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JMG Le Clézio

Extraits

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Littérature française (poches)

La quarantaine

" Que reste-t-il des émotions, des rêves, des désirs quand on disparaît? L'homme d'Aden, l'empoisonneur de Harrar sont-ils les mêmes que l'adolescent furieux qui poussa une nuit la porte du café de la rue Madame, son regard sombre passant sur un enfant de neuf ans qui était mon grand-père? Je marche dans toutes ces rues, j'entends le bruit de mes talons qui résonne dans la nuit, rue Victor-Cousin, rue Serpente, place Maubert, dans les rues de la Contrescarpe. Celui que je cherche n'a plus de nom. Il est moins qu'une ombre, moins qu'une trace, moins qu'un fantôme. Il est en moi comme une vibration, comme un désir, comme un élan de l'imagination, un rebond du cœur, pour mieux m'envoler. D'ailleurs je prends demain l'avion pour l'autre bout du monde. L'autre extrémité du temps. "

06/1997

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Littérature française (poches)

La Ronde. Et autres faits divers

Onze " faits divers ", d'une banalité tout apparente. Qu'il s'agisse d'un groupe d'ouvriers misérables passant en fraude la frontière italienne, de deux jeunes filles fugueuses, d'un enfant voleur, d'une femme accouchant seule sur la moquette d'un mobile home, surveillée par son chien-loup au regard de braise, qu'il s'agisse de la fillette broyée par un camion, ou de la fillette violée dans une cave de H.L.M., l'auteur impose aux faits une étrangeté bouleversante. L'incident s'annule au profit du dénominateur commun de toute souffrance humaine qu'articulent l'horreur de la solitude, la répression, l'injustice et, quoi qu'il arrive, le fol et vain espoir de rencontrer, dans l'amour et dans la liberté, une merveilleuse douceur.

04/1990

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Littérature française (poches)

Terra amata

Il était une fois un petit bonhomme, il avait quatre ans. Il s'appelait Chancelade. On pourrait parler de quatre étapes sur le chemin de sa vie : quatre ans, douze ans et demi, l'événement de la mort de son père, vingt-deux ans et la vie commune avec Mina, sorte de long dialogue sur l'immortalité de l'âme ou non, et enfin le passage en une nuit de vingt-deux ans à quatre-vingts ans. En effet, Chancelade autrefois avait été fort frappé par un mot de sa grand-mère, un mot qu'il avait jugé être le comble de la tristesse; elle lui avait dit et elle avait quatre-vingts ans : "La vie est si courte". D'où la volonté de Chancelade de vivre intensément, de ne pas perdre une seconde, et d'être sans cesse au niveau de cette rumeur de la vie et de ce qui pourrait l'être. C'est donc une fête continuelle, un émerveillement, une vraie joie, mais précaire, menacée...

11/1998

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Littérature française (poches)

Hasard. Suivi de Angoli Mala

Les deux courts romans (ou longues nouvelles) qu'on va lire, Hasard et Angoli Mala, sont séparés par quinze années. Il m'a semblé qu'ils parlaient du même apprentissage, de l'amour de la nature, du mal aussi. Mais au moment de les réunir, je ne sais plus très bien lequel est le miroir de l'autre. J.M.G.

01/2001

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Contes et nouvelles

Avers. Des nouvelles des indésirables

Pour moi, l'écriture est avant tout un moyen d'agir, une manière de diffuser des idées. Le sort que je réserve à mes personnages n'est guère enviable, parce que ce sont des indésirables, et mon objectif est de faire naître chez le lecteur un sentiment de révolte face à l'injustice de ce qui leur arrive. J. M. G. L. C.

02/2023

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Littérature française

Alma

Voici donc des histoires croisées, celle de Jérémie, en quête de Raphus cucullatus, alias l'oiseau de nausée, le dodo mauricien jadis exterminé par les humains, et celle de Dominique, alias Dodo, l'admirable hobo, né pour faire rire. Leur lieu commun est Alma, l'ancien domaine des Felsen sur l'île Maurice, que les temps modernes ont changée en Maya, la terre des illusions : "Dans le jardin de la Maison Blanche le soleil d'hiver passe sur mon visage, bientôt le soleil va s'éteindre, chaque soir le ciel devient jaune d'or. Je suis dans mon île, ce n'est pas l'île des méchants, les Armando, Robinet de Bosses, Escalier, ce n'est pas l'île de Missié Kestrel ou Missié Zan, Missié Hanson, Monique ou Véronique, c'est Alma, mon Alma, Alma des champs et des ruisseaux, des mares et des bois noirs, Alma dans mon coeur, Alma dans mon ventre. Tout le monde peut mourir, pikni, mais pas toi, Artémisia, pas toi. Je reste immobile dans le soleil d'or, les yeux levés vers l'intérieur de ma tête puisque je ne peux pas dormir, un jour mon âme va partir par un trou dans ma tête, pour aller au ciel où sont les étoiles".

