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Gwendoline Hancke

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Poches Littérature internation

Le colporteur

Quelqu'un - c'est le colporteur - est témoin d'un crime. Etranger au lieu, simple " voyeur ", il est soupçonné. Son attitude l'accuse. Il est poursuivi. Finalement libéré, au lieu de s'éloigner, il reste sur les lieux. Nouveau crime. Suspect de nouveau, il est arrêté, emprisonné. De nouveau libéré, il ne s'éloigne toujours pas. Pris au jeu, soupçonné, allant jusqu'à comprendre qu'il pourrait se soupçonner lui- même, il devient pur constat (comme le livre lui-même). Il enquête. Il découvre un fait caché aux autres. Pour finir, il trouvera le vrai coupable. Ce " roman policier " qui est aussi un " nouveau roman " est en fait mi-théorique, mi-narratif. Chaque chapitre a deux parties. L'une met en avant les principes, l'autre présente la suite de l'action, qui ne confirme que rarement ces principes. Ouvrage rapide, laconique, où se rencontrent cependant, en passant, certaines réflexions qui ont valeur d'aphorismes, Le colporteur, comme les pièces-happenings dont il est l'auteur, place Peter Handke parmi les écrivains majeurs de la littérature allemande contemporaine.

01/1993

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Poches Littérature internation

Une année dite au sortir de la nuit

"C'est quelque chose qui m'est apporté comme par le vent, de l'intérieur ou de l'extérieur, ou des deux à la fois? Je suis assez bien entraîné maintenant, depuis toutes ces décennies, si bien que je pense de façon concise. Ce que j'ai pensé là, malgré moi, a une forme étrange, sans même que j'aie la volonté ni l'idée d'une formulation. Je le note, et cela me fait du bien. Je tombe parfois sur ces phrases comme sur des messages, et je me dis : "C'est curieux, il n'y a encore jamais eu cette forme ou cette figure de phrase. Ce serait dommage que ce que ce vent m'apporte soit emporté loin de moi", et alors je le saisis doucement, sans l'emprisonner."

10/2012

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Littérature étrangère

Lent retour

"Ce livre inaugure une autre façon de regarder. La description des paysages - de l'Alaska au début, de New York ensuite - devient elle-même un "vécu" nouveau. Sorger, géologue, passe les dernières heures d'un long séjour dans le Grand Nord et entame le voyage de retour vers l'Europe. Or, la moindre sensation s'exorbite, tout ce qui l'environne prend une dimension nouvelle, la "sensation vraie", d'habitude fugitive, devient monumentale et universelle, ce voyage de retour est une exploration de l'être. A cette dimension nouvelle répond un mode d'expression nouveau, une sorte de "chant du monde". Handke crée dans ce livre une langue autre, une autre manière de poser les mots, une parole claire, ample et précise, mais jamais dite encore, car elle veut provoquer une autre perception du monde qui nous entoure", Georges-Arthur Goldschmidt.

02/1982

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Poches Littérature internation

La Femme gauchère

" Sans raison ", sous le coup d'une illumination qu'elle n'expliquera pas, la femme de ce récit demande à son mari de s'en aller, de la laisser seule avec son fils de huit ans. La voici, désormais, " libre ", bien que le mot, trop grand, trop précis, ne soit pas prononcé, ni pensé peut-être. Avec la simplicité déroutante que nous lui connaissons, Peter Handke impose puissamment à l'enchaînement des faits et gestes insignifiants de la vie quotidienne une dimension universelle et tragique.

06/1980

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Littérature étrangère

Essai sur le fou de champignons. Une histoire en soi

Dans le dernier volet du polyptyque qu'il consacre à l'exploration littéraire de notre quotidien (après Essai sur le Lieu Tranquille, Essai sur la journée réussie, Essai sur le juke-box et Essai sur la fatigue), le grand écrivain autrichien narre la vie d'un ami "fou de champignons" et transforme le coeur des forêts en lieu d'enchantement. Peter Handke atteint un degré de sensibilité et de précision, une attention au détail qui n'ont que peu d'équivalents dans le paysage littéraire contemporain. Assis à sa table, muni d'un crayon, il mue ses pérégrinations à la périphérie de nos existences urbaines en campagnes d'observation et poursuit rigoureusement le mot juste. A la recherche du miracle dans le profane, de ces moments d'exaltation intense où les choses simples se révèlent étincelantes, Peter Handke fait émerger l'utopie du plus ténu.

