Recherche

Sortir indemne de l'enfer du génocide. La vérité libératrice des victimes et des auteurs du génocide

Extraits

ActuaLitté

Actualité et médias

La Règle du jeu N° 56, janvier 2015 : Génocide des Tutsis du Rwanda

Dossier : Génocide des Tutsis du Rwanda : mémoire, justice et reconstruction post-génocide. D'avril à juillet 1994, près d'un million de Tutsis ont été pourchassés et massacrés lors du génocide. Vingt ans après, quel regard porter sur ce génocide ? Quelles en furent les racines et l'idéologie ? Quelle construction discursive et politique du projet génocidaire ? Quels liens entre racisme et génocide ? Comment s'est mise en route la mécanique de cette entreprise de destruction ? Quid du rôle de la propagande et en particulier celui des médias dans la banalisation du "travail" du mal ? Comment "expliquer" la barbarie des bourreaux ? Quelles responsabilités internationales ? Quid du discours négationniste ? Quelles similitudes avec d'autres négationnismes ? Comment juger les criminels ? Quelle justice locale et internationale ? Comment reconstruire après un génocide ? Quel est le chemin parcouru depuis par le Rwanda ? Quelle reconstruction sociétale et quelle réparation du tissu social ? Quelle mémoire et quelle transmission ? Comment dire et écrire l'indicible ? Quel rôle pour les écrivains, intellectuels et artistes dans la prévention du génocide ? Quelles responsabilités des politiques ? Des questions que ce dossier essaye de répondre. Avec : David Gakunzi, Bernard Kouchner, Bernard-Henri Lévy, Patrick de Saint-Exupéry, Laura Slimani, Dominique Sopo... Mais aussi : Un brillant essai sur Péguy et Heidegger signé Yann Moix, Les passionnants écrits de deux jeunes écrivains prodiges de 20 ans : Baptiste Rossi et Boris Bergmann, Fernando Arrabal rend poétiquement hommage à l'oeuvre de Otto Piene, La Règle du jeu publie, pour la première fois en France, les poèmes de Kaiser Haq, le grand poète bangladeshi, La réflexion de Dominique Schnapper sur la Crise du politique, la défiance populaire et la violence populiste.

01/2015

ActuaLitté

Science-fiction

Le cycle d'Ender Tome 3 : Xenocide

Grâce à Ender, le Porte-Parole des Morts, Lusitania est devenue une planète indépendante où Piggies et humains cohabitent tant bien que mal. Les Doryphores, eux, ont décidé de migrer... et risquent de propager sur d'autres mondes le virus de la Descolada, indispensable à la survie des Piggies mais mortel pour l'humanité. Craignant de danger, le Congrès Stellaire décide d'envoyer sa flotte afin de détruire Lusitania. Aidé par Jane, la fidèle IA, et sa famille, Ender va tout tenter pour mettre un terme à cette folie. C'est compter sans Qing-Jad, l'élue des dieux au service du Congrès, l'enfant la plus brillante de l'univers. Car elle sait qui se cache derrière le Porte-Parole des Morts...

04/2012

ActuaLitté

Sciences politiques

Le génocide imaginaire en République du Congo

La République du Congo est une terre où le vivre-ensemble était ancré dans les moeurs, les différentes couches sociales : une terre d'accueil, un lieu d'hospitalité composé de plusieurs ethnies, une mosaïque de peuples et de cultures symbolisant une fraternité forte, un haut lieu de spiritualité et de brassage de populations d'origines diverses. Ces liens fraternels qui tendent à disparaître, étaient fondés sur les valeurs de solidarité, de partage et d'équité. Ils se manifestaient à travers des gestes d'amitié et de respect. Les lois étaient reconnues par la majorité du peuple. Dans la société congolaise, la vie est sacrée. Un enfant est né pour grandir et servir la nation, voire l'humanité, mais un mal est né pour ne pas grandir et pour détruire l'unité née. Dans un tel environnement, comment un génocide peut-il naître ? En République du Congo, il n'y a pas de problème d'espace du territoire qui pourrait conduire les peuples à se confronter mutuellement, l'étendue est suffisamment vaste. Un tel contexte n'est pas censé favoriser l'émergence du sentiment d'extermination d'un peuple par un autre pour des raisons de survie. La gestion du pouvoir est dictée parla volonté du vivre-ensemble. La composition des gouvernements qui se sont succédé ainsi que celle d'autres institutions publiques ont toujours obéi aux exigences de représentativité de tous les départements. Dans l'histoire des conquêtes, des territoires, toute guerre n'a pas été un génocide. Les pratiques ancestrales en matière de règlement et de différends excluent toute discrimination. Le Congo est un Etat complet avec toutes les institutions établies. Il n'y a pas de conflit de terre. Le rêve d'un génocide en République du Congo est une utopie. Le fonctionnement des institutions politiques précoloniales telles que les cours royales, les chefferies de terre, les chefs de cantons, de villages, les conseils notables étaient conformes aux principes démocratiques. Le dialogue, la recherche de compromis, de concession mutuelle, sont des valeurs du vécu quotidien en République du Congo. Le conflit du Pool est une réaction du politique en vue d'éradiquer une action des bandes armées, assimilable au terrorisme. Aucun Etat au monde ne peut admettre qu'une partie de son territoire soit pris en otage par les hors-la-loi. Face a une action de génie, l'Etat emploie des méthodes qui sont celles utilisées par tous, connues et modernes. Les guerres sont des circonstances de parcours d'une société évoluée. Une guerre menée selon les techniques utilisées par les armées modernes ne peut pas justifier un génocide. Il y a des notions de droit, il y a aussi des notions d'éthique populaire. Le conflit armé du Pool n'est pas une action concertée du politique. C'est une volonté des bandes armées imposée à l'Etat. On ne peut négocier facilement avec quelqu'un qui a des armes, mais le Congo a eu l'amabilité de négocier et réussir. La condamnation existe quand il y a volonté de nuire. Ce n'est pas le cas du Congo.

