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Le musicien errant, 1842-1852. Correspondance

Extraits

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Littérature française

Les contemplations. II. Aujourd'hui, 1843-1855 (Éd.1856)

Collection de plombs historiés trouvés dans la Seine et recueillis par Arthur Forgeais,.... Imagerie religieuseDate de l'édition originale : 1862-1866Sujet de l'ouvrage : NumismatiqueEnseignes de pèlerinageNumismatique, France. Paris. Moyen-Age-RenaissanceParis. Divers. [numismatique.]Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur sur le site hachettebnf.fr

06/2012

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Sciences politiques

Dans l'ombre de la réforme sociale, Paul Strauss (1852-1942)

Qui était Paul Strauss ? Une longue carrière de parlementaire et ministre de la Troisième République ne peut résumer un parcours aussi riche. Premiers pas comme journaliste et fondateur de revues, puis élu de la République au conseil municipal de Paris avant d'accéder aux plus hautes fonctions, Paul Strauss est pourtant un oublié de l'histoire. Son cheminement croise tous les soubresauts, les avancées et les blocages de la Troisième République qu'il voit naître. Il aura connu trois guerres, se sera passionné pour les découvertes pastoriennes, aura, avec d'autres, tempêté pour faire avancer la fabrique des lois, aura connu beaucoup d'amis, et aussi beaucoup d'ennemis. Il aura approché de près des personnalités aussi diverses que celles de Gambetta, Clemenceau, Poincaré, Waldeck-Rousseau, ... Gambettiste, pasteurien, philanthrope, solidariste, laïque et franc-maçon, Paul Strauss est à la fois représentatif, notamment par ses accointances radicales, et pourtant une figure atypique de la Troisième République. Car Strauss, provincial, juif d'origine modeste, défie les classifications simplistes et ne peut être réduit à ses caractéristiques biographiques, à ses appartenances sociales, géographiques et culturelles. En effet, outre des notices bibliographiques d'après-guerre, et plus récemment des références dans certains ouvrages d'histoire politique ou consacrés aux politiques sociales, il a laissé très peu de traces dans l'historiographie contemporaine. Cet ouvrage, fruit d'une grande spécialiste de l'histoire sociale de la Troisième République, retrace cette carrière exceptionnelle à travers ses engagements politiques, sociaux et intellectuels et constitue, en quelque sorte, une forme de réhabilitation et non des moindres. Ses combats n'auront eu d'autre but que d'améliorer la santé et l'hygiène publique, la protection des mères et des enfants, de développer l'habitat social, pour résumer, quelques-uns des fondements de ce que formera, après-guerre, l'Etat-providence.

11/2020

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Littérature française

Bio-bibliographie de Victor Hugo de 1802 à 1825

Histoire de la Restauration et des causes qui ont amené la chute de la branche aînée des Bourbons. T. 4 / par un homme d'État (Capefigue)Date de l'édition originale : 1831-1833Sujet de l'ouvrage : France -- 1814-1830 (Restauration)Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr

09/2014

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Photographie

Travelogues. Le plus grand voyageur de son temps (1892-1952)

C'est pendant la Belle Epoque, avant les voyages en avion ou la radio, à la veille d'une révolution photographique et cinématographique, que Burton Holmes (1870-1958) a commencé son long périple pour rapporter le monde chez lui. Des Grands Boulevards de Paris à la Grande Muraille de Chine, de la construction du canal du Panama à l'éruption du Vésuve en 1906, Holmes prenait plaisir à trouver "le plus beau chemin autour de la Terre" , et présenter ses récits, ses photographies colorisées et ses films à travers les Etats-Unis devint son métier. C'est lui qui a trouvé inventé le mot "travelogue" (journal de voyage) en 1904 pour mettre en avant le caractère unique de son spectacle qui captivait le public avec des récits de deux heures rythmés par la projection de diapositives en verre peintes à la main et de quelques-unes des premières "images animées" . Paris, Pékin, Dehli, Dubrovnik, Moscou, Manille, Djakarta, Jérusalem : Burton Holmes est passé partout. Il a visité tous les continents et presque tous les pays de la planète, réalisant plus de 30. 000 photographies et 150. 000 mètres de pellicule. Ce livre rassemble les plus belles archives d'Holmes, débordant de superbes photographies couleur. Exceptionnelle fenêtre ouverte sur le monde d'il y a un siècle, c'est aussi une formidable invitation au voyage.

10/2018

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Droit

Lois sur l'enseignement des 15 mars 1850, 9 mars 1852 et 14 juin 1854. Nouvelle édition

Lois sur l'enseignement des 15 mars 1850, 9 mars 1852 et 14 juin 1854, combinées entre elles et accompagnées de notes explicatives (Nouvelle édition) / par J. Delalain,... Date de l'édition originale : 1854 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2020

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Histoire des idées politiques

Les articles du New-York Daily Tribune. volume 1 (1851-1852)

Le premier volume des articles publiés par Marx et Engels dans le New York Daily Tribune couvre les années 1851-1852. En dépit du peu d'importance qu'ils ont retenu jusqu'alors, ces articles représentent pourtant un pan majeur de l'oeuvre des deux auteurs. Rédigés à un moment clé de leur parcours, juste après l'échec des révolutions en Europe, ils montrent Marx et Engels se confrontant directement aux questions économiques et politiques de leur époque. Ces articles représentent ainsi un matériau original, contenant des réflexions que l'on ne retrouve nulle part ailleurs et anticipant des analyses qui seront plus tard développées dans leurs grands textes des années 1850 et 1860. Certains de ces articles sont inédits en français.

