Recherche

Leipzig

Extraits

ActuaLitté

Allemagne

Allemagne. Sans Berlin ni le Brandebourg, Edition 2023-2024

Majesté de la cathédrale de Cologne, vestiges romains à Trèves, fête de la bière à Munich, châteaux de Louis II en Bavière, concerts de Bach à Leipzig ou entrepôts rénovés sur le port de Hambourg, la variété des richesses de l'Allemagne est infinie. Dans Le Routard Allemagne, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - Une première partie en couleurs pour découvrir la région à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - 9 itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - Des activités (grimper au sommet du Zugspitze pour contempler le panorama sur les Alpes ou la dégustation de riesling dans la vallée de la Moselle), des visites (le formidable musée Gutenberg de Mayence ou les trésors artistiques de Munich), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - Plus de 50 cartes et plans avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - Et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir l'Allemagne hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

ActuaLitté

Europe

30 city-trips en train en Europe

Partir à Edimbourg ou à Vienne en train le temps d'un week-end, c'est possible ! Ce livre propose une vraie alternative à l'avion et une façon plus écologique de voyager en vous faisant découvrir 30 grandes villes d'Europe toutes accessibles en train ou en train de nuit. Nous avons sélectionné des destinations incontournables (Amsterdam, Berlin, Barcelone, Bruxelles, Londres, Milan, Rome...) mais aussi des destinations alternatives et plus inattendues qui méritent largement d'être découvertes (Glasgow, Leipzig, Hambourg, Salzburg, Zurich...). Pour chaque city-trip : - Une carte illustrée - Les temps de trajets depuis Paris et d'autres villes françaises - La checklist des meilleures expériences à vivre sur place - Un panorama complet sur la ville - Tous les lieux culturels - Les spots alternatifs pour sortir des sentiers battus - Un carnet d'adresses pour les foodies ou faire la fête - Des idées de playlists et des conseils de livres pour profiter du voyageSi pour vous le chemin est aussi important que la destination, ou si vous êtes simplement sensibles à votre bilan carbone, suivez le guide ! L'aventure se trouve au bout du quai ! A mi-chemin entre infos pratiques et inspiration, les albums du Routard, richement illustrés, sont incontournables pour aider les voyageurs à choisir leur prochaine destination.

04/2024

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le Pommier

Berlin 1932. Sala et Otto ont treize et dix-sept ans quand ils tombent amoureux. Il vient d'une famille ouvrière des bas-fonds de Berlin. Elle est juive et la fille unique d'intellectuels excentriques. En 1938, Sala doit quitter l'Allemagne pour se réfugier chez sa tante à Paris. Jusqu'à ce que les Allemands envahissent le pays... Alors qu'Otto part au front en tant qu'ambulancier, Sala est dénoncée et internée dans un camp dans les Pyrénées. Là-bas, on meurt vite de faim ou de maladie, et ceux qui survivent jusqu'en 1943 sont déportés à Auschwitz. Sala a de la chance, on la met dans en train pour Leipzig où elle se cache. Tandis qu'Otto est fait prisonnier par les Russes, commence pour Sala une longue odyssée qui la mènera jusqu'à Buenos Aires. Mais malgré les années qu'ils passent sans se voir, ils ne s'oublient jamais... Pour écrire le roman de sa famille et l'histoire de ses parents, Christian Berkel est remonté aux sources. Il est allé dans des archives, a lu de nombreuses correspondances et voyagé de par le monde. De ses recherches est né un grand roman-fleuve qui nous fait traverser un siècle d'histoire — et raconte un amour incroyable, défiant le temps, l'espace et la haine.

09/2020

ActuaLitté

Révolution française

La Grande Révolution 1789-1793

Atlande réédite un ouvrage fondamental sur la Révolution française, la seule histoire "populaire" de la Révolution, c'est-à-dire relatée du point de vue du peuple, débarrassée de ses mystifications sur le 14 juillet ou la nuit du 4 août : un texte qui tranche avec l'histoire traditionnellement "bourgeoise" de la Révolution. Originellement paru en 1909, de façon concomitante à Paris, Londres, Leipzig, Rome et New York, ce texte, révolutionnaire en lui-même, est l'oeuvre d'un aristocrate russe exilé à Paris car il a épousé la cause du peuple, d'un historien hors pair et d'un visionnaire. Kropotkine est largement oublié de nos jours ; rappelons simplement qu'une chaîne de montagnes porte son nom en Sibérie, qu'il fut le page de la tsarine aussi bien que l'interprète de Louise Michel en Angleterre, l'intime d'Elisée Reclus et d'Octave Mirbeau et que tant Victor Hugo qu'Ernest Renan le défendirent ardemment quand il fut poursuivi par les autorités françaises. Le texte intégral est ici éclairé par une kyrielle de notes d'Arno Lafaye-Moses qui propose également une galerie des personnages cités ainsi qu'un glossaire. La présente édition est intégralement revue, dotée d'une nouvelle préface et augmentée d'un index. Signe de sa résonnance aujourd'hui, il est préfacé par Gérard Filoche.

09/2021

ActuaLitté

Histoire de la gastronomie

La vie et la passion de Dodin-Bouffant, gourmet

Publié une première fois en 1920 puis, dans sa version définitive en 1924, ce roman raconte l'histoire de Dodin-Bouffant qui part à la recherche d'une possible remplaçante à sa cuisinière tant aimée, Eugénie Chatagne. Après bien des déconvenues, il trouvera enfin la perle rare en la personne d'Adèle Pidou. A travers ces lignes, Marcel Rouff défend une certaine vision de la cuisine française, "? légère, fine, savante et noble, harmonieuse et nette, claire et logique, intimement liée, par des relations mystérieuses, au génie de ses plus grands hommes ? ". Pour lui, "? la cuisine française est sortie de la vieille terre gallo-latine ? ; elle est le sourire de ses campagnes fécondes. La France ne serait plus la France le jour où on y mangerait comme à Chicago ou comme à Leipzig, où on y boirait comme à Londres ou à Berlin. ? " Dans ce roman de table apparaît également un chef-d'oeuvre, un plat d'anthologie ? : le fameux pot-au-feu. "? Il arriva enfin, ce redoutable pot-au-feu, honni, méprisé, insulte au prince et à toute la gastronomie, le pot-au-feu de Dodin-Bouffant, prodigieusement imposant. ? " "? Ce livre unique a connu la singulière fortune d'être célèbre avant même d'être publié? ", écrit Curnonky à propos de La vie et la passion de Dodin-Bouffant gourmet, de son ami Marcel Rouff.

