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Devi. Récit

Extraits

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Littérature française

La réfutation. Récit

" Je regarde mon père regarder distraitement les images en résonnance magnétique de son cerveau, qui montrent pourquoi il les regarde distraitement et sans émotion apparente. Je regarde le beau crâne lisse, le front de mon père, tandis que le docteur J. nous rappelle que l'hémisphère gauche concerne, ou contrôle, ou commande, allez savoir, la mémoire et le langage, par conséquent la mémoire du langage mais aussi les facultés de nuancer, de connecter, d'inhiber : facultés dont je comprends pour la première fois, devant le négatoscope du docteur J. , qu'il me revient d'user désormais ici, à la place du père, comme notre patronyme le dit. " Au plus fort de l'été, un père est victime d'une encéphalite. On lui adresse, de son vivant, une laudatio : cet appel suprême, ce cri jadis lancé au mort présumé, pour s'assurer de sa disparition. On connaît le dilemme. Qui ne répond pas est bien mort. Qui répond n'est pas mort, donc il n'est pas digne de louange. On tente alors de mieux adresser l'appel de dernier recours : non seulement au père, mais à l'enfance, à l'époque, à la littérature, aux mots eux-mêmes que le père oublie et rassemble en réfutant sa vie. On tente enfin de réfuter cette réfutation.

01/1996

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Littérature française

Offrandes musicales. Récit

De 1955 jusqu'à ces jours de pandémie, "Offrandes musicales" enchaîne les coups de coeur, les sanglots, les fous rires, les épiphanies et les émotions vives, dans les vertiges intimistes d'un écrivain mélomane.

06/2022

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Littérature française

L'Angélus. Récit

Et si la création artistique reposait sur une imposture ? L'un des plus beaux mythes antiques nous rappelle qu'il est dangereux de regarder derrière soi. Le regard qu'un jeune compositeur porte ici sur sa vie semble n'avoir d'autre but que d'en finir avec soi comme avec toute Eurydice : d'en finir avec une illusion qui aurait ruiné sa vie. En nous livrant son autobiographie, ce musicien entre dans le désoeuvrement ; il met à jour les mécanismes de son imposture avant de s'abandonner à l'hébétude qui suit tout renoncement, à une sorte d'angélisme, à une délivrance infinie.

02/1988

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Cinéma

Le récit filmique

Depuis sa naissance le cinéma raconte, jusqu'à devenir l'un des grands pourvoyeurs de récits des temps modernes. Il n'a cessé non plus, tout en lui faisant concurrence, d'emprunter à sa devancière, la littérature narrative, sujets et histoires en tous genres. Et cette relation masque parfois ce qui fait la singularité du récit filmique. Qu'est-ce que raconter avec ces images et des sons ? Il y a, certes, dans tout film narratif, des procédures, des dispositions, des stratégies qui ne lui appartiennent pas en propre, qui relèvent de la narrativité, mais le médium cinématographique a ses exigences, sa dimension expressive. Temps, espace, personnages, narration, focalisation, savoir spectatoriel : autant de thèmes qui permettent de cerner l'originalité d'un art du récit. Il a fait du cinéma, assurément, ce qu'il est convenu d'appeler le Septième art.

05/1993

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Littérature française

Les gestes. Récit

Les Gestes. C'était lundi dernier, très tôt le matin. Il n'y avait personne, juste quelques femmes arabes qui se lavent au hassoul à cette heure. Je nageais seule, tranquille, comme j'aime, à faire la planche en chantant, ou à compter mon apnée sans risquer d'être noyée par mes frères, ces fous furieux de l'agitation. J'ai aperçu les deux Racah au loin avec un gros chien noir inconnu. A Khérédine, personne n'a de chien. Si l'on en croise, il ne faut pas les approcher, ils sont galeux ou enragés. Parfois les gens les chassent à coups de pierres et de bâtons. C'est moche. Je déteste qu'on frappe les animaux. Je suis sortie discrètement de l'eau pour rentrer. C'est là qu'ils se sont mis à courir vers moi. Ils tenaient le chien avec une corde. Arrivés à quelques mètres, ils ont lâché la corde et crié comme des malades: " Chope-la, chope-la. " J'étais terrorisée.

