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Outrage à chefs d'Etat. Suivi de Le Droit naturel

Extraits

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Littérature française

Outrage

Fabien, ingénieur du son, a un père qui meurt souvent mais ne cesse jamais de vivre. Il veut composer une musique pour lui, la dernière, avec les sons du monde qu'il recueille en tendant son micro là où on ne l'attend pas. Son enfance le hante. Deux séries d'images n'en finissent pas de réapparaître. La première, liée au père, un cheminot, résonne de fer, de sang et de sueur. C'est l'univers fascinant des trains, de la vie ouvrière qui ne l'anime plus et dont il a la nostalgie. La seconde, tournant autour d'un vaste champ d'épandage au bord de la Loire, près de Nantes, concentre séduction et menace : sur les tas d'ordures rôde un jeune gitan à la peau cuivrée. Sa présence, chaude et charnelle, marque à jamais les goûts sexuels de Fabien. Il dérive aux quatre vents, de la Corse au Brésil, de la Moselle à Vitrolles, au Liban, en Iran, à New York. Séduit par des gens ordinaires ou des êtres en marge, des rejetés, voyous et camés, des prolos, des intérimaires, il découvre, au-delà d'échanges souvent brutaux, une part de dignité et de grandeur. En se mêlant à eux, il dévoile une face cachée du pays réel. Complice de leur douleur de vivre, de leur inadaptation à une société cannibale, il les rejoint furtivement, jusqu'aux confins de la folie. Leur déréliction, il la partage. En la disant, il l'anoblit. Son expérience, sorte de passion laïque, enfonce les enquêtes sociologiques, explore des chemins intimes et secrets. Elle a la force nue de la vérité, la beauté dérangeante d'un cri dans la nuit.

08/2004

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Littérature française

Le droit à un procès équitable en droit africain des droits de l'Homme

Les mécanismes panafricains de protection des droits de l'Homme, sont-ils parvenus à construire une doctrine du droit à un procès équitable ? la question peut paraître trop hâtive au regard de la jeunesse des juridictions régionales africaines de protection des droits de l'Homme mais elle n'est pas dénuée d'intérêt scientifique au regard des défis qui s'imposent auxdits mécanismes. Sont-ils parvenus à révéler les silences et les imprécisions textuelles de l'article 7 de la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples ? Il est de notoriété que, substantiellement, la Charte africaine oscille entre universalisme et régionalisme. Peut-on, à ce titre, déduire de la jurisprudence de la Cour et de la Commission africaines des droits de l'Homme, une interprétation africaine des droits fondamentaux du procès ? A partir d'une étude croisée de l'interprétation des mécanismes panafricains par rapport à celle de la Cour européenne des droits de l'Homme, l'ouvrage tente une approche de réponse.

07/2022

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Droit

Au fondement des droits. Droit naturel et droits individuels en France au XIXe siècle

Au XIXe siècle, l'école philosophique éclectique a cherché, contre le mouvement du subjectivisme moderne, à donner aux droits de l'homme un fondement métaphysique. Elle a profondément marqué ce faisant la théorie des libertés individuelles formulée à la même époque par les juristes de droit public.

01/2019

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Cuisine

Chefs à la carte

Ils sont une trentaine de chefs disparus, d'Escoffier à Senderens, de Gouffé à Vergé, de Pellaprat à Lenôtre, de Montagné à Loiseau, à avoir marqué de leur sceau le patrimoine culinaire français. Thierry Marx et Bernad Thomasson retracent ici les destins - nourris d'anecdotes et de rencontres - de ces créateurs hors du commun. Pour chacun d'eux, trois recettes emblématiques sont proposées à l'amateur de cuisine, puis une quatrième revue par Thierry Marx. Les illustrations sont signées Patrick Pleutin.

05/2018

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Critique littéraire

Pied-noir, chef de harka et sans état d'âme

L'auteur raconte son histoire et celle de sa famille : - La légende familiale constituée des souvenirs racontés par les parents et qui résument l'aventure humaine d'une famille de pied noir arrivée en Algérie vers 1850. - De sa naissance avec ses souvenirs vécus et les choses qu'il a vues et auxquelles il a participé jusqu'à son départ pour le service militaire. - Sa guerre d'Algérie comme chef de harka dans le Constantinois, ses joies, ses peines, ses peurs, et surtout l'amour qu'il a éprouvé pour ces hommes qui ont servi sous ses ordres ainsi que pour leur famille, et leur abandon par l'armée. C'est aussi l'évocation de petites histoires qui décrivent la vie d'un chef de section de 20 ans, perdu dans la montagne et qui doit tout résoudre seul. C'est en résumé la synthèse de 21 mois à beaucoup marcher, à beaucoup observer, à beaucoup chercher, à se battre un peu mais avec intensité et à aiguiser la patience. C'est le retour à Alger en janvier 1962 avec tous ces morts et ces violences, puis c'est la fin d'une vie en Algérie heureuse, l'autre va commencer en métropole en juillet 1962.

