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Pour saluer Melville

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Poches Littérature internation

Fragments trouvés sur un bureau

Premier texte connu de Herman Melville, l'auteur de Moby Dick et de Bartleby, écrit et publié à vingt ans, le diptyque des "Fragments trouvés sur un bureau" aborde une thématique plutôt rare dans son oeuvre : une célébration de la beauté séraphique des femmes, de l'amour et de l'érotisme. Mélangeant l'allégorie et le grotesque, il compose deux courts contes inédits qui ne sont pas sans rappeler l'atmosphère gothique et mystérieuse des Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe. dans lesquelles Melville aurait introduit une touche inattendue de burlesque. La description et la quête de ses héroïnes vont de pair, chez le narrateur, avec une formidable énergie sexuelle, ce qui fait de ces "Fragments" une ode à l'éternel féminin où l'humour sert en quelque sorte de contrepoison à la mélancolie dont se paraient les jeunes filles de son temps pour attirer dans leurs rets leurs prétendants, en réfrénant leur fougue et leurs ardeurs...

11/2014

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Poches Littérature internation

Bartleby

Un jeune commis aux écritures se présente un jour à l'étude d'un notaire new-yorkais. S'il commence son nouvel emploi avec une assiduité frôlant le zèle, Bartleby délaisse peu à peu ses tâches, avant de finir par refuser catégoriquement de travailler. Le narrateur, secondé par ses fidèles employés le Dindon, Pinces Coupantes et Biscuit au Gingembre, déploie des trésors d'imagination pour tenter de ramener Bartleby à la raison. Mais à chaque demande, chaque ordre, inlassablement, le jeune homme répond avec une douceur implacable : "J'aimerais mieux pas". Dans ce court roman, Herman Melville dresse avec brio le portrait d'un personnage d'une fascinante ambiguïté. Par son mutisme et sa résistance farouche à toute forme d'autorité, Bartleby s'est imposé comme l'une des figures les plus complexes et les plus troublantes de la littérature. Présentation et dossier de Jean-Pierre Naugrette. Traduit de l'anglais par Pierre Goubert.

06/2019

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Poches Littérature internation

Le Marchand de paratonnerres. Suivi de La Véranda

"Mais en dépit de la façon dont je l'ai traité et bien que j'aie mis en garde mes voisins contre lui, le marchand de paratonnerres hante toujours les parages, voyage toujours quand le temps est à l'orage et fait de bonnes affaires avec les peurs humaines", Le marchand de paratonnerres. "En été aussi, tel Canute, en restant assis ici, la mer vous revient souvent en mémoire. Car non seulement de longues lames de fond parcourent les pentes de blé et les petites vaguelettes de l'herbe déferlent en ondulant sur la basse véranda, comme sur leur plage, non seulement les pissenlits sont emportés par le vent comme les embruns, la pourpre des montagnes n'est que la pourpre des flots et un paisible midi d'août règne sur les profondes prairies comme le calme sur la Ligne, mais l'immensité et la solitude sont si océaniques ainsi que le silence et l'uniformité, que lorsqu'on aperçoit une maison étrangère, se dressant par-delà les arbres, c'est pour tous comme l'apparition d'une voile inconnue sur la côte barbaresque", La véranda.

05/2012

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Poches Littérature internation

Omou. Récit d'aventures dans les mers du Sud

"Les caractéristiques proverbiales des marins ne se révèlent peut-être nulle part aussi bien sous leurs aspects les plus farouches que dans les mers du Sud. La plupart des vaisseaux qui croisent dans ces eaux lointaines sont engagés dans la pêche au cachalot ; c'est un métier fait non seulement pour attirer les plus intrépides des matelots de toutes les nations, mais également pour nourrir en eux, de diverses façons, un esprit de licence extrême. En outre, ces voyages sont singulièrement longs et périlleux ; les seuls ports accessibles sont situés dans les îles barbares ou à demi civilisées de la Polynésie, ou le long de la côte occidentale de l'Amérique du Sud, où règne l'anarchie. D'où les incidents très extraordinaires, sans rapport direct avec la pêche, qui se produisent fréquemment parmi les équipages naviguant dans le Pacifique." New York, 26 janvier 1847