10/2017

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Littérature étrangère

Essai sur le Lieu Tranquille

Après Essai sur la fatigue, Essai sur le juke-box et Essai sur la journée réussie, des textes inclassables qui ont contribué à le rendre célèbre, le grand écrivain autrichien poursuit ici son exploration littéraire de notre quotidien, et ce quatrième opus de la série surprend le lecteur autant qu'il le séduit.

04/2014

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Littérature étrangère

Par une nuit obscure je sortis de ma maison tranquille

Le pharmacien de Taxham, faubourg de Salzbourg, raconte à l'écrivain-narrateur l'étrange voyage qui l'a mené à l'improviste, à l'aventure, des mois durant, depuis l'Autriche jusqu'en Andalousie. Parti solitaire et muet, il en est revenu éveillé et serein, après un parcours apparemment arbitraire qui fut en somme initiatique. Jamais le grand écrivain autrichien n'a sans doute mieux allié le romanesque à la poésie.

02/2000

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Littérature étrangère

Kali. Une histoire d'avant-hiver

" Vous avez été notre chanteuse d'avant-hiver. Après vous il ne nous reste que le chemin du retour. Maudit chemin du retour. Même long-temps après minuit. Même vers mon hangar à bateaux au bord du fleuve. Mes parents étaient des Indiens. Ah si j'étais un Indien. Si j'étais un Indien, je saurais où aller, matin comme soir, jour comme nuit. Seulement mes parents sont morts. Et les Indiens sont dans un autre pays. Et tous les Indiens sont morts ". La voix de la cantatrice ne cesse de résonner lorsqu'elle descend de scène. Elle part rejoindre à grands pas une région chère à son passé, le " coin mort ". Parmi tous les émigrants, elle ne peut qu'avancer vers l'horizon sombre qui l'attire. Cette cité à la nudité saline, peuplée de réfugiés du monde entier, est construite autour de Kali, une mine de potasse. La Troisième Guerre mondiale fait rage, et c'est au milieu de cet absurde enfer sans diable que la chanteuse tente de retrouver un enfant disparu. Mais lorsque l'homme vit sous terre, loin du ciel qu'il méprise, lorsqu'il ne veut plus voler ni même rêver, il reste bien peu des quêtes et de l'amour... Peter Handke nous emporte dans une errance extraordinaire avec. pour simple guide, une voix à l'ambiguë lucidité. Voyage aux contrastes déroutants, la lumière n'a plus de légitimité dans ce parcours chaotique où la langue et les sons se tordent pour explorer à tâtons un monde qui ensevelit. Et étouffe.

04/2011

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Poésie

Poème à la durée

"A la durée, ni essai, ni pièce, ni histoire - à la durée, un poème, comme si elle était un être vivant, corporel, comme si avec elle on pouvait discuter. Le poème comme une offre, une avance, comme s'il fallait seulement que l'un et l'autre disent "oui". Qu'est-ce que la durée, qu'était-elle ? Car elle se fonde sur du passé, elle naît, puisque s'est enfui "le plus fugitif de tous les sentiments", dans le présent et devient futur accompli. Le poème à la durée est un exercice, un exercice spirituel et corporel. La durée n'est pas un cadeau qu'on puisse solliciter, elle est résultat, elle est un état accessible. Un poème à la durée ne veut rien d'autre que prétendre à ce que l'homme ne peut plus exiger depuis sa "chute". Un déroulement dialectique : reconnaître dans l'éphémère, dans le fragile ce qui est durable et le conserver dans un poème, une oeuvre d'art - ce synonyme d'éternité terrestre". Peter Handke

10/1987

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Littérature étrangère

Le recommencement

Un homme de la quarantaine, héritier d' une lignée d'émigrés slovènes en Carinthie, «raconte» le voyage qui l'a mené, à vingt ans, sur les traces de son frère disparu en Yougoslavie. De l'Autriche au golfe de Trieste, par les vallées, les tunnels, les voies ferrées et les autocars, cette «montée» au centl'e du Karst est aussi un voyage initiatique que rythment les images, les barres horizontales et verticales, notamment, de ces anciens parcs et passages à bestiaux préfigurant les stries de l'écriture. Car c'est au fond d'une entrée dans la vie qu'il s'agit, dans la Vie majuscule : d'une éducation scripturale qui permet au narrateur de traverser, au lieu des miroirs, les fenêtres aveugles. De l'exil vers le Royaume, vers l'identité du Récit, de l'Ecriture, plus cristalline que jamais.

