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Kandinsky

Extraits

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Histoire de l'art

Georges Hermann, peinture et philosophie : l'aventure de l'énergétisme

Georges Hermann, né en 1923, prématurément décédé en 1971 au moment où se préparait au Musée d'art moderne de la Ville de Paris une exposition organisée par Pierre Restany et Pierre Gaudibert, est un artiste majeur du XXe siècle. Peintre et scientifique, lié au mouvement Peuple et Culture, il entre dès le début des années soixante dans une démarche plastique remarquable assortie d'écrits théoriques de premier plan. L'ensemble de l'oeuvre de cet artiste exceptionnel, qui relie science et art autour d'une extraordinaire philosophie de l'énergie, a fait l'objet d'une donation patrimoniale au Département de la Haute-Savoie. Ce livre écrit par sa fille, historienne de l'art et philosophe (Kandinsky, sa vie ; Man Ray : Objets de mon affection, Sculptures et Objets, Catalogue Raisonné ; Alexandre Rodtchenko, Ecrits complets sur l'art, l'architecture et la révolution ; Histoire de mon esprit ou le roman de la vie de René Descartes), éclaire un moment-clef de l'évolution de l'art, auquel Georges Hermann apporte une contribution aussi passionnante, exigeante et lumineuse que celle de ses pairs, Yves Klein ou Joseph Beuys.

03/2022

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Sciences historiques

Ni vues ni connues. Panthéon, Histoire, mémoire : où sont les femmes ?

Comprendre pourquoi il n'y a pas ou peu de femmes dans les livres d'histoire. Aider les femmes à ne pas tomber dans le mécanisme de l'invisibilisation. Pourquoi les noms comme les exploits des femmes n'apparaissent-ils ni sur les plaques des rues ni dans les manuels scolaires ? N'auraient-elles donc rien fait qui vaille la peine qu'elles soient reconnues ? Pourtant, de plus près, en balayant les légendes, en soulevant les tapis, en fouillant les placards, on découvre que l'Histoire qui est enseignée n'a pas retenu le nom de la femme qui affirme l'existence du système solaire avant Galilée, invente l'art abstrait avant Kandinsky, ou théorise les pulsions de mort avant Freud...Mais pourquoi, et surtout comment ? En décortiquant les mécanismes qui ont fait tomber les 75 femmes de ce livre aux oubliettes, le collectif Georgette Sand met en lumière sur un ton décalé ce qui a été occulté, spolié ou fantasmé. Il révèle également que ce qui rend invisible n'est pas une fatalité et peut même être désamorcé très simplement : pour être reconnues, il faut être connues, et pour être connues, il faut être vues.

03/2019

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Ecrits sur l'art

Shirley Jaffe

Héritière de Kandinsky et de Matisse, Shirley Jaffe s'inscrit d'abord dans la mouvance de l'expressionnisme abstrait et ses premières peintures débordent d'une grande énergie gestuelle ; les couleurs vives sont travaillées en larges coups de pinceau. A partir des années 1970, son oeuvre ouvre une voie plus personnelle, elle abandonne le geste et la matière pour des couleurs circonscrites par une géométrie libre. La composition se fait plus frontale et l'idée de chaos devient une métaphore et un moteur pour dégager de solides blocs de couleurs disjoints et rabotés par un "ciment" blanc de plus en plus insinuant. Hospitalière, Jaffe a accueilli nombre de jeunes artistes chez elle, mais elle a toujours demeuré secrète sur sa vie personnelle et laconique sur ses convictions féministes. Une iconographie riche d'oeuvres de Shirley Jaffe ainsi que des photographies d'archives inédites illustre cette monographie. Cet ouvrage réunit les textes de Frédéric Paul, conservateur pour l'art contemporain au Musée national d'art moderne, Svetlana Alpers, historienne de l'art américaine reconnue, Claudine Grammont, directrice du musée Matisse de Nice ainsi qu'un entretien de l'artiste mené par Robert Kushner.

04/2022

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Ecrits sur l'art

Petits papiers des avant-gardes. La collection Paul Destribats

La collection des "petits papiers" réunie avec rigueur et obstination par le bibliophile Paul Destribats (1926-2017) représente un ensemble exceptionnel de 12 000 pièces attestant le rôle fondamental joué par l'imprimé dans la naissance et le développement des avant-gardes, du futurisme au situationnisme en passant par Dada, le surréalisme, Madi. Cobra ou le lettrisme. Attentifs à ces formes d'expression reproductibles, permettant de rapprocher l'art de la vie, ces mouvements incontournables dans l'histoire de l'art du XXe siècle ont eu recours aux "petits papiers" pour diffuser leurs programmes esthétiques, affirmer leurs positions politiques, annoncer leurs actions ou faire connaître leurs oeuvres. Ces publications éphémères se distinguent souvent par leur inventivité graphique et littéraire : oeuvres tout autant que documents, elles constituent un apport majeur pour les collections de la Bibliothèque Kandinsky, au sein du Musée national d'art moderne, ainsi qu'une source de premier ordre pour la recherche. Suivant le découpage en grands mouvements de la collection de Paul Destribats, le présent ouvrage rend compte de son inestimable valeur, à travers de ombreux textes consacres à certaines de ses composantes les plus remarquables.

