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Histoire de France

Larodde 1914-1918

Sur les quelque 160 hommes de notre commune qui y sont partis, 62 y ont laissé la vie : disparus, morts au combat, décédés par i(suite de maladie contractée en service). Les plus chanceux sont revenus mourir chez eux... En 1921, un monument est érigé, avec leurs noms gravés dans la pierre, pour que les générations futures se souviennent, pour qu'ils ne soient pas morts pour rien. C'est un hommage qui leur est rendu ici. L'évocation de leur vie, celle de leurs batailles les rendent proches. C'était hier. Association Larodde, Mémoire et patrimoine

10/2018

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Littérature française

Les personnages

Le présent index s'engendre, ou s'enfante, sans autre forme de procès, de l'article Galatée dans tel dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, et doit, à ce titre, être regardé comme un simple exercice de style. Les apparentes incohérences devront en être renvoyées à la diversité, d'une part, des espaces (cf. Glossaire), à celle, d'autre part, des rédacteurs. Dans la nécessité, parfois, d'évoquer jusqu'au détail les différents volumes auxquels il renvoie, et d'en fournir de larges citations, il n'ira pourtant pas jusqu'à dispenser quiconque de la lecture d'aucun.

11/2000

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Littérature française

Modèle réduit

Existant un vaste corpus, on se propose, dans un premier temps, d'examiner les conditions sous lesquelles en prélever un fragment assez décemment long pour en faire un livre. Il est décidé, dans un second temps, que c'est en cet examen même que consistera le livre. Le moment venu, toutefois, de s'y mettre, on se retrouve faisant tout autre chose : d'anciennes histoires qu'on évoque, ou prolonge, de nouvelles qu'on esquisse. L'examen sera pour une autre fois, le prélèvement pour un autre livre, le tout, sans doute, pour jamais.

03/1999

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Littérature française

Dans la tour

Dans la tour, premier roman de Danielle Mémoire, s'ouvre avec la mort du personnage principal, Jean Fontanes, écrivain célèbre, honoré, respecté, qui vient de s'éteindre dans la maison de son enfance, Nantais. Sa secrétaire, Inès Keller, était auprès de lui, transcrivant sous sa dictée son dernier livre, un journal intime. Jean Fontanes était âgé, aveugle, il avait depuis le suicide de sa fille cessé d'écrire. Que faire de ces pages imprévues ? La soeur de l'écrivain, Madame Joubert, et Inès Keller vont en disputer longuement et, à cette occasion, nous permettront d'entrer dans l'oeuvre et dans la vie de l'écrivain dont il semble que ces pages de journal sont une sorte de résumé énigmatique.

03/1984

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Littérature française

Quelque membre de notre Cercle

Ou plusieurs feignant un seul.

06/2021

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Littérature française

La nouvelle Esclarmonde

Où l'on retrouve l'univers si particulier et original de Danielle Mémoire, et ce "corpus" qui en est la planète secrète, génératrice, et que la succession des livres dévoile peu à peu sans jamais l'élucider : des histoires entremêlées de famille et de littérature, des fictions qui se prennent pour objet même de leur épanouissement. Où l'on retrouve cet esprit qu'anime une folle logique qui multiplie les abîmes et les mises en abîme, qui ne s'épargne aucun détour vers les zones les plus obscures de la pensée et de la vie. Où l'on retrouve ces personnages qui s'échangent, se contredisent, prétendent tous et successivement être l'auteur du fameux "corpus". Où l'on retrouve cette écriture inimitable qui use avec une inégalée maîtrise de toutes les ressources de la rhétorique classique et qui les manipule avec tant d'humour et de talent qu'elles en deviennent de la plus belle avant-garde qui soit.