11/2022

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Ouvrages généraux

Journal de voyage en Europe. Berlin-Nice-Venise-Sagan, 1852-1853

Inédit. Fille de la dernière duchesse de Courlande, la duchesse de Dino (1793-1862) a vécu au sein de la délégation française toutes les négociations du congrès de Vienne (1815). Elle se forge une personnalité résolument européenne, parlant aisément l'allemand, le français, l'anglais, l'italien et peut-être même le russe. Dorothée de Dino partage la retraite de Talleyrand pendant la Restauration­ (1815-1830) et le soutient lors de la fameuse ambassade de Londres (1830-1834) qui a vu naître la Belgique et l'entente cordiale. A la mort de Talleyrand (1838), dont elle était très proche, elle se retire à Sagan, sur ses terres de Silésie. Auteure d'un célèbre journal, cette infatigable voyageuse laisse aussi ce manuscrit inédit, rédigé en allemand et illustré, conservé à la bibliothèque Jagellonne à Cracovie. Elle y relate ses pérégrinations, de Berlin à Nice puis de Venise à Sagan, en passant par Nuremberg, Munich, Innsbruck, Vérone, Brescia, Milan, Gênes et bien d'autres étapes. A Nice, villégiature traditionnelle des grandes familles européennes et cosmopolites en ce milieu du XIXe ? siècle, elle renoue avec l'Europe et sa famille restée en France et décrit ses visites, ses rencontres, ses émotions. Récit d'une grande Européenne, ce texte invite à préserver l'harmonie entre les peuples et les nations qui ont construit cette civilisation millénaire. Introduction et traduction du professeur Laurent Guihéry.

12/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Histoire des détectives privés en France. 1832-1942

Professeur d'histoire contemporaine, Dominique Kalita (1957-2020) était un spécialiste de l'histoire du crime, des marginalités et des imaginaires sociaux. Il a notamment publié L'Encre et le sang. Récits de crimes et société à la Belle Epoque (Fayard, 1995) et Les Bas-fonds. Histoire d'un imaginaire (Seuil, 2013). Chez Nouveau Monde éditions, il a codirigé La Civilisation du journal. Histoire culturelle et littéraire de la presse au me siécle. Dominique Kalifa Histoire des détectives privés en France 1832-1942 Novembre 1832. Vidocq, ancien chef emblématique de La Sûreté, crée le "Bureau de renseignements universels dans l'intérêt du commerce". Ses agents ont pour mission de traquer dans le Paris de la monarchie de Juillet les escrocs en tout genre qui nuisent à la bonne marche des affaires. La police privée est alors une activité en plein essor. Peu à peu, les praticiens de ce nouveau métier passent de La surveillance des escrocs à la chasse aux criminels. Le détective devient une figure populaire incontournable, mais sa réputation sulfureuse le condamne à la marginalité. Loin de l'image prestigieuse de Sherlock Holmes en Angleterre ou d'Allan Pinkerton aux Etats-Unis, le "privé" ne s'est pas imposé sans peine en France. Sans doute parce que cet homme de l'ombre, "qui détient l'explication du monde social, qui ouvre et qui referme les portes comme il l'entend", a très vite représenté, aux yeux de l'institution policière, une concurrence trop ambiguë pour ne pas être suspecte.

03/2021

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Deuxième République

De la peur du peuple. Histoire de la IIe République 1848-1852

La république oubliée. De février 1848 au coup d'Etat du 2 décembre 1851, la France semble rejouer l'histoire de la Grande Révolution en accéléré : la chute de la monarchie (de juillet) laisse place à une république dont les divisions et l'instabilité favorisent une restauration de l'ordre ponctuée par un coup d'Etat et la Restauration de l'Empire au profit de Louis-Napoléon Bonaparte, devenu Napoléon III. Pourtant, l'histoire ne se répète jamais et la IIe République présente des caractères propres et d'une étonnante modernité. C'est avec elle que se découvre la fracture moderne entre la droite (ou plutôt les droites : légitimiste, orléaniste et bonapartiste) et la gauche autour de la question sociale, fracture qui apparaît lors des terribles journées de juin 48 qui préfigurent la Commune. C'est elle qui sacralise le drapeau tricolore, le suffrage universel et l'abolition de l'esclavage qui ne seront plus jamais remis en cause. Encore elle qui instaure l'élection du président de la République (Louis-Napoléon Bonaparte demeure le président le mieux élu de notre histoire) et découvre un paysage politique dont le spectre est toujours globalement d'actualité. La richesse des acteurs épouse celle, presque incroyable, des événements. Dans l'ordre chronologique : Lamartine, Louis Blanc, Ledru-Rollin, Cavaignac, Thiers, Louis-Napoléon Bonaparte mais aussi tous les grands écrivains du temps (Hugo, Flaubert, George Sand, Tocqueville...) qui furent non seulement des grands témoins mais souvent des acteurs de premier ordre. Un grand récit, presque une fresque, porté par la plume, enlevée et experte, de l'auteure.