04/2024

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Beaux arts

Art et culture. Essais critiques

Clement Greenberg est le critique d'art américain le plus influent du XXe siècle - et ce livre, son maître-livre. Deux générations d'artistes et d'historiens de l'art moderne en ont tiré une manière de penser et, pour certains, de peindre et de sculpter. Toute la New York Scene s'est définie pour ou contre Greenberg - mais toujours par rapport à lui et des centaines d'articles polémiques lui ont été consacrés. Qu'est-ce que l'art moderniste ? Qu'est-ce que le mainstream, de Manet à Pollock ? D'où vient l'explosion de l'art américain d'après-guerre ? A quoi tient l'importance de Monet et de Cézanne aujourd'hui ? Y a-t-il une spécificité de la sculpture contemporaine ? Faut-il préférer l'art abstrait ? Que vaut la peinture française depuis 1945 ? Kandinsky, Rouault, Soutine, Chagall sont-ils surfaits ? Le cubisme est-il la grande révolution artistique du siècle passé ? C'est à ces questions que Greenberg répond dans Art et Culture : trente-huit articles - tous de circonstance - qui sont devenus autant de références pour la critique internationale. Parfois rigide et partial, mais toujours passionné et provocant, Art et Culture est un livre irremplaçable.

01/1988

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Beaux arts

Histoire de ma vie racontée à Alain Jaubert

Modèle et inspiratrice de Maillol, résistante, collectionneuse, galeriste, Dina Vierny, à force de volonté, d'enthousiasme et de liberté a fait de sa vie un vrai roman. Née en 1919 près d'Odessa, émigrée en France, Dina côtoie chez ses parents l'intelligentsia russe de Paris. L'année de ses seize ans, un ami signale sa ressemblance avec les sculptures de Maillol, qui l'invite à son atelier de Marly-le-Roi. Elle y rencontre Van Dongen, Vuillard, Le Corbusier, Gide, Valéry, Bonnard, Matisse. En 1940, Dina est à Banyuls-sur-Mer où elle pose pour Maillol. Elle fréquente Marseille où André Breton et ses amis se sont réfugiés. Elle participe aux filières d'émigration pour les antifascistes européens. Arrêtée à Paris en 1943 par la Gestapo, elle est sauvée par Maillol qui fait intervenir Arno Breker, le sculpteur officiel du IIIe Reich. Avec le soutien de Matisse, Dina ouvre en 1947 une galerie. Elle organise les premières expositions de Poliakoff, et montre aussi Dufy, Kandinsky, Laurens, Picasso... En 1964, Dina offre à l'Etat français 18 sculptures monumentales de Maillol, qu'André Malraux, ministre de la Culture, fait placer dans les jardins des Tuileries. En 1995, elle inaugure enfin la Fondation Dina Vierny - Musée Maillol.

10/2009

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Commentaires

La Genèse de la Genèse illustrée par l'abstraction

Laissez-vous saisir par la nouvelle traduction des onze premiers chapitres de Marc-Alain Ouaknin sublimée par l'abstraction. Nourri des mythes babyloniens, ce texte fondateur est porteur de thèmes universels : la liberté, l'amour de soi, l'écoute, le langage, l'éducation, la traduction, la parole donnée, le désir. Des commentaires de Marc-Alain Ouaknin ponctuent chacun des chapitres, en plus des notes de traduction présentées en fin de volume. En regard de ces onze premiers chapitres de la Genèse, une centaine d'oeuvres abstraites invitent à une lecture intérieure. Des formes et des couleurs, un art libre qui dévoile l'invisible du monde et l'inapparent de la condition humaine. Les oeuvres de soixante-douze artistes de la fin du XIXe siècle à nos jours sont rassemblées autour du texte biblique. Malevitch, Kandinsky, Mitchell, Klee, Bang Haï-Ja, Francis, Bergman, Af Klint et bien d'autres nous invitent à méditer l'obscurité du premier jour, la ruse du serpent ou l'arc-en-ciel comme signe d'alliance. Des artistes mis à l'honneur dans de récentes expositions. Chaque oeuvre murmure un récit personnel aux yeux et à l'esprit de celui qui la regarde. Une liberté d'interprétation absolue qui fait de cette lecture une expérience universelle.

02/2022

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Critique littéraire

Brassai. Le promeneur de nuit

Né en 1899 dans une ville de Hongrie aujourd'hui roumaine, photographe mais aussi peintre, dessinateur, sculpteur et écrivain, Brassaï fut un artiste éclectique et un créateur d'avant-garde. Etudiant aux Beaux-Arts de Budapest puis de Berlin, il s'installe à Paris au milieu des années 20, apprend seul le français en lisant Proust, et passe des nuits entières à arpenter la capitale. II photographie les rues, les gens, les maisons closes comme les chantiers, sublime les enseignes publicitaires et capture les lumières. Ami des plus grands artistes de son temps, Kandinsky, Kokoschka, Henry Miller ou Jacques Prévert, il fut aussi le portraitiste de Dali, Picasso, Matisse, Giacometti et Michaux. Alors que la photo peine à être reconnue comme un art, il réalise des clichés qui resteront à jamais les témoins d'une époque mythique : celle du Montparnasse des années 30, de la bohème étourdissante. Photographe d'un Paris interlope et nocturne, comme de la brillante société de la danse et de l'opéra, il est l'auteur d'une oeuvre aujourd'hui célèbre dans le monde entier. Cet " exilé hongrois des brasseries de Montparnasse " est entré dans la légende en se promenant. Voici la première grande biographie de Brassaï que nous attendions.

