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Correspondance croisée (1935-1954)

Extraits

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Science-fiction

Nouvelles. Tome 1, 1945-1954

En deux forts volumes réunissant soixante-et-une nouvelles et courts romans, dont divers prix Hugo et Nebula, la présente intégrale, riche de plusieurs inédits, achève de consacrer l'auteur de Tschaï comme l'un des plus grands conteurs du XXe siècle, un immense écrivain.

02/2019

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Guerre d'Indochine

Paras français Indochine 1945-1954

Les troupes aéroportées de l'armée française ont connu une croissance fulgurante au cours de la guerre d'Indochine, après les prémices des unités mises sur pied avec l'aide des Alliés en 1943-1945. Les combats d'Indochine, par leur violence et leur caractère sporadique, vont mettre à dure épreuve les unités, qui multiplient les sauts de combat sur tous les points chauds, jusqu'au sacrifice à Dien Bien Phu. Du point de vue de l'uniforme et des équipements, cette période est caractérisée par une grande hétérogénéité, s'exprimant par des silhouettes de combattants particulièrement originales, qui ont fait l'objet de 24 reconstitutions en couleurs. Les illustrations combinent des cartes détaillées, des photos en couleurs, (uniformes, équipements, personnages) et une sélection de clichés d'époque.

06/2021

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Récits de voyage

Carnets du Groenland 1934-1935

Août 1934 : quatre explorateurs débarquent du Pourquoi Pas ? sur la côte est du Groenland. Parmi eux : Michel Pérez. Ami de jeunesse de Paul-Émile Victor et comme lui passionné de montagne et de ski, il a accepté sa proposition de se joindre à « l’Expédition scientifique française sur la côte orientale du Groenland » avec pour autres compagnons Robert Gessain et Fred Matter. Ces « carnets du Groenland » sont les notes personnelles que Michel Pérez a rédigées depuis son arrivée et durant son séjour à Ammassalik avec les Eskimos inuit jusqu’en juillet 1935.

05/2012

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Critique littéraire

Blaise Cendrars - Raymone Duchâteau . Correspondance 1937-1954

L'écrivain Blaise Cendrars (1887-1961) et la comédienne Raymone Duchâteau (1896-1986) se sont rencontrés le 26 octobre 1917. Lui, aussitôt foudroyé d'amour ; elle, lui refusant d'emblée et à jamais, ce qui, le lui eût-elle accordé, les aurait peut-être détachés l'un de l'autre. Quarante-trois années durant, ils furent unis par un amour platonique, impossible et nécessaire, mystique et démoniaque : insondable. Ils forment assurément l'un des couples les plus étonnants de la littérature du XXe siècle. Voici réunies pour la première fois les lettres qu'ils ont échangées. Elles datent, pour l'essentiel, des années quarante. Réfugié dans sa cuisine d'Aix-en-Provence, l'ancien combattant de 14-18 entreprend durant la Seconde Guerre la rédaction de trois des quatre volumes de ses "Mémoires", le grand oeuvre qui le ramènera sur le devant de la scène littéraire. Confidente des minutes de cette vie solitaire, Raymone reçoit quotidiennement des nouvelles à elle seule réservées. Le ton est celui de la confidence familière, sans rien qui pèse ou qui pose. Exceptionnelle, du fait du lien capital qui unit ses deux protagonistes, cette correspondance l'est aussi par sa triple portée —l'Histoire, l'amour, l'écriture. Le bruissement d'une destinée singulière se mêle à la rumeur du monde et la vie minuscule de l'individu à l'existence majuscule de l'écrivain.

11/2015

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Religion

La Marseillaise de Santa Chiara. Souvenirs d'un séminariste d'avant Vatican II

L'auteur s'est résolu, face à la crise qui sévit dans l'Église catholique, à partir de 1965, à livrer un témoignage très inédit en son genre. C'est celui du parcours d'une vocation sacerdotale avortée, allant de 1945 à 1960. Charles Hervé, né en 1934, dans une famille d'antique souche bretonne, a fait ses études secondaires à Neuilly-sur-Seine et débuté son cycle d'études supérieures à La Sorbonne. Il le poursuivra par des études de philosophie scolastique à l'Institut catholique de Paris, entrant au Séminaire universitaire des Carmes (1955-1956). Suivra la longue parenthèse d'un service militaire de vingt-sept mois, débuté en Allemagne et poursuivi en Algérie (1957-1958). Puis il sera envoyé à Rome par le cardinal archevêque de Rennes pour y poursuivre des études de théologie (1959-1960). C'est au séminaire français de Santa Chiara qu'il sera confronté à la subversion préconciliaire. Rétrospectivement, il lui est apparu qu'elle portait déjà en elle les germes de l'explosion de mai 1968. Il a mené, en Bretagne, une carrière de cavalier, éleveur de concours hippique et de président de syndicat agricole. Parallèlement, il a conduit une autre carrière de journaliste, de conférencier et d'écrivain. Aujourd'hui, Charles Hervé est père de quatre enfants et grand-père.

