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Ethnologie et anthropologie

Tradition critique. Penser après la rencontre coloniale

" Le plus influent anthropologue vivant " selon la revue L'Homme, et pourtant ignoré en France, Talad Asad est mondialement connu pour avoir amorcé la critique du concept de " religion ". Source majeure de L'Orientalisme d'Edward Saïd et des courants décoloniaux. Cet ouvrage de synthèse inédit rassemble ses articles les plus importants. Anthropologue reconnu dans le monde entier, Talal Asad a été l'un des premiers chercheurs à critiquer les présupposés coloniaux des sciences sociales, dès les années 1970. Son approche anthropologique des sociétés modernes et sécularisées l'a conduit à mettre en évidence l'origine occidentale et chrétienne de la notion de " religion ". Le présent recueil rassemble ses essais anthropologiques les plus marquants. Ils examinent notamment la position de l'anthropologue après la " rencontre coloniale " qui traduit la parole " indigène " dans un langage qu'Asad définit comme intrinsèquement chrétien, et proposent une redéfinition de l'islam comme " tradition vivante " et non comme une religion ou un système de croyance. Alternant questions de méthode, généalogies et sensibilité aux situations concrètes, cet ouvrage fournit une introduction idéale aux propositions d'Asad. On y découvrira une pensée anthropologique exigeante et provocante - héritière de Mauss, de Certeau ou Foucault -, qui a constitué une source majeure des études post-coloniales. Les perspectives comparatistes tracées par Asad rendent sensibles le " provincialisme " de la modernité européenne, les spécificités de son sécularisme et invitent à donner un sens positif et critique à la notion de tradition. L'absence de réception francophone de son oeuvre était une anomalie. Ce livre y remédie, en donnant les moyens de prendre la hauteur nécessaire vis-à-vis de sujets sensibles mais centraux, par-delà les polémiques récentes autour de l'" islamo-gauchisme ".

05/2023

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Histoire de France

Histoire de la France coloniale 1914-1990

Une histoire de la France coloniale ? Pour quoi faire ? Pour compléter les histoires de la France rurale, de la France citadine, de la France religieuse? Pour renouveler l'histoire des colonies françaises écrite selon la mode des années 1930 ? Pour écrire enfin une histoire scientifique à partir des documents d'archives et des recherches universitaires récentes ? Ce livre, rédigé par une équipe de professeurs d'université spécialistes de l'histoire coloniale moderne et contemporaine, se veut une histoire qui soit autre chose qu'un naïf récit d'épopée ou un catalogue d'abominations colonialistes. Il apporte des réponses précises aux questions les plus difficiles : pourquoi la France a-t-elle, inlassablement, pendant cinq siècles, été tentée par l'aventure outre-mer et retenue par l'entreprise coloniale ? Quelles furent les motivations successives des acteurs anciens et des décideurs modernes ? Doit-on croire que les mobiles économiques, ou patriotiques, ou religieux, ou diplomatiques furent essentiels ? L'opinion française fut-elle enthousiaste, réservée ou indifférente ? L'imaginaire social, le goût de l'exotisme, l'attrait de la puissance et de la gloire ont-ils joué un rôle appréciable ? Sur ces questions : le rôle de l'Empire, le jeu politique, le processus de la décolonisation, les auteurs ont fait le point, de manière neuve et impartiale, cernant les réalités multiples d'un concept dont il était nécessaire de ressusciter la richesse.

08/2016

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Histoire internationale

Economie de l'Algérie coloniale 1830-1954

La violence des événements qui se sont succédés en Algérie de 1830 à 1962 et liés à la colonisation française ont conduit, le plus souvent, à ne traiter de cette histoire que sous les angles militaire et politique. Ce livre couvre le champ économique qui manquait. Il offre de longues séries statistiques qui mettent un point définitif à beaucoup de questions ayant suscité polémiques et discussions. Certes, loin d'être un champ d'investissement économique, l'Algérie, fut, pendant cinquante ans, un champ de guerre. L'objectif premier des armées d'invasion fut d'abord de conquérir des territoires. Ce trait majeur va déterminer décisivement la nature de la colonisation : elle naît terrienne et le demeurera. Au bout de 130 ans d'occupation française, l'économie coloniale demeure essentiellement agricole et exportatrice de produits agricoles. La minorité infime qui prospère ne réinvestit pas ses profits localement dans l'industrie mais accumule des fortunes qui ont fait la légende de ces quelques 6.400 très grands propriétaires colons -- à la date de 1954, occultant la situation pécuniaire ordinaire du million d'autres Européens employés et ouvriers. Si le discours apologétique ordinaire glorifie les oeuvres de la colonisation, il oublie que routes, travaux publics, ports, extraction minière, agriculture, etc., n'ont pu exister que grâce à la force de travail des Algériens, parfois mobilisés gratuitement sous forme de corvée à laquelle un Code de l'Indigénat les a soumis pendant longtemps. Ainsi a pu apparaître cette économie qui, contrairement à ce qu'affirment certains révisionnistes d'aujourd'hui, a été, en réalité, incapable ne serait-ce que de nourrir la population, et qui a abouti au bout de 130 ans à faire de l'Algérie, encore coloniale, un pays importateur, non seulement de produits industriels, mais simplement de vivres.

