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Sirènes

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Science-fiction

Symfonia. Tome 2, L'orchestre de l'Atome

La Symfonia : entité puissante et mystérieuse à l'origine de tous les phénomènes surnaturels de notre monde. Réfutée par la Science, méconnue du grand public, elle attise cependant la curiosité et la convoitise d'une poignée d'hommes pour le meilleur, aussi bien que pour le pire. Ainsi, en Allemagne, l'organisation Dragon Rouge, spécialisée dans le recrutement et l'utilisation de tueurs à gages très particuliers. On y rencontre Pacôme Sycomore, vampire mélancolique et tyrannisé par ses pulsions, ou Ange d'Orypan, sirène à la beauté diabolique et à l'intelligence acérée. En échange d'un droit d'asile et de protection, ils exécutent les cibles qu'on leur désigne afin de s'en nourrir, semant ainsi la terreur dans le pays et rivalisant de sauvagerie dans leurs crimes. A des lieues de là, dans les profondeurs de la forêt de Brocéliande, le professeur Henri Tubert rêve d'une société où les êtres surnaturels et les individus normaux se côtoieraient en toute harmonie. Dans ce but il a fondé l'Institut Evnôm, établissement où l'on peut croiser la sorcière Alice Sycomore, soeur cadette de Pacôme dont elle a été brutalement séparée, le télépathe Joseph Lognes, autre connaissance du vampire avec lequel il conserve une connexion mentale fortuite, ainsi que l'enchanteresse Olympe Chevallier, qui apprend à maîtriser ses pouvoirs souvent incontrôlables dans l'espoir de bientôt réintégrer la société ordinaire. Pour l'heure, Dragon Rouge et Evnôm ignorent chacun l'existence de l'autre, se croyant protégés par leur anonymat. Mais une force nouvelle vient d'entrer en action, et ces deux univers si opposés semblent soudain destinés à se rencontrer, au risque de modifier le cours de l'Histoire.

06/2013

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Livres 3 ans et +

Les contes merveilleux d'Andersen Tome 1 : La bergère et le ramoneur ; Le bonhomme de neige ; L'escargot et le rosier

Cette anthologie en deux volumes des intemporels contes d'Andersen comprend les plus célèbres contes de l'écrivain danois en texte intégral. Ces deux ouvrages raviront les petits et grands. Une attention toute particulière a été apportée à l'édition numérique de cet ouvrage pour le confort de lecture. Le Volume I (isbn 9782322134489) comprend les contes suivants : L'Aiguille à repriser - Les Amours d'un faux-col - Les Aventures du chardon - La Bergère et le ramoneur - Le Bisaïeul - Le Bonhomme de neige - Bonne humeur - Le Briquet - Ce que le Père fait est bien fait - Chacun et chaque chose à sa place. - Le Chanvre - Cinq dans une cosse de pois - La Cloche - Le Compagnon de route - Le Concours de saut - Le Coq de poulailler et le coq de girouette - Les Coureurs - Le Crapaud - Les Cygnes sauvages - Le Dernier Rêve du chêne - L'Escargot et le rosier - La Fée du sureau - Les Fleurs de la petite Ida - Le Goulot de la bouteille - Grand Claus et petit Claus - Les Habits neufs du grand-duc - Hans le balourd - L'Heureuse Famille - Le Jardinier et ses maîtres - La Malle volante - Le Montreur de marionnettes - Une Semaine du petit elfe Ferme-l'oeil. Le Volume II (isbn 9782322134496) comprend les contes suivants : L'Ombre - Le Papillon - Papotages d'enfants - La Pâquerette - La Petite Fille aux allumettes - La Petite Poucette - La Petite Sirène - La Plume et l'encrier - La Princesse au petit pois - La Princesse et le porcher - Quelque Chose - La Reine des neiges - Une Rose de la tombe d'Homère - Le Rossignol et l'Empereur - Le Sapin - Le Schilling d'argent - Le Soleil raconte - La Soupe à la brochette - Le Stoïque Soldat de plomb - La Tirelire - La Vieille maison - Le Vieux Réverbère - Le Vilain Petit Canard - Les Voisins.

03/2019

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Science-fiction

Kassandra et la Grèce des légendes

Kassandra Kostas aime passionnément son métier de guide, qui lui permet de faire découvrir son pays aux touristes participant à ses voyages. Ils en reviennent enchantés, car elle a un don pour leur faire saisir la complexité de la Grèce, celle du passé comme celle du présent. Et pourtant sa vie n'est pas toujours facile. La révélation qui lui a été faite cinq années plus tôt sur sa véritable nature de sirène lui a sacrément compliqué l'existence, l'amenant même à rompre avec son petit ami français, Jonathan. Elle ne pouvait en effet pas risquer que son secret soit découvert. Elle ne le peut pas plus aujourd'hui. Alors qu'elle s'apprête à accueillir un nouveau groupe pour effectuer un tour de « la Grèce des héros », elle ne réalise pas à quel point ce voyage sera différent des autres. Tout d'abord, elle a un choc en découvrant Jonathan parmi les participants. Puis, tandis qu'elle guide ses touristes parmi des sites plus enchanteurs les uns que les autres, les incidents se multiplient, jetant sur leur circuit une ombre menaçante. et surnaturelle. Elle va en effet déjouer les embûches mises sur leur route par des créatures monstrueuses tout droit sorties de la mythologie grecque. Et l'ingérence des dieux de l'Olympe ne va rien arranger. Sans compter qu'elle doit en permanence veiller à dissimuler qui elle est aux yeux curieux des membres de son groupe. Jusqu'au jour où elle va se trouver face à un terrible choix : révéler son secret et risquer de perdre son humanité ou sauver la vie de Jonathan tout en le condamnant à une vie d'esclavage ? Sous le chaud soleil grec, les passions s'exacerbent. Une chose est sûre : personne ne reviendra le même de ce voyage. Ni les personnages ni le lecteur.

09/2015

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Littérature française

La fuite en Egypte

Un matin, Pierre entend les sirènes qui se mettent à hurler. Il se précipite à la cave avec sa femme, Yvonne, et leurs trois enfants. Après deux jours de bombardement, ils se retrouvent dans une ville entièrement rasée, inhabitable et ils s'enfuient. C'est d'abord un long exode au sein d'une foule de plus en plus dense. Lorsqu'elle se heurte pour la première fois aux envahisseurs, une violente panique se produit, au cours de laquelle Pierre et Yvonne perdent leur plus jeune enfant. Ils quittent la route où s'écoule, encadré par les envahisseurs, le flot des fuyards. Ils traversent des régions dévastées, d'autres intactes, à la recherche d'une solitude où ils espèrent trouver un abri. Ceux qu'ils rencontrent les accueillent ou les chassent. Tous s'étonnent de les voir s'épuiser à la recherche d'une impossible sécurité. Ayant atteint les montagnes, Pierre et les siens s'arrêtent dans une vallée dont les habitants ont été déportés. Pendant deux ans, c'est ici qu'ils vont vivre, parfaitement séparés du monde, obligés de subvenir entièrement à leurs besoins. Pendant deux ans, ils lutteront contre leur solitude, mais ne pourront le faire que séparément. Les enfants se réfugient, l'un dans le rêve, l'autre dans la révolte. Pierre essaie de s'absorber dans ses besognes et dans un dernier souci qui ne soit pas égoïste : celui de conserver intacte une fresque ancienne découverte dans une chapelle. Yvonne finit par se réfugier en Dieu. Aucun ne trouve de véritable réconfort dans son amour pour les autres, car cet amour rencontre en eux-mêmes des obstacles grandissants que suscitent la peur, le désespoir, et aussi ce subit anéantissement de l'avenir que la solitude apporte avec elle. Enfin, ils retrouvent les hommes. Mais ce retour ne s'annonce pas sans amertume. Car les hommes sont restés tels qu'ils les avaient quittés. Cependant ils savent maintenant que ce qui fait leur raison de vivre est un bonheur auquel ils aspirent, mais dont ils ne connaissent que quelques signes : l'amour, à la fois exigeant et impossible, les liens qui les attachent entre eux, et de rares moments où il leur est donné de connaître une sorte d'état de grâce, que cette grâce leur soit dispensée par le spectacle de la nature, par la souffrance, par un objet qu'ils aiment ou dans un soudain mouvement du coeur qui les transporte vers ce qu'ils croient être Dieu.