08/2019

ActuaLitté

Sociologie

Purifier et détruire. Usages politiques des massacres et génocides

Ce livre, en tout point exceptionnel, est le fruit de plusieurs années de travail dans le cadre d'un programme de recherche au CNRS. Il propose une approche résolument transdisciplinaire et comparative pour tenter de " penser " les processus de violence qui aboutissent aux massacres et aux génocides de l'époque moderne. Comment de tels crimes de masse sont-ils possibles ? Quelles manipulations du langage et des esprits interviennent pour préparer le " passage à l'acte ", notamment en élaborant, préalablement, un imaginaire et une justification ? Comment s'enclenche et s'affole la mécanique du meurtre ? L'auteur fonde principalement son enquête sur plusieurs exemples : la Shoah, les nettoyages ethniques de l'ex-Yougoslavie, le génocide des Tutsis au Rwanda et encore les génocides arménien et cambodgien. Par l'ampleur de la documentation utilisée, la richesse des références bibliographiques, l'exigence permanente de l'analyse, ce livre est à la fois vertigineux et sans équivalent. On ne s'était sans doute jamais approché d'aussi près de cette énigme insondable, de ce " trou noir " devant lequel vacille l'entendement humain.

10/2005

ActuaLitté

Histoire internationale

Rwanda, racisme et génocide. L'idéologie hamitique

La catastrophe extrême a été le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994, accompagné du massacre de Hutu considérés comme traîtres à leur "sang". Les efforts de reconstruction sont visibles, parfois même spectaculaires. Mais, depuis vingt ans, les violences dérivées n'ont pas cessé dans la région, notamment dans l'Est du Congo. L'objet de ce livre se situe dans une longue durée, jusqu'au temps présent, mais surtout en amont de la crise des années 1990, afin de mettre au jour la construction de l'idéologie distinguant les "vrais Africains" des "faux nègres", ceux qu'on a appelés les Hamites depuis les années 1860 dans la littérature spécialisée de l'époque. Ce schéma racial est né dans le même creuset intellectuel que celui opposant Aryens et Sémites, c'est-à-dire le fantasme qui a embrasé l'Europe dans les années 1930-1940. Le génocide des Tutsi n'a pas été improvisé en fonction d'une conjoncture. Il n'était pas non plus une fatalité inscrite dans les gènes de la population rwandaise : ce n'est pas un objet ethnographique. Il est le produit, très moderne, d'une option politique extrémiste, jouant ouvertement du racisme comme arme de contrôle du pouvoir. Les médias qui en ont été les vecteurs efficaces l'attestent sans ambages. Mais cette mise en condition de tout un pays aurait été impossible sans l'inscription durable dans la culture de la région des Grands lacs d'une idéologie intrinsèquement raciste, discriminant, sous les étiquettes hutu et tutsi, des autochtones et des envahisseurs, une majorité naturelle et une minorité perverse, le "vrai peuple" rwandais et une race de "féodaux". Les auteurs ont travaillé depuis des années sur ce chapitre durablement méconnu de l'histoire de l'Afrique, qui est à la fois celui d'une anthropologie devenue folle et celui de manipulations politiques de diverses provenances.

09/2013

ActuaLitté

Histoire internationale

Rwanda : un génocide en questions

Bernard Lugan, universitaire, est professeur à l'Ecole de Guerre à Paris et il enseigne aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il est conférencier à l'IHEDN et expert auprès du TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda-ONU). Il édite la revue par internet l'Afrique Réelle.

01/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Rwanda deux décennies après. Le génocide des Tutsi et la situation des survivants

Le génocide des Tutsi du Rwanda, entre avril et juillet 1994, comme ceux qui l'ont précédé, continue d'interpeller et invoque la sempiternelle question : comment en est-on arrivé là? Alors que, cinquante ans plus tôt, les peuples des Nations unies proclamaient, après le génocide des Juifs en Europe, leur foi dans "la dignité et la valeur de la personne humaine", faisant le serment du fameux "Plus jamais ça !". Il est d'ailleurs à noter que le génocide des Tutsi du Rwanda fut commis quand, précisément sur le continent africain, l'une des pires formes de l'intolérance, l'apartheid en Afrique du Sud, était en passe d'être définitivement vaincue. Cette XXe Commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda appelle inévitablement à nous interroger sur un autre point. Si l'Etat rwandais s'est relevé avec une efficacité qui parfois force l'admiration des experts, qu'en est-il des survivants du génocide de 1994 ? Les conditions sont-elles réunies pour leur permettre de se relever eux aussi ? Les engagements pris aussitôt après le génocide, notamment par la communauté internationale à travers les Nations unies, sont-ils tenus afin que justice soit rendue, aux morts comme aux survivants ?

