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Notes sur l'histoire (1942)

Extraits

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Critique littéraire

Correspondance 1945-1972

Violette Leduc aimait les correspondances. Tout ce qui relevait de l'intime l'enchantait. Les Lettres de la religieuse portugaise, celles de Van Gogh à Théo étaient ses livres de chevet. Ils furent ses compagnons et ses modèles. Elle se reconnaissait en eux. "Je le lis et je me mets à le porter tout vivant dans ma chair, écrit-elle de Van Gogh, je ne connais pas de plus forte résurrection que la sienne par l'écriture." Violette Leduc fut elle-même une épistolière infatigable, voire obsessionnelle. Comment ne pas céder au vertige de l'épanchement, du monologue? Cette encre-là lui était vitale : "Je ne résiste pas au besoin de me confier." D'ailleurs, dans son oeuvre, elle évoque sa correspondance, l'analyse, y fait allusion à plusieurs reprises. Qu'elles soient d'amitié, d'admiration, d'amour ou de haine, de quinze pages ou d'une ligne, adressées à une figure illustre ou anonyme, les lettres de Violette Leduc portent toutes sa griffe. Au ton, on reconnaît d'emblée l'écrivain. Elles sont à l'origine même de sa vocation littéraire. Maurice Sachs, qui fut son Pygmalion, lui avait dit un jour : "Vous m'avez écrit. Vous devriez écrire." Bien qu'elle s'en défende, le geste épistolaire est, pour Violette Leduc, un moyen d'accéder à la fiction, à une forme particulière de résurrection. L'écriture privée et libre de la lettre ne s'embarrasse pas des mêmes contraintes que le texte publié. Il n'y a pas de censure, pas d'interdits, pas de bienséance. Comme un journal qu'on destine à soi, la lettre de Violette Leduc peut tout dire. Ou presque. Sans ménagement, sans limite, sans gêne. C'est au destinataire de suivre, à son corps défendant. Car dans ses lettres, elle confie ce qu'elle n'ose pas avouer ou imposer de vive voix, " parce qu'une lettre que l'on reçoit est lue en quelques minutes et n'importune pas comme une présence". Même lorsque la sincérité de l'appel, l'authenticité émouvante du ton sont crédibles, c'est encore le "mensonge" littéraire qui hante l'épistolière.

04/2007

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Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

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Histoire de France

Ardenne. 1944-1945

Fin 1944, les forces de l'Axe menées par l'Allemagne nazie semblent à bout de souffl e. Beaucoup de soldats alliés, quelque peu assommés par les récents combats de l'automne, ont quant à eux dans l'esprit la prochaine fête de Noël. Dans les villes libérées, la population profi te de sa liberté retrouvée tout en se préparant à faire face à un nouvel hiver encore conditionné par le rationnement. Le 16 décembre, à la surprise générale, Hitler lance sa dernière grande offensive en Belgique et au Luxembourg à travers les forêts d'Ardenne. Avec près de 300 000 combattants engagés, il veut renverser le cours de la guerre, jouer sa dernière carte... Ce livre présente la fameuse campagne d'Ardenne qui s'est déroulée durant l'hiver 1944- 1945. Après avoir été brièvement remise en contexte, l'offensive allemande du mois de décembre 1944 est résumée en ses principaux points. Les combats du mois de janvier 1945, moins connus, sont abordés à travers le destin d'une compagnie de la 84e division d'infanterie américaine au sein de laquelle se trouve un jeune d'origine allemande de 21 ans dénommé Henry Kissinger. Il n'est alors pas le célèbre diplomate que l'on connaîtra dans les années 1960-1970. Ce guide présente la bataille en prenant l'angle des combattants, en se centrant sur leur quotidien, sur les histoires personnelles en décrivant l'expérience humaine de ces hommes et de ces femmes, militaires ou civils qui ont lutté pour rester en vie durant ce terrible hiver 1944-1945. D'Elsenborn à Echternach en passant bien évidemment par Bastogne, nous vous emmenons sur les traces des combattants en vous faisant découvrir des vestiges et sites de mémoire qui se trouvent actuellement sur le champ de bataille.