04/2012

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Pléiades

Bartleby Le Scribe ; Billy Budd marin et autres romans

Entre 1853 et 1856, Melville publie près d'une quinzaine de contes et de courts récits dans des magazines. Certains d'entre eux connaîtront un destin exceptionnel, comme "Les Encantadas", suite de croquis consacrés aux îles Galápagos, "Benito Cereno", inoubliable relation de la révolte d'un navire négrier, et ce qui est sans doute la "tragédie urbaine" la plus célèbre de l'histoire de la littérature : "Bartleby le scribe", dont on n'aura jamais fini d'interroger le mystère, qui est un mystère sans secret. Melville n'en a pourtant pas terminé avec les formes longues. Il travaille à un feuilleton, Israël Potter, tout à la fois biographie (largement fictionnelle) d'un héros obscur de la guerre d'indépendance, réflexion ironique sur l'Histoire et sur l'écriture de l'Histoire, et méditation sur la banqueroute des ambitions humaines : peut-être le plus intimement autobiographique de ses écrits. Israël Potter paraît en volume en 1855, deux avant un roman méconnu, singulier, à découvrir, L'Escroc à la confiance. Trois chapitres y forment une sorte d'"art poétique", et tout y est problématique, du narrateur aux personnages en passant par la construction du sens, qui échoit au lecteur lui-même. L'Escroc est un roman pour notre temps ; il n'y a pas lieu de s'étonner qu'il ait laissé les critiques de 1857 aussi perplexes que l'employeur de Bartleby face à son clerc. Melville n'y gagne pas un penny. Il va désormais se consacrer à la poésie, pendant trente ans - et aux douanes de New York, qui l'emploieront vingt années durant. Il doit lutter pour que ses oeuvres poétiques soient publiées. Lorsqu'elles le sont, elles ne récoltent qu'indifférence ou mépris. En 1885 sans doute, peu avant de prendre sa retraite des douanes, il compose une ballade intitulée "Billy aux fers", brève évocation d'un marin à la veille de son exécution pour mutinerie. C'est de ce poème que sortira son ultime fiction... Trente-trois années passeront avant que le livre - Billy Budd, marin - ne soit publié. Dans ce récit intérieur plus encore que dans les autres romans, le "mystère de l'iniquité" est à l'oeuvre, et la pureté n'existe que sous le regard de son éternel adversaire, le "diabolisme incarné". Billy Budd sera pendu. Le livre s'achève sur "Billy aux fers" et sur un compte rendu officiel qui dit que l'innocent est coupable. Tel est le monde : apparence et mensonge.

02/2010

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Littérature étrangère

Derniers poèmes

Sont ici rassemblées deux suites de pièces, " Marines mineures ", tirées de John Marr et autres marins, et " Fruits de voyages d'autan ". extraits de Timoléon, etc., que Melville public plus de trente ans après avoir presque définitivement abandonné la prose à la suite du fiasco de son huitième roman, L'Escroc à la confiance. Ces recueils, bien que parus clans un tirage confidentiel destiné à un cercle restreint de proches. reçurent loti te l'attention de l'auteur, qui les composa et les révisa avec soit. Derniers textes publiés du vivant de Melville, ils nous parviennent comme le testament d'un romancier qui fut aussi poète. Confronté à l'oubli de ses contemporains, Melville développe dans ces poèmes une méditation obsessionnelle, tantôt amère, tantôt ironique, sur la création artistique et son devenir, sur la mémoire et sa transmission, sur la renommée et la postérité de l'artiste. Renonçant à l'élan en avant de la prose, l'écriture opte pour le véhicule du vers qui l'ait retour sur le passé et tente de prendre le temps à rebours. Mais si l'u'uvre. se souvient de la vie, vie de marin d'abord, dans John Mari., puis du temps des pérégrinations dans le monde méditerranéen de Timoléon, elle s'efforce en môme temps de se déprendre du seul mode élégiaque pour s'abandonner à une rêverie immémoriale. Peu connus en France, et même outre-Atlantique, ces ultimes textes brillent d'une singulière fulgurance qui jette un éclat rétrospectif sur le reste de l'oeuvre.