01/2022

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Sciences politiques

La barrière du combat

Ernest Coeurderoy (1825-1862), fils de médecin, devient médecin lui-même et est très proche des malades qu'il rencontre dans les hôpitaux, en particulier des femmes et des enfants. En 1848, il participe aux émeutes et soigne les blessés. On peut le qualifier de poète et anarchiste, tant l'ensemble de ses écrits, dont Hurrah !!! ou la Révolution par les Cosaques et Jours d'exil, sont emplis d'émotion et de besoin d'amour. Amour à recevoir, mais aussi à donner. D'indignation aussi, comme on le verra à la lecture de ce texte publié en 1852, contre l'injustice et l'arrogance des dominants... toujours d'actualité.

10/2020

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Critique littéraire

Correspondance / Karl Marx, Friedrich Engels Tome 7 : 1862-1864

C'est dans un contexte agité que se situe ce volume : aux Etats-Unis, la guerre de Sécession divise le Nord et le Sud. Engels est pessimiste après les premières victoires sudistes, Marx pense que le Nord finira par gagner. Dans une lettre de 1864, il écrit que cette guerre abolira l'esclavage et le pays, par suite, connaîtra un essor qui lui assurera une tout autre position dans l'histoire mondiale. L'important en cette période, c'est la fondation en 1864 à Londres de l'Association internationale des Travailleurs. Engels écrit : Marx était le seul qui sût clairement ce qu'il fallait. Poursuivant la préparation du Capital, Marx, à la suite de ses recherches, critique les théories de Ricardo en matière de rente foncière. Toutes ces situations n'empêchent pas les deux hommes de suivre la situation en France

01/1980

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Critique littéraire

Correspondance. 1854-1898

Le monde est fait pour aboutir à un beau livre, parfois à un beau vers : "nuit, désespoir et pierreries" , "solitude, récif, étoile" . Pour cela, il fallait reprendre à la musique son bien, suggérer, voilà le rêve. Toute la poésie d'une vie est enfermée en un court volume. Les poèmes, denses jusqu'à l'hermétisme, que l'on sait maintenant décrypter, enferment le sens du monde, ou plutôt le suggèrent. Dans ces lettres pour la première fois réunies en entier, on trouvera l'histoire toute simple d'un homme qui a écrit "mon incompétence, je l'exhibe, sur autre chose que l'absolu" . A ses amis, il lui est arrivé de révéler le sens de sa recherche, de commenter certains poèmes, de montrer toutes les facettes de son esprit. C'est dans l'espoir de recueillir ces confidences qu'on lit ces lettres. Elles constituent un extraordinaire document sur les réseaux de sociabilité littéraire, en même temps que le meilleur démenti des clichés qui ont encore cours sur la solitude d'un poète résolument hors du monde. Car cette correspondance peut se lire comme une autobiographie poétique, intellectuelle autant que quotidienne. Le poète s'y fait homme du monde en sacrifiant à l'activité épistolaire. Ce faisant, celle-ci témoigne de l'évolution de l'esthétique de Mallarmé et nous fait pénétrer dans les coulisses de l'oeuvre où nous découvrons, parmi d'autres secrets, le principe de fabrication de "L'Azur" ou la genèse du sonnet en -ix. L'humour n'est pas en reste puisque le motif récurrent ici est l'horreur des lettres : Mallarmé écrit une lettre pour dire qu'il n'écrit pas de lettre. Au terme d'une correspondance qui compte plus de trois mille pièces, Mallarmé peut ainsi signer : "Celui qui n'écrit pas de lettres" .