06/2019

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Littérature étrangère

Nouvelles 1945-1982

«Julio Cortázar (né à Bruxelles en 1914, mort à Paris en 1984) est l'auteur d'une oeuvre qui se joue allègrement de tous les genres. Grâce à son extraordinaire faculté de découvrir l'insolite dans l'ordinaire, de faire émerger le merveilleux asphyxié par la routine, Cortázar a repoussé les limites du réel par un subtil glissement du quotidien vers le fantastique. Ses personnages percent les murs de l'ordre établi et dévoilent l'absurdité essentielle d'un monde prétendument rationnel. Cette liberté de transgresser les conventions est la vertu majeure d'un écrivain qui appartient aux «deux rives» de l'Atlantique. Dans son univers romanesque, Cortázar a creusé les «galeries secrètes» et les «passages souterrains» qui relient les pôles culturels de Paris et de Buenos Aires. Toutes les nouvelles de l'auteur publiées entre 1945 et 1982 - et un recueil jusqu'à ce jour inédit - sont réunies pour la première fois en un seul volume. En suivant l'itinéraire de ces textes qui ont jalonné la vie de Cortázar, on peut découvrir les meilleurs expressions d'une littérature latino-américaine de portée universelle.» Fernando Ainsa.

04/1993

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Littérature française

Feuillentons ( 1972-1982 )

Bertrand Poirot-Delpech tient le feuilleton littéraire du journal Le Monde depuis 1972. Il a réuni ici un choix de chroniques qui racontent la décennie et la remettent en perspective : monuments de toujours (de Chateaubriand à Kafka), phares de l'avant-guerre (Gide, Valéry...), grands disparus depuis dix ans (de Montherlant à Perec en passant par Barthes, Caillois, Cohen, Gary, Malraux, Sartre...), regain d'intérêt pour les problèmes de "collaboration", fin du Nouveau Roman comme école, renouveau romanesque, affaissement des idéologies, vent de liberté dans la fiction, l'essai, la critique. Dans une préface et dans les textes qui relient ses chroniques, Bertrand Poirot-Delpech s'interroge, en romancier, en critique, sur la place de cette période dans l'histoire littéraire, l'évolution des genres, l'avenir de l'écriture, de la lecture. Un bilan finalement optimiste. Feuilletons, du verbe feuilleter : c'est aussi une invitation à vivre mieux grâce aux livres, un conseil d'ami.

09/1982

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Littérature étrangère

Journal 1946-1949

Ce n'est pas par hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pense à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre -Le Comte Osterland-, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, une température de grand écrivain, une ironie constante une curiosité passionnée faite de patiente et de lucidité.

12/1964

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Histoire internationale

Auschwitz. 1940-1945

Vite construit en 1940 en adaptant et en agrandissant une caserne de l'armée polonaise, Auschwitz est transformé en moins de deux ans en camp de concentration et en centre de mise à mort principalement destiné aux Juifs d'Europe, mais aussi aux Tsiganes, aux prisonniers de guerre soviétiques sur lesquels ont été expérimentés les premiers gazages et aux déportés jugés trop faibles pour travailler. Après des recherches dans les archives du Musée d'Auschwitz, à l'aide de témoignages et en dialoguant avec les études des historiens les plus qualifiés, Frediano Sessi reconstitue la vie quotidienne dans ce complexe de terreur sans pareil comprenant le camp principal (Auschwitz I), Birkenau (Auschwitz II) et Buna-Monowitz (Auschwitz III). Cette étude, à la fois détaillée et accessible à tous les publics, répond aux exigences fixées par Primo Levi : chaque homme est tenu de savoir qu'Auschwitz a existé et ce qui y a été perpétré, car si comprendre est impossible, connaître est nécessaire.

03/2014

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Merleau-Ponty

Conférences en Amérique, notes de cours et autres textes. Inédits II (1947-1949)

Avec ce deuxième volume Mimesis poursuit son édition des inédits de Merleau-Ponty. Cet ouvrage constitue une transcription commentée de conférences, cours et notes datant de la période 1946-1950. Ces manuscrits s'inscrivent dans le prolongement de la Phénoménologie de la perception de 1945, gravitent autour d'Humanisme et terreur, et anticipent certaines analyses des premiers cours au Collège de France. Les documents présentés sont totalement inédits et n'appartiennent pas au fonds des manuscrits déposés à la Bibliothèque Nationale de France. Une édition scientifique exhaustive incluant des variantes ainsi que le traçage systématique des références aux auteurs et aux notions évoqués par Merleau-Ponty.