03/2009

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Critique littéraire

Correspondance croisée 1890-1917. Tome II, 1899-1905

La correspondance croisée de Pierre Louÿs et de son frère Georges fait dialoguer un écrivain qui vivait au cœur des cercles littéraires et artistiques de Paris et un haut fonctionnaire qui occupa les postes diplomatiques les plus importants de son époque. Ces lettres nous fournissent d'intéressants commentaires sur les amitiés littéraires et artistiques de Louÿs avec Mallarmé, Heredia, Régnier, Gide, Valéry, Debussy, Oscar Wilde; les lettres de Georges donnent à cet échange une dimension historique et politique. Les grands événements de la fin du 19e siècle défilent devant nos yeux avec de savoureux commentaires souvent très informés : le scandale de Panama, le procès d'Oscar Wilde, l'affaire Dreyfus, Fachoda, la crise marocaine, la crise des Balkans et la Première Guerre mondiale.

03/2015

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Déportation

De Strasbourg à Dachau. Souvenirs 1939-1945. Tome 1, 1939-1944

Francis Rohmer est étudiant en médecine à Strasbourg lorsqu'en septembre 1939, à la déclaration de guerre, il est mobilisé dans le service de santé. Après avoir suivi un cours d'élèves officiers de réserve, il est affecté comme médecin à une compagnie du train des équipages. En mai 1940, il se trouve dans les Ardennes où il subit de plein fouet le coup de boutoir allemand. S'ensuit une retraite éprouvante, qui le mène à Amiens puis jusqu'au Poitou, où il est capturé le 26 juin 1940. Rapidement délivré, il rejoint finalement Clermont-Ferrand, où s'est repliée l'université de médecine de Strasbourg. Rendu à ses études et à la vie civile, il va enfin pouvoir terminer sa thèse et la soutenir... De 1940 à 1944, il partage l'existence de la communauté alsacienne et universitaire exilée en Auvergne, entre spécialisation en neurologie, vie sociale et culturelle, entrecoupée de déplacements à Marseille... Entré en Résistance dès 1941, le jeune docteur Rohmer est arrêté par la Gestapo le 8 mars 1944. Son témoignage, rédigé après la guerre à partir de notes prises au jour le jour, nous mène au coeur de la débâcle, puis de l'Occupation vue sous un angle original. Passionnant, remarquablement vivant et écrit dans une très belle langue, il constitue une source de premier ordre pour l'histoire de la seconde guerre mondiale.

02/2022

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Documentaires jeunesse

La guerre 1939-1945

Grâce à ce documentaire très illustré, apprends en détails les événements marquants de la Deuxième Guerre mondiale : les raisons de cette guerre, les différentes armes, le tournant de la guerre, etc... Au début du livre, découvre des images à découper pour réaliser un exposé.

01/2021

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Sports

Avions alliés 1939-1945

Au cours de la Première Guerre mondiale, l’aviation militaire a acquis ses lettres de noblesse. Aux premiers appareils destinés uniquement à l’observation, ont succédé des chasseurs et des bombardiers de plus en plus performants. Si les années d’après-guerre ont marqué un temps d’arrêt dans l’évolution des appareils, on voit se développer dans les années 1930 de nouveaux avions munis des derniers perfectionnements, qui progresseront encore au cours du conflit : construction entièrement métallique, moteurs turbocompressés, hélice à pas variable, train d’atterrissage rétractable, mitrailleuses et canons à tir rapide, cabine pressurisée, etc. Si quelques biplans sont encore en service en 1939, ils vont rapidement s’effacer devant des appareils plus maniables et plus rapides. À la fin de la guerre apparaissent aussi les appareils à réaction et les bombardiers stratégiques.

10/2012

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Romans de terroir

Poussières. Nouvelles 1931-1934

Dix-huit récits et nouvelles inédits écrits de 1931 à 1934 par Jean Anglade. Dix-huit histoires et autant de petits bonheurs littéraires. Dix-huit nouvelles où pointe déjà tout le talent du conteur : son regard tour à tour tendre, caustique, affûté, posé sur ses personnages, sur une vie simple et sur les beautés champêtres. On y rencontre pêle-mêle : Zozo, qui, sur le chemin de l'école, arrive en retard en classe à cause d'un sentier et d'un pivert trop bavards ; un percepteur à la vocation frustrée de poète, n'osant déclarer son amour à une belle Italienne ; Rémy, facétieux facteur, qui livre sans le savoir les lettres de sa femme à son amant ; le petit Maxime, goitreux à cause d'une salamandre, et rejeté par tout un village... Mais aussi un joueur de vielle, un village du nom de Branquignoles, un futur agrégé de mathématiques et tant d'autres, qui peuplent ce savoureux recueil.