02/2010

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Pléiades

Redburn, Vareuse-Blanche. Oeuvres, II

En 1839, le jeune Herman s'engage comme mousse à bord d'un navire marchand, le St. Lawrence, en partance pour Liverpool. Le 17 août 1843, il embarque sur la frégate United States en qualité de gabier et, dès le lendemain, assiste pour la première fois - mais la scène se reproduira souvent - au supplice du fouet. La croisière de 1839 marque profondément Redburn, qui paraît dix ans plus tard ; dans ce roman d'un double apprentissage, celui de la vie en mer et celui, infernal, de la ville industrielle, un fils de famille devient un homme au contact de marins chevronnés et cruels, des bas-fonds de Liverpool et des tripots de Londres. Quant à l'embarquement de 1843, il inspire en 1850 Vareuse-Blanche, récit de la vie à bord d'un navire de guerre et véritable plaidoyer contre la pratique de la flagellation : le livre aurait influencé les membres du Congrès qui débattaient alors des abus disciplinaires dans la marine de guerre et qui votèrent, le 28 septembre 1850, en faveur de l'abolition de la peine du fouet. Mais il y a plus : les navires de Melville sont des mondes. En opposant la démocratie et l'esprit de camaraderie à la rigidité et à la tyrannie de la hiérarchie militaire, Melville fait de l'Insubmersible, la frégate de Vareuse-Blanche, un raccourci de la société américaine du milieu du XIXe siècle.

09/2004

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Poches Littérature internation

Vareuse-Blanche. Le monde d'un navire de guerre

"En l'an 1843, je pris la mer comme "simple matelot" à bord d'une frégate des Etats-Unis qui se trouvait mouillée dans un port de l'océan Pacifique. Après être resté plus d'une année sur cette frégate, je fus libéré du service lorsque le navire revint à son port d'attache. Mes expériences et mes observations sont consignées dans le présent ouvrage. New York, mars 1850". Herman Melville avait rédigé ces quelques phrases en guise de préface à la première édition américaine de Vareuse-Blanche. Il s'agit donc d'un récit vécu, à l'état brut, qui décrit en détail les conditions de servitude inhumaines auxquelles étaient soumis les matelots au XIX ? siècle. L'auteur nous fait revivre l'immense voyage qu'il fit, tout au long des côtes du Pacifique et de l'Atlantique, en passant par le redoutable cap Horn. Vareuse-Blanche, surnom que Melville adopte ici, est le héros de cette épopée en prose. Il ne fait qu'un avec sa vareuse blanche fantomatique, vêtement bizarre qu'il a confectionné avec amour afin d'affronter les tempêtes du cap Horn, mais qui lui vaut l'antipathie de ses compagnons superstitieux et manquera même de provoquer sa perte...

02/2020

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Poches Littérature internation

La véranda ; Benito Cereno ; Le marchand de paratonnerres

Le propriétaire d'une maison découvre, de l'autre côté de la véranda qu'il vient de faire construire, le merveilleux pays des fées (La Véranda). Les esclaves noirs d'un navire marchand se révoltent (Benito Cereno). Par un violent soir d'orage, un mystérieux visiteur vient vanter les vertus du paratonnerre devant ; un narrateur sceptique (Le Marchand de paratonnerres). Ces trois nouvelles appartiennent au cycle des " Piazza Tales " que l'auteur de Moby Dick fit paraître dans le Putnam's Monthly Magazine entre 1853 et 1856. Seule la seconde nouvelle, Benito Cereno, appartient à la veine aventureuse dont Melville est coutumier ; mais toutes relèvent d'une autre forme d'aventure : l'écriture. Pour ce romancier qui a cessé de voyager depuis près de dix ans, cela vaut tous les voyages.