ActuaLitté

Littérature étrangère

Nous les Eitingon

Les Eitingon. Une famille hors normes, emblématique du xxe siècle, car trois de ses membres en ont incarné les principaux courants de pensée?: capitalisme, communisme et psychanalyse. Au départ simples marchands juifs de Biélorussie, la fortune va leur sourire grâce à Chaïm, qui ouvre un comptoir de vente de peaux à Leipzig, en 1891. Mais aurait-il pu imaginer que trois Eitingon occuperaient après lui une place de choix dans l'Histoire? Le premier est Motty, celui qui reprend le flambeau de l'import-export de la fourrure et étend son empire jusqu'à New York, où il s'installe en 1919. Quels accords a-t-il passés avec les Bolcheviks pour ne pas être coupé de ses sources d'approvisionnement? La réponse se trouve peut-être chez Leonid, le deuxième Eitingon célèbre. Un cousin éloigné, talentueux agent secret soviétique, qui pilotera l'assassinat de Trotski. entre autres missions?! Quant à Max, le troisième, il devient très jeune un proche de Freud dont il admire le travail et finance généreusement les projets. Quel fil rouge relie ces trois-là? L'argent de Motty? Un sens de la famille à toute épreuve? Une alliance avec le régime soviétique? Mary-Kay Wilmers entrelace faits historiques et événements familiaux, rapports officiels et correspondance, pour tisser cette incroyable saga familiale.

10/2013

ActuaLitté

Littérature française

Je suis en vie et tu ne m'entends pas

Quand l'Allemand Klaus Hirschkuh débarque à la gare de Leipzig, ce jour de novembre 1945, c'est une ville détruite qu'il redécouvre pas à pas. Le jeune homme qui marche dans ces décombres est lui-même en morceaux. Il vient de passer quatre ans à Buchenwald. Parce qu'il est homosexuel. A bout de forces, il est une ombre, un fantôme. Scandaleusement vivant pourtant. Et il n'a pas fini d'expier. Un garçon ordinaire, une différence ordinaire, une simple vie, un trajet : Klaus s'exile en France et y traverse une moitié de siècle - le travail, l'amitié, l'amour, l'espoir et les déceptions, les chagrins et la joie - pour s'entendre chasser, à l'aube des années 1990, d'une cérémonie du souvenir dans la province française aux cris de "les pédés aux fours !". Survivre : un miracle et une responsabilité dont la réalisation n'a pas à être spectaculaire mais qui relève d'un combat intime, tenace, insurmontable parfois, solitaire souvent, et toujours sans répit. Le roman de Daniel Arsand invente la langue digne de ce combat à poursuivre, mélange rigoureux et explosif de sécheresse, de rage et de lumière. Je suis en vie et tu ne m'entends pas est un texte crucial, qu'on voudrait confier personnellement à chacun de ses lecteurs, comme un viatique, un talisman, à la fois miracle et responsabilité.

03/2016

ActuaLitté

Littérature française

Recueil de Paroles Sages

Recueil de Paroles Sage A travers la lecture des 31 textes ou poèmes, et les nombreuses maximes, vous découvrirez une aide, une guidance précieuse pour chaque jour ou à chaque instant. Retrouver la légèreté de l'être, être vrais envers soi-même et les autres, l'attitude équilibrée, une vie simple et harmonieuse, le pardon étape essence-ciel, l'effet miroir, rester concentrés sur l'essentiel, se diriger en notre coeur, comment voir plus clair en soi et autour de soi, la voie du juste milieu, retrouver le calme intérieur, la vigilance de nos pensées, restons dans le coeur dans la solidarité et la fraternité, sont les quelques unes des potentialités offertes au lecteur ou lectrice, au gré des envies du moment ou des besoins de chacun. Des instants privilégiés à s'offrir sans modération, pour permettre à notre conscience de se souvenir de qui nous sommes réellement. Très belle lecture en vos coeurs rayonnants. Dans cet amour infini, nous sommes, Je nous aime, Brigitte Kane Leibzig Editions ASSA, Christian Piaget

05/2015

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

L'Op Art rencontre les neurosciences

L'Op Art de Youri Messen-Jaschin et la recherche scientifique s'allient dans cet ouvrage abondamment illustré, qui vise à nous interroger sur l'influence de l'art sur notre cerveau. L'art optique peut-il soulager, voire guérir certaines maladies psychiques ? Cette question attise la curiosité de l'artiste Youri Messen-Jaschin depuis qu'il a constaté les symptômes plus ou moins violents - tels que vertiges, migraines ou mal de mer - produits par ses oeuvres chez certaines personnes. Pour répondre à ses interrogations, il peut compter sur l'appui du professeur Bogdan Draganski, mais aussi de la chercheuse Sigita Cinciute de l'Université de Vilnius, ainsi que de l'Institut Max-Planck de neurologie et des sciences cognitives à Leipzig. Ensemble, l'artiste et les scientifiques ont monté une recherche visant à étudier les effets de l'art optique, ou Op Art, sur le cerveau. A l'aide de l'imagerie par résonance magnétique, ils observent l'activité cérébrale des volontaires tandis que des oeuvres réalisées spécialement pour l'étude sont projetées devant leurs yeux. Cet ouvrage illustré présente l'Op Art et plus particulièrement le travail de Youri Messen-Jaschin. Il raconte également l'aventure de cette recherche hors du commun, qui pourrait bien contribuer à estomper la frontière entre arts et sciences. Enfin, il aborde la théorie mathématique de l'Op Art sous la plume du Dr Noémie Combe, mathématicienne française.

