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Elysée confidentiel

Extraits

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Histoire de France

L'histoire des zazous. Paris - Bruxelles - Prague - Berlin

La présentation que l'on fait habituellement des zazous - jeunes gens de la bourgeoisie parisienne - les rend sympathiques : fantaisie vestimentaire et chevelure abondante, amour du jazz et de tout ce qui nous vient des Etats-Unis, opposition de fait à la Révolution nationale du maréchal Pétain, comme à la campagne de recrutement pour les usines allemandes. Boris Vian et sa femme Michelle trônent au milieu d'eux, au Pam-Pam, café des Champs-Elysées. C'est du Pam-Pam que Boris lance les invitations pour les surprises-parties du week-end à Ville-d'Avray, décrites dans Vercoquin et le plancton. Mais c'est dans un chapitre "Zazous" de sa première oeuvre, Cent sonnets, qu'il se montre sans pitié à leur égard. Il décrit leur ignorance en matière de jazz et va jusqu'au mépris. Il rejoint en cela les amateurs du Hot Club de France qui ne supportent pas leurs manifestations intempestives pendant les concerts. Le zazou bruxellois n'est pas en reste dans la provocation, de même que le zazou tchèque. Tous deux associent à l'extravagance vestimentaire un goût pour le swing qui se manifeste dans les concerts de jazz par des comportements incongrus. Quant au zazou allemand, le swingjunged, il pose de sérieux problèmes aux autorités nazies, notamment à Hambourg. Les tenants de la Révolution nationale et de la Collaboration ont contribué à attribuer, de fait, aux zazous, un "brevet" de résistance, en mettant sans cesse en exergue leur rejet de l'encadrement idéologique.

04/2020

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Pédagogie

Souvenirs & autres écrits

Le 12 juin 2011, à l'initiative de certaines des Fédérations départementales de la Libre-Pensée, un rassemblement a été organisé autour de la tombe de Ferdinand Buisson, à Thieulloy-sur-Oise. S'y associèrent des représentants des radicaux de gauche, et bien entendu de Théolib, qui a déjà réédité plusieurs titres de Ferdinand Buisson. Chacun apportant sa pierre à sa façon, Théolib a alors préparé cet ouvrage, en souvenir de Ferdinand Buisson, mais où figurent aussi ses propres "souvenirs" - en hommage à Buisson, mais où l'on trouve également l'hommage que lui-même rendit à celui en qui il voyait le modèle de I"`initiateur moral", celui qui était "à la fois son père et son frère" : Félix Pécaut. A partie égale, les textes de Buisson - dont certains inédits - rencontrent ici des articles contemporains, constituant, outre les hommages, trois grands ensembles : l'école de la République, le combat de la Libre-Pensée, enfin "l'unité d'une vie". Pour ce dernier, nous avons fait appel à Martine Brunet. Dans les archives familiales de Ferdinand Buisson, mais aussi dans celles de l'Institut national de la recherche pédagogique, Martine Brunet redécouvrit de nombreux textes inédits, soulignant l'unité des engagements de Buisson. Elle attesta également l'étonnante proximité, chez lui, entre protestantisme libéral et socialisme libertaire, mais l'amitié à l'égard d'Elie et Elisée Reclus l'attestait bien suffisamment... De par sa diversité, ce livre est sans doute le livre à recommander à quiconque veut découvrir la pensée et l'action de Ferdinand Buisson.

11/2017

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Romans historiques

Les patriotes Tome 1 : L'ombre de la nuit

C'est à Berlin que commence cette histoire, le 30 mars 1936. Bertrand Renaud de Thorenc, envoyé spécial de Paris-Soir, vient d'interviewer le chancelier Adolf Hitler. A l'hôtel Bismarck, il attend une jeune femme, Geneviève Villars. Les événements qui conduisent à la guerre vont séparer, puis rapprocher Thorenc et Geneviève que l'amour a empoignés. Autour d'eux, Max Gallo fait surgir des hommes et des femmes - personnages historiques ou de fiction - qui composent la grande fresque romanesque de ces années extrêmes, quand l'ombre et la nuit s'étendent peu à peu sur la France et l'Europe. Thorenc doute, aime, combat. Il n'accepte pas la défaite. Le 11 novembre 1940, dans Paris occupé, il est au côté de Geneviève, sur les Champs-Elysées, pour la première manifestation contre les nazis. Max Gallo débute ainsi une suite romanesque qui conduira ses personnages jusqu'en 1945. En romancier et en historien, il ne juge pas. Il fait vivre des destins contradictoires qui se croisent. Chaque personnage exprime sa vérité. Le collaborateur côtoie le résistant, le héros, le prudent ou le lâche, cependant qu'au fil des ans, au fil des pages, se dessinent peu à peu les visages des Patriotes. Pour la première fois un romancier raconte dans tous leurs méandres ces années tragiques. On ne pourra plus penser à cette période sans évoquer Thorenc, Geneviève et ceux qu'ils ont connus, aimés, haïs. Les Patriotes : une œuvre dans la lignée des grands romans français qui ont choisi de raconter l'Histoire.

11/2000

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Policiers

Sherlock Holmes : son dernier coup d'archet

2 août 1914. La nuit vient de tomber sur la campagne anglaise. L'air est suffocant et immobile. Sur la terrasse d'une longue maison basse à lourds pignons, deux Allemands fument le cigare tout en échangeant des propos confidentiels. Von Bork est le plus dévoué des agents du Kaiser et le plus astucieux des agents secrets. Ses qualités l'ont recommandé pour une mission en Angleterre, capitale. Elle touche à sa fin et il devrait être de retour à Berlin d'ici une semaine. Le baron von Herling, secrétaire principal de la légation, est venu lui rendre une petite visite. Ils ont l'arrogance de ceux qui sont convaincus d'avoir accompli avec succès leur mission. Ils sont en pleine séance de flatterie et d'autocongratulation. Depuis quatre ans, dans une atmosphère lourde qui pressent le conflit mondial, von Bork passe des documents top-secrets au gouvernement allemand concernant la défense et la sécurité du royaume. Son coffre-fort déborde de casiers épais étiquetés : " Gués ", " Défenses côtières ", " Avions ", " Irlande ", " La Manche ", etc. Mais il lui manque le joyau de la collection sur les transmissions de la marine. Altamont, un Irlandais d'Amérique qui voue une haine farouche à l'Angleterre, doit le lui apporter d'un instant à l'autre. Le secrétaire s'en va. Préoccupé par l'imminence de la tragédie européenne, il ne remarque pas une petite Ford qu'il croise dans la rue du village. Au volant, un homme à la forte charpente et à la moustache grise. A l'arrière, un homme qui aurait pu passer pour une caricature de l'oncle Sam. A l'aube de la Première guerre mondiale, alors qu'il vit en ermite dans le Sussex avec ses abeilles et ses livres, Sherlock Holmes sort de sa retraite pour venir en aide au Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté britannique et régler une affaire d'espionnage d'une importance capitale. Cette enquête, pleine d'humour malgré l'atmosphère pesante de la situation, joue sur la fausse absence de Sherlock Holmes. Maître de l'illusion et du déguisement, le célèbre détective prend ici les traits d'un Irlandais d'Amérique. Plus d'un siècle après sa création, Sherlock Holmes, doté d'un sens aigu de la logique et d'une expertise en criminalistique, continue de fasciner.

