et Ecce homo. Son projet philosophique se précise : la critique de la religion chrétienne comme expression éminente du ressentiment ; la préparation en secret d'une "transvaluation" de toutes les valeurs qui place un temps la "volonté de puissance" au centre de la réflexion. La relation avec le souvenir wagnérien devient déterminante, une problématique esthétique nouvelle s'installe avec la notion de décadence. Toutefois, ce qui frappe dans ces lettres familières, c'est l'extrême solitude dans laquelle évolue Nietzsche. La correspondance se déploie entre un petit nombre de personnes, ce qui lui confère une intensité humaine rare et une vraie portée philosophique. Les belles journées de Turin ont donné naissance à des livres où se construit le plus séduisant des "gais savoirs". Tout cela s'interrompt en janvier 1889. J. L.

06/2023

ActuaLitté

Russie

De la Terreur rouge à l'Etat mafieux. Les services secrets du Kremlin à la conquête du monde, 1917

Voici la chronique secrète, scoop après scoop, du pouvoir occulte des agents qui, de Lénine à Poutine, en passant par Staline, révèle la face cachée du Kremlin et d'un siècle d'alliance entre la terreur et le crime. Voici la chronique secrète du pouvoir occulte des agents qui, de Lénine à Poutine, en passant par Staline, révèle la face cachée du Kremlin et d'un siècle d'alliance entre la terreur et le crime. Quel est le lien secret entre Lénine, Staline, Poutine ? Entre l'ancienne nomenklatura et la nouvelle oligarchie ? Entre les massacres passés des opposants par les bolcheviks et les assassinats actuels des dissidents par les siloviki ? Entre l'écrasement des pays de l'Est hier et la destruction de l'Ukraine aujourd'hui ? Ce lien, c'est celui qui unit sur un siècle la Tchéka, le Guépéou, le NKVD, le GRU, le KGB, le FSB, les organes de la terreur qui ont été au coeur de l'essor de l'URSS et qui ont conquis tous les pouvoirs en Russie après sa chute. C'est l'histoire souterraine de cette lutte pour la conquête du monde que dévoile ce livre renversant de révélations. Il raconte le pacte originel entre les agents et les mafieux, leurs rivalités avec les politiques, leur victoire finale sur les idéologues, leur domination complète sur l'Etat, transformé en outil kleptomane, répressif et belliciste. Des empoisonnements au Kremlin aux machinations de la guerre froide et aux bombardements de la Tchétchénie, des bourreaux du Goulag aux tankistes de Prague et aux manipulateurs du Cyber, des guébistes de Dzerjinski, Iejov, Beria, Andropov aux Wagner de Prigojine, voici, épisode après épisode, acteur après acteur, toutes les clés de cette ascension qui éclaire la face cachée de l'actualité et démonte les mécanismes d'un troisième conflit mondial. Un décryptage indispensable. Une fresque monumentale et vivante. Un thriller tragiquement vrai.

08/2023

ActuaLitté

Musique, danse

LA SYMPHONIE A L'EPOQUE ROMANTIQUE. De Beethoven à Mahler

La symphonie à l'époque romantique évoque, pour le mélomane moderne, une pléiade de grands noms : Beethoven, Schuman, Brahms, Tchaïkovski, Dvorak, Bruckner, Malher, en même temps que le répertoire orchestral le plus enregistré et le plus joué. De sorte que " symphonie " et " romantique " semblent presque synonymes. Pourtant Beethoven en ouvrant magistralement la voie marque si fort le genre que ses successeurs directs, intimidés par sa réussite, ne s'y illustrent que modérément, bien que le plus souvent avec éclat, lui préférant le piano, la musique de chambre ou le lied. Stimulé par l'exemple écrasant de Wagner, le genre retrouve en Allemagne à la fin du siècle sa vigueur, particulièrement avec Brahms, Mahler et Bruckner, tandis que les jeunes écoles russes et tchèques le parent des thèmes nationaux et que les Français en font l'étendard de la musique pure. " Couloir " entre deux siècles prodigieusement féconds en symphonies que sont le XVIIIe siècle et le XXe siècle, la symphonie à l'époque romantique est donc le lieu géométrique d'une série de paradoxes, que ce livre met en lumière. Ainsi cet ouvrage ne se borne pas à dresser une liste d'œuvres et de noms, mais tente une histoire vivante et complexe du genre comme tel de l'intérieur en le situant dans le contexte général de l'histoire musicale, et en tentant une classification originale des œuvres (" symphonies-drames ", " symphonies-cadres). Chaque symphoniste (les plus connus mais aussi d'autres oubliés ou peu joués : Spohr, Raff, Bruch, Berwald) est étudié non seulement pour lui-même, mais aussi dans la façon dont il tente d'assumer le caractère unique et privilégié que cette forme revêt au sein de l'histoire musicale : comme expression d'un individu au nom de la collectivité, d'un " je " qui s'efforce de nous dire " nous " - cela dans le but sans cesse recherché et presque toujours inassouvi de recréer l'union parfaite, réalisée par Beethoven, entre la singularité et l'universalité.

