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Helmut Krausser

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Littérature française

Les démons Tome 2 : La hyène du Capitole

Elle s'appelait Dominique Mihrage, on la surnomma " la hyène du Capitole " . Elle fut le plus grand porte-malheur des années 1970. Elle apparaît lors d'un dîner, à Rome, un soir d'automne. Taïné et Alexis, séduisants héros de la fratrie Tcherepakine, ont conviés leurs compagnons d'insouciance et de succès. Autour de la table festonnée de fleurs de cimetière, éclairés par la lueur des flambeaux, Helmut Berger, Truman Capote, Andy Warhol et d'autres démons chipotent de la zuppa inglese en se racontant des histoires, incarnant sans trop s'en douter un tournant : la fin de la Dolce Vita et le début d'une autre époque, plus meurtrière, plus électrique. Dans l'atmosphère amollie des longues soirées romaines, la toxique Dominique Mihrage va précipiter le mauvais sort. L'amour et la mort s'abattent sur Taïné et Alexis. L'une, photographe de talent mal protégée de ses fantasmes par son Nikon F, ne semble vivre que dans l'attente de la chute. L'autre se sait écrivain, mais la vie mondaine, la vie légère et les paillettes peuvent-elles faire littérature ? Avec le manuel de magie littéraire qu'est La Hyène du Capitole, Simon Liberati poursuit son oeuvre majeure entamée avec Les Démons (Stock, 2020), la saga d'une fratrie extravagante et tourmentée des années 1960 aux années 1980.

01/2024

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Sciences politiques

L'expérience du pouvoir

Ce livre relate une expérience du pouvoir au plus haut niveau, celle de Raymond Barre, universitaire totalement étranger à la sphère politique et nommé à Matignon en août 1976 après avoir occupé des fonctions européennes éminentes. Comment a-t-il assumé pendant cinq ans cette fonction ? Comment a-t-il vécu les tensions au sein de la majorité entre Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac ? Pourquoi s'est-il lancé en 1987 dans la bataille présidentielle ? Recueilli par Jean Bothorel, le témoignage de Raymond Barre apporte un éclairage essentiel sur un tournant décisif de notre histoire qui voit le brusque ralentissement de la croissance économique, l'entrée en scène des pays émergents, la prise de conscience du coût de l'énergie, enfin le début de ce qu'on appellera la " mondialisation ". La plupart de ces problèmes restent d'actualité : chômage, faible croissance, pouvoir d'achat, dette publique, déficit de la Sécurité sociale et des régimes de retraite, déséquilibre de notre commerce extérieur... Depuis le début de la Ve République, Raymond Barre a connu beaucoup des acteurs éminents de la scène nationale et internationale. Du général de Gaulle à Valéry Giscard d'Estaing, de Jacques Chirac à François Mitterrand, d'Helmut Kohl à Henry Kissinger... Il brosse de chacun d'entre eux un portrait précis et sans complaisance. Voici donc la réflexion profonde, parfois acerbe ou ironique, d'un homme d'Etat considéré comme un des derniers sages de notre histoire nationale.

01/2007

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Ouvrages généraux

Souvenirs d'un chef du Protocole

Daniel Jouanneau, chef du Protocole sous les présidents Mitterrand et Chirac, se confie pour la première fois sur son métier et nous livre ses souvenirs. Déplacements à l'étranger, accueil de chefs d'Etats qui ont marqué l'Histoire (Mandela, Elizabeth II, Castro, Arafat, Clinton, Eltsine. .) : une plongée inédite au coeur de l'appareil d'Etat. Autour des activités internationales des plus hautes autorités de l'Etat se déploie toute une organisation dont la coordination incombe au chef du Protocole. Nommé par François Mitterrand, confirmé dans ses fonctions par Jacques Chirac, Daniel Jouanneau les a exercées pendant quatre ans, au service d'une politique étrangère très active : construction européenne, fin des guerres dans l'ex-Yougoslavie, partenariats avec Bill Clinton et Boris Eltsine, Afrique, Asie, Amérique latine. L'auteur explique comment furent préparés, entre 1993 et 1997, la centaine de déplacements officiels à l'étranger du Président de la République et du Premier ministre (Edouard Balladur, avec les singularités diplomatiques de la cohabitation, puis Alain Juppé), l'accueil de très nombreux chefs d'Etat et de gouvernement, les sommets en France. Il évoque les grandes figures qu'il a eu le privilège d'observer de tout près, et qui ont marqué l'Histoire : Jean-Paul II, Nelson Mandela, Fidel Castro, Helmut Kohl, Yasser Arafat. Il témoigne des exigences particulières d'un métier dont François Mitterrand disait " qu'il ne répondait à aucun critère ".

10/2021

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Histoire internationale

Ennemis héréditaires ? Un dialogue franco-allemand

Meseberg, Allemagne, le 1er juillet 2020 : Angela Merkel et Emmanuel Macron réaffirment, lors d'un déjeuner abondamment photographié par la presse européenne, une entente franco-allemande qui n'a pas toujours coulé de source. Hélène Miard-Delacroix, historienne française, et Andreas Wirsching, historien allemand, nous racontent de leur point de vue l'histoire tumultueuse qui a lié ces deux grands pays au coeur de l'Europe. Des siècles durant, soupçons, jalousies, humiliations et craintes des deux côtés du Rhin ont engendré de sanglants conflits, de la guerre franco-allemande de 1870-1871 aux Première et Seconde Guerres mondiales. Après 1945, les deux nations ont su mettre en place une relation d'amitié et s'accorder grâce à nombre de protagonistes dont les couples politiques - d'Helmut Kohl et François Mitterrand à Angela Merkel et Emmanuel Macron. Si ces deux voisins singuliers veulent encore aujourd'hui jouer un rôle dans l'Histoire en imposant une coopération franco-allemande dans l'Union européenne, ils devront mettre leurs passifs de côté. Ce livre stimulant et accessible à tous montre à quel point la connaissance du passé commun est importante pour qu'il en soit ainsi. Hélène Miard-Delacroix est professeure à Sorbonne-Université à Paris. Ses travaux de recherche portent sur l'histoire allemande et l'histoire des relations franco-allemandes. Andreas Wirsching est directeur de l'Institut für Zeitgeschichte et professeur d'Histoire contemporaine à l'Université Ludwig-Maximilian de Munich.