11/2014

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Littérature française

Hiératiques debout

"Elle ne pourra pas dire qu'elle ne l'a pas cherché". Où l'on retrouve les mêmes, ces personnages récurrents d'un livre à l'autre de "l'auteur" , sortis du Corpus dont ils sont à la fois les créatures et les créateurs, le Corpus, cet incommensurable ensemble d'où tout provient. Le Corpus, matrice et générateur de fiction, grand oeuvre secret. Membres du cercle des auteurs, ou exclus, imposteurs ou auteurs incertains, fugaces, revendicateurs, fuyants : "Puis enfin n'est-ce pas la règle, pour tout apport au Corpus, que son auteur s'y perde en tant que tel ? " . Les mêmes et d'autres, à moins que ce ne soit toujours les mêmes cachés sous d'autres apparences. Les masques tombent, ils sont remis en place mais la perspective ni le point de vue ne sont plus les mêmes. Et pourquoi cet incendie ? Et qui est-elle, celle dont la venue effraie tout le monde ? Quel remord figure-t-elle, de quelle vengeance est-elle l'instrument, de quel pouvoir la détentrice ? Vertige de fictions où, cependant, de grandes questions morales finissent par discrètement être posées et s'imposer par le moyen d'une écriture qui tends ses pièges et déroule ses splendeurs depuis bientôt trente années.

05/2013

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Littérature française

En attendant Esclarmonde

"Un petit livre de rien du tout que je tenterais d'écrire en attendant Esclarmonde, et intitulerais En attendant Esclarmonde, qu'est-ce que tu en penserais ? Que ce serait un peu sot ? Parfaitement sot ? Ou bien encore pas si sot que cela ?" Comme avec la plupart de ses livres Danielle Mémoire met ici en scène, en page, l'écriture du livre qu'elle écrit, son élaboration, les degrés et les niveaux par lesquels cette alchimie si particulière à son oeuvre se met en place. Les personnages qui le traversent en sont aussi les auteurs, changeants, fugaces, incertains, et ce dispositif sans cesse reconduit mais à chaque livre perfectionné, enrichi de ceux qui le précèdent, est d'une sophistication vertigineuse. Les identités, les histoires, les passés circulent et s'échangent selon une écriture, une langue, d'une rare distinction.

03/2009

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Littérature française

Le cabinet des rebuts

Le Cabinet des rebut peut être le premier volume d'une courte série, elle-même interne au Corpus, de laquelle série les titres du moins reprennent ceux de nos ouvrages tombés en quenouille au cours des deux dernières années. Il peut aussi ne pas l'être.

02/2011

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Littérature française

Bis repetita

«De notre vaste, de notre inachevable ouvrage, Un livre modèle, celle d'entre les strates qu'il nous arrivait aussi, pour nous-mêmes, et par dérision, d'intituler De la belle voisine, constituait la plus pauvre et la plus plate. Nous n'eussions pu écrire qu'elle était la plus plate sans penser à Flaubert, ni préciser, donc, qu'elle l'était «comme un trottoir». Au réalisme, il n'était aucun d'entre nous qui valût grand-chose. Cette strate, pourtant, était nécessaire au tout. Nous la publiâmes, qu'on n'en parlât plus.»

02/2000

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Littérature française

Mes oncles, II

Où l'on retrouve l'univers si particulier et original de Danielle Mémoire, et ce "Corpus" qui en est la planète secrète, génératrice, et que la succession des livres dévoile peu à peu sans jamais l'élucider : des histoires entremêlées de famille et de littérature, des fictions qui se prennent pour objet même de leur épanouissement. Où l'on retrouve des personnages qui échangent leurs rôles, qui font vaciller toute certitude, qui multiplient les pistes et les entrecroisent avec innocence ou perversité, c'est selon. Où l'on retrouve cet esprit qu'anime une folle logique qui multiplie les abîmes et les mises en abyme, qui ne s'épargne aucun détour vers les zones les plus obscures de la pensée et de la vie. Où l'on retrouve cette écriture inimitable qui use avec une inégalée maîtrise de toutes les ressources de la rhétorique classique et qui les manipule avec tant d'humour et de talent qu'elles en semblent de la plus belle avant-garde qui soit. Mais il s'agit donc ici d'histoires d'oncles, de neveux et de nièces. Et si l'ordinateur, en ce qu'il s'ingénie à faire disparaître des fichiers, joue cette fois un rôle non négligeable, on notera aussi que Mes Oncles, II nous permet d'assister de manière privilégiée aux séances de ce Cercle qui, au château de Brioine, semble à l'origine du "Corpus". Cela ne nous permettra pas mieux de percer le mystère de sa rédaction, mais au contraire, l'épaississant à l'envi, nous procurera davantage encore de plaisir.