09/1994

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 10 : Novembre 1897 - Septembre 1898

Ce dixième tome de la Correspondance de Mallarmé nous mène jusqu'à la mort du poète. Les quelque quatre cents lettres échangées avec une centaine de correspondants montrent, dans son ultime épanouissement, son génie pour l'amitié. Il s'arrache à son cher Valvins automnal pour appuyer Whistler et Paul Margueritte dans leurs procès. L'affaire Dreyfus l'afflige, mais il salue "la sublimité qui éclata" dans l'acte de Zola, condamné pour sa lettre "J'accuse". Après le refus du Balzac par les Gens de Lettres, il assure Rodin que "rien ne touche à la sérénité grandiose de l'oeuvre". Il remercie une cinquantaine d'auteurs d'une soixantaine de livres envoyés. Les derniers Mardis réunissent les plus fidèles ; Julie Manet et ses cousines Paule et Jeannie Gobillard y viennent. Aux dîners en ville, Mallarmé préfère les expositions et les concerts, Lamoureux et autres. Il assiste aux Maîtres Chanteurs de Wagner, aux Samedis populaires de poésie de l'Odéon (où l'on récite de ses poèmes), aux récitals de Georgette Leblanc. Dès avril, il regagne Valvins ; il reprend, avec Geneviève, dans des lettres presque quotidiennes, la chronique enjouée et vivante de leur vie. Début juin, il ramène Marie et Geneviève à Valvins. Il y reçoit des amis, dont Valéry, Whistler et Octave Uzanne ("La Cagoule"), qui lui consacre une chronique charmante. Mallarmé publie son dernier sonnet ("Au seul souci de voyager"...). Après un été torride et fatigant, la mort le surprend en plein travail sur Hérodiade, qu'il avait repris en mai. Il avait cinquante-six ans. Une centaine de lettres de condoléances, publiées ici, confirment l'affection et la vénération de ses amis et disciples. Fin août, répondant à une enquête du Figaro, il avait affirmé : "Suffisamment, je me fus fidèle, pour que mon humble vie gardât un sens." Un onzième et dernier tome contiendra une centaine de lettres retrouvées depuis 1979 (dont certaines capitales), des Errata et addenda, et un Index général.

05/1984

ActuaLitté

Musique, danse

La musique et l'axiome. Création musicale et néo-positivisme au 20e siècle

Le vingtième siècle est celui du néo-positivisme. Marqué par l'empirisme radical et l'esprit de refondation qui a présidé aux ambitions de l'axiomatisme, il a donné naissance à la Gestalttheorie comme à la cybernétique. De Vienne aux Etats-Unis, puis de retour en Europe, ce parcours séculaire se reflète aussi dans la modernité musicale. Les premières réunions qui donneront naissance au cercle de Vienne, sorte de laboratoire interdisciplinaire du néo-positivisme en Europe, datent de 1922. Les prémisses existaient déjà autour de Hans Hahn dès 1907. Un calendrier assez similaire peut être dressé, dans la même ville, pour la naissance du dodécaphonisme, autour de la personnalité tutélaire d'Arnold Schoenberg. Dès cette période, les mouvements musicaux, scientifiques et philosophiques ne vont cesser de mener des parcours parallèles ponctués de ruptures et d'oeuvres-manifestes, infléchissant les pratiques compositionnelles vers une rationalité poétique avide. La création musicale va donc s'imprégner de ces influences déterminantes autour de la question de la calculabilité du musical. Du cercle de Vienne à l'école de Vienne, de l'axiomatisme au contre-point dissonant, du second principe de la thermodynamique à la musique spectrale, de la cybernétique à la musique algorithmique, elle semble donc trouver dans le néo-positivisme beaucoup plus que des méthodes ou des alibis, des recettes ou des oracles : elle y découvre, après Wagner et son théâtre d'ombres, un bouleversement esthétique salutaire. L'idée générale de l'ouvrage est de retracer la continuité de ces parcours parallèles en suivant les grands bouleversements culturels du siècle et, en particulier, avant et après la Seconde Guerre mondiale, les déplacements culturels (translatio studii) qui mèneront à l'avènement de la cybernétique musicale. "Es ist passiert..." rappelait avec ironie le Viennois Robert Musil. "C'est fini...", un siècle néo-positiviste a passé, mais il ne sera pas dit ici que l'époque de la fascinante synchronisation de la musique des humains sur le temps des machines fut une bonne ou une mauvaise chose.