08/1999

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Littérature française

Lettres clandestines. Récit

Fin 1935, à Vienne, quelques jours avant Noël, Alban Berg entre à l'hôpital Rudolf, à mi-chemin de son domicile de Schönbrunn et du cimetière municipal. Il va mourir à cinquante ans d'une mort quasi "naturelle". Il pense aux êtres qu'il a aimés, à ceux qui ont compté. Sa méditation va de l'un à l'autre : en son for intérieur, il s'adresse à eux. A sa soeur, qui devint lesbienne ; à sa femme qu'il lui fallut conquérir de haute lutte ; à Schönberg, à qui il devait tout, même une sorte d'asservissement ; à une autre femme aussi, rencontrée en 1925 - et la passion qu'elle lui inspira dut demeurer si clandestine qu'il n'en livra le chiffre qu'enfoui dans la partition de l a Suite lyrique. Il se souvient d'avoir été humilié, par à peu près tout, et ce qu'il a composé c'est sans doute l'histoire mondiale de l'humiliation : il a jeté sur la scène de l'Opéra, non pas des rois tourmentés ou des marquises en mal de galanterie, mais les offensés et les cocus de l'Histoire. Il songe encore une fois à ce grand amour qu'il ne s'est pas autorisé à vivre vraiment. Il a cru pendant dix ans qu'il s'en remettrait. Mais non. Rideau. Pierre Mertens

04/1990

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Romans historiques

L'Inimitable. Récit

" Ainsi donc, ce n'est pas un conte. Cela a bien eu lieu. Et cependant de Cléopâtre, dernière reine d'Egypte, rien ou presque ne demeure. " Tous les textes s'en souviennent : Cléopâtre a mené des armées et des flottes, accouché, assassiné, consumé des fortunes, rêvé, fait la fête, espéré et désespéré. Et surtout elle a poursuivi avec les deux plus grands hommes de son temps, César puis Antoine, la plus fascinante utopie de l'Antiquité : accomplir le rêve inachevé d'Alexandre, passer en Inde et se rendre maîtresse de la rondeur du monde. " La vindicte d'Octave, son vainqueur, ne parvint pas à anéantir sa mémoire. Il réussit néanmoins à la faire tenir, des siècles durant, pour le modèle achevé de la femme fatale, " triple putain " ou " pouliche du Diable ", comme la désigna Shakespeare. " Mais qu'on interroge son destin du point de vue du vaincu, à partir de l'Orient, en rétablissant Cléopâtre dans sa pleine et entière dignité de femme, et voici que surgit l'un des personnages les plus surprenants de toute l'histoire humaine. Une figure politique de premier ordre, fidèle, jusqu'à sa mort, au surnom qu'elle s'était donné, l'Inimitable. "

07/1998

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Littérature française (poches)

L'aube. Récit

" Pourquoi j'essaie de vous haïr, John Dawson ? Parce que mon peuple n'a jamais su haïr. Sa tragédie, au cours des siècles, s'explique par le manque de haine dont il fit preuve à l'égard de ceux qui, souvent, réussirent à l'humilier, Notre seule chance, à présent, John Dawson, c'est de savoir vous haïr, c'est d'apprendre l'art et la nécessité de la haine. "

11/1995

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Littérature étrangère

Montauk. Un récit

Comme le donnaient déjà à penser le Journal 1946-1949 et le Journal 1966-1971, Montauk apporte l'évidence que Max Frisch poursuit depuis quelques années une tentative bien précise : elle consiste à donner au texte autobiographique, au "journal" comme forme littéraire, la dimension de l'imaginaire, la portée du roman. Sur une plage de l'Etat de New York, Montauk, en mai 1974, le narrateur, bientôt soixante-trois ans, écrivain venu donner des conférences aux U. S. A. , passe un week-end en compagnie d'une jeune Américaine, Lynn, la trentaine, employée de l'agence de relations publiques qui a pris en charge le conférencier. La discrétion propre aux brèves rencontres, leur pathétique, qui tient sans doute au fait que toute dramatisation en est exclue, dictent au récit tout entier son ton et son style. L'auteur-narrateur ne peut manquer d'en venir à explorer sa vie passée. Sans que soit jamais perdu de vue le présent : Lynn, grâce au contraire à cette présence, sont évoquées ainsi la première fiancée juive de l'auteur, la mère de ses enfants, sa compagne des années soixante, la poétesse Ingeborg Bachmann, Marianne enfin, sa jeune épouse. C'est un roman d'amour - et d'abord une déclaration d'amour à la Femme qui va lui échapper - que le moraliste est ainsi conduit à écrire.