05/2018

ActuaLitté

Rwanda

Le genre humain N° 62 : Le Génocide des Tutsi au Rwanda (1959-2023). Devoir de recherche et droit à la vérité

Les responsabilités internationales, et françaises tout particulièrement, qui ont rendu possible ce génocide "prévisible" , selon les mots du rapport Muse de 2021, ont été objectivées. Les recherches récentes montrent que l'entreprise criminelle aurait pu être stoppée, même au début de la phase paroxystique engagée quelques heures après l'attentat contre l'avion présidentiel le 6 avril 1994. Cet engrenage vers l'extermination planifiée des Tutsi a été dans le même temps - on le sait avec le rapport Duclert -, combattu par des agents de l'Etat de la République française, par des chercheurs, journalistes, citoyens. Leurs engagements sont ici appréhendés à travers des portraits, des analyses en profondeur et des documents d'époque. Il importe de réfléchir au sens de l'événement incommensurable qu'est le génocide des Tutsi, de rechercher les traces insondables qu'il dépose dans les sociétés, de penser l'impératif de prévention pour éviter la répétition de l'histoire tragique, de s'interroger enfin sur les raisons de la faillite collective de n'avoir pu empêcher la catastrophe. Malgré les connaissances acquises sur le génocide des Arméniens et sur la Shoah, malgré les alertes nombreuses, la France et la communauté internationale ont laissé le processus génocidaire aller jusqu'à son terme au Rwanda. Des chercheurs français, rwandais, d'Europe et d'Afrique, se sont réunis pour composer ce volume du Genre humain. Ils se reconnaissent dans le devoir de recherche exigeant une quête déterminée, implacable, de la vérité historique. Des sources nouvelles, des sujets renouvelés, des faits démontrés livrent un important savoir, qui paraît un an avant la trentième commémoration du génocide, fragment d'une histoire commune désormais possible. Vincent Duclert

03/2023

ActuaLitté

BD tout public

Ar-Men. L'enfer des enfers

"J'ai choisi de vivre au fond du monde. Par temps clair, je crois apercevoir la silhouette sombre de la pointe du Raz qui s'avance comme une griffe. Plus à l'ouest, l'île de Sein résiste aux assauts incessants d'une mer jamais tendre... Maigre échine d'une terre que l'on prétend aujourd'hui engloutie. Et puis un chapelet de roches qui court jusqu'à moi : la Chaussée. Pendant des siècles les navires se sont fracassés sur ses récifs meurtriers. Un cimetière. Le territoire sacré du Bag Noz, le vaisseau fantôme des légendes bretonnes. A la barre oeuvre l'Ankou, le valet de la Mort. Au bout de cette Basse Froide, un fût de vingt-neuf mètres émerge des flots. Ar-Men. Le nom breton de la roche où il fut érigé. C'est là où je me suis posé, adossé à l'océan. Loin de tout conflit, de tout engagement, je suis libre. Ici, tout est à sa place... et je suis à la mienne. " Germain, Ar-Men, 1962. Au loin, au large de l'île de Sein, Ar-Men émerge des flots. Il est le phare le plus exposé et le plus difficile d'accès de Bretagne, c'est-à-dire du monde. On le surnomme "l'Enfer des enfers". Germain en est l'un des gardiens. Il y a trouvé sa place exacte, emportant avec lui sa solitude et ses blessures. La porte du phare cède sous les coups de butoir de la mer en furie, et l'eau vient griffer le crépi de l'escalier. Sous le crépi, médusé, Germain découvre des mots, des phrases, une histoire. Un trésor. Le récit de Moïzez. Fortune de mer trouvée parmi les débris d'un bateau fracassé, Moïzez grandit à l'écart des autres sur l'île de Sein. Merlin, natif de l'île, est son compagnon d'aventure, Ys la magnifique, son royaume perdu. Sur la Chaussée de Sein glisse le Bag Noz, le bateau fantôme, piloté par l'Ankou, le valet de la mort, et Moïzez est aux premières loges. Plus tard il participera à la folle entreprise de la construction d'Ar-Men, quatorze ans durant, de 1867 à 1881. Fébrilement, Germain note tout sur un carnet. Après le travail quotidien, une fois répété les gestes précis et nécessaires à l'entretien du phare et de son feu, Germain raconte encore et encore. Blottie au fond de la salle de veille, une silhouette est tout ouïe...

11/2017

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Trauma et résilience. Victimes et auteurs

Rapprocher les deux concepts de trauma et de résilience ne va pas de soi. Les victimes de traumatismes qui consultent sont en effet marquées par la souffrance et la reviviscence traumatique. Mais l'expérience clinique montre que certaines personnes ont pu développer des facteurs de protection. Confronter ces deux notions complémentaires est l'objet de cet ouvrage qui traite de l'évaluation et de la prise en charge des victimes (et des auteurs) en regard de la réalité clinique post-traumatique et interroge l'évolution favorable parfois spectaculaire d'autres situations post-traumatiques.

05/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Côte d'Ivoire : l'énigme des 3000 morts. La France au coeur du génocide ivoirien

Ce livre a été écrit pour s'élever contre l'oubli des crimes de la France en Côte d'Ivoire, de 2002 à 2011. Mais il a aussi été conçu comme un rappel de tout ce qu'il s'est passé au sortir du deuxième tour de l'élection présidentielle de 2010. La crise postélectorale, qui a fait plusieurs milliers de morts, cachent de sombres entreprises. Pourquoi la France continue-t-elle d'avoir des rapports de métropole à colonie avec les États africains indépendants ? Quelles fonctions les anciennes colonies assument-elles dans la croissance et les transformations structurelles du capitalisme français ?