03/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

L'Amour des animaux dans le monde germanique 1760-2000

Les Allemands ont la réputation de vouer beaucoup d'amour aux animaux. Mais cette réputation a son envers. De façon générale, qui aime les animaux est suspect de misanthropie voire d'antihumanisme. Les Allemands sont perçus comme exemplaires de cette concomitance. Comme si un syllogisme s'était insinué dans toutes les têtes: Hitler, allemand, aimait les animaux; Hitler, allemand, était un criminel; donc, le pacte allemand avec les animaux inclut une déclaration de guerre à l'humanité. Les études réunies dans le présent volume éclairent la genèse de l'amour allemand des animaux depuis ses origines, dans le préromantisme (Sturm und Drang), et même antérieurement, et livrent des aperçus significatifs de sa richesse de potentialités contradictoires. Certes, l'amour allemand des animaux est issu du même terreau antimoderne que l'antisémitisme et est parfois " fatalement " entré en conjonction avec lui - par exemple, à des degrés différents, chez Richard Wagner et Hitler -, mais les formules " régressives-progressives " qui voient en l'animal le passé et l'avenir de l'homme - de tous les hommes - ne sont pas moins nombreuses et déterminantes. Les frères Grimm cultivent dans leurs contes un " panpsychisme " anticartésien, mais ils sont aussi signataires de la pétition de Göttingen (1837) pour l'abolition de la censure et la reprise du mouvement constitutionnel. Plus près de nous, Joseph Beuys donne à sentir à travers ses actions ce que l'homme " civilisé " a perdu de liens avec l'animal, par rapport aux époques chamaniques, mais il s'engage aussi pour une République Fédérale d'Allemagne plus démocratique et plus solidaire dans les années 1970. Outre cette diversité restituée de l'amour allemand des animaux, le présent volume détruit les prétentions fallacieuses du Troisième Reich à articuler " au mieux " l'amour allemand des animaux en explorant plus particulièrement une tradition judéo-allemande d'amour des animaux, de Kafka à Canetti, si prégnante qu'on ne pourra que s'étonner rétrospectivement de ne pas l'avoir toujours déjà perçue.

08/2006

ActuaLitté

Musique, danse

Dieux et divas de l'opéra

Art d'exhibition et art populaire, l'opéra est un monde fantastique et enchanteur : les décors et costumes splendides, les illusions produites par les machines soutiennent le charme puissant des voix qui, à la scène comme à la ville, provoque les passions. La diva appartient pleinement à la magie de cet univers : les applaudissements que mérite son talent sont prolongés par une adoration qui entraîne les extravagances et parfois les caprices. En retraçant la carrière de plusieurs centaines de ces interprètes illustres, Roger Blanchard et Roland de Candé, tout en laissant sa part au mythe et en relatant de nombreuses anecdotes, brossent une histoire de l'opéra : on passe ainsi des virtuoses de cour, des grands castrats et des prime donne qui fleurissent dans l'Europe baroque (Florence, Venise et Naples, Paris, Vienne, Prague, Dresde...) à l'époque reine où triomphent les divas, telles la Malibran ou la Pasta. A ce triomphe du bel canto, dominé par les Italiens (Rossini, Bellini, Donizetti...) succède un approfondissement dramatique qui, tout en exigeant des interprètes un héroïsme immense, s'attache moins au " beau chant " cultivé pour lui-même. Verdi et Wagner imposeront de nouveaux styles vocaux. Après la tragédie des deux guerres mondiales, peut-il exister encore des dieux et des divas ? Le temps des Malibran, Jenny Lind, Patti, Melba est révolu. Dans les années 1950, le mythe s'est trouvé passagèrement revivifié par la personnalité de Maria Callas : son destin tragique a fait d'elle la dernière diva. Alors que, de nos jours, la rigueur exigée fait perdre aux chanteurs leur " aura ", que le professionnalisme est la norme et que les grands chefs d'orchestre imposent leur autorité musicale aux divinités soumises, on retrouvera dans ce livre une époque révolue où les aficionados assiégeaient la loge d'une cantatrice, arrêtaient sa voiture dans la rue, provoquaient sur son passage une véritable émeute, donnaient la sérénade sous ses fenêtres...

10/2004