11/2018

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Couple, famille

Ethnologie coloniale, l'Européen et l'indigène

Ethnologie coloniale : l'Européen et l'indigène / J. C. Van Eerde,... ; préface de M. Joseph Chailley Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2019

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Sciences historiques

Histoire maritime et coloniale : XVe siècle-1815

Cette bibliographie est le complément et le supplément des Articles historiques sur les Marines, Colonies et Outre-Mers, XV siècle-1815. Parmi un choix judicieux de périodiques, sélectionnés selon différents critères historiques (généralistes, maritimes, coloniaux, économiques, sociétaux, militaires, diplomatiques, régionaux ou périodes précises de l'histoire), soixante et une revues ont été analysées pour recenser deux mille quatre cent quatre-vingt-dix articles consacrés à l'histoire de cette "première mondialisation". Les articles inventoriés (sous forme de notices numérotées de 9 352 à 11 841) abordent toutes les thématiques liées à cette période : Afrique, Amérique, Asie, océans et mers, commerce, esclavage, traite négrière, guerres, navigation, pêche, corsaires, explorations, ports, villes, femmes, colonies, la vie en société, etc. Le classement alphabétique des auteurs et un volumineux index facilitent la découverte d'un article. La richesse, la diversité et la vitalité de la recherche historique sont révélées dans cet inventaire. Instrument de travail essentiel, cette Histoire maritime et coloniale permet d'appréhender et comprendre plus de quatre siècles d'histoire mondiale. Il fournit d'innombrables informations et références pour aborder cette période de découvertes, d'expansion, de relations, de conquête et d'exploitation du monde. Il a écrit plusieurs livres, dont, chez le même éditeur, une Bibliographie française sur la marine et les colonies, 1789-1815 (1999, rééd. 2003) ; Articles historiques sur les Marines, Colonies et Outre-Mers, XV siècle-1815. Bibliographie (2009) ; "Bulletin des lois" du règne de Louis XVI (2013) et Actes imprimés des "pouvoirs" et institutions du règne de Louis XVI (2015).

10/2017

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Géograhie urbaine

Paris capitale coloniale. Cartographie, colonialisme, rénovation urbaine

L'espace produit par la modernité est celui qui fut nommé par Henri Lefebvre " l'espace abstrait ". Produit de l'Etat moderne, cet espace est structuré par la violence. Violence de prédation : celle de l'accumulation primitive du capital, destructrice de tous les mondes qui ne sont pas compatibles avec ou qui résistent à la logique capitaliste. Violence d'homogénéisation : celle qui nie les différences tout en fragmentant et hiérarchisant les existences. L'espace abstrait est l'espace " neutre " ou neutralisant, qui est assigné aux classes moyennes, mais aussi l'espace de ségrégation (néo-) coloniale et de hiérarchisation. Ce livre analyse la production violente de l'espace abstrait à partir de l'histoire de la construction d'un dispositif d'intervention spatiale ayant structuré Paris selon une logique cartographique : la rénovation urbaine. Ce dispositif, déployé massivement par Haussmann, trouve sa logique systémique dans la rénovation fonctionnaliste-gaulliste des Trente glorieuses, son origine dans l'histoire coloniale et sa place dans les processus d'accumulation du capital. Notre analyse se concentre sur Paris et sa banlieue. En effet, si les interventions spatiales de l'appareil d'Etat ont touché en profondeur la campagne française et l'ensemble du territoire national, la rénovation urbaine a surtout visé Paris et sa banlieue. La rénovation urbaine se présente tout d'abord comme une bataille continue de l'Etat contre Paris - le Paris populaire, le Paris communal - et comme sa transformation progressive en " capitale ", centre du dispositif cartographique. Le Paris populaire, qui s'est souvent manifesté dans l'histoire comme le Paris ingouvernable, était ce qui devait être dominé, domestiqué ou expulsé.

01/2024

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Histoire internationale

Le passé colonial et les héritages actuels en Mauritanie. Etat des lieux de recherches nouvelles en histoire et anthropologie sociale

Le passé historique colonial reste un territoire sujet à des inventions et à des re-créations idéologiques, souvent à des fins politiciennes, c'est pourquoi cet ouvrage collectif cherche à proposer une nouvelle manière d'analyser la question coloniale et les héritages contemporains postcoloniaux en Mauritanie. L'horizon temporel couvre les XIXe, XXe et XXIe siècles.