10/2020

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Histoire internationale

Pour en finir avec l'Allemagne

La victoire de Gerhard Schröder - suivie de la constitution d'un gouvernement " rouge-vert " (rose-vert serait plus exact) - est venue nous mettre brutalement sous le nez des réalités que nous cachait la massive et débonnaire silhouette de son prédécesseur Helmut Kohl. L'Allemagne n'est décidément pas ce pays " sûr de lui-même et dominateur " à quoi le résument nos inusables clichés, mais au contraire une nation qui doute d'elle-même et du monde, le mot est encore assez faible. Nous croyons que tout réussit aux Allemands. Qu'ils travaillent bien plus que nous. Qu'ils sont encore parfois hantés par de très suspectes nostalgies. Qu'ils ignorent la crise et ses peurs. Que leur amitié pour nous est, au mieux, condescendante. Et nous avons tout faux ! Il y a pour les Français un mystère allemand à plusieurs inconnues. Des inconnues qui tiennent il est vrai, bien souvent, à notre ignorance persistante à l'égard du plus grand voisin et principal partenaire de la France en Europe. C'est bien pourquoi il est grand temps d'en finir avec l'Allemagne. Celle, du moins, que nous jugeons mal, par excès ou par défaut, et qui est au cœur des fantasmes français bien plus que des réalités politiques, économiques et culturelles d'aujourd'hui. Et d'en refaire ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être : un (grand) pays comme les autres.

10/1998

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Ouvrages généraux

Tradition et révolution. L'armée prussienne en 1870

En 1870, la Prusse écrase dans un véritable "Blitzkrieg" l'empire napoléonien. Elle réussit l'unité nationale en 1871 et devient un acteur majeur du continent européen. L'instrument de ce succès, c'est son armée, terrible glaive de Siegfried, forgé par trois génies de l'organisation : Otto von Bismarck, Albrecht von Roon et Helmuth von Moltke. Comment l'"Année terrible" et ses événements majeurs ; Sedan, le siège de Paris, la proclamation du Deuxième Reich dans la galerie des Glaces de Versailles, le traité de Frankfurt, l'annexion de l'Alsace-Moselle ont-ils pu s'enchaîner aussi rapidement ? Comment la Prusse parvient-elle à lever la plus formidable armée terrestre de son époque, en réunissant quelques petites armées jadis rivales et les articuler en corps d'armées loyaux, souples, manoeuvriers et redoutablement efficaces ? Comment inventent-ils la figure archétypale la "Gestalt" de l'officier prussien, réincarnation des chevaliers teutoniques ? Comprendre l'armée prussienne, ses mécanismes, son ordre de bataille et sa doctrine d'emploi en 1870 donne aussi les clés des deux guerres mondiales à venir...

03/2021

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Beaux arts

Sous le signe de Tanit. Itinérance d'une galeriste d'art contemporain

Durant son enfance libanaise, au sein d'une famille de grands entrepreneurs, Naïla Kettaneh a grandi dans un climat propice à l'art. Son père, Charles Kettaneh avait mis à profit ses séjours en Iran pour se constituer une riche collection d'antiquités et de livres. Quant à sa mère, Aimée, elle fut la première présidente du célèbre Festival international de Baalbeck créé en 1956. Après une formation qui la conduisit de Londres à Paris, Naïla Kettaneh changea complètement de vie après son mariage avec Stephan Kunigk. Passant de Berlin à Munich, le couple fonda en 1972 dans la capitale de Bavière, la galerie Tanit dédiée à l'art contemporain. Une galerie qui exposa rapidement aussi bien les minimalistes américains que l'Arte Povera italien et des photographes comme Helmut Newton, Man Ray... Se développant à Cologne et à Bruxelles, la galerie connaîtra une expansion européenne jusqu'au décès soudain de son mari. A l'orée des années 2000, Naïla Kettaneh-Kunigk est revenue au Liban : partageant désormais son temps entre la Bavière et le Liban, elle y a créé une nouvelle galerie. Aujourd'hui, elle s'emploie à faire connaître toute une génération d'artistes du Proche-Orient dans les foires du monde entier. Voyageuse de l'art contemporain, "vagabonde " artistique au sens noble du terme, Naïla Kettaneh-Kunigk raconte les étapes, parfois mouvementées, de sa vie de galeriste. Le tout est illustré de très nombreuses photos inédites tirées de ses archives privées et des re-productions d'oeuvres d'art et d'installations dans le monde entier.

04/2017

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 9 : L'amour déchu

Quand débute ce neuvième tome, second et dernier de la 2e Epoque, Louis est parisien depuis près d'une année. Il poursuit son travail mercenaire et routinier à la Recette des Finances du 20e arrondissement, un microcosme où fleurissent potins et aventures extraconjugales entre employés. Mais son souci principal est sa maîtresse, Flora, une Italienne dans la plénitude de la quarantaine, gérante de la maison meublée où il loge. Flora s'est attachée à Louis, mais celui-ci, grisé par sa découverte de la femme, papillonne d'une locataire à l'autre. Parmi elles, une jeune coiffeuse à domicile, Lucienne, avec qui il entretient une curieuse relation de copain à copine, non exclusive de rapports épisodiques plus intimes. Flora, suspicieuse, d'abord en souffre, puis, lassée, s'éloigne petit à petit. Louis, au contraire, s'attache davantage, et supporte de plus en plus mal son amour à éclipse. Exaspérant sa jalousie, deux nouveaux locataires allemands, Helmut et Gunther, prendront bientôt une place grandissante dans la vie de la gérante. Après une fête bien arrosée donnée par eux dans leur chambre pour son anniversaire, Flora se refusera obstinément à Louis, le plongeant dans une incompréhension désespérée. Il apprendra finalement par Lucienne que la gérante s'était donnée à Gunther lors de cette soirée, et de plus, et elle-même est bien placée pour le savoir : Gunther lui a vraisemblablement transmis sa blennorragie mal soignée. La rupture deviendra dès lors inévitable. Une peccadille, du moins ce que certains jugeront ainsi, va la précipiter.

09/2017

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Histoire des idées politiques

Communistes de Conseils contre le capitalisme d’Etat

Si dans le concert de la vie historique moderne la "politique de puissance" (Machtpolitik) donne le la, le bolchévisme ne fait pas exceptionA ; ce n'est point " l'utopie au pouvoirA " mais l'apothéose du réalisme politique (Realpolitik). Le bolchévisme, dont la pratique du pouvoir s'arc-boute sur le jargon marxiste-léniniste et ses mots vedettes, a établi un régime social sui generis analysé par ses critiques les plus lucides comme capitalisme d'Etat. Acteurs, pour beaucoup, de la Révolution allemande (1918-1923), témoins d'une apparition du trésor perdu de la Révolution sociale, vaincus par la contre-révolution, ceux-ci, communistes de conseils, nous ont légué une histoire qu'il nous faut transmettre. En effet, cette pensée permet de renouer avec le projet d'une critique conjointe de la politique et de l'économie politique. Alors que la société spectaculaire fait les frais de la politique de puissance, le communisme de conseils est une alternative si nous voulons, au milieu des ruines d'une civilisation marchande universelle et tautologique rivée à la boucle rétroactive argent-marchandise-argent, nous frayer un chemin vers un monde où, pour citer Adorno, "la paix est l'état de la différence sans domination dans lequel les différences communiquent" . L'actualiser en l'historicisant permet de revisiter le présent et, pour reprendre les catégories marxiennes, de relancer l'émancipation humaine par-delà l'émancipation politique (bourgeoise, capitalistique). Cet héritage, il nous faut le sauver tout en en faisant la critique, cathartique. En proie aux catastrophes du présent, il est urgent de faire revivre une utopie concrète, projet de justice et de bonheur.