04/1989

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Poches Littérature internation

L'angoisse du gardien de but au moment du penalty

Un ancien gardien de but se croit licencié de l'entreprise où il travaille et il quitte tout. Son errance finit par se transformer en vraie fuite après qu'il a étranglé une caissière de cinéma. Il va se livrer à de gratuites et dangereuses extravagances, jusqu'au jour où il assiste à un match de football au cours duquel le gardien de but réussit à arrêter un penalty : sa peur va alors être jugulée. Cet itinéraire intérieur, aux fausses allures de roman policier, permet à Peter Handke de démontrer sa maîtrise.

10/1982

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Poches Littérature internation

L'heure de la sensation vraie

Gregor Keuschnig, attaché de presse à l'ambassade d'Autriche à Paris, rêve, une nuit de juillet, qu'il assassine une vieille femme. A peine le rêve l'a-t-il rejeté à la vie éveillée qu'il constate qu'il est devenu un autre, étranger à tout. Il commence alors une extraordinaire pérégrination, de son domicile à son bureau, chez sa maîtresse, à une conférence de presse de l'Élysée, à un dîner «littéraire». Aventure dont les événements marquants sont moins peut-être la rupture avec sa femme, ou même sa petite fille perdue dans Paris, que sa folle recherche des moments, situations, pensées, objets ou rencontres qui lui permettent de se sentir un instant «hors d'atteinte». A ces images, Peter Handke a imposé un montage d'une rapidité étourdissante qui font de son roman une sorte de «film à lire» tout à fait fascinant.

04/1988

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Poches Littérature internation

Le Malheur indifférent

La mère de l'auteur s'est tuée le 21 novembre 1971, à l'âge de 51 ans. Quelques semaines plus tard, Peter Handke décide d'écrire un livre sur cette vie et ce suicide. Simple histoire, mais qui contient quelque chose d'indicible. Histoire d'une vie déserte, où il n'a jamais été question de devenir quoi que ce soit. Vie sans exigence, sans désirs, où les besoins eux-mêmes n'osent s'avouer, sont considérés comme du luxe. A trente ans, cette vie est pratiquement finie. Et pourtant, lorsqu'elle était petite fille, cette femme avait supplié "qu'on lui permette d'apprendre quelque chose ".

09/1977

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Littérature étrangère

Voyage au pays sonore ou L'art de la question

Sans questions, sans musique ! Je ne connais de belle absence de questions que dans la fatigue... Jadis l'avenir n'était-il pas un continent ? Et la question des questions, en tout cas de mon temps. "Que devons-nous faire ?" Et pourquoi ce continent est-il de nos jours réduit à ton, à mon îlot-questions : "Que dois-je faire moi, moi tout seul ?" Où a disparu notre communauté avec tous ceux qui s'en allaient partout ? N'étions-nous pas jadis tous réunis dans le tremblement, fût-ce celui des nappes en papier dans un jardin d'auberge abandonné, la nuit, à la sortie d'une ville ? "Paresseusement s'effaçait de la corniche du toit la fable d'enfance de l'hirondelle successive" ? Qui pourrait appeler les temps actuels une époque ?

05/1993

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Littérature étrangère

Pourquoi la cuisine ?

Textes écrits pour le spectacle "La cuisine" de Mladen Materíc

11/2001

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Littérature étrangère

Après-midi d'un écrivain

Après une journée entière de concentration sur le vide générateur des formes de l'écriture, l'écrivain descend à travers la ville pour aller au café ; à la nuit tombante, il va de cour en cour, de passage en passage. Dans la foule, prête à toutes les agressions, ça et là on le reconnaît de façon hostile ou avide. Le collègue écrivain, l'homme qui exige un autographe pour son enfant, la vieille femme tombée dans les buissons au bord d'une route, l'ivrogne au café, autant de rencontres à la fois fortuites, hostiles ou roboratives, mais toujours observées avec une acuité et une précision exceptionnelles. La réalité sous ses yeux s'exacerbe, s'exorbite, s'agrandit, son regard ne cesse d'être celui de l'écrivain : le moindre détail particulier devient une dimension du monde. Il arrive en retard au rendez-vous avec son traducteur, délivré lui de l'écriture propre par la fidélité à l'écriture d'autrui, et finit par remonter chez lui en pleine nuit, redécouvrant soudainement le tressaillement d'exister. G.A.G.