02/2004

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Théâtre

Une pièce écrite en collaboration

Ils sont là, encore et toujours, ces personnages que depuis plusieurs des livres de Danielle Mémoire on retrouve : habitants du château de Brioine, qui s'agitent et parlent, vivent et meurent et échangent leurs rôles et jusqu'à leur propre histoire, cette fois sous la forme théâtrale. Et l'on retrouve ici certaine scène inaugurale de la saga du Corpus : le manuscrit à moitié brûlé, abandonné sous la pluie à l'orée du domaine et qui, écrit d'une encre curieusement indélébile, lacunaire, et cependant corrigé - par quelle main ? -, raconte l'histoire des habitants du château de Brioine. La forme théâtrale convient parfaitement à ces jeux de miroir et de reflets, à ces échanges rapides, à ces dispositifs en échos où de bien plus sombres enjeux que ceux dont il semble être question viennent donner profondeur et gravité à ce qui se donne l'élégance insolente d'un divertissement.

02/2004

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Littérature française

Les enfances corpus

Où l'on retrouve l'univers si particulier et original de Danielle Mémoire, et ce "Corpus" qui en est la planète secrète, génératrice, et que la succession des livres dévoile peu à peu sans jamais l'élucider : des histoires entremêlées de famille et de littérature, des fictions qui se prennent pour objet même de leur épanouissement. Où l'on retrouve, et cette fois-ci leur enfance, des personnages qui échangent leurs rôles, qui font vaciller toute certitude, qui multiplient les pistes et les entrecroisent avec innocence ou perversité, c'est selon. Où l'on retrouve cet esprit qu'anime une folle logique qui multiplie les abîmes et les mises en abyme, qui ne s'épargne aucun détour vers les zones les plus obscures de la pensée et de la vie. Où l'on retrouve cette écriture inimitable qui use avec une inégalée maîtrise de toutes les ressources de la rhétorique classique et qui les manipule avec tant d'humour et de talent qu'elles en semblent de la plus belle avant-garde qui soit.

04/2003

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Littérature française

Trois capitaines

Trois capitaines est un roman-jeu, un roman-piège : tout se passe au travers d'écrits dérivés, secondaires : lettres, carnets intimes. C'est-à-dire que le roman n'y est jamais donné comme tel, comme fiction, ce qui procure paradoxalement une étonnante impression de réalisme ou, plus exactement d'authenticité. Il s'agit de recomposer pour un écrivain qui pourrait très bien se reconnaître dans l'un de ses livres la vie d'un autre écrivain qui vient de mourir. Une femme, proche de ce dernier, s'y attache, distillant au long de lettres énigmatiques des informations qui ne le sont pas moins. Ainsi une figure mystérieuse, contrastée, contradictoire, peu à peu se dessine. Cependant le/la signataire des lettres elle-même, ou lui-même, devient un personnage important du livre lorsqu'il apparaît au fil des pages que son sexe et son identité ne sont pas si certains qu'on le pensait. L'idée d'une machination, d'un chantage, d'une supercherie se fait peu à peu jour et finit par s'imposer. Mais qui est le chasseur, qui le gibier ?

