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La guerre, aussi bien demain que dans cinq ans ! Journal d'une gymnasienne vaudoise à l'été 1936 en Allemagne et souvenirs de famille 1919-1939

Extraits

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Histoire de France

Souvenirs 1939-1945

16 témoignages de personnes qui ont vécu la Seconde Guerre Mondiale dans plusieurs régions en France mais aussi en Grande Bretagne et en Allemagne, avec des convictions, circonstances et des choix différents à faire ... Dans cet ouvrage, l'auteur a rassemblé les témoignages émouvants d'hommes et de femmes ayant vécu sous l'occupation, alors qu'ils étaient enfants, adolescents ou jeunes adultes. Ce ne sont ni des "héros", encore moins des "salauds", mais de simples personnes qui ont traversé la période en naviguant à vue, prenant à chaque moment ou pas les meilleures décisions, ou, s'ils étaient enfants, subissant des évènements qui les avaient frappés. Pour chacun, aucune conviction de nature à tout emporter sur son passage, mais plutôt des instincts, des réflexes ou des façons de prendre les choses tenant lieu de boussole.

12/2017

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Récits de voyage

Une île sans pareille. Souvenirs de Port-Cros 1929-1930

Après deux voyages scientifiques Afrique de l'Est, en 1923-1924, puis en 1928-1929 Vivienne de Watteville revient en Europe. Elle est belle, jeune (28 ans) et riche : elle séjourne alors avec sa grand-mère dans le Sud de la France, cherchant un lieu à l'écart pour s'y reposer de sa vie aventureuse, écrire ses souvenirs (Speak to the Earth,1935) et recevoir ses amis. Edith Wharton l'invite à Hyères et lui signale les " Iles d'Or ", que l'on voit à l'horizon... Débarquant par hasard à Port-Cros en juin 1929, elle croit avoir trouvé un havre de paix avec la maison de Port-Man, qu'elle va louer à l'année à un trio qui règne sur l'île et la sauvegarde jalousement : Marcel Henry, notaire et entomologiste, Marceline, ex-femme du précédent, et Claude Balyne, ancien sous-préfet devenu poète et compagnon de Marceline... Après avoir remis en état cette maison isolée, Vivienne de Watteville s'installe confortablement, avec son ânesse, son perroquet, ses livres, son gramophone et ses disques. En fait, ses ennuis commencent : elle est poursuivie par un jeune ouvrier napolitain fou d'amour, Joseph Baresi ; elle se sent épiée par un couple de gardes, les Ballonet ; elle provoque l'ire de Marcel Henry, en plantant et coupant des arbres... Heureusement, des amis viennent la voir, rendant au lieu toute sa beauté et sa sérénité. En particulier, un Anglais mélomane, George G. Goschen, se montrera suffisamment original et délicat pour oser demander sa main, l'épouser en juillet 1930 et l'emmener loin de Port-Cros...

09/2019

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Histoire de France

La Résistance... Pourquoi ? Souvenirs des deux guerres et de déportation à Buchenwald, 1914-1918 et 1939-1945

Etudiant en langue et littérature allemande en 1914, Emmanuel Handrich résilie son sursis et part comme homme de troupe dans l'infanterie. Agent de liaison, "volontaire coureur", il a participé à plusieurs batailles, Champagne et Verdun, au cours de laquelle il est décoré de la croix de guerre. Fait prisonnier à Verdun en mai 1916, comme le futur général de Gaulle qui sera sa référence au cours de la deuxième guerre mondiale, il est transféré en Suisse fin 1917, par échange de prisonniers gravement malades. Professeur au Lycée Henri IV à Paris dans les classes préparatoires et à l'"Agro", il est farouchement anti-munichois en 1938, et bien que non-mobilisable, il s'engage pour la durée de la guerre. Affecté comme interprète au "Service de Renseignement du Deuxième bureau" pendant la "drôle de guerre", il entend l'appel du Général de Gaulle le 18 juin 1940. Résistant dès la première heure, de retour à Paris, il crée avec son jeune élève Pierre Rimey, un réseau de résistance, le groupe "Jacques Messner" qui sera intégré, au printemps 1944, au "réseau Marco/Kléber". Arrêté et déporté au camp de Buchenwald du 21 septembre 1943 au 5 mai 1945, il survit à la "Marche à la mort". Après la Libération, il devient conseiller technique et interprète de la délégation française au procès de Nuremberg.

05/2006

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Histoire de France

Souvenirs 1914-1919. Une traversée de la Grande Guerre

Auguste Rama est un fils de paysans né en 1883 à Quintenas en Ardèche, près d'Annonay. Son frère aîné garde la ferme et les terres. Avec ses deux frères cadets, après leurs études, il passe le Rhône et fonde une imprimerie à Romans, dans la Drôme. En 1914, il a 31 ans. De santé fragile, il est d'abord jugé inapte au front, et employé à divers travaux d'écriture ou de gardiennage jusqu'en janvier 1916. Mais après les saignées des premières années, tout est bon pour le front ! Après quelques mois d'instruction, il connaît très vite le baptême du feu à Verdun... Il sera plus tard blessé au Chemin des Dames... Evacué en 1918, marqué à tout jamais par ce qu'il vient de vivre, il lit tout ce qui s'écrit : Barbusse, Dorgelès, Remarque... mais en est toujours insatisfait. Dans les années 60, à plus de 80 ans, il se met à son tour à écrire, dans des cahiers d'écolier, à la plume et à l'encre de chine, les Souvenirs de sa vie... Plus de 700 pages dont environ 130 consacrées à la guerre de 14. Pas de fioritures, pas d'artifices, pas d'effets dans ses pages, mais toujours la recherche du mot juste, celui qui convient car il y a pour lui exacte adéquation entre les mots et les choses. Ses pages n'ont pas besoin de fabriquer des "effets de réel". Il raconte, il écrit, et c'est ça, c'est là, c'est vrai, avec une rare évidence. On croyait avoir tout lu, tout savoir sur cette guerre... pourtant ces pages, ce texte-là, ce témoignage sort du commun. Les publics qui en ont entendu lecture ces dernières années en ont été touchés, bouleversés.