04/2013

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Sciences politiques

L'Etat. Droit et politique

Entité abstraite, phénomène historique, mode d'organisation des rapports humains, forme institutionnalisée du pouvoir politique, l'Etat est une figure à la fois multiple et centrale dans les sciences juridiques, politiques et sociales. Une centralité attestée par les fondements et les manifestations de l'Etat : sa puissance souveraine (interne et internationale), ses éléments constitutifs (territoire, population, autorité gouvernementale), son organisation verticale (forme unitaire, régionale ou  fédérale) et horizontale (exécutif, législatif, judiciaire), ses modèles de gouvernement (République, Monarchie, etc.) et socio-économiques (Etat-providence, gendarme, libéral, stratège), ses fonctions socio-économiques (missions régaliennes, services publics, ordre public) et juridiques (actes législatifs, budgétaires, réglementaires, judiciaires). Pédagogique, ce manuel inédit présente un thème fondamental de nombreux enseignements.

08/2017

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Sciences politiques

Le chef contre l'homme. Suivi de Le refus de la hiérarchie

Le Chef contre l'homme de Marcel Martinet n'est pas un texte circonstanciel face à l'extrême droite car il ne se limite pas à montrer les dangers du national-socialisme et du fascisme. Il demande aux individus un effort de lucidité afin de combattre les mécanismes qui en autorisent l'avènement, à commencer par ceux qui génèrent cette attitude de respect de la hiérarchie ancrée dans les normes mêmes de toute société inégalitaire. Le texte de Martinet est suivi par une analyse de Philippe Geneste intitulée Le Refus de la hiérarchie et d'une biographie.

02/2023

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Droit

L'Etat de droit et la mesure de la propriété

Quel est le sens de l'Etat de droit (le rule of law en anglais) ? Le fait d'assujettir les droits de propriété à des limitations résultant de réglementations environnementales ou sociales qui en restreignent l'usage constitue-t-il une violation de ce principe ? Le rôle de l'Etat de droit est-il de protéger la propriété possédée par les individus contre l'intrusion de telles réglementations ? Ou bien doit-on considérer que les législations environnementales et sociales sont aussi du droit et que l'Etat de droit doit les protéger au même titre et au même degré que les droits de propriété tout en les mettant en balance avec ces derniers ? C'est à ces questions que Jeremy Waldron tente de répondre dans ce cycle de conférences en opposant une conception substantielle qui exige la suprématie d'un droit "non fait" sur la volonté politique, à une conception qui comprend ce principe de l'Etat de droit en termes de garanties procédurales.

01/2022

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Droit

Cours de droit naturel, professé à la Faculté des lettres de Paris. Tome 2

Cours de droit naturel : professé à la Faculté des lettres de Paris. Tome 2 / par Th. Jouffroy ; [édité par C. Mallet] Date de l'édition originale : 1866 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Droit

Cours de droit naturel, professé à la Faculté des lettres de Paris. Tome 1

Cours de droit naturel : professé à la Faculté des lettres de Paris. Tome 1 / par Th. Jouffroy ; [édité par C. Mallet] Date de l'édition originale : 1866 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Théâtre

Outrages ordinaires. Suivi de Monologue pour un dealer de ma rue

C'est une histoire avec des héros Des supers héros Ils peuvent traverser le désert sans chaussures Ils peuvent vivre dans la cale d'un bateau sans mourir Ils peuvent escalader des montagnes sans boire ni manger Il semblerait que certains soient parmi nous...

02/2019

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Ouvrages généraux

Qu'est-ce que la nature ? Suivi de Enfin la nature ! dit-elle

Devant l'urgence environnementale, la "nature" est à la mode et, virant au slogan, encourt le risque de devenir le dernier des artifices. Il convient donc de repenser radicalement le concept de nature, confrontant l'intelligence des Anciens, notamment celle d'Aristote, aux défis postmodernes. En quoi l'homme est-il, par la pluralité même de ses cultures, un être de nature ? Comment s'articulent nature et liberté, ou nature et technique ? Pourquoi la multitude bigarrée des vivants nous rappelle-t-elle notre vocation de bâtisseurs d'arches ? Telles sont les questions abordées dans ce petit livre, qui renvoie dos à dos le biocentrisme romantique et l'anthropocentrisme dévié, et fournit les éléments d'une écologie vraiment intégrale. AUTEURS François-Xavier Putallaz est professeur de philosophie à l'Université de Fribourg (Suisse). Ancien membre du Comité international de bioéthique de l'UNESCO, il a publié aux éditions du Cerf Le mal (2017) et La philosophie sans prise de tête (2020). Fabrice Hadjadj est directeur de l'institut Philanthropos. Auteur de nombreux essais et pièces de théâtre, il a reçu en 2020 le prix Lustiger de l'Académie française.