01/2016

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Cinéma

Dans les coulisses d'Intouchables

20 millions de spectateurs en France, 27 millions spectateurs dans le monde (le film français le plus vu dans le monde à ce jour), Intouchables marquera sans aucun doute l'histoire du cinéma. Mais au-delà du film-record, j'ai voulu comprendre pourquoi ce film avait eu autant de succès, en France et dans le monde entier.Pourquoi ce film a-t-il à ce point touché les spectateurs ? Que révèle-t-il de la société française d'aujourd'hui ? Pourquoi  Intouchables est-il devenu un phénomène de société ? Ce livre se propose de retracer non seulement l'incroyable destin d'un film, mais aussi de comprendre et d'analyser les raisons d'un succès.Les réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache ont accepté de nous ouvrir leurs archives personnelles et de nous faire pénétrer dans l'histoire encore non-dite de ce film évènement. Pour mieux comprendre pourquoi ce que certains appellent un film « doudou » séduit partout où il passe. Film réconciliateur dans une France en pleine campagne électorale déchirée par la montée du Front National, film passerelle entre la banlieue et les beaux quartiers, les riches et les pauvres, film annonciateur d'une France de la diversité, film porte-drapeau qui aurait, parait-il, modifié le regard des français sur le handicap .Le livre raconte l'histoire des coulisses d'un film comme un périple, une incroyable aventure humaine, avec ses surprises, ses découvertes, ses espoirs et ses déceptions. Film thérapeutique d'une génération indignée en mal de réconciliation ? Etats-Unis, Allemagne, Italie, Espagne, Israël, Brésil, partout le même engouement : pour quelles raisons ?On croyait tout savoir sur Intouchables. Pourtant il y a encore tant à dire .Pourquoi Omar Sy ne s'est-il pas rendu à l'Elysée ? Comment les réalisateurs ont-ils fait face à ce tsunami médiatique et comment a réagi leur entourage ? Que nous dit précisément ce film sur le monde d'aujourd'hui ? Besoin de valeurs positives dans un monde anxiogène ? Tournage, réactions, emballement médiatique, coulisses d'une stratégie de communication, le livre revient sur ces moments forts.Une riche matière iconographique, légendée et commentée par les réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano. Des témoignages, des photos et des documents inédits.

10/2013

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Actualité et médias

Anne Sinclair. Femme de tête, dame de coeur

« Belle », « ardente », « enfant gâtée », « grande professionnelle », « exaspérante »… Les qualificatifs et les épithètes ne manquaient pas dès qu’on évoquait Anne Sinclair, avant. De fait, avant le tremblement de terre du 14 mai 2011, tout souriait à l’ancienne star de TF1 : son mari, directeur général du Fonds monétaire international et favori des sondages en France, allait annoncer sa candidature à la présidentielle. Dans un an, c’était à l’Élysée qu’Anne et Dominique réuniraient peut-être leur belle et grande tribu familiale et amicale.jusque-là, l’existence d'Anne Sinclair avait plutôt ressemblé à un conte de fées pour enfant des Trente Glorieuses. Petite-fille d’un des plus grands marchands d’art de l’avant et l’après Seconde Guerre mondiale, fille d’un combattant de la France libre, elle a grandi dans le Paris bourgeois avant de concrétiser ses rêves d’adolescente. D’Europe Nº1 à France Inter en passant par TF1, avec ses émissions 7 sur 7 et Questions à domicile, la carrière d’Anne Sinclair a été récompensée par quatre Sept d’or et a fait d’elle une star. Ce livre est le récit d’une existence exceptionnelle, avec ses parts de lumière mais aussi celles, moins connues, d’ombre. Il s’agit d’une biographie autorisée mais non approuvée : si Anne Sinclair a consacré beaucoup de son temps aux auteurs et leur a ouvert les portes de sa famille ainsi que de ses amis, elle n’a eu aucun droit de regard sur le manuscrit avant sa publication. Le non-lieu prononcé à New York au bénéfice de DSK le 23 août, s’il lève l’hypothèque judiciaire, n’efface pas les cent jours de cauchemar qui ont ébranlé le monde d’Anne Sinclair, touché son cœur, fissuré ses sentiments et fait s’écrouler nombre d’ambitions sans pour autant la faire plier ni tomber. Car tout ce qui n’a pas tué la dame de cœur a renforcé la femme de tête. Elles se retrouvent aujourd’hui l’une face à l’autre afin de décider pour demain. Pour Anne Sinclair, peut-être le face-à-face le plus difficile de sa vie.

10/2011

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Histoire des idées politiques

La malédiction de la droite

Les 20 jours qui ont défait la droite. Considéré à juste titre comme l'un des meilleurs journalistes et analystes politiques français, Guillaume Tabard raconte comment la droite, pourtant majoritaire, s'est échinée à perdre le pouvoir depuis 1958. Elle fait preuve en cette matière d'une grande créativité ; les conflits haineux de personnes (Pompidou/Giscard, Giscard/Chirac, Balladur/Chirac, Juppé/Séguin) s'ajoutant aux divergences idéologiques (libéraux-centristes-gaullistes-ultras), les attaques frontales aux rumeurs et coups bas de toutes sortes qui ponctuent son histoire depuis l'affaire Markovic jusqu'à Clearstream. En vingt chapitres percutants, écrits avec brio, l'auteur raconte un fiasco, toujours recommencé, des divisions fondatrices de la guerre d'Algérie au fiasco de la candidature Fillon en passant par les campagnes présidentielles et certaines déroutes telles l'aventure ubuesque des rénovateurs ; les défaites européennes, la perte de la mairie de Paris ou la dissolution manquée de 1997. Introduction : la droite, ses doutes et ses démons 1- 3 novembre 1959 - De Gaulle ne supporte plus Pinay 2- 14 avril 1962 - Debré paie l'addition de la guerre d'Algérie 3- 10 janvier 1967 - Giscard ose dire " oui, mais " à de Gaulle 4- 6 juillet 1968 - Pompidou licencié, mais Pompidou libéré 5- 23 mai 1972 - Le dernier défi de Chaban à Pompidou 6- 25 août 1976 - Chirac part en guerre contre Giscard 7- 10 mai 1981 - la division offre l'Elysée à Mitterrand 8- 29 janvier 1987 - Chirac referme la parenthèse libérale 9- 13 avril 1989 - Des rénovateurs qui se révèlent bien amateurs 10- 5 mai 1992 - Séguin lance la bataille de Maastricht 11- 25 septembre 1993 - La brouille des " amis de trente ans " 12- 21 avril 1997 - " l'expérience hasardeuse " de la dissolution 13- 1er juin 1997 - triangulaires mortelles avec le Front national 14- 18 mars 2001 - Les clés perdues de l'Hôtel de ville 15- 17 novembre - 2002 - l'UMP inachevée 16- 14 avril 2005 - le crépuscule chiraquien 17- 21 mars 2010 - la désillusion Sarkozy 08 - Sarkozy c'est pas du sérieux 18- 24 janvier 2017 - Fillon ou la défaite impossible 19- Le macronisme peut-il absorber la droite ?