09/2018

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Généalogie

Ecrire l'histoire d'une famille et d'un village de 1914 a 1939

Nous avons tous envie de partager avec les générations d'aujourd'hui nos souvenirs de famille, particulièrement ceux liés aux guerres, à la fois marquants et terriblement éloignés des modes de vie contemporains. Cet exercice, Jean Goujon le réussit avec talent. Il relate à la fois l'histoire de sa famille et celle de sa région de l'Est, au coeur des conflits du XXe siècle. Pour l'évocation de la Première Guerre mondiale, il s'appuie sur des témoignages des parents et des voisins, mémoires d'anciens combattants ayant séjourné dans son village natal. Pour la guerre suivante, il part des souvenirs de son enfance, vécue sous l'occupation allemande, enrichis d'utiles précisions recueillies auprès de survivants de cette période. Une seconde partie, consacrée aux années de captivité de son père, utilise une sorte de journal de guerre qu'il avait rédigé pendant ses cinq années de stalag, petit carnet qu'il avait tenu secret pendant quarante-cinq ans. Ce livre est à double entrée : la chronique familiale et historique reconstituée par Jean Goujon se double d'encadrés hors textes apportant des conseils pour que chaque lecteur puisse en faire autant à son tour pour sa propre famille. Double lecture aussi par conséquent : la lecture plaisir d'un récit qui se lit comme un roman, la lecture outil du généalogiste ou de l'historien qui veut s'approprier les modalités de recherche et d'écriture pour réaliser un texte similaire pour sa propre famille ou pour son village d'origine.

06/2023

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Histoire internationale

Journal de marche de Joffre [1916-1919

Le journal de marche du maréchal Joffre est le premier volume d'une collection constituée par des textes inédits. Remplacé comme commandant en chef des armées françaises du nord et nord-est par le général Nivelle en décembre 1916, Joffre reçoit le bâton de maréchal de France, le premier depuis la mort de Canrobert en 1895. Son départ laisse un vide qui ne sera comblé qu'au printemps de 1918 et qui prolongera la guerre d'un an, au prix de combien de mort ?

06/1990

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Beaux arts

Le double voyage : Paris-Athènes (1919-1939)

?" Paris m'a ouvert les yeux " écrit le sculpteur grec Apartis, élève de Bourdelle, arrivé dans la capitale française en 1919. " C'est l'Acropole qui a fait de moi un révolté ", déclare pour sa part Le Corbusier en 1933. Nous saisissons là l'essence même du " double voyage " : durant l'entre-deux-guerres, intellectuels et artistes traversent la Méditerranée orientale dans les deux sens, d'Athènes à Paris et de Paris à Athènes, chacun puisant dans ce va-et-vient fécond ce qui lui manque : les Grecs viennent se former à Paris et se frotter aux grands courants artistiques du moment, les Français partent en Grèce à la recherche d'une Antiquité renouvelée et découvrent un pays qu'ils ne soupçonnaient pas. Le poète Séféris, le romancier Théotokas, l'architecte Pikionis, le compositeur et chef d'orchestre Mitropoulos, tous sont passés par Paris, où deux Grecs, Christian Zervos et Tériade, jouaient un rôle déterminant au sein des avant-gardes artistiques. Dans l'autre sens, des personnalités aussi diverses que les architectes Ernest Hébrard et Le Corbusier, le photographe Eli Lotar, le sculpteur Ossip Zadkine, ou encore l'écrivain Raymond Queneau, ont trouvé en Grèce les éléments d'une autre modernité, tandis que Roland Barthes, venu en 1937 jouer Les Perses d'Eschyle avec les étudiants de la Sorbonne, éprouve à Athènes un trouble dont, comme Freud, il se souviendra quarante plus tard. Le double voyage est issu d'un programme franco-grec de recherche pluridisciplinaire qui exploite de nombreuses sources documentaires inédites ; il offre un aperçu de la richesse et de la variété des échanges littéraires et artistiques entre les deux pays durant l'entre-deux-guerres et vient combler une lacune dans un domaine de l'histoire culturelle encore très peu exploré. S'adressant aussi bien au chercheur spécialisé, qui y trouvera une bibliographie très complète et des données nouvelles, qu'au lecteur de bonne volonté, qui y découvrira un sujet passionnant, il a pour ambition de devenir un ouvrage de référence pour un public très large, en France comme en Grèce.

05/2018

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Romans historiques

Moi, Lucie, 17 ans en 1939. La guerre, et après

1938. Lucie rencontre Élie, jeune ouvrier, au bal du 14 juillet. Elle a 16 ans. Fille de blanchisseuse, sa scolarité terminée, elle découvre l'amour, les balades à vélo, et le plaisir de lire. Une année lumineuse. Au printemps 39, la guerre embrase le monde. Ils la traverseront ensemble, entre Paris, sa ville, et le Morvan, son refuge. Leur mariage, les enfants, les séparations, le désespoir, la facilité des petits arrangements, des moments de courage. La paix retrouvée, quelle histoire sauront-ils réinventer ?

05/2017

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BD tout public

Krazy Kat Tome 3 : 1935-1939

Ce troisème volume rassemble toutes les Sunday pages ("planches du dimanche") de Krazy Kat, parues dans la presse américaine entre 1935 et 1939. Ce sont plus de deux cent cinquante pages de strips qui s'enchaînent, mettant en scène Krazy, Ignatz et le sergent Pupp. Krazy Kat étant considéré comme une des plus grandes bandes dessinées de tous les temps, il était nécessaire et indispensable de remettre en lumière ses strips dans une nouvelle traduction et une nouvelle édition françaises. C'est donc bien à une jeune génération de lecteurs, mais aussi aux passionnés de Krazy Kat que nous proposons aujourd'hui de découvrir ou de redécouvrir ce chef-d'oeuvre absolu.

11/2014

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 7, 1937-1939

1937 : la guerre fait rage en Espagne, elle éclate en Chine. 1938 : elle manque embraser l'Europe ; en mars c'est l'Anschluss, en septembre Munich. 1939 : les Allemands occupent Prague, envahissent la Pologne ; la Seconde Guerre mondiale commence. Témoin angoissé de ces événements, Roger Martin du Gard se scandalise de voir les nations démocratiques se résigner peu à peu à la guerre pour régler les problème internationaux. A mesure que le danger grandit, son pacifisme devient plus inconditionnel. "Tout plutôt que la guerre", répète-t-il. En 1938, il est résolument munichois, et, au début de 1939, las de ce monde absurde "où des fous conduisent les aveugles", il tente de s'en évader en quittant l'Europe pour un long séjour aux Antilles. Il en revient en décembre, amer , affligé, mais convaincu enfin qu'il faut se battre et vaincre. Le malheur du temps ne détourne pas l'écrivain de sa tâche. Si le bénédiction des Lettres semble avoir pris quelque distance à l'égard de son oeuvre, il n'en rédige pas moins l'Epilogue destiné à couronner ses Thibault, auxquels le prix Nobel vient apporter, en 1937, une éclatante consécration. II ne renonce pas non plus à un art de vivre inspiré de Montaigne, son maître de toujours : il découvre Rome, ses beautés, ses plaisirs, participe, avec une ironie amusée, aux festivités de Stockholm, voyage deux mois durant en Europe, cultive l'amitié dans son Tertre retrouvé ou à Pontigny sous la charmille, se plaît enfin à admirer la splendeur de la nature tropicale et la grâce des êtres qui la peuplent. Au cours de ces années tourmentées, R.M.G. a su maintenir son équilibre et rester fidèle à lui-même.