10/2008

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Poches Littérature internation

John Marr et autres marins avec quelques marines

Une parabole en vers et en prose sur l'exil intérieur d'un navigateur encalminé dans la grande plaine américaine. A

06/2016

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Poches Littérature internation

Taïpi

Le mot Taïpi désigne à la fois une région de l'île Nuku-Hiva, de l'archipel des Marquises, et la population qui l'habite. C'est ce pays et ces hommes que le jeune matelot Herman Melville, évadé du navire baleinier la Dolly, fut, vers 1843, amené à connaître. Les Taïpis ont une horrible réputation : on les dit cannibales. Cela n'empêcha pas Melville et son camarade Toby de se réfugier chez eux. Contre toute attente, les deux fugitifs furent très bien accueillis et vécurent avec les Taïpis des mois merveilleux. Melville fait revivre la gentillesse et l'intelligence de ses hôtes, ses amours avec la belle Faïaoahé, ses nobles discussions avec le grand chef Mehevi, ses démêlés avec Kory-Kory son domestique... C'est vraiment un Eden que Melville a recréé.

02/1984

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Poches Littérature internation

Billy Budd, marin. (suivi de) Daniel Orme. Récit interne

Comment un jeune matelot qui était l'innocence même, ayant frappé un sous-officier pervers qui l'accusait faussement de sédition, devint coupable selon les Articles de la Guerre et fut pendu parmi les vergues par la volonté d'un capitaine qui en était venu à l'aimer comme un père : tel est le mythe intime - homosexuel et christique - qui s'est lentement cristallisé à partir d'un ancien fait divers et selon les hantises de Melville dans les cinq dernières années de sa vie.

04/1987

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Poches Littérature internation

Bartleby, le scribe. Une histoire de Wall street

Le monde que Melville décrit dans la célébrissime nouvelle Bartleby en 1853, c'est déjà le monde de la start up nation, des travailleurs atomisés, surveillés, uberisés ; des managers amis ; le monde des bullshit jobs, de l'open space et de la transparence ; un monde impersonnel et vide, dématérialisé et pétrifié, dans lequel toute issue ne débouche que sur des impasses et où toute forme de résistance est criminalisée. Le monde du copyright, de la mégalopole et du flux. Bref, un monde marchand, brutal et clos, né dans la première moitié du XIXe siècle à Wall Street, et qui est devenu aujourd'hui le nôtre. Il n'est donc pas étonnant que I would prefer not to ait pu servir de slogan aux manifestants du mouvement Occupy Wall Street.

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Littérature étrangère

Poèmes divers. 1876-1891

Melville poète ? Surtout poète, trente ans durant, après l'échec confirmé de ses romans symboliques. Ses Poèmes de guerre s'adressaient encore au public. Mais à présent il n'écrit plus que pour lui-même. Devenu inspecteur des Douanes dans le port de New York, il n'en compose pas moins chez lui, ou dans "la solitude philosophique du bureau du secteur", les dix-huit mille vers de Clarel, pleins d'hérétoclites pèlerins de l'Inconnaissable. On en trouvera ici l'épilogue. Libéré enfin de la douane, Melville rassemble et remanie d'anciens poèmes, en écrit d'autres ; imprimant et tirant le tout à vingt-cinq exemplaires, sans plus. Réminiscences nostalgiques de sa jeunesse marine et de ses compagnons d'alors, "fruit de voyages d'antan" sur le chemin ou au retour de la Terre Sainte, évocations anxieuses ou ironiques du Dieu trop bien caché, allusions à son destin d'écrivain incompris mêlées d'exhortations à ne faire aucun cas de la célébrité, méditation sereine sur la mort (toute proche) d'où naît la vie, nulle part mieux qu'en ces poèmes Melville ne nous laisse écouter ce qu'il se dit à lui-même.