10/2010

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Beaux arts

Paul Klee, 18789/1940. La collection d'Ernst Beyeler

Peintre suisse (1879-1940), Paul Klee est un peintre d'art moderne qui a influencé l'art de la première moitié du XXe siècle. C'est lors d'un voyage en Italie que l'artiste fait la connaissance de deux grands artistes du Blaue Reiter (Le Cavalier Bleu) Vassili Kandinsky et Franz Marc. Il expose ses toiles à Berlin avec eux. En 1931, il part enseigner à l'académie de Düsseldorf, mais il est bientôt révoqué et expulsé d'Allemagne par les nazis, qui qualifient son art de 'dégénéré’. Choqué, souffrant de sclérodermie, il retourne à Berne où Picasso et Braque, solidaires, viennent lui rendre visite. Il meurt d'une paralysie du muscle cardiaque, avant que la guerre ne soit achevée. Il a laissé de nombreux écrits théoriques, fondateurs de l'art moderne. Le musée de l'orangerie présente aujourd'hui une sélection de ses œuvres picturales issues de la Fondation Beyerler (Bâle, Suisse). Parallèlement à leur importante activité de galeristes, les collectionneurs Hildy et Ernst Beyeler (décédé en février 2010), ont en effet rassemblé au cours d’une cinquantaine d’années plus de 200 tableaux et sculptures, témoignant d’un regard à la fois personnel et connaisseur sur les grands classiques de l’art moderne.

03/2010

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Beaux arts

Qu'est-ce que l'art abstrait ? Une histoire de l'abstraction en peinture (1860-1960)

Qu'est-ce que l'art abstrait ? On connaît, croit-on, la réponse c'est le non-figuratif et il naît du côté de Kandinsky vers 1913. La réalité, pourtant, est autre. D'abord, parce que le débat sur l'abstraction est antérieur à l'émergence de l'art abstrait. Nourri par de multiples discussions, le terme circule dans les ateliers d'artistes avec des acceptions très diverses, de Courbet à Cézanne, de Van Gogh à Matisse, et sera au coeur des arguments pour et contre le fauvisme, puis le cubisme. Ensuite, parce que l'idée d'art abstrait a souvent changé de sens, parfois chez les mêmes artistes. Etudier, au plus près des œuvres et des écrits de peintres comme de la réception critique, la migration du terme et les significations nouvelles dont il se charge permet à Georges Roque de saisir l'art abstrait sous une lumière tout à fait autre. Dépassant les deux écoles très historiques dans leur approche (l'esthétique ou formaliste : en épurant les couleurs, les peintres ont atteint l'abstraction ; la spiritualiste ou absolutiste : en devenant visionnaires, les peintres ont atteint l'essence), il révèle l'abstraction comme une grammaire de la ligne et de la couleur, dont il nous permet de redécouvrir la fraîcheur des signes.

10/2003

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Beaux arts

Figures de différents caractères

Jean Louis Schefer emprunte le titre de ce nouveau recueil d'essais (articles, préfaces de catalogue, etc.) au recueil de dessins de Watteau : des esquisses, des poses, des études de mains ou de plis d'étoffes, quelques ébauches de compositions peintes ou des figures de remplois. Comme le dit l'auteur : «On y trouve une population de figures errantes et de personnages sans rôles, apparemment là pour rien.» Ou encore : «Un recueil est par privilège du genre une espèce de fourre-tout, un dictionnaire sans usage, un catalogue de repentirs : un peu de peinture, une pincée de littérature, une touche de cinéma, quelques textes à propos de rien ; la roue libre de la pensée et du style et, surtout, la permission donnée à leur irrégularité.» Et aussi : «C'est un recueil, son objet est donc changeant plus que disparate. Il garde provisoirement, comme tout livre, l'horizon dispersé de cette lubie qui fait la littérature : tout écrire.» Ainsi, de Giacometti à Roland Barthes, de Kandinsky à Tàpies, de Hitchcock à Straub, les comparaisons, les échos et aussi l'arbitraire, composent un livre riche et coloré, dans la littérature, et selon la méthode si bien illustrée dans certaine fameuse maison de peinture.

01/2005

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Beaux arts

Le douanier Rousseau. L'innocence archaïque, album de l'exposition, Edition bilingue français-anglais

Peintre éminemment singulier, Henri Rousseau est un cas unique dans l'histoire de l'art européen. Son oeuvre s'inscrit pourtant dans son temps, au tournant du XXe siècle : en confrontant sa peinture à quelques-unes de ses sources d'inspiration, qui comptent l'académisme comme la nouvelle peinture, et aux oeuvres des artistes d'avant-garde l'ayant intronisé comme père de la modernité, Le Douanier Rousseau. L'innocence archaïque se veut une mise en lumière critique de son art autour d'une réflexion sur la notion d'archaïsme. L'archaïsme est ainsi le fil conducteur entre les oeuvres de cette exposition, présentée une première fois au Palazzo Ducale de Venise en 2015, avant de rejoindre les salles du musée d'Orsay au printemps prochain. Les chefs-d'oeuvre d'Henri Rousseau des collections des musées d'Orsay et de l'Orangerie (de La Charmeuse de Serpents à La Noce) seront confrontés aux toiles prêtées par les plus prestigieuses institutions internationales. Des oeuvres de Seurat, Delaunay, Kandinsky ou Picasso mais aussi d'artistes méconnus permettront d'évoquer la richesse des liens qui se tissent autour du Douanier Rousseau, creuset d'une voie originale dans l'exploration de la modernité.