11/2020

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Histoire de France

Ardennen 1944-1945 (allemand)

Fin 1944, les forces de l'Axe menées par l'Allemagne nazie semblent à bout de souffl e. Beaucoup de soldats alliés, quelque peu assommés par les récents combats de l'automne, ont quant à eux dans l'esprit la prochaine fête de Noël. Dans les villes libérées, la population profi te de sa liberté retrouvée tout en se préparant à faire face à un nouvel hiver encore conditionné par le rationnement. Le 16 décembre, à la surprise générale, Hitler lance sa dernière grande offensive en Belgique et au Luxembourg à travers les forêts d'Ardenne. Avec près de 300 000 combattants engagés, il veut renverser le cours de la guerre, jouer sa dernière carte... Ce livre présente la fameuse campagne d'Ardenne qui s'est déroulée durant l'hiver 1944- 1945. Après avoir été brièvement remise en contexte, l'offensive allemande du mois de décembre 1944 est résumée en ses principaux points. Les combats du mois de janvier 1945, moins connus, sont abordés à travers le destin d'une compagnie de la 84e division d'infanterie américaine au sein de laquelle se trouve un jeune d'origine allemande de 21 ans dénommé Henry Kissinger. Il n'est alors pas le célèbre diplomate que l'on connaîtra dans les années 1960-1970. Ce guide présente la bataille en prenant l'angle des combattants, en se centrant sur leur quotidien, sur les histoires personnelles en décrivant l'expérience humaine de ces hommes et de ces femmes, militaires ou civils qui ont lutté pour rester en vie durant ce terrible hiver 1944-1945. D'Elsenborn à Echternach en passant bien évidemment par Bastogne, nous vous emmenons sur les traces des combattants en vous faisant découvrir des vestiges et sites de mémoire qui se trouvent actuellement sur le champ de bataille.

11/2019

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Autres philosophes

Carnets philosophiques 1945-1950

C'est en français, traduit d'après les manuscrits, que paraît pour la première fois, dans son intégralité, le journal de pensée tenu par Jan Patocka entre 1945 et 1950 et découvert dans les archives il y a une vingtaine d'années. Rédigées à une période charnière pour la pensée du philosophe tchèque comme pour l'histoire de son pays et de l'Europe en général, portées par un mouvement qui Fait apparaître questionnement métaphysique et analyse phénoménologique, de plus en plus, comme en prise avec les événements, ces pages " s'imposent - écrit Renaud Barbaras dans sa préface - comme un document philosophique majeur, non seulement pour la compréhension de l'oeuvre de la maturité de Patodka, mais par elles-mêmes, tant l'auteur y fait preuve de bout en bout d'une finesse d'analyse et d'une profondeur spéculative dont il y a bien peu d'équivalents ".

09/2021

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Photographie

Carnets mexicains. 1934-1964

En 1934, quand Henri Cartier-Bresson s'embarque vers le Mexique, c'est pour participer à une mission chargée de reconnaître le tracé de la route panaméricaine tout en menant un travail d'ethnographie. À peine arrivé, l'expédition se défait, faute d'argent, et Cartier-Bresson vit pendant plus d'un an une série d'aventures, d'abord à Mexico, à la Candelaria de Los Patos, le quartier le plus dangereux, celui des brigands et des prostituées, puis à Juchitan, petite ville à l'entrée du Chiapas, de temps à autre assiégée par des bandes de guérilleros. Ce sont ces lieux misérables et magnifiques, ces enfants, ces boutiques, ces pierres, ces cimetières, ces femmes qui sont le sujet de ces photographies. Elles ont été prises par un jeune homme de vingt-sept ans - avec son Leica acheté à Marseille deux ans auparavant - mais tout ce qui fera plus tard sa gloire est déjà là. On a dit que ces photographies appartiennent à sa période surréaliste. "En fait, la photographie surréaliste, je ne sais pas ce que c'est : pour moi le surréalisme, c'est avant tout la littérature. Mais pour la conception de l'existence, si le surréalisme c'est l'amour, la liberté, l'imagination, le pouvoir de l'inconscient, la révolte permanente, alors je n'ai jamais cessé d'être surréaliste". Le Mexique tout entier est une immense blessure, un mur tatoué de mitraille, un nopal lardé de coups de couteau, un autel ruisselant de larmes dorées. Carlos Fuentes. Préface de Carlos Fuentes.

10/1995

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Sciences historiques

La Rochelle 1939/1945

Musée des Beaux-Arts de la Rochelle. Pour fêter le soixante-dixième anniversaire de sa Libération, La Rochelle, une des cinq poches françaises occupées jusqu'à la fin de la guerre, publie un ouvrage remarquable et richement illustré, pour accompagner l'importante exposition organisée par le musée des Beaux-Arts. Se proposant de faire le point sur les six années de guerre et d'occupation que connurent La Rochelle et ses environs, ce livre traite de la drôle de guerre avec son afflux de réfugiés, de l'investissement de la ville et de ses ports par l'armée allemande, des imposantes constructions de La Pallice, des heures sombres de 1940-1944 marquées par la résistance et ses héros, de la difficile vie quotidienne des populations civiles et enfin de la poche et de sa convention... bref, de tout ce qui a fait de cette ville et de ses environs, un monde particulier dans cette période difficile. Chaque sujet a été repris, approfondi, contextualisé et éclairé pour donner à tous des clefs de compréhension des enjeux spécifiques et généraux de cette époque.

