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Egypte

L'égypte ancienne a-t-elle connu l'esclavage ?

"Qu'était donc l'esclavage en Egypte ? Qu'est-ce qu'un état social qu'aucun mot ne nomme ou que tant de noms désignent sans jamais déceler son essence ? " . Cette interrogation embarrassée de Jules Baillet, après trois essais résultant d'une longue étude consacrée aux "noms de l'esclave en égyptien" , menée entre 1905 et 1907, montre combien la nécessité de passer par les civilisations de l'Afrique noire pour bien comprendre celle de l'Egypte ancienne est fondée. C'est là une des rares convergences de vues entre certains égyptologues occidentaux (S. Sauneron, J. Leclant, N. Grimal notamment) et ceux de l'Ecole de Diop (T. Obenga, A. M. Lam, O. Ndigi, E. M. Dème et tant d'autres). En effet, l'égyptologue est passé à côté d'un terme commun à l'égyptien et à certaines langues négro-africaines qui aurait pu le tirer d'affaire. Malheureusement, faute d'avoir cherché dans la bonne direction, il s'est donné beaucoup de peine pour un résultat décevant comme il le reconnaît lui-même par ce constat désabusé. Cet ouvrage, qui rassemble d'autres faits relatifs à l'esclavage, communs à l'Egypte ancienne et à l'Afrique noire, est peut-être celui dans lequel égyptologues et historiens de l'esclavage en Afrique noire trouveront, enfin, des éléments de réponse à la question de l'existence ou de l'inexistence de cette pratique sur le continent avant les traites arabe et atlantique. A. M. L.

05/2023

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Histoire internationale

La guerre du Liban n'a pas eu lieu

La Guerre du Liban n'a pas eu lieu constitue le troisième volet d'un triptyque composé d'une monographie sur l'Histoire de ce conflit et d'une étude théorique sur la notion même de "grand événement" dans le cadre d'une approche épistémologique. Cette contribution consiste désormais, en antithèse au premier volet, à démontrer l'inexistence et l'infinitude de cette guerre et, par là même, son ambivalence. A cet effet, l'ouvrage comporte une clé de compréhension et une grille de lecture de l'Histoire du Liban et de son actualité réexaminées à la lumière du principe de non-être, avec une attention accrue pour les années qui ont directement suivi le conflit armé de 1975 à 1990, notamment la période 1990-2005 encore inconnue, et la période actuelle, infiniment plus complexe, encore en devenir. A travers la négation de cette Guerre, cet essai s'interroge sur la façon dont disparaissent les grands événements autrement qu'en référence au seul temps qui passe. Son parti pris majeur est qu'ils ne disparaissent pas seulement après mais aussi, paradoxalement, avant et pendant leur survenance. Dans cette optique, le célèbre principe "Deux négations ne font pas une nation : ni Occident, ni Arabisation", formulé par Georges Naccache en 1949, n'est que l'une des nombreuses expressions d'une autre double négation plus fondamentale qui frappe la totalité de l'Histoire libanaise du sceau de l'insolite : ni guerre ni paix au pays des Cèdres. Cette constante plie tout à sa logique, y compris les oeuvres humaines, étrangères à cette mystérieuse et providentielle destinée qui les dépasse et les transcende.

08/2018

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Critique littéraire

L'administration africaine face à sa documentation. Un défi pour l'émergence

La documentation est une fonction essentielle dans toute administration organisée et moderne. Mais, en Afrique, la fonction documentaire est souvent imbriquée avec l'exercice des responsabilités administratives, car il y a fréquemment confusion entre les dossiers administratifs et la documentation. L'absence de personnel spécialisé, le manque de moyens nécessaires ainsi que l'inexistence de directives précises interdisent l'organisation rationnelle de l'importante masse documentaire produite et reçue régulièrement par l'administration. Tel est l'un des constats majeurs de cet ouvrage. Son point de départ, l'auteur le trouve dans sa thèse de doctorat. Intitulée "Les besoins en information et en documentation de l'administration publique au Congo", cette étude lui permet de démontrer l'existence réelle d'un besoin documentaire non satisfait des agents de l'administration publique congolaise. Plus de vingt-cinq ans après ce travail de recherche, l'auteur s'interroge de nouveau et, relisant sa thèse, tente de mesurer les avancées ou, au contraire, hélas, les piétinements de la situation documentaire, non plus du seul Congo, mais de l'Afrique francophone dans son ensemble. A partir des interventions qu'il a menées sur des terrains et en des lieux diversifiés, il dresse un nouveau bilan qui lui permet de poser le constat d'une demande importante face à une offre toujours pauvre. Alors, sans se décourager, l'auteur analyse avec minutie les raisons de cette pauvreté qu'il attribue, en partie, à la méconnaissance de la fonction de documentation et de son importance pour l'efficacité administrative, la prise de décision, la bonne gouvernance et la modernisation de l'Etat.