06/1952

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Actualité médiatique internati

Covid 19 - Une autre vision de l'épidémie. Les vérités d'un épidémiologiste

Epidémiologiste depuis plus de trente ans, Laurent Toubiana est un scientifique expérimenté qui a suivi et analysé un grand nombre de phénomènes épidémiques en France et à l'étranger. Au tout début de la crise du Covid, entre janvier et mars 2020, il a étudié, avec plusieurs confrères, les données préliminaires qui ont été très rapidement disponibles. Il a annoncé dès le 11 mars 2020, soit une semaine avant le confinement, que l'épidémie atteindrait probablement son pic fin mars, que la phase épidémique elle-même devrait s'achever fin avril et qu'elle ne serait pas particulièrement sévère. Or, quand on regarde les chiffres deux ans plus tard, c'est exactement ce qui s'est passé : cette épidémie a causé des morts, certes, mais pas plus qu'une épidémie de grippe saisonnière. Au regard des images et des discours apocalyptiques délivrés depuis deux ans, cela semble difficile à croire mais c'est pourtant la réalité, confirmée dans ce livre par une étude rigoureuse des chiffres officiels. Au cours de cette longue crise, à plusieurs reprises et avec prudence, Laurent Toubiana, a apporté des éclaircissements pour corriger les perspectives. Il a tenté d'expliquer très tôt en quoi cette nouvelle épidémie ne correspondait pas aux descriptions dramatiques qui en était faites. Par expérience, il avait aussi averti d'un éventuel risque de panique, risque qui pouvait être amplifié par un mécanisme de mimétisme international. Mais les autorités ont choisi de ne pas écouter, et même de mépriser, les centaines de scientifiques qui, comme lui, avait averti que cette épidémie ne serait probablement pas aussi grave qu'annoncé. Nos dirigeants ont massivement cédé à la panique et préféré s'abriter derrière les modélisations absurdes qui prédisaient des centaines de milliers de morts, pour faire accepter aux populations des mesures liberticides sans aucune validité scientifique. La peur de la maladie et de la mort est profonde. Au cours de cette crise, les autorités sanitaires ont écouté les habituelles sirènes alarmistes et opté pour des mesures extravagantes. Elles ont exploité la peur et parfois l'ont engendrée et maintenue par une communication anxiogène, pour faire accepter leurs choix. Rares sont les pays qui ont fait confiance à leurs épidémiologistes. Chiffres définitifs à l'appui, Laurent Toubiana montre ici que ces pays, par exemple la Suède, ont incontestablement mieux géré cette crise à tous les niveaux. Saturation des hôpitaux, campagnes de test massives, obligation vaccinale, mortalité, le récit médiatique de cette épidémie est tout simplement mensonger. Laurent Toubiana propose d'adopter une autre vision, au plus près de la réalité.

04/2022

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Spiritisme

Quand l'esprit s'emmêle. Déconstruire pour reconstruire

C'est le premier livre de développement personnel publié par La Sirène aux Yeux Verts, il vient donc inaugurer cette nouvelle collection aux couleurs de soleil et de feu. Puisse-t-il symboliser le premier d'une longue série tant le sujet, au même titre que les parcours d'entrepreneurs, nous passionne. Ce n'est pas un hasard si ce livre s'est retrouvé chez nous. On vous dit pourquoi. Alexandra Faisy est elle-même une entrepreneuse ambitieuse, spécialisée dans le coaching des entrepreneurs et des managers. C'est donc naturellement que nous nous sommes connues. La particularité de cet ouvrage est qu'il conjugue entrepreneuriat et développement personnel. Non, il ne s'agit pas d'un énième guide à l'usage des entrepreneurs en herbe. Dale Carnegie, Napoleon Hill ou encore récemment Tony Robbins ont déjà largement fait ce travail. Il ne s'agit pas non plus d'un ouvrage générique de développement personnel qui prétend réinventer la roue. Ce qui nous a bouleversés dans ce texte, c'est qu'il s'agit d'abord d'un cheminement personnel et qu'il est pétri de sincérité. Au commencement de ce livre est la douleur d'un deuil, suivi d'une prise de conscience de l'unité et l'unicité de l'existence, puis de la mise en place d'une méthode pour arriver à se révéler et conquérir ses rêves. La publication de cet ouvrage est la preuve concrète que tous vos rêves peuvent se réaliser puisqu'écrire et publier un livre sur sa propre histoire faisait partie des rêves d'Alexandra. Depuis il y en a eu d'autres. Vous les découvrirez au fil de cet essai qui a le mérite de s'appuyer sur un corpus de livres iconiques en développement personnel, de Lise Bourbeau à Frédéric Lenoir en passant par Eckhart Tollé et Jacques Salomé. L'auteur cite ses sources et nous livre cet essai magistral qui est aussi un condensé de bibliothèque, ouvert et inspirationnel pour tous.

02/2023

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Critique littéraire

Description raisonnée d'une jolie collection de livres. Le Promeneur, vingt ans d'édition

Description d'une jolie collection de livres est le titre d'un ouvrage consacré en 1844 par son ami Duplessis à la vie, l'oeuvre et surtout les 1254 livres de la bibliothèque de Charles Nodier, bibliothèque dont la vente est restée dans l'histoire. Précurseur méconnu de Borges et bibliomane exalté - qui se contentait d'acheter des livres quand il ne les rêvait pas -, Nodier est la figure tutélaire du présent volume, consacré au parcours multiple, depuis plus de vingt ans, d'un autre écrivain que sa passion des livres aura, à son tour, amené à explorer tout le spectre de l'imprimé, de la revue au discret et luxueux livre d'artiste, des petites structures indépendantes à l'insertion au sein d'une des plus prestigieuses maisons d'édition françaises. "Jolie" doit s'entendre avec une touche d'ironie : on accole trop souvent cet adjectif, ou un synonyme, aux livres qui font l'objet du présent ouvrage, en une forme de compliment qui n'est, le plus souvent, qu'une façon de s'en débarrasser, en les réduisant à d'agréables objets. Car le souci esthétique qui les caractérise - effet, comme on le verra, d'une extrême économie de moyens - s'est toujours fondamentalement éthique. "Collection" parce que Le Promeneur appartient à ce type de projets littéraires (des éditions de la Sirène au Sagittaire ou au Point du Jour) qui, tout en traitant avec les nécessités commerciales, n'ont jamais renoncé à la rigueur extrême de leur choix, fût-ce au prix d'une limite consentie. Issue de la Bibliothèque d'un amateur, en reflétant les enthousiasmes et les lacunes, cette "jolie collection de livres" peut donc être accessoirement considérée comme une oeuvre à part entière, que la présente "description" éclairerait pour la première fois dans son ensemble, à la manière de ces tableaux du XVIIe siècle qui représentent une infinité d'autres tableaux, en une suite de galeries vertigineuses ou de pinacothèques affolées, derrière lesquelles se profile l'ombre d'un collectionneur jamais visible, mais partout présent.

04/2009

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Récits de voyage

Malaga. Chorégraphie portuaire

Plongé dans l'intense circulation des personnes et des véhicules du centre-ville, le voyageur sera subitement attiré par la vision inattendue, au fond de rues étroites, d'un paysage étonnant fait de mâts, de cheminées et de grues. Le nouvel arrivant n'avait pas perçu jusqu'alors la proximité des quais, mais le son rauque et grave de la sirène d'un bateau qui arrive au port, s'élevant bien au-delà des autres sons de la ville, rend bien réelle cette scène. Dès lors, le passant va découvrir une série d'indices subtils qui lui parleront du passé maritime de Malaga : dans l'enchevêtrement des rues, il trouvera par exemple des noms évocateurs comme Cortina del Muelle (façades du quai), Atarazanas (chantiers navals), Puerta del Mar (Porte de la mer), Ancla (ancre)... Une visite des alentours lui permettra de découvrir les nombreuses variétés de poissons du littoral, point de rencontre entre deux continents et deux mers. Depuis des temps très anciens, les embarcations de pêche de ces terres arborent deux yeux peints à côté de la proue, comme si elles voulaient afficher leur parenté avec les autres peuples de la Méditerranée. Malaga n'est sans doute plus la "ville du paradis" comme le chantait le poète Jorge Guillén, et c'est aujourd'hui une grande ville trépidante. Mais, lorsque l'Europe gèle de froid, ici on déguste des fritures au soleil sur le passage maritime, en manches courtes. Le climat s'associe à la Méditerranée pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs étrangers et rendre plus paisible la vie des autochtones. Lorsque le soleil se couche, assis sur le muret d'une vieille station thermale aux colonnes doriques, on pourrait admirer indéfiniment les embarcations au mouillage dans la baie, tanguant légèrement au gré du courant. Feuilleter le livre Une oeuvre graphique de Luis Ruiz Padron, sélection officielle des Rendez-vous du Carnet de voyage, éditée en tirage limité et numéroté par Artisans-Voyageurs, la maison d'édition du livre objet.