02/2022

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Critique littéraire

A propos des chefs-d'oeuvre

Chef-d'oeuvre. Quand ce très vieux mot du Moyen-Âge utilisé pour l'artisanat a-t-il commencé à être appliqué à la littérature ? Y a-t-il un critère du chef-d'ouvre littéraire ? Mieux, une recette ? Comment être sûr qu'un livre est un chef-d'ouvre ? Un chef-d'ouvre est-il éternel ? La postérité est-elle le bon juge ? Crée-t-on encore des chefs-d'ouvre aujourd'hui ? Comment définir le chef-d'ouvre ?C'est à toutes ces questions que tente de répondre ce livre. Parcourant les grands livres, de Homère à Heine et de Boccace à Beckett, il propose une analyse inattendue de l'ouvre de James JOyce aussi bien que des considérations sur ce que l'on peut penser des Aristochats de Walt Disney. Charles Dantzig montre encore une fois que l'on peut associer le brillant et la réflexion, la virtuosité et la profondeur, l'érudition et l'esprit.

01/2013

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Documentaires jeunesse

Chefs d'oeuvre à la loupe

Connus dans le monde entier, reproduits sur des milliers de livres, d'affiches, de cartes postales, de calendriers, les chefs-d'œuvre les plus célèbres semblent usés par tant de copies, tant de regards... Croyant les connaître, nous ne les voyons plus, nous ne les regardons plus... Mais que savons-nous réellement de la Joconde de Léonard de Vinci ou des Demoiselles d'Avignon de Picasso ? Pourquoi ces tableaux sont-ils si célèbres ? Pourquoi des millions de gens se pressent-ils dans les musées pour les contempler ? Armés de votre loupe, partez à la découverte des tableaux les plus admirés de la peinture occidentale. Devenez détective de l'art pour percer leur mystère...

10/2004

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Histoire internationale

Le général Beaugeois, chef d'état-major du 7e corps d'armée

Le général Beaugeois, chef d'état-major du 7e corps d'armée Date de l'édition originale : 1886 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Introduction historique au dro