07/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

Génocide des Tutsi, l'imposture. Alain Juppé et le Rwanda (1993-1994)

Le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 est aussi une page de l'histoire politique et militaire de la France. Depuis 1994, Alain Juppé évite les questions gênantes, nie la réalité des faits et se contente de reprendre sa fable truffée d'erreurs, de contre-vérités et d'inventions. Maintenir comme le fait Monsieur Juppé un bouclier de désinformation, c'est mépriser l'immense travail de vérité des témoins et des chercheurs. En dénonçant l'imposture et en (r)établissant les faits, ce livre a pour objet de rendre hommage à la mémoire des victimes.

12/2017

ActuaLitté

Dictionnaires français

La France Libératrice des peuples

Collection C. Charier Date de l'édition originale : 1905 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2021

ActuaLitté

Rwanda

Le génocide des Tutsi et les Églises rwandaises. Entre deuil et deni

Pourquoi certains secteurs des Eglises rwandaises ont-ils adopté une attitude ambiguë face au génocide des Tutsi en 1994 qui a coûté la vie à près d'un million de personnes ? Quelle part de responsabilité portent-elles dans ce gigantesque et effroyable massacre ? Comment ont-elles géré ensuite la mémoire du génocide ? En explorant ces questions pour la première fois en profondeur, ce livre révèle plus de diversité au sein des Eglises qu'on ne le reconnait généralement. Certains chrétiens ont pris des risques pour sauver des vies ; d'autres ont adopté sans réserve le point de vue du gouvernement intérimaire selon lequel les Tutsi étaient des ennemis du peuple, certains prêtres fournissant même une assistance aux assassins. Philippe Denis examine l'attitude de l'Eglise catholique, la plus importante et la plus complexe, et de l'Eglise presbytérienne, qui demandèrent publiquement pardon en décembre 1996 pour son silence durant le génocide. L'auteur propose une étude de cas sur le prêtre catholique français Gabriel Maindron, curé d'une paroisse de l'ouest du Rwanda, que les rescapés du génocide ont accusé ne pas avoir utilisé l'autorité morale dont il bénéficiait auprès des responsables et de certains des tueurs pour tenter d'arrêter les massacres. Les relations entre l'Eglise et l'Etat, très tendues sans qu'on puisse cependant parler de persécution, se sont progressivement apaisées, surtout après le synode de l'Eglise catholique préparatoire à la célébration du Jubilé de l'an 2000. Il reste que la mémoire du génocide des Tutsi demeure douloureuse et controversée dans les Eglises comme dans le reste de la société rwandaise.

04/2024

ActuaLitté

Droit constitutionnel

L'origine démocratique des génocides. Peuples génocidaires, élites suicidaires

Quoi ? Ce serait les peuples les coupables, et pas les régimes ou les dictateurs ? Un peu, en effet. Pire : c'est le magnifique principe de " peuple souverain " lui-même, né au XVIe siècle en Europe et mûri pendant plus de trois siècles, qui recèle en son sein la possibilité du génocide. Le génocide n'est pas automatique, mais sa possibilité est nourrie par la logique même du principe : pour que le peuple soit souverain, il faut en effet savoir qui en est et qui n'en est pas. Quatre génocides (au moins) ont découlé des réponses brutales à cette question : Arméniens, Juifs, Cambodgiens, Tutsis. Au XXe siècle, l'antisémitisme a servi en Europe de commode ferment identitaire, puis génocidaire, à un peuple en constitution, l'allemand. Au vu de ce qui se passe en ce premier quart du XXIe, les pulsions génocidaires affleurent désormais partout sur la planète. Il est donc urgent de réfléchir aux moyens de les freiner. S'ils existent.

04/2024

ActuaLitté

Histoire internationale

L'Eglise chrétienne au Rwanda pré et post-génocide

D'avril à juillet 1994, le génocide des Tutsi a ensanglanté tout le Rwanda, l'un des pays les plus christianisés d'Afrique Noire. Pourquoi les Eglises locales, qui avaient la réputation d'être vivantes et fortes, n'ont-elles pas été capables d'opposer une résistance au déferlement du " crime des crimes " ? A quel niveau des consciences s'est donc arrêtée la pénétration du message biblique diffusé par les missionnaires depuis plus d'un siècle : " tu ne tueras point " ? Le régime du Front Patriotique Rwandais/FPR, qui a pu stopper le génocide en remportant la victoire militaire, est en place depuis lors ; il a accusé l'Eglise d'être en grande partie responsable de la division " ethnique " du peuple rwandais ayant abouti au génocide des Tutsi. Qu'en est-il réellement ? L'union mythique préexistait-elle sous l'autorité traditionnelle des seuls bami ? L'Evangile est-il un facteur de changement spectaculaire ou plutôt un ferment lent insufflé à la société dans son ensemble ? Fort de son expérience du terrain pré et post-génocide, l'auteur analyse tour à tour les rapports Etat/Eglise, l'irruption des innombrables nouvelles Eglises sur le marché de la Foi, le contraste croissant entre riches et pauvres, l'enseignement de l'Histoire nationale, ce que recouvre le terme " ethnie ", la juridiction populaire rurale " gacaca " appliquée à plus de 100 000 présumés " génocidaires " ; enfin, il réfléchit sur la manière dont a été établi le deuil national et sa réelle portée au sein de la population.