02/1978

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Littérature française (poches)

La guitare. Récit

La tragédie de l'homme qui se raconte est celle de la différence. Nain d'une laideur exceptionnelle, n'inspirant que le dégoût, il est exclu de tout et de tous. A force de subir le regard haineux d'autrui, il choisit de devenir celui que les autres voient en lui et d'entretenir sa légende maléfique. A moins que sa rencontre avec la musique ne le sauve d'un destin criminel... Né en 1933, Michel del Castillo quitte très tôt l'Espagne en pleine guerre civile pour la France. Il est l'auteur d'une oeuvre considérable. La plupart de ses romans sont disponibles en Points. "Il arrive que la littérature sauve de la déchéance". Michel del Castillo, avril 2000

11/1998

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Littérature étrangère

Le récit interrompu

Un écrivain âgé retrouve dans un ancien carnet l'ébauche d'un récit qu'il n'a jamais achevé. Une pierre gravée, sur la façade d'un palais romain, en avait fourni le point de départ : elle évoquait le séjour de Jérôme Napoléon, cousin de Napoléon III, venu finir ses années d'exil dans un hôtel du Trastevere. Le souvenir de cette pierre fait naître un va-et-vient, mélancolique entre la vie quotidienne de l'écrivain et le fantôme littéraire qui n'a pas pris forme. Bien des thèmes peuplent cette méditation : la vieillesse et la maladie, la beauté des rues et des ciels, le charme de Rome et celui de Naples, le rapport entre les générations, l'amour familial, la difficulté de la création. Quand ce récit parut en Italie en 1991, la critique unanime y vit un chef-d'oeuvre magistral, où le renoncement à écrire devient, par la grâce d'un style soyeux et ductile comme celui de Proust, une splendide leçon d'écriture et de pensée de la vie.

01/2018

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Littérature française

Vies minuscules. Récit

«Il a caressé des petits serpents très doux ; il parlait toujours. Le mégot brûlait son doigt ; il a pris sa dernière bouffée. Le premier soleil l'a frappé, il a chancelé, s'est retenu à des robes fauves, des poignées de menthe ; il s'est souvenu de chairs de femmes, de regards d'enfants, du délire des innocents : tout cela parlait dans le chant des oiseaux ; il est tombé à genoux dans la bouleversante signifiance du Verbe universel. Il a relevé la tête, a remercié Quelqu'un, tout a pris sens, il est retombé mort.»

01/1984

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Critique littéraire

Le récit poétique

Cet essai veut montrer, pour la première fois, l'existence d'un genre littéraire autonome, le récit poétique, d'habitude rejeté par les manuels en fin de chapitre, parmi les inclassables. Il en relève les caractères, à travers des œuvres françaises du Xxe siècle, dont certaines sont très connues (Breton, Cocteau, Giraudoux, Gracq) et d'autres, méconnues (Limbour, Jouve, Supervielle). Donnant à lire, il veut aussi donner à aimer : suivant une méthode déjà appliquée à Proust et le roman, l'analyse épouse l'écriture des textes qu'elle commente, et fait de cet ensemble épars de quatre-vingt chefs-d'œuvre, un livre " unique, total, neuf, et comme incantatoire ".

03/1994

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Littérature française

Le Transsibérien. Récit

De la Chine communiste à la Russie soviétique, un voyage oppressant éclairé par le thème de la "passante", cher à Baudelaire ou Nerval.

09/1998

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Littérature française

Le vertige. Récit

Voici, se répondant de loin en loin dans le temps, quelques échos de ces dernières années. L'amour de la lecture, le souci de l'écriture, une approche intempestive de la littérature, le goût de l'ivresse, le plaisir des corps, l'irruption de la mort, la jubilation des rencontres, quelques figures d'écrivains et la danse, le démon de la danse - tels sont quelques-uns des motifs autour desquels gravite le récit, volontairement fragmentaire, d'une expérience. Ce sont des motifs de vertige. Avançons-nous : ils ne diront rien à ceux, si nombreux aujourd'hui, qui opposent tranquillement une décennie à la précédente, leur présent à leur passé, l'hédonisme au souci de l'autre, l'esthétique à la morale ou, de façon plus grossière encore, la vérité à la fiction.