11/2021

ActuaLitté

Généralités

Julien lenoir _ collaborateur caennais,1940-144. Collaborateur caennais

Vétéran de la Grande Guerre, commerçant initiateur de la foire-exposition caennaise en 1933, l'énergique et ambitieux Julien Lenoir espère devenir un notable de premier plan dans la capitale bas-normande. Adjoint au maire en 1935, un temps adhérent du PSF du colonel de la Roque, il se montre favorable au IIIe Reich dès le début de l'Occupation. Parlant allemand, enthousiasmé par un voyage à Leipzig en 1941, il crée peu après une section du groupe Collaboration. Antigaulliste et anticommuniste, glissant franchement vers le collaborationnisme, il fonde un centre d'information français à disposition de la gestapo de Caen, qui devient la sinistre "bande à Hervé" . Dans la tourmente des bombardements, il quitte Caen le 9 juin 1944 pour rejoindre l'Allemagne, emporté par le naufrage de la cause qu'il avait choisie. Passé en Suisse en avril 1945, il se livre finalement en France peu après la capitulation allemande. Incarcéré dans sa ville natale, l'épuration ne l'épargne pas : inculpé d'atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat, Julien Lenoir se tranche la gorge le 15 août 1945, la veille du verdict. Après L'Ange noir de la Gestapo ou encore L'épuration sauvage, Yves Lecouturier présente une nouvelle page de la collaboration en Normandie. Dans un style agréable à lire, il tente avec rigueur de restituer le portrait d'une personnalité parmi les plus marquantes du collaborationnisme à Caen, cité durement éprouvée par la bataille de Normandie.

05/2021

ActuaLitté

Philosophie

De l'esprit de conquête et de l'usurpation

14-20 septembre 1812 : le feu ravage Moscou. 17-19 octobre 1813 : la bataille fait rage à Leipzig. Le 3 novembre, secouant la poussière des bibliothèques, délaissant manuscrits et femme, Benjamin Constant part de Brunswick pour Hanovre, où il dîne le 6 avec le "Béarnais" ; Bernadotte. Dès lors, il se voue au "service" du prince royal de Suède, composant fébrilement, en un temps record, son Esprit de la conquête, destiné à hâter le renversement de Napoléon et installer en France une monarchie constitutionnelle, sous le sceptre de Bernadotte. Une oeuvre de circonstance, conçue dans le vif de l'action, devient vite un classique de tous les âges contre les régimes totalitaires. La tyrannie est définie comme anachronique : elle caractérise l'Antiquité conquérante et esclavagiste. Appliquée à la société des temps nouveaux, elle asphyxie et tue ce qui en fait l'être même. En rupture avec l'ordre figé de la cité des Anciens, où tous ont un droit de regard sur chacun, la modernité est caractérise, grâce à l'industrie, par les occupations et les jouissances personnelles. La liberté devient ainsi partie intégrante de l'homme, et les attributs du pouvoir sont déterminés en vue des droits individuels. Le lecteur trouvera ici le texte de l'ouvrage célèbre de Benjamin Constant, dûment introduit et commenté, établi selon la leçon de la première édition de janvier 1814, avec l'indication des changements et additions ultérieurs.

01/1993

ActuaLitté

Muséologie

Le musée, une histoire mondiale. Tomes 2, L'ancrage européen, 1789-1850

Avec la Révolution française, l'accès aux chefs-d'oeuvre de l'art est élevé au rang de droit de l'homme, et le musée, chargé d'en permettre l'exercice, devient l'attribut d'une nation. Le Louvre révolutionnaire et impérial en est le prototype. En France, le Muséum national d'histoire naturelle, le Conservatoire national des arts et métiers, le musée de l'Artillerie, le musée des Monuments français, les musées de province l'accompagnent. En Europe, l'impact de la Révolution sur la création des musées se prolonge jusqu'au milieu du XIXe siècle. Le pillage pratiqué par les armées de la Révolution et de l'Empire au profit de la France a fait prendre conscience du caractère emblématique des biens culturels pour les peuples. Les musées contribuent à légitimer le pouvoir du souverain en lui conférant un caractère national. Le Prado, la National Gallery et le British Museum, les musées bourgeois à Francfort, Leipzig, ainsi que l'Altes Museum de Berlin, la Glyptothèque et la Pinacothèque de Munich, le Walhalla près de Ratisbonne sont des effets de cette dynamique, comme les innovations des musées du Danemark. La révolution industrielle ouvre un nouveau chapitre de l'histoire des musées avec l'Exposition universelle de 1851, à Londres, et clôt ce volume consacré à une période qui, malgré sa brièveté — soixante ans à peine —, a transformé le musée, devenu démocratique et national.

03/2021

ActuaLitté

Littérature française

Désir d'Europe

Invitation au voyage, mémoires d'un touriste au sens de Stendhal, de Morand ou de Gobineau, confession d'un narrateur lucide, romantique et rêveur, nostalgique d'une époque et d'un art de vivre désormais révolus, Désir d'Europe est teinté du désenchantement secret de ceux qui ont porté un rêve et lui ont tout sacrifié. Jamais Pierre-Jean Remy n'était allé aussi loin dans la recréation de sa propre expérience qu'à travers ce récit de trois hommes qui, à Moscou, au début des années 90, s'interrogent à propos d'un ami disparu. Des lettres, notes et cahiers qu'il a laissés leur permettent de suivre le jeune homme tout au bonheur de ses vingt ans dans son périple européen en compagnie d'une poignée d'amis. La musique, les rencontres, l'amour tissent la toile de cette narration picaresque qui tourne brusquement au cauchemar, quelque part à la barrière rouge d'une frontière entre Vienne et Prague. Dès lors, noir contrepoint de ce premier voyage, viennent les errances de l'homme mûr devenu diplomate, de Berlin à Leipzig, de Budapest à Bucarest, suivant les soubresauts d'une Europe qui n'est plus qu'une vaste entreprise où s'enlisent tous les projets. Grand roman de l'ampleur de Chine ou des Mémoires secrets pour servir à l'histoire de ce siècle, Désir d'Europe égrène les derniers carillons d'un vieux monde dont toute une génération restera l'éternelle orpheline.