03/2019

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Critique littéraire

Correspondance. 1952-1983

"Même si "vingt ans et la mer" les séparent, Raul Gustavo Aguirre, né en 1927, et René Char, né en 1907, ont entretenu une correspondance durant plus de trente ans. La publication de ces lettres inédites révèle les liens qui ont étroitement uni ces deux poètes. Raul Gustavo Aguirre, poète argentin, crée au printemps 1950 la revue Poesia Buenos Aires. La revue aura trente numéros et publiera trente-trois livres en dix ans. Elle est l'expression d'un mouvement avant-gardiste, proclamant sa liberté de parole et le refus de toute école. C'est en 1952 qu'Aguirre écrit, en français, sa première lettre à Char pour lui exprimer toute son admiration : "Depuis longtemps je me suis penché sur vos poèmes et j'y reviens continuellement. J'ai fini par ne croire qu'en vous". Un an plus tard, Aguirre traduit et publie une anthologie des poèmes parus de Char dans un numéro spécial de la revue. A cette main tendue, Char offre sa reconnaissance, son admiration et son amitié. Au fil des années d'échange, le dialogue s'intensifie. La correspondance s'enrichit d'envois réciproques, de poèmes et de traductions, de l'évocation aussi des épreuves traversées : pour l'un, la maladie, pour l'autre, l'oppression sous les différentes dictatures en Argentine. Face à cela : l'éternelle fulgurance de la poésie. Char, ému et fraternel, offre d'emblée son hospitalité à Aguirre et le convie chez lui. Cette rencontre, si attendue de part et d'autre, aura lieu en mai 1974 aux Busclats, dans la maison de Char à L'Isle-sur-la-Sorgue. Elle témoigne de la fraternité née entre les deux hommes, interrompue par la mort d'Aguirre en janvier 1983".

03/2014

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Histoire de France

Correspondance (1858-1929)

" Voici l'intimité d'un grand homme. Son rôle au centre de notre histoire, du Second Empire aux Années folles, et sa figure de Père la Victoire, en 1918, l'ont figé dans la brutalité de ses combats, loin de la richesse de ses sentiments et de ses fidélités. La correspondance de Clemenceau éclaire beaucoup d'événements tels qu'ils se lisent dans le regard d'un acteur et d'un observateur capital. Mais surtout elle dévoile, au fil d'un millier de lettres (pour une grande part inédites), ses bonheurs et ses chagrins, ses angoisses et la source de ses ardeurs. Epistolier hors de pair, il use avec allégresse, avec humour, de toutes les variations d'un style sans contrainte, inventif et primesautier, dans des écrits spontanés et cursifs, où sa pudeur bourrue retient mal les émotions qui envahissent brusquement le texte. Les missives de Clemenceau à sa mère, à son épouse, aux femmes de sa vie, à ses enfants, à ses compagnons de lutte, à ses médecins le montrent jeune amoureux torturé lorsque Hortense Scheurer-Kestner repousse ses avances et patriote tourmenté devant les prodromes de la Première Guerre mondiale; joyeux au sortir d'un de ses duels, affligé quand son affection s'inquiète de la santé ou du deuil d'un proche; déployant envers Claude Monet, hanté par la peur de devenir aveugle, des trésors d'attention faussement rogue et constamment généreuse ; épanoui devant ses rosiers et acharné à la rédaction d'un livre qu'il s'est promis à lui-même ; soucieux des malheurs des humbles et fouaillant les mesquineries du personnel politique ; curiste ironique ou voyageur octogénaire surmontant toutes les fatigues ; enfin magnifiquement amoureux jusque dans son grand âge. De page en page, sa fréquentation nous enrichit. " Sylvie Brodziak et Jean-Noël Jeanneney.

10/2008

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Correspondance

Correspondance générale. Tome 6, 1er janvier 1850-10 novembre 1853

L'édition de la Correspondance générale d'Alexandre Dumas, créateur des mythes littéraires que sont Les Trois Mousquetaires ou Le Comte de Monte-Cristo, permet de jeter sur lui et, à travers lui, sur les mouvements artistiques de son temps, un regard éclairant.

06/2023

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Pléiades

Oeuvres poétiques. Tome 1, Avant l'exil 1802-1851

"Tout parle chez Hugo et tout est verbal ; rien n'est hors du langage. Nous avons noté l'importance de ce thème des langages multiples dans son oeuvre et, aussi, cette façon qu'ont ses oeuvres de composer ensemble un univers équivalent à l'autre univers et se confondant avec lui. Tel est l'effet de cette recherche du texte total que, si le livre s'assimile au monde, le monde s'assimile au livre. Le langage renvoie à cet univers qu'il manifeste, mais cet univers est tout entier, de part en part, verbal. Ainsi, Hugo est bien l'anti- et l'anté-Mallarmé, puisqu'il assigne comme fonction au langage poétique de refléter la réalité extérieure ; mais il conduit à Mallarmé, puisque cette réalité extérieure et transcendante parle et ne se donne jamais que comme langage. Le livre hugolien aboutit à tout, mais tout aboutit au livre. Mais Dieu ? Peut-être sa transcendance n'est-elle que cette incessante différence qui permet au langage de se produire sans arrêt. Et le texte hugolien tend à être infini. Il est la présence du monde à lui-même, mais une présence jamais assez totale, toujours poursuivie et qui ne cesse de se proférer. Mais l'auteur ? Certes, il s'affirme dans la souveraineté de son moi, dans la superbe de son ego ; il est l'auteur au point d'en arriver à être le créateur du Créateur lui-même. Mais, en même temps, il n'est que son propre texte et son énormité est l'effet de ce texte total : il est la voix où parlent toutes les voix. Il est, comme son texte, le flux de toutes les voix. Le texte hugolien est plein, mais en mouvement perpétuel. Il est le passage de tous les langages. Il suffit d'écouter d'un peu loin, de façon à brouiller le message, en dépit de son insistante clarté ; alors, on n'entend plus qu'un murmure immense, un bruissement à l'infini ; c'est un tourbillon de langages, c'est Babel, étourdissante, exaltante, jubilante, c'est, vague sur vague, sans fin, l'océan de tous les langages qui constituent l'humanité, l'histoire et la nature, inanité et plénitude sonore". Pierre Albouy.