03/1999

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Sociologie

Récit et objectivation

Cet ouvrage, conçu dans une perspective pluridisciplinaire, se focalise sur la thématique du récit et de l'objectivation. Une vingtaine de communications, regroupées en quatre grandes parties, structurent la réflexion. Sont tout d'abord proposés des points de repère conceptuels et des éléments de cadrage et de contextualisation ayant trait au syndrome narratif et à l'introspection, aux mythes et aux imaginaires, aux témoignages et aux représentations. Dans un second temps, l'accent est mis sur l'évocation d'épisodes tragiques ou traumatiques où se côtoient drames et souffrances, charge émotionnelle et devoir de mémoire. Un troisième ensemble de textes - se référant à la déviance, aux engagements et aux médiations - prend appui sur divers champs d'investigation comme l'éducation, l'action collective, le monde du travail ou des organisations. Les dernières contributions se rattachent, quant à elles, à l'environnement, aux productions artistiques et à la culture avec, en arrière-plan, la question de la subjectivité et du conflit des interprétations, ou bien encore celle du statut de l'énonciation ou de la construction identitaire.

02/2019

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Littérature française

Un récit guyanais

Venu réaliser des reportages sur la Guyane, un journaliste accepte par curiosité de suivre une opération contre des trafiquants d'or et de cocaïne. Il va alors découvrir la réalité de la forêt guyanaise et de ceux qui y vivent. Il devient un témoin placé malgré lui entre ceux qui chassent et ceux qui sont pourchassés. Confronté à la violence des hommes et à la brutalité sauvage de la nature, maîtresse de la vie et de la mort, il hésite à prendre parti. Au-delà du simple reportage d'une aventure hors du commun, son récit devient peu à peu un hymne passionné à la forêt guyanaise et à la liberté.

04/2010

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Ethnologie et anthropologie

Femme peule. Récit

Ce livre est un modeste témoignage : raconter quelques événements d'une enfance en Guinée, d'une vie de femme peule passée en Europe pour y suivre son mari et accomplir des études supérieures, loin des traditions et coutumes familiales. Assumer une identité peule aujourd'hui, c'est aussi penser à mon ancêtre Bokar Biro Barry, qui fut l'un des derniers rois peuls (Almamy) dont ma grand-mère Fatoumata Barry entretenait la mémoire. J'ai parfois le sentiment d'avoir vécu à ses côtés. Au fil du récit, rendre hommage à ma mère s'impose. Elle a éduqué ses trois enfants en les protégeant, en respectant leurs choix sans les priver de leur indépendance, cela malgré la vie difficile qui a été la sienne : tôt déscolarisée, excisée à l'âge de 13 ans, mariée à 16, décédée à 35. Et penser à l'avenir en laissant à mes enfants métis, héritiers d'une double culture, des fragments de souvenirs sur la belle terre d'Afrique.

12/2022

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Littérature française

Isabelle Bruges. Récit

" Tu dis n'importe quoi, c'est tellement agréable, d'ailleurs n'importe quoi, ce n'est jamais n'importe quoi : tu es là, tu passes d'une chambre à l'autre, tu parles toute seule, et voilà ce que tu entends lorsque tu parles toute seule, de la chambre rouge à la chambre jaune, dans le passage : hier j'étais heureuse. Aujourd'hui je suis amoureuse, et ce n'est pas pareil. Et c'est même tout le contraire. " C.B.

09/1992

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Littérature étrangère

Soupir

Au lieu-dit Soupir, dans Rodrigues, dernière île habitée à l'est de l'Afrique, les quatre points cardinaux sont soleil, sécheresse, mer et cyclone. Une poignée de gens, piégés entre un passé renié et un avenir compromis, poussés par leurs rêves fous, décident de s'exiler à Soupir, au flanc d'une colline, pour y cultiver la ganja. Livrés à eux-mêmes, hantés par les âmes mortes de Soupir, pris dans leur chair tourmentée, Patrice l'Eclairé, Bertrand Laborieux, Noëlla, Marivonne, Pitié, Royal Palm et tous les autres seront confrontés à leurs propres ombres et au bleu-noir de leur destin, où seule une frontière fragile et bien trop aisément franchie sépare l'innocence de la cruauté. " Chaque jour à Soupir le temps était violet et cyclonique. Même le soleil était graisseux, les nuits vitrifiées, les matins remplis d'égratignures. Les gens se réveillaient avec des boursouflures et des démangeaisons. Ils sortaient des abris de fortune le corps dilapidé. Ils contemplaient le jour, incurieux, sachant qu'ils n'en réchapperaient pas. "

01/2002

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In Another Tongue

This collection of essays brings together some of the most perceptive of Devy's essays on Indian English Literature, literary criticism, translation theory and Commonwealth criticism. They offer a historical perspective on the literary culture of Indian literature written in English. The areas of Indian English literature discussed in this volume range from fiction, poetry, criticism to travelogue, autobiography and translation. It pays special attention to literary historiography and literary criticism.