06/2011

ActuaLitté

Histoire internationale

Sans ciel ni terre. Paroles orphelines du génocide des Tutsi (1994-2006)

Une plongée dans l'expérience subjective des enfants victimes du génocide des Tutsi au Rwanda, au plus près des mots et de la gestuelle de l'extermination. Dans le désordre des archives de la principale institution chargée de l'histoire et de la mémoire du génocide au Rwanda, plusieurs liasses de fragiles petits cahiers d'écoliers renfermaient dans le silence de la poussière accumulée les récits d'une centaine d'enfants survivants. Rédigés en 2006 à l'initiative d'une association rwandaise de rescapés, dans une perspective de catharsis psychologique, ces enfants devenus entre-temps des jeunes hommes et des jeunes femmes, racontent en trois scansions chronologiques souvent subverties ce que fut leur expérience du génocide, de la vie d'avant puis de la vie d'après. Par leurs mots, par le cruel réalisme des scènes décrites, par la puissance des affects exprimés, se livre à l'historien une source vivante, une entrée incomparable dans les subjectivités survivantes tout comme elle permet, aussi, d'investir le discours et la gestuelle meurtrière de ceux qui éradiquèrent à jamais leur monde de l'enfance. Le livre tente une écriture de l'histoire du génocide des Tutsi à hauteur d'enfant. Il donne à voir et à entendre l'expression singulière d'une expérience collective, au plus près des mots des enfants, au plus près du grain de la source. Tentative historiographique qui est aussi une mise à l'épreuve affective et morale pour l'historienne face à une source saturée de violence et de douleur. Loin des postulats abstraits sur l'indicible, le livre propose une réflexion sur les conditions rendant audibles les récits terribles d'une telle expérience de déréliction au crépuscule de notre tragique XXe siècle. Ce livre s'inscrit dans la collection A la source, dirigée par Clémentine Vidal-Naquet.

10/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

La grande imposture. Génocide au Kosovo et parrainage de la "mafia albanaise"

La grande imposture démantèle quelques-unes des grandes opérations de propagande et manipulations politiques menées par Belgrade autour de la guerre au Kosovo. Initialement publié en albanais et en anglais, l'ouvrage de Bardhyl Mahmuti est proposé ici dans une version adaptée pour le lecteur francophone. Ce livre décrit l'engrenage du crime génocidaire au Kosovo, identifie qui était derrière le meurtre de civils serbes et qui a inventé l'accusation de trafics d'organes. Il invalide encore le concept de "mafia albanaise", dont les promoteurs et parrains sont passés en revue. L'auteur réfute les constructions policières de Belgrade, complaisamment reprises par de nombreux observateurs étrangers se prétendant neutres ou de bonne foi, à partir des rapports des associations de défense des droits de l'homme et des articles de journalistes indépendants serbes. Il rapporte aussi les aveux des protagonistes de certains crimes dont l'opinion publique francophone n'avait pas connaissance. Ayant travaillé sur les sources serbes, il a mis au jour des documents peu connus du grand public. Il traque ainsi méthodiquement les propos contradictoires de policiers, militaires, médecins, juges ou encore journalistes serbes, relève les inexactitudes factuelles, pulvérise les impostures et invalide des théorèmes. La plus abjecte rumeur, née dans les officines d'Etat serbes, reste bien entendu celle de trafics d'organes prélevés sur des prisonniers serbes. Reprise à l'échelle internationale par Carla Del Ponte, Dick Marty et autre Pierre Péan, elle visait à susciter l'effroi, détourner l'opinion européenne de ses sympathies vis-à-vis de la cause albanaise et passer sous silence le génocide contre les Albanais du Kosovo. L'ancien porte-parole de l'Armée de Libération du Kosovo a conservé toute la passion et la rigueur du militant. Il a lu minutieusement brochures, pamphlets, rapports des services de renseignements et autres publications liées à la guerre du Kosovo, avec la confiance patiente de celui qui sait avoir mené un juste combat et se fait gardien vigilant de mémoire.

09/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

Arménie 1915 . Un génocide exemplaire

Quand ce livre parut pour la première fois en 1975, c'était aussi la première fois que le génocide subi par le peuple arménien en 1915 était relaté en français. Ce fait historique a pourtant encore bien du mal à trouver sa place dans l'histoire du XXe siècle, même si depuis quelques années un mouvement puissant l'a fait reconnaître de tous... à l'exception des auteurs du crime ! La République turque continue toujours en effet de nier la responsabilité de ses prédécesseurs jeunes turcs, au point d'avoir maintenu comme délit dans son code pénal - même révisé récemment pour faciliter son adhésion à l'Union européenne - le seul fait de nommer le génocide arménien. Aussi n'est-il pas indifférent que l'Année de l'Arménie en France ait accordé son label à la réédition d'un ouvrage précurseur sur ce génocide que la loi française a reconnu comme tel en 2001. C'était aussi l'occasion de revenir, par une réflexion historique et politique inédite, sur tous les développements de la question arménienne en France depuis les années soixante jusqu'à aujourd'hui.