10/1992

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Ouvrages généraux

Les Nomades face à la guerre (1939-1946)

La situation d'exclusion des "gens du voyage" en France aujourd'hui s'inscrit-elle dans la continuité des persécutions subies par les "Nomades" pendant la Seconde Guerre mondiale ? L'ethnologue Lise Foisneau a fait de cette question le point de départ d'une enquête historique inédite. Avec l'aide de Valentin Merlin, elle a recueilli la parole des derniers témoins et exploré de nombreux fonds d'archives pour tenter de comprendre pourquoi des gouvernements que tout opposait ont poursuivi une même politique de répression des "Nomades" entre 1939 et 1946. Au prétexte de la mise en oeuvre d'un état d'exception, la IIIe République en guerre prit des mesures drastiques à l'encontre des "Nomades" , qui se retrouvèrent soit assignés à résidence soit rassemblés dans des lieux spécifiques que l'occupant allemand et le régime de Vichy transformèrent rapidement en des camps. Cette politique fut rendue possible par l'adoption préalable, en 1912, de la catégorie administrative de "Nomade" dans laquelle furent regroupés des Roms, des Manouches, des Sinti, des Gitans, des Yéniches et des Voyageurs. L'arsenal législatif élaboré entre 1940 et 1944 continua d'être appliqué par le Gouvernement provisoire de la République française jusqu'en juillet 1946. Il n'y eut pas de Libération pour les "Nomades" . Par sa méthode qui associe histoire, ethnographie et participation active des témoins à la recherche, ce livre renouvelle en profondeur une historiographie restée très lacunaire soixante-quinze ans après les faits. Il montre aussi comment l'immobilisation forcée des collectifs romani et voyageurs pendant la Seconde Guerre mondiale se mua en résistance : opposition à la législation anti-nomade et lutte partagée avec l'armée des ombres. Cette étude pionnière est tissée de micro-récits qui déploient de multiples effets de savoir. Le croisement de la mémoire et des archives permet de restituer avec précision des pans entiers de l'histoire nationale jusqu'ici scellés.

01/2022

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Histoire de France

Les Ardennes dans la guerre 1939-1945

Pauvres Ardennes, point faible d'un dispositif défensif censé protéger le boulevard des invasions ! Elles ont longtemps misérablement subi, comme un affront, le fulgurant assaut du Blitzkrieg qui précipita la France sous le joug de l'occupation nazie. Bien que profondément traumatisés par les terribles cinquante-deux mois d'occupation de la Première Guerre mondiale, les Ardennais, en grande majorité, ont servi sincèrement, comme ils le pouvaient, l'honneur de la France en s'opposant aux multiples aspects de l'oppression nazie. Il fallait le dire. Passionné par la Seconde Guerre mondiale, l'auteur s'est investi totalement dans sa recherche. Le dépouillement de multiples archives publiques ou privées, la collecte de témoignages de survivants, la compilation de documents inédits : photographies, carnets de guerre, relevés épigraphiques, conduisent à des publications. En retour, les lecteurs lui offrent un flux permanent de dossiers, protégés jusque-là jalousement ; les mairies lui procurent la contribution inconditionnelle de leurs archives. Cousus bout à bout, ces récits restituent la trame de destins exceptionnels, souvent douloureux, qui reconstituent la vraie histoire des Ardennes dans la guerre. L'auteur : Gérald Dardart, docteur en Sorbonne, est l'historien référent des Ardennes. Il collabore à divers périodiques à l'instar de Sedan magazine, de Charleville-Mézières magazine, du Patriote Résistant... Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages parus à ce jour : parmi eux citons La presse ardennaise, un combat pour une identité (Ministère de la Culture, 1995), Ardennes 1940 : Tenir ! (préface du Ministre des Anciens combattants Jean-Pierre Masseret, Éditions Ardennes 1940, 2000, rééditions en 2001 et 2003), Mourir un 11 novembre (préface de l'historien Pierre Miquel, Les Cerises aux Loups, 1998), Autrefois Sedan (préface du Prince Léopold d'Arenberg, SOPAIC, 1998) et Charleville-Mézières histoire de rues (GDP, 2001). Il a enfin contribué à la rédaction d'ouvrages collectifs : Mémoire du Cinéma dans les Ardennes (Terres Ardennaises, 1996), Le Guide bleu Champagne-Ardenne (Éditions Hachette Tourisme, 2004), Balade dans les Ardennes (un texte sur l'historien Jules Michelet) aux éditions Alexandrines, 2004.

04/2015

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Histoire internationale

Le Maghreb dans la guerre. 1939-1945

Des historiens français ont dénoncé récemment la misère de l'historiographie consacrée au Maghreb. Ce livre vise à combler une de ces lacunes, en présentant l'histoire de cette région de 1939 à 1945. Evoquer le sort de la Tunisie, de l'Algérie et du Maroc dans la Seconde Guerre mondiale ne relève pas exclusivement de l'histoire militaire et cet ouvrage s'attache à dépeindre le sort de leurs populations. Ces trois pays, restés dans le giron de la France de Vichy, ont subi les conséquences directes et indirectes de la guerre jusqu'au débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 sur les côtes marocaines et algériennes. L'arrivée en Tunisie d'importants contingents allemands suite à cet événement entraîne le Maghreb dans la guerre. Après le départ du dernier soldat allemand, en mai 1943, les forces alliées et françaises libres font du Maghreb la base arrière de la reconquête du continent européen. Associées étroitement à la libération de la métropole, les populations autochtones espèrent obtenir par cette contribution à la victoire plus de libertés, voire l'indépendance.