09/1987

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Littérature française

Lecture publique suivie d'un débat

Quelqu'un (mais qui donc, à la fin ? ) se trouve là (dans ce livre que vous tiendrez entre vos mains) pour publiquement lire un ouvrage en cours dont il ou elle n'est pas forcément l'auteur, et en débattre, ainsi qu'il est en principe annoncé. Ce lecteur, particulièrement complaisant, mais pas toujours, va se couper en quatre, voire en beaucoup plus que quatre, au point qu'une possible vérité s'impose : il n'y a pas un lecteur mais des lecteurs, il n'y pas une histoire mais des histoires. A moins que ce ne soit exactement le contraire, ou bien que la question ne soit pas là mais dans l'incertitude des identités et dans l'affolement de la fiction, que la question soit dans le "déplacement du regard selon le temps, du désir selon le regard" .

01/1994

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Théâtre

Laissez Baude buissonner

Ceci est un texte de théâtre. Ou plus exactement un texte qui met le théâtre en scène puisque la pièce est aussi une pièce qu'un narrateur très changeant raconte. On ne s'en étonnera pas, l'action se déroule à Brioine, et tout autour, ce lieu mythique et central de la grande entreprise littéraire de Danielle Mémoire : le corpus. Elle s'en donne à coeur joie, jouant comme à l'accoutumée, mais servie au delà du descriptible par le dispositif théâtral, des niveaux de représentation, des illusions et des changements de rôle. L'écriture y est sans doute plus "raisonnable", apparemment, que dans ses autres textes, elle n'en est pas moins inventive et efficace quand il s'agit de prendre le lecteur dans ses rets invisibles.

11/2005

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Littérature française

Prunus spinosa

"Cet arbrisseau, qui est extrêmement commun, qui croît très-promptement, qui se multiplie plus qu'on ne veut, & qui réussit dans les plus mauvais terreins, seroit donc tout à fait convenable pour former des haies de défense, s'il n'avait le plus grand défaut ; il trace en pullulant sur ses racines, & envahit peu à peu le terrein circonvoisin : ce qui fait qu'on le redoute, qu'on cherche au contraire à s'en débarrasser, & qu'on ne l'emploie tout au plus qu'à former des haies sèches où il est plus durable que l'aubépin. La pharmacie tire quelques secours de ce vil arbrisseau ; le suc de son fruit exprimé & épaissi en consistance d'extrait, est ce que l'on appelle l'acacia nostras, que l'on substitue quelquefois au vrai acacia. On tire des prunelles encore vertes un vinaigre très-fort par la distillation au bain-marie. Les prunelles vertes pilées dans un mortier font une ressource immanquable pour rétablir le vin tourné. On peut aussi les manger comme les olives, après les avoir fait passer par la saumure ; & en les faisant fermenter après qu'elles ont été passées au four lorsqu'elles sont mûres, on en tire une boisson qu'on prétend être agréable. Tant il est vrai qu'on peut tirer du service des productions de la nature qui paroissent les plus abjectes." (Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par une société de gens de lettres).

10/2006

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Littérature française

Le printemps du Corpus

«Le Printemps du Corpus appartient à une série dont trois volumes ont déjà été publiés, dont plusieurs autres, peut-être, le seront ; quelques-uns, déjà constitués, ne sont pas destinés à l'être. Il existe, parallèlement au projet, et qui en est la première condition, un ensemble de quelque deux ou trois mille pages, non destiné à la publication, auquel on se réfère sous le nom de Corpus. On peut regarder cet ensemble comme celui des notes de travail qu'auraient recueillies un auteur, ou plusieurs supposés collaborer, sur le cours d'un nombre indéterminé années. La définition de cet auteur, ou de ces auteurs, lui-même ou eux-mêmes relevant de la fiction, peut faire l'objet de beaucoup parmi les notes dont se constitue le Corpus.»