02/2022

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Histoire de France

VGE

VGE Pourquoi VGE ? Parce que le vent de l'Histoire est passé par la - trente ans déjà que Giscard a quitte l'Elysée et pourtant, son bilan politique reste curieusement en suspens... Incompris, mal jugé, à l'image de son septennat, écrasé entre les très riches heures gaulliennes prolongées en Pompidou et le fol espoir suscité par Mitterrand. Pourtant, son action, indubitablement, restera dans l'histoire politique. Giscard fut l'un des premiers à comprendre que les Trente Glorieuses touchaient à leur fin et à organiser la transition vers ce qu'il appelait la " croissance douce ". Il a vu venir la crise dans laquelle nous nous débattons encore. Il a fait face aux effets du premier choc pétrolier puis du second, et cela sans que le tissu social ne se déchire. Il a imposé des réformes au plan des moeurs, au risque de s'aliéner une partie de son électorat. A l'extérieur, face aux nouveaux défis économiques, il a " inventé " la mondialisation, esquissant un gouvernement mondial avec le G7 et relançant la construction européenne. Sous son mandat, la France ne fut jamais ridicule ; pourtant, il n'est jamais parvenu à se faire aimer des Français, et - ironie tragique pour cette immense intelligence -, il n'a jamais vraiment compris pourquoi. Très marqué par son enfance et son milieu, il n'a pas pris la mesure de son irrémédiable différence. On se souvient de lui forçant sa nature pour se rapprocher des Français ordinaires et paraissant a contrario tristement condescendant. Tragique, VGE l'est aussi par ses funestes choix humains - il promeut Chirac qui le trahira ; par sa volonté farouche de revenir aux affaires après 1981, quitte à briguer d'obscurs mandats locaux ; par l'échec de son ultime combat politique en faveur de la Constitution européenne ; par l'étonnante immaturité affective, enfin, que révèlent ses récentes velléités romanesques... C'est cette double dimension du personnage, sa grandeur et son échec intimement liés, que Georges Valance a voulu explorer. En journaliste passionné d'enquêtes, en biographe soucieux de replacer l'homme dans son époque, il fait revivre cinquante années de vie politique tout en posant un regard neuf et dépassionné sur son personnage.

10/2011

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Littérature française

La Trilogie royale

Les trois volumes de la Trilogie royale. Offre de Noël. Comprend : - En attendant le roi du monde - Les Evangiles du lac - Petit monarque et catacombes En attendant le roi du monde retrace une équipée d' "expats" d'un genre particulier. Destination : le Portugal, loin des circuits touristiques. On y croise d'inoubliables personnages, tous plus foutraques et pittoresques les uns que les autres. Ici, le rire est organique, naturel, franc, joyeux - à réveiller les morts. Si Olivier Maulin est poète, il l'est d'abord avec les tripes. C'est la civilisation du ventre, telle que Victor Hugo l'a définitivement associée à Rabelais et au génie gaulois. En musicien paillard qui fait vibrer les cordes vocales de l'hilarité, l'auteur renoue avec un burlesque d'un autre âge, plus actuel que jamais. Deuxième volet de la Trilogie royale, Les Evangiles du lac nous transportent dans une vallée perdue des Vosges alsaciennes peuplée de personnages hauts en couleur : une sorte de nef des fous qui remonte le grand fleuve de la modernité pour renouer avec un Moyen Age breughélien, au milieu d'un curé de choc et d'une armée de trolls et de lutins. Entremêlant le réalisme grotesque et le merveilleux médiéval, la satire sociale et la quête mystique, l'anarchie et une soif d'ordre divin, le comique et le cosmique, ces "Evangiles" adressent leurs prières autant à la Vierge qu'à la fée Mélusine, aux saints et aux lutins, aux dieux et aux gueux, dont Olivier Maulin est le Noé providentiel, à la tête d'une arche enchantée. Dernier volet de la Trilogie royale, Petit monarque et catacombes nous fait pénétrer dans le palais de l'Elysée, mais par l'escalier de service, où Rodolphe Stockmeyer, jeune dilettante, effectue son service militaire. Nous sommes en 1992, aux dernières lueurs du long règne de François Mitterrand que la maladie semble pétrifier. Dernières lueurs, mais premières loges, ce qui nous vaut un portrait féroce et croquignolesque du président de la République, sorte de momie sans âge, entouré de courtisans et d'intrigants qui s'agitent en coulisses, alors que, derrière les portes dérobées du Château, des conspirateurs préparent en secret le retour du roi...

11/2022

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Histoire internationale

Politiques, militaires et mercenaires français au Rwanda. Chronique d'une désinformation

La destruction des Tutsi du Rwanda en 1994 est trop souvent présentée comme le résultat d'une "colère populaire spontanée" dans un contexte de "fatalité tribale" en Afrique. Cet ouvrage démontre l'inanité de ces clichés. Le troisième génocide du XXe siècle fut le résultat d'une machine de propagande, de désinformation et de subversion des masses hors du commun. Les intellectuels et les hauts gradés rwandais qui conçurent et organisèrent en cent jours l'extermination d'environ un million de Tutsi et de Hutu démocrates utilisant sciemment les méthodes de la propagande nazie. Jean-François Dupaquier dissèque ce compte à rebours vers le crime des crimes. L'auteur s'appuie sur des sources jusqu'ici inconnues pour montrer comment le régime du président Juvénal Habyarimana obtint le consentement préalable de l'Elysée à la possibilité de génocide, puis la préconisation depuis Paris d'un "front racial" contre la rébellion du FPR. Les agents de la Direction du renseignement militaire (DRM ) furent-ils dupes de la propagande de leurs homologues rwandais qui présentait les Tutsi comme une "race" à éliminer "dans l'intérêt de la France", où bien y trouvaient-ils "un os à ronger", selon l'expression du patron de la DGSE ? François Mitterrand, obsédé depuis toujours par un "complot anglosaxon" contre la francophonie, apparaît, avec ses courtisans, comme le premier responsable de ce naufrage. L'auteur met aussi en lumière le jeu d'hommes de l'ombre, politiques, militaires et mercenaires, qui n'hésitèrent pas à manipuler le juge Jean-Louis Bruguière pour dissimuler leur responsabilité dans le génocide. Au terme d'une longue investigation, Jean-François Dupaquier apporte de nombreuses révélations sur une des plus impressionnantes séries d'opérations de désinformation du XXe siècle. Jean-François Dupaquier est journaliste et a été expert auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR ) dans le procès des médias. Il observe l'évolution du Rwanda et du Burundi depuis plus de quarante ans. Il est l'auteur ou le coauteur de plusieurs ouvrages analysant l'idéologie de la haine et l'instrumentalisation des opinions publiques dans la région des Grands Lacs d'Afrique, dont L'agenda d'un génocide, en 2010 aux éditions Karthala.

03/2014

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Littérature française

D'un autre monde

Le 7 avril 1994, François de Grossouvre, proche conseiller de François Mitterrand, gardien des secrets de la vie intime de celui dont il est le confident de longue date, protecteur et voisin quai Branly de la fille cachée du président, Mazarine Pingeot, est retrouvé mort d'une balle de 357 Magnum dans son bureau à l'Elysée. L'enquête bâclée, le coffre-fort vidé, la thèse du suicide validée, et on oublie tout. Cet événement considérable de la vie politique atteint par ricochet l'auteur de ce livre, un autre François de Grossouvre, qui n'est autre que le petit-fils du premier. Une mort mystérieuse, un grand-père aimé et grand chasseur, une médiatisation à outrance, la brutalité de ceux qui furent les courtisans les plus empressés et tournent désormais leurs regards ailleurs, bref ce qu'on nommerait " la vie parisienne " éloigne le jeune homme de la France comme il s'éloigne aussi d'une carrière classique. Sur la table de chevet de son grand-père, il y avait un bracelet rapporté d'Afrique. Comme un talisman magique, le jeune homme de dix-huit ans se l'approprie. Le voilà alors loin de tout, en Afrique, en Tanzanie et autour : il apprend à chasser, il suit les pisteurs africains dans leur quête lente et dangereuse des lions, des léopards, et des éléphants aussi massifs que rapides. Ce livre aux accents à la Kipling ne raconte pas la vie d'un mercenaire du fusil, mais celui d'un amoureux absolu de la nature à l'état sauvage. Derrière lui, les fauves hypocrites des quais de Seine. Devant lui, à hauteur de savane, de brousse jaune paille, de sueur et de surprises, les fauves qui ne tuent que quand ils en sentent la nécessité. François de Grossouvre s'exile pour mieux se trouver. Son livre raconte une expérience initiatique donnée à très peu d'entre nous. Il passera plus de quinze ans en Afrique, luttant contre le braconnage et les tueries qui sont l'autre nom du commerce. Il en sort différent, et le lecteur avec lui ne verra plus jamais un safari de la même manière.