01/1964

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Critique littéraire

Victor Hugo. Tome 1, Avant l'exil (1802-1851)

De Bonaparte Premier consul à Louis Napoléon Bonaparte président de la Deuxième République, les cinquante premières années de Victor Hugo forment une unité dans sa vie : celle de sa carrière officielle. Rythmée à ses débuts par l'épopée impériale à travers l'Europe en guerre, elle se termine dans les rues de Paris pendant les quelques jours qui séparent le coup d'Etat du 2 décembre 1851 de la fuite en Belgique. Du juvénile poète ultraroyaliste qui avait Chateaubriand pour idole au représentant du peuple de gauche qui avait Lamartine pour modèle, il aura fallu à Victor Hugo une vie d'homme équivalente, en nombre d'années, à celle de Napoléon, pour que l'exil lui permette de devenir lui-même. Après avoir accompagné l'essor de la poésie romantique et révolutionné le théâtre, l'auteur de Notre-Dame de Paris avait pour ambition de conquérir dès ce demi-siècle, dans la littérature universelle, le rang qu'il attribuait à Balzac dans la littérature française : " un des premiers parmi les plus grands, un des plus hauts parmi les meilleurs. " Toujours représenté avec sa barbe comme s'il l'avait portée de toute éternité, Victor Hugo devait rencontrer, au seuil d'un troisième millénaire prêt à faire de lui un auteur de comédies musicales et de dessins animés, le regard d'une nouvelle génération détachée tout autant des préjugés du XIXe siècle partisan que des idéologies du XXe siècle militant. C'est l'une des raisons pour lesquelles ce livre est un événement. Son découpage en deux cents chapitres, qui s'impose pour un bicentenaire, permet de suivre pas à pas, sans rien négliger ni de l'histoire de France ni de celle des œuvres, les étapes d'une existence particulièrement mouvementée qui a connu toutes les souffrances, beaucoup d'honneurs, et quelques indignités. En revenant au plus près de la voix de l'auteur telle qu'elle se fait entendre dans ses livres et dans ses lettres, en utilisant avec un œil circonspect les autres documents, des plus anciens aux plus récents, cette biographie a pour souci constant de préserver le plaisir de la lecture et de la redécouverte. Elle pousse même ce soin jusqu'à ne pas s'achever, contrairement aux lois du genre, par la mort de son héros.

11/2001

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Beaux arts

Figures du génie dans l'art français (1802-1855)

Si le XVIIIe siècle avait développé l’idée du génie comme une faculté possédée ou non par un artiste, c’est véritablement au cours de la première moitié du XIXe siècle que s’opère une redéfinition profonde de ce concept via l’incarnation de l’idée : le poète ou le peintre devinrent ce génie. Cette évolution du terme fut conditionnée par la diffusion du savoir, mais aussi par les bouleversements politiques au lendemain de la Révolution française. La société du Consulat, régime d’origine militaire en quête de pacification, nécessitait d’autres formes de «grandeurs» que les seuls hauts faits militaires ; la figure de l’artiste d’exception répondait parfaitement à ce nouveau type de modèles glorieux et intégrait de fait les murs du Salon, les carrefours, où les pages des revues illustrées. L’objet du présent ouvrage est ainsi d’identifier les différents codes de représentation permettant de rendre compte du caractère exceptionnel de l’artiste figuré. Depuis l’Antiquité, la solution la plus fréquemment choisie était le recours à l’allégorie, ou à la muse, afin de symboliser la discipline dans laquelle l’artiste s’illustrait. A partir du XIXe siècle, la personnification du génie devait nécessairement rénover cette tradition ainsi que celle, plus générale, de l’image de l’artiste. Il s’agit donc dans cet essai de discerner les typologies de représentation mises au point par les artistes de la génération romantique pour susciter la vénération des génies anciens et présents par la peinture et l’estampe populaire. Dans une approche pluridisciplinaire, l’impact visuel des théories artistiques, mais aussi politiques, sociales, philosophiques, ou même médicales du temps sont autant de pistes empruntées afin de décrypter l’émergence des mythes usuels associés à l’esprit créateur tels la précocité de l’artiste, son amour inconditionnel de la grâce, la souffrance intérieure ou la légendaire folie de l’artiste.

01/2016

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 2, Je vous inonderai de lettres (1847-1854)

Correspondance générale de Thoreau en trois volumes. Le second couvre 7 ans, de 1847 à 1854.