Introduction critique au droit naturel

Javier Hervada - Introduction critique au droit naturel Il s'agit de la traduction française de l'oeuvre très connue du professeur Javier Hervada, déjà amplement diffusée en Espagne. Les voix qui vont à contre-courant, surtout lorsqu'elles ne sont pas le fruit d'un désir de se distinguer, mais reflètent une honnête cohérence intellectuelle, attirent toujours l'attention et valent la peine d'être écoutées. C'est le cas une fois encore du nouvel ouvrage, Introduction critique au droit naturel, dont l'auteur, le professeur Javier Hervada, est directeur de la revue sur les fondements des institutions juridiques et des droits de l'homme "Persona y Derecho". Bien que les deux volumes du Compendium de droit naturel, dont le professeur Hervada est également l'auteur avec le professeur Sancho Izquierdo (voir la recension dans "lus Canonicum" XXI (1981) 487-492), nous pensons qu'avec cette Introduction critique, une première partie du traitement scientifique du droit naturel peut être considérée comme achevée : la partie générale. A partir de perspectives qui, pour ceux qui ne connaissent pas son abondante bibliographie antérieure, sembleront originales et inédites, bien qu'enracinées dans les voix les plus dissociées du passé, le professeur Hervada propose un examen critique de la problématique du droit naturel. Mais son objectif n'est pas d'aboutir à une autre théorie sur le sujet. En effet, il est possible de construire des théories sur le droit naturel - qui ne sont d'ailleurs guère originales -, il est possible de solliciter son intelligence pour trouver une formulation complète qui réponde à la question de son essence (le quid ius de la distinction terminologique kantienne), une voie ouverte et louable, mais en dehors des intentions de l'auteur. Le professeur Hervada fait une science du droit naturel, il étudie le quid iuris, "ou, pour le dire plus génériquement, les divers éléments naturels du droit en vigueur, et, par conséquent, les principes naturels de l'ordre juridique par rapport à sa réalisation pratique" (p. 183). S'il s'agit là d'une limitation - si je puis dire - "par le haut" , du contenu de l'ouvrage, qui n'est pas une philosophie du droit, "par le bas" , la science du droit naturel "se distingue - et cela est fait dans l'ouvrage - des différentes branches de la science juridique. En se limitant à la seule justice naturelle, la science du droit naturel se restreint en raison de son objet, marginalisant tout ce qui appartient à la science du droit positif" . Le droit naturel est une spécialisation au coeur de la science du droit - et non une branche dont les autres pourraient plus ou moins se désintéresser, puisque "toutes les branches doivent connaître, synthétiser et harmoniser le droit naturel et le droit positif" - qui contribue à perfectionner la science du droit dans son ensemble et ses différentes branches, en partageant avec elles sa finalité et, par conséquent, sa caractérisation formelle (voir p. 148). Cet effort de concordance dans les contenus, avec cette "localisation" systématique de la science du droit naturel, justifie l'adjectif "critique" dans le titre du livre. Mais il y a plus : nous avons dit que le livre évite la théorie, et le fait est que tout au long des 187 pages, il ne parle pas, n'élabore pas, mais décrit une réalité : "quand nous parlons de droit naturel, ce dont nous parlons, c'est de l'homme qui est la réalité centrale de la société ; l'homme ne se présente pas aux autres comme un être que l'on peut traiter par caprice, mais comme un être digne et exigeant, détenteur de droits inhérents à son être propre. En outre, la dignité de l'homme est le fondement de tous les droits, de sorte qu'en dehors du respect de ce que l'homme est et représente, il n'y a pas de droit, mais seulement de l'arrogance et de l'injustice, même si les instruments de l'injustice prennent la forme de la loi" (p. 11). L'homme est le détenteur de l'essentiel du droit, de ce qui est juste, et à qui il faut donner ce qui lui appartient - ou exiger, pour qu'il le donne, ce qu'il possède injustement. "Ce qui est sien" , qui l'est par le fait d'être homme ou parce que les hommes le lui accordent : dans le premier cas, il s'agit du droit naturel. Par conséquent faire du Droit naturel une science consistera à décrire l'ensemble ce qui est juste par nature (Partie Spéciale). Mais cette partie générale doit être précédée d'une étude de la notion, de la méthode et du développement historique de la discipline ; ces dernières ayant été traitées dans les deux volumes précités, le plan de l'ouvrage que nous présentons, précédé d'une Introduction, commence par une analyse de ce qui est juste et de la justice (p. 115). Le point de départ de cette analyse est, tout simplement, le fait que les choses sont partagées : "Tout n'appartient pas à tout le monde, tout n'appartient pas à la communauté humaine (...). Les choses, étant attribuées à un sujet, étant réparties, passent sous l'autorité d'un homme ou d'une collectivité : elles sont à lui" (p. 25). C'est un fait établi et vérifiable. La justice n'attribue pas les choses : elles sont déjà distribuées. L'acte de justice est un acte second, qui dépend toujours d'un acte antérieur qui attribue ces choses, qui produit le "sien", le "mien", le "tien" ; qui confère, en somme, le titre à la chose, qui rend la chose "due", qui fait naître le droit. De là, nous pouvons conclure : la justice, donner à chacun son dû, son droit. Ou ne pas le donner : l'injustice. "Donner - à chacun - le sien" : en lisant les pages 31-41, on comprend ce qu'est le Droit naturel, la justice, l'injustice, pourquoi Kelsen s'est trompé, pourquoi le positivisme juridique s'attaque à la partie la plus intime de l'être humain et conduit à la grande tragédie - en niant le Droit naturel - d'être désarmé face à une loi injuste. L'auteur aborde ensuite la notion d'"équité" (pp. 41-49) : là est développée la véritable signification de l'"égalité" en droit, si éloignée, si elle est bien comprise, des démagogies égalitaristes habituelles ; on distingue aussi le "titre" et le "fondement" du droit, - sujet auquel sera consacré le § 6 - si importants pour bien comprendre, par exemple, le droit de propriété, droit fondé sur la nature humaine, et compatible avec l'existence de la propriété injuste - l'injustice provenant du titre - et toutes les approches de redistribution des biens en rapport avec le bien commun. "La relation de justice" est définie au § 4, où certains de ses aspects y sont décrits : l'égalité entre ses sujets et l'intersubjectivité ou altérité. Les pages 52-63 traitent successivement de la justice commutative, de la justice distributive et de la justice légale. Et comme dans les relations humaines, tout n'est pas justice, il faut "combiner et harmoniser la justice avec d'autres vertus" : une tâche en partie assumée par l'équité (pp. 68-71). "L'équité est une justice nuancée" : l'art de l'équité et de la justice est donc un prolongement de l'art du juste, car l'équité opère par rapport à la justice ; ainsi l'art du juriste "peut être défini plus complètement comme l'art du juste et de l'équitable". En revanche, les notions d'injuste et d'injustice apparaissent, aux pages 