12/1989

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Littérature étrangère

Toujours la tempête

"Du temps a-t-il passé encore ? Toujours la tempête. Et quelqu'un s'y fraie un chemin pour nous rejoindre tous les trois au premier plan, à l'abri du vent. Est-ce lui ? Oui, c'est Gregor, nom de résistant : Jonathan, et il porte quelqu'un d'autre dans ses bras. Est-ce elle ? Oui, c'est Ursula, nom de résistante : Sneena, la Neigeuse, sa soeur. Et elle n'est plus en vie. Ou : Elle est encore en vie, pour un instant, à moins que je me trompe ?, debout, affaissée, assise, couchée, mourante. Ses parents, mes grands-parents, reprennent peu à peu leurs esprits. Et les deux disent : "Je le savais".

10/2012

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Littérature étrangère

Essai sur la journée réussie. Un songe de jour d'hiver

Une journée peut être vaste comme le monde, longue comme te temps même, elle dispose alors, à son rythme, selon sa propre " ligne de beauté et de grâce ", comme sur une gravure de Hogarth, ce peintre anglais du XVIIIe siècle. Mais la réussir c'est réinventer toute la poésie du monde et faire que l'histoire n'ait pas été, comme un premier jour. Cette journée réussie toujours en suspens, on ne cesse de la voir en filigrane à travers toutes les autres. Les faits et les choses vues les plus minimes, conduits par une sorte d'émerveillement franciscain, retrouvent l'immensité perdue qui les a fait naître. Ils sont pourtant à tout instant menacés de se perdre. C'est entre Saint-Cloud et le Val d'Or, dans le virage du RER au- dessus de Paris, que le monde peut aussi bien se déployer que se défaire. Avec ce livre, se clôt le triptyque inauguré par l'Essai sur la fatigue et continué par l'Essai sur le juke-box.

03/1994

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Poches Littérature internation

Histoire d'enfant

Le narrateur, séparé de sa femme, vit seul avec son jeune enfant, en Allemagne d'abord, puis à Paris où ont lieu les premiers contacts avec l'école et la "langue étrangère" . Pour eux, la vie quotidienne, nourrie d'aspiration au bonheur et de violence contenue, s'avère être, par tâtonnements, un long apprentissage réciproque. Elle prend pourtant figure d'épopée sous la plume tendre et grave de Peter Handke, qui décrit ici ce que l'on élude habituellement : de menus faits, certes, mais d'une exceptionnelle grandeur. "Ce qui est raconté ici, c'est l'histoire fondatrice de la vie individuelle, ce qui donne son sens aux choses car cette histoire d'enfant est engagée au plus profond de l'histoire, non seulement de l'homme qui la raconte, mais de notre époque tout entière". Georges-Arthur Goldschmidt.

05/2019

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Littérature étrangère

Conférence du Nobel

"Joue le jeu. Ne sois pas le personnage principal. Cherche la confrontation. Mais n'aie pas d'intentions. Evite les arrière-pensées. Ne tais rien. Sois doux et fort. Implique-toi et méprise la victoire. N'observe pas. N'examine pas, mais reste prêt pour les signes". C'est par ces mots, reprenant la célèbre invitation faite dans le poème dramatique Par les villages, que Peter Handke a ouvert son discours de réception du Nobel. Il nous invite à entrer pleinement dans sa poétique, décrite de façon très personnelle et souvent au moyen d'anecdotes venues de l'enfance. Ce discours prend ainsi des allures d'autobiographie littéraire et livre un portrait étonnant, presque intime, du grand écrivain autrichien.

11/2020

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Littérature étrangère

L'absence

Quatre personnages anonymes, une femme, un soldat, le joueur et le vieil homme, réunis par l'aventure de l'espace quotidien le découvrent au fur et à mesure qu'il s'étend devant eux : le plus proche devient un paysage lointain, un terrain vague devient l'immensité, une étendue dénudée le désert. A chaque pas naissent des paysages inconnus, c'est le regard qui les fait apparaître. Les endroits les plus banals deviennent des terres inconnues. Peut-être le voyage s'est-il déroulé à travers un grand pays vide ou aux confins immédiats d'une ville, on ne sait, mais il révèle aux voyageurs les lignes du sol, sa consistance, ses dimensions et les transforme en lieux d'être. La fin du voyage, aussi fortuite que le début, sépare ce groupe rassemblé par le visible et rend chacun des voyageurs à sa solitude initiale. Le "guide" qui les a conduits est peut-être l'absence. Ce qu'ils ont en commun, c'est ce qu'ils ont vu. Georges-Arthur Goldschmidt.