03/2017

ActuaLitté

Histoire du judaïsme

Critique biblique et tradition juive. Suivi de trois textes sur la Bible

"L'exégèse de la parole biblique ne saurait être confiée à l'intelligence seule, non plus qu'à la foi seule" , écrit ici André Neher. Et c'est donc vers une harmonie de la foi et de l'intelligence que s'oriente sa lecture du texte biblique, comme dans cet important inédit, retrouvé aux Archives de la Bibliothèque Nationale d'Israël à Jérusalem et que présente Enrico Lucca, chercheur au Centre Simon Dubnow de Leipzig. En retraçant l'histoire de la critique biblique, depuis les travaux inauguraux de Richard Simon ou de Julius Wellhausen, Neher revient sur une discussion fondamentale entre la recherche archéologique et textuelle et le point de vue théologique ou spirituel, avant d'en venir aux questions que posera la traduction de la Bible, et en particulier celle conçue par Franz Rosenzweig et Martin Buber. Ce que révèle de la Bible son passage dans une autre langue que l'hébreu est bien, pour Neher, l'essentialité de la langue originale elle-même, qui habite le texte comme aucune autre langue. Et c'est ce retour à l'hébreu, à la primauté de l'hébreu qui cristallisera le débat entre critique biblique et tradition juive et en confirmera l'harmonie paradoxale. André Neher (1914-1988) a marqué profondément les études juives en France, depuis Amos. Contribution à l'étude du prophétisme (1950), jusqu'aux recherches sur le Maharal de Prague et à l'enseignement qu'il a menés de Strasbourg à Jérusalem, aux côtés de Renée Neher-Bernheim (1922-2005).

02/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

La fille qui venait d'un pays disparu. La chute du Mur vue de l'Est

Saskia Hellmund est née en 1974 en RDA. Elle a 15 ans quand les manifestants envahissent les rues de Leipzig et de Berlin pour faire tomber le régime socialiste. Elle a 16 ans quand la réunification des deux Allemagnes est scellée. Alors, son pays natal n'existe plus, elle n'a plus de patrie. Dans son récit autobiographique "La fille qui venait d'un pays disparu", Saskia Hellmund témoigne de cette époque trouble qui a forgé sa personnalité. Elle décrit son vécu et livre en même temps une analyse des événements historiques qui ont changé le coeur de l'Europe il y a tout juste 25 ans. Les manifestations contre le régime est-allemand, les dangers, les incertitudes, les bouleversements pour la population, les conséquences de la réunification pour l'Allemagne de l'Est... l'analyse des faits historiques dévoile une autre vision de la fin de la Guerre froide, jusqu'alors inconnue en France. La Chute du Mur a été un moment de grande émotion, mais également un choc pour les Allemands de l'Est. Devoir s'adapter du jour au lendemain à une autre façon de vivre, à d'autres valeurs et exigences, faire face aux fléaux de la société actuelle comme l'insécurité et le chômage : la nouvelle liberté acquise a eu une face cachée. Perdre son pays, ses habitudes et voir dévaloriser ses origines ont été des expériences traumatisantes. Saskia Hellmund est historienne de formation et a enseigné à la Sorbonne. Actuellement, elle travaille comme guide touristique en Bretagne.

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

Petit camp suivi de Crucifiction

" Au seuil de ce livre si surprenant, si inouï, si jamais vu, si jamais lu, je devrais, pour rendre un peu de ma surprise et de ma jubilation, écrire à l'envers ou en lettres de sang et d'un mètre de haut, ou encore y aller d'un croquis à sa manière, énigmatique et dérisoire dans sa cavalière simplicité. Voici la description d'une " communauté " appelée à former, en rase campagne, une " Nouvelle Leipzig ". Mais qui sont ces Garagistes et cet Obsédé qui la fondent ? Quels sont ces épouses, ces espions aux masques de corbeau, ces gardiens, ces naïades, ces anges, ces cafards, ces " abeilles en short ", qui les entourent ? Quels sont cette bibliothèque végétale, ces clepsydres, ces baraquements ? Quelle est la raison d'être de tout cela ? Avec la logique implacable et tranquille du rêve et un doigt de sinistre esprit bureaucratique genre SS à Auschwitz, voici le monde vu dans un prisme ou un miroir anamorphique, la tête en bas, par le petit bout d'une lorgnette ou le gros bout d'un télescope ou le cul d'une (petite) bouteille : le cauchemar est en effet ici souvent miniaturisé. L'impression la plus forte, dans ce grand texte, reste qu'il semble surgi de nulle part, comme un formidable OVNI littéraire. " Dominique Noguez (extraits de la préface). Pour mieux connaître les œuvres de Pierre Mérot précédant le succès de Mammifères (Flammarion, 2003), voici réédités Crucifiction (1991), et Petit camp (2001). Mérot n'a pas attendu ses quarante ans pour atteindre des sommets littéraires.

05/2004

ActuaLitté

Histoire internationale

Annee de gloire de la Russie 1812

" Historiens français et russes divergent sur la campagne de Russie. Les généraux du Tsar se sont-ils retirés volontairement pour attirer Napoléon au coeur de la Russie et l'anéantir ou ont-ils tout simplement craint d'affronter la Grande Armée, reculant l'échéance aux limites du possible, c'est-à-dire aux portes de Moscou ? Peut-on parler d'une victoire française à la Moskowa ou d'un succès russe à Borodino, étant entendu qu'il s'agit de la même bataille ? Qui a incendié Moscou ? Lors de la retraite " le général hiver " fut-il plus efficace que la "petite guerre " menée par les cosaques ? Peut-on parler de la Bérézina comme d'un désastre ? Après la défaite de 1812 la chute de Napoléon était-elle inévitable? Le bicentenairé de 2012 a permis aux historiens français de s'exprimer ... Place au point de vue russe avec le professeur Droban. L'historiographie française a été moins sensible que la russe au mythe de la guerre patriotique : le peuple se soulevant contre l'envahisseur. Sur ce sujet le professeur Droban apporte beaucoup de documents inédits. Et il a encore raison de noter que Napoléon ne sut pas préparer sa retraite. C'est l'une de ses faiblesses que l'on retrouvera à Leipzig un an plus tard.Les conséquences de l'année 1812 ne se sont pas arrêtées à la défaite de Napoléon. C'est le mérite de ce beau livre que de le montrer."Extraits de la préface de Jean TULARD, de l'Institut.

