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Sheerazade Mouhoun

Extraits

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Iran

Nous femmes de Téhéran

L'Iran est un pays en transition, entre passé et présent, au carrefour de civilisations contiguës et indépendantes, entre Orient et Occident, modernité et tradition. Une République... islamique, qui devrait être une démocratie... religieuse... dans les faits une oligarchie d'ayatollahs et de pasdarans. Au coeur de l'Iran, Téhéran, sa capitale, avec ses différentes âmes, est une femme qui enchante ses interlocuteurs. Comme toutes les Shéhérazade, elle susurre les mots justes. Elle convainc. Elle vous enchantera vous aussi, si vous décidez de voyager. Et comme une mine de rubis, vous serez ouverts à l'influence des rayons du soleil. Farian Sabahi, journaliste et historienne spécialiste de l'Iran, enseigne à Genève et Turin. Parmi ses publications : "Il mio esilio", avec le prix Nobel Shirin Ebadi, "Storia dell'Iran", "Un'estate a Teheran", "The Literacy Corps in Pahlavi Iran", "Islam. L'identità inquieta dell'Europa et Storia dello Yemen". En français, elle a réalisé la lecture théâtralisée " L'Empire perse et ses femmes " au "Rendez-vous de l'Histoire" (Blois 2015).

01/2023

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Littérature française

Happy hand

Les deux héros de cette histoire sont Naoufel, dit " Nafnaf ", et sa main droite. Au début, ils sont ensemble, jusqu'à ce qu'une scie circulaire les sépare. Le naïf Nafnaf croit tout ce que sa cousine Shéhérazade lui raconte. Il admet par exemple que les avions à réaction n'ont pas le droit de franchir le mur du son parce que c'est un mur mitoyen avec l'Allemagne. Et quand son cousin Abderraouf exige de lui qu'il mette sur pied une " tournante " avant de l'introniser dans sa bande, Nafnaf organise sans sourciller un tournoi de ping-pong. Tout lui tombe des mains et même la main lui tombe du bras. De revers en désastres, son avenir semble aussi prometteur que celui d'un poulet mort propulsé dans le réacteur d'un Boeing. De son côté, la main " se réveille ". Enfermée dans un sac en plastique à l'intérieur d'un frigo, elle parvient à s'échapper. Commencent alors ses innombrables aventures, à la recherche éperdue de Naoufel. Nafnaf est à deux doigts de renoncer à la vie, lorsque le destin le prend en main pour le conduire là où tout commence.

03/2006

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Petits classiques parascolaire

Les Mille et Une Nuits. Textes choisis

Pourquoi Sheherazade raconte-t-elle autant d'histoires ? C'est parce que, tant qu'elle tient son auditoire en haleine, on ne la tuera pas. Et c'est un monde étonnant et agité qui voit le jour grâce à ce contrat. Quand Ali Baba découvre un trésor caché, dans une caverne, en prononçant la formule " Sésame, ouvre-toi ! ", quarante voleurs, jaloux et habiles, décident de l'assassiner... Au fil de ces récits merveilleux, vous vous promènerez dans des villes exotiques, des jardins parfumés, des palais royaux et des rues marchandes... A moins que vous ne soyez enfermés dans un cachot! Même là, le dépaysement est assuré. L'accompagnement pédagogique remonte le temps jusqu'au ville siècle, pour retrouver, à Bagdad, les origines du texte mythique que sont Les mille et une nuits. Le commentaire, rythmé par des études lexicales et des groupements de textes, décrypte de façon claire les ressorts de l'intrigue et interroge les spécificités du conte: objets magiques, caractères des personnages, lieux sont analysés. On comprend mieux, dés lors, la postérité des Mille et une nuits. Contes (VIIIe siècle) recommandés pour la classe de sixième.

09/2005

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Littérature étrangère

L'énigme de Qaf

Dans l'Age de l'Ignorance, aux temps préislamiques, les Arabes comprirent que le langage, comme les nombres, était infini. Les poètes-guerriers du désert, passionnés par les formes, les femmes et le vin, entreprirent alors désespérément de raconter des histoires, toutes les histoires, d'écrire pour fixer le cours du temps. Sept poèmes des plus parfaits furent suspendus à la Pierre Noire de La Mecque. Mais il existe un huitième poème, inconnu jusqu'à ce jour, qui les résume et les contient tous. Il rapporte la quête du héros al-Gatash poursuivant la belle Layla à peine entrevue au campement d'un soir. Au milieu de guerres sans merci, en butte aux maléfices d'une sorcière et à l'obstination d'un redoutable rival ambidextre, il devra tenter de résoudre l'énigme de Qaf pour gagner sa promise. Alberto Mussa réitère dans ce livre ludique le geste antique des Bédouins. Il réinvente la mythologie arabe, les légendes d'Aladin, de Shéhérazade ou même de Pythagore et de Jésus ; tel Borges face à l'infini, il affronte les ruses de la fiction dans un roman d'aventures épiques bâti comme un conte des origines - de la littérature.