04/1991

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Théâtre

Les beaux jours d'Aranjuez. Un dialogue d'été

Né en Carinthie (Autriche) en décembre 1942, dans une famille en partie Slovène, Peter Handke abandonne ses études de droit en 1965, lorsque son premier roman Les Frelons est publié par les éditions Suhrkamp. Longtemps considéré comme un auteur d'avant-garde (ses premières " pièces parlées " furent à leur création objet de scandale), Handke a reçu le prix Büchner, la plus haute distinction littéraire allemande, l'année de ses trente ans et a très vite acquis une renommée internationale - en partie grâce aux films qu'il réalise dans les années 1970 avec le cinéaste Wim Wenders. Handke est aujourd'hui considéré par beaucoup comme le plus grand écrivain de langue allemande. Les médias français ont salué la parution l'an passé de trois livres importants, dont Hier en chemin, la suite de ses carnets aux éditions Verdier, et de son dernier grand roman, La Nuit morave, aux éditions Gallimard. Peter Handke nous a également confié, pour publication à l'automne, à la veille de son soixante-dixième anniversaire, deux de ses derniers livres : Immer noch sturm, une pièce de théâtre qui peut se lire comme un récit et qui a été l'événement théatral du festival de Salzbourg l'été passé (traduit par Olivier le Lay), et un très plaisant livre, recueil de phrases surgies au sortir du sommeil (traduit par Anne Weber).

05/2012

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Littérature étrangère

Mon année dans la baie de Personne. Un conte des temps nouveaux

Voici le grand livre de Peter Handke. L'auteur y emprunte, comme déjà dans plusieurs ouvrages précédents, le masque d'un narrateur qui lui ressemble : Georg Keuschnig, écrivain autrichien habitant près de Paris, qui évoque ici une année de sa vie dans une banlieue tranquille en lisière de forêt. La baie de Personne n'est autre que cette niche écologique, microcosme ouvert en fait sur le monde entier par le jeu du souvenir, de l'attente et des amitiés. Somptueusement écrit, ce récit poétique d'une aventure intérieure à la fois solitaire et unanimiste confirme magistralement la place de Peter Handke parmi les grands écrivains de ce siècle, comme Rilke, comme Pessoa.

02/1997

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Poches Littérature internation

Don Juan (raconté par lui-même)

Un aubergiste devient le dépositaire de la véritable histoire de Don Juan. Celui-ci n'est pas un séducteur ; il n'a rien de remarquable. Son pouvoir vient de son regard : il dévoile la vérité des êtres. Voici que les papillons se posent sur ses mains, que la timide loutre renifle ses orteils, que le corbeau fait tomber à ses pieds un fruit de la passion. Don Juan se révèle dans la rencontre amoureuse, celle qui suspend le temps, quand présent et éternité se rejoignent. Conscientes de ce que fut jusque-là leur solitude, leur désir enfin libéré, les femmes accourent vers lui, exigeantes et belles... C'est ainsi que nous rencontrons le vrai Don Juan.

03/2014

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Allemand apprentissage

Lucie dans la forêt avec les trucs-machins. Edition bilingue français-allemand

" Lucie, en réalité, s'appelait autrement. Mais elle ne voulait pas s'appeler comme elle s'appelait vraiment. Elle aurait voulu s'appeler Theodora, Aurora, Renata, Jelena ou simplement par exemple Lucie. Aussi s'appelle-t-elle maintenant Lucie dans cette histoire. Lucie n'avait en réalité que sept ans. Mais pour l'histoire qui lui arrivait, il fallait qu'elle soit un peu plus vieille. Et, au début de cette histoire, elle venait de fêter son dixième anniversaire. " Un court roman mystérieux et surprenant de l'un des principaux écrivains de langue allemande d'aujourd'hui, à découvrir en édition bilingue.