11/2016

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Divers

Les yeux verts Intégrale

Le regard qui tue, une aventure fantastique par les auteurs de Peau d'Homme. 1793. Le vicomte Narcisse de Rougemont, en exil à Londres, est mandaté pour une mission de la plus haute importance : faire sortir le père Anselme de France, où la Révolution gronde toujours. Mais le jeune aristocrate va se trouver rapidement confronté à d'étranges phénomènes. Pragmatique, il refuse de se laisser déconcerter par des superstitions obscurantistes ! Pour peu que l'on garde " son flegme ", comme disent nos cousins britanniques, il est possible de trouver une explication rationnelle pour tout. Vraiment ? Même aux sorcières ? Même aux femmes à corps de félin ? Alors que son chemin croise celui de deux soeurs qui se disputent une même paire d'yeux verts, Le vicomte réalise que sa mission est de toute autre nature. Sa vie bascule quand il se retrouve à son tour, en possession de ces yeux maléfiques ! Commence alors une nouvelle vie pour Le Vicomte... mais les Anglais ne comptent pas en rester là. En compagnie de Mister Smith, un petit yorkshire à la langue bien pendue, ils sont prêts à tout pour récupérer le pouvoir surnaturel des yeux verts... Ouvrez grand les yeux pour redécouvrir la première collaboration d'Hubert et de Zanzim. Avant le succès de Peau d'Homme et une pluie de récompenses (200 000 ventes en France, plus de 15 prix), Les Yeux Verts, paru initialement en 2002, mêle avec brio poésie et onirisme. Conte fantastique à l'atmosphère singulière, il annonce les prémices d'un duo talentueux (Ma vie posthume, La Sirène des Pompiers et bien sûr Peau d'Homme...) et dévoile le style unique des deux auteurs, Zanzim travaillant ici en couleurs directes. En 2023, les éditions Glénat rééditent ce diptyque savoureux et y ajoutent des bonus conséquents, dont les prémices d'un tome 3 qui n'a finalement jamais vu le jour (14 planches finalisées, un story-board et un scénario complets).

10/2023

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Philosophie

Cahiers de médiologie N° 3 : Anciennes nations, nouveaux réseaux

Ouverture : Odon Vallet, Nation : genèse d'un mot Andre Guillerme, Réseau : genèse d'un mot Régis Debray, La statue descellée par ses socles même Espaces et nation : du facteur au serveur : Catherine Bertho-Lavenir, Le facteur national : la politique des réseaux postaux Odon Vallet, Sur la crête des nations André Lebeau, Satellites versus Etats : du GEO au LEO Jean-Paul Tchang, De la criée au Globex : l'interconnexion des marchés P-Frédéric Tenière-Buchot, L'Etat-nation soluble dans l'eau ? Bernard Barraque, Réseaux hydrauliques : territoires mouvants Augustin Berque, Biosphère ou cybermonde ? Seok-Kyeong Hong, Corée : bi-bop, famille, patrie Daniel Dayan, Médias et diasporas Marc Verprat, Le pays sans carte Karine Douplitzky, Quelle citoyenneté pour mon avatar ? Images et nation : de l'icône au sit-com : Jean Clair, De l'art en France à Made in France Bernadette Dufrene - Pontus Hulten, L'art est-il trans-national ? (entretien) Jean-Michel Frodon, La projection nationale. Cinéma et nation Pierre Haffner, Nations nègres et cinéma Dileep Padgaonkar, TV et Mother India (entretien) Karine Douplitzky, Chandigarhr, architecture pour une nouvelle nation Luiz Martino, Brésil : de la nation comme telenovela François-Bernard Huyghe, Voir l'ennemi : l'hostilité à l'âge cathodique Sadok Hammami, L'exil des regards Jérôme Clément, Peut-il y avoir une (télé)vision franco-allemande ? (entretien) Langages et nation : du cahier au fichier : Anne-Marie Thiesse, La construction scolaire Geoffrey Numberg, L'Amérique par la langue Jaron Lanier - François Cusset, Programmes informatiques, programmes politiques (entretien)Denis Laborde, Les Sirènes de la World Music Bruno Oudet - Jean-Claude Guédon, Vers une nouvelle écologie des langues ?François Cusset, Grand soir et petite souris Jean-Marie Apostolides, L'affaire Unabomber Jacques Perriault, De nouvelles gares pour le savoir Kiosque : Catherine Bertho-Lavenir, Saint-Simon : la thèse de Musso Daniel Bougnoux, De l'empreinte à Photoshop Jacques Perriault, De la parole républicaine à l'écrit impérial Monique Sicard, Science et culture : histoire d'une rupture - Cérémonies télévisuelles Henri Gay, Willy Ronis : humour, système, humour systématique Serge Tisseron, Du trouble du corps au trouble du clone Frederic Mora, Un cauchemar américain Serge Tisseron, Réseau symbolique et société virtuelle - La nostalgie des signes Karine Douplitzky, Chris et l'amour ; Chris. et la mort Catherine Bertho-Lavenir, Gaston technologue François Cusset, Le désert des lève-tard Jean-Michel Frodon, Beaubourg face à l'Histoire Monique Sicard, Marcheschi, le noir dessein Karine Douplitzky, Exposition temporaire à la Cité des Sciences et de l'Industrie, décembre 1997. Nouvelle image ; nouveaux réseaux Jean-Louis Malandais, L'anglais, face cachée du français Daniel Bougnoux, Pierre Bourdieu, la science et les médias - Pierre & Gilles, petits vernis Jean-Michel Frodon, Deux petites notes en passant Anthologie : Collectifs, Réseaux et nations, de Achille-Nicolas Isnard à Jacques Le Goff

04/1997

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Manga

Le pacte de la mer

Dans le village de pêcheurs d'Amidé, on raconte qu'autrefois, un pacte fut scellé entre un prêtre shintô et une sirène. Ainsi, en échange de la protection d'un d'oeuf, une pêche abondante et une mer clémente assurent la prospérité de la ville. Cette légende s'est répandue et attire médias et promoteurs. Partagé, Yôsuké, benjamin du clan des prêtres shintô, a un étrange pressentiment. Et si la légende était vraie ? Les hommes ne devraient-ils pas redouter la colère de la mer ? Un pacte avec la nature Au Japon, le respect inspiré par les éléments naturels rime souvent avec tradition puisque la religion shintô est censée assurer une bonne relation entre la nature et les intérêts humains. Or, depuis les années 1970, un nouveau débat a pris place au sein de la société japonaise : le développement du pays doit-il se faire au détriment de la tradition ? Le Pacte de la mer illustre de façon sobre et pourtant très forte cette tension entre modernité et tradition ; le jeune héros Yôsuké étant le symbole d'une nouvelle génération qui cherche sa place dans ce système où parent et grands-parents s'opposent. Satoshi Kon réussit à décrire avec justesse l'évolution d'une jeunesse partagée entre modernisation effrénée et respect des mystères de la nature. Un propos finalement très contemporain. Le Pacte de la mer bénéficie d'une préface d'un " parrain " prestigieux sous la plume de Jean-Pierre Dionnet, co-créateur de la revue Métal Hurlant et de la maison d'édition Les Humanoïdes Associés, producteur, scénariste et journaliste qui a contribué au succès de la bande-dessinée asiatique et du manga en France et qui décrit l'oeuvre de Satoshi Kon avec passion : " Son oeuvre est rare en quantité, mais tout y est facette d'un édifice unique et, en réalité, achevé : il avait la prescience sans doute de sa courte floraison. Une oeuvre à fleur de peau de poisson [... ] miroitant comme de la peau de galuchat : cette peau tannée faite de centaines de miroirs obscurs, comme une onde changeante, inconstante. "