01/2010

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Documentaires jeunesse

Le grand Picasso. Deuxième partie

" On est déçu que Le Petit Pablo finisse. On se prend à rêver d'une suite " (Canal J). Cette suite, la voici. Les vacances de la Toussaint ont remplacé les après-midi d'été. Grand-Maman poursuit au coin du feu, sous l'œil vigilant de la chienne Heavy, l'histoire vraie, promise à Minouchette et à Carlos, du petit Pablo devenu en sa trentième année, le grand Picasso. Lorsque la reconnaissance de son génie met fin à une longue période de misère. En 18 journées, Grand-Maman, émule de Shéhérazade qui, au cours de mille et une nuits charma le calife de Bagdad, raconte Pablo, ses recherches, ses amours, ses amitiés, au cours d'une longue vie que traversèrent trois guerres. Elle n'esquive pas les questions, même insolentes, des enfants, qui interviennent tout au long du récit. Grand-Maman a bien connu Pablo Picasso dont elle fut le dernier grand amour lorsqu'elle était une très jeune fille. Ce sont les confidences, les pensées qu'il lui a exprimées qu'elle rapporte fidèlement. Ce livre est, comme le précédent, un témoignage inestimable sur le plus célèbre, le plus méconnu, le plus calomnié des artistes contemporains.

02/2004

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Littérature française

Viscéral

" Les premiers rayons du soleil enflamment une cité immense, la plus cramée du territoire gaulois. Inaugurée il y a trente ans, elle n'a pas d'appellation contrôlée, pas de label, pas de millésime. Ici, les rats portent des combinaisons en Téflon. Les cafards font du smurf sur le dos des mollards. Les pits sniffent des rails de coke avant de chiquer des têtards. Le béton a de l'herpès soigné au Kàrcher, les barbelés le sida, et la Déclaration universelle des droits de l'homme est une blague qui circule sous le manteau." Viscéral: Rachid Djaïdani renoue avec l'univers qui a fait le succès de Boumkœur, son premier roman. La banlieue a changé, la violence s'est radicalisée, l'exclusion a gagné du terrain. Dans sa cité, Lies trace sa voie, entre les cours de boxe qu'il donne aux gosses du quartier et le taxiphone dont il s'occupe. Une annonce pour un casting, la rencontre avec Shéhérazade, belle brune magnétique, vont bousculer son quotidien. Mais de l'idylle à l'enfer, il n'y a qu'un pas: autour de Lies et de sa princesse, les lascars rôdent, la cité se referme.

02/2007

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Critique

Valet noir. Vers une écologie du récit

C'est aux abords de la nuit que les hommes racontent des histoires. Des Guayaki de Pierre Clastres au chanvreur de George Sand et de Shéhérazade aux parents d'aujourd'hui, il existe un lien atavique entre l'usage du récit et la peur d'un univers livré aux puissances nocturnes. Ou plutôt : il existait. La domestication du monde a fini par dispenser l'imagination des hommes d'opérer la catharsis de l'effroi des lieux qu'ils habitent. Affranchie de son ancien rôle, la littérature ne célèbre plus que son propre office. Mais voilà que le monde change. Voilà qu'un nouveau contexte — hostile, inhospitalier — fissure nos systèmes de climatisation. Les désordres climatiques nous remplissent de terreur, l'agonie de la vie sauvage nous accable de pitié. Nous pleurons pour la planète et tremblons pour le futur. Ce nouveau sentiment tragique invite la littérature à sortir de sa réserve et à reprendre du service. Court-circuiter le réel n'est plus une solution. Licencier l'imaginaire n'est plus une solution. La hantise du contexte travaille de nouveau sous le plaisir du texte. L'économie de la fiction se réouvre aux cycles longs d'une écologie du récit.

04/2021

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Littérature française

Les récits d'Adrien Zograffi : Présentation des haïdoucs

Les haïdoucs, bandits d'honneur de Roumanie, viennent de subir une terrible défaite. Cosma, leur chef, n'est plus. Les balles de la potéra, milice à la solde des grands propriétaires et des seigneurs cupides, l'ont terrassé et ont mis fin à ses actions en faveur des opprimés et des misérables. Quelque part entre les plaines du Baragan et les eaux éternelles du Danube, dans la Grotte aux Ours, ses hommes, harassés de fatigue, tentent de se réorganiser pour surgir à nouveau et le venger. Il y a là, parmi eux, Elie le sage et sa flûte enchanteresse, Spilca le moine, Jérémie le fils de la forêt, Motila le vataf, grande brute au coeur pur. Et à leur tête une femme, Floarea Codrilor, «l'amante de la forêt, l'amie de l'homme libre, justicière de l'injustice». Tous vont alors nous raconter leur histoire... A la croisée de Shéhérazade, princesse des Mille et Une Nuits, de Robin des Bois et du banditisme social décrit par l'historien Eric Hobsbawm, ce conte universel de Panaït lstrati (1884-1935), «pèlerin du coeur» et vagabond de génie, fait hurler en nous un mot bien trop oublié : justice !