06/2002

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Théâtre

Le Pupille veut être tuteur

Autour d'une ferme, qui est le lieu de l'action, s'étendent des champs de betteraves et de maïs. Dans la pièce principale de la ferme, deux personnages : le fermier et un jeune garçon qui, probablement, aide aux travaux de la ferme. C'est le fermier le tuteur qui a bien entendu le pouvoir. Mais par des détails de comportement de plus en plus sensibles, le garçon le pupille indique au tuteur que ce pouvoir est contesté, puis ébranlé. Dans un premier temps, le tuteur feint de ne pas voir les signes de la contestation ; dans un deuxième temps il pose sur le pupille des regards interrogateurs : s'il ne parvient que péniblement à vivre de la culture de la betterave et du maïs, ne serait-ce pas du fait qu'il est lui-même, le fermier, un pupille, mais de qui au juste ?

12/1985

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Littérature anglo-saxonne

Coupable de tout et autres textes

Agé de 24 ans, Herbert Huncke a déjà sillonné le grand espace américain quand il débarque à New York, en 1939. Il y fait la connaissance de Burroughs, puis de Ginsberg et de Kerouac - qui voyait en lui "le plus formidable raconteur d'histoires" ! Prostitution, drogue, errance, emprisonnements : cette vie pourrait ressembler à une galère. Mais par son regard singulier et jamais plaintif sur les bas-fonds, Huncke réussit à faire pousser des fleurs dans un gros paquet de merde. Herbert Huncke (1915-1996), immense écrivain, est une des figures de la Beat Generation. Il a écrit toute sa vie dans des carnets dont une partie a malheureusement été perdue. On trouvera ici la presque totalité de ses textes. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Héloïse Esquié. Avant-propos de William S. Burroughs Préface de Chantal Thomas et postface de Bernard Comment.

06/2021

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Littérature étrangère

Les frelons

Ce roman est la première oeuvre de Peter Handke. Manifeste dirigé contre une certaine impuissance de la littérature à décrire la réalité, c'est aussi un roman d'apprentissage de l'écriture, et il s'inscrit par là dans la grande tradition qui, dénonçant l'érosion du langage et son inadéquation profonde, le régénère et invente un style. La contradiction est maintenue entre l'investigation obstinée d'une réalité qui se dérobe et l'exploration systématique des ressources qu'offre le langage pour la transmettre : un homme tente de reconstituer un livre qu'il a lu ou qu'on lui a raconté, sans qu'on sache si ses souvenirs renvoient à ce livre hypothétique ou à des événements de sa propre existence, ni si ce qui le touche n'est pas en réalité ce qui arrive au héros aveugle du roman ainsi fragmenté. Ces interférences aux frontières indécidables de la vraisemblance dans le récit comme dans la réalité qu'elles présupposent sans jamais la garantir font jouer les glissements subreptices des différentes surfaces narratives comme autant de miroirs déformants interposés à plusieurs niveaux de notre perception. L' "inquiétante étrangeté" de ce texte tient précisément à cette constante alternance entre une réalité minutieusement décrite, celle de la mort d'un frère du héros, obsédante dans sa densité, et sa dissolution aussi soudaine dans la futilité, l'ironie, la fadeur d'un monde désespérément lisse.

04/1983

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Littérature étrangère

La grande chute

C'est un coup de tonnerre qui réveilla le comédien, en cette journée qui se terminerait par la Grande Chute. Il s'était endormi chez une femme qu'il retrouverait le soir même, là-bas, dans la mégalopole. Complices ou bien amants, le duo qu'ils forment est encore bien flou aux yeux du narrateur qui suit pas à pas la préparation de "son comédien". Le tournage doit débuter le lendemain, mais il faut déjà quitter la maison, traverser la forêt, puis rejoindre la capitale. Les rencontres les plus étranges se succèdent sans que l'on sache réellement quels personnages existent ou lesquels sont fantasmés. Peter Handke nous saisit par sa plume unique et nous emporte dans une pérégrination poétique. La société, la politique ou encore la nature conversent à travers cette figure de comédien qui se dirige inexorablement vers la Grande Chute. Annoncé tout au long du récit, cet événement mystérieux et angoissant nous hypnotise jusqu'à la dernière ligne de ce très beau livre.

04/2014

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Théâtre

Souterrain-Blues. Un drame en vingt stations

Le train souterrain traverse la ville de part et d'autre. La distance entre les stations donne son rythme au trajet, les intervalles sont plus ou moins longs. Dans un des wagons un homme sauvage attaque les passagers par ces mots : Et encore vous. Et encore devoir être parmi vous. Alléluia ! Miséréré. Marée basse sans marée haute. Si au moins vous étiez des malfaiteurs. Personne ne répond. C'est seulement quand une femme sauvage monte à son tour que la donne change...

03/2013