72-78. "On ne peut en aucun cas dire que la contrainte appartient à l'essence du Droit" (p. 73). En effet, si le Droit est "ce qui est juste", et la justice "donner à chacun ce qui est sien, son propre droit", la contrainte n'y a évidemment pas sa place en tant qu'élément constitutif ; de même, le juge, la procédure, etc. n'y ont pas non plus leur place. D'où l'affirmation de l'auteur selon laquelle la force est également un sous-produit du droit, un substitut de celui-ci (p. 73), "qui peut être utilisé lorsque les moyens légaux échouent". Ainsi, "celui qui s'oppose au paiement de la dette au moment fixé, peut être privé par le créancier des biens appropriés, sans qu'il y ait là aucune injustice, car la dette de justice est une dette au sens strict, et donc le créancier - dans ce cas - prend ce qui lui appartient" (pp. 76-77). Pour bien comprendre cela, il faut peut-être faire un saut dans la lecture du livre : "l'exécution forcée (du droit appliqué) est l'accomplissement d'une loi ou la réalisation d'un droit, mais elle n'est ni la loi ni le droit (...). Le droit est le système rationnel des relations humaines, qui peut être accompagné par la force et d'autres formes de garantie d'efficacité, mais il n'est ni la force ni le système social de garantie du droit" (p. 177). En d'autres termes, la coercition, comme d'autres formes de garantie, n'est pas essentielle au droit, mais elle peut - et c'est souvent le cas - devenir essentielle à son efficacité. C'est peut-être pour cette raison - et il faut remercier le professeur Hervada pour la clarté de la distinction - que l'on affirme que la coercition est essentielle au droit : elle peut en effet être essentielle à son efficacité dans le cas concret, mais non pour sa validité. On pourrait affirmer en ce sens que la coaction, comme d'autres formes de garantie, est comme le mécanisme de la coercibilité du droit. Ce point nous conduit également à une autre réflexion, dans la sphère du droit pénal, domaine dans lequel l'affirmation susmentionnée est généralement faite : dans quelle mesure l'injustice peut-elle, au moins indirectement, donner lieu à un droit : le droit de punir, de donner à ce qui est "injuste" ce qui lui est dû, c'est-à-dire la peine ? La troisième partie traite de la " justice naturelle " : notion, existence, genres, contenus du Droit naturel, et son rapport à l'historicité ; justice positive, et rapports entre celle-ci et le droit naturel (pp. 79-114), qui nous semble constituer le coeur de l'ouvrage, et dont le commentaire ne peut être autre chose qu'une forte recommandation de lecture. Après avoir analysé la justice et ce qui est juste, et expliqué ce qu'est le juste naturel, nous étudions, dans la partie IVa, "le sujet du droit". Sur le plan conceptuel, il faut distinguer la personne au sens juridique et la personne au sens ontologique, mais les deux concepts se réfèrent à la même réalité : l'homme. La relation entre l'un et l'autre est précisée dans la réponse à deux questions fondamentales : être sujet de droit, être une personne au sens juridique, est-il d'origine positive ou naturelle ; et en ce sens, tous les hommes sont-ils des personnes ? Les sujets de droit sont en relation les uns avec les autres (altérité), ce qui donne lieu à la structure première et fondamentale de la réalité juridique : les rapports juridiques ; la question de savoir quel est le principe naturel de ces rapports est la deuxième question de cette partie. Force est de traiter ensuite de la "règle de droit" (partie Va) : la norme n'est pas le droit - bien que par extension on l'appelle ainsi dans le langage courant - mais sa règle : elle sera donc toujours juridique si et seulement, le comportement qu'elle prescrit constitue une dette juste. Ce n'est pas le pouvoir, le pacte, le consentement entre égaux qui la rend obligatoire ; la norme juridique oblige parce qu'elle prescrit un comportement qui constitue un devoir de justice, qu'il soit commutatif, légal ou distributif. Pour cette raison, et parce que le juriste n'est pas un "légaliste", en cas de conflit entre la loi et la justice, le vrai juriste penchera pour la justice et non pour la loi. Comme le juste se divise entre ce qui est juste ou droit naturel et en ce qui est juste ou droit positif, les règles de droit respectives se divisent elles aussi en naturelles et positives. Celles qui se réfèrent au droit naturel font partie de ce que l'on appelle le droit naturel, qui fait l'objet de la partie VIa : présupposés, existence, définition, contenu, caractère contraignant, structure, relation avec les lois humaines, etc. Le droit naturel et la loi naturelle ne peuvent être séparés, mais ils ne peuvent non plus être confondus : le droit naturel n'est pas tout, mais cette partie de la loi naturelle qui se réfère à - et réglemente - les relations de justice légale, distributive et commutative (p. 171). La partie VIIa analyse les rapports entre le droit naturel et le droit positif, en exposant d'une part les principes qui régissent cette relation, et d'autre part leur unité au coeur d'un système unique qu'est le système juridique, en précisant le rôle du droit naturel dans ce système unique. La dernière partie (VIIIa), à laquelle nous avons déjà fait allusion au début, justifie l'ensemble du livre. Le professeur Hervada se présente dans cet ouvrage comme un juriste authentique et véritable : il ne fait pas de la philosophie du droit, mais étudie le fait juridique d'un point de vue scientifique ; il ne descend pas non plus sur le terrain prudentiel, qui appartient à la jurisprudence. Il traite, disions-nous, du quid iuris du droit naturel, considérant le droit naturel non comme une branche de la science juridique, mais comme une spécialisation qui contribue à perfectionner la science juridique dans son ensemble et ses différentes branches" (p. 184). C'est là, à notre avis, le caractère "critique" de cet ouvrage ; la science du droit naturel a son chemin spécifique : l'auteur le suit - le redécouvre - d'un trait précis et clair. Et c'est cette précision rigoureuse qui lui permet de faire allusion à des questions philosophiques ou de descendre au cas concret sans risque de confusion ou de mélange sans discernement, sans corrompre par conséquent le concept et le contenu authentiques du droit naturel. Javier Hervada-Xiberta (1934-2020) a été directeur honoraire, à l'Université de Navarre (Pampelune), du Département de philosophie du droit ainsi que du CERSIP- Division des droits de l'homme et Droit naturel ; il a présidé longtemps aux destinées de la revue internationale Persona y derecho, qu'il a fondée en 1974 et de la revue Ius canonicum. Il a organisé de prestigieux congrès internationaux, avec des participations venues de tous les continents. DU MEME AUTEUR Son oeuvre couvre les domaines juridique, philosophique et de droit naturel. Signalons, en dehors de nombreux articles, parmi ses principaux ouvrages - Histoire de la science du droit naturel - Quatre leçons de droit naturel - Leçons de philosophie du droit - Théorie de la justice et du droit - Ecrits de droit naturel - Dialogues sur l'amour et le mariage En collaboration avec J. M. Zumaquero : Textes internationaux des droits de l'homme ; Textes constitutionnels espagnols.