12/1991

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Anglais apprentissage

Benito Cereno

Herman Melville s'est inspiré, pour écrire Benito Cereno, d'un fait divers : des esclaves noirs, transportés à bord d'un galion espagnol, s'étaient révoltés, avaient massacré les Blancs, à l'exception du commandant, Don Benito Cereno, et de quelques matelots qu'il fallait épargner pour pouvoir être ramenés en Afrique. A court de vivre et d'eau et contraints de toucher à un petit port du Chili, ils avaient forcé Don Benito à feindre d'être resté le maître à bord, eux-mêmes demeurant apparemment ses esclaves soumis, et le Nègre Babo jouant auprès de lui, pour le surveiller étroitement, le rôle du serviteur personnel plein de zèle lors de son entretien avec le capitaine Delano. Celui-ci, en effet, mouillé dans le port et voyant ce navire évidemment désemparé, était venu lui offrir son aide. Mais il avait éprouvé à son bord un sentiment croissant d'étrangeté et de malaise, jusqu'au moment où un coup de théâtre - le saut de Don Benito par-dessus bord - avait révélé le véritable état des choses. De ce fait divers, le talent de Melville a fait une parabole, celle de l'ambiguïté foncière où est piégée l'infime condition humaine.

02/1994

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Littérature française

Les trois nièces

Trois amis ligotés cherchent la sortie d'un grand bâtiment vide. Cure de désintox fantasque, licenciement imminent et emprunt à la mafia animalière, ils viennent de se surpasser. Les trois nièces et le taureau sauront-ils les sortir de cette mauvaise passe ?

03/2021

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Anglais apprentissage

Bartleby le scribe : Bartleby the Scrivener

"Bartleby the Scrivener est l'histoire d'un homme qui "préfère" ne plus jouer au jeu des hommes, ou, comme on dirait aujourd'hui, qui préfère ne plus jouer le jeu des hommes. Il exprime cette préférence par un conditionnel poli, I would prefer not to, mais elle est à ce point radicale qu'il se refuse à toute explication". Daniel Pennac.

05/2003

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Littérature étrangère

D'où viens-tu, Hawthorne ?. Hawthorne et ses mousses. Lettres à Nathaniel Hawthorne et à d'autres correspondants

Après quelques concessions aux prudes et aux bien-pensants dans ses premiers récits d'aventures océaniennes, Melville se raidit. A l'éditeur malchanceux de Mardi, il déclare avec hauteur : «Mardi atteindra ceux auxquels il était destiné. Il n'a pas été écrit en vain. Certains d'entre nous autres scribouillards, mon cher monsieur, avons en nous quelque chose d'intraitable qui nous enjoint de faire ceci ou cela.» Et à son beau-père, il confie : «Mon plus cher désir est d'écrire la sorte de livres dont on dit qu'ils sont un échec.» Il n'aspire plus qu'à une écriture symbolique propre à traquer et à faire entrevoir, «en ce monde de mensonges, la Vérité (qui) est forcée de fuir dans les bois comme un daim blanc effarouché». Or voici qu'il découvre à quelques milles de sa ferme le grand maître de l'allégorie allusive, Hawthorne, l'auteur de La Lettre écarlate. Il est emporté vers lui d'un seul élan, et sa dévotion, son désir de s'identifier à lui seront bientôt tels que, lorsqu'un billet de son voisin le remercie de lui avoir envoyé et dédié Moby Dick, il s'écrie : «D'où viens-tu, Hawthorne ? De quel droit bois-tu à mon flacon de vie ? Et quand je le porte à mes lèvres, voici que ce sont les tiennes et non les miennes. J'éprouve que la Divinité est rompue comme le pain de la Cène et que nous en sommes les morceaux...» Ce frère aîné spirituel s'éloigne et ne sera pas remplacé. Les livres de Melville éveilleront désormais si peu d'échos qu'au début de la Guerre civile, il devra vendre sa ferme et se faire inspecteur du port de New York. Dix-neuf ans durant. Après quoi vient une vieillesse studieuse et cachée où l'amertume d'être oublié semble se muer, la Poésie aidant, en sagesse. Evoquant ou côtoyant capricieusement tout cela, les lettres de Melville sont aussi indispensables, pour le comprendre intimement, que ses poèmes.