05/2015

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Littérature française

Journal amoureux. 1951-1953

J'ai toujours su que ce Journal amoureux existait... Maman m'en avait parlé. C'est Paul qui est à l'origine de ce projet car il voulait aider maman à prendre confiance en son talent, auquel elle ne croyait guère à l'époque. C'était d'autant plus généreux de sa part qu'il n'a jamais tenu un journal de sa vie et que c'était même contraire à sa nature. Maman lui rendait souvent hommage pour cette initiative - et elle n'avait l'hommage facile pour personne ! Blandine de Caunes Jeunes trentenaires, Benoîte Groult et Paul Guimard racontent à tour de rôle leur quotidien, laissant déjà entrevoir le talent des deux écrivains reconnus qu'ils deviendront. Leur journal constitue par ailleurs un formidable document sur les années 1950 et sur le féminisme naissant d'une femme engagée qui participera à tous les combats de son époque. On ne s'ennuie pas une seconde à la lecture de ce témoignage intime. L'Express. Un dialogue affûté, bagarreur et délicieux, qui bâtit la légende d'un couple. Elle.

05/2022

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Art abstrait

Vasarely avant l’op. Une abstraction européenne, 1945-1955

Vasarely, c'est l'op art, les vibrations et clignotements de formes et couleurs. Ce Vasarely a toutefois été précédé, durant la décennie qui suit la guerre, par un autre Vasarely. Se vouant pleinement à l'art, après une carrière de graphiste menée avec succès durant les années 1930, Vasarely, avec l'aide de la galerie Denise René, prend place sur la scène française de l'abstraction, au sein de la Nouvelle Ecole de Paris. C'est ce moment qu'envisage "Vasarely avant l'op" , dans un dialogue avec des artistes auxquels il est alors associé : Auguste Herbin, Alberto Magnelli, Gérard Schneider, André Bloc, César Domela, Serge Poliakoff, Hans Hartung, Ideo Pantaleoni, Nicolaas Warb, Richard Mortensen, Emile Gilioli, Jean Deyrolle, Berto Lardera, Robert Jacobsen, Edgard Pillet, Jean-Michel Atlan, Alicia Penalba, Pablo Palazuelo, Pierre Soulages, Jean Dewasne, Simone Boisecq, Marta Pan, Robert Breer, Agam et Geneviève Claisse.

06/2023

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Critique littéraire

Le Poëte et la Bible. Tome 2, 1945-1955

" Avec ce deuxième volume s'achève la publication des commentaires bibliques de Claudel, cette longue méditation commencée dans les années trente, qui ne prend fin qu'avec sa vie, lorsqu'il s'interrompt au milieu d'une phrase de son nouveau commentaire d'Isaïe, peut-être le jour même de sa mort, le 23 février 1955. On retrouve dans ces études, toutes parues après la guerre, les même thèmes que dans les précédentes : le roman ou le drame ou l'épopée de la Création, celui du combat de la Femme, Vierge, Marie, Sagesse, contre Satan, le Fils rebelle, combat qui doit se terminer par le triomphe de Dieu, génial metteur en scène, dans l'Apocalypse. Une grande nouveauté cependant : ce combat extraterrestre est repris par l'aventure humaine, qui n'est autre que l'Histoire sainte, et, plus profondément, dans le cœur de chaque homme qui a le devoir de faire naître en lui un nouveau Christ. Les textes du premier volume, parus avant la guerre, ont été lus par un vaste public et demeurent relativement connus. Ceux que nous republions aujourd'hui ont pâti des difficultés de la vie quotidienne dans un pays occupé à panser ses plaies, et, plus encore peut-être, de l'évolution des mentalités. Claudel en a souffert, qui disait : " L'Evangile d'Isaïe. Pourquoi est-ce que j'ai écrit tout cela, que Dieu m'a commandé, tout cela que personne ne lit, à quoi personne ne s'intéresse, encore moins les chrétiens et les prêtres que les autres ? Tu autem, Domine ! " Ce sont donc des œuvres pratiquement inconnues, même des claudéliens, que nous avons voulu tirer de l'oubli pour y faire découvrir un nouveau " paquet de mer poétique ", comme disait Thibaudet parlant de Tête d'or. Plus peut-être que les thèmes que nous venons d'énumérer, plus que l'émouvante introduction des souvenirs personnels, on admirera dans nombre de ces pages l'écriture éblouissante d'un écrivain libéré de toute convention, qui joint à une facture parfois toute mallarméenne (la description de la grande rosace de Notre-Dame) l'enthousiasme lyrique du croyant en possession, désormais définitive, du sens. " Michel Malicet.