06/2024

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Sciences politiques

Intervenir ? Droits de la personne et raisons d'Etat

Cet ouvrage est né de la rencontre, autour de l'Académie Universelle des Cultures présidée par Elie WIESEL, de juristes, de médecins, de diplomates, de militaires, d'anthropologues, de philosophes, d'historiens, tous hommes et femmes de conscience et d'action, réunis pour confronter leurs expériences et leurs convictions et apporter une réponse à cette question d'une actualité urgente et tragique. On trouvera dans ce livre une définition du concept d'intervention, on y lira une étude de ce que représente le pouvoir de la parole. On y lira également l'analyse d'interventions réelles dans les domaines civil et militaire auprès de peuples, de cultures, de groupes sociaux ou ethniques en danger. Ce premier volume des publications de l'Académie Universelle des Cultures rend compte dans tous ses aspects de cette indispensable réflexion.

10/1994

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Philosophie

D'un désastre obscur. Droit, Etat, Politique

"Ce qui sert de point de départ à ce livre est bel et bien la "chute" de l'Union soviétique, amorcée sans doute en 1989, tout à fait consommée en 1991. C'est cet effondrement qui est qualifié de "Désastre obscur". J'ai continué depuis à méditer cette aventure, la seule qui ait donné sens à l'ensemble du XXe siècle. J'ai approfondi et varié les analyses et les interventions publiques que je jugeais nécessaires. Mais je n'ai pas à renier l'ébauche que vous allez lire", Alain Badiou, juillet 2012

01/2013

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Histoire du droit

Actualité du droit naturel. De la vitalité des doctrines aux impensés du droit

Rares sont les juristes français qui se réclament actuellement d'une théorie du droit naturel. Aussi la notion se trouve-t-elle reléguée au champ de l'histoire des idées. Mais alors, comment expliquer la grande vitalité des mouvances jusnaturalistes (ou plus généralement du "non-positivistes") dans les facultés de droit étrangères, tant européennes qu'anglo-saxonnes où le droit naturel n'est point tenu pour tabou ? Conformément à l'esprit de la collection "Le sens de la science" , cet ouvrage cherche à lever ce mystère en réunissant les contributions de juristes et de philosophes du droit qui proposent de participer à divers débats contemporains sur le droit en analysant leurs objets d'étude à l'aune de concepts et d'outils issus de théories du droit naturel. Par-delà un certain nombre d'images déformées que ces textes permettront de corriger, le positivisme juridique lui-même s'en trouvera raffermi à mesure qu'il redécouvrira un interlocuteur réel - et non une caricature.