11/2014

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Beaux arts

Musée romain de Nyon. Colonia iulia equestris

Marquée par son histoire millénaire, la ville de Nyon propose au visiteur un large éventail culturel. Ce guide permet de découvrir les vestiges de la cité romaine - Colonia Iulia Equestris - enfouis sous la ville actuelle et offre un riche aperçu des objets conservés au Musée romain de Nyon, installé dans les fondations de la basilique du 1er siècle de notre ère. Cet ouvrage est une version actualisée et augmentée de la 1re édition du guide parue en 2003. Depuis cette date, l'aménagement du musée a été repensé et ses collections ont intégré les trouvailles récentes réalisées sur le site. Les investigations archéologiques menées ces dernières années, principalement en périphérie du centre monumental, ont modifié notre perception de la cité romaine, lui donnant une ampleur qui n'était que peu perceptible précédemment.

09/2019

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Histoire internationale

Communisme et nationalisme en Algérie, 1920-1962

C'est à travers un de ses aspects les plus complexes, le cas algérien, que cet ouvrage étudie le phénomène colonial d'un point de vue peu conventionnel : celui d'un Parti communiste qui opère au sein du système colonial et vise à le saborder pour s'y substituer. L'étude des contradictions et des concordances entre ces deux systèmes, comme entre communisme et nationalisme indigne, fait apparaître les structures mentales créées par la situation coloniale : chez les colonisateurs comme chez les colonissés, particulièrement chez "les colonisateurs de gauche", qui bien qu'issus pour la plupart de couches sociales moins nanties, appartiennent à la classe colonisatrice dominante.

01/1976

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Droit

Faire justice de l'irréparable. Esclavage colonial et responsabilités contemporaines

La traite et l'esclavage colonial sont des "crimes contre l'humanité", déclare la Loi du 21 mai 2001, dite "Loi Taubira". Ce sont des injustices historiques, moralement condamnables. Mais quelle forme politique cette conviction morale peut-elle revêtir ? Pourquoi, comment, punir ou réparer des crimes dont tous les protagonistes sont depuis longtemps disparus ? Quelle théorie de justice adopter pour traiter - appréhender et évaluer - les demandes de réparations qui émergent et quel sens donner à la notion de "réparation"? Enfin, quelle responsabilité les générations contemporaines peuvent-elles avoir à l'égard des injustices du passé? Magali Bessone suggère que s'il est impossible de réparer l'histoire, on peut toutefois prendre au sérieux l'exigence de justice qui s'exprime dans les demandes de réparations. Ecartant le langage du blâme et de la culpabilité, elle montre que notre responsabilité contemporaine de réparer l'injustice s'ancre dans ce que nous nous devons les uns aux autres au titre de citoyens. Il dépend de nous de ne pas ignorer notre passé et de viser la transformation de nos structures sociales et politiques afin de les rendre plus justes - plus conformes à la représentation que nous nous faisons de nos idéaux partagés.

11/2019

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Empire colonial

Les Ratonnades d'Alger, 1956. Une histoire du racisme colonial

Le 29 décembre 1956, l'Algérie française portait en terre l'un de ses leaders, Amédée Froger, tué la veille, alors qu'il sortait de son domicile. La nouvelle de l'assassinat a fait grand bruit, en Algérie, mais aussi à Paris, en raison de la personnalité de la victime, haute figure locale de la défense de la cause française. Ses obsèques à Alger ont rassemblé une foule nombreuse. Elles ont surtout été l'occasion de ratonnades qui ont marqué les observateurs. S'appuyant sur de nombreuses sources, dont des archives policières et judiciaires inédites, Sylvie Thénault retrace ces événements et propose à travers eux une généalogie des violences exercées par les Français sur les Algériens dans le contexte de la colonisation. Trop souvent résumées à des actions ponctuelles et paroxystiques, ou associées aux seules exactions de l'OAS à la toute fin de la guerre, ces violences - non pas celles des autorités et de leurs représentants mais bien celles de la minorité française, née là-bas - s'inscrivent dans une histoire longue. Elles se nourrissent d'un rapport de domination brutal, empruntant à toutes les formes d'oppressions possibles (économiques, sociales, politiques, juridiques, culturelles) et s'ancrent dans un espace urbain où les différences et les inégalités se lisaient à la moindre échelle, celle du quartier, voire de la rue ou de l'immeuble. Faisant des événements ayant entouré la mort et l'enterrement d'Amédée Froger le chaînon manquant de cette longue histoire, Sylvie Thénault propose ici une histoire spatiale et sociale de la guerre à Alger, en plaçant au coeur de l'interrogation ce que les ratonnades doivent aux rapports entre les populations en présence.