12/2012

ActuaLitté

Sciences historiques

Enseigner Hitler : les adolescents face au passé nazi en Allemagne. Interprétations, appropriations et usages de l'histoire

En Allemagne, le passé nazi ne passe pas. Sujet de débats publics intenses, l'angoisse de l'amnésie impose un " devoir de mémoire " aux institutions, qui s'exprime, entre autres, par des politiques de commémorations et d'enseignement scolaire. Mais que font les gens ordinaires de ce passé ? A l'heure du nouveau millénaire, compte-t-il encore pour les jeunes Allemands ou veulent-ils " passer à autre chose "? Inspiré de la sociologie et de l'histoire du quotidien, ce livre analyse " par le bas " les usages que font du passé nazi des adolescents âgés de 14 à 18 ans dans quatre institutions scolaires, de quartiers bourgeois et populaires, à l'Ouest (Hambourg) et l'Est (Leipzig) de l'Allemagne. Combinant observation, entretiens et travail d'archives, cette enquête rend compte des représentations et pratiques des élèves selon leur sexe, leurs trajectoires scolaire, sociale et familiale, notamment de migration, et selon différents contextes : en classe, en famille ou dans l'entre-soi des groupes d'adolescents. S'intéresser aux sens que les adolescent-e-s donnent au passé nazi dans leur vie quotidienne permet d'observer avec finesse la construction progressive de sens politique chez des profanes à un moment clé de leur existence. La complexité de ces appropriations de l'histoire montre l'interdépendance des différentes scènes sociales qui articulent les représentations ordinaires du passé. Mais elle pose aussi plus largement, dans l'Allemagne réunifiée, la question de la place de l'histoire du nazisme dans la société.

03/2010

ActuaLitté

Traduction

Revue germanique internationale N° 33 : Hans Mayer

L'année 2021 marque les vingt ans de la mort de Hans Mayer (1907-2001). Plutôt qu'une célébration, c'est l'occasion de s'interroger sur la signification que peut prendre pour nous aujourd'hui, trente ans après la Chute du mur, celui qui fut l'un des grands critiques littéraires allemands de la seconde moitié du XXe siècle. Professeur de littérature allemande à l'Est, à Leipzig, puis à l'Ouest, à Hanovre à partir de 1965, il n'eut de cesse de confronter son marxisme, sans cesse revendiqué mais hétérodoxe, aux classiques de la littérature allemande autant qu'aux grands auteurs de son temps auxquels il fut également lié, de Bertolt Brecht à Thomas Mann, en passant par Paul Celan. Ce volume ouvre ainsi de nouvelles perspectives sur deux points saillants de sa trajectoire. Il éclaire d'une part la manière dont le parcours de cet intellectuel né dans une famille de la bourgeoisie juive, exilé pour raisons politiques, dont les parents furent assassinés à Auschwitz, est exemplaire d'une histoire internationale des intellectuels du XXe siècle, prenant part aux reconfigurations idéologiques qui s'y jouent. D'autre part, il s'agit d'explorer la genèse, le développement et les limites de la méthode de cet historien de la littérature, nourrie de marxisme et d'hégélianisme, située entre la Théorie critique, les réflexions théoriques d'un Bertolt Brecht ou la philosophie d'un Ernst Bloch, en la confrontant à sa lecture de grands auteurs de la modernité (Kafka, Hofmannsthal), son rapport au judaïsme, sa pratique et ses conceptions de la littérature contemporaine.

06/2021

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Les bases historiques de la psychanalyse

Il ne reste que peu de traces de l'existence de Maria Dorer : un livre publié en 1932, aux éditions Felix Meiner de Leipzig, Historische Grundlagen der Psychoanalyse, complété de Thèse d'habilitation pour l'obtention de la venia legendi à la Haute Ecole Technique de Darmstadt (dont nous présentons la traduction intitulée "Bases historiques de la psychanalyse"), quelques mentions sur Internet, une revue de l'ouvrage par Erich Fromm en 1932. Elle est probablement morte dans la tourmente des années de guerre de 39-45. Ce texte historique portant sur la psychanalyse peut être de nos jours considéré comme accompli avant la mise au jour de ce qu'il est convenu d'appeler l'Esquisse (Entwurf) de Freud (1895) et des Lettres à Wilhelm Fliess (1887-1904). C'est une chance plus qu'un désavantage : on échappe aux "endohistoires" du freudisme pour lire une "exohistoire", l'histoire des relations du freudisme avec ce qui l'a précédé et conditionné. Non un "développement" (plus ou moins endogène), mais son ouverture à l'altérité qui peut l'avoir fécondé. L'histoire est ici conçue comme la mise en évidence de l'antécédent conditionnant, du fondement, de la base (Grundlage). Maria Dorer est captivée par l'apparence de mécanicisme du freudisme et en cherche l'origine, ou la trace, certes chez Herbart, mais aussi chez toute une quantité de penseurs antérieurs (philosophes, physiologistes, psychologues, neurologues, psychiatres). Il n'est pas sûr ce faisant qu'elle aboutisse à une abolition de "l'inédit freudien" : mais peut-être à un soulignement de ce qui est encore Chose en nous.