10/2006

ActuaLitté

Histoire internationale

Le génocide voilé. Enquête historique

Cette étude éclaire un drame passé à peu près inaperçu : la traite des Noirs d'Afrique par le monde arabo-musulman. Cette traite a concerné dix-sept millions de victimes tuées, castrées ou asservies, pendant plus de treize siècles sans interruption. Les razziés étaient contraints de traverser le désert à pied pour rejoindre le Maghreb, l'Egypte ou la péninsule Arabique via Zanzibar, par bateaux... Pourtant, cette traite négrière a été minimisée, contrairement à la traite occidentale vers l'Amérique. Pourquoi ? Parce que seule la conversion à l'islam permettait d'échapper à l'esclavage, mais n'a pas épargné les Noirs. Toutefois, de nos jours la majeure partie de l'Afrique est devenue musulmane, d'où une forme de fraternité religieuse entre le côté "blanc" et le côté "noir" du continent, et une volonté commune de "voiler" ce génocide.

03/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

Rwanda . Gouverner après le génocide

Le Rwanda d'après le génocide est loué pour sa bonne gouvernance technocrato-bureaucratique et les performances socio-économiques qui en résultent. En focalisant sur cette gouvernance politique, Filip Reyntjens montre l'autre face de la médaille. Il étudie la façon dont le Front patriotique rwandais (FPR) a pu, après sa victoire militaire en 1994, établir et consolider son hégémonie. Son pouvoir sans partage repose sur l'élimination de l'opposition et de la société civile, l'organisation d'élections profondément viciées, la promulgation de lois criminalisant les opinions dissidentes et la terreur d'Etat. Le régime a massacré ses propres citoyens à grande échelle, tant au Rwanda qu'en République démocratique du Congo. Il a marginalisé la majorité Hutu, notamment en la déclarant collectivement coupable du génocide des Tutsi. La gestion de l'information a été l'instrument central de ce projet hégémonique : le FPR s'est arrogé le monopole de la vérité sur le passé, le présent et l'avenir du pays, ce qui lui a permis d'affronter le monde avec arrogance et d'imposer la tolérance pour ses propres crimes. La gouvernance politique gravement défectueuse a engendré une grande violence structurelle qui pourrait provoquer de nouveaux conflits au Rwanda et au-delà de ses frontières.

07/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Génocide. Anatomie d'un crime

Génocide. Ce néologisme, créé par Rafael Lemkin en 1943 pour signifier la destruction des Juifs d'Europe, assassinés pour ce qu'ils étaient, n'appartient hélas pas au passé. Avant la Shoah, le monde avait été témoin du génocide des Arméniens en 1915 ; plus près de nous, en 1994, les Tutsi furent également les victimes de ces destructions de masse. Yves Ternon s'est consacré depuis les années 1960 à l'étude de la médecine allemande sous le national-socialisme. Il est depuis devenu un historien de premier plan sur la question du crime de génocide. Cet ouvrage, qui constitue la synthèse de ses recherches sur la question, est consacré dans un premier temps à "décortiquer "les sources idéologiques, juridiques et historiques ; dans un second temps, aux paramètres ayant conduit à leur application visant à la destruction du peuple arménien de l'Empire ottoman, des Juifs d'Europe et des Tutsi du Rwanda. La préface de l'historienne Annette Becker revient sur le parcours d'Yves Ternon, parcours ayant abouti à cette réflexion autour de la genèse du racisme biologique et du crime de génocide. Une réflexion nécessaire à l'heure où le monde est de nouveau plongé dans d'autres formes de violences.

05/2016

ActuaLitté

Droit

Les droits des auteurs de cinéma. Sociologie historique du copyright et du droit d'auteur

Un film peut-il être librement reproduit et montré par quiconque en possède la copie ? Un écrivain peut-il interdire que sa pièce de théâtre soit adaptée au cinéma ou contrôler l'adaptation de son roman ? La mise en scène est-elle l'essence même d'un film, la mise en oeuvre d'idées préexistantes ou un maillon de la chaîne de production qui apparait dans les génériques de fin ? Les producteurs ne sont-ils que des financiers ou la première condition d'existence de ces oeuvres coûteuses et collectives que sont les films de cinéma ? Les scénaristes ne produisent-ils qu'un ingrédient des films ou leur recette même ? Qui est donc l'auteur d'un film ? Doit-il contrôler le montage, écrire le scénario ? Peut-il être salarié et mérite-t-il d'être rémunéré en fonction du succès du film ? La colorisation d'une oeuvre en noir et blanc dégrade-t-elle le cinéma et la culture d'une nation ? Lorsque des oeuvres sont échangées gratuitement sur des réseaux de peer-to-peer, faut-il se réjouir ou sévir ? Ces questions sont autant de problèmes juridiques posés et rencontrés par les professionnels du cinéma, les juristes et les professionnels de la politique qui participèrent à la définition des droits des auteurs de films. Leurs batailles, qui débutèrent dans les années 1900, montrent que l'attribution des films à des auteurs est le résultat de luttes pour l'imposition de représentations du cinéma et de la division du travail cinématographique. En proposant une approche sociologique originale de l'écriture des normes de la propriété intellectuelle, ce livre explique aussi pourquoi le droit d'auteur français et le copyright américain définissent différemment les auteurs de cinéma et ne leur attribuent pas les mêmes droits. Il raconte comment des cinéastes se sont unis et divisés au sujet de leurs rémunérations, du contrôle de la création des films, des hiérarchies de leur milieu professionnel, du droit de citation et du téléchargement. En s'intéressant aux relations et au fonctionnement des sociétés d'auteurs, il éclaire les logiques d'engagement des cinéastes pour la défense, la redéfinition et la dénonciation du droit de propriété des films.