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Sociologie politique

Tumultes n°58-59. L'impensé colonial des sciences sociales

Une vingtaine d'auteurs venant d'horizons géographiques et disciplinaires différents collaborent à ce numéro dont le projet est d'interroger les sciences sociales et humaines, mais aussi la philosophie et même le droit, sur leur rapport à la domination coloniale. Cette relation restant très généralement du domaine du non-dit, on y explore ce qui relève des implicites, des métaphores, des lacunes, bref, des impensés. Il s'agit donc de montrer, à partir de cas précis, comment certains scientifiques sociaux ont mené leurs recherches en complicité totale, mais déniée ou ignorée avec l'entreprise coloniale, comment cette adhésion sans faille à l'esprit de la colonie a marqué et marque encore le choix des objets, la méthodologie, la théorisation, la conceptualisation, le privilège accordé à certaines approches aux dépens d'autres. Au-delà de cette perspective historique sur le passé des disciplines, se pose aussi la question de la persistance et de l'insistance de ce lien largement occulté entre sciences sociales et colonie.

11/2022

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Empire colonial

La souveraineté monétaire dans l'empire colonial français 1879-1939

Piastre pour l'Indochine, bons de caisses pour les Antilles et la Réunion, francs du Togo et du Cameroun sous mandat ou encore franc tunisien... La diversité des pièces et de l'iconographie monétaire diffusées par la métropole dans son empire colonial sous la IIIe République interroge les caractéristiques de la souveraineté française dans les différents territoires. Au coeur de l'Etat colonial, la monnaie révèle une relation politique, administrative et financière complexe et parfois conflictuelle entre Paris et les administrateurs coloniaux. Les acteurs institutionnels, ministères des Finances et des Colonies, gouverneurs coloniaux, Banque de France, banques coloniales et Monnaie de Paris discutent les contours d'une souveraineté française en construction dans un empire en expansion. A travers l'enjeu de la répartition des bénéfices qu'elle procure, la monnaie métallique dévoile la souveraineté métropolitaine, à laquelle se confronte celle des territoires protégés comme la Tunisie, où la souveraineté du Bey est préservée. En empruntant à l'histoire économique et monétaire ainsi qu'à l'histoire de l'Etat et à l'histoire des empires coloniaux, mais aussi à la numismatique, cet ouvrage dessine des souverainetés aux frontières incertaines, négociées au sein de l'Etat.

06/2021

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Histoire de France

L'empire colonial français de Richelieu à Napoléon (1630-1810)

Comment, sur près de trois siècles, l'empire colonial français a-t-il évolué ? Depuis la véritable prise en charge d'un projet colonial par Richelieu et les années 1810 qui marquent la suprématie incontestée de l'Angleterre dans le domaine maritime et sa prise de contrôle des derniers vestiges de possessions françaises, quelles ont été les politiques coloniales à l'oeuvre au sommet de l'Etat français, monarchique, républicain ou impérial ? L'ouvrage montre l'organisation, la montée en puissance de la France des années 1750, les soubresauts, puis la ruine de ce projet colonial, miné par des contradictions (esclavage, créolisation, données militaires et stratégiques) qui conduisent à l'échec. L'étude s'articule autour de trois pôles (Amérique du Nord, transatlantique, océan Indien) et offre un tableau précis de la politique coloniale de la France à travers le double prisme de la métropole et de la réalité autochtone. L'auteur, se plaçant au-delà de la simple perspective économiste comme de l'approche institutionnelle et militaire, restitue la multiplicité des points de vue des acteurs, négociants et habitants, nationaux et autochtones, et les ambiguïtés des marqueurs culturels entre "créolisation" et ostentation des signes d'intégration. Citations, portraits des grandes figures du monde colonial, cartographie originale font de ce livre un usuel indispensable pour connaître ce premier contact de la France avec la colonisation.