06/1993

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Poésie

Danser sur tes braises. Suivi de Six décennies

"Tout commence par la perte des eaux. L'outre se désemplit pour livrer le passage à une entité complète en soi. Pas un corps étranger ; un bourgeon, une ébauche, une excroissance intime, qui, une fois émergé, devient cet autre auquel seuls nous rattachent les liens de l'amour et du désarroi."

02/2020

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Littérature étrangère

Le long désir

" N'oubliez pas mon île. Fétu de canne au duvet rose, vêtue de sucre et de jasmin, n'oubliez pas son visage d'enfant puni derrière les esprits clos, ses mains meurtries au bris du jour. Ses pieds coincés dans les failles de son passé. " " Tu es une effraction dans l'absence de mes nuits. Approche. Tends ton envie. Que je l'enroule autour de mes lèvres en un jus amer et putrescible. Tes yeux me songent et m'évertuent, me dégringolent d'impatience. Au bout, chute, cassure, fractures et contusions, hématomes comblés de nos corps, je m'en fous. Je suis celle que tu rouages. " Les serments se délitent. C'est l'instant du froid martyr. Toi tu ne l'entends pas. Je suis écarquillée de désirs. Perçois-tu autre chose ? " Ainsi Ananda Devi nous raconte-t-elle une histoire sensuelle, obsédante, cruelle : celle d'un lieu et d'un corps.

04/2003

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Inde

Moi, Phoolan Devi, reine des bandits

Pour toutes les femmes du monde, de l'humiliation à la libération, Phoolan Devi était devenue le symbole de la révolte et du combat. Ce livre est son testament. Née en Inde dans une famille de basse caste, Phoolan Devi a onze ans quand on la marie de force à un cousin trois fois plus âgé qu'elle. Régulièrement battue et violée, elle s'enfuit pour tâcher de gagner sa liberté. Mais, très vite, elle tombe entre les griffes d'une bande de hors-la-loi chargés de l'enlever. L'un d'eux, devenu son compagnon, est assassiné sous ses yeux par une bande rivale. C'est à ce moment-là que notre jeune Cendrillon se métamorphose en reine des bandits. En 1981, devenue le chef de file de sa propre bande, elle se serait vengée en tuant vingt-deux propriétaires terriens de haute caste à Behmai, dans l'Etat d'Uttar Pradesh. Phoolan Devi prend alors le maquis avant de se livrer deux ans plus tard à la justice qui la condamne à onze ans de prison. Ecrit à sa libération, ce livre est le témoignage d'une femme insoumise qui s'attaque aux plus grandes injustices de ce monde : violence faites aux femmes, misère, inégalités sociales... Combat qu'elle n'avait cessé de mener quand elle fut élue députée de l'Uttar Pradesh. Phoolan Devi, après avoir reçu des menaces de mort, a été assassinée le 25 juin 2001 à New Delhi par trois hommes en voiture, bras armés de la vengeance, pour le compte d'un notable de Behmai.

06/2023

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Critique

Deux malles et une marmite. Quel est ce mystère d'écrire ?

Quel est ce mystère d'écrire ? Qu'est-ce qui amène à l'écriture ? Quelle phrase, quel texte, peut marquer un. e auteur. e à ses débuts et pourquoi ? Quand est-ce qu'écrire devient une évidence ? Quelles influences ? Qui sont les auteur. es ou les textes qui ne quittent plus l'écrivain. e ? Dans cette collection des auteur. es s'adressent librement et dans une forme qui leur est propre à quelqu'un qui est plein de doutes, mais qui veut écrire. Confronté parfois à des questions insolubles, il ou elle est en recherche de réponses, de pistes pour franchir le pas. Deux malles et une marmite est un regard tendre et sans concession de la romancière et poétesse Ananda Devi. L'auteure crée un pont, un dialogue entre la jeune femme qu'elle a été et la romancière qu'elle est devenue. Un texte d'une grande générosité offert à ses lecteurs et à tous les passionnés des littératures indianocéanes. Il y a là des clés pour pénétrer une Åuvre exigeante, riche, bouleversante.