12/2022

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Littérature française

Lettres à Gerda. Septembre 1945 - Novembre 1946 - <em>précédé de</em> Carnets du retour en France (1945)

André, jeune instituteur, mobilisé en 1939, a été fait prisonnier par les Allemands en mai 1940. Après avoir traversé l'Allemagne, il va se retrouver finalement dans la région de Berlin pour être employé par un entrepreneur privé (électricien). A partir de mi-1942, il a une liaison clandestine avec Gerda, nièce de son employeur, institutrice dans la région de Bad-Freienwalde (à environ 60 km de Berlin). En mai 1945, André regagne seul la France et reste plusieurs mois sans nouvelles de Gerda. Ce n'est qu'en janvier 1946 qu'il va enfin recevoir plusieurs lettres. Ils vont alors continuer cet échange épistolaire plus régulièrement, non sans difficultés. Gerda est finalement autorisée à se rendre en France en décembre 1946 et ils se marient en janvier 1947. L'ouvrage comporte le journal du retour en France d'André (avril-octobre 1945) et les 62 lettres écrites à Gerda entre septembre 1945 et novembre 1946.

07/2022

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Sciences historiques

Histoire de la 1re division blindée polonaise (1939-1945). L'odyssée du phénix

La 1re division blindée polonaise s'est illustrée pendant la bataille de Normandie, mais sa carrière est beaucoup plus longue. Ce livre couvre donc des épisodes méconnus : - la création de la 10e brigade en Pologne (1937) - la campagne de Pologne (1939), et l'évacuation en France - la campagne de France (1940), et l'évacuation en Grande-Bretagne - la création de la 1ère DB polonaise en Grande-Bretagne (1942) - la campagne militaire en Europe du Nord-Ouest (1944-1945) - l'occupation en Allemagne et la dissolution de l'unité (1947)

02/2019

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Historique

Malgré-nous. L'histoire des incorporés de force d'Alsace-Moselle 1942-1945

La BD retrace l'histoire de ces femmes et de ces hommes, en commençant par l'endoctrinement dès l'occupation des trois départements par les nazis, les jeunesses hitlériennes, les convocations pour visites médicales, l'incorporation proprement dite, l'envoi sur les différents fronts mais principalement sur ceux de l'Est en URSS, la mort au front, l'internement dans les camps, la libération et le retour au pays natal

11/2022

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Histoire de France

Les STO. Histoire des Français requis en Allemagne nazie 1942-1945

Trois initiales gravées dans la mémoire collective, qui disent l'humiliation, l'amertume, la peur des centaines de milliers de jeunes Français envoyés de force en Allemagne. Parmi eux, plusieurs personnalités devenues célèbres : Georges Brassens, Michel Galabru Antoine Blondin, Cayenne, Raymond Devos... Patrice Arnaud signe une étude magistrale, nourrie d'archives inédites et de témoignages oraux, sur ces requis du travail obligatoire. Confinés dans des baraquements surpeuplés, soumis à un labeur harassant et à une surveillance de tous les instants, les "STO" établissent des rapports conflictuels, amicaux, voire amoureux avec la population allemande et les autres travailleurs étrangers. Parallèlement à cette histoire du quotidien, Patrice Arnaud analyse les politiques d'encadrement de cette main-d'oeuvre par l'Etat national-socialiste. Revenus en France, les requis seront stigmatisés, ce qui les incitera à défendre leur propre histoire, et à réclamer le statut de "déportés du travail".