05/2004

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Sciences historiques

En guerres. Nantes & Saint-Nazaire 1914-1918 / 1939-1945

Traumatismes majeurs, Première et Deuxième guerre mondiale constituent les marqueurs du XXe siècle. A l'heure des commémorations du centenaire de la Grande Guerre et du soixante-dixième anniversaire des bombardements de 1943, l'ouvrage raconte, à travers ces deux conflits fondamentalement différents, ce que la guerre est aux civils. Les objets qui ont traversé le siècle jusqu'à nous en témoignent : artisanat des tranchées, photographies du front et de l'arrière, correspondances de poilus, puis objets évoquant la présence de l'occupant, la Résistance, la collaboration, les bombardements, chacun contient un morceau de guerre - autant d'histoires d'hommes et de femmes, qui nous disent la séparation, la peur, le deuil, l'incompréhension, le courage, la solidarité, l'exemplarité, la lâcheté, l'abandon, la trahison... A la fois singuliers et emblématiques, plus forts que des discours, ils dressent un tableau contrasté et terriblement humain de ce que vécurent alors au quotidien Nantais et Nazairiens.

03/2013

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Histoire de France

Nouvelle histoire de la France contemporaine. Tome 12, Victoire et frustrations 1914-1929

La chute de la Monarchie (1787-1792). La République jacobine (10 août 1792-9 Thermidor an II). La République bourgeoise (de Thermidor à Brumaire, 1794-1799). L'Episode napoléonien (1799-1815) : aspects intérieurs, aspects extérieurs. La France des notables (1815-1848) : l'évolution générale, la vie de la nation. 1848 ou l'apprentissage de la République (1848-1852). De la fête impériale au mur des Fédérés (1852-1871). Les débuts de la Troisième République (1871-1898). La République radicale ? (1898-1914). Victoire et Frustrations (1914-1929). La crise des années 30 (1929-1938). De Munich à la Libération (1938-1944). La France de la Quatrième République(1944-1958) : l'ardeur et la nécessité (1944-1952), l'expansion et l'impuissance (1952-1958), La France de l'expansion (1958-1974) : la République gaullienne (1958-1969), croissance et crise (1969-1974). La France de 1974 à nos jours. Documents pour la France du XXème siècle.

10/2005

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Photographie

Vers l'orient. 5 volumes, Japon 1958 ; Chine 1957 ; Indé Népal 1956 ; Iran Afghanistan Pakistan 1955-1956 ; Turquie 1955, Edition bilingue français-anglais

Turquie, Iran, Afghanistan, Pakistan, Inde, Chine puis Japon : six pays traversés et photographiés par Marc Riboud entre 1955 et 1958. Les Éditions Xavier Barral publient à l’automne 2012 Vers l’Orient, un coffret de cinq ouvrages, véritable carnet de notes visuelles réunissant les plus belles photographies prises lors de ce long et lent voyage entrepris pour rejoindre initialement Calcutta. Comme beaucoup d’autres avant lui, Marc Riboud a eu besoin de partir, de quitter la France, sa famille et la reconstruction de l’après-guerre. Âgé de 30 ans, ingénieur de formation, il achète la vieille Land Rover de George Rodger et se met en route au printemps 1955. Sans avoir lu ni les grands récits de Nerval ni ceux de Segalen, il a été bercé en revanche dès très jeune par les récits de voyage de son père, de retour d’un tour du monde entrepris dans les années 1910. Désireux de découvrir ces civilisations millénaires, il s’arrête d’abord à Istanbul, avant de poursuivre son chemin par les admirables paysages de Cappadoce et d’Anatolie. Il traverse la Perse pour rejoindre l’Afghanistan et ses zones tribales, comme l’avait fait peu de temps avant lui Nicolas Bouvier. En 1956, il arrive en Inde, sa destination initiale, qu’il sillonne pendant près d’une année : Calcutta, Bombay, Delhi, Darjeeling, le Rajasthan, Bénarès jusqu’au Népal. C’est de là qu’il entre en Chine communiste, où il est l’un des rares Occidentaux à obtenir un visa. Il termine son « Grand Tour » au Japon en 1958, alors en pleine reconstruction après la guerre et en pleine mutation sociétale. De retour en France, Marc Riboud ramène des milliers de photographies, traces de ces cultures ancestrales, que l’on retrouve partout, dans les monuments, les gestes, la beauté des femmes, l’hospitalité des gens, le temps qui n’est pas compté. Ceux qui connaissent l’Orient d’aujourd’hui découvriront peut-être dans ces photos réalisées il y a près de soixante ans ce qui reste quand tout semble changer, et, derrière l’occidentalisation grandissante, le fil caché de l’intemporalité.