05/2024

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Droit constitutionnel

Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) et Etat de droit

Selon la formule de Raymond Carré de Malberg, "l'Etat dedroit" suppose "que la Constitution détermine supérieurement et garantisse aux citoyens ceux des droits individuels qui doivent demeurer au-dessus des atteintes du législateur". Il s'agit d'un "système de limitation, non seulement des autorités administratives, mais aussi du Corps Législatif. [...] Pour que l'Etat de droit se trouve réalisé, il est, en effet, indispensable que les citoyens soient armés d'une action en justice, qui leur permette d'attaquer les actes étatiques vicieux qui léseraient leur droit individuel". Mais ce n'est que récemment, à la suite de la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 que cette procédure fut effectivement mise en place. Désormais, l'article 61-1 de la Constitution du 4 octobre 1958 instituant la Ve République prévoit que "[l]orsque, à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit, le Conseil constitutionnel peut 'être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d'Etat ou de la Cour de cassation qui se prononce dans un délai déterminé". Précisé par la loi organique n° 2009-1523 du 10 décembre 2009, l'article 61-1 renforce alors le rôle du Conseil constitutionnel dans le paysage démocratique franco-européen. Comme l'ont relevé Jean-Marc Sauvé et Bernard Stirn, "avec la question prioritaire de constitutionnalité (QPC), la primauté des droits et des libertés garantis par la Constitution se trouve plus effectivement assurée. Cette procédure a ouvert le prétoire du Conseil constitutionnel au citoyen et elle a considérablement renforcé le rôle de celui-ci en tant que protecteur des libertés et des droits fondamentaux. Cette procédure apporte donc une contribution majeure à l'approfondissement de l'Etat de droit". Après plus de dix années de mise en oeuvre, un bilan d'étape s'impose pour mesurer l'incidence de la QPC sur l'évolution du système juridique français.

06/2021

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Sociologie

Le corps à l'ouvrage

Le travail au quotidien, à la mine, en usine ou en atelier, est une expérience qui s’inscrit dans le corps et le marque, parfois avec violence. L’apprentissage des gestes et des postures, la maîtrise du rythme ou le vertige de la vitesse le forment en le pliant aux habitudes. La lumière, le bruit, la chaleur le plongent dans un univers de sensations envahissantes. À l’épreuve d’objets, d’outils ou de substances dangereuses, il garde trace de blessures, de maladies, d’accidents. Enfin, le contact avec les autres, la promiscuité des odeurs et des humeurs, mais aussi l’exhibition de la virilité et les jeux de séduction, lui assignent un espace de perceptions intimes. Pour restituer au plus près ce corps à l’ouvrage, Thierry Pillon a utilisé une étonnante série de récits, de témoignages et d’autobiographies rédigés depuis le début du xxe siècle. Ils sont précis, troublants, terribles par moments. On y découvre, par exemple, ces jeunes mineurs qui restent seuls au bal tant ils transpirent noir, le piquant irritant des cristaux sur la peau des femmes dans une usine de sucre, les métaphores guerrières pour dire le bruit, mais aussi la beauté des usines et leur silence à l’arrêt des machines, la provocation insolente des blagues sexuelles ou le besoin de caresse de ces corps meurtris. Attentif et rigoureux, Thierry Pillon analyse à la fois les continuités et les ruptures dues aux changements techniques ou aux évolutions des sensibilités. C’est tout un monde ouvrier en mouvement qui s’incarne sous sa plume.

04/2012

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Droit

Le coeur à l'ouvrage

Sylvine Thomassin, sage-femme de profession et mère de quatre enfants, raconte son quotidien d'élue locale, souvent difficile mais passionnant. A l'heure où plus d'un maire sur deux ne souhaite pas se représenter aux élections municipales, son récit est édifiant et permet de comprendre le ras-le-bol de ces élus "à portée de baffes". Elle aborde également les difficultés en tant que femme à être reconnue par les siens, les manoeuvres de la droite dans sa ville et en Seine-Saint-Denis, ce département dans lequel l'Etat "organise les injustices"... La maire de Bondy livre une analyse sans filtre de l'état des relations entre les gouvernements et la banlieue "laissée en plan", mais aussi l'espoir que suscite la jeunesse de sa ville, Bondy, et la Seine-Saint-Denis qu'elle considère ni plus ni moins comme la France de demain.

02/2019

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Philosophie du droit

Le droit, la liberté et la morale suivi de La Moralité du droit pénal

Plaidant pour la dépénalisation de l'homosexualité, H. L. A. Hart préconise, dans Le Droit, la liberté et la morale, de limiter l'action du droit pénal à la répression des actes qui nuisent à autrui. La Moralité du droit pénal dénonce la médicalisation progressive du traitement de la délinquance.

09/2021

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Philosophie du droit

Le Droit, la liberté et la morale suivi de La Moralité du droit pénal

Plaidant pour la dépénalisation de l'homosexualité, H. L. A. Hart préconise, dans Le Droit, la liberté et la morale, de limiter l'action du droit pénal à la répression des actes qui nuisent à autrui. La Moralité du droit pénal dénonce la médicalisation progressive du traitement de la délinquance.