10/2021

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Poésie

Le flot de la poésie continuera de couler

Je suis entré dans la poésie Tang presque à l'improviste, mais non par hasard, en lisant un poème de Li Bai, qui met face à face un homme et une montagne. Le poète décrit un lieu d'immobilité et de majesté devant lequel l'être humain, dans sa faiblesse et son impermanence, ne peut que s'asseoir et regarder. Li Bai m'apportait autre chose, à quoi je n'étais pas préparé par mon éducation et par mon langage : une plénitude, une paix intérieure. Cette paix n'était pas difficile à atteindre. Il suffisait de s'asseoir et de regarder. La poésie Tang est sans doute le moyen de garder ce contact avec le monde réel, elle nous invite au voyage hors de nous-même, nous fait partager les règnes, les durées, les rêves. J. M. G. Le Clézio

10/2022

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Littérature française

Tempête. Deux novellas

"En anglais, on appelle "novella" une longue nouvelle qui unit les lieux, l'action et le ton. Le modèle parfait serait Joseph Conrad. De ces deux novellas, l'une se déroule sur l'île d'Udo, dans la mer du Japon, que les Coréens nomment la mer de l'Est, la seconde à Paris, et dans quelques autres endroits. Elles sont contemporaines." J.M.G. Le Clézio.

03/2014

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Littérature française (poches)

Ritournelle de la faim

" Ma mère, quand elle m'a raconté la première du Boléro, a dit son émotion, les cris, les bravos et les sifflets, le tumulte. Dans la même salle, quelque part, se trouvait un jeune homme qu'elle n'a jamais rencontré, Claude Lévi-Strauss. Comme lui, longtemps après, ma mère m'a confié que cette musique avait changé sa vie. Maintenant, je comprends pourquoi. Je sais ce que signifiait pour sa génération cette phrase répétée, serinée, imposée par le rythme et le crescendo. Le Boléro n'est pas une pièce musicale comme les autres. Il est une prophétie. Il raconte l'histoire d'une colère, d'une faim. Quand il s'achève dans la violence, le silence qui s'ensuit est terrible pour les survivants étourdis. J'ai écrit cette histoire en mémoire d'une jeune fille qui fut malgré elle une héroïne à vingt ans ".

04/2010

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Beaux arts

Diego et Frida

Lorsque Frida annonce son intention d'épouser Diego Rivera, son père a ce commentaire acide : " Ce seront les noces d'un éléphant et d'une colombe. " Tout le monde reçoit avec scepticisme la nouvelle du mariage de cette fille turbulente mais de santé fragile avec le " génie " des muralistes mexicains, qui a le double de son âge, le triple de son poids, une réputation d' " ogre " et de séducteur, ce communiste athée qui ose peindre à la gloire des Indiens des fresques où il incite les ouvriers à prendre machettes et fusils pour jeter à bas la trinité démoniaque du Mexique - le prêtre, le bourgeois, l'homme de loi. Diego et Frida raconte l'histoire d'un couple hors du commun. Histoire de leur rencontre, le passé chargé de Diego et l'expérience de la douleur et de la solitude pour Frida. Leur foi dans la révolution, leur rencontre avec Trotski et Breton, l'aventure américaine et la surprenante fascination exercée par Henry Ford. Leur rôle enfin dans le renouvellement du monde de l'art. Etrange histoire d'amour, qui se construit et s'exprime par la peinture, tandis que Diego et Frida poursuivent une œuvre à la fois dissemblable et complémentaire. L'art et la révolution sont les seuls points communs de ces deux êtres qui ont exploré toutes les formes de la déraison. Frida est, pour Diego, cette femme douée de magie entrevue chez sa nourrice indienne et, pour Frida, Diego est l'enfant tout-puissant que son ventre n'a pas pu porter. Ils forment donc un couple indestructible, mythique, aussi parfait et contradictoire que la dualité mexicaine originelle, Ometecuhtli et Omecihuatl.