06/2012

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Afrique occidentale

La Guinée à l'ONU et les dédales de la diplomatie

Cet ouvrage est le fruit de plusieurs années de recherches qui viennent combler un vide considérable dans la quasi-inexistence d'écrits dédiés à la diplomatie multilatérale de la Guinée à l'ONU, notamment dans le processus décrivant les différentes étapes de son admission à cette organisation. Il amorce une série d'études approfondies sur la présence de ce pays au sein de la plus grande organisation intergouvernementale et apporte des éléments pour comprendre les multiples facettes du métier de diplomate. Ainsi, il est à la fois un outil didactique et un formidable guide à la disposition des hommes et femmes qui ont en charge la mise en oeuvre de la politique extérieure de leur pays. L'ouvrage est divisé en cinq chapitres : le premier est une entrée en matière où l'auteur fait un tour d'horizon de l'histoire de la diplomatie et décrit les moments forts de sa naissance ; le second s'intéresse aux organes internes et externes de la diplomatie ; le troisième passe en revue le processus de création des Nations Unies, évoque brièvement les échecs de la Société des Nations (SDN), passe au tamis les innombrables rencontres, pourparlers et autres conférences internationales qui ont précédé la naissance de l'ONU et décrit le rôle et les fonctions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l'ONU ; les quatrième et cinquième chapitres traitent respectivement du processus d'admission de la Guinée aux Nations Unies (la marche vers l'indépendance, le référendum du 28 septembre 1958) et de l'admission proprement dite (notamment les étapes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale).

03/2021

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Littérature française

Au nom des pères, au nom des fils

A soixante-deux ans, j'allais enfin pouvoir commencer à vivre et à être libre - Alléluia ! - Enfin libérée de ce rôle à jouer, du carcan qui m'opprimait depuis ma naissance. Enfin, je comprenais le sens du mot "espoir" . J'avais tenté de gagner cette libération en dix-huit ans de psychanalyse, mais c'est une rupture qui me l'offrit : celle d'avec un homme destructeur, abuseur, que je chassai de ma vie. Tous les stigmates du passé et la lourde mission de "réparage" que j'avais endossée, contre ma volonté, allaient s'évanouir avec lui. Celle qui se devait de réussir là où les autres avaient échoué, celle qui devait rester forte quand les autres montraient leurs faiblesses, celle qui devait réparer les torts qu'elle n'avait pas commis, celle qui devait demander pardon d'être venue au monde et de ne pas être née "fils" , celle qui n'avait jamais pu faire vivre la petite fille en socquettes blanches qui dormait au fond d'elle allait enfin, après avoir rempli toutes ses missions, pouvoir la faire naître. Mais ce rêve fut une fois de plus brisé par un événement indésirable et financier, ultime coup bas, fatalité qui me rappela à mon sentiment d'inexistence. Mais forte, je me reconstruis et essaie de vivre dans l'instant pour me battre contre l'absurdité de la vie. Le bonheur n'est jamais pour demain, il est là, il faut le saisir et le vivre. J'aimerais aussi dire à chacun que la seule mission est de vivre dans la pleine jouissance de la vie et de ne pas se faire imposer, voire de s'imposer à soi-même des missions pour mériter d'exister.

07/2022

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Fantasy

Esclaves des Dieux. Les germes du passé

Espoir, savoir, joie, fortune, futur. Des concepts bien étrangers pour les habitants d'Erzia. Dans ce monde où la lumière n'est qu'illusoire, vivre n'a aucun sens. Humain, nain, troll, orc, elfe. Des peuples se perdaient dans l'obscurité de l'éternelle guerre de l'Origine rayant le passé de l'Histoire. La désolation anéantissait la moindre fleur. Contraint par le devoir et la foi, chaque tintement de lame couplé avec celle de la faux rythmaient leur insignifiante vie. Sur une terre dévastée par la haine raciale, une rédemption avait pourtant vu le jour selon la volonté de Sperat, un aorass contrôlant les arcanes de la lumière. Sur une terre faite de poussière et d'oubli, la paix illuminait enfin l'obscurité si propre à Erzia. "Vivre , est u privilège dorénavant accessible à tous, loin des ténèbres de l'Originelle", annonça Sperat le premier jour de la paix imposée. Huit ans suivant l'armistice, les humains demeuraient toujours rongés par le sentiment de défaite, une vive colère en découlait. Kenshin louait ses services de mercenaire. Cependant, le Sort ébranlera son quotidien. Il s'immiscera dans un conflit qui lui était étranger, éveillant sa véritable nature. Quant à Taryum, il n'échappait pas à la maladie qui animait tous ses semblables. Ce noble déchu persistait à vivre dans un monde qui le rembrunissait. Une étincelle détruira néanmoins les carcans de l'endoctrinement. Leur désir de vivre se rebellera face à un monde dans le quel la vie est réifiée depuis la naissance et jusqu'à la mort. L'infortune et le désespoir berceront ces orphelins. Qui sait-ce qu'adviendra leur inexistence ? Survivront-ils à l'éveil du Destin ? "Les ténèbres engouffrent toujours la lumière", c'est la règle, et seuls les Dieux peuvent la briser.