05/2022

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Critique littéraire

Voix migrantes au Québec. Volume 1, Emergence d'une littérature maghrébine

Depuis plusieurs années, des voix migrantes maghrébines investissent le champ littéraire francophone au Canada. Des écrivains issus des trois pays du Maghreb et de religion musulmane ou judaïque expriment leur sentiment d'exil, leur histoire et leur confrontation avec la culture de l'Autre, celle de l'Amérique du nord. Voix migrantes au Québec regroupe trois parties comportant des écrivains actifs, établis dans cette province canadienne par naissance ou par choix. Chacune de ces tendances, à savoir l'émergence d'une écriture migrante maghrébine, la littérature maghrébine sépharade et la nouvelle vague maghrébine, participe à sa manière à l'évolution du phénomène de l'écriture migrante dans le champ littéraire québécois. Dans ce premier ouvrage : Emergence d'une littérature maghrébine, nous avons tenté de présenter ces écrivains : Mélikah Abdelmoumen, Soraya Benhaddad, Djamel Benyekhlef, Wahmed Ben Younès, Taoufik El Hadj-Moussa, Nadia Ghalem, Ahmed Ghazali, Yamina Mouhoub, Rachid Tridi, considérés comme les pionniers dans l'émergence d'une écriture migrante maghrébine animée du désir de participer à la société d'accueil et au renouveau de la littérature francophone au Canada. Leurs écrits romanesques, poétiques et autres, indiquent une forme motrice de réaffirmation de leur propre ethnicité conjuguée à leur québécité, voire à leur canadianité. Ils inscrivent leur influence sur l'évolution de la littérature québécoise au sein de cette écriture migrante qui fonde son esthétique sur une hybridité conçue comme une forme littéraire inhérente à tout phénomène migratoire. Nous espérons que les lecteurs, désirant se familiariser avec ces écritures ou peut-être aussi les découvrir, y trouveront une nouvelle vision de la littérature canadienne d'expression française. Le souhait qu'il reste à formuler est que ce volume, dans sa nouveauté, ouvre la voix à d'autres chercheurs pour prendre conscience de cette maghrébinité francophone dans le paysage littéraire québécois.

01/2017

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Beaux arts

Fictions secondes. Mondes possibles et figures de l'enchâssement dans les oeuvres artistiques et littéraires

Le récit de Shéhérazade dans celui des Mille et une nuits, sa reprise par l'artiste contemporain Sharif Waked dans une vidéo intitulée To be continued, les histoires que Jacques raconte à son maître dans le roman de Denis Diderot, certaines oeuvres d'Eric Rondepierre ou encore, dans le cas du film de fiction, la partie de tennis mimée à la fin du film Blow-up de Michelangelo Antonioni ont été parfois qualifiés de fictions secondes. Que recouvre cette expression ? Au-delà de ces quelques exemples, quelles sont les oeuvres artistiques, littéraires, cinématographiques, théâtrales susceptibles de fournir des cas d'étude pertinents ? Quelles approches théoriques, narratologiques, visuelles sont susceptibles d'en cerner les configurations, les contours, les limites ? L'enchâssement, la mise en abîme, la métalepse constituent-elles autant de figures appropriées ou simplement connexes ? Autant de questionnements auxquels cet ouvrage tente de répondre autour de trois thèmes : la fiction seconde comme enchâssement, la fiction seconde et la théorie des mondes possibles, enfin la fiction seconde et les oeuvres artistiques. Ont contribué à cet ouvrage : Dominique Chateau, Isabelle Dangy, Gaëlle Debeaux, Anne Dietrich, Françoise Lavocat, Lorenzo Menoud, Dana Monah, Sandrine Morsillo, Jérémy Nairn, Marilyn Randall, Eric Rondepierre, Cécile Sorin, Cyril Verlingue, Frédéric Verry, Hélène Virion.

03/2019

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Décoration

Couturiers de la danse. De Chanel à Versace

Depuis 1924, date de la rencontre sur scène des ballets russes et de Coco Chanel pour la création du Train Bleu, la couture n'a cessé de s'intéresser à l'univers de la danse. Et cette dernière à la mode. Yves Saint Laurent et Roland Petit pour Notre-Dame de Paris, Gianni Versace et Maurice Béjart, Christian Lacroix et l'Opéra de Paris (Les Anges ternis, Joyaux, Shéhérazade, Le Songe d'une nuit d'été), Jean Paul Gaultier et Régine Chopinot, avec le ballet Défilé, Angelin Preljocaj et Jean Paul Gaultier (Blanche Neige) puis Azzedine Alaïa (Les Nuits, La Fresque), William Forsythe et Issey Miyake, Rei Kawakubo et Merce Cunningham, Anne Tersea de Keersmaeker et Van Noten, Viktor & Rolf avec le Het National Ballet ou Walter Van Beirendonck avec l'étoile Marie-Agnès Gillot ou Iris Van Herpen avec Benjamin Millepied ou Sasha Waltz. Sans oublier les couturiers de la danse que sont Dominique Fabrègue, Jérôme Kaplan ou Philippe Guillotel. Au final c'est un siècle de complicité entre les couturiers et chorégraphes de la scène internationale. La recherche des formes et des matières le dispute aux couleurs ou à l'histoire du costume dans un même mouvement. Cette exposition leur rend hommage.