09/1995

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Récits de voyage

Raga. Approche du continent invisible

On dit de l'Océanie qu'elle est le continent invisible. Invisible parce que les voyageurs qui s'y sont aventurés la première fois ne l'ont pas aperçue et, parce qu'aujourd'hui elle reste un lieu sans reconnaissance internationale, un passage, un territoire qui a fait rêver bien des explorateurs qui risquèrent leur vie pour l'atteindre et essayer d'en cartographier les contours. J.M.G. Le Clézio n'avait pas imaginé que le mythe rejoignait la réalité : il découvre l'immensité de l'océan, les myriades d'îles, d'îlots, d'atolls. De ce continent fait de mer plus que de terre, il s'approche, découvrant archipels, valeurs émergées des profondeurs, récifs coralliens. Dans ce récit où le réel et l'imaginaire s'entrelacent, où le poème affleure, J.M.G. Le Clézio nous invite à la découverte de la culture océanienne, au repérage au moyen des étoiles, à la méditation sur l'immensité de la mer, à l'amour des mères qui protègent leurs enfants dans la tempête. Voyage initiatique, approche de la beauté vers l'humanité, ce texte ouvre une réflexion et une critique de la mondialisation qui vient mettre en péril l'harmonie d'une civilisation précieuse mais fragile.

11/2006

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Littérature française (poches)

Coeur brûle. Et autres romances

" Il avait fait chaud cet été-là en Provence, une chaleur tyrannique, menaçante. Vers juillet, Pervenche est partie. Elle ne s'était même pas présentée au bac, à quoi bon ? Elle n'avait rien fait, elle savait bien qu'elle ne pouvait pas réussir. Toute l'année, elle avait traîné, surtout avec " Red " Laurent, dans les bistros, les boîtes, les fêtes, ou simplement dans la rue. Elle buvait des bières, elle fumait. L'après-midi, elle retrouvait Laurent devant un garage abandonné, au pied de la colline. Laurent soulevait le rideau de tôle, et ils se glissaient à l'intérieur. Ça sentait le cambouis, et une autre odeur plus piquante, comme de la paille, ou de l'herbe qui fermente. Ils faisaient l'amour par terre, sur une couverture. "

04/2002

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Littérature française

Ourania

""Quand j'ai compris que Mario était mort, tous les détails me sont revenus. Les gens racontaient cela en long et en large à ma grand-mère. Mario traversait le champ, un peu plus haut, à la sortie du village. Il cachait la bombe dans un sac, il courait. Peut-être qu'il s'est pris les pieds dans une motte de terre, et il est tombé. La bombe a explosé. On n'a rien retrouvé de lui. C'était merveilleux. C'était comme si Mario s'était envolé vers un autre monde, vers Ourania. Puis les années ont passé, j'ai un peu oublié. Jusqu'à ce jour, vingt ans après, où le hasard m'a réuni avec le jeune homme le plus étrange que j'aie jamais rencontré". C'est ainsi que Daniel Sillitoe, géographe en mission au centre du Mexique, découvre, grâce à son guide Raphaël, la république idéale de Campos, en marge de la Vallée, capitale de la terre noire du Chernozem, le rêve humaniste de l'Emporio, la zone rouge qui retient prisonnière Lili de la lagune, et l'amour pour Dahlia". J. M. G. Le Clézio.

02/2006

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Disques et K7 Littérature

La ronde et autres faits divers. 1 CD audio

Dans La ronde et autres faits divers, J.M.G. Le Clézio donne aux faits divers de nos journaux leur titre de noblesse, comme un défi à la bienséance littéraire. Il n'y a plus de genre mineur lorsqu'un écrivain met tout son art, toute sa sensibilité dans la contemplation amoureuse des êtres et de leur environnement. Qu'il s'agisse d'un vol à l'arraché qui sombre dans le sang, de l'exploitation d'un immigré clandestin ou de l'irrémédiable dégration d'une petite ville, l'auteur accomplit ce prodige de nous faire entrer au cour des sentiments, de changer notre voyeurisme en tendresse. Bernard Giraudeau, qui incarne à la scène et à l'écran des personnages si différents, choisit de lire ces faits divers avec une sobriété qui en accentue l'émotion.