10/2023

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Sciences politiques

A la septième fois, les murailles tombèrent

"Nous pensons et agissons collectivement comme si notre société était invulnérable. Au cours des dernières décennies, nous avons affronté bien des crises et nous nous sommes fait peur si souvent sans que cela ait eu l'air d'avoir des conséquences durables et profondes. Alors nous avons fini par nous convaincre que les effondrements, qui ont plongé dans le malheur les générations d'avant, ne pouvaient plus nous arriver ; que nos démocraties étaient si parfaites, notre science tellement avancée, que la machinerie si complexe, si sophistiquée, si bien agencée, de nos sociétés modernes bureaucratisées, judiciarisées, numérisées, dotées de tant de garde-fous, ne pouvait plus se dérégler et sombrer dans le chaos où se sont perdues avant nous tant de grandes civilisations jusqu'au XXe siècle. Nous restons persuadés que nous sommes tellement évolués, éduqués, civilisés que nous avons édifié en nous-mêmes des digues si solides que l'éternelle sauvagerie résidant en l'homme ne viendra plus jamais nous entraîner sur des pentes fatales. Alors nous avons baissé la garde devant les menaces, qui depuis toujours pèsent sur l'humanité et viennent de notre nature même et de nos instincts qui ne changent pas. L'humanité, celle des autres et la nôtre, ne commence pas par nous". Les fondations des murailles institutionnelles, culturelles, morales, juridiques, que nos sociétés ont élevées ne sont-elles pas aussi fragiles que celles des murailles de Jéricho ? Et ne nous comportons-nous pas comme ses habitants et leur roi qui, à l'abri derrière leurs murs d'apparence inébranlables, riaient des trompettes de Josué ? Six jours de suite, elles sonnèrent sans ébranler les murailles. Le septième jour, les murailles tombèrent. Et si nous étions déjà au soir du sixième jour ? Henri Guaino fut l'un des artisans, en 1992, de la campagne du "non" au traité de Maastricht aux côtés de Charles Pasqua et de Philippe Séguin, et l'inspirateur de la campagne de Jacques Chirac sur la fracture sociale en 1995. Il a été commissaire général au Plan, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l'Elysée et député.

10/2023

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Sciences politiques

Dans les archives inédites des services secrets : un siècle d'histoire et d'espionnage français (1870-1989)

"Tout un monde de l'ombre se révèle dans ce passionnant ouvrage" Le Monde "Passionnant comme un grand roman d'espionnage, où tout est vrai." l'Express. "Des documents exceptionnels, des photos et des rapports inédits. Un ouvrage magnifique." Télérama. "Nouveau coup d'éclat de l'Iconoclaste" Le Figaro. "Cet ouvrage est remarquable." Historia. Un siècle d'espionnage et de contre-espionnage français (1870-1989) où l'on retrouvera parmi les sujets traités : Les coulisses de l'Histoire Le dossier de l'affaire Dreyfus. La fiche de renseignement sur Hitler (1924). Les confidences du secrétaire particulier de Staline (1928). Les procès de Moscou (1937). Les lettres de Pierre Mendès France dans la clandestinité. Les préparatifs secrets du débarquement allié. Le dossier FFI de François Mitterrand et la fiche secrète du SDECE. Les documents "très secrets" sur la collaboration entre les services français et la CIA en Indochine. Les rapports des RG sur Messali Hadj, Georges Bidault et les milieux de l'Algérie française. La chasse aux trafiquants d'armes du FLN. Le dossier confidentiel de l'opération militaire de Kolwezi (1978). Le dossier complet de la DST sur l'affaire Farewell. De grandes figures d'espions Bolo Pacha, traître au service de l'Allemagne. L'affaire Fantômas : l'agent As 522 chez les communistes Jean Klee, un agent triple disparu dans la Tamise. Le dossier d'un nazi français, Fernand de Brinon. La traque d'Otto Skorzeny, chef des commandos du Reich. Georges Pâques, une taupe à l'OTAN. Un réseau est-allemand en France : l'affaire Bammler-Kranick. Des affaires d'espionnage économique Alfred Nobel et les secrets de fabrication de la poudre (1888). Les usines françaises d'armement espionnées au profit de l'URSS (1925). L'inquiétant réarmement japonais (1935). Le rapport d'un espion au salon de l'auto de Berlin (1939). La liste des entreprises ayant un compte à la "Banque des Soviets" et leurs relations avec Moscou (1950). Des inventions technologiques sans égales. Les interceptions radio de la tour Eiffel. Les premières photographies aériennes (1914-1918). Enigma et les codes secrets des nazis. Les premiers commandos des services spéciaux français. Appareils photos, faux passeports, talonnettes à double fond, etc. : un musée jamais vu. Une ambassade de France mise sur écoutes. Les rapports de gendarmerie sur les OVNIS. Des séductrices de légende. La Païva et son mari prussien (1871). Mistinguett, un coeur au service de la France (1916). Les documents inédits du dossier Mata Hari (1917). Joséphine Baker, l'agent de charme de la France libre (1944). La naissance des grands services de renseignement. Le 2e Bureau. Les Renseignements généraux. Le KGB. Le BCRA, service de renseignement de la France libre. La DST. Le SDECE et la DGSE avec le soutien de la Fondation d'entreprise La Poste.

10/2010

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Littérature érotique et sentim

Les Lorettes. Paris capitale mondiale des plaisirs au XIXe siècle

Au XIXe siècle, Paris gagne ses galons de capitale mondiale des plaisirs. Lorettes, grisettes et courtisanes, conquérantes et victorieuses, règnent alors sur la Ville Lumière. Et derrière elles, une myriade de congrégations, aussi nombreuses que les petits noms secrets et affectueux susurrés par les amants à l’oreille de leurs maîtresses, se réclamant des États de la prostitution. S’il existe une typologie des femmes publiques aussi riche, la responsabilité en revient au premier chef aux journalistes, chroniqueurs, échotiers, illustrateurs et caricaturistes, écrivains oubliés ou à jamais illustres qui ont dénommé les filles qu’ils croisaient sur les trottoirs de la capitale, le long des boulevards ou dans les faubourgs, au théâtre, au bal ou à l’Opéra, dans les cafés, sur les Champs-Élysées et au sein de quelques salons. Mais si les catins parisiennes de l’époque ont eu le bonheur d’entrer dans l’histoire, cela tient d’abord à leur fortune littéraire. Les frères Goncourt, Baudelaire, Eugène Sue, Théophile Gautier, les Dumas, père et fils, Tristan Corbière, Huysmans, Zola, Balzac, Flaubert, Maupassant, Barbey d’Aurevilly ont tous témoigné, à des degrés divers, de leur intérêt vis-à-vis de ces dames, les dégageant des vils clichés auxquels elles étaient réduites et contribuant à changer le regard que la société leur portait jusque-là. Ces grands noms, le lecteur les connaît. Leurs ouvrages, Nana, La Dame aux camélias, Splendeurs et misères des courtisanes, etc., il les a parfois lus à un âge et dans un cadre, scolaire et donc pudique, qui ne lui ont pas toujours permis de saisir qu’ils avaient tous pour sujet… les lorettes !