12/2019

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Collège

Les Mille et Une Nuits. Groupement thématique Arts et sciences au temps des califes

Une sélection de contes des Mille et Une Nuits adaptés par Hélène Potelet d'après la traduction d'Antoine Galland. Dans une édition tout en couleurs, enrichie de nombreux outils pédagogiques en lien avec l'objet d'étude " Imaginer des univers nouveaux " du programme de français en 5e. Les contes Le sultan de Perse, trompé par son épouse, décide de se venger de toutes les femmes en faisant exécuter chaque matin celle qu'il aura épousée la veille. Mais Shéhérazade, qui s'est portée volontaire pour faire cesser cette barbarie, iimagine une ruse afin d'avoir la vie sauve : conter chaque nuit au sultan une histoire palpitante, qu'elle interrompt le matin, en lui promettant la suite. Ce recueil comprend les plus célèbres de ces contes, dont " Aladin ou la lampe merveilleuse " et " Ali Baba " . Les outils pédagogiques dans l'ouvrage - un avant-texte pour aborder l'oeuvre par les arts, la situer et préparer sa lecture - des questionnaires pour analyser chaque conte et enrichir sa culture - des activités complémentaires (étude de la langue, écriture, expression orale...) - un groupement thématique : " Arts et sciences au temps des califes " Le livre du professeur en ligne Dans le guide pédagogique, téléchargeable sur https : //mesmanuels. fr/ (Lien -> https : //mesmanuels. fr/)), une version enrichie, projetable en classe

01/2023

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Littérature française

Trompe-la-mort

Imaginez la fin du monde, qui est, comme chacun sait, beaucoup plus simple à concevoir que la fin du capitalisme. Imaginez l'extinction de notre espèce et que vous vouliez préserver et transmettre la mémoire de cette constellation de pratiques, de formes, d'usages et d'objets que nous avons fini par appeler littérature. Telles étaient les règles du jeu que nous pratiquions, mes étudiants et moi, ces dernières années. Avec eux, je souhaitais travailler le coeur de notre condition narrative. Il fallait retrouver des gestes qui résonnent avec notre situation et réinventent le monde en le peuplant de récits. Trois d'entre eux nous ont retenus : celui de Shéhérazade et des Mille et Une Nuits, celui de l'affaire dite de Tarnac et de L'Insurrection gui vient, enfin celui du Décaméron. Puis le lieu où nous avions trouvé refuge pour résister à la décomposition de l'institution universitaire a fermé ses portes. Ne restent sur les murs que des images et les paroles que les occupants y ont tressées. Cet espace devient alors un musée où nous revisitons, comme dans un rêve, les trois ou quatre mille ans à peine durant lesquels les humains n'auront joué qu'à cela : tromper la mort en se racontant des histoires.

03/2019

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Littérature française

La chambre des machines

" Sa vie dès les premiers jours a tenu à un fil. Lequel ? Le fil de trame ! Un fil de soie peut-être, comme celui que tenait Mansour derrière Shéhérazade, parle ou meurs, petite, mais voici l'aube, il faut tenter de vivre. Alors elle se raconte des histoires, un vrai tissu de mensonges. Le fil de chaîne a tenu bon, elle entre maintenant dans le droit fil de sa vie, est-ce qu'elle a fini par se fabriquer une armure ? On dirait qu'elle s'oriente comme une canette sur son axe de rotation, va-t-on en voir de toutes les couleurs ce soir ? " Pendant qu'on prépare un vernissage au musée du textile de Belarbre, gens, bêtes et machines se montrent tels qu'ils sont vraiment. La directrice court toute nue à cinq heures, le chat s'envole en haut du frigo, l'effilocheuse raconte la peur de vivre et les gens importants resserrent leur cravate devant le micro. Un petit monde presque normal qui oscille entre le plaisir de nuire et l'enchantement, l'attente de l'amour, de l'éternité. Jusqu'à la nuit qui apporte sa moisson de surprises. La chambre des machines est le quatrième roman de Florence Delaporte.

01/2006

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Sociologie

T'as un joli visage

En 2020, dans la population française, 17 % des adultes étaient en situation d'obésité, soit près de huit millions d'individus. Pourtant, vous ne comptez probablement pas une personne grosse pour dix personnes qui vous entourent au travail, pas plus que vous ne les voyez à la télévision, ni même dans la rue. Et si les personnes grosses évitaient l'espace public et les transports en commun parce qu'ils n'étaient pas adaptés pour elles ? Et si elles étaient moins présentes dans les bureaux parce que ciblées par la discrimination à l'emploi, moins représentées à la télévision parce que faisant partie des populations invisibilisées par les fictions et les médias, parce que plus précaires et entourées de préjugés grossophobes construits depuis des siècles ? Cette discrimination est au carrefour du racisme, du sexisme, du validisme et du classisme ; il est temps de lutter contre elle, et la première étape pour y arriver est d'en prendre conscience, pour s'en libérer ou devenir un.e bon.ne allié.e. Dans ce guide, Shérazade Leksir, militante anti-grossophobie, enrichit son propos de nombreux témoignages, ainsi que de "capsules bien-être" dans lesquelles elle divulgue ses meilleurs conseils pour s'informer, prendre soin de soi et faire face aux discriminations.