05/1986

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Français

Moby Dick. Spécial CE1

Cette collection a été spécialement conçue pour des jeunes lecteurs de 7 ans, scolarisés en classe de CE1. Elle reprend des grands textes de la littérature pour enfants et adolescents tout en les rendant accessibles à leur niveau de compréhension. Les textes sont adaptés pour être lisibles et compréhensibles par des lecteurs de CE1. De belles illustrations les accompagnent. En fin d'ouvrage, un lexique et des questions de compréhension permettent de vérifier que l'enfant a bien saisi ce qu'il a lu.

01/2022

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Policiers

La dernière main - Une enquête de Charlie Salter

La dernière enquête de l'inspecteur Salter à Toronto. Charlie Salter vient de souffler ses soixante bougies. Il a beau avoir mené, au fil des ans, nombre d'enquêtes difficiles, on ne lui en a pas confié une depuis des mois, espérant ainsi le pousser à la retraite. Après bien des subterfuges, le vieux policier prend en main l'affaire Jerry Lucas, un avocat de Toronto assassiné chez lui. Salter sait que le cas n'est pas de tout repos. La clé de l'énigme passe par une mystérieuse femme - une prostituée ? - qui, le soir du meurtre, a été vue à la porte de Lucas. Mais comment trouver cette personne ?

06/2011

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Critique littéraire

Le testament de Melville. Penser le bien et le mal avec Billy Budd

Lorsque Herman Melville meurt à New York, en 1891, il est un vieil homme à peu près oublié. Moby-Dick, quarante ans plus tôt, a coulé sa carrière littéraire. C'est seulement dans les années 1920, dans une Angleterre qui a fait l'expérience de la Grande Guerre, que le public commence à s'aviser de son génie. La fièvre de la redécouverte nourrit la quête d'inédits et, d'une boîte en fer-blanc, surgit le récit auquel Melville a travaillé durant les cinq dernières années de sa vie : Billy Budd. Malgré une taille limitée, celle d'une longue nouvelle, et une intrigue très simple, Billy Budd est rapidement devenu l'un des textes les plus étudiés et les plus commentés de la littérature mondiale, suscitant des débats aussi passionnés que contradictoires. La violence de la lutte entre critiques ne doit pas surprendre : Melville a tout fait pour livrer à une modernité demi-habile, pensant que tout problème a sa solution, une de ces situations sur lesquelles elle ne peut que se casser les dents. Qu'est-ce que le mal ? Par quelles voies se répand-il ? Comment limiter son empire ? Quel sens donner à la beauté d'un être ? Comment accueillir la grâce échue à un autre? Autant de questions que la pensée instrumentale nous a désappris à poser et qui, lorsqu'elle les rencontre, la rendent comme folle. Autant de questions qui n'en demeurent pas moins essentielles et dont la littérature est peut-être la mieux à même, par ses ambiguïtés, de traiter sans fausseté. C'est dans cet esprit que le présent ouvrage se met à l'école de Billy Budd. Il saisit l'occasion qui nous est donnée, en explorant l'oeuvre ultime de Melville, de renouer avec des interrogations dont nous ne pouvons nous passer.