03/2023

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Photographes

Mario Testino. SIR. Edition français-anglais-allemand

De Rio à Londres, de Cusco à Séville, Mario Testino est réputé pour son non-conformisme appliqué à ses chroniques sur la mode et le style. Au fil des pages de SIR, l'artiste de premier plan présente plus de 300 photos comme autant de témoignages de sa quête d'une définition de la séduction masculine. Comprenant un texte de Pierre Borhan, une interview de Patrick Kinmonth et de nombreuses oeuvres inédites choisies parmi des milliers dans les archives de Testino, le livre retrace l'évolution de l'identité masculine durant ces trente dernières années. Habillement, tradition, rôle des genres, art du portrait, photojournalisme et mode s'entrechoquent dans l'étude de la masculinité que réalise Testino à travers toutes les manifestations modernes de la séduction : du dandy au gentleman, du macho à l'extraverti, de la célébrité mondiale à l'anonyme le plus complet. Chaque photo reflète un point de vue unique et un dialogue visuel particulier entre l'artiste et son modèle. Avec Josh Hartnett pour VMAN (2005), Testino évoque la descente aux enfers de Helmut Berger dans Les Damnés de Luchino Visconti. Dans les études de Brad Pitt, George Clooney, Jude Law et Colin Firth, la spontanéité le dispute à la curiosité. David Beckham, David Bowie, Mick Jagger et Keith Richards incarnent quant à eux le courage dont ils ont fait preuve en redéfinissant l'éternel masculin par leur style singulier. Formant une mosaïque d'apparences, ces portraits rendent hommage à la remarquable intuition de Testino et à son talent pour saisir la période qui vit les hommes explorer leur rôle, leur style et leurs attitudes.

09/2021

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Photographie

Catherine Deneuve. Portraits choisis

Sous la responsabilité d'Antoinette Fouque pour les éditions des femmes et de Jean-Pierre Lavoignat pour Studio Magazine Catherine Deneuve débute très jeune à l'écran, dans le sillage de sa soeur, Françoise Dorléac. En plus de cinquante ans de carrière, elle s'est imposée comme la plus célèbre représentante du cinéma français. De son impressionnante filmographie, on peut citer Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort (Jacques Demy, 1964 et 1967), La Chamade (André Cavalier, 1968), Tristana (Luis Bunuel, 1979), Le Dernier Métro (François Truffaut, 1980), Drôle d'endroit pour une rencontre (François Dupeyron, 1988), Hôtel des Amériques et Ma saison préférée (André Téchiné, 1981 et 1993), Mères et Filles (Julie Lopes-Curval, 2009). Ce livre est pour l'essentiel constitué de photos exposées au Pavillon des Arts, à Paris, en novembre 1990 à l'initiative de Studio Magazine dans le cadre du Mois de la Photo. Répondant au souhait de Catherine Deneuve, les photographes ont accepté de céder gracieusement leurs droits de reproduction et de publication afin que les bénéfices de ce livre soient intégralement reversés à l'association Arcat-Sida pour le développement de ses actions dans la lutte contre la maladie : information, recherche et action sociale. Photographies de : Richard Avedon, David Bailey, Raymond Darolle, Marie-Laure de Decker, Dityvon, Milton H. Greene, Pamela Hanson, Dominique Issermann, Just Jaeckin, Mikaël Jansson, Brigitte Lacombe, Jean-Jacques Lapeyronnie, Annie Leibovitz, Sam Levin, Peter Lindbergh, Barry McKinley, Harry Meerson, Sarah Moon, Helmut Newton, André Rau, Man Ray, Bettina Rheims, Marianne Rosenstiehl, Luc Roux, Jerry Schatzberg, Jean-Loup Sieff, Bert Stern, Studio Harcourt.

03/1993

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Géopolitique

La science politique de la France en Afrique ? Le cas de Nicolas Sarkozy : Quel bilan et quelles réponses au discours de Dakar ?

"Nous avons accordé l'indépendance à ceux qui la réclamaient le moins après avoir éliminé politiquement et militairement ceux qui la réclamaient avec le plus d'intransigeance" (Pierre Messmer). "Il n'est pas excessif d'écrire que les pauvres financent les riches... Cruelle vérité : ce sont les pauvres qui nous aident" (François Mitterrand). "On oublie seulement une chose. C'est qu'une grande partie de l'argent qui est dans notre portemonnaie vient précisément de l'exploitation depuis des siècles de l'Afrique" (Jacques Chirac). "Si après cinquante ans d'indépendance, vous n'avez pas construit les infrastructures nécessaires pour votre peuple, êtes-vous des humains ? " (Donald Trump). "Il ne saurait être question de laisser l'Afrique s'industrialiser, l'Occident ne se laissera plus surprendre une deuxième fois" (Helmut M. Kohl). "Nous sommes encore trop attachés à la puissance coloniale. Je vous invite à couper le cordon ombilical avec la France" (Alpha Condé). "... C'est la Françafrique que je condamne avec la plus grande fermeté" (Marine Le Pen). "La France souhaite l'unité de l'Afrique, car l'unité de l'Afrique rendra l'Afrique aux Africains" (Nicolas Sarkozy). "Vous pourrez tout changer sauf la politique africaine de la France" (Valéry Giscard d'Estaing). Africains et Français, pouvons-nous continuer à revendiquer les valeurs de la "grande famille humaine" avec des réalités aussi affligeantes que mortifères ? La litanie des paradoxes on ne peut plus cruels en Afrique est déshonorante pour chacun de nous. N'appelle-t-elle pas à une introspection et une réaction collectives ? Notre avenir commun en Afrique ne commande-t-il pas une nouvelle page dans nos rapports ?

01/2022

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Ouvrages généraux

Les orateurs de la guerre froide

Si tout le monde a en tête le Je vous ai compris de De Gaulle, le Un rideau de fer s'est abattu à travers le continent européen de Churchill ou le Ich bin ein Berliner de Kennedy, peu en revanche connaissent vraiment le reste des discours d'où proviennent ces fameuses paroles et encore moins les contextes historiques. Les 5 ouvrages de la collection Les grands discours de l'histoire offrent la possibilité d'aller au-delà de ces " phrases choc " en permettant la lecture des différents discours dans leur entièreté, tout en resituant chacun d'entre eux dans son époque. Ces prises de parole les plus célèbres du vingtième siècle ont, à l'époque, choqué, ému ou tout simplement touché le plus grand nombre, et résonnent encore aujourd'hui avec la même vivacité qu'hier. Sont rassemblés dans ce deuxième volume onze discours prononcés dans le cadre de la guerre froide. 1. WINSTON CHURCHILL, le 5 mars 1946 Le discours de Fulton 2. HARRY S. TRUMAN, le 12 mars 1947 La doctrine Truman 3. GEORGE C. MARSHALL, le 5 juin 1947 Sur l'aide à l'Europe 4. PAUL-HENRI SPAAK, le 28 septembre 1948 La base de notre politique, c'est la peur 5. NIKITA KHROUCHTCHEV, le 25 février 1956 Nous devons abolir le culte de l'individu 6. JOHN F. KENNEDY, le 26 juin 1963 Ich bin ein Berliner 7. WILLY BRANDT, le 28 octobre 1969 L'Ostpolitik 8. JEAN-PAUL II, le 2 juin 1979 Discours aux autorités civiles polonaises 9. LECH WALESA, le 16 décembre 1980 Inauguration du Monument des Martyrs 10. HELMUT KOHL, le 16 novembre 1989 Le vent de la liberté 11. MIKHAÏL GORBATCHEV, le 25 décembre 1991 Je mets fin à mes fonctions de président

03/2024

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Actualité et médias

Vive l'Allemagne !