10/2013

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BD tout public

Félix Eboué. Héros de la France Libre

Comment l'homme qui a été le premier gouverneur noir de la République, le premier résistant de l'Empire lors du second conflit mondial, a-t-il pu rester si longtemps ignoré du grand public ? Le 14 juin 1940, les Français abasourdis qui assistent impuissants au défilé des Allemands sur les Camps Elysées, sont loin d'imaginer le déluge de fer, de sang et de feu que Hitler va déverser sur toute l'Europe sur un fond de haine raciale absolue avec la collaboration du régime de Vichy. Depuis l'Appel du général de Gaulle le 18 juin 1940, un homme, le gouverneur Félix Eboué, depuis le Tchad, décide de rallier toute l'Afrique-Equatoriale française à la France Libre. Souvent à peine âgés de vingt ans, abandonnant leur famille, ces hommes partiront de toutes les colonies d'Afrique noire, de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, sans arme, sans argent, mal vêtus et mal nourris, au péril de leur vie pour rendre à la France sa liberté. Fort du soutien de cette armée le gouverneur général Félix Eboué offrira au général de Gaulle et aux alliés anglais et américains une base de départ pour la reconquête du territoire national. Cette armée que Félix Eboué, chef énergique et audacieux constituera depuis Brazzaville, capitale de la France Libre, permettra au général Leclerc de participer à la libération de Paris en 1944 et au général de Lattre de Tassigny d'assurer la victoire finale contre la barbarie nazie. Cette bande dessinée retrace des rives de Guyane au Panthéon le parcours authentique et le destin hors du commun du gouverneur général Félix Eboué.

12/2016

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Sociologie

Notre Bibliothèque Verte (vol.1)

40 notices (en deux volumes) associées deux par deux ; des philosophes, des écrivains, des peintres, des cinéastes qui, de l'Antiquité à nos jours, d'Epicure à Gébé, défendent la nature et la liberté. La tradition théorique, littéraire et artistique des écologistes radicaux, anti-industriels, naturiens, etc. Ce que l'on désigne du mot d'écologie, forgé ; au XIXe siècle par Ernst Haeckel, est à la fois notre façon native d'être au monde, un sentiment et une pensée, illustrés depuis Hésiode et Epicure par une infinie chaîne d'auteurs et d'artistes ; et la seule idée neuve apparue en politique depuis plus d'un demi-siècle - en France, grâce à Pierre Fournier et Alexandre Grothendieck parmi tant d'autres. Cette défense indissociable de la nature et de la liberté est le bien commun de tous ceux qu'anime l'instinct de vie ; écologistes radicaux, anti-industriels et anti-autoritaires, luddites, "décroissants" , primitivistes, naturiens, etc. Pour renverser l'actuel déferlement de biophobie chez les hommes-machines, il nous faut d'abord restaurer notre histoire, notre culture, notre corpus théorique, littéraire et artistique : les vies et les oeuvres de tous les vieux amis de la Terre. Et l'on verra alors que nous disposons d'un héritage d'une richesse et d'une ancienneté merveilleuses au regard des misérables courants industrialistes et saint- simoniens. _________ Notices du volume 1 : Epicure & Kaczynski Jacques Tati & Jaime Semprun Kropotkine & Zamiatine Ray Bradbury & son Feu de joie Léon Tolstoï & les Naturiens Simone Weil & Georges Bernanos Elisée Reclus & les Impressionnistes Jean Brun & Ivan Illich Murray Bookchin & Edward Abbey Samuel Butler & John Bruner Landauer & D. H. Lawrence Patrick Geddes & Lewis Mumford Hésiode & Castoriadis

02/2022

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Architectes

L’architecte fantôme. A la recherche d'Octave Van Rysselber

A la fois enquête, biographie et inventaire architectural, L'Architecte fantôme retrace la vie et l'oeuvre d'Octave Van Rysselberghe, un des créateurs les plus insaisissables et les plus secrets de la période Art nouveau. Peu soucieux d'une réputation post-mortem, ce pionnier de l'architecture n'a laissé aucune archive, aucun écrit, sous le prétexte que seuls les bâtiments comptaient. Françoise Levie a réalisé une extraordinaire enquête, traquant chaque indice, chaque détail, allant de découverte en déconvenue, pour finir par dépister des plans dans un container enneigé. Chacun de ces projets renferme une histoire fascinante où se côtoient l'astronome François Folie, le franc-maçon Eugène Goblet d'Alviella, le tribun socialiste Emile Vandervelde, l'utopiste Paul Otlet, le designer Henry Van de Velde, l'architecte Victor Horta, la féministe Florence de Brouckère, l'écrivain André Gide, le poète Emile Verhaeren, le géographe anarchiste Elisée Reclus, l'industriel Georges Nagelmackers, les peintres Paul Signac et Henri-Edmond Cross, le mécène Raoul Warocqué, et surtout son frère, le peintre Théo Van Rysselberghe. Biographe et réalisatrice de documentaires, Françoise Levie aime rendre vie à des femmes et des hommes oubliés ou méconnus, susceptibles de peupler notre imaginaire d'histoires fortes et denses qu'elle dévoile sous un jour inédit. Que ce soit le fantasmagore Etienne-Gaspard Robertson, le nationaliste congolais Panda Farnana, la peintre pop Evelyne Axell, l'utopiste Paul Otlet ou encore Anna Boch, la première acheteuse d'une toile de Van Gogh. Aux Impressions Nouvelles, elle a publié L'Homme qui voulait classer le monde, Paul Otlet et le Mundaneum (Grand Prix du Parlement de la Communauté française).

10/2023

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Critique littéraire

Le pavillon des fantômes

Tour à tour journaliste, éditeur littéraire, éditeur musical, organisateur de concerts et impresario, Gabriel Astruc (1864-1938) fut aussi fondateur du Racing-Club de France et le maître-d'œuvre des saisons des Ballets Russes de Diaghilew. Mais, surtout, il prit l'initiative de faire construire, avenue Montaigne à Paris, le Théâtre des Champs-Elysées, dont il fut le premier directeur. C'est sous son règne qu'eut lieu la création du ballet d'Igor Stravinski, Le Sacre du printemps, en mai 1913. Ruiné, mis en faillite six mois à peine après l'ouverture de ce " Temple " dédié à la musique et à la danse, traîné dans la boue par tous les antisémites de l'époque, c'est Marcel Proust qui lui apporta le réconfort de son admiration et de son amitié, allant jusqu'à lui proposer de l'aider à rédiger ces souvenirs, publiés en 1929, quelques mois avant la disparition de Serge de Diaghilew. Cette nouvelle édition du Pavillon des fantômes, augmentée de documents rares et inédits, remet enfin Gabriel Astruc à sa juste place : une place centrale dans la vie artistique de la première partie du XXe siècle. Personnalité forte, inclassable, prodigue, d'une grande sûreté de goût et de jugement, Gabriel Astruc a " tout vu, tout compris, tout retenu de son temps ", jugera son ami et collaborateur de toujours, le critique musical Robert Brussel. En ce sens, il ne fut pas seulement un observateur de son époque mais un acteur essentiel de la vie culturelle et un créateur irremplaçable qui contribua à faire du Paris de la Belle-Epoque la capitale artistique du monde. Olivier Corpet.