03/2016

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Beaux arts

Peggy Guggenheim. Le choc de la modernité

Héritière d'une richissime famille juive américaine, Peggy Guggenheim (1898-1979) a rassemblé une des plus belles collections au monde d'art moderne. Excentrique, anticonformiste, libertine, Peggy Guggenheim éprouve un goût effréné pour l'art et les artistes. Après guerre, sur les conseils de son ami André Breton, elle expose à Londres Kandinsky, Calder ou Brancusi. Venue à Paris, elle achète, paraît-il, un tableau par jour, aide Giacometti et Picasso, puis elle part à New York où elle épouse Max Ernst. En 1942, sa galerie Art of this Century révèle au public les surréalistes européens – Paul Klee, Marcel Duchamp, Piet Mondrian – et la jeune avant-garde américaine – Jackson Pollock, Marc Rothko. En 1949, installée à Venise, au bord du Grand Canal, dans un palais du XVIIIe siècle, elle expose une somptueuse collection que le monde entier admire encore aujourd'hui. Mais Peggy Guggenheim est aussi une femme malheureuse qui se trouve laide et rate ses deux mariages. Avide de tous les plaisirs, elle a pensé sa vie comme une oeuvre d'art. Elle boit, danse et s'étourdit dans une vie tumultueuse, sans cesse à la recherche de la beauté. Dans un récit enlevé, Francine Prose dresse le portrait d'une femme iconoclaste, intransigeante et attachante.

04/2018

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Beaux arts

Cosa mentale. Art et télépathie au XXe siècle

Loin de rester une obscure fantaisie paranormale, la télépathie ne cesse d'intriguer les artistes tout au long du XXe siècle jusqu'à nos jours. Cosa mentale propose de relire l'aventure de l'art moderne à travers leur fascination pour une transmission directe de la pensée et des émotions. Sous cet angle, le projet de l'avant-garde est moins de défaire le grand mensonge illusionniste de la peinture que d'inventer une nouvelle relation, plus immédiate, entre l'artiste et le spectateur. En s'appuyant sur quelques grandes figures de la modernité, d'Edvard Munch à Sigmar Polke, en passant par Auguste Rodin, Oskar Kokoschka, Frantisek Kupka, Odilon Redon, Marcel Duchamp, Vassily Kandinsky, Pablo Picasso et bien d'autres, cet ouvrage montre comment la télépathie aura une influence inattendue sur la naissance des premières formes d'abstraction ou, dans l'entre-deux-guerres, sur un surréalisme obsédé par le partage collectif de la création. Omniprésente dans l'univers de la science-fiction, elle refait surface dans l'art psychédélique et conceptuel des années 1960-1970, avant de resurgir aujourd'hui dans l'univers d'artistes contemporains, tels Fabrice Hyber, Tony Oursler, John Baldessari, Marina Abramovié, envoûtés par les technologies de la "connaissance partagée" et l'essor des neurosciences.

10/2015

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Beaux arts

Arnold Schönberg. Peindre l'âme

Arnold Schönberg (1874-1951) est l'un des compositeurs majeurs du XXe siècle, mais il fut aussi théoricien, enseignant, poète et peintre. En effet, à partir de 1908 et pendant une dizaine d'années, il s'est adonné à la peinture, en parallèle de son activité musicale. Portraits et autoportraits, paysages imaginaires à la limite de l'abstraction et études de décors d'opéra constituent un oeuvre hors norme, miroir de ses états d'âme qui ne trouvaient pas de forme musicale. La redécouverte de Schönberg à l'aune de sa production picturale est ainsi l'occasion de se replonger dans les cercles artistiques viennois du tournant du XXe siècle avec Richard Gerstl, Oskar Kokoschka, Max Oppenheimer ou Egon Schiele, mais aussi de pénétrer les coulisses de son amitié avec Vassily Kandinsky, pour lequel la musique de Schönberg joua un rôle fondamental. La relation de Schönberg à son identité juive est également abordée par nombre d'oeuvres, écrits et compositions qui témoignent d'un engagement méconnu, tant musical que politique. Arnold Schönberg. Peindre l'âme pose un regard renouvelé sur l'artiste, en suivant sa trajectoire à travers des questions inédites en France, à la croisée des champs artistiques et des préoccupations culturelles et religieuses qui ont irrigué son oeuvre.

09/2016

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Histoire de l'art

Au temps des utopies radieuses. Création et folie en Russie soviétique (1921-1929) Suivi de L'activité créatrice des aliénés, 1926

Dans la Russie soviétique des années 1920, l'Académie d'Etat des sciences de l'art, fondée sur un programme conçu par Kandinsky, rassemble durant dix ans des philosophes, des psychologues, des physiciens, des historiens de l'art et de la littérature. Avec l'esthétique allemande pour héritage et la contribution d'artistes, elle s'emploie à repenser le travail de la culture en intégrant toutes les formes de création. Dans ce contexte unique en Europe, le psychiatre Pavel Karpov anime une commission sur les aptitudes que libère la maladie mentale. L'étude ici traduite, accompagnée d'un essai approfondi de Giordana Charuty et Elena Prosvetina, se fonde sur sa propre collection d'écrits, de dessins et de peintures pour définir, non un art des fous, mais une psychologie générale du conflit créateur, fondée sur une subjectivité divisée. Elle inaugure un renversement de perspective, par rapport à la quête contemporaine d'altérités créatrices, que la réflexion collective met en oeuvre en élargissant son questionnement aux vies tourmentées de grands écrivains, de poètes, de peintres, d'acteurs, de musiciens reconnus par le "monde d'avant" . Décrire l'artiste au travail invite à faire de la folie, moins un diagnostic médical, qu'une métaphore culturelle du faire créateur.