11/2012

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Poésie

L'Omelette rouge

Écrit en bordure de Méditerranée, L'Omelette rouge est un objet vocal à lire aussi avec les yeux. Dans une lumière inférieure s'agitent des voix. Les voix sont séquestrées dans des corps véritables dont la liste dressée par ordre d'apparition s'ouvre sur une comédienne travestie que ses ennemis surnommaient l'omelette rouge. Sarah Bernhardt (1844-1923), Gherasim Luca (1913-1994), Alexandre Blok (1880-1921), Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), John Maynard Keynes (1883-1946), Richard Wagner (1813-1883), Louise Bourgeois (1911-2010), Christine Lavant (1915-1973), Jeanne d'Arc (1412-1431), Ingeborg Bachmann (1926-1973), Arnold Schoenberg (1874-1951), Jean-Marie Straub (8 janvier 1933-), Danièle Huillet (1936-2006), Karl Marx (1818-1883), Friedrich Engels (1820-1895), Lénine (1870-1924), Vélimir Khlebnikov (1885-1922), Alexeï Kroutchonykh (1886-1968), Daniil Harms (1904-1942), Eva Hesse (1936-1970) Cy Twombly (25 avril 1928-) Grace Hartigan (1922-2008), Frank O'Hara (1926-1966), Hannah Hoch (1889-1978), Hans Arp (1886-1966), Til Brugman (1888-1958), Hélène Bessette (1918-2000), Jackson Pollock (1912-1956), Razine (1630-1671), Emily Dickinson (1830-1886), Josée Lapeyrère (1944-2007), Erich von Stroheim (1885-1957), Alexandre Pouchkine (1799-1837), Saint Paul de Tarse (15-67). L'astre Poésie est vécu ici comme un soleil flingué sous lequel scintillent des natures mourantes et de petites personnes perdues. Si " la seule poésie est la poésie à faire " (Pasolini), L'Omelette rouge pose en séries de raccords et dans une préoccupation de distance la question vitale : " que faire? ".

05/2011

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Correspondance

Correspondances croisées

Natalie Clifford Barney, Pierre Louÿs et Renée Vivien : la conjonction de ces trois noms semble à elle seule annoncer l'apothéose d'un certain esprit 1900, prônant une certaine liberté morale aussi bien qu'amoureuse. Les liens qui unissent Louÿs à Natalie Barney ne sont pas de même nature que ceux qui le lien à Renée Vivien. En effet, avec la célèbre Amazone américaine qui sera proche de Remy de Gourmont, la relation d'amitié sera beaucoup étroite, intense et chaleureuse qu'avec la poétesse délicate qui se prenait pour la réincarnation de Sappho : c'est surtout par l'entremise de Natalie que Louÿs et Vivien échangèrent et se fréquentèrent. Avec Natalie Barney, en revanche, la sympathie s'établit instantanément, non sans que la jeune femme, au début, y mêlât parfois quelque espièglerie, laquelle ne devait d'ailleurs point déplaire à Louy ? s. Peu à peu, cette sympathie se mua en amitié, fondée sur une estime réciproque et débouchant sur une certaine complicité. A travers ces lettres et ces documents, c'est tout un monde littéraire, raffiné qui ressuscite où les grands noms du Mercure de France se mêlent à ceux des courtisanes les plus célèbres de Paris. Ces correspondances croisées nous offrent un voyage dans le temps où l'esprit et le style se mariaient avec grâce.

09/2021

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 10, 1951-1958

C'est la dernière période de la vie de Roger Martin du Gard. Son pessimisme grandit. Le bouleversement du monde et les convulsions internationales l'inquiètent. Les relations avec sa fille se détériorent. L'âge et ses misères l'accablent; il se plaint volontiers, avec humour souvent, de la "décrépitude de la carcasse"... Sa solitude de "vieil ours insociable et indépendant" s'accroît. Malgré divers témoignages de sympathie, il sait que son œuvre s'éloigne. Il se sent de plus en plus dépassé par son temps; mais, dans une époque de "guerres de religion", il s'obstine à plaider pour "la souveraineté de l'individu". Il profite de son roman toujours en chantier, sa " tapisserie de Pénélope", pour exprimer sa pensée. Il continue de converser avec les amis qui sont toujours là : Jean Denoël, Jean Schlumberger, Marcel Jouhandeau, André Malraux... Il s'appuie sur une solide amitié, celle de la "chère voisine", Marie Rougier. Il s'est fait de nouveaux amis parmi de jeunes écrivains qu'il conseille et encourage. Son temps est maintenant compté. Gide est mort en février 1951; d'autres disparaissent. Il est dans la "salle d'attente" et se "< résigne à l'inévitable". Le temps de l'inventaire est venu. Il prépare l'édition de ses Œuvres complètes, heureux d'y voir associé Camus. Il met en ordre ses manuscrits, classe ses anciennes correspondances, trie les documents amassés. Il fait ses valises, les fameuses "cantines" qu'il destine à la Bibliothèque Nationale. L'on suit avec émotion le détachement pathétique du vieil homme face à la mort, qui, jusqu'à la fin, reste fidèle à son principe : " consentir à soi-même ".