09/2011

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Religion

Je te salue Marie, ma fille. 19 ans, un jour et l'éternité

Elle arrive dans sa famille d'adoption après une longue attente juste avant ses deux ans et elle quitte la vie terrestre terriblement en avance, juste après ses 19 ans. C'est son père qui nous fait découvrir Marie, sa fille cadette, dont le meurtre abject a marqué toute la Suisse romande - et bien au-delà - au printemps 2013. Marie et son sourire inaltérable, son énorme envie de vivre et sa quête d'amour et d'absolu. Marie, l'enfant espiègle, l'adolescente secrète et la jeune femme en train de construire sa vie. La Marie qui aimait tant se mettre en lumière et en chanson, la Marie intime et sans fard qui revenait au domicile familial pour y recharger ses batteries. Une existence pleine d'énergie et d'intensité victime du Mal radical mais qui ne laisse pas sans espérance cette famille de croyants. Un livre hommage au titre évocateur ouvrant sur un horizon de plénitude. Bien que pasteur, Antoine Schluchter ne fait pas de sermon ; mais peut-être nous livre-t-il un message universel : l'amour est plus fort que la mort!

05/2014

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Policiers

Mort à l'italienne - Une enquête de Charlie Salter

La neuvième enquête de Charlie Salter nous fait découvrir le monde du théâtre ! Passionnant Un acteur de théâtre bien connu dans la région de Toronto, Alec Hunter, a été ligoté et poignardé au Days'R'Done, un motel sordide situé au bord du lac Ontario. Qu'allait donc faire dans un tel trou un homme comme Hunter ? Et qui est cet Italien qui a loué la chambre dans laquelle l'acteur a été trouvé sans vie ? Quand la police affirme qu'il se peut que le crime soit relié à la mafia, toute la communauté italienne de Toronto s'insurge, clamant à l'outrage et au profilage racial. Bien entendu, c'est vers Charlie Salter que l'administration, complètement débordée, se tourne afin de calmer le jeu !

02/2009

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Littérature étrangère

La danse de Martha

Début des années 1920. La jeune Martha quitte sa petite ville de Pologne de l'est pour s'inscrire au Bauhaus, l'école d'art récemment créée à Weimar. Un nouveau monde pour cette jeune paysanne plongée du jour au lendemain au coeur de la création et de la modernité de l'entre-deux guerres. S'ouvre alors une période de liberté folle pour la jeune femme. Mais, quand les nazis arrivent au pouvoir, l'école ferme ses portes et Martha rentre chez elle, avec pour seuls bagages son journal et... un bébé, sa fille Hedi. Alors que la guerre touche à sa fin et que l'espoir renaît, Martha disparaît brutalement. Plus d'un demi-siècle plus tard, un journal intime contenant des esquisses d'artistes célèbres du Bauhaus fait sensation chez Sotheby's, à New York. Est-ce enfin l'occasion pour la famille de Martha de retrouver sa trace et de dénouer les secrets du passé ? Une saga renversante au coeur du Bauhaus. Une femme courageuse et fascinante confrontée à un siècle d'hommes, de guerre et de crimes.

09/2020

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Poches Littérature internation

Un bonheur parfait

Viri pose les yeux sur sa femme, Nedra. Une mèche de cheveux lui balaie délicatement la nuque, elle s'affaire en cuisine dans sa jolie robe rouge. Leurs deux adorables petites filles dînent devant le feu de cheminée. Sont-ils réellement heureux ? Ils forment un couple envié de tous, elle si belle, lui si élégant. Leur bonheur semble parfait... Mais la perfection est-elle vraiment de ce monde ?

01/2020

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Littérature étrangère

Bangkok

" Il y avait eu un mon Seigneur, mais elle ne l'avait pas épousé. Elle avait vingt et un ans, sa première année dans la ville. Elle se rappelait l'immeuble en brique brun foncé de la Cinquante-Huitième Rue, la lumière oblique des après-midi, ses vêtements sur une chaise, ou jetés à terre, l'étreinte, la moiteur des corps, et ces mots absurdes qu'elle répétait, pour lui, pour rien, et quoi encore : " Oh, Dieu, oh, Dieu, oh, Dieu. " Dehors, le bruit étouffé, si lointain, de la circulation... " Dans Bangkok, l'écrivain nous livre six nouvelles, inédites. Il puise dans ses thèmes favoris : l'amour. l'honneur, le sacrifice, l'amitié, l'immortalité, la perte et le gâchis. Ces nouvelles, ciselées avec une rare élégance résonnent longtemps après avoir été lues.