01/2022

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Littérature française

Ambre ou les métamorphoses de l'amour

Demoiselles de Numidie et Au bonheur des limbes, les deux premiers romans de Mohamed Leftah, nous plongeaient dans les bordels de Casablanca et dans le bar du Don Quichotte. Avec Ambre ou les Métamorphoses de l'amour nous quittons cet univers mais pas les histoires extraordinaires de l'enfance du narrateur : Ambre, le nom précieux de la naine difforme, surgit avec " le cortège de monstres de [s] a ville natale, le royaume de Mère de la Pluie, le corps de lys et de santal de la yoguin indicible ". Mohamed Leftah se demande : " Fallait-il que je vienne reprendre ces pérégrinations souterraines, m'éloigner de vous mes tenaces obsessions, monstres de mon enfance et êtres aimés, visages multiples et confondus de l'amour éternellement renaissant de ses cendres comme le plus beau des phénix, fallait-il tant d'éloignement et d'errance, fallait-il d'autres sources au récit, pour pouvoir vous évoquer, vous réinventer ? " Exil, amour et écriture sont les thèmes de ce livre ensorcelant. Les mots convoquent les histoires enfouies dans la nuit du passé, cette nuit peuplée de mystères qu'on appelle l'enfance. Nuit que l'écrivain ressuscite avant l'aube, car, il le sait, lorsque " l'aube s'annonça, Shérazade se tut... "

09/2006

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Beaux arts

Mohamed Kacimi. Edition bilingue français-anglais

Né à Meknès, Mohammed Kacimi (1942-2003) est l'un des plus importants plasticiens du Maroc d'après-guerre. Très influencé par la mer, le désert et ses origines, il fait de l'art marocain quelque chose d'entièrement nouveau. Après avoir emprunté, des le début des années 1970, les pistes de la peinture occidentale et de l'abstraction, il se tournera vers le continent africain, comme source de son originalité et garant d'une expression nouvelle, personnelle et sans contrainte. Peinture, sculpture, performance, théâtre, danse, musique, installation in situ, Kacimi se démultiplie tout au long de son parcours. Ces différentes "phases", avec d'abord les Marches et la quête d'une abstraction originale, puis les Océanides, les Traversées, la série Shéhérazade, jusqu'au Temps des conteurs et autres expériences africaines, constituent à chaque fois une aventure originale. Artiste de la transition, ses voyages entre son pays, le Maghreb, le Machrek, l'Europe et l'Afrique, ainsi que ses passages d'une discipline à l'autre, le mènent rapidement à une notoriété internationale. Peintre de la couleur, chantre du bleu et de l'ocre, tenté par le noir, Mohammed Kacimi s'inscrit dans l'histoire de l'art comme un interprète de l'existence et de notre condition humaine. Il a recherché dans ses oeuvres la réconciliation entre une vision tragique de son époque et son appétence au bonheur.

01/2019

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Littérature étrangère

La fille du partisan

Elle se tenait au coin de la rue, comme si elle faisait mine d'attendre quelqu'un. Elle portait une minijupe et des bottes à talons, et son visage était outrageusement maquillé. Je me souviens d'un rouge à lèvres couleur lilas, mais il est possible que je l'aie inventé par la suite... J'ai dit " Vous travaillez ? " Elle m'a dévisagé d'un air perplexe et puis elle a compris et fini par éclater de rire : " Oh, a-t-elle fait, vous pensez que je suis une fille de mauvaise vie ! " J'étais atterré et je me suis mis à bafouiller : " je suis désolé, je ne savais pas, oh mon dieu, je suis tellement désolé... " A partir du jour où son chemin croise celui de Roza, plus rien ne sera jamais comme avant pour Chris, qui s'ennuie tellement clans son travail, son foyer, son quotidien. Il va se laisser charmer, envoûter, subjuguer par ce que, jour après jour, elle va lui raconter. Elle est serbe et sa vie n'a été que violence, aventures et malheurs. Elle a été enlevée, violée, elle s'est enfuie, elle a aimé, elle a vécu cent vies... Mais dit-elle la vérité ou s'agit-il d'une extraordinaire affabulatrice, une Shéhérazade moderne qui s'amuse ? Qui est donc Roza, finalement ?

01/2009

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Etoiles, galaxie, univers

Les 10001 nuits de l'Univers. La danse du cosmos

" Nous vivons un véritable siècle d'or de l'astrophysique : en une vingtaine d'années, une succession de découvertes, comme nous n'en avons jamais connu dans le passé, a révolutionné nos connaissances sur l'univers... L'histoire que nous content ces dix mille et une nuits n'est pas seulement celle de l'univers, c'est aussi notre histoire, celle de nos origines : la danse des galaxies qui engendre des vagues où naissent de nouveaux systèmes solaires, des rivières célestes invisibles, des univers-îles qui voguent dans l'espace, alimentés par des fleuves cosmiques... Si la princesse Shéhérazade vivait à l'époque contemporaine, elle nous conterait cette histoire qui, bien que scientifique, dépasse parfois les plus folles aventures des Mille et Une Nuits. Un récit qui s'enrichit à mesure que notre regard s'affine ". Un livre qui nous révèle les dernières découvertes sur l'univers, illustrées par les images du télescope spatial James Webb. David Elbaz, astrophysicien, est le directeur scientifique du département d'astrophysique du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives. Auteur de documentaires et de spectacles, il a publié des romans scientifiques –... et Alice Tao se souvint du futur et Le Vase de Pépi – ainsi que des essais qui ont été de grands succès : A la recherche de l'univers invisible et La Plus Belle Ruse de la lumière.