07/2003

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Décoration

Slavik. Les années Drugstore

Il a régné sur Paris pendant près d'un demi-siècle, des Trente Glorieuses jusqu'au tournant des années 2000. Né en 1920, Wiatscheslav Vassiliev, dit Slavik, émigré russe, étudie à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs et à l'IDHEC avant de collaborer comme décorateur avec Cassandre, Jacques Adnet, Serge Lifar. Remarqué pour ses peintures aux accents surréalistes, il devient décorateur aux Galeries Lafayette à partir de 1943, puis est chargé en 1954 par Marcel Bleustein-Blanchet de l'esthétique industrielle chez Publicis. Suite aux succès des Drugstores des Champs-Elysées (1958), de Saint-Germain-des-Prés (1965) et du Pub Renault (1963), dont il assure la conception des espaces et la décoration, il prend son indépendance en 1968 pour se consacrer à l'aménagement de restaurants, de bistrots, brasseries, pubs, bars, night-clubs, magasins, boutiques... . Les familles Richard, Bras, Taittinger, Sfez font appel à lui. Designer poético-commercial, il invente plus de 300 décors dans lesquels il mélange avec un éclectisme joyeux, inspiration Art nouveau, esprit slave, influences anglo-saxonnes et modernité. Avec Michel Oliver, il conçoit des chaînes de restauration populaires qui démocratisent la qualité et la beauté. Le Jules Verne de la Tour Eiffel, réalisé en collaboration avec l'architecte Jean-Jacques Loup, le Bistrot de Paris, le pub Winston Churchill, le London Tavern, le Furstenberg, la brasserie et le restaurant du Lutétia, le Dôme, l'Assiette au Boeuf, seront pendant des décennies des repères incontournables de la vie parisienne. Son style a marqué un tournant dans l'univers de la restauration et son influence reste aujourd'hui très visible.

11/2021

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Histoire de France

La nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libérés Paris

Voici des héros magnifiques, sortis tout droit d'une page d'histoire trop longtemps occultée : les soldats de la Nueve. Officiellement, la libération de Paris a commencé le 25 août 1944. En réalité, c'est la veille, le 24 août, que le général Leclerc a lancé l'offensive : il a donné l'ordre au capitaine Dronne, chef de la 9e compagnie de la 2e DB, d'entrer dans Paris sans délai. Le premier véhicule de cette 9e compagnie, appelée la Nueve, est arrivé place de l'Hôtel-de-Ville le 24 août 1944 peu après 20 heures, "heure allemande". Le soldat Amado Granell - le premier libérateur de Paris - en est descendu pour être aussitôt reçu, à l'intérieur de la mairie, par Georges Bidault, successeur de Jean Moulin à la présidence du Conseil national de la Résistance. Comme 146 des 160 hommes de la Nueve, Granell était un républicain espagnol ! Le 26 août, de Gaulle descendra les Champs-Elysées escorté et protégé par quatre véhicules de la Nueve. Ensuite, les républicains espagnols de la Nueve contribueront à libérer l'Alsace et la Lorraine et se battront en Allemagne jusqu'au nid d'aigle d'Hitler, à Berchtesgaden. Evelyn Mesquida leur rend la place qui leur est due dans la mémoire collective. Et elle donne la parole à neuf des survivants qu'elle a pu retrouver. Témoin de la libération de Paris, Albert Camus aura ces mots, en 1954, pour dire toute sa reconnaissance aux républicains espagnols : "Pour l'Europe et pour nous, sans le savoir, vous avez été et vous êtes des maîtres de liberté".

08/2014

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Cinéma

De la lumière à l'oubli

Toute l'année, de "Vivement Dimanche" à "Champs-Elysées", depuis le plateau du studio Gabriel au micro d'Europe 1, Michel Drucker court sans s'arrêter. Jusqu'à ce que vienne l'été, ce temps de pause et de réflexion, où, sous le soleil de sa Provence d'adoption, il "refait le match" et se projette dans les saisons à venir. Gamberge, se souvient et anticipe, lui, l'éternel inquiet qui a découvert très tôt, dès ses débuts avec Léon Zitrone, les sables mouvants de la célébrité. Qui mieux que Michel Drucker, qui accompagne et met en lumière stars, artistes, sportifs, hommes politiques depuis près de cinquante ans, sait de quels sommets mais aussi de quelles failles, de quelles chutes vertigineuses et parfois de quelles improbables résurrections sont faits les sentiers de la gloire ? Nourrie d'anecdotes, de portraits et de rencontres avec ces personnalités chères au coeur des Français, qu'il connaît si bien (Belmondo, Jacques Martin, Eric Charden, Laurent Ruquier, Claude François, François Hollande, Carla Bruni), c'est cette mémoire unique qu'il partage ici, nous entraînant backstage, là où les feux des projecteurs ne brillent plus tout à fait de la même façon. Une réflexion pleine de sagesse et de lucidité mais aussi d'autodérision sur le "dur désir de durer", au creux de laquelle se découvre un Michel Drucker que son image télévisée ne laisse pas deviner. A travers ce récit, ce sont autant de bribes de notre mémoire collective que l'on revisite, comme ces airs de chanson qu'on croyait oubliés et qui resurgissent, nous rappelant telle ou telle époque de notre propre vie.

10/2013

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Décoration

Paul Follot. Un artiste décorateur parisien

Paul Fallot (1877-1941) est un artiste décorateur en son temps adulé, aux cotés des Ruhlmann, Legrain, Bagge... II dessine aussi bien des bijoux que des meubles, de la vaisselle, des tapis, des objets de décoration, des luminaires, des damas, des papiers peints, des vitraux ou encore des ferronneries. Chantre de l'Art Nouveau, il contribue à l'invention du style 1910 et triomphe à l'Exposition des Arts décoratifs de 1925. En 1922, il prend la direction de Pomone, l'atelier d'art du Bon Marché, puis, de 1927 à 1930, celle de la section française de la firme de décoration britannique Waring & Gillow installée sur les Champs-Elysées. A travers ces magasins qui s'adressent à un plus large public que sa seule pratique privée, Follot exerce une influence décisive sur le goût de l'époque et fait rêver la France qui se meuble. A Paris, ses oeuvres sont conservées au Musée d'Orsay et au Musée des Arts décoratifs. Sa maison-atelier de la rue Victor Schoelcher, occupée depuis 2018 par l'Institut Giacometti et accessible au public, a conservé une large part de son décor originel. Léopold Diego Sanchez nous invite à entrer dans l'intimité de l'artiste et donne de la chair à l'histoire des arts décoratifs. Il évoque la relation du décorateur ensemblier avec Ida, une artiste allemande qu'il épouse en 1907, son courage dans les tranchées, son enseignement, les relations avec ses clients, entre autres avec le poète Paul Géraldy, le peintre Henry Caro-Delvaille, l'écrivain Claude Farrère, encore avec ses confrères et néanmoins amis, parmi lesquels Edgar Brandt, Maurice Dufrène, Jean Dunand, et la famille Poiret.

11/2020

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Musique, danse

Abécédaire Stravinsky. Récits et témoignages

Il existe de très nombreuses publications sur l'oeuvre et la vie d'Igor Stravinsky qui est sans doute un des compositeurs les plus influents de la période musicale moderne. Né en 1882 à Orienbaum en Russie, Stravinsky s'est fait connaître en France par l'entremise de Diaghilev et des Ballets russes dès 1909 mais surtout avec ses trois ballets, L'Oiseau de feu (1910), Petrouchka (1911) et enfin le Sacre du printemps. La première représentation de ce dernier le 29 mai 1913 au Théâtre des Champs-Elysées à Paris fit scandale. Musicalement, sa carrière fut riche en rebondissements puisqu'il explora à partir de 1920 la musique néo-classique en composant principalement des formes traditionnelles puis dès 1950, s'intéressa à la musique sérielle. Exilé dès la première guerre mondiale, Igor Stravinsky vécut principalement en Suisse, en France et aux Etats-Unis. Cet abécédaire dirigé par la Fondation Stravinsky, portée par sa descendante Marie Stravinsky, sise à Genève, propose un regard kaléidoscopique sur l'oeuvre et la vie du compositeur. On y trouvera ainsi aussi bien des témoignages de la famille que des études minutieuses sur sa musique, l'histoire du scandale de la première du Sacre que l'histoire des ventes de ses disques. L'iconographie autour de Stravinsky est abondante mais certaines photos privées sont inédites. Sur la base de ces documents, nous avons considérablement enrichi l'iconographie du livre et nous nous proposons de publier un abécédaire illustré, un format original et attrayant. Destinée à un large public, pour découvrir ou approfondir la connaissance de la vie et de l'oeuvre de Stravinsky, nous tenons à le vendre à un prix modique.