06/2018

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Histoire de France

Les Français dans la guerre. 1939-1945

Occupation, résistance et collaboration : ces trois termes ont longtemps résumé l'expérience française de la Seconde Guerre mondiale. S'ils recouvrent en partie la réalité, ils ne suffisent pas à rendre compte de toute la complexité de l'époque. De la crise de Munich en 1938 à la Libération, cet ouvrage restitue à ces «années noires» toutes leurs dimensions. Il montre comment le double échec diplomatico-militaire de la France se traduit par un sabordage de la IIIe République et l'établissement d'un régime dictatorial : l'Etat français du maréchal Pétain qui foule aux pieds les valeurs républicaines et humanistes, et opte pour la violence politique et la collaboration. Nicolas Beaupré restitue l'expérience quotidienne des Français et analyse la manière dont l'occupant établit son pouvoir et réalise son projet homicide. Une partie de cet ouvrage reprend des chapitres parus dans Les Grandes Guerres, 1914-1945, collection «Histoire de France», Belin, 2012.

03/2015

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Généralités

Femmes dans la guerre. Témoignages 1939-1945

Ce livre présente une sélection de témoignages inédits de femmes sur la Seconde guerre mondiale, déposés dans les archives de l'Association pour l'autobiographie (APA). Questionner cette mémoire de la guerre à travers les témoignages de femmes "ordinaires" c'est en faire émerger des visages plus intimes et toucher du doigt une vie quotidienne qui, en dépit des événements, de l'absence des pères et des maris, doit continuer. On y découvrira le récit des bouleversements géographiques, qu'il s'agisse de fuir l'Alsace annexée ou les bombardements en Normandie ; les difficultés quotidiennes, à l'heure de se ravitailler, de poursuivre ses études ; les questionnements, la solitude, les espoirs et les engagements dans la lutte armée. Certaines femmes verront leur mari arrêté, connaîtront la prison et la déportation... Leur ténacité, leur intelligence, leur dignité, parfois même leur humour au milieu du drame, attestent qu'il existait mille et une manière de résister à ces années noires.

01/2022

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Histoire de France

Journal (1939-1945)

Maurice Garçon (1889-1967) fut l'un des plus grands avocats de son temps. De 1912 à sa mort, il a consigné presque chaque soir les événements, petits et grands, dont il était le témoin ou l'acteur. Ce premier volume de son journal inédit couvre, parfois heure par heure, la guerre, la défaite, l'Occupation et la Libération. A cinquante ans, l'avocat est alors au sommet de son art. Dans ces chroniques, il révèle aussi des qualités d'observation et un talent d'écriture enviables. Il y a du Albert Londres chez Maurice Garçon. Curieux de tout, il sillonne Paris et la province, furète, recoupe, rédige, avec le mérite constant, et rare, de s'interdire toute réécriture : c'est un premier jet qu'on lit sur le vif. Maréchaliste de la première heure, il fait volte-face à l'armistice et, après le vote des pleins pouvoirs à Pétain, ne cessera plus de fustiger «le Vieux». Fureur patriote, chagrin sans pitié, colère, espoir, désespoir. Honte de la collaboration. Virulence contre les nouvelles lois de Vichy. Son journal déborde. Portraits, anecdotes, détails méconnus foisonnent. Croisées au Palais de justice, les figures du barreau, souvent têtes d'affiche de la politique, deviennent familières. Maurice Garçon connaît tout le monde, est de tous les grands procès, des dossiers criminels aux affaires politiques. Ses plaidoiries érudites ont fait de lui, dès avant guerre, un avocat littéraire, voire mondain, futur académicien. Toute une galerie de personnalités en vue défile dans ses pages, écrivains, peintres, comédiens, éditeurs. Nous voici conviés à une ahurissante traversée des années noires, histoire immédiate haletante.

05/2015

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Littérature étrangère

Journal (1939-1943)

Fils de la poétesse Marina Tsvetaeva, Gueorgui Efron, que l'on appelait Murr, est né en Tchécoslovaquie, le 1er février 1925 et a grandi en France jusqu'à l'âge de quatorze ans. En 1937, son père et sa soeur retournent en URSS, suivis en 1939, par Marina et Murr. Après l'arrestation d'Ariadna et de Sergueï Efron, Gueorgui et sa mère restent seuls, contraints de déménager et de vivre des maigres revenus de Tsvetaeva. Au début de la guerre, Marina Tsvetaeva et son fils sont évacués à Elabouga. Submergée par la misère, la solitude et l'incompréhension, elle se suicide le 31 août 1941. Envoyé au front, son fils fut tué au combat le 7 juillet 1944. Murr commence à tenir son Journal dès son arrivée en URSS. Les dernières notes datent d'août 1943, quelques mois avant sa mort. La première partie de ce document plonge dans la réalité soviétique la plus ordinaire et la plus brutale qui soit. Sa force vient de la disproportion entre sa banalité et les grands bouleversements dont il se fait l'écho. Gueorgui Efron ouvre une Fenêtre sur le monde pour se livrer à une observation continue de l'ordinaire soviétique. Il note une foule de pensées et d'émotions, de faits et de détails quotidiens qui évoquent l'atmosphère de Moscou sous la Terreur, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. La seconde partie s'ouvre sur la terrible année 1941. C'est l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, l'évacuation précipitée en Tatarie, puis le suicide de Tsvetaeva. Murr, devenu orphelin, désormais livré à lui-même, commence une vie errante et incertaine. Le Journal prend alors une autre dimension et devient un témoignage sur la survie. L'obsession de la faim devient le leitmotiv des années 1942-1943, elle ne le quitte jamais. Quelque chose se brise dans la personnalité du jeune homme. Mais le Journal continue de s'écrire. La vie devient plus oppressante, et se trouve suspendue aux ordres arbitraires. La descente aux enfers se fait en temps réel ; le document est saisissant, non par la puissance de l'émotion, mais par l'adhérence matérielle à la situation, face aux horreurs impassibles du quotidien. L'écriture devient un état second. Le cahier s'arrête lorsque son auteur est happé par la guerre, lorsqu'il n'y a plus de papier ni de crayon.