06/2015

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Empire colonial

Les Ratonnades d'Alger, 1956. Une histoire de racisme colonial

Alger, samedi 29 décembre 1956. L'Algérie française porte en terre l'un de ses meneurs, Amédée Froger, tué la veille alors qu'il sortait de son domicile. La nouvelle de l'assassinat fait grand bruit, en Algérie mais aussi à Paris, en raison de la personnalité de la victime, haute figure locale de la défense de la cause française. Ses obsèques à Alger rassemblent des milliers de personnes. Surtout, elles sont l'occasion de violences racistes, que les contemporains nomment "ratonnades". Elles visent les "musulmans", comme sont appelés les Algériens dans cette société-là. S'appuyant sur des sources variées, dont des archives policières et judiciaires inédites, Sylvie Thénault enquête sur ces événements pour les inscrire dans la longue durée coloniale. Trop souvent réduites à des actions ponctuelles et paroxystiques, ou associées aux attentats de l'OAS à la toute fin de la guerre, ces violences - non pas celles des autorités et de leurs représentants mais bien celles de Français, nés là-bas - se nourrissent d'un rapport de domination, empruntant à toutes les formes d'oppressions possibles (économiques, sociales, politiques, juridiques, culturelles) et s'ancrent dans un espace urbain ségrégué. Sylvie Thénault plonge le lecteur au coeur de la société coloniale algérienne, traversée de brutalités et de peurs, au plus près de cette foule d'anonymes, qui ont été partie prenante de la Guerre d'indépendance algérienne. C'est ainsi un autre récit de ce conflit qu'offre ce livre.

01/2024

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Sciences historiques

Misère de l'historiographie du "Maghreb" post-colonial (1962-2012)

Cet essai de synthèse est consacré à l'historiographie du Maghreb contemporain. Qui a écrit, et qui écrit l'histoire de l'Afrique du Nord, devenue Maghreb, depuis la fin du XIXe siècle ? Un demi-siècle après les indépendances, sans doute est-il nécessaire de revenir sur ce champ de recherches extrêmement idéologique. L'historiographie du Maghreb en langue française se présente comme une succession de séquences politiques et idéologiques qui se chevauchent rapidement. Pour éclairer ces interrogations, Pierre Vermeren dresse le portrait des générations d'historiens et autres spécialistes de ce champ. Cette histoire d'hommes, d'écoles et de réseaux est d'autant plus nécessaire, en ce début de XXIe siècle revenu des grandes idéologies, que la cohorte des historiens du Maghreb est résiduelle. Cette peau de chagrin scientifique peine à dépasser le cadre des spécialistes de la guerre d'Algérie. Or l'histoire de la région ne s'est pas arrêtée en 1962. En dépit de la forte demande sociale des héritiers et porteurs de cette histoire, le Maghreb s'est-il échappé du champ des préoccupations françaises ? Et pourquoi ?

03/2012

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Sociologie politique

Etats d'urgence. Une histoire spatiale du continuum colonial français

Loi contre-révolutionnaire par excellence, l'état d'urgence lie les trois espaces-temps de la Révolution algérienne de 1954-1962, l'insurrection kanak de 1984-1988 et le soulèvement des quartiers populaires en France de 2005. Cet ouvrage revient en détails sur chacune de ces trois applications ainsi que celle, plus récente de 2015 à nos jours, en tentant de construire des ponts entre chacune. Dans cette étude, l'auteur utilise le concept de continuum colonial tant dans sa dimension temporelle que géographique. En son sein circulent notamment un certain nombre d'officiers militaires et hauts fonctionnaires coloniaux, mais aussi des populations immigrées et des révolutionnaires. Architecte de formation, l'auteur ancre sa lecture dans la dimension spatiale de l'état d'urgence en liant aussi bien les camps de regroupement en Algérie, la ville blanche de Nouméa, les commissariats de banlieues françaises, que la Casbah d'Alger, les tribus kanak ou encore les bidonvilles de Nanterre.

04/2021

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Tunisie

Affaires coloniales en Tunisie. Diplomatie et interculturalité

Il apparait que l'histoire fait l'objet d'une puissante demande culturelle de la part d'un public élargi. Cette forte demande marque une évolution très particulière de la société française. Elle est relancée par les fils et les filles d'immigrés qui pensent trouver dans l'histoire coloniale les racines des discriminations dont ils souffrent. Mais aussi par des réactionnaires "nostalgériques" , anciens baroudeurs des guerres de décolonisation qui cherchent à réhabiliter le système colonial. Parallèlement le champ de l'histoire est investi par de nouveaux acteurs, le juge, le témoin, le politique. Dans ces débats, qui ne cessent d'envahir l'espace public, sur le passé colonial, l'histoire coloniale de la Tunisie est minorée voire oubliée. L'idée de cet ouvrage est de combler la faible connaissance de l'histoire tunisienne, de déconstruire les préjugés sur ce passé et de montrer qu'il est indispensable de tenir compte lucidement et sans passion de tous les héritages coloniaux. Face à cette occultation, il nous a paru nécessaire de rédiger ce livre pour lutter contre cette fracture du savoir. Sereinement, assurément.