"Les Français ne connaissent guère l'Allemagne. Ni les lignes de forces d'une histoire très complexe dont le nazisme n'était pas l'inévitable aboutissement. Ni les conditions du miracle de 1945 qui font aujourd'hui de la République Fédérale, le pays le plus démocratique d'Europe. Ni l'incroyable capacité à absorber sans spasme 17 millions d'Allemands de l'Est au moment de la réunification, là où la France a intégré difficilement 1 million de Pieds Noirs. Ni les règles de fonctionnement atypiques d'une économie consensuelle au cours de cette jungle à laquelle s'assimile le capitalisme mondialisé. Ni les conditions du rebond économique à un moment où le navire était sur le point de sombrer. Prisonniers d'un anti-germanisme primaire et de leur propre pessimisme, nos compatriotes croient l'ascendant allemand irréversible et la tentation impériale inévitable. Rien n'est plus faux. La République Fédérale vient de connaître son apogée économique : la montée de nouveaux concurrents et surtout demain une démographie calamiteuse la condamnent à un relatif déclin. De même n'aspire-t-elle à dominer ni le monde, ni même l'Europe mais à être une "grosse Suisse", prospère, paisible et la plus indifférente possible aux soubresauts de la réalité internationale. Pour nous Européens, est-ce une bonne nouvelle de voir la principale économie d'Europe se vouloir un acteur édenté ? Car contrairement à la vulgate ambiante, Berlin exerce sur l'Union européenne l'influence la moins rude possible. François Mitterrand et Helmut Kohl voulaient une Allemagne européenne de préférence à une Europe allemande. Mais aujourd'hui préférons-nous une République Fédérale aux abonnés absents de l'Histoire ou au contraire prête à exercer un magistère tempéré ?".

10/2013

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Histoire internationale

La nouvelle Allemagne

La réunification a fait de l'Allemagne la nation la plus peuplée d'Europe. Quel est-il, ce pays dirigé par une nouvelle génération politique - du pragmatique Gerhard Schröder à l'ex-rebelle vert Joschka Fischer, ou à l'Allemande de l'Est Angela Merkel - qui a relégué aux livres d'histoire la vieille République d'Helmut Kohl ? Cette fédération de régions puissantes, fières de leur autonomie, qui observent avec inquiétude Berlin, redevenue capitale, retrouver une influence politique et intellectuelle menaçante pour l'ordre fédéral établi ? Douze ans après la chute du Mur, toujours confrontée au difficile relèvement des régions de l'ex-RDA, au choc des cultures qu'ont été les retrouvailles, l'Allemagne ne cesse de ressasser sa relation au passé. Existe-t-il un modèle culturel allemand ? Peut-on être fier d'être allemand cinquante ans après Hitler ? Ces interrogations vont de pair avec d'autres sujets comme la définition de la nationalité, l'intégration des étrangers, la capacité de l'Europe à répondre à de nouveaux défis, dont le terrorisme international. La fin de la guerre froide, la mondialisation et les révolutions technologiques provoquent des changements qui touchent toutes les structures de la société. Le fameux capitalisme rhénan, qui s'appuyait sur un dialogue social bien huilé entre partenaires sociaux, doit s'adapter ; les partis politiques tentent de trouver de nouveaux champs d'action pour retenir leurs militants ; la société civile, qui avait su si bien s'organiser pour structurer la vie démocratique, renonce lentement à un conservatisme désuet dont les valeurs sont ébranlées. Récits, témoignages, analyses : cet ouvrage nous mène au cœur de la nouvelle Allemagne, dont le destin conditionne le projet historique dans lequel les Français et leurs voisins sont désormais engagés : la constitution de la grande Europe.

10/2001

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Marques et modèles automobiles

La Citroën DS. La plus belle voiture du monde

La déesse par ceux qui ont écrit sa légende Tout a été dit sur la DS19 (et ses dérivées : ID19, DS21, DS23...), sur sa technologie d'avant-garde et son style futuriste, sur les différentes variantes auxquelles elle a donné naissance au cours de ses vingt ans d'existence et sur les évolutions qu'elle a connues au cours de cette période. Ce que l'on connaît moins, ce sont les histoires et les anecdotes qui sont associées à sa carrière dans les domaines les plus variés. Symbole de la France d'après-guerre, à sa présumée grandeur et à ses années glorieuses, la DS a marqué son temps dans beaucoup d'autres disciplines que la seule industrie automobile. A travers les hommes et femmes qui ont participé à sa naissance, à sa diffusion et son rayonnement, ce livre se propose de porter un regard sur le rôle joué par la DS dans de multiples secteurs de la Société, de l'économie et de la culture. Parmi les personnalités qui sont à l'origine de cette emblématique icône du style, certaines appartiennent à l'entreprise Citroën elle-même, mais beaucoup sont recrutées dans la société civile, le monde des arts, de la politique ou de la culture. Serge Bellu propose dans cet ouvrage de montrer une autre facette de la DS grâce à plus de 200 documents iconographiques : photographies, dessins, affiches publicitaires... Seront évoquées notamment les figures d'Arman, sculpteur ; Roland Barthes, sémiologue ; Flaminio Bertoni, artiste et styliste ; Pierre-Jules Boulanger, industriel ; Henri Cartier-Bresson, photographe ; Henri Chapron, carrossier ; Charles de Gaulle, homme politique ; Robert Doisneau, photographe ; Pietro Frua, styliste ; William Klein, photographe ; Le Corbusier, architecte ; André Lefebvre, ingénieur ; Helmut Newton, photographe ; Robert Neyret, pilote ; Jean-Luc Parant, artiste ; Gio Ponti, architecte ; Claude Puesch, publicitaire...

09/2022

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Finance internationale

Les doctrines des banques centrales

Les Doctrines des Banques centrales sont-elles inchangées après la pandémie ou sont-elles en train d'évoluer vers un modèle de sortie de crise ? Ce thème est central pour penser l'avenir des systèmes financiers dans le monde.