09/2017

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Actualité médiatique France

Le 1 des libraires Jeudi 18 novembre 2021 : Le pouvoir des contes. Avec La Bibliothèque idéale du 1 : Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry

Du Petit Poucet à Aladin en passant par La Petite Sirène, nous avons tous été bercés par des histoires empreintes de merveilleux où l'enfant apprend à triompher de ses peurs. Ce 1 des libraires se penche sur leur rôle dans notre construction psychologique comme sur leur profond impact culturel. En seconde feuille, la " Bibliothèque idéale " se penche sur le plus célèbre des contes modernes : Le Petit Prince. Un numéro en partenariat avec le Salon du livre et de la presse jeunesse 2021. Conçu avec la complicité de libraires, auteurs et spécialistes, le 1 des libraires est une collection qui, cinq fois par an, interroge l'époque par la littérature. Elle est pensée comme un double feuillet et contient une grande affiche illustrée. Pour son partenariat avec le salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil, le numéro sera mis en avant lors du salon, dans les suppléments du SLPJ (Telerama) et le SLPJ communiquera sur cette parution (coup de coeur sur son site, com sur ses réseaux sociaux). Le 1 des libraires tiendra un stand quotidien et organisera également une conférence autour des contes le samedi et une conférence le jeudi 2 novembre pour les pro. La 1ère feuille "Faut-il croire aux contes de fées ? " . En associant les regards d'auteurs, d'éditeurs, de libraires, de chercheurs, le 1 revient sur le rôle des contes dans nos constructions mentales et dans notre morale (et celles qu'il faudrait abattre ou déconstruire). > Entretien avec Bernadette Bricout, chercheuse en littérature, spécialiste des contes > Nouvelle inédite de l'écrivaine Ursula K. Le Guin > Le choix des libraires > Pourquoi illustrer les contes ? Un article de l'historien François Fièvre > L'éternelle jeunesse des contes, une enquête de Lou Héliot Dans la bibliothèque idéale du 1, en seconde feuille du numéro, retrouvez Le Petit Prince. L'oeuvre est analysée par des écrivains contemporains et se déplie en une affiche illustrée à collectionner. Signatures 2020 : Lola Lafon, Nicolas Mathieu, Camille Laurens... > Le regard inédit de Dany Lafferrière > Entretien avec le psychiatre Boris Cyrulnik > Histoire du livre par Julien Bisson > La vie de Saint-Exupéry illustrée par Jochen Gerner > Grande affiche à collectionner illustrée par le dessinateur Alex Alice

11/2021

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Poésie

Suivre le chemin

Mon chemin est une forêt universelle, elle est peut-être imaginaire, mais je la connais, là où je voyage et découvre la Nature (de l'Homme). Ce fut un jour comme celui-ci où je vis les ténèbres s'effondrer. Un miracle. Aussi, j'ai présenté mes condoléances à tous les êtres de la nuit pour en conserver le souvenir et ne pas oublier leurs regards sur, (ce qu'ils appellent) l'être, ainsi devenir moins vulnérable devant les êtres ténébreux. J'ai choisi de chercher une plage d'amour. Sur cette plage existe tout de même des dangers l'Homme peut devenir la victime d'une chevelure, de femme ou de sirène. Mais ce danger et c'est là ce qui en fait la beauté peut devenir un rêve «océane». Sur cette plage fusent de toutes parts des pensés furtives, voire joyeuses. Rimbaud ne percevait pas la beauté comme les non-initiés, pour lui la beauté c'est d'abord un jouet, peut-être parce qu'il y avait à la fois le ciel et la mer et donc toute liberté. En tout cas il la bien perçut, moi j'ai rencontré un ami il s'appelait Martial avec lui j'ai joué avec le sable et la mer, mais sans chercher à démêler la beauté de la laideur. Rimbaud lui cherchait la beauté pour l'asseoir sur ses genoux et l'injurier. Celui qui n'est pas poète joue aussi, sans chercher le beau du laid, le bien du mal, juste de l'eau d'enfant, la rose du premier matin. Il y avait également ceux d'Ecléve, qui écumaient de rire dans l'eau d'enfant, et pouvaient voir la rose du premier matin. C'était un hasard, un choix, peut-être même un dessein pour adoucir l'horizon de nuit. Il y a effectivement une présence douce, faite comme nous de sang d'oxygène et d'hydrogène. Mais surtout il y avait ce corps lumineux, que j'attendais, sur le chemin des pierres, où je suis allée pour toi. Ce corps lumineux qui interpelle, fascine et interroge, finalement faut-il suivre le chemin ? Faut-il être ou ne pas être ?

08/2014

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Littérature française

Le nageur de Bizerte

Nous sommes à Bizerte, en Tunisie, janvier 1921, sous le protectorat français. La vie serait presque douce pour le jeune docker du port de Bizerte, Tarik Aït Mokhtari, nageur longiligne et musculeux, s'il ne s'était heurté un matin, dans sa ligne de nage, à un obstacle infranchissable : il ne le sait pas encore, mais il s'agit d'un croiseur de bataille, survivant de la flotte impériale russe qui fuit l'irréversible et sanglante poussée des "rouges" et transporte à son bord toute une population d'exilés, de "blancs" aristocrates désormais appauvris, bousculés par le vent de l'histoire. Mais il ignore la guerre qui divise la Russie. Il vit à Bizerte, il est beau et pauvre, il a une soeur désirable, une mère veuve. Ce destroyer est-il " maskoun " ? Hanté, habité par un djinn, infréquentable pour le docker aux longs cils ? D'où vient le navire fantôme couleur d'âme grise ? Quel est son nom ? Que cherche-t-il à fuir ? Quelles horribles scènes de pogroms, de fermes incendiées quand les soviets lancent "le coq rouge" , pillent, tranchent au sabre et fusillent, quelles images hantent à jamais les passagers du Georguii Pobiedonossetz ? Depuis le 18 décembre 1920, les Russes sont confinés à bord des bateaux de guerre en rade de Bizerte. Des prisonniers flottants. Tarik aurait été avisé d'en rester là. Mais, comme le chant d'une sirène, le docker entend soudain la voix d'une jeune femme, une voix de théâtre, et il aperçoit, chatoyante, sa robe de mousseline blanche, gonfler sur le pont du navire. A l'instant il en est captif. Yelena Maksimovna Mannenkhova, fille unique d'un riche baron, personnage qu'on dirait issue de La Cerisaie, a la beauté fragile d'une porcelaine qui va se briser. Chaperonnée par sa tante Sofia, elle fuit la même horreur que toute une classe sociale gisant sans pouvoir s'en libérer dans les coursives d'un navire qui sera leur prison, et peut-être leur destin. Tarik parviendra-t-il à la rencontrer ? Avant que le cosaque Bissenko ne tranche la blanche gorge de notre héroïne ? Avant que la soeur du docker ne se marie ? Avant que le monde ne referme les rideaux d'un théâtre pourpre sang sur ces deux innocents ? Vivront-ils ?