05/2021

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Récits de voyage

Les pays invisibles

A l'heure où la technologie permet d'obtenir des images de n'importe quel point du globe et des confins de l'espace, certains pays échappent pourtant au regard de l'histoire et du discours mondialisés. Ce sont ces zones que l'écrivain portoricain Eduardo Lalo nomme les "pays invisibles", expression qui donne son titre à l'un de ses essais autobiographiques paru en 2006 et lauréat du Prix Juan Gil-Albert Ciutat de Valencia. Construction géopolitique, historique et sociale, le partage du monde en lieux visibles et lieux invisibles façonne les représentations, les discours et les pratiques de ceux qui les habitent. Il conduit ceux qui peuplent les premiers à ignorer les seconds que, du fait de ce partage, ils ne sont pas en mesure de voir. Eduardo Lalo est ainsi conduit à affirmer l'inexistence de Porto Rico, comme celle d'autres pays ou de certaines villes. Tenant à la fois du carnet de voyage, de la chronique et de l'essai philosophique, ce livre retrace les expériences d'un écrivain qui quitte Porto Rico, "royaume de l'invisible", et y revient à l'issue de plusieurs voyages en Europe, notamment en Espagne. L'analyse rigoureuse de ce que signifie l'invisibilité politique et culturelle vécue à la fois depuis les lieux invisibles et depuis les lieux visibles forme la trame du récit. Loin de toute victimisation, la lucidité de l'écrivain éclaire les enjeux de civilisation liés au désir de visibilité et au pouvoir qu'il confère, et montre qu'un contre-pouvoir est peut-être à l'oeuvre dans l'écriture de l'invisibilité et ce qu'elle requiert de la part de ses lecteurs.

04/2024

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Histoire de France

Les années de misère. La famine au temps du Grand Roi, 1680-1720

1693-1694 : loin des fastes de Versailles, des centaines de milliers de miséreux, poussés par la faim, se traînent le long des routes. Les curés les décrivent mangeant de l'herbe, déterrant les chevaux morts pour se nourrir. Cette terrible famine est la conséquence de calamités climatiques qui se sont abattues sur tout le pays. Dans certaines régions, on est resté dix-huit mois sans voir le soleil. Les récoltes ont été désastreuses et le prix du pain a été multiplié par quatre ou cinq. L'inexistence de la médecine a fait le reste car les maladies et les épidémies atteignent vite les individus sous-alimentés. L'hécatombe est à peine imaginable aujourd'hui : la famine fit sans doute un million et demi de victimes dans un pays de 20 millions d'habitants. Le "grand hiver" de 1709 atteint, lui, riches comme pauvres. Arrivée le jour des Rois, une première vague de froid prend d'assaut tout le royaume en vingt-quatre heures. Les rivières et les fleuves gèlent brutalement, les campagnes se transforment en champs de glace et les maisons en glacières. Tout gèle, l'eau dans les puits, le vin dans les caves, les pots sur le feu. "Le verre dans lequel on buvait prenait aux lèvres, le pain gelait sous les couettes des lits." Le froid paralyse toute activité : "Plus de commerce à cause du temps, l'encre gèle au bout de la plume", note la marquise d'Huxelles. Cet hiver, qui succède à une grave crise économique et aux drames de la guerre, tue d'abord les plus démunis, même si dans les villes on allume des grands feux pour réchauffer les vagabonds. Formidable document sur la vie quotidienne du petit peuple de Louis XIV, ce livre raconte le combat des humbles pour vivre et même pour survivre, quand le dérèglement des saisons transformait le royaume en pays du tiers monde. Ces "années de misère" sont la face cachée du Grand Siècle, à l'heure où la France n'était plus, selon Fénelon, qu'un "grand hôpital" désolé et "sans provisions".