04/2022

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Philosophie

L'homme. Sa nature et sa position dans le monde

Arnold Gehlen (1904-1976) est l'un des protagonistes majeurs, à côté de Max Scheler et de Helmuth Plessner, de l'anthropologie philosophique, vaste courant encore méconnu qui a traversé le XXE siècle en dialoguant avec la plupart des écoles philosophiques et sociologiques allemandes, de la phénoménologie à l'école de Francfort. Son maître-ouvrage L'Homme, paru en 1940, est considéré comme l'un des trois livres fondateurs de ce courant, à côté de La Situation de l'homme dans l'univers, de Scheler (1928) et des Degrés de l'organique et l'Homme, de Plessner (1928). Il interroge la place spécifique de l'homme comme organisme vivant dans la nature, selon une approche qui croise les sciences de son temps, la tradition philosophique de l'idéalisme allemand et le pragmatisme américain. Le concept de l'homme comme "être déficient" , biologiquement inadapté, met en relief sa constitution physique particulière, ouverte au monde, par contraste avec la morphologie de l'animal, corrélée à son milieu naturel. L'homme, cet orphelin de la nature, survit en compensant ses déficiences biologiques initiales par l'action, laquelle lui permet d'élaborer une "nature artificielle" . Cette anthropologie de l'action débouche sur une théorie des institutions que Gehlen allait développer par la suite et dont il propose une première esquisse dans ce livre.

01/2021

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Science-fiction

Néander Troisième partie

Ils sont devenus humains deux mille siècles avant nous. Ils savent vivre en paix et en symbiose avec la nature. Vers 2100 nous aurons appris comment, l'improbable nous gardant du pire... On croyait l'Homme de Néanderthal disparu. En octobre?2034, une cité vieille de neuf millénaires est découverte par hasard. Elle a été creusée patiemment par les Néanders, les derniers survivants, dans une rivière souterraine sous le Mont Itoupé en Guyane française. Cette découverte va progressivement bouleverser la condition humaine en montrant l'exemple d'un art de vivre ensemble et en symbiose avec la nature qui permet de résoudre les grandes crises nous menaçant déjà aujourd'hui : changement climatique, endettement mondial systémique, croissance des inégalités, chômage des humains et de leur argent, et financiarisation de la politique et de l'économie qui a encore aggravé la guerre qu'Homo Sapiens mène contre la nature et la vie, et constitue leur cause sous-jacente... Cela prendra trois générations, et une aventure dont les acteurs sont Janine et Pierre Journet, Anne Laporte, Helmut Weber, Harold Silkman, Tom Danbridge, Giancarlo Cagnolati et les Néanders Haaruk et Isaniiha. L'improbable, comme si souvent, vient leur montrer la voie vers un nouveau paradigme politique. A la fin de ce siècle, une humanité ayant retrouvé le Sens de la Vie verra la lumière au bout du tunnel... Le troisième et dernier tome d'une fiction d'anticipation qui questionne notre humanité et notre contemporanéité avec justesse et puissance. Né en 1937, André Teissier du Cros est ingénieur, écrivain et économiste. Membre de l'Académie des Hauts Cantons et Président fondateur du Comité Bastille, il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles. En parallèle d'une vie professionnelle et associative prospère, il rédige Néander, une saga d'anticipation en trois parties qui questionne notre rapport à l'Humain et à la Vie qui nous entoure.

11/2021

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Décoration

Le détail qui tue. Petit précis de style de Marcel Proust à Kate Moss

Si le défaut charmant, selon Stendhal, cristallise le désir, le " détail qui tue " est l'arbitre des élégances. Un signal qui accroche le regard, souligne une attitude, sublime un style. Une distinction particulière, l'expression d'une fantaisie qui détermine un certain chic. Une singularité qui frôle la faute de goût. Ces détails peuvent se lire comme les signes révélateurs d'une époque, dont la haute couture raconte une autre histoire. Pour parcourir l'allure d'un siècle - dans le cadre de la panoplie occidentale -, nous avons choisi des photos, de Marlène Dietrich à Chloë Sevigny, de Scott Fitzgerald à Diana Ross, de Pablo Picasso à Patti Smith, de Greta Garbo à Miles Davis, d'André Breton à Andy Warhol. Une collection inédite, un défilé original d'écrivains et d'artistes qui incarnent leur temps. Qui mieux qu'eux osent se démarquer, bousculer les lignes de fuite, inventer des repères, anticiper les modes que la rue réinterprète ? Question de détail ? Des poses décalées. Des débordements. Des symptômes fulgurants. Et ces intuitions qui saisissent l'air du temps, le tourbillon de la vie et les étincelles de saison. Pour embrasser ces instants fragiles où tout bascule: l'alchimie d'un photographe et son modèle. D'où le choix des plus grands, Robert Capa, Dominique Issermann, Robert Mapplethorpe, Gisèle Freund, Lucien Clergue, Helmut Newton, Jean-Marie Périer, Herb Ritts, Peter Lindbergh ou Eliott Erwitt... dont l'oeil vise le détail qui tue. Le ruban d'un chapeau, la ceinture nouée d'un trench, la résille d'un tee-shirt, la transparence d'un chemisier, la boutonnière sexuelle d'une veste, le laçage d'un polo ou le talon d'un escarpin de la dernière chance. La beauté du geste nichée dans les détails qui griffent le présent et résistent à l'épreuve du temps. De la tenue ! Du couvre-chef au sous-vêtement, nous avons épluché la silhouette comme un oignon et décliné le vêtement de la tête aux pieds. Revue de détails.

10/2013

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Romans historiques

Ces messieurs de Saint-Malo Tome 3 : Rendez-vous à la Malouinière

La saga des Messieurs de Saint-Malo commencée sous Louis XIV s'est poursuivie sous Louis XV avec le Temps des Carbec. Après les remous de la Révolution, leurs descendants se retrouvent périodiquement dans la propriété familiale de la Couesnière, l'ancien manoir légué par Clacla à sa filleule Marie-Thérèse Carbec qui avait épousé le capitaine de Kerelen. En juillet 1914, la grand-mère Léonie Carbec décide de renouer avec les traditions et d'organiser le premier rendez-vous du siècle à la malouinière : il y a là deux fils de Léonie, Jean-Marie armateur à Saint-Malo et Guillaume grand chirurgien parisien, leurs femmes et leurs enfants, le compte et la comtesse de Kerelen, Helmut von Keirelhein dont les arrière-grands-parents avaient émigré en Poméranie en 1792, David Carbeak de Kansas City et toute la jeune génération insouciante et rieuse que le tocsin du 1er août 1914 sonnant la mobilisation générale va brutalement projeter dans le XXè siècle, ses drames et ses changements radicaux. La famille Carbec n'échappe pas aux massacres, les survivants reviennent désabusés ou pacifistes, les jeunes filles vont devenir garçonnes. Certains s'établissent au Maroc comme architecte, officier des Affaires indigènes ou tel Roger Carbec colon dans le bled tandis que les Carbec parisiens participent à la vie facile des années folles, celles des illusions nées d'une victoire payée trop cher, tout en scrutant le ciel européen où apparaissent troubles sociaux, tentation des fascismes, déclin des vieilles démocraties. De 1920 à 1940, il ne s'est écoulé qu'un petit espace de vingt ans, le temps de faire un garçon, de l'élever et de le voir partir à son tour...Les Carbec auront eux aussi leurs héros et leurs martyrs. Le dernier rendez-vous à la malouinière a lieu l'été 1946, Saint-Malo a été détruit, les Carbec qu'ils soient Parisiens, Marocains, Nantais, Malouins, Américains, sont à nouveau présents, bien décidés à reconstituer leur famille comme les Malouins ont juré de rebâtir leur cité foudroyée. Dans cette vaste fresque historique où les qualités littéraires et l'acuité d'observation prennent appui sur la mémoire personnelle, Bernard Simiot réussit à camper des personnages très attachants, émouvants et durs, lucides et désemparés, à l'image d'une époque fiévreuse et bouleversée, sans jamais perdre de vue leur implication dans l'histoire, l'aveuglement du moment et la frénésie de vivre.