11/2006

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Critique littéraire

Gide et Laurens. Correspondance, 1891-1934

Composée de 130 lettres échangées entre 1891 et 1934, cette correspondance retrace l'histoire d'une amitié de jeunesse prolongée dans l'âge mûr : celle de l'écrivain André Gide et du peintre Paul-Albert Laurens (1870-1934), fils du célèbre peintre d'histoire Jean-Paul Laurens. Au cours de leur voyage en Afrique du Nord en 1893-1894, épisode décisif longuement évoqué dans Si le grain ne meurt, et auquel les lettres ici rassemblées apportent quantité d'éclairages inédits. Laurens et Gide partagent leurs découvertes touristiques et sexuelles et nouent une relation fraternelle, au point d'en faire une des plus durables et profondes que Gide ait connues. Cette amitié est aussi un réseau : fils unique et bientôt orphelin, Gide a trouvé, avec Paul-Albert Laurens, son frère Pierre et leurs parents, une seconde famille ; il a rencontré enfin, avec eux, un milieu d'artistes et d'écrivains, qu'il n'a plus quitté.

09/2015

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 7, 1937-1939

1937 : la guerre fait rage en Espagne, elle éclate en Chine. 1938 : elle manque embraser l'Europe ; en mars c'est l'Anschluss, en septembre Munich. 1939 : les Allemands occupent Prague, envahissent la Pologne ; la Seconde Guerre mondiale commence. Témoin angoissé de ces événements, Roger Martin du Gard se scandalise de voir les nations démocratiques se résigner peu à peu à la guerre pour régler les problème internationaux. A mesure que le danger grandit, son pacifisme devient plus inconditionnel. "Tout plutôt que la guerre", répète-t-il. En 1938, il est résolument munichois, et, au début de 1939, las de ce monde absurde "où des fous conduisent les aveugles", il tente de s'en évader en quittant l'Europe pour un long séjour aux Antilles. Il en revient en décembre, amer , affligé, mais convaincu enfin qu'il faut se battre et vaincre. Le malheur du temps ne détourne pas l'écrivain de sa tâche. Si le bénédiction des Lettres semble avoir pris quelque distance à l'égard de son oeuvre, il n'en rédige pas moins l'Epilogue destiné à couronner ses Thibault, auxquels le prix Nobel vient apporter, en 1937, une éclatante consécration. II ne renonce pas non plus à un art de vivre inspiré de Montaigne, son maître de toujours : il découvre Rome, ses beautés, ses plaisirs, participe, avec une ironie amusée, aux festivités de Stockholm, voyage deux mois durant en Europe, cultive l'amitié dans son Tertre retrouvé ou à Pontigny sous la charmille, se plaît enfin à admirer la splendeur de la nature tropicale et la grâce des êtres qui la peuplent. Au cours de ces années tourmentées, R.M.G. a su maintenir son équilibre et rester fidèle à lui-même.

10/1992

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 6, 1933-1936

La correspondance de ces années 1933-1936, capitales pour Roger Martin du Gard, qui écrit alors L'Eté 1914, et cruciales pour le monde, qui entre peu à peu dans une nouvelle avant-guerre, tire son intérêt des confidences de l'écrivain sur lui-même et son oeuvre, et de son témoignage sur son temps. Fin décembre 1932, R. M. G. confiait à un ami qu'il ressentait "une grande incertitude" et que son instabilité était "accrue par les remous du monde européen" . "Piquer un plongeon en plein travail" pouvait pourtant lui assurer, espérait-il, une sorte de "salut" . Des facteurs d'instabilité, il n'en manque pas, en effet, au cours des années suivantes, tant dans la vie de l'écrivain que dans le monde qui l'entoure. Sa situation financière critique le contraint à mettre son château du Tertre "en veilleuse" et à s'éloigner de Paris pour aller vivre plus modestement, à Cassis d'abord, puis à Nice. Mais ce qui aurait pu être une expérience de l'exil est plutôt celle d'une vie nouvelle, plus libre, plus épanouie, et même d'une jeunesse retrouvée. Le travail n'en devient pas plus facile mais il est résolument, presque sereinement, assumé, si bien que ce séjour méditerranéen permet au romancier de réaliser le projet formé en 1932 : donner en quelques volumes leur achèvement aux Thibault. Pourtant "les remous du monde européen" ne cessent de venir troubler sa vie studieuse : l'aggravation générale de la crise économique, celle du climat social et politique en France, la dégradation de la situation internationale lui font craindre de ne pouvoir finir son ouvrage. Mais cela même est un aiguillon, et, par ailleurs, le spectacle de ce monde troublé lui permet d'enrichir et de préciser le tableau qu'il peint, jour après jour, dans son livre, des semaines fatales de l'été 1914.