04/2001

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Littérature française (poches)

Le rendez-vous de la marquise

"- Cette marquise, donc, Archambaud, ai-je dit, était l'auteur du Corpus. - La marquise, l'auteur ? a dit, a demandé Archambaud Blot. L'on nous aura voulu bailler ce canard à moitié ! Que, dans sa jeunesse, plutôt jolie femme, ce qui ne fait rien à l'affaire, la marquise, aujourd'hui, ne demeurait fameuse dans les salons alentours, où pourtant l'on ne brillait guère ni par l'esprit ni par l'humilité, que pour sa sottise et pour ses prétentions. - Les livres, Archambaud, cependant... , ai-je dit. - Les livres ? a dit, a demandé Archambaud Blot. Tenez que ce sont ces messieurs, bien sûr, les soirs d'hiver après la chasse, lorsqu'ils avaient un peu trop bu, qui les ont écrits de concert".

05/2019

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Littérature française

Les auteurs

Il se trouve que dans le "Corpus", cette masse fictionnelle qui se constitue peu à peu de tous les livres publiés sous le nom de Danielle Mémoire mais aussi de ceux qui ne sont pas publiés, des tentatives avortées, des romans inachevés ou mis en réserve, il se trouve qu'un certain nombre de figures se revendiquent "auteur unique" dudit corpus et de ses avatars publiés. Cela complique, mais très heureusement, les choses en créant non pas seulement un abyme mais des successions d'abymes qui avalent toutes les hypothèses de paternité littéraire à l'infini, dans un tourbillon dramatique et drolatique aussi bien, une accumulation de révélations contradictoires vertigineuses. Si l'on ajoute à cela, au service d'une logique implacable, une écriture d'un raffinement inouï, on comprend que Les Auteurs promet de grandes joies de lecture.

10/2017

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Littérature française

Fautes que j'ai faites

«Parmi les fautes que j'ai faites, nous disait l'auteur, ou l'un des auteurs, il se peut que la principale soit le livre même dont c'est là le titre. J'ai toujours, il est vrai, ajoutait cet auteur, compté au nombre de ceux qui voient, dans l'erreur et dans l'échec, plus de fertilité que dans la réussite ; et j'ai passé l'âge de changer d'avis. Fautes que j'ai faites est le cinquième volume de la série encore inachevée, peut-être inachevable, qui commençait avec Modèle réduit. On y rencontre les mêmes personnages. Les mêmes questions peuvent y recevoir des solutions nouvelles. Le titre en est repris d'une page ajoutée de la main de Sade (et généralement publiée à cette place) après la première partie des 120 journées de Sodome. Il s'agit ici, de même qu'il en va pour Sade, d'un relevé des erreurs commises dans la rédaction d'un texte préalable. La différence est que, ici, le texte prélable n'existe pas à proprement parler dont, au-delà de rares coquilles, recueillies des volumes précédemment parus, des fautes imaginaires esquisseront seules le fantômes. Diverses fictions ne s'y trament pas moins, sous prétexte de révision ; des épisodes s'y déforment, des destins s'y infléchissent : c'est un roman ; ou peut-être, même, en sont-ce plusieurs.»

11/2001

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Critique littéraire

Mémoires

Habituée depuis son enfance à exercer un extraordinaire pouvoir d'attraction sur son entourage, Félicité Ducrest s'est toujours jouée des contraintes et des convenances pour vivre comme elle l'entendait. Aristocrate déclassée, son mariage romanesque en 1763 avec le comte de Genlis lui ouvre les portes de la Cour. Bientôt maîtresse du duc d'Orléans (futur Philippe Egalité), elle devient le "gouverneur" de ses enfants. Scandale sans précédent, cette charge étant réservée à des hommes. Dans son salon de la rue de Bellechasse à Paris, elle reçoit les écrivains les plus célèbres de son temps et la plupart des ténors de l'opposition à la monarchie absolue. Mal vue par les royalistes, mais menacée par les "patriotes", elle juge plus prudent d'émigrer en 1792. Après cinq ans d'exil, elle revient dans un Paris bien différent de celui qu'elle a connu. Dans ses Mémoires publiés en 1824-1825, Madame de Genlis brosse un tableau extrêmement vivant de la société d'Ancien Régime, où l'on rencontre des personnages aussi célèbres que Madame Du Deffand, Voltaire, Rousseau, Madame Du Barry, Talleyrand... Témoin d'une histoire tumultueuse qui commence sous Louis XV et s'achève dix ans après la chute de l'Empire, elle évoque avec bonheur les moeurs de la société aristocratique à la veille de la Révolution et apparaît également comme une pionnière du féminisme.