09/2021

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Histoire du droit

Le droit canon et le droit naturel dans l'affaire mortara

Le Droit canon et le droit naturel dans l'affaire Mortara, par M. l'abbé Delacouture,... Date de l'édition originale : 1858 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Droit administratif général

Etat civil et autres questions de droit administratif

L'état des personnes est traditionnellement constitué des différents éléments qui permettent d'individualiser une personne physique par rapport à une autre. Relèvent de l'état des personnes l'état civil, la filiation et la situation matrimoniale, le domicile, la nationalité, autant d'éléments qui relèvent avant toutdu droit civil. Pour autant, si l'état civil désigne l'état d'une personne, il renvoie aussi au service public chargé de délivrer, de conserver, de communiquer les actes de cet état civil. Si la nationalité est un élément essentiel de l'état des personnes et relève des droits privés, il est aussi et surtout ce lien juridique qui rattache une personne à l'Etat et l'une des émanations de la souveraineté étatique. Ces nombreuses questions, traditionnellement considérées comme étant de droit civil, et dès lors essentiellement traitées par des juristes privatistes, concernent ainsi, de manière non négligeable, le droit administratif, qu'il s'agisse de l'application du droit administratif au coeur même de questions de droit civil, parfois même par le juge judiciaire lui-même, ou du partage du contentieux, en réalité complexe, qui laisse la part belle à un contentieux administratif de l'état des personnes.

05/2021

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Droit international public

Le droit du patrimoine naturel au Congo

L'intérêt grandissant pour le patrimoine naturel a conduit à la mise en place d'outils juridiques de protection des ressources naturelles au Congo. Cependant, il est à constater que le régime juridique relatif à la protection du patrimoine naturel connaît des faiblesses d'ordre institutionnel et normatif. C'est pourquoi il est légitime de proposer des perspectives d'une protection adéquate en tenant compte des impératifs du développement durable.

07/2023

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Philosophie

Sur le droit de mentir. Suivi de Théorie et pratique

Mentir peut-il devenir un droit ? Nos principes ont-ils une valeur pratique ? Que signifie avoir des droits ? Quelle justice peut-on attendre des rapports sociaux ? Les deux textes dont nous proposons une traduction rajeunie et une explication détaillée révèlent un Kant en débat avec ses contemporains et en phase avec l'aspiration républicaine née de la Révolution française. Un penseur moins préoccupé de théorie pure qu'attentif à montrer comment, en morale comme en politique, on ne peut affronter le cynisme ou l'opportunisme que si l'on a soigneusement instruit les valeurs qu'on entend maintenir. Sa réflexion rejoint l'individu engagé dans un choix moral compliqué, ou hésitant sur ses motivations pratiques, confronté à l'inégalité sociale ou inquiet du destin de l'humanité. En nous proposant une esquisse philosophique, c'est-à-dire problématique, de ce que serait une vie juste, Kant nous invite à penser l'idéal social dont nous avons besoin.

01/2019

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Sociologie politique

Le temps du voyage. Les déplacements internationaux des chefs d'Etat ou de gouvernement (XXe-XXIe siècle)

Visites d'Etat, voyages officiels, sommets bilatéraux, multilatéraux... La prolifération des rencontres au sommet s'est imposée depuis la seconde moitié du XXe siècle comme l'une des caractéristiques majeures de la vie internationale. Facilités parla révolution des transports aériens après 1945, les déplacements à l'étranger des chefs d'Etat ou de gouvernement se sont amplifiés avec la mondialisation des années 1990 et l'interdépendance croissante entre les Etats. Comment et selon quel rythme s'organisent ces voyages ? Quels sont leurs objectifs ? Leurs retombées ? A partir de neuf études de cas, proposées par des historiens spécialistes des relations internationales, cet ouvrage propose une première réflexion d'ensemble sur le sujet. Les voyages des dirigeants de différents pays (Etats-Unis, URSS, France, Italie, Royaume-Uni, Vatican, Japon, Etats africains) sont analysés selon des angles variés. L'étude peut porter sur un déplacement emblématique ou dresser la carte des voyages d'un chef d'Etat ou de plusieurs. Elle s'intéresse aussi bien à leurs objectifs diplomatiques, politiques, symboliques qu'à leur couverture médiatique. Cette approche historique est complétée à la fin de l'ouvrage par le témoignage de quatre acteurs de ces événements : deux membres de l'entourage présidentiel, un diplomate et un journaliste, apportent leur éclairage personnel sur les voyages internationaux des présidents de la Ve République.

01/2022

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Droit

Cours de droit naturel et politique. Leçon 1

Cours de droit naturel et politique , par M. de La Forest-d'Armaillé,... Première leçon Date de l'édition originale : 1829 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2020