08/2014

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Histoire de France

Journal. 1939-1940

Roland de Margerie est issu d'une famille qui sert l'Etat depuis plusieurs générations. Son père, ambassadeur, avait épousé la sœur du célèbre dramaturge Edmond Rostand. II entre au cabinet de Paul Reynaud, le président du Conseil, au début de la Seconde Guerre mondiale. Son Journal inédit apporte un témoignage au jour le jour sur la période qui a mené à la défaite de la France. De son poste d'observation unique, il montre les impréparations, les incertitudes, les dissensions au sein même du gouvernement. Tout le monde est là, Reynaud bien sûr, sa nuisible maîtresse Hélène de Portes, le général Weygand, Pétain et Laval, mais aussi, et peut-être avant tout, le général de Gaulle. C'est Margerie que Paul Reynaud charge de le présenter à Winston Churchill. Ainsi se mettent en place les premiers éléments de la tragédie qui va suivre. Ce document exceptionnel révèle le dernier grand mémorialiste de l'époque.

06/2010

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Histoire internationale

Journal (1939-1943)

Rien ne prédisposait le jeune et mondain comte Galeazzo Ciano (1903-1944) à tenir un rôle de premier plan dans les affaires de l'Etat italien, si ce n'est peut-être sa prestance avantageuse et sa conversation brillante. Mais, en 1930, le diplomate en poste à Shanghai épouse Edda, la fille aînée de Benito Mussolini. Désormais, le destin des deux hommes sera indissolublement lié. De responsable de la propagande fasciste, le "héros" de la campagne d'Ethiopie devient en 1936, contre l'avis de la vieille garde qui n'apprécie guère son dilettantisme et ses liens avec l'aristocratie romaine, le nouveau ministre des Affaires étrangères et le numéro deux du régime. Sous son ministère, Ciano tint un journal quasi quotidien des événements, où il relate avec cynisme et sincérité la montée inéluctable de la guerre et la politique hasardeuse suivie par l'Italie. D'abord favorable à un rapprochement avec Hitler, on le voit s'opposer peu à peu, au lendemain de la signature du pacte d'Acier (mai 1939), à la politique pro-germanique agressive de son beau-père. Partisan de la conclusion d'une paix séparée avec les Alliés, puis de la démission du Duce, il est finalement exécuté comme traître en janvier 1944, un an après sa destitution qui conclut le Journal. C'est grâce à son épouse, qui les emporta avec elle, cachés sous sa jupe, dans sa fuite vers la Suisse, que les précieux carnets y furent publiés au lendemain de la guerre. Ce témoignage historique capital sur la Seconde Guerre mondiale, source de première main pour les historiens du fascisme, n'avait jamais été réimprimé en français depuis 1946. Il devient enfin accessible au grand public dans cette nouvelle édition, préfacée, annotée et entièrement révisée par Pierre Milza, professeur émérite à Sciences Po Paris et éminent spécialiste de l'histoire du fascisme (Conversations Hitler-Mussolini, 2013 ; Histoire de l'Italie des origines à nos jours, 2005 ; Mussolini, 1999).

09/2013

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Italie

Journal 1939-1945

Piero Calamandrei fait partie des grandes figures de l'Italie contemporaine - juriste, écrivain, homme politique, et même peintre de qualité? ; son parcours, sa droiture, son exigence ont une valeur exemplaire. Mais exemplaire aussi, la manière dont ces qualités ont pris forme. L'engagement moral de l'auteur, son engagement politique au sens le plus noble, c'est-à-dire le sens du service que l'on doit à l'idée la plus haute et la plus partageable qu'on se fait d'un pays, ont su se traduire dans des formes d'une grande variété qui donnent uniment un même corps de noblesse aux différents placements de parole ? : droit, discours politique, littérature, écrits intimes, lettres, enseignement. Il nous semble donc important de soutenir l'effort de mise à disposition du public français d'une oeuvre de laquelle il a tant à apprendre. Pour le public français qui connaît déjà Piero Calamandrei juriste et écrivain, grâce à la publication des volumes que nous mentionnions, mais aussi pour tout lecteur soucieux d'histoire récente, le Journal 1939-1945 offrira un apport décisif, car il permet d'assister directement au vécu d'un intellectuel libéral du siècle dernier, déjà humilié par l'oppression quotidienne de la dictature fasciste, face à un monde qui se précipite vers une guerre capable d'anéantir la civilisation à laquelle il a le sentiment profond d'appartenir ? ; il lui offrira, aussi bien, ce bonheur de lecture auquel la qualité littéraire de l'écriture de Calamandrei l'a accoutumé. Si, dans l'Inventaire d'une maison de campagne, travail d'écriture mémorialiste et littéraire qu'il entame au printemps 1939, Piero Calamandrei se penche sur ses souvenirs d'enfance et le début du siècle pour trouver un réconfort contre la barbarie qui gagne, il se fait dans le Journal, à partir de 1939, observateur et chroniqueur des événements, dans une position relativement privilégiée d'homme de culture et de juriste entouré d'un réseau serré d'amis et de connaissances ? ; c'est donc un témoin qui accède à des sources de premier ordre mais enregistre aussi les mouvements de l'opinion publique et des gens ordinaires, et qui développe ses réflexions dans un cénacle d'amis qu'unissent l'opposition au fascisme et la culture libérale. Quelqu'un, aussi bien, qui écrit "? pour ne pas être complice ? ". Les compléments apportés par la nouvelle édition (2015) que nous traduisons représentent environ 15 % du texte tel qu'il avait été publié en Italie en 1982, et l'on a évidemment procédé à une révision et à une mise à jour des notes. Les passages précédemment écartés nous font mieux participer au parcours de l'auteur, à ses égarements, à sa vis polemica, à ses amertumes, à ses frustrations, et aux petites satisfactions que, sous une dictature, on peut tirer même de la fausse nouvelle de la maladie du tyran, ou d'une histoire légère. A quoi s'ajoute, dans un itinéraire en devenir, les imprécisions, les méprises, les jugements non vérifiés, "? les vicissitudes privées de l'âme, les hauts et les bas du quotidien du coeur ? ", comme Franco Calamandrei, le fils de l'auteur, l'écrivait dans sa préface à l'édition de 1982 ? ; il expliquait pourquoi il était convaincu de l'importance du Journal comme contribution à l'"? autobiographie de l'antifascisme ? ", qui permettait de se plonger "? dans ce clair-obscur moral resté jusqu'alors aux marges, dans l'intériorité que le projet des mouvement politiques et sociaux a laissée dans l'ombre, et donc aussi dans le rapport d'opposition ou d'enchevêtrement, d'osmose, entre ces mouvements, leurs règles et leurs engagements, leur parcours, liés à une bataille collective, et le sentiment individuel ? ". Dans son introduction de 2015, Mario Isnenghi revient sur ce point, à propos surtout de la période 1939-1942 ? : "? La fragilité des frontières, la duplicité consciente, la promiscuité de celui qui, comme antifasciste ou non-identifié au fascisme, continue à vivre en Italie - sans la rupture libératrice de la prison, du confinement ou de l'exil -, constituent, au-delà de la dimension autobiographique, le terrain de culture, la marque d'un nombre indéterminé et peut-être majoritaire d'Italiens entre les deux guerres, avec et sans carte du parti, dans une société composée, selon le degré d'accoutumance, de différents cercles et microclimats. Le caractère exceptionnel de ce témoignage tient à ce qu'il les fait indirectement remonter à la visibilité et à la parole. ? " Le portrait d'une espèce humaine, de "? ceux qui sont en suspens ? ", par un diariste d'exception, voilà donc aussi ce que le lecteur pourra trouver dans ces pages. Comme l'écrivit l'éditeur de la version intégrale parue en 2015, "? particulièrement utile aux nouvelles générations à proportion de sa nature de recherche ouverte et antidogmatique, le Journal ne veut pas présenter les résultats apaisés et figés d'une lutte intérieure déjà vécue et surmontée (l'approche antifasciste)? ; de façon bien plus suggestive, il est l'itinéraire en devenir d'une libération, d'abord intérieure, avec toute sa charge d'incertitudes et d'apories, et le témoignage d'un cheminement moral, intellectuel et spirituel, beaucoup plus riche de questions que de réponses. On pourrait encore le définir comme un roman de formation, ou comme la phénoménologie d'une conscience d'une finesse et d'une singularité extrêmes ? ; mais il peut être en même temps, par le nombre de personnages qui y figurent à travers l'évocation de rencontres et de discussions, le récit choral de l'apparition progressive de la conscience d'un peuple, à destination des jeunes gens d'aujourd'hui. ? " Tout ce qui s'y trouve raconté n'est pas seulement une expérience italienne ? : cela fait partie de l'histoire européenne, et cela éclaire la manière dont la liberté et la démocratie ont été reconquises en remontant de l'acquiescement et du compromis, en se nourrissant de la "? résilience ? " - terme à la mode aujourd'hui - de minorités qui ont su survivre dans les années de "? consentement ? " à la dictature. Le lecteur ne manquera pas de noter l'amour pour la France qui filtre des pages du Journal et l'angoisse ressentie par Calamandrei face à son invasion et au risque de la disparition d'une civilisation formant une part essentielle de sa culture. Ce témoignage de premier ordre possède donc aussi, pour aujourd'hui, une étonnante capacité de suggestion pour des défis politiques et spirituels contemporains. Leçon de style, en tous les sens ? : celui de la vie, de l'allure de la vie et de la réflexion qu'elle fait naître, et celui de l'écriture, où restaurer jour après jour, avec l'élégance de la plume, ce qui se présentait alors comme les ruines d'une civilisation aimée.