05/2019

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Histoire de France

Histoires extraordinaires de la Résistance française 1940-1945

Terroristes pour les nazis et le régime de Vichy, les résistants français de l'intérieur ont déployé un courage extraordinaire durant la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage captivant nous fait découvrir la multiplicité de leurs actions, à travers les réseaux, les mouvements et les maquis, sur l'ensemble du territoire national. La lutte clandestine connaît une extension considérable, malgré les nombreuses arrestations. L'affaire Grandclément ne cesse de fasciner par les incroyables événements qui s'y rattachent. Les évadés de France sont les acteurs d'une épopée allant des Pyrénées à l'Afrique. Le colonel Rémy fonde l'un des réseaux de renseignement les plus performants. Ginette Vincent-Baudy incarne la place des femmes dans la Résistance et le martyre des déportés. Les maquis jouent un rôle reconnu par les Alliés dans la libération du territoire. La guérilla mobile de Romans-Petit et du corps franc Pommiès illustre parfaitement l'efficacité de la lutte armée contre l'occupant. Ces histoires relatent ainsi l'immense sacrifice consenti dans les rangs des combattants de l'ombre, voués en cas de capture à la torture, à la déportation et à la fusillade.

09/2019

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Beaux arts

Exposer l'histoire contemporaine. Spoliés ! L'"aryanisation" économique en France 1940-1944

Certains musées d'histoire et de société font le choix audacieux de s'adresser au grand public en présentant des expositions qui traitent de sujets encore sensibles dans la France d'aujourd'hui. C'est le cas de l'exposition Spoliés ! L'"aryanisation" économique en France 1940-1944 proposée à Grenoble en 2010-2011 par le musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère - Maison des Droits de l'homme. Cet ouvrage saisit dans leur sincérité et dans leur ambiguïté parfois, tous les discours que provoqua cette exposition sur l'aryanisation, c'est-à-dire l'expropriation totale légale des Juifs orchestrée par le régime de Vichy. L'originalité de la démarche tient au fait que les deux auteurs, chercheurs en muséologie, mettent en évidence la portée sociale du rôle d'une exposition d'histoire contemporaine sur des publics qui ne sont ni des experts ni des spécialistes, mais des "curieux assidus", globalement intéressés par la Seconde Guerre mondiale. Leur approche, qualifiée d'évaluation muséologique, est en cela plus proche d'une analyse critique des effets de l'exposition sur le grand public que d'une simple étude de satisfaction des visiteurs.

07/2014

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Sciences historiques

Notre histoire (1922-1945). Conversations avec Etienne de Montety

Aux yeux de l'Histoire, tout oppose Hélie de Saint Marc, l'auteur des Champs de braises, déporté-résistant, et August von Kageneck, l'auteur de Lieutenant de Panzers, officier de la Wermacht, engagé dans la campagne de Russie... Pourtant, l'un et l'autre ont grandi dans une société provinciale et terrienne, qui semblait immuable. Ils ont été ces élèves en sarrau noir dans les collèges jésuites. Ils ont vécu l'ascension inexorable de celui que l'on appelait alors "Monsieur Hitler". Ils ont vu s'effondrer le monde de leurs pères. La guerre les a projetés aux avant-postes. Ensemble, ils ont voulu faire le récit de l'existence d'un Allemand et d'un Français au cours de ces années de fer et de sang, où rien n'était facile pour celui qui voulait garder son idéal. Un livre à hauteur d'homme, d'une force d'évocation peu commune. Hélie de Saint Marc : "Auriez-vous cru, durant l'hiver 1943, lorsque vous étiez sur le front de l'Est et moi dans un wagon à bestiaux, vers Buchenwald, que nous déroulerions un jour les fils enchevêtrés de notre histoire pour nos descendants ? Aussi ce récit est-il d'abord un livre d'espoir..." August von Kageneck : "Dans mon adolescence, le nom de la France était vociféré comme un ennemi à abattre. Aujourd'hui, nous sommes devenus les deux faces d'une même réalité, dépositaires d'une histoire terrible, qu'il nous fallait raconter. C'est chose faite".