10/2022

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Littérature française (poches)

La Mille et Deuxième Nuit. Et autres contes

Après sa mille-et-unième nuit passée à divertir son très glorieux sultan pour éviter d'avoir la tête tranchée, la sublime Shéhérazade se trouve à court d'histoires. Affolée, elle se rend sur son tapis magique auprès de Théophile Gautier : " Je suis venue ici en toute hâte chercher un conte, car il faut que demain matin, à l'appel accoutumé de ma soeur Dinarzade, je dise quelque chose au grand Schahriar, l'arbitre de mes destinées. " L'écrivain saura-t-il répondre à ses attentes ? (" La Mille et Deuxième nuit ") Un jeune dandy est amoureux de deux soeurs à la fois sans parvenir à choisir entre entre elles. Parviendra-t-il à choisir et à faire mentir l'adage selon lequel "qui trop embrasse mal étreint" ? (" Laquelle des deux ") Antiquité grecque : Plangon et Bacchide se disputent les faveurs de Ctésias, déchiré entre ces deux femmes. Et si la solution du problème résidait dans un partage harmonieux, transformant l'adage cité plus haut en : "qui embrasse beaucoup étreint avec passion" ! (" La chaîne d'or ") Scandinavie : né sous les signes contradictoires du bien et du mal, de la sagesse et de la folie, de la lumière et de l'ombre, par une nuit de tempête, le jeune Oluf saura-t-il surmonter sa dualité et parvenir à la sérénité ? (" Le chevalier double ") Quatre contes enchantés à la verve jubilatoire, pleins d'humour, d'amour et de magie.

06/2016

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Littérature française

Le manteau de Fortuny

""Les travaux de la fée, que j'ai toujours vue baguée d'un dé à coudre : faire passer le manteau de la mémoire à travers le chas d'une aiguille". Depuis des semaines et des mois je tournais et retournais, dans mon esprit obnubilé par la lecture de Proust, ces quelques mots volés je ne sais où, puis tombés dans la poussière de la prose, quand le nom de Fortuny lu par hasard dans un dépliant sur Venise me rappela le fantôme d'Albertine, le manteau de la fugitive, et le voyage sans cesse remis du narrateur dans la Recherche du temps perdu.
Deux fois déjà j'étais allé à Venise, mais sans rien voir ou presque, et sans autre souvenir que ceux qu'on trouve partout dans les livres. Et dans la Recherche elle-même le séjour du narrateur était curieusement resté lettre morte. Cette fois, par un effet de mimétisme auquel n'échappent guère les lecteurs de Proust (ils n'échappent pas davantage à l'hypnose et à la soumission), j'étais sûr que le nom de Fortuny serait un sésame, et que le "fils génial de Venise" m'aiderait à m'orienter dans le dédale de la ville et les souvenirs de lecture.
J'ai donc suivi ce fil arraché au manteau d'Albertine, qui se retrouve aussi dans le vêtement de Peau d'Ane, le costume d'Esther et les voiles de Shéhérazade.

03/1987

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Littérature française (poches)

Le manteau de Fortuny. Suivi de "Manteaux et tombeaux"

" Les travaux de la fée, que j'ai toujours vue baguée d'un dé à coudre : faire passer le manteau de la mémoire à travers le chas d'une aiguille. Depuis des semaines et des mois je tournais et retournais, dans mon esprit obnubilé par la lecture de Proust, ces quelques mots volés je ne sa. où, puis tombés dans la poussière de la prose, quand le nom de Fortuny lu par hasard dans un dépliant sur Venise me rappela le fantôme d'Albertine le manteau de la fugitive, et le voyage sans cesse remis du narrateur dans la Recherche du temps perdu. Deux fois déjà j'étais allé à Venise, mais sans rien voir ou presque, et sa autre souvenir que ceux qu'on trouve partout dans les livres. Et dans Recherche elle-même le séjour du narrateur était curieusement resté lettre morte. Cette fois, par un effet de mimétisme auquel n'échappent guère les lecteurs de Proust (ils n'échappent pas davantage à l'hypnose et à a soumission), j'étais sûr que le nom de Fortuny serait un sésame, et que le fils génial de Venise u m'aiderait à m'orienter dans le dédale de la vil et les souvenirs de lecture. J'ai donc suivi ce fil arraché au manteau d'Albertine, qui se retrouve aussi dans le vêtement de Peau-d'Ane, le costume d'Esther et les voiles de Shéhérazade... G. M

10/2014

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Histoire internationale

Pour l'amour de Bethléem. Ma ville emmurée

La devise de Véra Baboun est : " De la souffrance, apprendre à faire naître la grâce. " Cette professeure d'université a vu sa vie bouleversée en 1980, lors de l'arrestation de son mari, militant palestinien, par les Israéliens, puis de sa mort. Elle va alors ériger en règle de vie le fait d'emprunter des chemins nouveaux, de relever trois défis : se battre pour son pays, pour sa ville, pour les femmes. Son héroïne, que lui contait son grand-père, c'est Shéhérazade, qui accomplit son destin grâce au courage, à l'éducation, à la sagesse. Elle veut porter ce combat pour toutes les femmes du monde. En tant que maire de Bethléem, elle sait que les murs qui enferment sa ville risquent d'enfermer les habitants en eux-mêmes, de les transformer en exilés de l'intérieur. Plus on enferme, plus on radicalise. Elle veut elle, briser ces murs. Dans son enfermement, elle arrive à s'adresser à l'humanité entière. Elle se bat pour défendre la vie quotidienne des habitants, négocier sans relâche l'accès à l'eau, à l'électricité, au retraitement des déchets... Si elle reconnaît les points faibles de la société palestinienne, elle est aussi déçue par les grands hommes politiques qui sont venus dans sa ville (Barak Obama, David Cameron...) A l'exception du pape François qui a prononcé des paroles de reconnaissance, celle dont son peuple a besoin.