03/2003

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Littérature étrangère

Et rien d'autre

La Seconde Guerre mondiale touche à sa fin. A bord d'un porte-avions, au large du Japon, Philip Bowman rentre aux Etats-Unis. Il a deux obsessions, qui l'accompagneront tout au long de sa vie : la littérature et la quête de l'amour. Embauché par un éditeur, il découvre un milieu très fermé, fait de maisons indépendantes, et encore dirigées par ceux qui les ont fondées. Bowman s'y sent comme un poisson dans l'eau, et sa réussite s'avère aussi rapide qu'indiscutable. Reste l'amour, ou plutôt cette sorte d'idéal qu'il poursuit, et qui ne cesse de se dérober à lui. L'échec d'un premier mariage, l'éblouissement de la passion physique et le goût amer de la trahison sont quelques-uns des moments de cette chasse au bonheur dont l'issue demeure incertaine. Ce livre magnifique est comme le testament d'une génération d'écrivains, derniers témoins, sans le savoir, d'un monde promis à la disparition. Parce que l'art est le seul lieu où les contraires coexistent sans se détruire, il noue d'un même geste la soif de vivre de la jeunesse et la mélancolie de l'âge mûr, la frénésie érotique et le besoin d'apaisement, la recherche de la gloire et la conscience aiguë de son insignifiance.

08/2014

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Poches Littérature internation

Une vie à brûler

Les avions grondent, les jupes des filles s'envolent et Pearl Harbor se réchauffe aux derniers rayons du couchant. James Salter est pilote de guerre et aime la vie autant que les femmes. Fort de son audace et de son talent, il abandonne sa base militaire bruyante et agitée pour le silence de l'écriture. La rencontre de Joe Fox, éditeur, signera son entrée remarquée dans le paysage littéraire américain.

08/2015

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Littérature anglo-saxonne

Un sport et un passe-temps

Phillip Dean, étudiant américain, rencontre Anne-Marie Costallat, une jeune française. Leur histoire nous est livrée par un narrateur-voyeur, ami du couple, qui connaît étrangement chaque aspérité de la peau, chaque parole des amants. Le trio - un homme, une femme, un regard qui les observe ou les invente - est au centre de ce roman qui a provoqué, depuis sa parution en 1967, les éloges les plus fervents. De quoi s'agit-il ? De chambres d'hôtel à la tombée du soir, d'après-midi pluvieux, de mensonge, de plaisir, de gêne, d'impudeur. D'une Delage glissant silencieusement dans la nuit, entre Paris et Autun. Un sport et un passe-temps est un hymne aux paysages français, aux nourritures terrestres, à l'amour des corps. Mais c'est aussi un grand roman mélancolique, où la solitude ne se laisse jamais oublier. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Philippe Garnier

10/2021

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12 ans et +

La malédiction de Catacomb Hill

Abandonnée par ses parents, Sophie se retrouve prisonnière de Catacomb Hill, un inquiétant manoir cerné par des mers remplies de monstres. Elle devient la servante de la Cuirassée, la veuve de Laurel, un inventeur de génie, et de ses fils, Gail et Ralf, jumeaux fourbes et cruels. Pour réussir à quitter cet endroit maudit, Sophie décide d'aider le jeune Cartwright à retrouver la dernière invention de Laurel, censée guérir l'épidémie de fièvre marine qui a décimé le pays. Mais peut-elle se fier à lui ? D'après les jumeaux, Cartwright serait responsable de la disparition des précédentes domestiques ayant travaillé au manoir...

01/2019