11/2013

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Religion

La véritable histoire des évêques sous Vichy (1940-1944)

La guerre révèle une société à elle-même, en même temps qu’elle l’a fait changer : elle éclaire les mentalités, témoigne de forces d’inertie, provoque des évolutions. Ceci est vrai dans le domaine religieux comme dans celui de la politique et de l’économie. Eglises et chrétiens dans la Seconde guerre mondiale n’ont pas échappé à cette règle, que ce soit en France, en Allemagne, en Belgique ou en Hollande. Quelles furent leur vie et leur attitude durant cette période ? Que saisirent-ils de la «montée» des périls et de la «marche» vers la guerre ? Quelle fut la capacité des évêques et des chrétiens à déchiffrer les signes des temps ? C’est à partir de ces questions que Christian Terras (directeur de la revue Golias) a mené l’enquête sur l’attitude des hiérarchies catholique française sous l’Occupation. Pourquoi cette place particulière accordée aux évêques . Parce que dans les Eglises où le principe d’autorité est encore puissant, la composition de l’épiscopat, ses tendances principales, l’état de ses organisations sont des données importantes pour comprendre comment s’est joué le «destin» du christianisme durant la guerre.

04/2010

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Ouvrages généraux

Nouvelle histoire de la France en guerre. 1940-1945

Dans une synthèse très complète, l'historien Chris Millington offre une approche renouvelée de la France durant les années 1940-1945 au prisme de l'historiographie la plus actuelle : la question du genre, notamment le rôle des femmes combattantes, la question raciale éclairant des épisodes méconnus de la guerre dans l'Empire français ou encore le long travail de la mémoire. Au fil d'une chronologie resserrée, l'auteur raconte cette histoire selon les temporalités des différents territoires de la France : la guerre y a trouvé des prolongations différentes que l'on soit à Paris, en Zone sud, en Algérie ou en Guadeloupe... Loin des grands affrontements politiques à la Une des journaux, l'ouvrage s'attache aux parcours des Français confrontés à un événement d'une telle ampleur historique qui est associé pour beaucoup à la souffrance due à la faim ou aux persécutions. Des figures héroïques ou de simples témoins s'en détachent à l'instar de la résistante fondatrice du réseau du musée de l'Homme, Agnès Humbert ou du journaliste Léon Werth, qui donnent à ce livre une dimension très vivante et presque palpable plus de soixante-quinze ans après.

03/2022

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Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 2, 1940-1949

Avec les années 40, le cinéma français est mis à l'épreuve des grands événements de l'Histoire. Et pourtant, sans relâche, le 7e art va se battre, se réinventer et exister de plus belle, parfois de manière étonnante : des chef-d'oeuvre du fantastique sous l'Occupation (Les Visiteurs du soir, La Main du diable) à la fabrication d'une légende commune à la Libération (La Bataille du rail, Le Père tranquille) jusqu'à la période d'après-guerre entre pessimisme (Panique de Julien Duvivier) et joie retrouvée (Rendez-vous de Juillet de Jacques Becker), la France va produire une oeuvre riche, contrastée, originale. Les années 40, ce sont de nouveaux maîtres de cinéma qui signent de grands films, le Clouzot du Corbeau, le Cocteau de La Belle et la Bête, Jean-Pierre Melville, déjà, avec Le Silence de la mer. Les années 40, ce sont de nouvelles stars qui éclosent et vont bientôt devenir des icônes, Simone Signoret, Gérard Philipe, Jean Marais. Les années 40, c'est également Les Enfants du paradis, peut-être le plus grand film du cinéma français. Une période entre ombre et lumière, pour reprendre la célèbre image du Corbeau, une des décennies les plus passionnantes de notre Histoire du cinéma.

04/2021

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Littérature française

Le dernier train pour l'apocalypse. 1942-1945

Ce fut un choc terrible qui me tombait sur la tête dès mon retour des camps, alors que je reprenais peu à peu du poil de la bête et que tout allait bien pour ma pomme. A la lecture de ce courrier fort mal venu, je fus totalement anéanti par cette tragique nouvelle, car je croyais vraiment revoir vivants mes vieux parents et pensais qu'ils avaient survécu à cette terrifiante guerre apocalyptique. Il fallait absolument que je me reprenne en main et que je reste réellement positif face à ce mauvais coup du sort. Finalement, c'était peut-être leur destin de finir ainsi... Les paroles du grand rabbin juif à la barbe fleurie, dans la file d'attente au camp de concentration d'Auschwitz II-Birkenau, me revinrent en mémoire : "Tu vois la haute cheminée qui crache de la fumée blanche, ce sont les corps de milliers de Juifs innocents qui brûlent, mais seules leurs âmes montent vers les cieux". Mes parents étaient peut-être au ciel avec mes amis ? Dès lors, j'en pris mon seul parti. A présent que tout est revenu presque à la normale, je reprends la marche de mon voyage avec courage. Seulement la route sera longue pour oublier définitivement les tourments impitoyables d'une terrifiante période, où la paix n'existait déjà plus dans ce monde bafoué par cette sauvagerie, où la bestialité l'emportait sur l'humanité, et surtout pour faire disparaître les cicatrices indélébiles gravées durablement dans la mémoire d'un homme terriblement égaré par ces effroyables années de guerre insensée.