06/2024

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Ouvrages généraux et thématiqu

La Guerre avant la guerre. 1936-1939, Quand la presse prépare au pire

Pourquoi et comment s'accoutume-t-on au martelage raciste, aux insultes politiques, voire aux appels au meurtre ? Comment les mots, et la presse qui les édite, annoncent-ils et préparent-ils à la guerre ? A partir d'un travail de sources considérable, Daniel Schneidermann chronique ici ce qu'il appelle la "guerre avant la guerre" , la haine en mots avant la haine en actes. Il revisite ainsi le rôle des médias des années 1936-1939 dans l'escalade à la violence, depuis le suicide de Roger Salengro, les accords de Munich, la guerre d'Espagne ou la Nuit de Cristal. Propagande, insultes antisémites, appels au meurtre, diffamations impunies... L'auteur s'attache à démonter les mécanismes du pouvoir politique et de la presse qui permettent que progressivement, en temps de paix, s'installe dans les esprits une culture qui prépare la guerre. Daniel Schneidermann est journaliste, fondateur et animateur de l'émission Arrêt sur images. Il est par ailleurs l'auteur de plusieurs essais et romans. Au Seuil, il a publié Berlin, 1933 : la presse internationale face à Hitler (2018), qui a obtenu le prix du livre des Assises du journalisme de 2019.

03/2022

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Beaux arts

Bauhaus. 1919-1933

Pendant les 14 années que dura la brève période de l'entre-deux-guerres, l'école allemande d'art et de design du Bauhaus bouleversa le visage de la modernité. Mettant en pratique ses idéaux utopiques, cette école pionnière entreprit de réunir les beaux-arts, l'artisanat et la technologie, fusion qui s'appliqua aux moyens et aux pratiques artistiques, du cinéma au théâtre, de la sculpture à la céramique. Ce livre a été réalisé en collaboration avec le Bauhaus-Archiv/Museum für Gestaltung de Berlin qui abrite à ce jour la plus importante collection sur l'histoire du Bauhaus. Documents, études, photographies inédites, croquis, plans, maquettes et prototypes retracent les oeuvres réalisées ainsi que les grands principes et les personnalités qui ont formé ce collectif d'artistes idéalistes, au fil de ces trois lieux d'implantation à Weimar, Dessau et Berlin. Des clichés pris sur le vif pendant les séances de gymnastique aux croquis réalisés par des élèves de Paul Klee, des immenses plans architecturaux au cendrier si élégant de Marianne Brandt, la collection vibre des couleurs, des matières et des formes géométriques caractéristiques de l'oeuvre d'art "totale" , concept au coeur de la vision du Bauhaus. A l'heure du centenaire du Bauhaus, cet ouvrage de référence résume parfaitement l'énergie et la rigueur du Bauhaus, qui ne fut pas qu'un mouvement précurseur du modernisme mais posa aussi les bases de la formation artistique, selon lesquelles l'expression créative et les idées novatrices conduiraient à des oeuvres autant fonctionnelle qu'esthétiques. Le livre aborde notamment le travail d'artistes tels que Josef Albers, Marianne Brandt, Walter Gropius, Gertrud Grunow, Paul Klee, Ludwig Mies van der Rohe et Lilly Reich.