05/1993

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Essais

Penser la perception

Ce nouvel ouvrage de Jean Daive, recueillant essais mais surtout entretiens avec des artistes et écrivains réalisés pour France Culture, est le troisième volet d'un polyptique composé de : L'Exclusion (éditions Jean Fournier, 2015), Pas encore une image (L'Atelier contemporain, 2019) (A paraître en 2023 : Le Dernier mur, L'Atelier contemporain.). Le premier livre posait et étudiait le constat : ce que je regarde n'est pas ce que je vois ; le second : l'image n'est plus à regarder, mais à lire et l'écriture n'est plus à lire mais fait image. Penser la perception aborde la question du film, de la photographie et de l'écriture. Ce livre, je l'ai conçu (construit) comme un roman où les épisodes interviennent, se suivent dans une dramatisation qui transforme la parole de chaque artiste selon un programme et ses intentions. Montrer des artistes à des moments différents, montrer des artistes en des endroits différents, poser presque les mêmes questions ou poser des questions différentes, montrer ce qui existe et montrer ce qui change comme par exemple une manière de montrer un transitoire malgré l'invariant des questions posées qui n'exclut pas une discipline – tel est l'enjeu du livre : il raconte les vies du mouvement. Ces réflexions, souvenirs, entretiens, écoutes et paroles, ces silences et ces rires, sont aussi le symptôme d'une animation magique de l'image et de l'écriture qui se nourrit des énergies parmi les plus farouches et les plus obscures. La parole est mystérieuse et obscure. L'écoute est mystérieuse et obscure. Un homme, une femme ou bien deux hommes, l'un parle l'autre écoute, se trouvent dans cette situation de l'échange et de l'attente, ils émettent une succession d'ondes permanentes, ils apaisent la peur, ils s'aident à parler des énigmes de l'univers, ils s'aident à l'injonction. Ils excédent toujours la pensée et la signification. Entretiens avec : Jean-Marie Straub et Daniel Huillet, Jean-Luc Godard, Roberto Matta et Alain Jouffroy, Betty Goodwin, Patrick Tosani, Georg Baselitz, Chantal Akerman, Gérard Garouste, Nathalie Sarraute, Jana Sterbak, Gisèle Freund, Francis Ponge, Marguerite Duras, Jean-Luc Moulène, Jean-Michel Alberola, Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, Joris Ivens, Antoine d'Agata, Pierre Tal Coat, André du Bouchet, Pipilotti Rist, Jean-Pierre Bertrand, Helmut Newton et Alice Springs, Raoul de Kayser...

02/2022

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Ouvrages généraux

L' homme étranger au monde. Écrits d'anthropologie philosophique

Si l'un des gestes les plus significatifs de Günther Anders fut d'accepter de sortir du langage technique de la philosophie académique en raison de l'urgence qu'il y avait à penser et à intervenir devant la destruction à l'oeuvre dans le siècle, on aurait tort d'oublier que sa conception de l'obsolescence de l'homme repose d'abord sur une tentative de discernement de ce qu'est cet humain qui n'a plus cours. Le présent volume se présente donc comme prolégomènes et socle de ce qui deviendra la critique impitoyable de son époque, qui est aussi la nôtre. L'anthropologie philosophique dont il est question ici, dans le sillage de Max Scheler et de Helmut Plessner est une façon d'échapper à l'analytique existentiale de Heidegger. A la différence de l'animal, immergé dans un monde qui lui est donné comme un matériau a priori, l'homme, d'abord sans monde, "libre de monde" , n'accède à un monde qu'après coup, en devenant homo faber et en construisant a posteriori le monde qui lui manque. Absolument libre, cet homme fait en même temps l'expérience d'une absence irréductible de liberté. S'il peut disposer librement de son moi, le fait d'être ce moi le dépasse. Il est irrévocablement lui-même et personne d'autre, mais cette existence en tant que moi est en même temps hautement contingente. D'où un problème d'identification avec soi. Chez l'athée qu'est Günther Anders, l'homme ne se sauve pas de ces tentatives d'identification ratées par un saut dans la foi, à la manière de Kierkegaard, mais par un saut dans l'action. Penser l'homme comme étranger au monde, comme a posteriori, l'oblige à envisager la relation a priori du vivant au monde et à thématiser un "a priori matérial" qu'il explore à travers des objets comme l'instinct, le besoin, la veille et le sommeil. Mais le parcours d'Anders ne s'arrêtera pas là, puisqu'il insiste finalement sur les limites d'une telle anthropologie, et remet en cause l'anthropocentrisme dont elle peut procéder. Il ne peut que constater la tension voire la dimension "schizophrénique" dont sera marqué sa pensée, entre une distance envers l' anthropocentrisme et son intérêt fervent pour une humanité parvenue au stade de la survie.