09/2019

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Religion

Le Père Duparquet. Lettres et écrits Tome 1 (1852-1865) Missionnaire ou explorateur ? L'obsession des colonies portugaises

Le père Charles Duparquet, missionnaire spiritain hors normes né en 1830, a parcouru l'Afrique entre 1855 et 1888, date de sa mort à Loango. Constamment en relation avec la maison mère des Spiritains, il a raconté ses voyages, ses découvertes, ses rencontres. Les nations européennes n'occupent alors qu'un certain nombre de comptoirs. Les lettres de Duparquet sont donc un témoignage direct et d'un intérêt exceptionnel sur l'Afrique d'autrefois. Duparquet a pour préoccupation essentielle la relance des missions dans les régions autrefois touchées par l'Evangile et la création pour cela d'un clergé indigène. Il suit en cela les directives du P Libermann (1802-1852), fondateur en 1841 de la Société du Saint-Coeur de Marie, au service des Noirs, devenu en 1848 supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit. Ce premier volume concerne la partie préparatoire de la mission du père Duparquet, de 1852 à 1865. L'appel de l'Afrique le fait entrer chez les Spiritains et peu à peu cet appel se précise en faveur des pays touchés par l'influence portugaise. En 1855, il part au Gabon. Ses idées semblent trop neuves aux missionnaires plus anciens et il doit regagner la France. Le supérieur général le charge alors de la formation des futurs missionnaires. Ses lettres parlent de l'éducation de ces derniers, mais les plus longues sont consacrées à la description des côtes d'Afrique visitées par lui pendant ses voyages. Il étudie de près l'histoire des missions d'Afrique commencées au XVe siècle et abandonnées au début du XIXe siècle. A la suite de ses rapports la Sacrée Congrégation de la Propagande confie, en 1865, à la congrégation du Saint-Esprit la Préfecture apostolique du Congo portugais. Le père Duparquet part alors, pour la seconde fois, au Gabon. Là s'arrête ce premier volume. Il faudra bien trois ou quatre tomes supplémentaires pour mettre à la disposition du public l'ensemble de sa correspondance...

12/2012

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Petits classiques parascolaire

Les Misérables (1862)

Oeuvre en texte abrégé, en lien avec l'objet d'étude "Le récit au XIXe siècle" du programme de français en quatrième (4e). Jean Valjean, ancien bagnard condamné pour avoir volé du pain, tente de se racheter en se tournant vers le Bien. Son destin croise celui de personnages emblématiques tels que Monseigneur Myriel, Cosette ou encore Gavroche. Le chef-d'oeuvre de Victor Hugo dans une version abrégée, accessible à tous les collégiens. Un roman historique et une fresque sociale d'une ampleur inégalée. L'édition Classiques & Cie collègePar Dominique Lanni. Soigneusement annoté, le texte du récit est associé à un dossier illustré, qui comprend : un guide de lecture intitulé " Un roman historique et une fresque sociale ", avec des repères, un parcours de l'oeuvre et un groupement de documents sur le thème du peuple en colère, une enquête documentaire sur Paris à l'époque de la révolution de Juillet. 

08/2012

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Sciences historiques

Haussmann d'Albret. Le sous-préfet de Nérac (1832-1840), le notable landais (1840-1891)

" C'est dans l'arrondissement de Nérac que je complétai mon éducation administrative et mon apprentissage de la vie publique. En le quittant, j'étais mûr pour les fonctions de préfet, que j'ai remplies dix ans après, seulement. Je m'y suis attaché longtemps en vue de ce résultat ". (Baron HAUSSMANN, Mémoires) Ainsi parle Haussmann de son long stage sur les bords de la Baïse comme sous-préfet de Nérac : comme Navarre parti de Nérac pour gouverner la France, Haussmann était-il vraiment prêt à refaire Paris en quittant Nérac ? Ce livre répond à cette question par l'étude approfondie de l'œuvre d'Haussmann en Albret. Ce jeune bourgeois protestant, fils des " lumières ", de la Révolution et du libéralisme trouve à Nérac le premier cadre d'expression de sa phénoménale ambition. Par un volontarisme de tous les instants qui s'appuie cependant sur le premier régime bourgeois du siècle, Haussmann est à l'origine du réseau de voies de communication de l'Albret. Mettant en œuvre la loi Guizot de 1833, il est aussi le créateur des écoles primaires communales, un demi-siècle avant Jules Ferry. Un travail long, patient, organisé, où le Baron met toute sa conviction pour persuader les maires de créer des écoles. Nérac est aussi pour Haussmann l'apprentissage de la politique et de l'amour. Si on reste sur sa faim d'une idylle avec George Sand, son mariage comme sa légion d'honneur, paraissent chez cet ambitieux comme des étapes obligées d'une carrière qui s'annonce éclatante.

02/1993

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Critique littéraire

Correspondance (1912-1942)

Cette correspondance nous révèle l'attitude de deux hommes face à la crise de civilisation qu'entraîne la première guerre mondiale, et face au communisme qui se développe les années suivantes. Elle souligne la différence de l'idée qu'ils se font de l'humanisme.