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Poésie

Bestiaire

Les bestiaires sont ces manuscrits médiévaux qui décrivent des animaux, aussi bien réels qu'imaginaires, en les introduisant par des fables. Le Bestiaire chez Donika Kelly se décompose en une succession de poèmes d'amour attribués à la Chimère, au Pégase, au Centaure, au Stayre, à la Sirène, au Griffon... qui font pendant à une série d'autoportraits douloureux, et à la recherche d'une "alcôve" pour se réfugier loin des traumas de l'enfance. Donika Kelly mêle ainsi la chimère au biographique, le poème ne se dérobant jamais face à la dureté extrême du viol commis par le père, qui fait d'elle une chose qui "rompt avant qu'elle ne ploie" . Passer l'enfance, grandir, aimer, est la question centrale d'un livre qui passe par la transfiguration en grive, loir, ours, phoque... "quelle ménagerie nous sommes, ce que nous avons fait de nous-mêmes" demande l'auteure, au fil de poèmes qui évoquent l'enfance dans un quartier populaire de Los Angeles, le complexe de laideur et d'inadaptation de la petite fille noire face aux filles blanches ("qui écoutera chanter une poule brune ? "), qui paradoxalement sont belles quand elles sont bronzées, mais aussi les soirées dansantes du samedi soir, les jeux dans le jardin, et les tentatives de suicide. "Mais comment puis-je être une enfant ? " se demande Donika Kelly, elle dont l'enfance a été violée par celui-là même qui en était le garant : son père, et dont la mère n'est qu'une présence fantôme, amnésique et aveugle. Livre en forme d'autopsie vivante, à vif, du coeur, des côtes, des cartilages et du sang, qui étudie les mécanismes de culpabilité, de peur, et de sentiment d'échec qui pèsent sur les victimes et les accompagnent une fois adulte, dans des relations de couple difficiles, faites en partie de douleurs et de déchirures. Kelly se fait "archéologue tamisant le grain de [son] sang embrouillé" pour le séparer de l'ivraie du père, réapprendre à dormir les portes ouvertes, trouver enfin et douceur et amour. Le Bestiaire porte un pouvoir cathartique, imaginaire, qui ne se détourne pas de la dureté, mais convoque ailes, sabots, crinières, corps fantasmagoriques, car s'il faut bien porter son corps, et qu'il nous enferme, nous pouvons inventer des métamorphoses, fuir les voix serviles qui nous hantent, tout au bout de ce bestiaire fantasmé : soi-même.

10/2023

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Science-fiction

Densité zéro

Dans cet ouvrage de science-fiction arrive ce qu’ont prévus les collapsologues au début des années 2000 , l’effondrement de notre civilisation. Guerres pour un rien ou presque entre les individus auxquelles s’ajoutent les conséquences désastreuses du dérèglement climatique, des centaines de millions de morts sous les tempêtes apocalyptiques des cyclones et des tsunamis, sous la chaleur étouffante des pôles qui ont fondu, ou noyés sous les océans qui ont envahi les rivages, et pour finir, ceux qui n’ont plus de quoi se nourrir et perdent leur âme en s’entassant sur les trottoirs ou flottent à la surface des fleuves dont beaucoup ne parviennent plus à se jeter dans la mer. Et enfin les conséquences de l’industrie numérique tellement envahissante dans les cerveaux humains que l’humanité n’a pu que sombrer dans le plus total et définitif abrutissement, tellement instrumentalisée qu’elle devient incapable de comprendre ce qui lui arrive.

Comment y échapper. Pour l’auteur, la seule solution est de pouvoir s’évaporer. S’évaporer, c’est voyager légèrement dans tous les possibles, entre les mots d’un vocabulaire inventé dans l’esprit d’une nouvelle mythologie, celle des anges et des dieux de l’informatique telle qu’elle était à ses débuts. Emesdos (MS-DOS), déesse tyrannique des systèmes d’exploitation, fille de Noum Eric, le dieu suprême de la dématérialisation créateur de la planète Zoc où vivent les zoctêtes, Antislache, déesse de l’arborescence des mondes… sans oublier Jean-Christophe Azerty, dieu extravaguant créateur du clavier quantique.

 


Tour à tour passant du tragique à la comédie, du réel au fantastique, ce récit est celui d’un homme en quête d’une vérité qu’il n’est pas possible de trouver en restant prisonnier d’un système organique trop pesant. Il faut s’en libérer. Se libérer de toutes les contraintes liées à la trop grande densité des corps, sources des plus grands plaisirs mais aussi des plus grandes souffrances.

Il y a aussi dans ce livre l’espoir de retrouver un frère disparu, tellement vénéré qu’il n’est pas possible qu’il n’existe pas quelque part entre les étoiles d’une galaxie lointaine, caché dans l’ombre que fait une trop belle sirène exposée à la lumière d’un soleil formidable.

Site de l’auteur : www.hennezel.net

03/2022

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Encyclopédies de poche

Les phares. Gardiens des côtes de France

En pierre, en béton, en métal, dressé sur un récif au milieu des flots, ou plus souvent construit à terre, sur un cap, une pointe, à l’entrée d’un port, le phare est un élément incontournable du paysage maritime. Vestige d’une époque révolue depuis l’avènement du radioguidage et du GPS, il témoigne d’une aventure technologique et humaine hors du commun. L’histoire des phares de France commence à la fin du XVIe siècle avec la construction dans l’estuaire de la Gironde du phare de Cordouan. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, d’autres tours sont construites, sur les îles de Ré, d’Oléron ou encore d’Ouessant, tant pour assurer la signalisation des côtes que pour garantir la défense du littoral. Malgré les améliorations techniques telles que le remplacement des foyers à bois ou à charbon par des lampes à huile et la mise au point du réflecteur rotatif pour éclairer tout l’horizon, l’efficacité des phares demeure limitée et leur entretien problématique. Tout change au début du XIXe siècle avec l’entrée en lice des ingénieurs des Ponts et Chaussées, responsables désormais du balisage et de l’éclairage des côtes françaises. L’un d’eux, Auguste Fresnel, fait un pas de géant en inventant un appareil lenticulaire révolutionnaire mis en place pour la première fois à Cordouan en 1823. Plus économe, il permet d’augmenter considérablement la portée du signal lumineux. La France peut désormais se lancer dans un programme ambitieux: la création, sur l’ensemble de ses côtes, d’une « ceinture lumineuse » où chaque phare « étoile » sera identifiable par sa portée et son signal. En 1800, la France comptait une quinzaine de phares; soixante-dix ans plus tard, on en dénombre 291, édifiés sur la côte mais aussi en pleine mer, tel Ar-Men dont la construction, à l’extrémité de la chaussée de Sein, durera 14 ans, de 1867 à 1881. A cette date, Paris est devenue la capitale industrielle des phares et sa production illumine le monde. C’est le temps des gardiens et de la veille du feu, mais également celui des baliseurs, où marins et ouvriers embarquent pour entretenir l’ensemble des « aides à la navigation »: tourelles, bouées, balises, amers. La vie au phare est celle d’un bateau de pierre: le rythme du quart, l’autonomie en vivres et en matériel, le bruit des machines – un groupe électrogène, une sirène de brume -, l’odeur tenace d’huile… Chacun maîtrise le temps comme il peut. Dans les phares en mer, les conditions de vie sont plus contraignantes encore et l’isolement presque carcéral. Certains ont baptisé ces phares les « enfers », par opposition aux phares à terre (les « paradis ») ou dans les îles (les « purgatoires »). Cette dénomination a contribué au mythe des phares et inspiré poètes, romanciers et cinéastes.