02/2019

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Critique littéraire

Correspondance. (1919-1938)

Cette correspondance inédite fait revivre vingt ans de l'histoire de Dada et du surréalisme au fil des échanges entre deux acteurs majeurs. Des noms d'écrivains - Tzara, Aragon, Crevel, Char, Péret et d'autres - traversent ces pages, ainsi que ceux de peintres, Max Ernst et surtout Dalí. On y voit l'histoire des revues s'enrichir de nouveaux épisodes. L'auteur de Capitale de la douleur et de L'amour la poésie a donné à la poésie surréaliste son plus pur éclat, sa participation aux côtés de Breton à la vie palpitante du mouvement se révèle primordiale. Les enthousiasmes alternent avec les aveux de détresse absolue dans le dialogue de deux êtres réunis par une amitié sans réserve. Relation dont l'un et l'autre mesureront rétrospectivement le caractère exceptionnel. "J'ai cru, comme en aucun autre, à ton amitié, à ta compréhension profonde de ce que nous voulions" , écrit Breton à Eluard en mars 1936. A partir de cette année, les engagements révolutionnaires dictés au départ par la même et intransigeante passion les conduisent peu à peu vers des choix opposés. Rejoignant une aspiration de jeunesse vers la fraternité humaine, Eluard va en chercher l'incarnation du côté du Parti communiste auquel il adhérera pendant la guerre alors que les yeux de Breton se seront définitivement dessillés lors du premier Procès de Moscou. Sous nos yeux, la correspondance se fait la chronique d'une rupture.

12/2019

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Critique littéraire

Correspondance. 1919-1935

Singulier destin que celui de ces lettres ! Traitant de sujets "sensibles" en des temps de "guerre froide", leur publication fut différée pendant quarante ans (de 1947 à 1987) car il s'agissait là d'une véritable bombe idéologique. Cette correspondance croisée, bien loin de n'être que l'évocation de la rencontre et de l'amitié entre ces deux hommes, est aussi et surtout un document psychologique et un acte politique. En 1987, quelque peu hâtivement, fut proposée une version aux transcriptions incomplètes ou réécrites ("francisation" des textes d'Istrati). En 1990, une nouvelle édition parut, mais ans l'indispensable fidélité aux autographes. Il convient d'en procurer enfin une version intègre, à défaut de pouvoir être intégrale, des lettres ayant été perdues, voire détruites. Ainsi, par souci d'authenticité et afin de rendre évident le travail opiniâtre d'Istrati pour maitriser une langue qui n'était pas celle "maternelle", c'est le texte brut des lettres qui est donné, toute francisation étant exclue. Cette correspondance nous renseigne sur une "politique de l'Amitié" telle que la concevait et la vivait chacun d'eux, sur leurs illusions et leurs contradictions quand ils entendaient ériger une mythique "indépendance de l'Esprit" face aux pouvoirs et aux totalitarismes du XXe siècle. Elle révèle aussi que, l'Histoire ayant fait irruption plus qu'en d'autres siècles dans la vie des peuples et des individus, amitiés et amours n'ont pu y échapper et, parfois, n'y ont pas résisté... C'est ce qu'il advint à ces deux hommes. A la fusion lyrique des débuts succède la prise de conscience de divergences irréversibles. Ces lettres sont inséparables des engagements comme des errements politiques de l'époque, où le refus de l'indifférence, le courage, l'exigence de vérité ont pu se transformer en crédulité, en sectarisme. La fin ne peut qu'être tragique. André Gide pensait que le monde serait sauvé par "les hérétiques" et non par les conformistes. Aux lecteurs d'en juger sur pièces.

05/2019

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Théâtre

Octobre (1932-1936)

"C'est le moment de faire son théâtre soi-même !" écrit Prévert en 1931. La joyeuse équipe de la rue du Château a quitté domicile ; le compagnonnage surréaliste a vécu ses plus riches heures. Face à la crise et à la misère du prolétariat, contre la corruption des élites et la montée des nationalismes, le temps est à l'action militante. Et c'est sur la scène, au plus près des mouvements prolétaires et de ceux qui les soutiennent, que Prévert donne alors le meilleur de lui-même, avant que le cinéma ne l'occupe plus encore. Les cinq années qui précèdent l'avènement du Front populaire seront, pour Prévert et ses amis, celles du théâtre révolutionnaire, où la bouffonnerie est politique et la farce, féroce dénonciation. Antimilitarisme, anticléricalisme, antiparlementarisme, antifascisme... le ton est plus que radical. Mais l'imagination a sa place et souvent, à la manière poétique de Prévert, la "vie des rêves fait irruption ". Le groupe Octobre est l'une de ces troupes de théâtre amateur fédérées par le parti communiste, constituées dans le prolongement de l'agit-prop soviétique. Le groupe de Prévert, par la force de ses textes et la créativité débridée qui le caractérisent, devient vite le plus en vue du mouvement. Son originalité le conduit même jusqu'à Moscou, au printemps 1933, où la troupe jouera devant Staline - malgré les trotskistes de la bande ! - quelques pièces de son répertoire. Répertoire que Prévert, bien plus tard, reprendra partiellement dans ses recueils poétiques, à l'image de La Bataille de Fontenoy ou de La Pêche à la baleine. Ce recueil rassemble les textes de Prévert écrits pour Octobre : sketches et saynètes, chœurs parlés et chansons ; la plupart sont rares ou inédits. L'actualité des temps troublés qui les virent naître y est partout présente. C'est, au-delà du guignol et de l'épaisseur du trait, Prévert et son époque qui s'y trouvent réunis, à grand bruit. Comme écrira Antonin Artaud à propos d'Octobre, qu'il admirait beaucoup, "l'humour de Jacques Prévert signale que la vie de l'époque est malade".

06/2007

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Littérature étrangère

Comme un arc-en-ciel. Journal inédit et non expurgé des années 1937-1939

Faisant suite aux Cahiers secrets, Inceste et Le Feu, ce volume appartient aussi au " journal de l'Amour " : il couvre les années 1937-1938 et s'achève avec l'été 39 et le départ d'Anaïs Nin pour l'Amérique. Dans un Paris où plane la menace d'un nouveau conflit, Anaïs s'accroche à sa " vie personnelle ". Une vie qui s'est mise en place à la fin de 1936, au retour de son dernier voyage outre-Atlantique. Anaïs s'éloigne de la psychanalyse et régit, seule, l'emploi de son temps et de son corps : une ville, trois hommes, trois maisons. Hugo et l'appartement conjugal du quai de Passy, Miller et le bouillonnement littéraire de la villa Seurat, Gonzalo Moré, l'amoureux jaloux et La Belle Aurore, la " péniche suspendue dans l'espace ", " île de bonheur " coupé de la terre mais qui ne la comble pas. Fidélités et mensonges. Anaïs " ne se soumet pas ". Elle ment " pour vivre en accord avec ses sentiments, ses instincts, sa nature ". Divine menteuse... Le journal, unique refuge, recueille ses confidences et maintient l'équilibre. Car, ainsi qu'Anaïs le déclare elle-même dans ces mots adressés à Djuna Barnes : " En dehors de ce que j'écris, je n'existe pas, ou disons plutôt que je n'exprime rien de moi. "...