11/1990

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 5, 1930-1932

«La correspondance de Martin du Gard est comme celle de Flaubert, complémentaire de l'ouvre romanesque, et cela de deux façons. On peut d'abord chercher à voir dans ces lettres, comme dans un journal intime, les coulisses de l'ouvre, le laboratoire secret de la création, l'envers du décor de la fiction. On y trouvera, dans le domaine de la genèse des ouvres, des circonstances biographiques, des expériences et influences subies ou recherchées, des lectures, des idées et des théories littéraires ou philosophiques, une riche matière, irremplaçable pour tout lecteur curieux de la naissance des livres et de leurs origines obscures. Mais on peut aussi y chercher tout autre chose : l'expression directe d'une personnalité forte, libérée de tout souci du public et de toutes les contraintes qu'il impose à l'écrivain. C'est alors un livre tout différent qu'on lira, un livre valant par lui-même et ayant en lui-même sa justification et son intérêt, une ouvre autre, indépendante de l'oeuvre de fiction et peut-être supérieure à elle.»Maurice Rieuneau.

12/1988

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Critique littéraire

Saint-John Perse. Correspondance 1955-1961

Lorsque Dag Hammarskjöld, Secrétaire Général de l'O. N. U. , écrit à Alexis Leger pour la première fois, le 7 septembre 1955, c'est au poète qu'il s'adresse, alors que le 31 juillet 1961, dans sa dernière lettre qui est un document historique, c'est avant tout à l'ancien Secrétaire Général des Affaires Etrangères qu'il se confie, après les événements de Bizerte. Ces deux lettres encadrent une correspondance à la fois littéraire et politique, où il est souvent question des poèmes de Saint-John Perse et du prix Nobel, mais aussi de la France, du général de Gaulle, des événements et des crises politiques sur la scène internationale. Cette correspondance réconcilie en effet ce qu'Alexis Leger avait toujours tenu à séparer : la politique et la poésie. Il avait été lui-même surpris de découvrir que ce grand diplomate suédois était aussi "poète" et même "magicien" . Comment Dag Hammarskjöld aurait-il pu autrement traduire Chronique en pleine crise du Congo et déclarer que ce poème était avant tout "un reflet de l'actualité" ? Et le 10 décembre 1960, lors de la remise du prix Nobel, en faisant son discours, c'est, en secret, au Secrétaire Général de l'O. N. U. , au "guide conduisant la plus vaste "Anabase" de peuples" , que s'adressait Alexis Leger. Pensait-il alors au Conquérant, au Prince ou simplement au Poète ?

12/1993

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Psychologie, psychanalyse

Correspondance. Zurich-Tel Aviv (1933-1959)

La correspondance entre C. G. Jung et Erich Neumann est d'abord un dialogue confiant et amical entre le grand penseur, fondateur de la "psychologie analytique", et son disciple sans nul doute le plus brillant, né à Berlin, réfugié à Tel Aviv dès 1934, et promoteur de l'école jungienne en Israël. On y voit Jung et Neumann s'entretenir longuement, souvent avec passion, de l'inconscient collectif - et alors que l'antisémitisme sévit en Europe -, du judaïsme et de sa spiritualité, de la place des Juifs en Occident, du sionisme naissant... Aux interrogations maintes fois abruptes du jeune médecin en exil, le maître de Zurich, de trente ans son aîné, répond avec clarté, avouant même qu'il apprend beaucoup de cette confrontation. De Zurich à Tel Aviv, cet échange épistolaire - qui s'interrompra peu avant la mort précoce de Neumann, en 1960 - nous permet d'apprécier ainsi la rare densité d'une conversation entre deux esprits de haute volée, à une période tragique de notre Histoire.

09/2018

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Jung

Lettres Jung-White. Correspondance (1945-1960)

Psychologie analytique et théologie catholique peuvent-elles débattre ensemble de l'origine du bien et du mal ? C'est à cet exercice que C. G. Jung et le père dominicain Victor White se livrent de 1945 à 1960 dans leur correspondance. Les deux hommes ont vécu deux guerres et parlent à chaud. Dans une de ses lettres d'après-guerre, White demande à la secrétaire de Jung un rasoir car il souffre à Londres du ravitaillement. On connaît aussi les prémonitions de Jung de la Première Guerre mondiale et le fait qu'il gardait à l'époque un revolver dans sa table de nuit. Sans aucun doute, les deux hommes savent le mal. Mais comment l'expliquent-ils ? Quand White voit l'origine du mal chez l'homme, il ne convainc pas Jung. Aussi quand Jung la devine chez un Dieu complet et non parfait, le blasphème est trop grand pour White. Malgré leur admiration réciproque, les deux hommes ne cesseront de creuser cet écart théorique et ce n'est que l'amitié qui finira par les réunir avant la mort de White. Dans sa préface, Nathalie Pilard propose de réexaminer l'analyse jungienne du mal notamment proposée dans sa Réponse à Job ainsi que la position chrétienne grâce aux éclairages protestant de Barth, et catholique de Journet et Maritain.

05/2023