01/2019

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Opéra

Chaliapine

"Cet homme est l'artiste le plus complet, le plus prodigieux qui se puisse voir de notre temps et, peut-être, de beaucoup d'autres. Sa voix qui gronde et caresse tout à tour, émouvante dans la moindre inflexion, le sens qu'il a de la musique parlée, son art de la diction qui, dans les plus orageux fracas de l'orchestre, lui permet de faire entendre chaque syllabe, chaque soupir, voilà des mérites singuliers. Mais ils ne lui suffisent pas. Il les fait servir, il les soumet au personnage qu'il ne compose point, qu'il vit, qu'il est. En même temps que chanteur, Chaliapine est acteur de génie". Ce sont les lignes que les Parisiens peuvent lire, le 22 février 1931, dans le journal Le Matin, sous la plume du jeune Joseph Kessel, qui venait de voir pour la première fois Chaliapine sur scène, avec la troupe de l'Opéra Russe, au théâtre des Champs Elysées. Sylvie Mamy suit l'immense artiste pas à pas depuis la ville de Kazan, près de laquelle il est né le 1er février 1873, jusqu'à Paris où il meurt le 12 avril 1938. Grâce à son travail sur les archives parisiennes, jamais encore exploitées à ce jour, l'auteur met en lumière la place que Chaliapine a tenu en France et le formidable engouement qu'il a suscité. On y découvre l'homme nostalgique de son pays natal, la Russie, mais aussi en perpétuel mouvement, à la recherche d'un lieu où poser ses valises, que ce soit à La Baule ou au Pays basque. Un musicien en quête de l'interprétation parfaite, jamais satisfait, mais toujours applaudi.

03/2023

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Littérature francophone

Patricia

"Qu'on croie ou non au destin, il est écrit. J'ai tenté d'échapper au mien, de lui faire des fugues, des croche-pieds, mais à tous les coups il me rattrapait par le col pour me remettre sur sa voie. J'ai pourtant tenté de devenir danseuse, vendeuse de disques, globe-trotteuse. Malgré tous mes efforts à ne pas marcher dans les pas de mon père, j'ai fini par avancer avec lui dans le monde merveilleux de la chaussure. Mère à 18 ans, mariée au même âge, voici le récit d'une vie qui pétille, qui fait rire, émeut, et met un grand coup de langue dans vos bouches béantes. Ah et en plus il est écrivain mon fils. Il n'est ni médecin, ni avocat, mais il a écrit un livre. Et sur sa mère en plus". Une fresque familiale exubérante et jubilatoire, de l'Algérie à la France en passant par l'Espagne et l'Italie, de Paris à la Californie, du Drugstore des Champs-Elysées à la boutique Eram d'Alfortville en passant par Boulogne-Sur-Mer. Une avalanche d'anecdotes, de rencontres improbables, d'univers, de ceux qui enferment à ceux qui ouvrent des brèches, des horizons. Un roman autobiographique fantasmé, un objet littéraire non identifié, cathartique et jubilatoire. Après un passage remarquable dans les plus grandes sociétés de productions télévisuelles, la production de documentaires sociaux et de court-métrages expérimentaux, Renaud Blanchet se retire en Bretagne, pour écrire, et devient gardien de phare avant que ses parents ne l'appellent pour fonder Patricia Blanchet dont il deviendra directeur artistique.

05/2021

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Interprètes classiques

Le piano est mon orchestre

L'un des derniers grands chefs d'orchestre de music-hall, Pierre Porte raconte un demi-siècle sous les feux de la rampe qui l'a vu travailler aux côtés d'Ella Fitzgerald, Sammy Davis Jr, Charles Aznavour, Johnny Hallyday, Jean-Jacques Goldman... Au fil d'anecdotes, il fait ainsi revivre les figures légendaires dont il a magnifié le talent. Témoin des grandes heures du music-hall L'un des derniers grands chefs d'orchestre de music-hall, Pierre Porte s'inscrit dans la lignée des Ray Ventura, Jacques Hélian, Franck Pourcel, Raymond Legrand, Caravelli... Il a composé la musique des shows de Gilbert et Maritie Carpentier, celle des " Bon dimanche " de Jacques Martin dans les années 1970, publiant plus de trente albums et CD, quelque vingt bandes originales de téléfilms et de films (dont celle de Monsieur Klein, de Joseph Losey, Bleu comme l'enfer d'Yves Boisset, Van Loc, flic de Marseille, série TV). Il a signé des musiques pour Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Marie Laforêt, Dalida, donné des concerts à l'Olympia et au théâtre des Champs-Elysées, effectué des tournées triomphales au Japon. On lui doit les musiques de trois revues des Folies-Bergère et des deux dernières du Moulin Rouge, Formidable et Féérie, encore à l'affiche du célèbre cabaret. Généreux et passionné, Pierre Porte a croqué la vie comme les notes de musique. Cet épicurien, qui aime autant son piano que la bonne chère et les grands vins, évoque son parcours de chef d'orchestre et, au fil d'anecdotes, fait revivre les artistes avec qui il travaillé : Ella Fitzgerald, Sammy Davis Jr, Thierry Le Luron, Dalida, Charles Aznavour, Johnny Hallyday...

03/2023

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Architecture

Architectures impossibles

Comment l'architecture, gouvernée par des règles strictes et des dogmes intangibles, pourrait-elle être impossible ? Partant de cette apparente contradiction, l'exposition kaléidoscopique présentée au musée des Beaux-Arts du 19 novembre 2022 au 19 mars 2023 explore les multiples voies empruntées par les artistes, de la Renaissance à aujourd'hui, pour faire "déraisonner" l'architecture. Affranchie des codes rigides dans laquelle l'emprisonne sa seule existence bâtie, l'architecture est susceptible de porter des idées comme de sonder les tréfonds de la pensée humaine, la mémoire et l'inconscient. Telle qu'elle surgit dans notre imaginaire, elle constitue une source d'inspiration majeure pour l'histoire de l'art et a fécondé à toutes les époques l'inspiration des artistes, qui puisent dans l'imaginaire lithique un puissant potentiel d'évocation propre à surprendre, déstabiliser, questionner, dénoncer. La présentation est orchestrée en cinq chapitres thématiques placés chacun sous les auspices d'une notion (caprice, démesure, égarement, menace et perte) et offrant autant de clés de lecture possibles du thème. Certains motifs comme le labyrinthe, la tour, la maison hantée, les escaliers impraticables ou la ruine, servent de fil conducteur à un voyage dans des mondes étranges, fabuleux et inquiétants, où la présence humaine a souvent entièrement disparu. Placée dans un esprit d'ouverture, l'exposition ne se limite pas à la peinture et à l'art sur papier, deux médiums privilégiés de l' "artiste bâtisseur" comme de l'architecte (lorsque celui-ci choisit de délaisser règles et compas pour s'emparer du pinceau et du burin). Elle offre plus largement des résonances avec la littérature, la photographie, le cinéma et le jeu vidéo. Réunissant plus de 150 oeuvres de toute nature issues d'institutions nationales, internationales et de collections particulières, elle rassemble une cinquantaine d'artistes : noms éminents (Giovanni Battista Piranesi, Hubert Robert, Louis-Etienne Boullée, Victor Hugo, Gustave Doré, Maurits Cornelis Escher, Max Ernst, Wim Delvoye, etc.) ou plus confidentiels (Albert Trachsel, Wenzel Hablik, Emily Allchurch, etc.). Tous placent l'architecture au centre de leur démarche créative et de leur univers visuel. Chahutant les traditionnels discours sur l'art, les hiérarchies et les classifications par époque et par genre, l'exposition offre au visiteur une plongée sensorielle dans des univers déconcertants qui bousculent radicalement nos perceptions immédiates et nos habitudes cognitives. A travers une approche sensible du motif architectural, l'exposition se présente elle-même comme une expérience de perturbation spatiale. La promenade se transforme en errance et c'est gagné par le vertige que le visiteur déambule dans l'exposition.