10/2018

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Histoire de France

Lettres, notes et carnets. Tome 2, 1942 - mai 1958

Les Lettres, notes et carnets révèlent tout un pan de l'oeuvre littéraire de Charles de Gaulle, très différent dans l'esprit et dans la forme de ses ouvrages de réflexion et de souvenirs. Présentés pour la première fois dans l'ordre chronologique et enrichis de nombreux inédits, ces documents, réunis et publiés après sa mort par son fils, l'amiral de Gaulle, relèvent d'une démarche plus immédiate et spontanée. L'épistolier ou le diariste laisse apparaître ici un de Gaulle que le mémorialiste s'interdit de montrer: l'homme privé, le personnage en quelque sorte officieux, capable de s'abandonner à un élan de tendresse comme d'exprimer sans fioritures le fond de sa pensée. Hormis ses écrits de jeunesse, les textes de ses conférences d'histoire prononcées en captivité puis à Saint-Cyr et à l'Ecole de guerre, ceux de ses allocutions devant les officiers de son bataillon, quelques études sur les questions de défense nationale et des résumés d'entretiens, l'essentiel des Lettres, notes et carnets émane ainsi de plus de soixante années de correspondance et de notations personnelles. De 1907 au 9 novembre 1970, Charles de Gaulle a entretenu avec ses proches ainsi qu'avec la plupart de ses interlocuteurs politiques, français et étrangers, et quantité d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains une relation épistolaire d'une ampleur et d'une richesse considérables. Ses carnets, tenus depuis l'adolescence, constituent l'autre volet de ses écrits intimes. Ils montrent comment l'homme, à travers le temps, s'est construit, a forgé ses idées et inventé son univers. " Pardonnez-moi ! Je n'aime que la France ", y écrit de Gaulle au lendemain de la Libération. Cet aveu suffirait à résumer l'histoire de toute sa vie.

06/2010

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Histoire de France

Le Soleil voilé. Auschwitz 1942-1945

Pour Paul Schaffer, c'est surtout le sentiment d'un devoir à accomplir qui l'a conduit à écrire le présent ouvrage, quelles que soient les difficultés et la douleur que ce travail d'écriture et de mémoire lui a imposées. Il ne s'agissait pas seulement de parler de la période particulièrement cruelle de sa vie, les persécutions en Autriche, la fuite en Belgique, l'exode vers la France, des années de vie clandestine, l'arrestation, la déportation avec sa mère et sa soeur, qui ont été gazées dès leur arrivée à Auschwitz. Il tenait aussi à évoquer la vie de famille avec sa soeur, ses parents et ses grands-parents ainsi que tous ceux qui avaient fait partie de son existence d'enfant, lorsqu'ils habitaient à Vienne avant l'Anschluss. A tous, à travers son récit, il exprime sa reconnaissance pour le bonheur qu'ils lui ont donné et dont il a toujours conservé le souvenir au fond de son coeur, certes avec tristesse, mais aussi une très grande tendresse. C'était le bonheur simple d'un petit garçon au sein d'une famille unie, celui des vacances, des longues promenades et des goûters chez le meilleur pâtissier, c'était aussi la classe et les jeux avec ses camarades ou encore son attachement à sa collection de timbres à laquelle il tenait tant qu'il l'avait emportée avec lui, en cachette, lorsque la famille a été contrainte de fuir l'Autriche. Mme Simone Veil (extrait de la préface)

05/2020

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Histoire internationale

La bataille de Stalingrad (1942-1943)

La bataille de Stalingrad s'étend sur environ six mois, dont trois d'offensive allemande, puis trois de siège par les troupes russes. Elle s'achève par la capitulation de la 6e armée allemande du général Paulus, en février 1943. C'est la première défaite majeure de l'armée allemande, avec un retentissement dans le monde entier. A partir de cette date, le cours de la Seconde Guerre mondiale change complètement, car l'initiative change de côté : plus jamais l'armée allemande ne sera capable de repartir à l'offensive, pas plus à l'Est qu'en Afrique du Nord, puis à l'Ouest.