01/2012

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Romance et érotique LGBT

Les contes du destin Tome 3 : A la recherche de l'artefact perdu 

S'ils veulent sauver leur royaume de la menace des humains, Troy et Malik devront unir leurs forces... et tenter de résister à leur attirance. Malik J'ai veillé sur Troy toute sa vie. Mais je ne le vois plus comme le petit garçon qu'il était autrefois. Il est fort, courageux... sublime. Etre un guerrier, c'est tout ce que je connais. Pourtant, avec lui, je me surprends à désirer davantage. Avec lui, j'ai l'impression de revivre. Quand le roi Triton m'envoie en mission pour retrouver une puissante arme légendaire, j'ai conscience que ce sera dangereux. Le roi humain veut faire la guerre à mon peuple, et si cet artefact tombe entre ses mains, cela pourrait signer notre fin à tous. L'échec n'est pas une option. Je dois mettre de côté mes sentiments pour Troy, peu importe à quel point j'ai envie d'être avec lui. L'amour n'a pas sa place dans mon monde. Pas quand le danger me suit partout où je vais. Troy Malik est strict, surprotecteur et obstiné. Il me voit toujours comme le petit garçon effrayé qu'il devait défendre, mais je veux qu'il me voie comme l'homme que je suis devenu. Quand il prévoit de partir à l'aventure à la surface, je quitte la sûreté de notre royaume sous-marin pour l'accompagner. J'ai de la peine à faire confiance. Etre intime avec quelqu'un, c'est encore pire. Mais je me sens en sécurité avec Malik. Chéri. Dans ses bras, les morceaux brisés de mon être commencent à se recoller. Alors que la tension entre la terre et la mer empire, la guerre semble inévitable. Non seulement c'est à nous qu'il revient de sauver notre royaume, mais aussi de nous sauver l'un l'autre. #MM #Magie #Pirates #Sirène #Tritons #DifférenceD'Age "Je recommande vivement à mes amis amateurs de fantasy M/M de donner une chance à cette série, car au fur et à mesure que vous vous investirez dans ces personnages et ce monde magnifique, vous serez certainement heureux de vous être lancé". - Meags(Goodreads) "Leur amour est doux et tendre. Suivez leur amour et leurs aventures avec Kellan, Fletch et d'autres nouveaux personnages dont je suis tombée profondément amoureuse dans une quête pour sauver Avalontis. J'attends avec impatience la suite de cette série". - Jennifer Reilley (Goodreads) "Jaclyn Osborn est une orfèvre en matière de mots. Elle a une façon remarquable de vous entraîner dans le récit. C'est comme si vous étiez là avec les personnages, que vous respiriez le même air, ressentiez les mêmes choses et, dans ce cas, nagiez à leurs côtés". - Avery Adams (Goodreads)

12/2022

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Littérature française

Une autre clarté. Entretiens 1997-2022

Dès le premier des entretiens sur la poésie ici réunis, et qui portent sur vingt-cinq années de publication, de Garde-manche hypocrite (1996) au Traité des Sirènes (2021), Philippe Beck se réfère à "l'autre clarté" propre à la parole poétique, dont parle Hölderlin, et à son désir de re-simplifier une poésie à laquelle on a pu faire le reproche d'hermétisme. Chesterton, dans son livre sur le poète anglais Robert Browning, lui aussi en son temps accusé d'être obscur et plus philosophe que poète, a montré de manière lumineuse que l'obscurité de Browning "avait une origine radicalement opposée à celle qui lui était attribuée. Il était inintelligible non parce qu'il était orgueilleux mais parce qu'il était humble. Il était inintelligible non parce que ses pensées étaient vagues, mais parce que, pour lui, elles étaient évidentes". Chez Philippe Beck, la volonté de s'expliquer et la manière dont il le fait dans cette somme ininterrompue d'entretiens, sont sans doute les plus évidentes manifestations de cette humilité paradoxale et de la clarté de ses pensées. Quiconque se plongera dans la lecture de ce livre, devrait pouvoir y glaner ce qu'on peut lire de plus juste et de plus éclairant sur ce que peut être un art poétique contemporain. Parlant de lui-même, de sa pratique de poète, répondant, au fil des années, à des interlocuteurs qui vont du poète Henri Deluy au musicien Tedi Papavrami en passant par l'écrivain Pierre Michon ou le philosophe Alain Badiou, ne cesse de clarifier non seulement son oeuvre propre et son rapport aux poètes qui l'ont nourri (Hölderlin, Coleridge, Hopkins, La Fontaine, Verlaine, Mandelstam...) mais surtout "cette bizarre activité identifiable, qui s'appelle Poésie" . Tout au long de ces pages, la poésie est sans cesse interrogée, redéfinie de la manière la plus éclairante qui soit. Devant la richesse du contenu, on ne peut que citer ici, un peu au hasard quelques exemples de cette lucidité. Qu'il s'agisse du rythme : "Il n'y a pas de vérité indépendante du rythme. Le rythme poétique n'est pas le rythme qui décore la vérité. Non, la vérité a un rythme d'emblée. La poésie est donc l'essai pour dire le rythme de la vérité, le rythme du vrai". ; du poète comme chercheur et de son rapport à la tradition : "L'écriture d'un coeur chercheur est une écriture moderne, nourrie d'ancienneté vivante". ; de l'apport de Beckett à la langue française : "Lui qui était irlandais a capté du vivant dans la langue française, mieux qu'un Français moyen, ou bien en s'appuyant à l'idiome moyen. Sa condition d'étranger n'est pas la raison de la trouvaille. Ou plutôt : il a le recul polyglotte pour faire vivre une langue française à la fois hybride et expressivement fossilisée". ; de la responsabilité du poète (ou du romancier) face à l'histoire : "On ne peut évoquer les événements historiques et les personnages de l'Histoire, on ne peut les évoquer en poème ou en poésie qu'en vertu de l'attention humiliée ou de cette exactitude qui implique d'abord la transformation de soi en personnage, y compris en personnage fusible". ; de son prétendu hermétisme, enfin : "Le procès en hermétisme donne l'occasion de rappeler que l'abstraction n'est pas un retrait hors du monde, mais très exactement l'analyse de ses fines composantes, la tentative pour trouver le "fort balancement du vrai" déposé en lui. Ce processus a lieu dans des phrases scandées et articulées de façon suggestive et non entièrement explicite, de sorte que le lecteur soit lui-même conduit à penser le monde". Il n'est pas plus belle façon de dire de quelle manière la poésie peut être, aujourd'hui encore, agissante.

03/2023

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Littérature française

Idées de la nuit. Suivi de L'Homme-Balai

Idées de la nuit poursuit, dans sa forme quasi nietzschéenne, faite de courts chapitres qui sont autant de poèmes en prose, le chemin ouvert par Traité des sirènes, paru il y a deux ans au Bruit du temps. Mais, si la musique n'est pas absente du présent livre, avec des chapitres comme "Le chant dehors" , ou "La cigale" , la réflexion porte ici, de manière plus générale, sur la poésie, le fait poétique de la lumière : comment cette "autre clarté" qui, chez Hölderlin est donnée au poète mais qui, pour Philippe Beck semble dans le tunnel de l'époque sans cesse rejetée, et devant donc être tout aussi inlassablement cherchée, gagnée sur l'obscurité. Tout le livre peut apparaître comme une suite de variations sur ce thème des relations du clair et de l'obscur, de la poésie et de la nuit ; en même temps qu'il propose une sorte de panorama de ce thème poético-philosophique, de Platon ("La fin de la caverne") aux romantiques ("Le goût pour la nuit, une bizarrerie") et jusqu'à Mandelstam ("Projet de suppression de la lune"). Mais il y a surtout, dans ces pages, une tentative de créer une sorte de nouvelle cosmogonie, une "phénoménologie spéculative frottée de réel" , pour reprendre les mots que lui-même utilise pour définir l'oeuvre de Merleau-Ponty. Et cela afin de décrire de manière absolument inédite le monde, l'homme, l'origine de la pensée, en n'hésitant pas à convoquer les "tournoiements intuitifs" de l'étonnant Jean-Pierre Brisset (dont on doit la redécouverte à l'Anthologie de l'humour noir d'André Breton). Philippe Beck affirme ici une fois de plus son refus de la nuit pure de l'idéalisme platonicien, sa volonté de décrire notre condition d'hommes reliés par les paroles et les pensées, et plaide pour le poète chercheur qui fait danser les idées ou joue le rôle de l'éclaireur, sachant que ce monde-ci détient tous les secrets qu'il exprime. L'homme-balai, le deuxième livre de ce recueil est comme une mise en application pratique de cette ambition proclamée. Dans ce Journal de "non confinement" (parce qu'il ne s'agit en rien d'un journal intime mais de paroles non-cloisonnées, toujours adressées à un autre que soi) tenu quotidiennement en 2020, Philippe Beck tente de comprendre le sens de l'expérience que fut ce "moment de césure évidente" et de contrainte sédentaire. Il analyse en philosophe et en poète les éléments qui ont été le propre de ces journées - les applaudissements aux soignants ("La parole des mains"), le masque ("La rareté masquée"), etc. Un tel regard, sans cesse nourri de citations merveilleusement appropriées, se révèle particulièrement réjouissant et éclairant lorsque, au coeur du livre, Beck pousse à son terme l'idée de Swift voyant dans ses contemporains affublés de perruque des hommes-balais et montre que l'homme pollueur d'aujourd'hui, soulevant lui-même une poussière qu'il peine à effacer, est en réalité à l'inverse du sympathique balai "rendant propre en étant sale lui-même et aidant à nourrir le feu" . Ou lorsque, moderne La Fontaine, il convoque pour décrire le monde dans lequel nous vivons "des animaux respectés et réels (non idéalisés), exactement comme aux fables" . Philippe Beck, tout au long de ces pages, ne cesse de mobiliser une armée de métaphores, seules armes selon lui capables de former "une santé, une force de découpe dans les douleurs, pour aider à montrer les yeux différents qui regardent des choses prochaines" . En réponse aux "extrêmophiles" , il ose opposer la bonté profonde du poète qui "crée de nouvelles images actives" .