12/2022

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Histoire des sciences

Souveraineté technologique française. Abandons & reconquête

L'auteur occupe le poste de Délégué à l'Informatique pendant six années (1968-1974) au cours desquelles il doit se battre sur plusieurs fronts. Créer un vrai concurrent à l'hégémonique IBM n'est déjà pas très facile, mais devient mission impossible quand les deux actionnaires se chamaillent d'abord, puis se détestent et enfin quand l'un d'eux (CGE d'Ambroise Roux) déclare la guerre totale à l'autre (Thomson de Paul Richard). Il veut à tout prix manger son collègue et n'y parvient pas parce qu'il rate in extremis un putsch interne à Thomson qu'il a habilement fomenté de l'extérieur. Dès lors, la filiale commune informatique (CII) devient le champ de bataille choisi par CGE pour affaiblir Thomson parce que ce groupe est responsable de la gestion de CII. Tous les moyens deviennent bons pour rabaisser la CII. La mort soudaine du Président Pompidou prive la Délégation de sa potion magique - le soutien de l'Elysée - qui se transforme en hostilité dès l'arrivée du nouveau Président Giscard d'Estaing qui raye d'un trait de plume huit ans de travail acharné et d'investissements publics. Le Plan Calcul n'a pas été arrêté parce qu'il avait échoué. L'Airbus européen de l'informatique avait été créé avec Siemens et Philips et fonctionnait. Il a été sciemment descendu en vol par un missile de fabrication Roux et activé par Giscard au profit d'une "solution américaine" contre nature et non viable malgré tous les camouflages. La lecture chronologique, émaillée d'anecdotes, des évènements tient du roman d'aventures, mais aussi du Western, car les colts n'étaient pas restés au vestiaire ! Un demi-siècle plus tard Après avoir tiré les leçons de l'aventure Plan Calcul, l'auteur montre ensuite que tous les problèmes détectés il y a un demi-siècle par la Délégation sont toujours très actuels aujourd'hui : rôle essentiel des puces numériques, domination technologique américaine sous de nouvelles formes (GAFA, cloud). Beaucoup de solutions sont d'une dimension européenne. Peut-on au moins les appliquer sous des formes partielles à la carte ? L'auteur fait aussi une digression originale sur une question qu'il connait bien, la transition énergétique, sujet spécialement critique pour notre avenir.

03/2022

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Actualité politique France

Les sans jours

En décrochant un second mandat en avril 2022, Emmanuel Macron est entré dans l'Histoire. C'est aussi à partir de là qu'il a traversé un passage à vide, qui allait compliquer toute la suite de son quinquennat. A Matignon, il n'a pas pu nommer la Première ministre qu'il avait initialement choisie. A l'Assemblée nationale, il a perdu, de loin, la majorité absolue. Durant cette période, où le pays a été à l'arrêt, son écosystème a explosé et ses choix ont été incompris, contestés par son propre camp... Les "cent jours", c'est ainsi qu'il est de tradition de dénommer la période qui suit l'élection du chef de l'Etat. Pour Emmanuel Macron, ils ont été des jours sans, où il a perdu la main et peut-être laissé échapper à jamais son destin. Ludovic Vigogne, qui a rencontré la plupart des acteurs et des témoins de cette séquence, en livre le récit inédit. Il raconte comment, au lendemain de sa réélection, le Président décide d'attendre pour lancer son nouveau mandat et nommer une nouvelle équipe gouvernementale, notamment car il n'a pas réfléchi auparavant à ce qu'il ferait. Il révèle le détail de ces quelques jours où il a choisi Catherine Vautrin, la présidente de la Communauté urbaine du Grand Reims, venue de la droite, pour Matignon, avant de promouvoir finalement Elisabeth Borne, issue de la gauche. Il décrit sa discrétion lors de la campagne des législatives, alors que beaucoup de ses lieutenants le pressent de s'engager. Il relate la soirée du second tour de ce scrutin, où, face aux résultats très décevants et à l'échec de ses plus proches, il met un genou à terre. Ce récit dévoile la psychologie d'un homme aux multiples secrets, qui est dès le lendemain de sa reconduction confronté à la question de sa succession, incarnée notamment par Edouard Philippe. Il met en lumière le rôle de son épouse, qui s'inquiète de toutes ses difficultés, et les secousses qui touchent alors l'Elysée. Il retrace son rapport avec Nicolas Sarkozy, acteur omniprésent en coulisses comme depuis 2017. Il souligne aussi l'évolution d'une époque, où le système politique et d'institutions ne fonctionnent plus tout à fait.

04/2023

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Géopolitique

Les autres ne pensent pas comme nous

Maurice Gourdault-Montagne nous fait revivre les grands événements diplomatiques qui ont marqués la France de Mitterrand à nos jours. Plus que les mémoires d'un grand diplomate, cet ouvrage est celui de l'un des meilleurs connaisseurs des relations interna tionales de ces quarante dernières années. Acteur et expert de premier plan, l'auteur nous éclaire sur des enjeux stratégiques dont l'actualité ne cesse de faire irruption dans nos vies. Maurice Gourdault-Montagne est un homme de caractère. Sa vigueur intellectuelle donne à ces souvenirs toute leur valeur et leur authenticité. Ayant occupé des fonctions clés à l'Elysée, à Matignon et au Quai d'Orsay, maîtrisant aussi bien les arcanes de la diplomatie française que ceux de la politique intérieure, il nous plonge dans les coulisses des grandes crises qui ont secoué le monde. Des rapports franco-américains durant la guerre d'Irak aux missions secrètes dont il fut chargé pour renouer des rela tions avec l'Iran et la Syrie, en passant par les soubresauts de la construction européenne, il nous fait entrer dans ce qu'on appelle le " domaine réservé " du président, depuis le premier mandat de François Mitterrand. A une vision uniforme et idéologique du monde, Maurice Gourdault-Montagne oppose une philosophie de l'action fondée sur la diversité des cultures et des peuples, le respect de leur histoire et de leur sensibilité. Jeune diplomate en Inde, puis ambassadeur à Tokyo, Londres, Berlin ou Pékin, il dresse des portraits originaux des dirigeants qu'il a rencontrés, en particulier en Allemagne où il a passé sept années. Il évoque aussi les occasions manquées avec la Russie et livre une analyse personnelle de la crise ukrainienne. Devant l'importance de l'enjeu algérien, il retrace la tentative avortée du traité d'amitié, et nous éclaire enfin sur les évolutions de pays plus lointains, indispensables à la compréhension des défis contemporains, comme la Chine, l'Inde et le Japon. Dans un environnement marqué par le retour des empires, la colère des peuples et le recul des valeurs universelles au profit du différentialisme et du communautarisme, Maurice Gourdault-Montagne souligne aussi bien les atouts que les faiblesses de notre pays : une France contrainte de s'adapter aux nouvelles réalités du monde sans rien perdre de sa capacité d'entraînement.

10/2022