10/2019

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Pléiades

Mémoires

Les Mémoires des hommes d'État sont souvent des témoignages précieux, des récits estimables, des instruments utiles à qui veut connaître une époque. Les Mémoires du général de Gaulle sont tout autre chose. Pour la première fois depuis César et ses Commentaires, un homme a fait l'Histoire, l'a écrite, et dans l'une et l'autre entreprises a atteint les sommets. On sait que le destin de Charles de Gaulle fut exceptionnel. Mais rien n'aurait été possible si l'écrivain de Gaulle n'avait pas eu l'extraordinaire maîtrise des idées et des mots dont témoignent ses Mémoires de guerre et ses Mémoires d'espoir, ici réunis en un seul volume (et enrichis de passages inédits tirés des manuscrits autographes). En écrivant ces livres, le Général a apporté sa pierre à l'édification de sa propre statue. Trente ans après sa mort, la statue reçoit les hommages de tous, et les Mémoires, devenus classiques, peuvent se lire comme on lit les épopées de héros lointains. Ici et là, la donnée est simple : un homme est seul face au destin dont il triomphe, provisoirement. Thème inusable. Encore fallait-il l'orchestrer : sans Homère, pas d'Ulysse. De Gaulle fut à la fois le poète et le héros, l'auteur et l'acteur - non pas le dernier grand écrivain français, mais peut-être le dernier grand écrivain de la France.

04/2000

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Photographie

Mémoires

Leni Riefenstahl est née à Berlin en 1902. Témoin de son siècle, admirée par Chaplin, Fassbinder, Coppola, Cocteau et tant d'autres, elle a connu la gloire et la damnation, les triomphes et les défaites. Aujourd'hui elle nous donne, dans ces Mémoires qu'elle mit cinq ans à écrire, la vérité sur son œuvre, sa conception de l'art et sur un destin extraordinaire. Le récit de ses rencontres avec Hitler, Goebbels et autres chefs nazis constitue un document unique et un témoignage passionnant sur la naissance du 3e Reich. Issue d'une famille bourgeoise, Leni Riefenstahl mène d'abord une vie insouciante de gamine sportive et volontaire avant de se consacrer à la danse avec passion. Une brillante carrière très tôt brisée par un accident au genou. Lorsqu'elle voit le film de Fanck, la Montagne du destin, elle se met à l'escalade et au ski et devient comédienne. Puis elle se lance dans la mise en scène avec la Lumière bleue. Première femme metteur en scène de son temps, une grande réalisatrice est née. Le film reçoit en 1932 un prix à la Biennale de Venise, fonde sa réputation et marque un tournant dans sa vie. Car c'est après l'avoir visionné qu'Hitler lui commande, bien qu'elle n'en ait jamais été membre, un documentaire sur le congrès du parti nazi : Le Triomphe de la Volonté (1934). En 1936 elle tourne le film des Jeux olympiques à Berlin, Olympia (les Dieux du stade en français), qui connaîtra un succès mondial, glorifiant au passage le fantastique exploit de Jesse Owens. Après l'invasion de la Pologne en 1939, Leni Riefenstahl refuse de participer à l'effort de guerre. Pourtant, la paix revenue, malgré les décisions de non-lieu des tribunaux de dénazification, elle demeurera pour beaucoup une pestiférée. En dépit du soutien d'Henri Langlois et de Cocteau, son dernier, Tiefland, sera un échec. C'est alors qu'elle entreprend ses voyages en Afrique d'où elle rapporte deux magnifiques albums de photos sur les Noubas, accédant au rang des plus grands photographes du siècle. Depuis 1974, elle se passionne pour la plongée et la photographie sous-marine qu'elle continue de pratiquer aujourd'hui avec un immense talent.