12/2019

ActuaLitté

Cinéma

Images d'après. Cinéma et génocide au Rwanda

En 1994, aux yeux du monde et malgré les " plus jamais ça ", l'inimaginable s'est de nouveau produit au Rwanda, théâtre d'un génocide où près d'un million de Tutsi et de Hutu modérés ont subi le déferlement de la violence la plus extrême. Comme pour les autres crimes de masse qui ont marqué le XXe siècle, il n'existe que très peu d'images de cet événement. Pour témoigner de l'horreur, le cinéma apparaît donc comme un défi risqué mais reste, dans sa dimension fictionnelle surtout, un outil privilégié, voire primordial pour suggérer l'indicible. Cette étude consacrée aux représentations cinématographiques du génocide rwandais s'inscrit dans le foisonnement littéraire, plastique et visuel qui a émergé après le drame de 1994. Si de nombreux documentaires ont donné la parole aux rescapés, établissant la vérité historique du génocide et interrogeant la possibilité du " vivre ensemble ", dix films de fiction ont jusqu'ici tenté de reconstituer la folie collective qui s'est emparée du Rwanda. Ils contribuent, à leur manière, à construire et à transmettre la mémoire internationale du génocide des Tutsi. La mise en fiction d'un phénomène aussi traumatisant soulève de nombreux enjeux, aussi bien éthiques qu'esthétiques. Elle dévoile les frontières de la représentation, pose la question du témoin et du regard, tout en présentant une garantie d'authenticité vis-à-vis des survivants, exhortés à se confronter de nouveau, pour les besoins de la caméra, à leurs bourreaux d'hier. Le film de génocide se révèle également un moyen thérapeutique, à la fois pour alléger la culpabilité des Occidentaux et pour exprimer le traumatisme des rescapés dont certains contribuent aujourd'hui à l'émergence du cinéma rwandais. En empruntant aussi bien à l'histoire qu'à l'anthropologie et à la psychanalyse, le présent ouvrage revient en détail sur la place des fictions cinématographiques dans le corpus artistique issu du génocide rwandais et démontre, au-delà des questions de représentation, la responsabilité d'un art comme le cinéma - documentaire et de fiction - dans la construction de la mémoire d'un événement historique majeur de notre temps.

11/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

L'agenda du génocide. Le témoignage de Richard Mugenzi, ex-espion rwandais

Analyses et controverses se succèdent sur le génocide des Tutsi et le massacre des Hutu démocrates au Rwanda en 1994, mais souvent loin des réalités du terrain. Cet ouvrage est au contraire le résultat d'une enquête qui nous livre un document de première importance sur l'agenda de ces crimes de masse. Avec le témoignage de Richard Mugenzi, recruté dès le mois d'octobre 1990 comme espion par les Forces armées rwandaises, nous sommes au coeur de la machine politico-militaire préparant le génocide, par lequel des groupes extrémistes espéraient conserver et même renforcer leur emprise, jusque-là sans partage, sur le Rwanda. Les explications de cet ancien agent de renseignement de ce qu'on pourrait appeler le Deuxième Bureau de l'armée rwandaise rappellent que les massacres ont suivi une logique militaire et politique, et que les machettes des miliciens s'appuyaient aussi sur des armes modernes et sur un pouvoir sophistiqué. Ce livre ne se présente pas comme un catalogue de " révélations " proférées par un témoin sorti de nulle part, mais comme le fruit d'un dialogue serré mené par Jean-François Dupaquier, qui connaît lui-même très bien le Rwanda. Les propos de Richard Mugenzi sont resitués dans le contexte de l'époque. Sa biographie extraordinaire ne reste pas dans l'ombre. Il est heureux que ce témoin, interrogé de manière étonnamment négligente par les enquêteurs du Tribunal pénal international d'Arusha, puis par les services du juge Bruguière, puisse s'exprimer sans détour. Ce livre aide à comprendre la logique profonde et l'efficacité redoutable de la machine montée, avec l'appui de militaires français, par les services de renseignement de l'armée rwandaise, acteurs de premier plan de la désinformation et de la propagande raciste déployée à la même époque par les médias extrémistes rwandais.

09/2010

ActuaLitté

Histoire internationale

Ma mère m'a tué. Survivre au génocide des Tutsis au Rwanda

" Je m'appelle Albert Nsengimana et j'aimerais vous raconter mon histoire. Je voudrais d'abord parler de ma vie avant l'année 1994. Je pense que cette année est lourde de signification pour nous, les Rwandais, car c'est alors qu'a eu lieu le génocide contre les Tutsis. J'avais à peine sept ans ". Vingt-cinq ans après cette tragédie qui aura duré cent jours et conduit au massacre de près d'un million de personnes, Albert, aujourd'hui âgé de trente et un ans, témoigne pour la première fois dans ce document exceptionnel. Alors que sa mère, une Hutue, a orchestré et accompagné la tuerie de ses propres enfants, qu'elle a pour certains d'entre eux livrés elle-même à des miliciens hutus qui perpétraient les massacres, Albert échappe miraculeusement à la mort. A travers ce récit qui dépasse l'entendement, Albert a trouvé la force de dire au monde : " Plus jamais ça ". Son histoire démontre la capacité de résilience du peuple rwandais, les difficultés que ce pays doit affronter et la nécessité du pardon à l'heure où les premiers génocidaires sortent de prison... Face à des drames personnels d'une telle ampleur et d'une insoutenable violence, la voie de la résilience est-elle concevable ?