05/2008

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Lecture 9-12 ans

La Grande Vie. Suivi de Peuple du Ciel

Pouce et Poussy se ressemblent tant que tout le monde les croit jumelles. Même visage espiègle. Même rire enfantin. Un jour, elles quittent l'usine et décident de partir. Avec leurs maigres économies, elles s'achètent un billet pour le Sud, pour mener enfin la grande vie. Celle dont elles ont toujours rêvé...

11/2008

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Littérature française

Histoire du pied et autres fantaisies

"Jusqu'où irons-nous ? Jusqu'à quand serons-nous vivants ? Quelles raisons donnerons-nous à notre histoire ? Parce qu'il faudra bien un jour trouver une raison, donner une raison, nous ne pourrons pas accréditer notre innocence. Où que nous soyons, quelle que soit notre destination finale (si une telle chose existe), il nous faudra rendre compte, rendre des comptes. J'ai été, j'ai fait, j'ai possédé. Et un jour je ne serai plus rien. Pareil à ce wagon lancé à une vitesse inimaginable, incalculable, sans doute voisine de l'absolu, entre deux mondes, entre deux états. Et pas question qu'aucun d'entre nous retourne jamais à ses états, je veux dire à son passé, à ce qu'il, à ce qu'elle a aimé. Pour cela les visages sont figés, immobiles, parfois terreux, on dirait des masques de carton bouilli ou de vieux cuir, avec deux fentes par où bouge le regard, une étoile de vie accrochée au noir des prunelles."

10/2011

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Critique littéraire

L'extase matérielle

Essai discursif, à l'opposé de tout système, composé de méditations écrites en toute tranquillité, destinées à remuer plutôt qu'à rassurer, oui, à faire bouger les idées reçues, les choses acquises ou apprises. C'est un traité des émotions appliquées. "Les principes, les systèmes sont des armes pour lutter contre la vie". "La beauté de la vie, l'énergie de la vie ne sont pas de l'esprit, mais de la matière". Douloureusement, cliniquement, l'auteur parle de lui pour lui : de sa chambre, de la femme, du corps de la femme, de l'amour, d'une mouche, d'une araignée, de l'écriture, de la mort, de son idée de l'absolu". Il y a un indicible bonheur à savoir tout ce qui en l'homme est exact". Le Clézio nous livre frénétiquement le secret d'une découverte mais, bien entendu, le secret demeure entier.

06/2009

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Littérature française (poches)

Mondo. Et autres histoires

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : Vie Littéraire : Écrire pour un monde meilleur ; L'écrivain a sa table de travail : Un renversement des valeurs ; Groupement de Textes Thématique : Le bonheur d'être libre ; Groupement de Textes Stylistique : La description des êtres et du monde ; Chronologie :1.M.G. Le Clézio et son temps ; Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture.

06/2006

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Littérature française (poches)

Peuple du ciel. Suivi de Les bergers

Deux enfants vivent une expérience qui bouleverse leur vie : Petite Croix, jeune aveugle en quête de la couleur bleue, découvre la beauté du monde au cours d'un étonnant voyage intérieur, tandis que Gaspar, élevé dans une ville, se voit révéler la liberté du nomadisme... Des histoires insolites où les enfants sont des magiciens qui nous entraînent de l'autre côté du miroir. Récits initiatiques, passages d'un monde à un autre, ces nouvelles poétiques semblent nées du rêve d'un écrivain.

12/2002

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Littérature française (poches)

Le Chercheur d'or

Le narrateur, Alexis, a huit ans, quand il assiste avec sa sœur Laure à la faillite de son père et à la folle édification d'un rêve : retrouver l'or du corsaire, caché à Rodrigues. Adolescent, il quitte l'île Maurice à bord du schooner Zeta et part à la recherche du trésor. Quête chimérique, désespérée. Seul l'amour silencieux de la jeune " manaf " Ouma arrache Alexis à la solitude. Puis c'est la guerre, qu'il passe en France (dans l'armée anglaise). De retour en 1922 à l'île Maurice, il rejoint Laure et assiste à la mort de Mam. Il se replie à Mananava. Mais Ouma lui échappe, disparaît. Alexis aura mis trente ans à comprendre qu'il n'y a de trésor qu'au fond de soi, dans l'amour et l'amour de la vie, dans la beauté du monde.