10/1997

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Histoire de France

Mémoires

Autrefois, ce n'était pas comme maintenant ; les premiers ministres manqués faisaient de grands mémorialistes, et même de grands écrivains tout court : Retz, Saint-Simon, Chateaubriand. Retz a d'ailleurs été cardinal-archevêque de Paris, et l'un des principaux meneurs de la Fronde, l'ami Mazarin. Ses Mémoires, qu'il rédige à plus de soixante ans, vers 1675-1676, à la demande de ses amis (dont Mme de Sévigné), sont l'autobiographie d'un homme politique en pleine guerre civile. Il prend sa revanche sur les déboires d'une existence " agitée par tant d'aventures différentes ". Il en revit les grandes étapes en une sorte de rêve éveillé. L'allégresse du récit, l'évocation colorée des événements, la pénétration psychologique, par-dessus tout, le style varié, drôle, parfois méchant, en font un texte majeur de notre littérature et un modèle pour la pensée et pour l'action.

05/2003

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XVIIe siècle

Mémoires

Le comte de Bussy-Rabutin, Grand du royaume de France né en 1618, cousin de Mme de Sévigné, avec laquelle il partage passion et talent pour l'écriture épistolaire et mémorialiste, a guerroyé à travers l'Europe à la tête de son régiment, a survécu à la Fronde et aux complots les plus divers, puis vit l'existence des courtisans auprès du vieillissant Louis XIII et du jeune Louis XIV. Il passe cependant ses trente dernières années en Bourgogne, exilé dans son château par le roi après avoir été embastillé quelques mois, le monarque n'ayant supporté ni son amitié avec Fouquet ni les railleries libertines émaillant l'Histoire amoureuse des Gaules, qui le campaient en Jupiter séducteur. C'est là, dans son "petit Versailles bourguignon", que Bussy-Rabutin écrit ses Mémoires. Son style est élégant, précis et vivant. Ce ton et cette inspiration le conduisent à décrire de façon personnelle ses aventures, de sa Bourgogne natale à la Cour, mais également au loin, en France ou en Europe, ou alors dans le salon, le boudoir, voire le lit, de ses nombreuses conquêtes. II conserve une plume extrêmement caustique pour ironiser sur les puissants de Versailles. Une oeuvre de mémorialiste de premier ordre.

09/2018

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Littérature anglo-saxonne

Mémoires

Harriet Tubman est une héroïne de la condition noire et ses Mémoires, enfin traduits en français, sont une lecture indispensable. Née esclave vers 1820, elle organisa des fuites massives d'exploitations du sud des Etats-Unis. Elle-même s'est libérée du joug de ses maîtres en 1849, via le Underground Railroad, ce chemin de fer souterrain mythique qui permit à des dizaines de milliers d'esclaves de s'enfuir. Après son évasion, elle sera surnommée la Moïse Noire, en référence aux nombreux esclaves qu'elle a sauvés.

03/2022

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Histoire internationale

Mémoires

Figure majeure de la scène politique américaine, Edward M. Kennedy était aussi le dernier patriarche de la plus célèbre dynastie des États-Unis. Dans cette autobiographie passionnante, qu'il a rédigée pendant cinq années, l'ancien sénateur démocrate raconte avec une sincérité poignante une vie exceptionnelle. Des débuts de sa carrière à ses plus ardents combats politiques - lutte contre la discrimination raciale, guerre du Vietnam, conflit en Irlande du nord et, jusqu'à ses derniers jours, réforme du système de santé -, il revient sur les grands épisodes de l'Histoire américaine du demi-siècle écoulé. Mais aussi sur un parcours personnel jalonné de tragédies qui ont fait la légende des Kennedy : la mort de trois de ses frères, dont deux assassinés, le scandale de Chappaquiddick en 1969 qui lui coûta son élection à la présidence, et son propre cancer qui finira par l'emporter à 77 ans. Parmi les centaines de livres qui ont été écrits sur les Kennedy, ces Mémoires s'imposeront comme un document incontournable : l'ultime témoignage et la bouleversante confession d'un " vieux lion " de l'Amérique.