04/2021

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Monographies

Frida Kahlo

Frida. L'artiste-peintre qu'on ne nomme que par son prénom est aussi chatoyante, dans ses robes traditionnelles colorées, que son langage est effronté. Mais elle est aussi sensible, abîmée et malade. Un accident de bus à 18 ans la plongea dans une souffrance physique constante. Depuis, Frida Kahlo ne cessa de vivre dans un "conflit entre une Frida morte et une Frida vivante" , une dualité excessivement humaine que nous présente Hayden Herrera dans cette biographie intime et documentée. Jeune élève rebelle de l'Ecole nationale préparatoire de Mexico, puis militante communiste, elle côtoya très tôt les muralistes et les artistes révolutionnaires. Elle créa un art singulier, comme un miroir de sa vie, qui suscita l'admiration de Pablo Picasso, Juan Miró ou encore Wassily Kandinsky. Nous découvrons aussi à travers de nombreuses lettres et extraits de son journal intime qu'elle fut l'amie de Nelson Rockefeller, de Tina Modotti ou encore d'André Breton et qu'elle vécut ses drames amoureux avec Trotski ou Nickolas Muray sous l'ombre maritale, irremplaçable et mythique de Diego Rivera. Près de soixante-dix ans après sa disparition, l'histoire de cette femme à l'humour et à l'imagination débordants reste aussi extraordinaire, aussi bouleversante que sa légende et que son univers pictural.

05/2022

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Beaux arts

Art & Math. Un concept, une expo

Art & Math : un mariage impossible ? Ou plutôt, comme nous le pensons, une longue et secrète histoire d'amour, où se rencontrent l'esprit de géométrie et l'esprit de finesse. Ce livre garde trace d'une aventure faite de recherches et de rencontres : la patiente mise à nu de convergences entre les démarches créatrices des artistes et des mathématiciens?; même curiosité, même rigueur au travail, même force d'imagination, même attirance pour le beau et pour le mystère à découvrir, même goût pour la liberté. Plus de 70 artistes contemporains ont montré... ou caché...un petit bout de l'univers mathématique, dans une centaine d'œuvres visuelles, de la BD aux arts digitaux, en passant par le dessin, la peinture, la sculpture, la photographie ou les origamis... Les textes qui les accompagnent révèlent la vraie nature des mathématiques portées par les œuvres. Art & Math propose une invitation au voyage dans un monde culturel décloisonné, où se mêlent joyeusement fantaisie, précision, humour, rigueur, et poésie. Avec, entre autres, les œuvres de Philippe Geluck, François Schuiten, Vasarely, Escher, Kandinski, Da Vinci, Lewis Caroll, Dürer, etc …

04/2014

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Beaux arts

Voyage Voyages

Catalogue officiel de l'exposition Voyages, voyage au Mucem (Marseille) du 21 janvier au 4 mai 2020. Début du XXe siècle : Matisse a traversé le Pacifique. Klee, Kandinsky ou Marquet arpentent les rues de Tunis et le port d'Alger... En voyage, ce qui se joue alors pour ces artistes se trouve dans les aplats de couleur, les lignes et la lumière : les voies de l'abstraction se profilent. La modernité est en train de s'inventer. Au gré d'autres déplacements parfois dictés par l'histoire, le siècle verra évoluer cette modernité. En exil, Masson ou Brauner fuient l'Europe meurtrie par la Seconde Guerre mondiale : que se passe-t-il lorsque les surréalistes rencontrent les expressionnistes abstraits américains ? Quand Duchamp met son oeuvre "en valise" ? Et quand, dans le sillage des beatnik, César, Warhol ou Baquié questionnent la route et les moyens de transport eux-mêmes, tandis que le voyage comme loisir, le territoire comme objet de consommation, de spéculation deviennent sujets d'observations implacables, sous l'oeil de Martin Parr, de Camille Henrot ou d'Andreas Gursky ? Nous n'avons pas fini de voir les frontières brûler, les peuples migrer. Aujourd'hui plus que jamais, le geste artistique épouse et interroge les mouvements migratoires et fait sienne la posture d'exilé. Coédition Mucem. /Editions Hazan

01/2020

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Beaux arts

Art et anarchie

La forte diffusion de l'art aujourd'hui et, avec elle, l'élargissement considérable de notre horizon artistique supposent - et même n'ont été rendus possibles que par - une transformation complète de la place de l'art et notre rapport aux oeuvres. La divine crainte que l'art inspirait par exemple à Platon a fait place à un "goût" aseptique et presque détaché. L'expérience artistique nous intéresse ou nous séduit sans nous engager sérieusement. Un masque primitif, une pietà ou un Kandinsky nous plaisent ou nous émeuvent sans nous entraîner jusqu'au bout dans le monde créatif, imaginatif, "anarchique", qu'ils représentent et qu'ils expriment. Ce constat, évident et cependant profond, est ici le point de départ d'une méditation savante et sinueuse où en écho à celle des plus grands, Hegel, Goethe, Baudelaire, Burckhardt, l'auteur des Mystères païens de la Renaissance est amené à développer quelques-uns des éternels problèmes posés par la nature de l'art, le rapport des artistes à leur public et leurs mécènes, l'utilité de l'érudition artistique, la mécanisation de l'art, la pratique généralisée du musée. La thèse compte moins dans ces causeries que la richesse des références ou la qualité de l'observation, et surtout cette souveraine simplicité du grand amateur et du grand professionnel qui a fait d'Art et anarchie un des classiques de la réflexion esthétique.