11/2023

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Critique littéraire

Bohdan Hawrylyshyn. L'infatigable passeur

Né en 1926 en Ukraine d'un père paysan, Bohdan Hawrylyshyn a été très jeune jeté dans l'histoire d'un pays qui a connu de multiples occupations - austro-hongroise, polonaise, soviétique, allemande - avant d'obtenir son indépendance en 1991. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Bohdan Hawrylyshyn est envoyé dans un camp de travail en Allemagne. A la fin de la guerre, il fait son bac dans un camp de réfugiés près de Munich, où il a été recruté pour s'engager comme bûcheron au Canada. Son contrat terminé, il poursuit des études brillantes à l'Université de Toronto, puis est engagé par une société multinationale. Elle l'envoie à Genève pour faire un MBA à l'Institut International de Management. Il y reste comme professeur et puis directeur. Membre du Club de Rome, Bohdan Hawrylyshyn a aussi fréquenté quelques-uns des grands de ce monde (Margaret Tatcher, Indira Gandhi, Helmut Kohl, etc). En 1980, il publie Road Maps to the Future : Towards More Effective Societies, une analyse des facteurs clés, déterminant l'efficacité économique, sociale et politique des principaux Etats de l'époque, ainsi qu'une projection de leurs futurs possibles. Parmi ceux-ci, l'Union Soviétique dont il a pressent l'éclatement. Référence dans son domaine, ce livre a été traduit dans une dizaine de langues, y compris le français, sous le titre Les Itinéraires du futur : vers des sociétés plus efficaces. Depuis une vingtaine d'années, Bohdan Hawrylyshyn consacre beaucoup de son temps à son pays natal, l'Ukraine, où il a créé et présidé plusieurs institutions. Il a oeuvré comme conseiller du premier Président de l'Ukraine, de quatre présidents du Parlement et de trois Premiers ministres. Actuellement, il est président de la Fondation Vidrodgenia (Renaissance) à Genève et membre du Conseil de l'Académie Mondiale des Arts et des Sciences. Genève regorge de personnalités singulières plus ou moins connues du grand public. Par la constance de leur engagement personnel et la force de leurs convictions, elles contribuent à donner à la cité de Calvin, de Rousseau et de Dunant sa tonalité et son originalité de ville-carrefour, cosmopolite et ouverte sur le monde. La collection " Ils ont choisi Genève " s'adresse à un lectorat curieux de mieux comprendre la richesse culturelle et intellectuelle de Genève. Elle offre une lecture originale de l'Histoire du grand XXe siècle, vue par le prisme genevois. Pour chaque ouvrage, un même fil rouge biographique qui relie le monde à Genève à travers des parcours de vie singuliers : " être né quelque part ", " partir ", " choisir Genève ". Une iconographie de Nicolas Crispini basée sur des documents personnels et historiques.

09/2013

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Non classé

U-172_ AVEC CARL EMMERMANN DANS LES CARAÏBES, AU CAP ET A RIO

Quand l'U-172, commandé par Carl Emmermann, quitte le port de Kiel le 22 avril 1942, la seconde période faste de l'arme sous-marine allemande se termine avec la mise en place des convois par les Américains le long de leurs côtes. Depuis le début du conflit, les moyens de lutte anti-sousmarine, mis en place par les Alliés, se sont considérablement accrus : développement du radar embarqué, multiplication des escorteurs et des avions, décryptage des messages radios des sous-marins... De ce fait, les conditions de combat se sont sérieusement dégradées côté allemand... Pourtant, en seulement quatre patrouilles de combat, de mai 1942 à septembre 1943, l'U-172 de Carl Emmermann va couler 26 navires et ainsi dépasser le chiffre de 150 000 tonnes de bateaux alliés détruits. L'U-172 se place ainsi au 15e rang des U-Boote ayant obtenu le plus de résultats, un bilan exceptionnel à cette époque du conflit. En premier lieu parce que ce sous-marin va rejoindre des secteurs particulièrement lointains où des succès sont encore possibles : les Caraïbes pour la première mission ; Le Cap en Afrique du Sud pour la seconde, où il participe à une attaque surprise dans une zone où aucun U-Boot ne s'était aventuré jusqu'alors ; le centre de l'Atlantique pour sa troisième mission où deux convois sont pourchassés en meute jusqu'aux côtes africaines ; les côtes du Brésil pour la quatrième, d'où il sera le seul à revenir sur 7 U-Boote engagés... Ensuite, parce que le commandant est efficace et très aimé de ses hommes : des membres d'équipage soudés autour de leur chef qui les garde précieusement avec lui d'une mission à l'autre. A l'issue de sa 4e mission de combat, Carl Emmermann est le 25e commandant de l'arme sous-marine décoré de la Croix de Chevalier avec feuilles de chêne. Il accepte un poste à terre et devient chef de la 6e flottille à Saint-Nazaire début novembre 1943. L'U-172, qui a déjà survécu à 12 attaques aériennes ou maritimes, repart pour sa 6e et dernière patrouille. Sans son commandant charismatique et dans des conditions de combat encore plus difficiles, il est coulé 21 jours après son départ... L'accès de l'auteur, spécialiste des U-Boote, aux photos du commandant Emmermann conservées au U-Boot-Archiv et à plusieurs photos prises par le correspondant de guerre Helmut Berndt, permet d'illustrer le parcours étonnant de cecommandant avec 250 photos exceptionnelles et inédites. Grâce à la traduction de son livre de bord, au témoignage laissé par le commandant Emmermann et aux croquis des patrouilles, suivez l'U-172 en mission dans les océans lointains...

06/2019

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Littérature française

Sulak

Comme le dira plus tard le commissaire Georges Moréas, en d'autres circonstances, Bruno Sulak aurait pu devenir un des meilleurs flics de France. Mais le hasard a fait de lui un braqueur, sans doute le plus audacieux et le plus fascinant de son époque. Après avoir grandi à Marseille et brièvement fréquenté quelques voyous, Bruno intègre l'armée. Doté d'une mémoire prodigieuse, doué dans toutes les disciplines, il est rattrapé par un vol de motocyclette commis à l'adolescence. On le chasse sans le moindre égard. Il rejoint alors la Légion, comme son père. Sportif émérite, il s'entraîne au parachutisme, et bat le record de chute libre. Mais on lui refuse l'homologation de son exploit, à moins de s'engager pour 5 ans de plus. Une injustice qui le pousse à faire le mur pour aller passer le week-end en famille. Pendant son absence, l'ordre est donné à son régiment d'embarquer pour le Zaïre et ce qui n'était qu'une escapade devient une désertion. Il ne peut plus rentrer et bascule alors dans la délinquance. Avec son fidèle complice Drago, il se lance alors dans le braquage de supermarchés, rencontre la belle Thalie, une jeune fille de bonne famille qui va participer à certains vols à main armée, au volant de la Simca que Bruno utilise comme une signature à chacun de ses hold-up. Incarcéré une première fois, il étudie l'anglais et le droit, puis s'évade au nez et à la barbe des gardiens. Il s'attaque à des bijouteries, se présente chez Cartier en tenue de tennisman, une raquette à la main, profite d'une visite officielle d'Helmut Khol pour aller cambrioler un joailler parisien dans un quartier truffé de policiers... Adepte de la non-violence, il n'a jamais blessé personne, avait toujours deux balles à blanc dans son revolver au cas où on le forcerait à tirer. Généreux, épris de liberté, révolté par l'injustice, il se tint jusqu'au bout à son code d'honneur et ne dénonça jamais ses complices. Mais sa dernière incarcération à Fleury-Mérogis lui fut fatale : son ultime tentative d'évasion tourna à la tragédie et suscite encore la polémique. Il fallait toute l'ironie et le second degré de Philippe Jaenada pour trouver la bonne distance vis-à-vis de ce personnage magnifique. Construit sous forme d'anecdotes croisées, son récit nous permet de suivre en simultané l'évolution des personnages clefs qui vont s'associer à Sulak. Avec son humour pince-sans-rire et son style inimitable (usage immodéré des parenthèses, digressions en chaîne), Jaenada imagine ce que la vie de Sulak aurait pu être si tel ou tel événement ne s'était produit, montrant par là les hasards qui président au destin d'un homme. D'une grande tendresse à l'égard de son personnage, il dresse le portrait d'un homme intègre et retrace avec nostalgie cette époque où les gangsters avaient encore du panache.