01/2010

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Mémoires

L'histoire d'un homme follement talentueux et incroyablement visionnaire. Désigné par le Time Magazine comme l'un des musiciens de jazz les plus influents du xxe siècle, Quincy Jones est producteur, au sens le plus large et le plus créatif du terme. Au cours de sa carrière il a embrassé tour à tour les rôles de compositeur, producteur de disques, arrangeur, chef d'orchestre, musicien et entrepreneur. Dans ces mémoires enfin réédités, l'artiste se livre à travers une foule d'anecdotes et de détails. De son enfance misérable dans la banlieue de Chicago jusqu'à la production de l'album le plus vendu de tous les temps - l'incontournable Thriller - c'est une vie unique qui défile, jalonnée de légendes telles que Charlie Parker, Frank Sinatra, Billie Holiday, Count Basie, Michael Jackson, Steven Spielberg... L'autoportrait, sincère et attachant, de l'un des maîtres de la culture " pop ". L'histoire d'un homme follement talentueux et incroyablement visionnaire. " Quand je jouais, mes cauchemars cessaient, mes soucis familiaux s'envolaient, et je trouvais les réponses à mes questions dans le pavillon de ma trompette et mes partitions griffonnées au crayon. " Avec une postface inédite de l'auteur.

11/2021

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Allemagne

Mémoires

Comme Napoléon avant lui, Bismarck (1815-1898) domine de sa stature le XIXe siècle européen. A la tête du gouvernement pendant près de trente ans, de 1862 à 1890, comme ministre-président de Prusse puis comme chancelier du Reich, cet homme à la fois conservateur et révolutionnaire qui a façonné le visage de l'Allemagne et bouleversé le rapport des forces en Europe reste d'abord dans l'histoire comme le bâtisseur de l'unité allemande, obtenue au moyen de deux guerres victorieuses. La première en 1866 contre l'Autriche, la seconde en 1870-1871 contre la France, au terme de laquelle l'Empire allemand est proclamé le 18 janvier 1871 dans la galerie des Glaces du château de Versailles. L'objectif atteint, Bismarck s'emploie à l'enraciner. Cette lutte, il la mène sur deux fronts : à l'intérieur contre les "ennemis du Reich", les catholiques et les socialistes ; à l'extérieur contre une France avide de revanche, qu'il travaille à isoler, édifiant un système diplomatique qui rassemble les grandes puissances continentales autour de l'Allemagne. Aussitôt après avoir remis sa démission en mars 1890, Bismarck entreprend d'écrire ses Mémoires, qui couvriront sa vie entière, de son enfance jusqu'au terme de sa carrière politique. A l'exemple de César avec ses Commentaires, de Frédéric II avec ses Mémoires et de Napoléon avec son Mémorial, il veut dresser un monument à sa gloire. Entrer dans la légende. C'est aussi pour lui l'occasion de régler des comptes avec des personnalités allemandes et étrangères qui se sont mises en travers de sa route. Parmi ses cibles figure en bonne place le kaiser Guillaume II, qui l'a contraint à la démission et s'est empressé de jeter aux orties certains pans de sa politique. Ce témoignage rare et incontournable, pour qui veut comprendre ce siècle tumultueux, paraît en 1898 aussitôt après la mort de son auteur sous le titre Gedanken und Erinnerungen ("Pensées et Souvenirs") et connaît immédiatement un énorme succès. En voici enfin l'évaluation critique de référence, présentée et annotée par Jean-Paul Bled, le plus grand spécialiste du "chancelier de fer".

01/2021