10/1988

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Psychologie, psychanalyse

Le fantasme de fin du monde. Psychanalyse, destruction et création

Freud, dans son texte sur Schreber en 1911, a associé le délire de fin du monde au désinvestissement généralisé des objets d'amour. Quelles distinctions métapsychologiques, - topiques, dynamiques et économiques -, pourront être faites entre les délires de fin du monde, où " le monde entier qui disparaît sous la douleur ", - comme l'exprimait une patiente - est le signe avant coureur d'un effondrement et les rêves de fin du monde. Ces rêves sont-ils traumatiques ou réalisateurs de désir de destruction ? A partir de la notion de désinvestissement, il s'agira ici de filer les destins de cette libido désinvestie, énergie libre, en stase, source d'angoisse, de désunion des pulsions et de destructivité mais aussi de sublimation. Dans une perspective d'interaction entre psychanalyse et art, comment les artistes ont-ils figuré ce délestage des objets ? Le désobjectal ? Que pourra nous enseigner l'artiste peintre sur le fonctionnement psychique ? Sur les moyens de canaliser la destructivité en transformant ? Par exemple dans la déformation des formes chez Léonard de Vinci ; ou par l'abstraction, expression spécifique du XXe siècle comme l'a théorisée Kandinsky : " la logique d'une forme sans objet ", est-ce là la recherche d'une manière désinvolte de traiter l'objet pour s'en protéger ou en alléger son attachement ? Est-ce la fin de la représentation du monde ou même la fin de l'art ?

03/2002

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Beaux arts

Décrire et peindre. Essai sur le portrait iconique

Peut-on, en bonne théologie, représenter le Christ, à la fois homme et Dieu ? Où doit s'arrêter le culte rendu aux "saintes images" ? Comment l'homme, "créé à l'image de Dieu" , s'intègre-t-il dans cette vision hiérarchisée du visible et de l'invisible ? A ces questions fondamentales, qui furent au coeur de la crise iconoclaste des VIII ? -IX ? siècles et de l'art byzantin, les réponses ne sont pas, ou pas seulement, religieuses. Elles sont à chercher dans la philosophie de la représentation de l'Antiquité finissante, dans les rapports entre un certain type de portraits peints et les mots codés de la description physique, dans une "réception" qui fait d'une image schématique le support de visions et de rêves, dans le passage de l'historique à l'imaginaire. Reprenant et complétant la matière de plusieurs études qui se sont échelonnées sur plus de vingt-cinq ans, Gilbert Dagron cherche aussi à montrer la part d'iconoclasme qui subsiste dans le portrait iconique après que les théologiens eurent célébré le "triomphe des images" , et les raisons qui poussèrent quelques grands initiateurs de la peinture moderne (Kandinsky, Matisse) à se réclamer de l'icône byzantine. Il prend appui sur une iconographie choisie - mosaïques et peintures, monnaies, manuscrits illustrés -, autant de témoins d'une riche culture qui fut et reste l'un des modèles de l'esthétique européenne.

10/2007

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Littérature française

Le Collier de Nina K.

" Mon collier a une histoire extraordinaire ", se plaisait à dire Nina Kandinsky, la veuve du célèbre peintre, avant d'être assassinée dans son chalet de Gstaad, en Suisse... Un bijou au passé fabuleux, M. Michel en connaît un, lui aussi, celui que son père avait possédé un temps, lorsqu'ils vivaient à Pondichéry. Un sublime collier de diamants et de rubis birmans, objet de toutes les convoitises mais source de malheur. Or ce joyau, que M. Michel n'avait pas revu depuis son enfance, réapparaît soudain dans son petit atelier d'orfèvrerie du XV' arrondissement, à Paris. Hanté par les funestes légendes du passé, il n'a alors qu'une idée en tête, s'en débarrasser au plus vite. Dès lors, la vie calme et bien rangée de M. Michel bascule, et ce célibataire solitaire est entraîné malgré lui aux quatre coins de la capitale, entre le Paris des artistes, des bourgeois et des commerçants, et le quartier de la nuit, Pigalle, où il rencontrera l'amour. Mais échappera-t-il à la malédiction du collier ? Une chose est sûre, les morts mystérieuses et les assassinats ne vont pas tarder à se multiplier... et certains pourraient bien chercher à revendre le collier à une certaine Nina K. Dans une écriture subtile et avec un art manifeste du suspense, Yves Aubin livre une comédie savoureuse mêlant fiction et réalité, intrigues et coups de théâtre jubilatoires sur fond de légendes indiennes.