02/2012

ActuaLitté

Régionalisme

Chasselay. Tome 2, Village des Monts-d'Or XIX et XXe siècles

Le deuxième volume de cette histoire de Chasselay nous présente les profondes mutations qui se sont opérées dans le village aux XIXème et XXème siècles : construction d'une nouvelle église, refonte totale du cadastre, crise du phylloxera qui fait triompher la culture de la poire à Chasselay. La vie religieuse qui s'apaise après l'effervescence révolutionnaire puis qui se tend à nouveau au tournant du XXème siècle au moment des lois de séparation des Eglises et de l'Etat : les Chasselois catholiques réussissent à empêcher l'inventaire de l'Eglise tandis que certaines congrégations religieuses sont expulsées ou interdites d'enseignement. Deux camps se forment, pour une longue période. La guerre semble vouloir épargner le petit village des Monts d'Or au cours de XIXème siècle avant de l'éprouver durement entre 14 et 18 puis de s'abattre au paroxysme de son horreur le 16 juin 1940 lorsque cinquante et un tirailleurs africains sont massacrés par les allemands. Des Chasselois tentent courageusement de leur porter secours. En 1942 un cimetière traditionnel est érigé pour rendre hommage à ces victimes de la barbarie nazie : le Tata sénégalais. Au cours de son récit, Marie Thozet fait revivre quelques figures chasseloises dignes de mémoire : Pierre Macon, général d'empire mort à Leipzig en 1806 ; François Dodat fondateur du passage Vérot-Dodat à Paris ; les docteurs Montabré et Chardon ; le peintre Bail ; la famille Morand de Jouffrey ; les demoiselles Lacour de Montluzin ; le père Pierre Marcel et sa nièce soeur Marie-Laetitia, tous deux missionnaires aux îles Fidji ; la mère Léa du restaurant Lassausaie ; jusqu'à Henri Schaerrer, un des premiers résistants exécutés au Mont Valérien.

10/2011

ActuaLitté

Napoléon

Vivre la Grande Armée. Etre soldat au temps de Napoléon

En quinze ans, la Grande Armée napoléonienne, machine de guerre inégalée, remporta davantage de victoires que n'importe quelle autre armée avant ou après elle... En quinze ans, la Grande Armée napoléonienne, machine de guerre inégalée, remporta davantage de victoires que n'importe quelle autre armée avant ou après elle. Austerlitz, Iéna, la Moskowa, Leipzig ou Waterloo ont déjà fait couler beaucoup d'encre, mais ces batailles sont souvent analysées du point de vue de la stratégie et de la tactique. Or les guerres napoléoniennes furent avant tout une histoire humaine. Pour la seule France, près de 2 300 000 hommes connurent l'angoisse de l'attente et du départ, la traversée du continent de part en part, les affres de la vie en campagne et le chaos de la bataille. Enthousiaste ou résigné, déserteur ou héros, chacun y réagit selon son histoire personnelle. Pendant 15 ans, ces soldats furent les acteurs, centraux mais anonymes, d'une grande loterie humaine dont beaucoup ne revinrent pas. Ils tinrent souvent des cahiers où ils notaient chaque jour les détails des péripéties extraordinaires qu'ils traversaient et, dès le lendemain de la geste impériale, ils furent nombreux à relater leurs aventures militaires. Les sources sont donc abondantes, et contrastent avec le silence des périodes antérieures où la parole des soldats est si rare. Une histoire à hauteur d'homme, depuis le recrutement et l'abandon de la famille au difficile retour à la vie civile, en passant par l'instruction et l'entraînement, la fraternité et la solidarité, l'importance de la correspondance et des liens maintenus, le rôle central de l'amour, les blessures et traumatismes.

09/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le noyau blanc

Rüdiger Stolzenburg a presque la soixantaine. Chargé de cours à l'université de Leipzig, il n'a aucune chance de voir sa carrière universitaire progresser ; en général, lorsqu'un poste de professeur se libère, il est attribué à un collègue de l'Ouest. Son champ de recherches - le librettiste et compositeur Weiskern - n'intéresse personne : impossible donc de trouver des crédits de recherche. Sa vie privée n'est guère plus enthousiasmante, bien qu'il collectionne les femmes, jeunes, voire même très jeunes, et piétine allègrement l'amour de la seule femme qui tienne vraiment à lui. Or, Stolzenburg a des difficultés financières, car dans la nouvelle Allemagne son maigre salaire de chargé de cours ne suffit plus à lui assurer le train de vie auquel il aspire, d'autant que le fisc de la réunification vient de lui notifier un redressement d'impôts assez conséquent. Rüdiger croit voir son heure de chance dans une proposition qui lui parvient via Internet : un collectionneur l'informe être en possession de manuscrits inédits et inconnus de Weiskern pour lesquels il cherche un acquéreur. Pris d'une passion furieuse pour ces textes, il remue ciel et terre pour trouver l'argent. Envisage même de se laisser acheter par un étudiant en échange d'un diplôme. Christoph Hein a habitué ses lecteurs à son regard lucide et à ses descriptions sobres et incisives. Dans ce roman il souligne la façon dont la chute du Mur et la réunification ont profondément modifié le cours de la vie des Allemands de l'Est. Son héros, naïf, mal à l'aise avec les règles d'une société dans laquelle chacun est en concurrence avec tous pour conquérir sa place au soleil, est l'éternel perdant de ce nouvel ordre du monde.

09/2016

ActuaLitté

Musique

Wagner, histoire d'un artiste. la biographie de référence sur la vie de Richard Wagner, compositeur et chef d'orchestre allemand

Wagner ! L'un des compositeurs majeurs du XIXe siècle, qui fut également dramaturge, poète, metteur en scène et chef d'orchestre. Mais son nationalisme, son antisémitisme, et la glorification de sa musique par le 3e Reich interrogent. Fallait-il publier cette biographie ? Oui, car il révolutionna la composition musicale et créa le concept de Gesamtkunstwerk (oeuvre d'art totale), en écrivant le texte, en composant la musique et en créant les mises en scènes. Il inventa le "leitmotiv" , ces phrases musicales caractérisant un personnage ou un thème. Oui encore, car Guy de Pourtalès dresse un portrait sans complaisance de cet artiste au caractère difficile, égoïste et sans scrupules. Né en 1813 à Leipzig, décédé en 1883 à Venise, il dédia toute sa vie à la musique. On suit Wagner dans ses pérégrinations à travers l'Europe, exilé politique vivant parfois dans un dénuement total, fuyant souvent ses créanciers, toujours à la recherche d'un lieu retiré et tranquille où il pourrait se consacrer à la composition. Ce fut à Tribschen, près de Lucerne en Suisse, qu'il le trouva et y vécut ses plus belles années. Admirateur de son oeuvre, mais sans concession pour le personnage, Guy de Pourtalès écrit : ""Je ne fais pas l'histoire d'un petit prodige ; je raconte le développement anarchique et lent d'un artiste dont toute la grandeur sera d'être en continuel perfectionnement, alors que l'homme demeurera jusqu'au bout immobile dans son ombre, intraitable, imperfectible, et comme l'envers démoniaque et presque ricanant de son héroïque idéal"". Un livre passionnant et passionné, très documenté, qui captivera tout amateur de musique classique... que l'on apprécie ou non la musique de Wagner !