04/2019

ActuaLitté

Histoire de la psychologie

L'emprise. Victimes et auteurs : repérer, diagnostiquer, soigner

Qu'est-ce que l'emprise ? Qu'est-ce que n'est pas l'emprise ? Comment le diagnostiquer en entretien clinique, ou en entretien medico-légal, et surtout comment comprendre ce processus psychique, comment diagnostiquer, comment soigner ? Cet ouvrage a été conçu pour éclairer une notion jeune, fondamentale dans le champ de la psychologie comme du droit et de la société . Un livre clair comprendre avec exactitude l'emprise et ses conséquences dans notre société.

03/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Génocide et crimes de masse. L'expérience rwandaise de MSF 1982-1997

Les ONG humanitaires doivent régulièrement affronter des phénomènes de violence extrême. Ce fut le cas de Médecins Sans Frontières au Rwanda et dans les pays voisins, au cours des années 1990. Les travailleurs humanitaires ont été confrontés à l'exécution de près d'un million de personnes, à l'afflux de dizaines de milliers de victimes dans les centres de santé, à la fuite de millions d'autres cherchant refuge dans des camps et à une série d'épidémies mortelles. Quelle assistance, médicale et non médicale, les équipes ont-elles été en mesure de mettre en œuvre ? Comment réagir lorsque les travailleurs humanitaires deviennent les témoins de crime de masse ? Comment fournir une aide efficace dans ces situations de violence paroxystique ? Telles sont quelques-unes des questions abordées par Jean-Hervé Bradol et Marc Le Pape dans cet ouvrage nourri des archives de MSF. Un éclairage instructif et bouleversant sur le conflit qui a durablement modifié les pratiques humanitaires. . . Les auteurs : Jean-Hervé Bradol est médecin, directeur d'études au Centre de Réflexion sur l'Action et les Savoirs humanitaires (Fondation MSF). Il a été président de la section française de MSF de 2000 à 2008. Il a co-dirigé Innovations médicales en situations humanitaires (2009). . Marc Le Pape est sociologue, chercheur au CNRS, actuellement membre associé de l'IMAF (Institut des mondes africains). Ses travaux de recherche portent sur les violences contre les civils en période de conflits armés et les réponses humanitaires. Il a co-dirigé Crises extrêmes : face aux massacres, guerres et génocides (2006). . .

03/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

Pour que tu saches. Témoignage d'une survivante du génocide des Tutsi du Rwanda

Quand on a vu et vécu l'horreur humaine dans son extrémité, il est difficile de faire confiance à l'autre et à soi-même et donc difficile de communiquer son vécu qu'on sent indicible et incompréhensible. Mais, même si c'est comme dans un balbutiement, c'est mon devoir de survivante du génocide de témoigner de ce que j'ai vécu, mon vécu fait partie de l'histoire de mon peuple et de l'humanité. Avec ce livre, j'apporte ma part, pour que personne n'ignore et ne soit indifférent à ce qui est arrivé aux Tutsi du Rwanda jusqu'à la volonté de les exterminer totalement.
Le génocide est un crime contre l'humanité et donc contre tous, contre chacun. Savoir que cela peut arriver à tout moment et à n'importe quel peuple devrait nous obliger à rester vigilants contre la haine et la violence qui détruisent l'homme et les valeurs humaines qui le caractérisent.

03/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

La Turquie et le fantôme arménien. Sur les traces du génocide

Le premier génocide du XXe siècle reste impuni. La Turquie continue de nier les massacres de centaines de milliers d'Arméniens ottomans pendant la Première Guerre mondiale et s'efforce d'effacer les traces de ce crime. Présents en Turquie depuis bientôt une décennie, deux journalistes, Laure Marchand et Guillaume Perrier, ont mené une vaste enquête de terrain - une première - sur la mémoire du génocide dans la Turquie d'aujourd'hui. Ils ont retrouvé des survivants, des Arméniens convertis à l'islam pour être épargnés, des descendants de Justes turcs qui ont sauvé des Arméniens, des témoignages enfouis dans le silence, des traditions et des églises qui ont survécu à un siècle de déni et d'hostilité. D'Istanbul à la frontière irakienne, de la mer Noire à la Méditerranée, les deux auteurs ont rassemblé les preuves bien vivantes et si nombreuses du génocide. A deux ans du centenaire des massacres, ces récits, ces reportages et ces rencontres dessinent le portrait d'un pays malade de son négationnisme, hanté par ce passé qui ne passe pas. Même si des Turcs se battent courageusement contre l'idéologie officielle, à l'instar de Taner Akçam, qui préface ce livre. Enfin, La Turquie et le Fantôme arménien apportera également des éléments au débat en cours en France sur la pénalisation de la négation du génocide arménien : la loi votée en janvier 2012 a été invalidée par le Conseil constitutionnel et le président François Hollande a promis un nouveau texte.

03/2013