05/2006

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Décoration

Staatliche Bauhaus cent pour cent (1919-2019)

2019 : le bauhaus fondé et dirigé jusqu'en 1928 par l'architecte Walter Gropius a 100 ans. Plus qu'une école, ce fut un foyer, un centre d'où jaillirent des créations, des projets et des inventions, des théories, des conceptions et des idées neuves pour une vie résolument moderne. Autoritairement fermée, ses flammes s'aviveront outre-Atlantique, mais aussi dans les républiques soviétiques et jusqu'au Japon ou en Inde... Ses ‘animateurs' pionniers comptent parmi les plus grands artistes du XXe siècle - Josef Albers, Herbert Bayer, Marcel Breuer, Wassily Kandinsky, Ludwig Mies van der Rohe, Hannes Meyer, Paul Klee, László Moholy-Nagy pour citer les plus illustres. Aujourd'hui encore, pas une école d'art, d'architecture, de design ou d'arts appliqués ne se forme ou se réforme sans y faire a minima référence. Filant ce précieux héritage, les courts textes proposés par 35 artistes, designers et théoriciens français, tous chercheurs, prélèvent et commentent. Ils forment une archive subjective et précise, qui déconstruit les "mythes", soulève des questions, ouvre des pistes et permet de découvrir des aspects essentiels et parfois insolites de la période bauhaus et des années qui suivirent. Les images, parfois rares et peu connues, illustrent ou contribuent à former la sélection de 100 entrées : objets, dessins, plans et schémas, sentences et phrases clés, notes, documents et traces photographiques témoignent ensemble, de moments clés et également de manières de vivre et de penser.

10/2019

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Littérature française

Ce blanc qui sonne comme un silence

Perdre la musique. Bien plus qu'une douleur, c'est un trou profond à l'âme qui se voit dépossédée de ce qui donnait un sens à l'existence. On perd la puissance motrice de la vie. On perd le lien avec le visage d'en face. L'autre, si près de vous, assis là, à quelques centimètres, s'est évanoui. L'autre n'est plus de votre univers qui désormais se limite à vous-même et un vous-même voué à l'immobilité. Fini les voyages par-dessus la terre et les échappées belles depuis son fauteuil, fini les changements de décor et les bulles de fantaisie qui faisaient la niaque aux ronrons du quotidien et aux rigueurs des hivers. L'absence de musique condamne à n'être que soi-même et seul au monde. C'est le début de l'Enfer : Nel mezzo del cammin di nostra vita mi ritrovai per una selva oscura, ché la diritta via era smarrita. Une femme perd la musique après l'avoir passionnément aimée. Refusant de céder au caprice de ses oreilles et de sombrer dans le désespoir, elle part à sa reconquête, bien décidée à réinventer le monde. Ce blanc qui sonne comme un silence, clin d'oeil à l'univers pictural de Kandinsky, est un superbe roman sur la perte et son dépassement et cette "petite musique en soi qui fait danser la vie".

04/2019

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Histoire internationale

Hitler contre Berlin. 1933-1945

Le 2 mai 1945, Berlin dévastée tombe aux mains des Soviétiques. Avec la ville symbole du "Reich de mille ans" voulu par le Führer, c'est toute l'Allemagne nazie qui succombe. Pourtant, rien ne prédestinait la plus grande métropole allemande à jouer ce sinistre rôle, bien au contraire. Dès le lendemain de la Première Guerre mondiale, Berlin se signale par sa singularité. Creuset de toutes les tensions d'un pays vaincu, elle donne naissance à un bouillonnement politique et culturel qui fait d'elle l'avant-garde d'une Europe en quête de modernité. Aussi ni Hitler ni l'extrême droite allemande ne se reconnaissent-ils dans cette ville libérée, voire dépravée aux yeux de certains, où l'on peut côtoyer Thomas Mann et Marlène Dietrich, Brecht, Kandinsky, Feuchtwanger ou Fritz Lang. C'est à contrecoeur que le tout nouveau chancelier s'attaque à ce Berlin qu'il n'aime pas, et qui le lui rend bien. Dès son arrivée au pouvoir, il entreprend une mise au pas sanglante : incendie du Reichstag, autodafés, arrestations de masse arbitraires, camps de concentration, pogromes et Nuit de cristal. Dès lors, Berlin n'est plus dans Berlin, et c'est une ville vidée de ses personnalités les plus emblématiques et de ses audaces qui va se trouver précipitée dans une guerre totale où elle perdra tout, son originalité, son intégrité et jusqu'à son âme.

04/2015

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Critique Poésie

Poésies. Une saison en enfer. Illuminations de Rimbaud illustrées par la peinture moderne

" Rimbaud ne raconte rien, il donne à voir. " C'est ce que souligne Stéphane Barsacq, éminent spécialiste du poète, dans son introduction L'un et l'autre Rimbaud. Les 121 poèmes rimbaldiens appellent l'illustration, les 184 peintures modernes présentées dans cette édition répondent à cette invitation. La langue de Rimbaud, qui s'ouvre à la modernité en destructurant le vers traditionnel, dessine la plénitude d'une vision, née de ses émotions, de son envie d'évasion, de ses sensations. Rimbaud partage ses plus grandes angoisses, ses pires tristesses et pourtant sa poésie est source de lumière et de vivacité. Son oeuvre est traversée par une quête existentielle, spirituelle et poétique qui nous incite à nous extraire de notre condition pour imaginer un monde qui serait autre. Un monde où l'on n'est pas sérieux quand on a 17 ans. Arthur Rimbaud exprime dans sa poésie ce que verront Mondrian, Dix, Kupka ou Picasso dans leurs peintures. Tous ces peintres ont recomposé le réel, non en fonction des règles, mais en fonction de ce que le réel leur dictait, dans la distorsion, l'éclatement ou la brisure qui ont accompagné une époque nouvelle. Notre ouvrage rassemble 83 peintres impressionnistes, expressionnistes, fauvistes, futuristes, surréalistes ou orphistes. Klee, Kandinsky, Klimt, Munch, Derain, Vallotton, Redon, Schiele, Franz, Soutine, pour ne citer qu'eux, traduisent la sensation pure par la couleur et la luminosité, par le mystère et le symbole, par le choc de l'abstraction.