04/2001

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Cinéma

Ballaciner

""Ballaciner" signifie adresser une ballade au cinéma... Pour moi le cinéma a d'abord été un contact avec le monde extérieur. Je suis né pendant la guerre, j'étais enfant dans une période de rationnements et d'enfermement. Grâce au cinéma - les projections que nous faisions sur un écran improvisé dans le corridor de l'appartement de ma grand-mère à Nice -, j'ai découvert ce que c'était que la rue, les villes, la guerre, les incendies, l'avion et les sous-marins, et aussi les moments de peur ou de drôlerie, les comportements mystérieux et assez comiques des adultes. Par la suite, j'ai découvert ce que c'était que l'art et la culture. Les livres ne me proposaient pas les mêmes avantages (hormis les encyclopédies). Ils possédaient une voix intérieure et c'était le pouvoir des mots qui opérait, non le réel". J. M. G. Le Clézio.

05/2007

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Critique littéraire

Quinze causeries en Chine. Aventure poétique et échanges littéraires

"Les livres sont nos biens les plus précieux. Ils ne sont pas seulement des témoignages du passé, ils sont aussi des vaisseaux d'exploration, qui nous permettent de mieux comprendre le monde qui nous entoure. En lisant Au bord de l'eau ou Quatre générations sous un même toit, je m'aventure dans une autre culture et j'y découvre des vérités différentes de la mienne. Mais cette aventure est aussi une aventure intérieure, qui me permet de découvrir la part chinoise qui est en moi-même". A travers ces quinze conférences prononcées en Chine, Jean-Marie Gustave Le Clézio offre une réflexion remarquable sur les grandes oeuvres littéraires qui ont marqué son chemin d'écrivain. Dans cette nouvelle ère où le texte imprimé semble menacé de disparition, la parole vigoureuse du Prix Nobel donne un sens profond à la nécessité de la littérature dans nos civilisations et sa place dans la cité.

05/2019

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Lecture 9-12 ans

Celui qui n'avait jamais vu la mer

Daniel ne parle presque pas et n'a pas d'amis. On dirait qu'il dort les yeux ouverts. Il a l'air de venir d'ailleurs. Il aurait pu s'appeler Sindbad le Marin, dont il a lu les aventures, le seul livre qu'il connaisse par cœur : son regard ne s'anime que lorsqu'on lui parle de mer et de voyages. Mais la mer, il ne l'a jamais vue. Alors, un jour de novembre, sans rien dire à personne, il s'en va pour ne plus jamais revenir...

11/2008

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Littérature française

Relation de Michoacan

Michoacan en nahuatl : "lieu des poissons" , désignait au XVI ? siècle la ville indienne de Tzintzuntzan, capitale des Porhépecha au temps du dernier monarque Tangaxoan Zinzicha. Cette civilisation, l'une des plus belles et des plus mystérieuses de l'Amérique centrale, aurait disparu totalement, sans laisser de traces - car ce peuple vertueux et mystique ne construisait pas de monuments durables - s'il n'y avait eu ce livre, ce testament écrit en langue espagnole aux alentours de 1540, où sont consignés l'histoire de ce peuple, ses croyances, sa foi, les noms de ses dieux et de ses héros. Ce livre, dont l'initiative revient aux Conquérants espagnols, devenait ainsi, sous la dictée des Prêtres et des Anciens du Cazonci assassiné, un livre purement indien, écrit pour la gloire des vaincus et non pour le profit des vainqueurs. Quand se taisent les voix anonymes des Prêtres et des Anciens, l'aventure de ce peuple s'achève. Seule demeure, trouble et fragile comme un songe, cette mémoire qui parle pour nous de héros et de dieux oubliés, et d'une nation à jamais effacée.

05/1984

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Disques et K7 Littérature

Hier et aujourd'hui. 2 CD audio

On sera saisi parla vérité qui émane de cette voix, une vérité qui, au parfum de l'enfance, a ajouté la sagesse du voyageur. Un privilège : plus de deux heures avec Jean-Marie Gustave le Clézio pour parler de l'essentiel. Trois entretiens réalisés à différentes périodes de sa vie ; trois approches complémentaires pour apprivoiser cet homme de plume, parfois écrivain du silence, du désert et de l'harmonie. Une invitation au voyage...