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Cinéma

Brigitte Lahaie. Les films de culte, avec 1 DVD

Vivez l'aventure incroyable du cinéma d'exploitation des années 70 et 80, à travers le parcours et les films de Brigitte Lahaie, la plus culte des actrices françaises. Un livre regorgeant de superbes photos, d'interviews, d'anecdotes, d'infos et d'analyses, et accompagné d'un DVD bonus exclusif ! Tout a commencé quand deux cinéphiles, Cédric Grand Guillot et Guillaume Le Disez, fans de films de genre, réalisent que personne n'a, à ce jour, raconté les exploits cinématographiques de Brigitte Lahaie. Brigitte Lahaie, l'icône de l'âge d'or du X français, mais dont la carrière et l'aura, toujours intactes aujourd'hui, ne sauraient se réduire à la pornographie. En effet, elle a joué dans plus d'une centaine de films de tous genres, de l'horreur au polar, en passant par l'aventure et la comédie. Soit ce qu'on appelle communément le " cinéma bis ", un cinéma populaire à la marge des grosses productions mais qui fit les beaux jours des salles de quartiers des années 70 et 80. Assurés du soutien de Brigitte elle-même, co-auteur du livre, celui-ci retrace donc deux décennies folles, où une jeune femme timide découvre le fascinant pouvoir de son corps. Elle embrasse le courant joyeux et libertaire qui soufflait alors sur la production érotique et pornographique, en affirmant une liberté sexuelle absolue dont elle deviendra l'incarnation, avant de travailler avec des stars telles que Christopher Lee, Alain Delon, Henri Verneuil, Helmut Berger, Roger Carel, Stéphane Audran, Aldo Maccione, Jean-Jacques Beineix, Pierre Richard, Max Pécas, Michel Galabru et bien d'autres... Brigitte Lahaie, Les films de culte invite le lecteur à embarquer dans ce voyage via de nombreux entretiens, témoignages, surprises et révélations, mais aussi d'images fortes et souvent rares, telles de nombreuses photos de plateau inédites. Avec les contributions de Francis Mischkind, producteur et distributeur, fondateur d'Alpha France, Gérard Kikoïne, réalisateur et auteur du récent Kikobook, René Chateau, producteur et distributeur, Burd Tranbaree, réalisateur, Fabrice du Welz, réalisateur, Richard Allan alias "Queue de béton", comédien, Philippe Vandel, journaliste, ainsi que de nombreux autres. Le livre accueille aussi les " visions " de l'icône Brigitte Lahaie par des graphistes ou artistes tels que Jean-Sébastien Rossbach ou il Maestro Milo Manara. Enfin, un DVD bonus inclus dans le livre rassemble des bandes-annonces, des extraits, des interviews et un documentaire. Si les images de Brigitte Lahaie ont guidé votre éveil à la sexualité et que chacune de ses apparitions filmées vous inspire une volupté langoureuse, si vous aimez la poésie des films de Jean Rollin, dont Brigitte Lahaie fut l'égérie, si vous avez un faible pour les nanars sympas avec des infirmières maléfiques, des nazis crétins, de l'humour en-dessous de la ceinture ou des femmes-flics avec des gros calibres, soyez les bienvenus ! Le contenu de ce livre et de son DVD est strictement interdit aux moins de 16 ans.

11/2016

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Littérature française

Sulak

Il était jeune, il était beau, il s'appelait Bruno Sulak, et fut, au début des années 80, l'homme le plus recherché de France. Gentleman braqueur, il défraya la chronique judiciaire et séduisit tous ceux qui l'approchèrent, jusqu'au célèbre policier qui mit fin à cinq années de cavale effrénée. De sa vie tourmentée, Philippe Jaenada a fait un roman biographique captivant. Comme le dira plus tard le commissaire Georges Moréas, en d'autres circonstances, Bruno Sulak aurait pu devenir un des meilleurs flics de France. Mais le hasard a fait de lui un braqueur, sans doute le plus audacieux et le plus fascinant de son époque. Après avoir grandi à Marseille et brièvement fréquenté quelques voyous, Bruno intègre l'armée. Doté d'une mémoire prodigieuse, doué dans toutes les disciplines, il est rattrapé par un vol de motocyclette commis à l'adolescence. On le chasse sans le moindre égard. Il rejoint alors la Légion, comme son père. Sportif émérite, il s'entraîne au parachutisme, et bat le record de chute libre. Mais on lui refuse l'homologation de son exploit, à moins de s'engager pour 5 ans de plus. Une injustice qui le pousse à faire le mur pour aller passer le week-end en famille. Pendant son absence, l'ordre est donné à son régiment d'embarquer pour le Zaïre et ce qui n'était qu'une escapade devient une désertion. Il ne peut plus rentrer et bascule alors dans la délinquance. Avec son fidèle complice Drago, il se lance alors dans le braquage de supermarchés, rencontre la belle Thalie, une jeune fille de bonne famille qui va participer à certains vols à mains armée, au volant de la Simca que Bruno utilise comme une signature à chacun de ses hold-up. Incarcéré une première fois, il étudie l'anglais et le droit, puis s'évade au nez et à la barbe des gardiens. Il s'attaque à des bijouteries, se présente chez Cartier en tenue de tennisman, une raquette à la main, profite d'une visite officielle d'Helmut Khol pour aller cambrioler un joailler parisien dans un quartier truffé de policiers... Adepte de la non-violence, il n'a jamais blessé personne, avait toujours deux balles à blanc dans son revolver au cas où on le forcerait à tirer. Généreux, épris de liberté, révolté par l'injustice, il se tint jusqu'au bout à son code d'honneur et ne dénonça jamais ses complices. Mais sa dernière incarcération à Fleury-Mérogis lui fut fatale: son ultime tentative d'évasion tourna à la tragédie et suscite encore la polémique. Il fallait toute l'ironie et le second degré de Philippe Jaenada pour trouver la bonne distance vis-à-vis de ce personnage magnifique. Construit sous forme d'anecdotes croisées, son récit nous permet de suivre en simultané l'évolution des personnages clefs qui vont s'associer à Sulak. Avec son humour pince-sans-rire et son style inimitable (usage immodéré des parenthèses, digressions en chaîne... ), Jaenada imagine ce que la vie de Sulak aurait pu être si tel ou tel événement ne s'était produit, montrant par là les hasards qui président au destin d'un homme. D'une grande tendresse à l'égard de son personnage, il dresse le portrait d'un homme intègre et retrace avec nostalgie cette époque où les gangsters avaient encore du panache.

03/2024