11/2014

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Ethnologie

Correspondance (1942-1982)

La correspondance publiée ici, pour la première fois, s'ouvre par des contrepèteries et se referme sur la couleur des voyelles. Elle entrecroise sur presque un demi-siècle le fil de deux vies dans la trame d'une amitié savante qui ne s'interrompra qu'avec la mort. Il y est question de poésie et de mathématiques, de champignons et d'épopées médiévales, autant que de langues et de mythes. Car, loin de l'image dont on les a parfois affublés, le linguiste Roman Jakobson (1896-1982) et l'anthropologue Claude Lévi-Strauss (1908-2009), ces deux grands sphinx des sciences sociales du xxe siècle, furent, plus que d'autres, des médiateurs entre l'abstraction de la science et l'expérience sensible. La théorie et la volupté se conjoignent dans leurs oeuvres respectives autant que dans leur rencontre. Dans l'éloge qu'il fera de Lévi-Strauss, Jakobson insistera sur un point : il faut concilier le sens de la variation et la recherche des invariants, ne pas opposer la passion pour le singulier, le différent, l'unique, et le souci des formes universelles – bref la science et l'expérience, le concept et la sensation, la vérité et la vie. Il attribue à son ami la solution : faire de ces fameuses structures invariantes rien d'autre que des matrices de variation. Nous n'avons rien en commun sinon ce qui nous fait différer les uns des autres ! Et cela, non seulement au sein de l'humanité, mais jusque dans l'immense concert de la diversité biologique et cosmique. Saisir sa place dans ce jeu de variations, c'est se comprendre soi-même – et telle est la tâche la plus haute des sciences humaines, pour laquelle témoigne cette correspondance inédite.

05/2018

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Critique littéraire

Correspondance. 1890-1942

Cette amitié fait rêver. Deux des écrivains les plus doués et les plus intelligents de leur génération se sont rencontrés au début de leur carrière et, malgré leurs différences profondes, sont restés très proches l'un de l'autre jusqu'à la mort du premier plus d'un demi-siècle plus tard. Pour Gide, ce fut " une amitié de plus de cinquante ans, sans défaillances, sans heurts, sans failles et telle enfin que sans doute nous la méritions, si différents que nous fussions l'un de l'autre ". Quant à Valéry, il s'en explique longuement dans une lettre à Paul Léautaud de 1905 où il conclut : " Il y a entre Gide et moi quelque chose qui n'est ni littérature, ni goûts communs ou complémentaires, ni rien qui s'exprime par un calcul régulier mais quelque chose de l'ordre de la vitabilité, de la faculté de se suivre, de s'adapter instantanément, de se deviner avec bonheur... " L'importance de la correspondance qu'ils ont échangée contribue à justifier de telles appréciations : plus de six cents lettres qui s'échelonnent entre 1890 et 1942. Il ne s'agit pas d'une correspondance régulière et l'on ne manque pas d'y déceler des tempi différents. Pendant les trois premières années, les deux futurs amis vont plutôt à la découverte l'un de l'autre et cherchent à se connaître avec un enthousiasme juvénile. Ensuite, jusqu'à la fin du siècle, la correspondance se fait plus dense. Au cours de cette période se situent les échanges les plus riches, même s'ils sont parfois conflictuels. À partir de 1900, les lettres sont plus ou moins espacées sans pour autant que l'amitié ne se démente. Cette nouvelle édition comporte 176 lettres de plus que celle publiée par Robert Mallet en 1955, dont quelques-unes sont parmi les plus désolées que Valéry ait jamais écrites. Elle profite aussi des connaissances acquises et des autres correspondances de Gide et de Valéry publiées depuis cinquante ans.

02/2009

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Critique littéraire

Correspondance 1942-1976

"Philippe Jaccottet n'a que dix-sept ans lorsqu'il rencontre pour la première fois Gustave Roud. Il trouve en cet homme qui pourrait être son père une écoute d'exception, toujours disponible, généreuse, impatiente d'échanges et remplie de gratitude pour leur amitié naissante. Dès le départ, Roud fait figure de maître : il conduit, rassure, conseille son jeune ami. Jaccottet lutte contre le découragement et la difficulté d'être ; cherche une place, une voix, entre morosité et nihilisme, ardeur et accablement. Lorsqu'il s'essaie à écrire, il hésite entre l'écriture dramatique, le poème en vers et la prose. Roud l'aide à trouver confiance, à se comprendre dans ce qu'il a de meilleur. En homme de métier et de maturité, Roud ouvre ainsi au jeune Jaccottet, de la manière la plus naturelle, les portes de son univers. Mais pour Jaccottet, au-delà de ces précieux échanges, Roud est avant tout un poète dont l'oeuvre le bouleverse. Non pas celui qui sait et qui professe : mais un poète qui doute, qui écoute et qui cherche ; infatigable marcheur sur des routes infinies, le plus souvent nocturne et solitaire, frère du Rimbaud des Illuminations ; un poète de l'errance, mais une errance obscure, au frontière du jour et de la nuit, en quête d'une transcendance perdue dont seules, quelques intuitions fulgurantes seraient garantes ; poète de la séparation, et du questionnement". José-Flore Tappy.