09/2021

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Livres 3 ans et +

Les promenades de Timothée. Edition bilingue français-créole mauricien

L’enfant grandit et découvre le monde. Sa grand-mère s’émerveille des découvertes à faire ensemble. Un texte poétique pour dire la beauté du monde, en mots simples et savoureux. Un texte bilingue pour laisser entendre aussi la musique du créole mauricien.

05/2019

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Littérature française

Le rire des déesses

Au Nord de l'Inde, dans une ville pauvre de l'Uttar Pradesh, se trouve La Ruelle où travaillent les prostituées. Y vivent Gowri, Kavita, Bholi, ainsi que Veena et Chinti, sa fille de dix ans qu'elle ne parvient pas à aimer mais que les femmes du quartier ont prise sous leur aile. Surtout Sadhana. Elle ne se prostitue pas et habite à l'écart, dans une maison qu'occupent les hijras, ces femmes que la société craint et rejette parce qu'elles sont nées dans des corps d'hommes. Ayant changé de sexe et devenue Guru dans sa communauté, elle veille sur Chinti. Leurs destins se renversent le jour où l'un des clients de Veena, Shivnath, un swami, un homme de Dieu qui dans son temple aime se faire aduler, tombe amoureux de Chinti et la kidnappe. Persuadé d'avoir trouvé la fille de Kali capable de le rendre divin, il l'emmène en pèlerinage à Bénarès. Comment se douterait-il que sur ses pas, deux représentantes des castes les plus basses, une pute et une hijra, Veena et Sadhana, sont parties pour retrouver Chinti, et le tuer ?

09/2021

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Littérature étrangère

Mousson

Seize contes authentiques et incisifs nous invitent à découvrir le monde complexe et cosmopolite de l'ancienne enclave portugaise, Goa, en Inde, dans la première moitié du XXe siècle. Ils nous brossent le portrait réaliste, parce que l'auteure y a grandi, d'une société coincée entre deux univers. L'Occident et l'Orient cohabitent malgré leurs différences. C'est à travers la représentation de la vie quotidienne que se révèlent les contrastes, les divisions et les contradictions, qu'elles soient sociales ou religieuses. Vimala Devi cherche à préserver une identité menacée, celle d'une Goa qui était, mais qui n'est plus, à la veille de sa réunification avec l'Inde. A travers les souvenirs d'une société en mutation, la mousson étant, pour le meilleur ou pour le pire, annonciatrice des grands changements à venir pour les Goanais, Vimala Devi se fait porte-paroles des problèmes sociaux de cette société à la fois merveilleuse et décadente.

07/2019

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Poches Littérature internation

Indiennes. Rudali et autres nouvelles

Saisissante déclinaison de la condition féminine telle qu'elle peut se vivre dans le sous-continent, ce portrait de la femme indienne en six longues nouvelles met en scène des protagonistes de castes et d'origines différentes. Nourri de tous les engagements de Mahasweta Devi, personnalité profondément ancrée dans la réalité indienne qui n'a cessé de militer pour une autre vision de l'Inde, ce recueil dérangeant est à l'image de son oeuvre tout entière. Loin du misérabilisme souvent de rigueur dès qu'il est question du sous-continent — et en particulier de Calcutta, qui souffre d'une image très réductrice—, le récit de ces destins de femmes se caractérise au contraire par une vivacité et une ironie inattendues qui permettent d'exposer avec vigueur les tensions sociales, la violence des rapports dominants-dominés et de donner à entendre, avec une redoutable efficacité, ces voix opprimées et solitaires parfois ignorées par les livres d'histoire et les médias.

11/2012

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Littérature française

Les jours vivants

A Portobello Road, une vieille femme, Mary Grimes, s'accroche à ses dernières certitudes et au souvenir de Howard, son amour de jeunesse depuis longtemps disparu. Le monde qu'elle devine derrière ses portes closes ne lui appartient plus : elle fait désormais partie des invisibles. Une rencontre avec Cub, un jeune garçon de Brixton, provoque en elle une renaissance inattendue. Avec Cub, Mary est entraînée dans le tourbillon des jours vivants. Ananda Devi poursuit son exploration des lieux mythiques et des êtres hantés. A la lisière du fantastique, Les jours vivants nous fait voir Londres comme un lieu à la fois délétère et miraculeux, dans une lumière de fin des temps.

03/2013