03/2023

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Ouvrages généraux

Porto Rico : une île des Caraïbes bien singulière…. Entre américanisation et hispanité

1952 est une date clé dans l'histoire de Porto Rico puisqu'elle correspond à l'accession de cette île des Caraïbes au statut d'Etat Libre Associé aux Etats-Unis. Ce qui veut dire que Porto Rico est un état autonome mais pas souverain. Et, il ne fait pas de doute que cette situation politique n'est pas sans conséquence sur l'évolution sociale et culturelle de ce pays. Les communications présentées dans cet ouvrage partent du fait littéraire ou linguistique pour apprécier la relation à la langue espagnole. Les deux termes choisis pour mener à bien cette étude sur Porto Rico : " Américanisation " et " Hispanité " sont révélateurs de son propos. On attribue généralement à la forme verbale " américaniser " formée à partir de l'adjectif " américain " une connotation quelque peu péjorative ou pour le moins peu laudative. Même si, il faut le reconnaître les Etats-Unis (puisque c'est de cela dont on parle) ont exercé et exerce encore une grande influence dans de nombreux domaines sur le monde. " S'américaniser " veut dire perdre de son identité propre et céder aux sirènes de la modernité. Le substantif " Hispanité " quant à lui, renvoie à la Péninsule Ibérique mais aussi à un concept moins limité à la simple géographie. La forme raccourcie, harmonieuse et quelque peu sonore d'hispanité (par rapport à l'adjectif " hispanique ") lui confère une certaine forme de positivité. Et, dans le cas de Porto Rico tout ce qui renvoie à l'Amérique du Nord est perçu avec circonspection. Alors que les racines hispaniques ont été valorisées par le temps et par les circonstances historiques. De fait, l'histoire de cette île des Grandes Caraïbes a suivi un parcours quelque peu chaotique souvent mis en parallèle avec celui d'une autre île proche : Cuba. Les deux territoires ont été découverts et conquis par les Espagnols et le processus de colonisation y a duré plus longtemps que dans les autres pays de l'Amérique Hispanique. Il faudra attendre l'aube du XXe siècle pour qu'une fugace Indépendance s'y profile. La guerre Hispano-Américaine va en décider autrement et pour Porto Rico l'horizon de liberté va se réduire encore. Certes, l'île en soi est le symbole de l'ouverture vers l'autre, vers l'ailleurs, vers le nouveau. Mais elle peut aussi (et l'histoire le prouve) être assiégée et pour Porto Rico, outre les deux phénomènes : colonial et néocolonial -Espagne-Etats-Unis- cités, il convient de prendre en compte, entre autre, les incursions de l'Angleterre au XIXe siècle. 1952 est une date clé dans l'histoire de Porto Rico puisqu'elle correspond à l'accession de cette petite " nation " (et le terme est employé à dessein) au statut d'Etat Libre Associé aux Etats-Unis ce qui est encore le cas aujourd'hui. Ce qui veut dire que Porto Rico est un état autonome mais pas souverain. Et, il ne fait pas de doute que cette situation politique n'est pas sans conséquence sur l'évolution sociale, culturelle et linguistique de ce pays. C'est ce qui fait l'objet de l'analyse menée à travers les communications proposées pour composer cet ouvrage. Ce sont des articles rédigés par des universitaires métropolitains et portoricains. (Ils peuvent travailler dans des universités nord-américaines ou bien vivre à Porto Rico). Pour la plupart, ces communications partent du fait littéraire pour expliquer ou juger, par la fiction ou la démystification, la proximité envahissante du puissant voisin. Elles montrent également l'évolution de l'écriture portoricaine et aussi de la langue : comme la littérature anglophone pratiquée par certains auteurs ou l'usage du spanglish. Cet ouvrage collectif est une approche non exhaustive mais souvent pertinente de l'intérêt profond que les Portoricains manifestent envers leur île.

04/2022

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Littérature française

Rhett

Un jour ou l'autre, puis, un jour après l'autre, un auteur, son héroïne et ses personnages vivent ensemble. Dorment ensemble, se réveillent ensemble puis dans des pages poussiéreuses finissent ensemble pour l'éternité, au fond d'un grenier... Qui des uns ou des autres apprend la vie ?? Qui des uns ou des autres n'arrivent pas à exprimer les sentiments ?? Qui anéantira l'autre qui ne peut y répondre ?? L'auteur Bess bien que protégée par l'amour fou de son mari Rhett, ira au bout de son roman comme au bout de ce combat qu'elle livre sans merci à Flora, surnommée "la tempête ? ". Sous les doigts de Bess, la tendresse, la jalousie, la vanité, la folie, la mort... , la vie, trop effleurées se vengent... Derrière la porte qu'il a volontairement claquée un peu plus fort que d'habitude, Rhett entend Bess frapper à nouveau sur son clavier avec acharnement et hardiesse car une quelconque défaillance de sa part déclencherait maintenant un déraillement du train, un dérèglement de ce roman en route. Flora... Ah... Oui ! C'est joli, ça, Flora ! Elle aurait pu aussi s'appeler "Epi de blé" , car elle aime ondoyer au gré du vent. Mais elle espère son souffle comme un comédien sans mémoire. Puis, soudain, un sentiment bizarre, entre l'effroi et une solide obstination à rester bien blottie, s'empare d'elle. La parcourt, puis, peu à peu, l'enveloppe d'un voile invisible prétendu protéger délibérément sa pudeur comme si elle allait être mise à mal. Plus que cela, la prémunit d'une sorte de carapace. Ainsi baptisée, cuirassée, Flora va quitter un lieu dans lequel elle ne redoute rien, pour un autre sûrement redoutable... Jusque-là, quelque part, impalpable, elle va prendre corps. Frêle et sauvage, elle se sent curieusement, tout de suite, gonflée de hardiesse et de courage. Bess est là tout près d'elle. Elle l'entend respirer. Ses yeux brillants la transpercent. Ses mains très longues aux ongles affûtés ondulent devant elle comme des tentacules et l'effarouchent. Au bout de celles-ci ses doigts s'agitent en petites pressions décidées et rythmées sur le clavier. Les mots, les phrases qu'ils expulsent sur l'écran de Bess donnent naissance à ses personnages. D'abord un peu floue aux lignes incertaines puis de plus en plus nette, une femme jaillit comme une sirène hors de la mer. Bess, éclaboussée, mouillée, est ravie de son accouchement. Flora est née, elle est maintenant la créature de Bess. Son évolution n'appartient qu'à Bess. Sa mutation se fera sous les doigts de Bess qui va veiller de près à ce que celle qui va incarner l'héroïne de son ouvrage, contribue à faire, de cette évolution, un succès de plus, au titre prometteur qui porte son prénom "Une tempête nommée Flora" .