11/1999

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Littérature française (poches)

Etoile errante

Pendant l'été 1943, dans un petit village de l'arrière-pays niçois transformé en ghetto par les occupants italiens, Esther découvre ce que peut signifier être juif en temps de guerre : adolescente jusqu'alors sereine, elle va connaître la peur, l'humiliation, la fuite à travers les montagnes, la mort de son père. Une fois la guerre terminée, Esther décide avec sa mère de rejoindre le jeune Etat d'Israël. Au cours du voyage, sur un bateau surpeuplé, secoué par les tempêtes, harcelé par les autorités, elle découvrira la force de la prière et de la religion. Mais la Terre promise ne lui apportera pas la paix : c'est en arrivant qu'elle fait la rencontre, fugitive et brûlante comme un rêve, de Nejma, qui quitte son pays avec les colonnes de Palestiniens en direction des camps de réfugiés. Esther et Nejma, la Juive et la Palestinienne, ne se rencontreront plus. Elles n'auront échangé qu'un regard, et leurs noms. Mais, dans leurs exils respectifs, elles ne cesseront plus de penser l'une à l'autre. Séparées par la guerre, elles crient ensemble contre la guerre. Comme dans Onitsha, avec lequel il forme un diptyque, on retrouve dans Etoile errante le récit d'un voyage vers la conscience de soi. Tant que le mal existera, tant que des enfants continueront d'être captifs de la guerre, tant que l'idée de la nécessité de la violence ne sera pas rejetée, Esther et Nejma resteront des étoiles errantes.

04/1994

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Littérature française (poches)

Le procès-verbal

On me reprochera certainement des quantités de choses. D'avoir dormi là, par terre, pendant des jours ; d'avoir sali la maison, dessiné des calmars sur les murs, d'avoir joué au billard. On m'accusera d'avoir coupé des roses dans le jardin, d'avoir bu de la bière en cassant le goulot des bouteilles contre l'appui de la fenêtre : il ne reste presque plus de peinture jaune sur le rebord en bois. J'imagine qu'il va falloir passer sous peu devant un tribunal d'hommes ; je leur laisse ces ordures en guise de testament ; sans orgueil, j'espère qu'on me condamnera à quelque chose, afin que je paye de tout mon corps la faute de vivre...

03/1973

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Littérature française (poches)

La guerre

" La guerre a commencé, personne ne sait où ni comment. " En fait, elle a toujours existé, il y a eu des trêves, l'illusion de la paix, mais elle est destinée à être la compagne de l'homme. La catastrophe est permanente. Une jeune fille, Béatrice B., promène son regard étonné sur le monde, elle sait qu'elle ne peut échapper ni à la lumière ni à la violence. Elle inspecte la matière en espérant trouver les mots, les signes, qui l'aideront à déceler le mal, qui l'aideront à conjurer le sort si un sursis lui est donné. Sa longue promenade avec M. X. la conduit dans les endroits les plus fascinants et les plus familiers de notre société, qui prennent, sous son regard, une dimension extraordinaire. En défaisant leur mécanisme, Béatrice B. reconstruit une Genèse des temps modernes : les voitures, les autoroutes, les aérodromes, les grands magasins, les cafés, les boîtes de nuit, les cantines permettent à la nouvelle Pythie de l'Apocalypse d'exprimer sa vision de la guerre et de la paix, de la guerre et de l'amour.

01/1992

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Littérature française (poches)

Le Livre des fuites

J. H. H. (Jeune Homme Hogan), vingt-neuf ans, né à Langson (Vietnam), entreprend autour du monde une déambulation qui est une fuite perpétuelle. Du Cambodge au Japon, de New York à Montréal et Toronto en passant par la Californie et le Mexique, il se radiographie en radiographiant l'univers et ses villes monstrueuses, ses autoroutes et ses déserts, ses montagnes et ses ports, les grouillantes populations mourant de misère sur des sols pourris...

01/1990

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Littérature française (poches)

Désert

La toute jeune Lalla a pour ancêtres les " hommes bleus ", guerriers du désert saharien. Elle vit dans un bidonville, mais ne peut les oublier. La puissance de la nature et des légendes, son amour pour le Hartani, un jeune berger muet, une évasion manquée vers " leur " désert, l'exil à Marseille, tout cela ne peut que durcir son âme lumineuse. Lalla a beau travailler dans un hôtel de passe, être enceinte, devenir une cover-girl célèbre, rien n'éteint sa foi religieuse et sa passion du désert.

09/1985