02/1999

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Ouvrages généraux

Une famille française dans la tourmente. 1939-1945 - Récits et témoignages

Jean-Paul Gires a réuni les archives de sa famille pendant la guerre de 1939-1945, interrogé les survivants, consulté des documents d'histoire. Il a pu ainsi réunir et commenter une trentaine de récits et de témoignages inédits, couvrant toute la durée de la guerre et différentes régions. Il y a eu des morts, des blessés, des maisons détruites, des privations de toutes sortes, la peur pendant les quatre années d'Occupation, les bombardements et les combats. Le livre montre les souffrances endurées, mais aussi la capacité extraordinaire des Français à s'adapter aux pires des conditions, puis à revenir progressivement au cours normal de la vie. Ce récit est un exemple de la vie des familles, de leurs réactions, face aux difficultés quotidiennes et aux drames de la guerre. Chacun pourra y retrouver le vécu de sa famille pendant la guerre.

06/2021

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Histoire de France

La Cagoule 1936-1937

Que sait-on de l'Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale (OSARN), plus connue aujourd'hui sous le nom de Comité Secret d'Action Révolutionnaire (CSAR) ? Quels objectifs poursuivait son fondateur, Eugène Deloncle ? Faut-il distinguer une " Cagoule civile " d'une " Cagoule militaire " ? Y a-t-il eu manipulation de la part du Deuxième bureau de l'Etat-major ? Les cagoulards n'ont-ils été que des comploteurs maladroits et mythomanes ? Rares sont les ouvrages consacrés à cette organisation secrète créée au début de l'été 1936. Et tous s'en tiennent peu ou prou à la thèse, soutenue par Marx Dormoy, ministre de l'Intérieur du Front populaire, d'un gigantesque complot ourdi contre la République et si brillamment déjoué. Pendant l'Occupation, surtout après l'assassinat de Marx Domoy, cette thèse fut relancée par une poignée de socialistes résistants qui accusèrent les cagoulards d'avoir réussi en 1940, dans l'ombre de Pétain et grâce à la victoire allemande, le coup d'Etat qu'ils avaient raté en 1937. L'histoire de la Cagoule est ainsi déformée. Bien entendu, Deloncle et ses amis n'étaient pas des enfants de choeur. Ils détestaient le Front populaire dont ils estimaient que la politique affaiblissait la France, et n'avaient que mépris pour la démocratie. Mais c'étaient d'ardents patriotes. Le seul complot qui les ait obsédés est celui dont ils prêtaient l'intention aux communistes et qu'ils espéraient écraser dans l'oeuf avec le concours de l'Armée. Cette hantise d'une révolution bolchevique a de quoi surprendre aujourd'hui, parce que nous savons, grâce aux archives soviétiques, que Staline n'avait pas l'intention, à ce moment-là. de prendre le pouvoir en France. Mais, à l'époque, toute la presse de droite, alors puissante et influente, ne cessait de dénoncer le danger d'un putsch communiste. Voilà pourquoi l'histoire de la Cagoule méritait d'être revisitée. Jean-Claude Valla le fait sans concession à l'idéologie dominante et avec un grand souci d'objectivité. Il démontre comment les historiens, prisonniers des mythes et se recopiant souvent les uns les autres, ont réussi à renverser la perspective et à travestir la vérité.

05/2010

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Revues

Les annales de la société des amis de Louis Aragon et Elsa Triolet N° 22/2020 : Ce soir (1937-1939)

Ce Soir 1937-1939 Aragon : articles de 1937 à 1938 Elsa Triolet : chroniques de 1938 à 1939 Jean-Richard Bloch : articles de 1937 à 1939 Le rexisme La Suisse en danger Francis Jourdain : articles de 1938 à 1939 Jean Wiéner : articles de 1937 à 1938 Anna Seghers : Le Juge intègre (nouvelle) Geneviève Chovrelat-Péchoux : Mémoire, histoire, écriture. Ben Barka ou "la profanation de l'homme" par Aragon

05/2021

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Sciences historiques

Béarn et Pays basque dans la guerre. 1936-1946

Loin des fronts et des théâtres d'opérations les plus violents de la Seconde Guerre Mondiale, les Pyrénées occidentales seront relativement épargnées des horreurs de la guerre. Cependant, bien avant l'embrasement général, les basques comme les béarnais, traditionnellement liés à l'Espagne, deviennent en 1936 les témoins directs de la pandémie fasciste qui jettera le monde dans l'effroi et la mort pendant six ans. Tandis que la Légion Condor et les phalanges ravagent les cités outre-Bidassoa, le département des Basses-Pyrénées accueille les civils jetés sur les routes de l'exil, offre repli et soutien pour les combattants républicains et se prépare déjà au pire. En 39 et 40, la mobilisation générale, la Blitzkrieg ou la Wehrmacht en ordre serré défilant sur le pavé ne surprend finalement plus personne : dans ce petit bout du sud-ouest, l'été, sur une plage à Hendaye ou à l'ombre de l'Ossau, on a déjà pu voir les flammes d'une Irun ravagée, ou l'exode massif des gudaris mutilés. Mais la situation a changé car c'est désormais de ce côté des Pyrénées que les conditions de guerre s'installent, entre une France divisée et une Espagne non belligérante qui positionnent dorénavant le département comme un enjeu stratégique : gagner les cimes c'est la liberté et l'exil pour des milliers de persécutés, résistants, juifs ou intellectuels. Verrouiller les Pyrénées, contrôler et fortifier la zone, c'est la mission du Reich et de l'administration française. Au milieu des forces, si certains embrassent clairement l'une ou l'autre des causes, la majorité de la population tente de survivre et de gérer au mieux les contraintes du quotidien, entre douleur, espoir, détente et joie de vivre jusqu' à la Libération ultime. A travers de nombreux fonds d'archives, publics ou privés, connus ou inconnus, les images et les hommes livrent une histoire "à tiroirs" que l'auteur révèle d'un regard photographique et contemporain.

11/2016