05/2023

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Sciences historiques

Au coeur de l'archive coloniale. Questions de méthode

Au coeur de l'archive coloniale entraîne le lecteur dans les méandres de la production archivistique des Indes néerlandaises du XIXe siècle. A partir des documents publics, des correspondances officielles et privées et des rapports des commissions, il livre une réflexion nuancée sur le contenu et la forme des archives en tant que dispositif de gouvernante coloniale. Cette ethnographie révèle les contradictions et les angoisses de l'empire, ainsi que les doutes de ses administrateurs. Elle jette un éclairage nouveau sur le rôle des sentiments auxquels le colon européen était aux prises, écartelé entre un Etat colonial lointain, gouvernant par-delà les frontières, au gré des débarquements des bateaux courrier, et ses liens tangibles avec la culture et la population locales. Ann Laura Stoler propose une méthode de (re)lecture des archives qui déconstruit les catégories et les affirmations établies, mais aussi la représentation de soi de l'Etat colonial. En mettant au jour la subversion politique contenue dans les sentiments, elle apporte une contribution décisive à l'historiographie contemporaine.

03/2019

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Histoire internationale

La Grande Kabylie. Arabisation coloniale et histoire fragmentaire

Peut-on penser qu'en Algérie, la colonisation française a avantagé la Grande Kabylie ? Qui, mieux qu'un anthropologue, peut éclairer les fondements de ce "mythe kabyle" ? L'auteur a exploré les éléments les plus emblématiques de cette véritable croyance académique, alimentée depuis des lustres par nombre d'universitaires, militaires et hommes politiques. Au fil des pages et des années de colonisation, cet ouvrage révèle bien des surprises concernant la christianisation des Kabyles ou leur surscolarisation française. Les nombreuses citations montrent aussi comment, bien après l'indépendance de l'Algérie, la pensée coloniale continue à irriguer le discours des arabistes, islamistes, de certains.

09/2019

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Sciences politiques

La fabrique coloniale du citoyen. Algérie, Nouvelle-Calédonie

Si l'exclusion des indigènes de la participation politique dans le monde colonial est aujourd'hui largement connue et expliquée, nous en savons par contre bien moins sur l'accession des populations issues du peuplement des colonies au statut de citoyens, et dans quels contextes et conditions, ils ont su développer un sentiment d'appartenance à l'Etat-nation, fut-il colonial. C'est cet angle-mort de la connaissance sur l'époque coloniale que cet ouvrage prétend éclairer. Comprendre, à partir des deux cas exemplaires de colonies de peuplement françaises que furent l'Algérie et la Nouvelle-Calédonie, comment les Français d'Algérie et les Caldoches sont devenus citoyens. Pour cela, cette étude revient sur les classifications juridiques produites au sein de l'Etat colonisateur (ethniques ou confessionnelles) et réfléchit à leurs sens pour identifier les populations. Cette démarche implique de repenser la sociologie historique de la citoyenneté en contexte colonial. En effet, tandis qu'en métropole l'apprentissage de la citoyenneté repose sur la promotion d'une participation politique individuelle, libre, éclairée et coupée des solidarités locales, sur le terrain algérien ou néo-calédonien, les Français citoyens accèdent à la participation politique par le biais de leur appartenance à des groupes particularisés, et en concurrence avec d'autres dans des sociétés largement ethnicisées et/ou racialisées. Dans ces conditions, si le projet des colonies de peuplement reste la dissolution de la question indigène, le passage à la modernité politique et à la citoyenneté électorale s'y réalise loin de l'universalisme et de l'individualisme républicain valorisés en métropole. L'apport de ce livre est de mettre en exergue ces évolutions paradoxales de la "fabrique coloniale du citoyen" par rapport à celle de la métropole.

07/2019

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Histoire internationale

Outre-mer. Histoire de l'expansion coloniale italienne

Nicola Labanca propose dans ce livre une reconstruction de l'histoire de la colonisation italienne, des premières conquêtes jusqu'à la décolonisation. Le processus d'expansion coloniale est examiné dans toutes ses dimensions (économiques, politiques et idéologiques), dans le contexte de l'Italie libérale puis du fascisme, avec les deux temps forts que représentèrent les guerres de Libye et d'Ethiopie. L'auteur met en évidence les singularités de la colonisation italienne, présentée par la propagande nationaliste puis fasciste comme la juste conquête d'une "place au soleil" pour une nation de prolétaires. Il analyse les conte-nus de la propagande, les méthodes de mise en valeur des colonies, la composition de la société coloniale et les relations entre les Italiens et les populations autochtones. Il met en évidence le contraste entre le rêve colonial et les réalités découvertes sur place par les migrants. Apportant un démenti au mythe des Italiens"brava gente", il présente le visage répressif de la colonisation italienne : politique de déportation en Libye, atrocités commises pendant la guerre d'Ethiopie. Fondé sur un corpus documentaire très vaste, cet ouvrage constitue une synthèse remarquable, fondée sur une information précise et de lecture agréable, dans un domaine sur lequel il n'existe pratiquement aucune publication en français. Dans le contexte actuel de renouveau des études consacrées à l'histoire de la colonisation, il est pour les lecteurs français intéressés par l'Italie mais aussi par l'histoire de la colonisation et des anciennes colonies italiennes (Ethiopie, Erythrée, Somalie, Libye), un instrument sans équivalent.