05/2017

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Littérature française

Vidures

C’est une journée dans la vie de Gam’, une journée qui contient toute une vie. Unité de temps, unité de lieu, unité d’action, matière première de tragédie classique que Denis Donikian sculpte en roman-monde. On est au pied du mont Ararat, sous le bleu du ciel et le rire des mouettes moqueuses, les pieds dans la boue, entre la grande décharge et le cimetière, peut-être le chemin le plus court pour raconter la vie sur terre. Et tout est vrai. Poète contrarié, journaliste-pamphlétaire clandestin, vagabond magnifique, fils en fugue, orphelin inconsolable, chiffonnier de fortune dans une Arménie en ruine qui ressemble diablement à sa décharge - cette “apocalypse en sursis”, Gam’ conduit cette danse folle, dangereuse et salvatrice, épique et dérisoire : la traversée d’un jour parmi les sans-riens qui fouillent les entrailles de la ville pour en faire leur festin. Et Gam’ nous prête ses yeux, ses oreilles et ses sens pour appréhender une réalité de fable ou de mauvaise blague historique aussi invraisemblable que réaliste, aussi anachronique qu’actuelle. On est à la marge - dans l’ombre toujours vaguement menaçante d’un régime qui pour être indépendant n’en est pas moins autoritaire, mafieux, expéditif ; où la police envoie au feu ses voyous en costards à la gâchette facile, où tous les cadavres doivent disparaître. Voici Dro, le “bouseux sensuel”, le patron de la décharge, qui a baptisé son chien et ses porcs préférés des surnoms des trois caricatures de présidents qui se sont succédés aux commandes de la petite république - et qui manie le tractopelle en scénographe de la pourriture. Voici Roubo, le gardien du cimetière, son voisin-frère-ennemi, collé toute la sainte journée à son tabouret, qui biberonne sa gnôle et surveille les entrées et sorties, aussi attaché à “ses” morts que l’autre l’est à ses porcs. Et voici les chiffonniers, hommes, femmes, enfants, dont le désespoir et les épreuves n’ont jamais entamé la fierté. L’humanité en deuil d’elle-même que nous présente Denis Donikian nous colle au cœur : elle est à part égale effrayante et attachante pour ce qu’elle ravive de souvenirs autant que pour ce qu’elle promet - parce qu’elle nous pend au nez. Le regard qu’elle pose sur son absence d’horizon (de la décharge, on voit le cimetière et vice-versa) est chargé d’une lucidité acérée, d’un humour de dépossédés et d’un sens de la fête proche de l’instinct de survie. C’est un pays, un peuple, qui a tout subi, injustice des hommes et de la nature, génocide et tremblement de terre, un pays qui s’est tout juste assez relevé, construit, pour céder aux fausses sirènes d’une comédie d’Indépendance conquise de haute lutte et aussitôt gangrénée par toutes les corruptions. Dans ce contexte sans merci, Denis Donikian échappe au folklore et aux lamentations légitimes pour mieux mener la ronde des affaiblis, explorer la hiérarchie sophistiquée de la misère et sonner l’heure du réveil. Aux confins d’un pays en charpie, dans l’urgence reçue en héritage, parce que quand “on n’a plus d’avenir à offrir, on patauge dans la fatalité”, comme un chant contestataire improvisé pendant qu’il est trop tard, Vidures est un hymne à la résistance humaine (à la survivance de l’humain), fort d’un constat paradoxal qui vaut pour tout un peuple : Vivre était encore possible après qu’on avait touché le fond. Vidures est une allégorie de l’Arménie dans un miroir tendu à toute la planète. Un hymne et un appel, un hymne et un coup de tonnerre pour rallumer les âmes, secouer les corps et rendre aux esprits le seul pouvoir qui vaille : celui des mots choisis, celui des histoires transmises, pour nourrir la mémoire qui est le meilleur moyen de transport vers l’avenir. Il y a dans ce texte une puissance rare et fondamentale - et fondamentalement singulière, qui évoque des grandes voix à la pelle (on pense à Beckett, à Shakespeare, à Céline, à Hrabal…) et/mais qui ne ressemble à rien. Il y a, au-delà du souffle narratif, un texte qui fonce vent debout contre les pseudo-fatalités de l’histoire, une révolte qui creuse et qui jaillit, une rage pleine d’amour contre ses semblables si aisément vaincus, si vite démissionnaires. Il y a, enlacés, la colère et la joie de vivre, l’ordure et la poésie, le rire et l’impossible. Le “vin fou des légendes” et la honte bus d’un même trait. Il y a les messies narcissiques et les révoltés désarmés, des hommes qui font les morts et des morts qui ne lâchent rien. Der Vorghomia ! crie au petit matin Gam’, perché sur sa colline qui domine la ville. Ce sont les premiers mots de Vidures. Ils signifient : Seigneur, prends pitié ! Pourtant, après avoir résonné tout au long du roman, ils sonnent à nos oreilles comme un toast et comme un cri de guerre. Comme une improbable promesse. Comme une prière active.

11/2011

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Littérature française

L'obstination française

Nos aïeux ont vécu le phénomène de la conscience nationale lors de la libération de Paris, le 26 Août 1944. C'est ce qu'avait exprimé le Général de Gaulle en parlant d'un de ces gestes de la France, qui parfois au long des siècles, viennent illuminer notre histoire. Après la guerre 39/45 nait la génération des baby-boomers qui ne laissera rien au hasard du temps. La reconstruction de la France ne fait pas oublier les maladies telles la diphtérie ou la poliomyélite qui touchèrent de nombreux enfants conduisant la médecine à réaliser des avancées notoires. Par la suite et dès le début des années 60, l'état d'esprit des jeunes commençait à profiler le chemin de leurs rêves. Entre leçons et devoirs d'école, la camaraderie devenait une force vive aidée en cela par l'éducation parentale, la musique, les arts et le sport, sans oublier les filles tant il est vrai qu'elles étaient jolies et sexy. Au cours des années 60, les adolescents ont fissuré la chape de plomb des longs silences qui maintenait les tabous de l'époque et qui tomberont les uns après les autres. Magie de l'époque entre combats d'idées, souffles d'émotions et de bonne humeur. Ce fut le cheminement d'une merveilleuse période qui durera près de vingt ans. Les mômes des cités vivaient sous l'influence des tempos rock d'Elvis Presley, Gene Vincent et autres rockers qui précéderont la grande et fabuleuse épopée des groupes pop/rock. Les Beatles, les Stones, mais aussi Bob Dylan, Jimi Hendrix et de nombreux autres groupes enflammèrent les cœurs des adolescents pour atteindre leurs plus grands bonheurs... C'était une manière singulière de passionner les jeunes pour soutenir inexorablement leurs idées de changement. En effet, ce fut les coups de gueule d'une jeunesse exhortant leurs revendications sur une vision plus réformiste de la société française. En Mai 1968, la révolte estudiantine avec la classe ouvrière permettait de gagner de grandes avancées sociales. En 1969, la loi sur la pilule contraceptive fut votée puis, en 1975, le Mouvement de Libération de la Femme (M.L.F) relayé par l'extraordinaire combat de Simone Veil permis de faire voter la loi sur le droit à l'avortement. Cette dernière sera suivie par la loi relative au divorce par consentement mutuel. Même si les plus conservateurs ont critiqué ces avancées sociales, il n'en reste pas moins vrai qu'elles auront marqué notre génération et les suivantes. Depuis cette époque, la France n'a pas connu de périodes aussi déterminantes. En effet, depuis plus de trente ans on assiste à une apathie quasi-générale des différents acteurs de notre société. L'économie française s'abandonne dans un immobilisme récursif. Les investissements et le retour de l'excellence de la recherche devront impérativement accompagner le sursaut français. Sur le plan sociétal, les attentats terroristes aussi surprenants que tragiques ont éveillé des craintes et ranimé la peur de l'autre. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, il aura fallu du temps et ces dramatiques évènements pour que les hommes politiques prennent enfin conscience des dangers de l'extrémisme religieux. Depuis plusieurs décennies l'immigration de masse est refusée par les autres continents. Seule l'Europe a ouvert ses portes faisant abstraction des critères d'assimilation, et, au fil du temps, certaines cités de banlieues se sont dressées comme des zones de non-droit. Les agressions verbales et physiques ont porté et portent encore le poids d'une lourde indifférence. Les attentats terroristes de ces dernières années ont déchiré le cœur des français. Dans ces situations d'insécurité multiples, les citoyens et citoyennes restent inquiets malgré la sérénité convenue des « grands penseurs » qui actionnent à l'envi la sirène de la xénophobie. Depuis trop longtemps les principaux acteurs politiques de la nation, gauche et droite confondues, se sont enlisés dans un profond déni de réalités en laissant bâtir progressivement l'échafaudage du F.N. Or, chacun sait que dans tous les domaines de la vie, l'obstination annihile le plus souvent la part des réalités et, finalement, à trop vouloir minimiser les vagues, la violence d'un tsunami n'est malheureusement pas à exclure...

11/2016