11/2022

ActuaLitté

Napoléon

Sauver l'Empire. 1813 : la fin de l'Europe napoléonienne

La mort du Grand Empire. De toutes les années de l'épopée napoléonienne, 1813 est une de celles qui ont le moins retenu l'attention des historiens, la bataille de Leipzig en octobre demeurant seule dans la mémoire collective. Cet affrontement titanesque où l'Empereur fut battu par une gigantesque coalition levée contre lui venait pourtant à la suite de longs mois de combats incertains et d'innombrables pourparlers. Malgré le désastre de la campagne de Russie, Napoléon avait tout fait pour préserver ses conquêtes, refusant de voir que ses alliés conspiraient contre lui. Outre l'Angleterre, la Russie et la Suède, la Prusse, l'Autriche, puis finalement tous les Etats souverains de l'Allemagne tournèrent le dos au conquérant, le grand Empire se réduisant comme peau de chagrin. Or, ce tableau d'une Europe excédée fait écho à celui d'une France harassée, déjà prête à tourner la page. A l'aide d'archives inédites, Charles-Eloi Vial revient notamment sur les premiers mois durant lesquels Napoléon parvient à reconstituer son armée et remporter sa dernière campagne. Conjuguant histoire politique et militaire, il raconte et analyse également l'action oubliée des diplomates, qui tentèrent de sauver l'édifice de la ruine, au cours de négociations serrées dans les différentes capitales européennes et lors d'un congrès de paix de la dernière chance organisé à Prague. Le fameux entretien de plusieurs heures entre Napoléon et Metternich au palais Marcolini, qui scelle le sort du premier Empire, est ici raconté avec une rare maestria. Vient enfin le temps de la triste campagne d'automne, de la défaite et de la consommation de la trahison des anciens vassaux. Cet ouvrage novateur révèle la fragilité de l'oeuvre napoléonienne et découvre la naissance de l'Europe contemporaine.

02/2023

ActuaLitté

Histoire ancienne

Corpus Christianorum - Lingua Patrum. Volume III : Les traités orthographiques grecs antiques et byzantins

Ce livre donne, en trois parties chronologiquement ordonnées, une description historique des traités orthographiques byzantins. La première partie est consacrée aux ouvrages paléobyzantins. On y met en évidence la tradition complexe des traités de Timothéos de Gaza et de Jean Charax. La comparaison des quatre traités identifiables permet d'apprécier leur homogénéité, et d'y reconnaître le reflet des traités antiques perdus. La deuxième partie étudie divers ouvrages qui figurent parmi les sources de l'Etymologicum Genuinum. L'auteur montre que les Canons de Théognostos constituent bien pour l'essentiel une adaptation du traité prosodique d'Hérodien. Il a pu repérer deux nouveaux manuscrits de l'Orthographe de Choiroboscos, et apprécier l'importance de cette oeuvre parmi les sources de l'Etymologicum Genuinum. Dans la troisième partie sont étudiés les répertoires qui utilisent l'Etymologicum Genuinum (ou Etymologicum Magnum) et ces deux avatars du lexique de Diogénianos que sont le lexique d'Hésychios et le Lexicon Ambrosianum. L'auteur a reconnu l'importance de deux manuscrits des Herodiani Partitiones négligés jusqu'à présent, montré la permanence dans les Herodiani Partitiones et dans les répertoires qui leur sont apparentés de la tradition analogique antique, et aussi étudié des ouvrages moins scientifiques et plus pédagogiques encore inédits. La conclusion récapitule ce qu'on peut dire aujourd'hui des traités antiques perdus, en particulier de celui d'Hérodien, et on y récuse l'attribution à Hérodien du palimpseste de Leipzig. L'index des manuscrits ne se borne pas à reprendre les manuscrits utilisés dans le livre, puisqu'il mentionne plusieurs ouvrages orthographiques exclus de la présente étude, et que pour les ouvrages étudiés il apporte des compléments. Les manuscrits consultés, directement et en reproductions, sont au nombre de cent cinquante.

03/1999

ActuaLitté

Sociologie

La ville de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Urbanité et appartenances en Afrique de l'Ouest

Toute étude sur l’urbanisation et l’urbanité doit tenir compte du fait qu’aucune ville ne ressemble à une autre. La capitale Ouagadougou et la seconde ville du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso, se distinguent l’une de l’autre par leur histoire, leur composition démographique, leur urbanisme, leurs ressources économiques, leurs éléments socioculturels, etc. Leurs habitants s’identifient en tant que « Ouagalais » ou « Bobolais ». Mais qui sont exactement ces « Bobolais » ? Se caractériser soi-même comme Bobolais ou bien être caractérisé comme tel par d’autres est un élément d’identité urbaine. Bobo-Dioulasso forme un point de jonction dans un réseau ancien de voies commerciales. Pendant la colonisation, la ville s’est transformée en important centre économique d’Afrique Occidentale Française. Au moment de son indépendance, elle était une métropole moderne qui attirait de nombreuses populations des pays avoisinants. Depuis l’ère coloniale, administrateurs, missionnaires, voyageurs et autres observateurs ont mené des recherches dans la région de Bobo- Dioulasso. Si de nombreuses études ont déjà été réalisées ou consacrées à Bobo-Dioulasso dans diverses disciplines, jusqu’à présent elles faisaient rarement référence les unes aux autres. Cet ouvrage collectif sur Bobo-Dioulasso y remédie en réunissant les contributions d’ethnologues, d’historiens, de linguistes et d’économistes. Ces contributions se penchent sur la place historique et économique de Bobo-Dioulasso dans la région, sur les transformations coloniales et postcoloniales, ainsi que sur certaines catégories ou groupes sociaux. Elles montrent que l’urbanité et l’appartenance sont des processus dynamiques dans lesquels divers éléments sont déterminants selon la situation sociale ou historique. Katja Werthmann est professeur au Département des Études africaines à l’Université de Leipzig (Allemagne). Mamadou Lamine Sanogo est directeur de l’Institut des Sciences des Sociétés (INSS) du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST), à Ouagadougou.