11/2016

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Sciences historiques

Ruses et plaisirs de la séduction

" Nul ne saurait être plus grand que la séduction elle-même, pas même l'ordre qui la détruit. ", nous dit Jean Baudrillard. En se promenant dans les sociétés, les arts et la littérature occidentales de l'Antiquité à nos jours, Marie-Francine Mansour entend bien percer à jour les ressorts, les secrets et les enjeux d'une séduction aux multiples visages, tous plus piquants et édifiants les uns que les autres. Tantôt perçue comme une lutte, comme l'expression d'un vice, tantôt comme un art glorieux, une entreprise de persuasion ou encore un jeu d'illusions, la séduction se montre apte à revêtir toutes les formes et tous les tons : tragédie, comédie, drame. Irréductible à des principes, elle ne semble pouvoir être appréhendée qu'à travers des figures individuelles : Pandore et Salomé, Aspasie et Shéhérazade, madame de Pompadour et Valmont, mais aussi Don juan et bien d'autres encore rendent à la séduction son mystérieux pouvoir, sa magie enchanteresse et son danger mortel. Marie-Francine Mansour nous invite à découvrir une vaste galerie de portraits de séducteurs et de séductrices aussi bien anciens que modernes, féminins que masculins, réels que fictifs. Débute alors un passionnant voyage aux côtés des tentatrices bibliques, des influentes hétaïres grecques, qui nous entraîne sur les pas des mondaines des salons de la Renaissance italienne et de leur galants, nous fait pénétrer dans les hautes sphères du pouvoir sous la coupe des courtisanes et cocottes des XVIIe et XVIIIe siècle, nous conduit à côtoyer les sulfureux libertins et les ladies anglaises esseulées du XIXe siècle.

01/2018

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Littérature française

Les Mille et une Nuits. Tome premier

Résumé : Humilié par son épouse volage, Shahryar, le roi de Perse, est persuadé que toutes les femmes sont infidèles. Pour se venger, il décide d'épouser chaque jour une jeune fille qu'il tuera le matin suivant, après la nuit de noces. Afin de mettre un terme à cette folie, Shéhérazade se porte volontaire, épouse le roi et, pendant mille et une nuits, lui raconte d'extraordinaires histoires... Les Mille et Une Nuits , est un recueil anonyme de contes populaires d'origine persane et indienne écrit en langue arabe. Il est constitué de nombreux contes enchâssés et de personnages mis en miroir les uns par rapport aux autres. Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine. Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du Xe siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une oeuvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme.

10/2022

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Musique, danse

Ravel

Par l'entremise d'Erik Satie, Roland-Manuel fit la connaissance de Ravel dès 1911 et demeura son élève, puis son ami, jusqu'à la mort du compositeur de Daphnis et Chloé en 1937. Le livre que nous rééditons aujourd'hui présente donc la particularité d'avoir été écrit par un familier qui était, en même temps, le disciple du maître. Cet ouvrage offre, par conséquent, un témoignage de première main en même temps qu'il apporte, en ce qui concerne l'analyse des œuvres - de la Pavane pour une Infante défunte à La Valse, du Quatuor au Boléro, de Shéhérazade à L'Heure espagnole, de Gaspard de la nuit au Tombeau de Couperin, des Chansons madécasses aux deux Concertos pour piano -, la vision d'un " initié " qui sait dépasser l'approche technique pour nous faire accéder à l'essence même des partitions étudiées. Comme le rappelle Jean Roy dans son introduction, Roland-Manuel n'a cessé d'appréhender l'œuvre de Ravel sous un angle de vue non conformiste qui en dégage la véritable clef esthétique : " On imagine difficilement Ravel se frappant le cœur pour en faire jaillir le génie... L'art ne s'impose pas à lui de la façon dont il s'impose aux romantiques. Ce n'est pas à ses yeux la suprême vérité, mais un mensonge, le plus brillant ; une merveilleuse imposture. " Ce livre se termine par un hommage au biographe lui-même, Roland-Manuel, dont l'œuvre musicale (Isabelle et Pantalon, Le Diable amoureux) a toujours retenu l'attention des mélomanes Jean Roy lui consacre une chaleureuse postface et dresse un catalogue de ses compositions.

01/2001

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Contes et nouvelles

Les Mille et une Nuits. Tome 1

Résumé : Humilié par son épouse volage, Shahryar, le roi de Perse, est persuadé que toutes les femmes sont infidèles. Pour se venger, il décide d'épouser chaque jour une jeune fille qu'il tuera le matin suivant, après la nuit de noces. Afin de mettre un terme à cette folie, Shéhérazade se porte volontaire, épouse le roi et, pendant mille et une nuits, lui raconte d'extraordinaires histoires... Les Mille et Une Nuits , est un recueil anonyme de contes populaires d'origine persane et indienne écrit en langue arabe. Il est constitué de nombreux contes enchâssés et de personnages mis en miroir les uns par rapport aux autres. Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine. Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du Xe siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une oeuvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme.