09/2014

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BD tout public

La grippe coloniale Tome 2 : Cyclone la peste

" Le courage est une question de circonstances. " La grippe espagnole s'est abattue sur l'île de la Réunion sans qu'aucune précaution n'ait été prise. Les habitants terrifiés se cloîtrent dans leurs maisons ou fuient vers les hauteurs. Les cadavres s'amoncellent dans les rues. Dans cette atmosphère de fin du monde, les quatre amis survivent comme ils peuvent. " Héros de guerre ", ils y ont cru, à ce retour glorieux... Mais les médailles de Voltaire n'ont pas changé sa couleur. La gueule cassée de Camille lui révèle le monde tel qu'il est. La maudite baraka de Grondin lui fait toucher la folie du doigt. Evariste, bien malgré lui, est un témoin. Témoin de la fin d'un monde colonial se croyant privilégié et coupé du reste du monde. Témoin de ce qui fait l'essence de l'humanité, exacerbé dans de tels moments : la violence et la peur, mais aussi l'amour, et un courage surprenant... Presque neuf ans après le premier tome, unanimement salué et récompensé à Angoulême par le prix de la critique, Appollo et Serge Huo-Chao-Si mettent un point final à cette histoire très forte, nous offrant un fragment révélateur de l'âme humaine.

06/2012

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Histoire de France

De l'Indochine coloniale au Viet Nam actuel

Cet ouvrage résulte de la décision des deux gouvernements de la République socialiste du Viêt Nam et de la République française de célébrer l'année croisée France-Viêt Nam, et Viêt Nam-France en 2013-2014. Tenus à l'Académie des sciences d'outre-mer, les premiers entretiens d'outre-mer ont porté sur le thème de l'Indochine coloniale au V. Nam d'aujourd'hui. Si le V. Nam bénéficie de la part de la France d'un souvenir très fort, de l'Empire colonial à la mondialisation actuelle, malgré les événements douloureux de la guerre d'indépendance, il est devenu un acteur de premier plan dans l'économie globalisée, un membre influent de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est et un partenaire de premier plan de la Francophonie. Fruit de la rencontre des meilleurs spécialistes vietnamiens, francophones et anglophones venus du monde entier, ce livre constitue une mise au point la plus complète possible sur l'état actuel des connaissances issues des travaux de chercheurs confirmés et plus récents. Il témoigne d'une relation franco-vietnamienne apaisée et sereine et d'une vision d'un monde actuel appuyé sur un passé compris et accepté.

06/2017

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Généralités

Revue coloniale. Extrait des Annales maritimes et coloniales

Revue coloniale : extrait des Annales maritimes et coloniales Date de l'édition originale : 1857-01 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Indiens

Les Natchez. Une histoire coloniale de la violence

Chateaubriand l'avait bien souligné : les Natchez sont liés à l'histoire de l'Amérique française. Aux yeux des colons du Mississippi, leur société, avec son chef suprême, ses temples et sa hiérarchie sociale, offrait tous les gages de la sophistication. Mais, surtout, un événement spectaculaire de leur histoire va marquer au fer rouge l'histoire de la Louisiane. Le 28 novembre 1729, en effet, les Natchez massacrent les colons installés depuis une quinzaine d'années dans leur voisinage. Ce coup d'éclat sanglant fera l'objet de représailles féroces de la part des Français, qui conduiront le peuple natchez au bord de la disparition. Près de trois siècles après les faits, l'auteur mobilise toutes les sources disponibles, tant écrites qu'orales, pour interroger la violence en contexte colonial et tenter de résoudre l'énigme de cet événement. Ce faisant, il restitue aux Natchez leur épaisseur culturelle et cherche à rendre leur dignité en tant que nation. Mais qu'est-ce qui constitue une nation ? Une langue ? Un sang ? Une mémoire ? Des rites partagés ? C'est cette question que pose Gilles Havard, dans une enquête historique et ethnographique qui redonne vie et destin à un peuple amérindien oublié.