05/2018

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Suisse

Boncourt, un dilemme suisse 1942-1944

A l’été 1942, la borne 239 de Boncourt (JU) à la frontière entre la France et la Suisse devient pour les autorités fédérales la porte du refoulement des «indésirables», notamment des juifs fuyant la barbarie nazie. Une poignée d’habitants de ce village n’écoutant que leur conscience, facilite leur passage clandestin. A l’automne 1944, par un retournement surprenant de la politique envers les réfugiés, la même borne frontière 239 devient la porte d’entrée de 13 500 enfants français réfugiés de guerre, en provenance du Territoire de Belfort et du Doubs, venus chercher asile en Suisse. A travers la mise en miroir de ces deux faits historiques contraires qui se sont déroulés à Boncourt, ce récit nous plonge au coeur des dilemmes partagés autant par l’administration bernoise, la Croix-Rouge suisse, que de simples citoyens durant les années noires de la Seconde Guerre mondiale.

11/2022

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Histoire de France

Les Américains en Algérie (1942-1945)

Que penser des trois années de présence américaine en Algérie pendant la Seconde Guerre mondiale ? De l'opération Torch le 8 novembre 1942 à la signature de l'Armistice, les Etats-Unis ont surtout pratiqué l'ingérence dans les affaires intérieures de la France, cherchant à imposer une vision puritaine et anticoloniale de la politique, à contrarier la volonté de De Gaulle d'assumer à Alger le leadership du Comité de libération nationale, à donner aux nationalistes musulmans des raisons d'espérer en une Algérie indépendante.

02/2013

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Histoire internationale

Carnets de clandestinité. Bruxelles, 1942-1943

A 16 ans, Moshé Flinker quitte les Pays-Bas avec ses parents et ses six frères et soeurs pour tenter d'échapper aux persécutions nazies. Arrivé à Bruxelles, complètement désoeuvré et sans repère, il commence à écrire son journal en hébreu. Il retranscrit des scènes de la vie quotidienne et suit très attentivement l'évolution de la guerre. Fin connaisseur de l'histoire juive et fort d'une foi profonde, ses écrits sont imprégnés de réflexions religieuses. Ils sont également animés de la conviction que la création d'un Etat juif sur la terre ancestrale est la seule réponse possible à une tentative d'extermination unique dans l'histoire. Il comprend aussi que la connaissance de la langue arabe est un élément essentiel de la coexistence future en Eretz Israël. C'est pourquoi il apprend l'arabe, seul, à l'aide de manuels achetés dans les librairies de la ville. Son Journal se termine le 19 mai 1943 par ces mots : "J'ai l'impression d'être mort. Me voici". Un an après, jour pour jour, le 19 mai 1944, suite à une dénonciation, il est arrêté et déporté à Auschwitz avec plusieurs membres de sa famille. Il disparaît des listes d'appel du camp de Bergen-Belsen le 20 janvier 1945. Ces cahiers, retrouvés après la guerre par ses deux soeurs, à Bruxelles, dans la cave de l'immeuble où avait vécu la famille, racontent avec force et acuité les angoisses spirituelles d'un jeune garçon juif, d'une étonnante maturité intellectuelle et politique, engagé dans une lutte pour la survie au coeur de l'Europe nazie.