09/2022

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Philosophie

Alexandre Kojève. La philosophie, l'Etat, la fin de l'Histoire

Pour l'essentiel, Alexandre Kojève (1902-1968) reste une figure fascinante et méconnue de l'histoire philosophique de ce siècle. Que savait-on, en effet, de son destin aventureux ? Que savait-on de ce Russe d'origine, neveu du peintre Wassily Kandinsky, qui devint à l'École pratique des hautes études un illustre professeur dont Bataille, Queneau, Aron, Lacan ou Léo Strauss suivaient admirativement les cours ? Quel fut, enfin, le vrai visage de ce sage hégélien qui, croyant venu " l'État final ", choisit de se métamorphoser en haut fonctionnaire avant de mourir, à Bruxelles, pendant une réunion du Marché commun ? C'est donc pour ressusciter le destin et la légende de cet homme d'exception que Dominique Auffret lui a consacré cette biographie. On y retrouve, bien sûr, l'écho d'une œuvre éparse et inachevée, mais on y entend aussi la rumeur violente d'une époque que Kojève voulut penser et vivre, à travers quelques questions : qu'en est-il vraiment de cette " fin de l'Histoire " dont certains analystes invoquent aujourd'hui l'actualité % A partir de quand un philosophe peut-il se prendre pour le confident de la Providence ? A-t-il le droit, sans faillir à sa mission, de devenir le conseiller des princes ? C'est en rassemblant documents et témoignages inédits, en recueillant les souvenirs de ceux qui connurent Kojève à Moscou, à Berlin ou à Paris, en confrontant son ouvre aux interprétations diverses qu'elle suscita, que Dominique Auffret a pu mener son enquête - et apporter ainsi une contribution décisive à la chronique intellectuelle de notre temps.

03/2002

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Essais biographiques

Nicolas de Staël. Enfant de l'étoile polaire

"Je t'embrasse de tout coeur, toi, Paris, toute la ville et ton pays tout entier. Je vous aime plus profondément, plus désespérément que je ne vous ai jamais aimés" écrivait Nicolas de Staël à son grand ami René Char en 1953, un an avant de se jeter dans le vide. Né à Saint-Pétersbourg en 1914, Nicolas de Staël von Holstein a cinq ans lorsque sa famille fuit la Russie pour se réfugier en Pologne. Après la mort de leurs parents, Nicolas et ses soeurs sont accueillis par des amis en Belgique. Après des études aux Beaux-Arts de Bruxelles, il voyage en Espagne, au Maroc, en Italie où il se nourrit du spectacle de la nature, de la lumière et de leurs contrastes. En 1943, il s'installe définitivement en France et se lance dans l'aventure de l'abstraction avec l'intuition que "sa vie [sera] un continuel voyage sur une mer incertaine". Pinceau des mots à la main, au plus près de son sujet, Karin Müller raconte à la première personne le destin fulgurant de ce peintre intransigeant et généreux, ami des surréalistes, de Kandinsky, Braque, Lanskoy, Magnelli, Sonia Delaunay et bien d'autres, que le succès et la reconnaissance tardive n'empêcheront pas de mettre fin à ses jours à l'âge de 41 ans. Un texte magistral à la hauteur du génie de Nicolas de Staël. Le peintre foudroyé laisse plus de mille tableaux peints dans l'urgence des malheurs, privations, souffrances et bonheurs traversés.

09/2023

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Musique, danse

L'expressionnisme et la musique

Parmi les bouleversements qui ont marqué le début du XXe siècle dans les domaines de l'art comme de la pensée, celui apporté par l'expressionnisme se distingue plus particulièrement par sa violence émotionnelle et son inspiration visionnaire. Circonscrit presque exclusivement à l'Allemagne et à l'Autriche, ce mouvement, porteur d'angoisse, traduit plus que tout autre, en cette époque troublée par le premier conflit mondial, l'état d'esprit d'une génération gagnée par un pessimisme extrême en même temps qu'en révolte à l'égard des valeurs établies et soucieuse de rompre avec les modes d'expression du passé. Célébré essentiellement dans ses manifestations picturales, poétiques, théâtrales ou cinématographiques, l'expressionnisme est abordé dans ce livre, pour la première fois en France dans sa dimension musicale. A la suite de Mahler et de Richard Strauss qui jouent en ce domaine le rôle de précurseurs, Schoenberg, Berg, Webern, ainsi que le jeune Hindemith et indirectement Bartok portent à son apogée ce courant esthétique en une suite de chefs-d'œuvre largement commentés dans cet ouvrage. Cerné non point comme un simple fragment d'histoire de la musique, l'expressionnisme musical est ici appréhendé dans ses nombreuses interactions avec les autres arts, et accorde une place toute particulière à la rencontre entre Schoenberg et Kandinsky si riche de conséquences pour tout l'art du XXe siècle. Cette étude tente de replacer les musiciens au sein de milieux qui, comme ceux de Vienne, Berlin, Munich ou Franfort, ont été des centres exceptionnellement importants et caractéristiques de ce fascinant bouillonnement intellectuel et artistique.

10/1995