05/2021

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Littérature portugaise

Un pont pour Istanbul

Arzu, jeune Brésilienne professeur d'histoire à Rio, se rend à Istanbul pour connaître le pays de sa grand-mère paternelle. Au cours de la visite du palais de Dolmabache, elle se perd, se retrouve dans un escalier obscur, s'évanouit, et se réveille quelque 150 ans plus tôt, esclave dans le harem du sultan Abdulaziz. A partir de là, Arzu n'aura de cesse que de sauver sa peau dans ce sérail de tous les périls, d'essayer de comprendre ce qui lui arrive, et trouver le moyen de s'échapper. Telle Shéhérazade, elle va monnayer sa survie auprès du grand eunuque noir en lui racontant quelques bribes de son savoir de femme du XXIe siècle, lui offrant ainsi la possibilité de renforcer son pouvoir auprès du grand sultan. S'appuyant sur les grandes énigmes archéologiques de l'histoire, elle élabore une théorie qui brise notre conception traditionnelle du temps et nous fait entrevoir de multiples possibles. Enfin voyant en Dom Pedro II, empereur du Brésil, la seule personne capable de la sortir de cette prison, forte de ses connaissances en histoire du XIXe siècle qui peuvent être un atout incomparable auprès de celui-ci, elle n'hésite pas à faire appel à lui. Sur cette trame, l'auteur écrit un roman d'aventures extraordinaires plein de rebondissements, de suspens, et nous maintient en haleine par son style incisif. Si son imagination ne fait jamais défaut, elle se libère cependant dans un cadre historique soigneusement respecté et nous sommes captivés par cette fresque haute en couleurs qui nous transporte de l'Empire ottoman, au Brésil du XIXe siècle sous le regard d'une jeune Carioca du XXIe siècle.

11/2022

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Critique littéraire

Consuelo Suncin Sandoval, Comtesse Antoine de Saint Exupéry. Une mariée vêtue de noir

Entre la Première et la Dexième Guerre mondiale, tout le monde parlait de Consuelo comme d'un volcan projetant ses étincelles sur les toits de Paris. Un volcan qui embrasa le coeur d'Antoine de Saint Exupéry... Partie du Salvador, où elle naît en 1901, Consuelo Suncin Sandoval traverse un siècle riche et troublé. Sculpteur, peintre et écrivain, surnommée la Shéhérazade des Tropiques pour ses talents de conteuse et sa voix enchanteresse, elle sera la muse des hommes célèbres, artistes ou politiques, qui feront le renom des "années folles" : Breton, Balthus, Derain, Maeterlink, Poincaré, D'Annunzio... C'est en 1930 à Buenos Aires qu'elle rencontre Saint Exupéry. Rencontre de feu qui aboutit, un an plus tard, à un mariage à Nice. Il est son troisième mari. Lettres d'amour et télégrammes enflammés ponctuent, entre deux séparations, leur relation tumultueuse. Elle le rejoint à New York, où il s'est replié, au coeur des années noires. C'est alors que naît leur "enfant" : Le Petit Prince, dont elle est l'inspiratrice. Avant qu'Antoine ne soit happé dans une nuit sans retour... Réalisée à partir des archives de la succession Consuelo de Saint Exupéry et enrichie d'une iconographie inédite, cette biographie intime dresse le tableau d'une femme au destin exceptionnel et d'une époque flamboyante. Professeur de civilisation hispanique, écrivain et biographe, Marie-Hélène Carbonel a publié, entre autres, La véritable biographie de La Belle Otero et de la Belle Epoque et Maria Casarès, l'étrangère chez Fayard, ainsi que Suzy Solidor, Une vie d'amours aux éditions Autres Temps. Martine Fransioli Martinez, épouse du légataire universel de Consuelo, a eu un accès privilégié aux archives qui ont permis l'élaboration de cette biographie dans toute sa vérité.

04/2010

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Littérature française

Un pays pour mourir

Zahira est une prostituée marocaine. Le pays où elle achève sa triste carrière et où elle mourra, c'est la France. Ses clients sont les pauvres hères musulmans qui ont échoué à Paris, comme elle, en quête d'espoirs qu'ils n'ont pas trouvés. Ce sont des personnages qui vivent comme des fantômes. Zahira est l'amie d'un Algérien qui se prostitue lui-aussi. Déchiré entre sa double nature, masculine et féminine, il changera de sexe sans trouver d'apaisement. Zahira connaît la dureté de la vie mais elle n'a jamais cessé de rêver de la rencontre miraculeuse qui métamorphosera son destin. Ce sont les films égyptiens vus dans son enfance qui nourrissent son imagination. Il y a là une autre réalité. Elle la porte en elle. Elle y croit. Tout le roman fonctionne sur cette confrontation entre un monde impitoyable et les aspirations de Zahira à un idéal d'amour qui la sauvera de la solitude, elle et ses compagnons de malheur. Zahira et son ami Aziz se racontent l'un à l'autre des histoires comme Shéhérazade dans Les Mille et une nuits. On suit ainsi des fragments d'existences de femmes et d'hommes poussés vers l'occident par la misère de leur sort et qui se heurtent à un univers postcolonial qui ne les reconnaît pas et qui ne les comprend pas. C'est le sens profond de ce roman "oriental", volontairement construit par l'auteur hors des normes habituelles du roman français : des scènes impudiques, une extrême violence du ton et des passages d'une sensibilité exacerbée - celle de Taïa - dont les racines sont situées dans des enfances vécues hors d'Europe dans des civilisations longtemps écrasées par les Européens.

01/2015