02/2013

ActuaLitté

Philosophie

De la très ancienne philosophie des peuples italiques. Edition bilingue français-latin

Voici le premier livre, non seulement d'un fils de libraire, mais le premier livre fils des livres. Le De antiquissima sapientia italorum (1710) élève en effet soudainement à la hauteur métaphysique ce qui se préparait depuis dix ans dans les Discours inauguraux, et en particulier dans le dernier de ceux-ci, De la méthode des études de notre temps : L'union de la philologie et de la philosophie pour mener LE combat avec Descartes. On sait qu'il durera quinze ans pour Vico (jusqu'à l'assaut final de la Scienza nuova en 1725). On sait aussi (au moins depuis l'essai de B. Croce de 1910, relayé en Allemagne par Windelband à partir de la 5e édition de sa Geschichte der neueren Philosophie, Leipzig, 1911, qui sortirent le Napolitain d'un oubli dont le "rayonnement" français était la cause principale) que ce combat ne s'arrêtera plus : venue de Platon et d'Aristote, mais aussi de tous les Latins (de Plaute, entre autres, dont le Cogito apparaît littéralement le "Sosie"), à travers les écoles scottiste et ockhamienne, passant ensuite par Marsile Ficin et Cardan, la pensée vichienne puise dans le trésor des langues la force de libérer la pensée moderne de ses limites cartésiennes, inaugurant une sorte de deuxième tradition (qui pourrait bien être la reprise de la modernité au sein de LA tradition, tout simplement). Reprise critique et extension en même temps, puisque, du centre métaphysique que constitue la pensée du VERUM IPSUM FACTUM, la pensée philologue s'étend, avant Rousseau, avant Nodier, avant Hegel, sur les langues, sur le droit, sur l'histoire. Non sans préfigurer (ce qui n'a pas été montré encore, malgré certaines prémonitions de Croce) la critique kantienne elle-même. Autant dire que notre temps appartient à ce livre et que Vico est bien, comme le nommait Gœthe, "der Altvater".

09/1987

ActuaLitté

camps, déportation

Elles étaient neuf. L'histoire vraie de l'évasion d'un groupe de femmes qui a survécu au pire de l'Allemagne nazie

Hélène Podliasky, grande tante de l'autrice, s'est échappée d'un camp de travail forcé avec la complicité de huit autres femmes résistantes. Elles ont traversé les lignes de front de l'Allemagne pour rejoindre Paris. Ce livre raconte leur histoire. Les neuf femmes avaient toutes moins de trente ans lorsqu'elles ont rejoint la résistance. Elles ont fait de la contrebande d'armes à travers l'Europe, hébergé des agents parachutistes, coordonné les communications entre les secteurs régionaux, parcouru les itinéraires d'évasion vers l'Espagne et caché des enfants juifs dans des appartements dispersés. Elles ont été arrêtées par la police française, interrogées et torturées par la Gestapo pour être finalement déportées en Allemagne. Leur amitié est née au cours cette terrible épreuve. A Leipzig, elles forment un groupe très soudé, faisant leur possible pour conserver leur dignité. Au moment de la débâcle allemande, forcées de participer à une marche de la mort, les neuf femmes parviennent à s'évader de manière audacieuse. Gwen Strauss a effectué un travail de recherches incroyable pour mettre au jour cette histoire saisissante d'entraide et de sororité malgré l'horreur, pour faire perdurer la transmission au sein des familles et au-delà. "Hélène embrassa la colonne du regard et vit qu'elle s'était distendue. Des intervalles s'étaient formés entre les sections, il n'y avait pas un garde en vue. Elle donna un coup de coude à Jacky. - Maintenant ? ! chuchota-t-elle en hâte. - Mais nous avions décidé d'attendre la nuit, objecta son amie d'une voix angoissée. Hélène tapota l'épaule de Zinka. - Regarde, il n'y a pas un soldat dans les parages ? ! - Tu as raison, c'est notre chance, confirma Zinka en prenant la main de Zaza". G. S.

02/2024

ActuaLitté

Histoire de France

Mémoires d'un général d'infanterie au service de la Prusse et de la Russie (1792-1836)

Avec cet ouvrage commence une série de mémoires d'officiers et de soldats ayant combattu contre la France durant les guerres napoléoniennes. C'est la vie d'un homme hors du commun qui nous est présentée : soldat au service du Wurtemberg, il passe au service de la Prusse et devient précepteur du prince Eugène de Wurtemberg, rencontre Napoléon lors des négociations pour le mariage de Jérome Bonaparte avec Catherine de Wurtemberg ; en 1807, il intègre l'armée russe et accède bientôt au grade de lieutenant-colonel puis devient aide de camp de l'empereur Alexandre. Il doit reconnaître et cartographier la frontière Ouest de la Russie et une partie de la Pologne en prévision d'une offensive de Napoléon. Il rendra des mémoires très précis, qui ont été conservés et rassemblés dans cet ouvrage, jusqu'à l'entrée de la Grande Armée en Russie en 1812. Il est alors colonel ; il reste dans l'entourage d'Alexandre et assiste à l'incendie de Moscou. En 1813, après la bataille de Leipzig, où ses observations évitèrent à Schwartzenberg la perte de ses réserves, il quitte la Russie pour le duché de Weimar. Lors de la campagne de 1814, il est chef d'état-major du duc Carl August von Weimar, et relate un aspect peu connu de cette campagne dans le Nord de l'Europe, notamment en Belgique et Hollande. A l'issue de cette campagne, il est envoyé au Congrès de Vienne pour représenter le duc de Weimar. De 1815 à 1817, il est chargé de l'instruction militaire des princes royaux Frédéric et Guillaume de Prusse, futurs roi et empereur. Il a été enterré à la cour des Invalides de Berlin. Sur les milliers de mémoires publiés, les traductions de mémoires d'officiers étrangers sont des raretés. François Gendreau, amateur éclairé, s'est attelé à ce travail colossal, digne des érudits du XIXe siècle, en l'enrichissant d'un appareil critique remarquable. Enfin une vision qui n'est pas franco-française !

01/2002