09/1991

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Théâtre

Vive le feu ! (On s'entend bien)

« On n'est pas du tout des Polonais, clame la Petite Fille, on est des Européens, des gens normaux ! » La pièce ébouriffante de Dorota Maslowska met en présence trois personnages féminins : la « Vieille Prostrée en fauteuil roulant », sa fille Halina et la « Petite Fille en Métal ». Trois générations : celle d'avant le déluge de la guerre, celle qui est née dans l'enclos du communisme et qui se tient désormais, sidérée, face à la télévision et aux rayons du supermarché, et enfin, la jeune génération, celle d'après la chute du Mur, incomprise, pour le moins. Tandis que la grand-mère évoque sans fin le matin d'été qui précéda l'entrée des Allemands dans Varsovie, la mère farfouille dans ses casseroles et profère un collage de phrases insensées : extraits de prospectus de grandes surfaces, de test psycho, de conseils conso. Contrairement aux ménagères du siècle dernier, elle ne rêve pas du grand amour (le mot et la chose semblent avoir disparu) : elle réactualise sans cesse le catalogue de tout ce qui lui manque et qu'elle n'aura jamais. La fillette interroge, raille, coupe la parole et le ronron des deux autres. Habitant la même et unique pièce, au énième étage d'un clapier, chacune vit dans une réalité séparée, chacune parle un langage différent, penchée sur son propre gouffre : pure nostalgie, pour la grand-mère, pure envie, ou sidération consumériste, pour la mère, et pure attente pour la Petite Fille, qui écoute le dehors : croyant parfois entendre qu'on frappe à la porte, elle se demande si ce n'est pas la Seconde Guerre mondiale, en personne, qui revient… Ces personnages plus ou moins possédés, qui se juxtaposent en restant séparés, démontrent ici l'inexistence du « Polonais moyen », l'absence d'un terrain commun qui permettrait aux gens de dire « nous ». Et s'il est bien une chose qui semble commune aux Polonais de Maslowska, c'est leur aversion pour la Pologne. Un Polonais, c'est-à-dire personne ? Une pièce à l'écriture jubilatoire, à lire comme un petit roman. Dans ce huis-clos, une petite fille, sa mère et sa grand-mère forment un mélange instable et détonnant… qui viendra peut-être à bout de la Pologne et de toutes les Nations !

10/2011

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Histoire internationale

Le fil de nos vies brisées

Ce livre dresse le portrait d'une ville ce qu'elle fut, ce qu'elle ne sera plus jamais à travers les récits entremêlés de ses habitants, contraints à l'exil par les violences et la guerre. La ville, c'est Alep. La grande cité marchande, riche, cosmopolite. Alep la pieuse et la conservatrice. Plus précisément, c'est son coeur historique que l'on entend battre dans ces pages : les vieux quartiers du centre et de l'est qui, au terme d'un soulèvement populaire, eurent cette terrible arrogance d'imaginer qu'ils allaient pouvoir contrôler leur destinée. C'était le lieu de vie de milliers de familles. Une ville détruite, cassée, réduite à l'inexistence, sauf à la chercher dans la mémoire des vivants. Ce sont leurs voix que ce livre recueille, leurs souvenirs de ce monde disparu, de ses traditions perdues. Les récits d'enfance, des projets d'adolescents, du quotidien s'égrènent dans les ruelles du vieil Alep, se répondent parfois, sans jamais être à l'unisson. Cet effet kaléidoscope s'amplifie au moment d'évoquer la révolution, la guerre et la survie selon les moyens propres à chacun. Les mots de ceux qui ont embrassé la voie du changement, qui se sont engagés pour elle à n'importe quel prix, n'occultent pas les mots de ceux qui n'eurent d'autre choix que de subir. Joie, solidarité, amour, illusions, peur, confusion... L'arrivée des "soldats de la liberté" entraîna la division de la ville en Est et Ouest, telle une fracture irréparable, séparant amis, familles et amoureux. Désillusions, colère, dégoût. Dieu fit une entrée fracassante avec ses cavaliers noirs. Foi, enfermement, incompréhension. Puis le pilonnage au hasard des explosions de bombes barils faucha les vies, les foyers. Deuil, douleurs, abandon. La plupart du temps : se relever. Dans une trame d'événements surréalistes à force d'être monstrueux percent partout les élans vitaux d'une communauté. Dans ce livre, cette communauté se penche sur la terre où s'arrimait l'arbre de ses ancêtres et, par les paroles qu'elle choisit, le relève fragilement au-dessus des décombres tout en interrogeant le ciel et les hommes. Cécile Hennion est reporter au journal Le Monde. Spécialiste du Proche-Orient depuis 1996, elle a longtemps vécu au Caire, et à Beyrouth où elle fut correspondante de 2009 à 2013. Elle a notamment couvert la guerre en Irak, au Liban et plus récemment les révoltes arabes de 2011 et la guerre de Libye. Elle est l'auteur de l'essai Ya benti ! (Editions Anne Carrière, 2005)

02/2019