01/2024

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Littérature française

Le petit Maltais de Tunis. Une enfance coloniale

Salvino est né à la fin de la guerre dans le quartier de Bâb el-Khadra à Tunis. Ses parents, sujets britanniques, descendants d'une famille maltaise établie en Tunisie depuis trois générations avant l'instauration du Protectorat français, ont adopté le mode de vie tunisien tout en appréciant les bienfaits que la France leur a apportés. Quel sera l'avenir de ce petit Maltais qui grandit dans une société tunisienne bouleversée par la modernité et la culture occidentales ? Comment vivra-t-il la transition de la Tunisie coloniale à la Tunisie indépendante ? Son origine européenne fera-t-elle de lui un étranger dans son pays natal ? Salvino devra quitter pour toujours Le Bardo, une banlieue résidentielle de Tunis. Il va rejoindre la France, qu'il ne connaît pas, mais dont il porte la nationalité. Son bonheur d'enfant coïncidant avec la présence française s'est transformé en blessure profonde avec l'avènement de l'indépendance tunisienne, mais Salvino sera marqué à jamais par cette Tunisie cosmopolite qui a été à la source de sa construction identitaire.

03/2023

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Policiers

Debrà Libanos

Addis-Abeba 1937: l'Italie fasciste savoure enfin la réalisation de son rêve colonial. De son côté, l'inspecteur Serra enquête sur l'assassinat de Duilio Bellassai, un officier plus connu pour sa fréquentation des salons et des alcôves que des champs de bataille. Au cours de ses investigations, Serra va découvrir l'aspect sombre de l'épopée coloniale et notamment le massacre des moines du monastère copte de Debrà Libanès.

03/2010

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Ethnologie

Ataï, un chef kanak au musée. Histoires d'un héritage colonial

Originaire de la région de la Foa en Nouvelle-Calédonie, le chef Ataï, personnage emblématique de l’insurrection kanak de 1878, fut tué lors des opérations de pacification de l’île. Sa tête et une main furent livrées par des auxiliaires kanak à l’armée française puis envoyées dans les collections d’une société savante, la Société d’Anthropologie de Paris. Débute alors, au sein du musée, la seconde vie d’Ataï marquée par une transmutation du trophée martial en spécimen scientifique. Sa dépouille sera rendue à ses descendants en 2014. Tantôt figure du sauvage beau et anthropophage, ou du chef tacticien et insoumis, tantôt figure du révolutionnaire libérateur d’un peuple assujetti ou du pacificateur d’une colonie de peuplements, les interprétations passées et actuelles du Kanak Ataï offrent de multiples visages à explorer. Elles sont aussi indissociables de l’histoire plus générale des collections anthropologiques constituées de restes humains, héritage complexe aujourd’hui sensible. Les chapitres de ce livre offrent des clés de lecture permettant d’appréhender les différents modes d’appropriation des éléments de corps humain du chef Ataï lors de leur parcours patrimonial, les logiques et les enjeux sous-jacents. À partir de l’analyse de nombreuses archives inexplorées, d’entretiens avec les scientifiques-conservateurs, l’auteur s’attache à reconstituer chacune des étapes de la patrimonialisation du chef kanak par la communauté des anthropologues — prélèvement du corps ou parties en 1878, transport, catégorisation, transformation, étude scientifique, exposition puis restitution en 2014 — afin d’en cerner l’évolution des mécanismes, intérêts personnels, enjeux collectifs et spécificités. L’analyse se veut aussi comparative, confrontant tour à tour les pratiques de la Société d’Anthropologie de Paris à celles du Muséum national d’Histoire naturelle ainsi que les destinées de spécimens collectés en Nouvelle-Calédonie en cette fin de XIXe siècle.

10/2019

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Histoire de France

Les derniers moments de l'empire français. Souvenirs d'un colonial

Paul Chauvet est né en 1904 à Ruffec (Charente). Administrateur des Services Civils en Indochine, il servira dans ce Protectorat jusqu'en 1945. Il est successivement chef de la province de SADEC, puis Directeur des affaires politiques au Gouvernement général sous les ordres de l'Amiral Decoux, puis Résident à Lang-Son, et enfin "Vice-Roi" du Tonkin. En 1945, il est pendant quelques semaines prisonnier des Japonais. Rentré en métropole à la fin de la Guerre, il est affecté en Afrique en 1947 comme Inspecteur général des affaires administratives en AOF, puis Gouverneur de I'AOF. En 1950, il devient conseiller technique au cabinet du ministre de la France d'Outre-Mer (François Mitterrand), et en 1951, Gouverneur général et Haut-Commissaire en AEF. Prenant sa retraite en 1958 avec l'arrivée de De Gaulle au pouvoir, il assume la présidence de diverses sociétés internationales et de l'Institut de recherche sur le caoutchouc. Il est membre de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer. Il avait confié l'ensemble de ses écrits, papiers et documents personnels, dont le texte de ces Mémoires, au fils de son ami Jean Bréaud, dont il était proche et à qui l'on doit qu'il soit publié.

12/2016