10/2002

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Critique littéraire

Correspondance 1927-1942

Exhumer la figure de Léon Pierre-Quint, personnage complexe injustement oublié, critique littéraire et éditeur majeur de la première moitié du vingtième siècle et démystifier la légende inepte du "sage" ou de l'"ange" dont est entachée l'image de René Daumal, l'un des hommes, certes poète, les plus radicalement lucides que l'entre-deux guerres ait connu - voilà le mérite de cette correspondance inédite. Des balbutiements du Grand Jeu aux années noires de la 2e guerre mondiale, ce ne sont pas moins de 180 lettres, ici dévoilées, qui témoignent des échanges entre le très attentif directeur-passeur des éditions du Sagittaire, et un René Daumal du quotidien qui n'a "pas d'autre gagne-pain qu'écrire, réviser, traduire, corriger des épreuves, rédiger des "prières d'insérer", etc., en tirant fréquemment la langue", et qui dans l'envoi de sa Guerre sainte écrit : "A Léon Pierre-Quint / qui avidement en chacun / cherche la / Pierre angulaire / et / la Quint e-essence / et le lieu / où les Solitudes se rencontrent".

01/2014

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Critique littéraire

Correspondance . 1942-1975

De 1942 jusqu'à la mort de Saint John Perse en 1975, Alain Bosquet et Saint-John Perse n'ont pas cessé de correspondre. C'est à peu près la totalité de cette correspondance (117 lettres retranscrites) qui est publiée dans le présent ouvrage. Saint-John Perse " travaille ", crayon en main, sur les lettres qui lui sont adressées, avant d'y répondre, anxieux pour la vie publique de son œuvre, préoccupé par la question de ses manuscrits perdus. La mise au point du volume Seghers est au cœur de l'intérêt que présente cette correspondance. Pour Saint John Perse, l'essai d'Alain Bosquet sera chargé de représenter une orthodoxie dans la lecture de ses œuvres, et cette correspondance le montre clairement. Le Paris littéraire d'après-guerre est en arrière-fond. Il est question de Valery Larbaud, de Jean Paulhan, de Marcel Arland, de Roger Caillois, de Cioran. Fin 1959, profitant d'un séjour de Saint John Perse à Paris, Alain Bosquet organise une petite réunion avec de jeunes poètes : Yves Bonnefoy, Pierre Emmanuel, Luc Estang, Robert Sabatier, Charles Le Quintrec. Mais ce qui caractérise le plus ces lettres, c'est la fidélité absolue qu'a eue Alain Bosquet à son admiration pour le poète qu'est Saint-John Perse et pour sa poésie. La notoriété de Saint-John Perse est en partie redevable à Alain Bosquet, qui, à sa génération, a été, avec Roger Caillois et Pierre Guerre, son premier soutien.

10/2004

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Histoire de France

Simon Deutz, un Judas romantique

En révélant à Adolphe Thiers au printemps 1832 la cachette de la duchesse de Berry, clandestine depuis l'échec du soulèvement de la Vendée, Simon Deutz devient instantanément la réincarnation de Judas, "l'homme qui a livré une femme" que stigmatise Victor Hugo. Mais au moment de sa trahison, ce fils du grand-rabbin de France est catholique, depuis sa conversion à Rome en 1828. Devenu un paria dans son propre pays, il s'exile en 1842 à La Nouvelle-Orléans où il meurt sous le nom de Sylvain Delatour. C'est l'histoire de ce parcours, qui commence en Allemagne en 1802 et s'achève en Louisiane en 1844, qu'on retrace ici : celle d'un homme aux identités multiples dans la France postrévolutionnaire. Incarnation du "traître juif" avant que Dreyfus ne le supplante, Deutz cristallise l'émergence d'un antijudaïsme multiforme et devient de son vivant l'objet d'une "légende noire". En mobilisant la figure de Judas, les nombreux opposants à la monarchie de Juillet entendent aussi mettre en accusation ceux qui ont eu recours à la trahison de Deutz pour capturer la duchesse de Berry : Adolphe Thiers, ministre de l'Intérieur, et le roi Louis-Philippe. Si ce nouveau juif errant meurt oublié en exil, la littérature perpétue sa mémoire en en faisant, sous son nom ou sous des noms d'emprunt, l'archétype du traître littéraire dont on souligne à l'envi la judéité.

04/2019

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Histoire de France

Nouvelle histoire de la France contemporaine. Tome 8, 1848 ou l'apprentissage de la République 1848-1852

Nouvelle histoire de la France contemporaine Dans la série " Nouvelle histoire de la France contemporaine " sont également disponibles sur le xixe siècle : Louis Bergeron, L'Episode napoléonien. Aspects intérieurs (1799-1815) Roger Dufraisse et Michel Kerautet, La France napoléonienne. Aspects extérieurs (1799-1815) Alain Plessis, De la fête impériale au mur des fédérés (1852-1871) Jean-Marie Mayeur, Les débuts de la IIIe République (1871-1898)

07/2006