02/2017

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Recueils de chansons

Georges Brassens. Premières chansons (1942-1949)

Nouvelle édition du livre Premières chansons C'est en 1938, année de ses 17 ans, que le jeune Georges a vraiment commencé à écrire des chansons. En 1942, pour les protéger, il a passé le concours d'entrée de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Admis comme parolier, il y a déposé, entre 1942 et 1949, les textes des soixante-huit chansons qui sont ici réunies. Elles sont publiées dans l'ordre où Brassens les avait recopiées de sa main dans deux cahiers d'écoliers. Seules quatre de ces soixante-huit chansons sont passées à la postérité : Maman, Papa ; Le bricoleur ; Les amoureux qui s'bécott' sur les bancs publics ; et J'ai rendez-vous avec vous. Les soixante-quatre autres, Brassens ne les a jamais chantées en public ni enregistrées en studio. Elles étaient restées inédites jusqu'à la publication de ce recueil : Personne ne saura jamais ; Le bon Dieu est swing ; Souviens-toi du beau rêve ; Je pleure ; Loin des yeux, loin du coeur ; Paris s'est endormi, etc. Dans chacune de ces Premières chansons, on rencontre - selon le mot de Gabriel García Marquez - un " instinct poétique " que la suite de l'oeuvre de Georges Brassens confirmera avec éclat. Edition établie et annotée par Jean-Paul Liégeois De Georges Brassens au cherche midi : Ouvres complètes, Les chemins qui ne mènent pas à Rome, Journal et autres carnets inédits, Je suis une espèce de libertaire. Et aussi : Brassens par Brassens, Les Mots de Brassens et Sous la moustache, le rire, de Loïc Rochard. Brassens, homme libre de Jacques Vassal.

04/2021

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Littérature française

Notes sur l'art de se vaincre

Il y a deux millénaires, la Bhagavadgita exigeait que le sage puisse renoncer aux actes, se faire indifférent à tout, se fondre dans le vide. Quelques siècles plus tôt, le sceptique Pyrrhon montrait comment se dépouiller de soi. En 1548, Ignace de Loyola faisait paraître une méthode inflexible pour se vaincre soi-même. Voici un livre comme un secret, un regard circulaire sur l'art d'être avec, ou contre soi. "De soudains appétits, d'inextinguibles soifs fondaient continuellement sur lui. Il les voyait jaillir sans prévenir, étinceler comme d'étranges météores, puis se noyer dans les ténèbres. Il voyait les désirs rôder autour de lui".

10/2022

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Littérature érotique et sentim

L'Amour mendiant. Notes sur le désir

"Je n'ai pas de discours sur le désir, l'amour, l'érotisme. Ce sont là des intensités qui menacent le discours tout en produisant abondamment, dans la fragilité comme dans le stéréotype. Je me propose nu, dans l'ambiguïté de l'ostentation et du dégoût de soi, dans la tendre lueur de la mémoire comme dans l'éclat de ce qui me jette vers les femmes." Richard Millet.

04/2007

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Littérature française

Paris. Suivi de Notes sur l'amour

On ne présente pas le grand Parisien qu'était Cocteau : né dans une famille de la bourgeoisie parisienne, il a grandi entre l'hôtel familial de la rue La Bruyère et le lycée Condorcet où il était élève, et habita plus tard un minuscule appartement du Palais-Royal. Personnalité capitale des arts et des lettres de sa jeunesse à sa mort, il a si bien côtoyé la mythologie parisienne qu'il en est devenu une des figures. Il a fait de Paris le cadre et le sujet de nombre de ses livres (Les Enfants terribles, L'Impromptu du Palais-Royal.). Dans ces textes écrits avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, qu'il n'avait publiés que dans des revues très confidentielles, éclate la passion parfois moqueuse que Cocteau éprouve à l'égard de sa ville. Le Paris qu'il évoque et dont il s'enchante est une ville tantôt pittoresque, tantôt fantasmatique, toujours poétique. Pour tenter de "déchiffre(r) l'intrigue interminable de son drame", Cocteau s'en remet aux puissances du rêve et de la poésie : "Comme les poètes, Paris est de toutes les villes du monde la plus voyante et la plus invisible". Ce recueil est suivi de Notes sur l'amour, ensemble de remarques manuscrites jamais publiées à ce jour, consacrées à ce sentiment à propos duquel Cocteau demande : "A-t-on besoin de respirer quand on aime ?". Illustration de couverture inédite de Jean Cocteau.