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Cachalot

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Développement durable-Ecologie

Franois Sarano, réconcilier les hommes avec la vie sauvage

François Sarano en est convaincu : qui apprend à rencontrer la vie sauvage, qui prend le temps de se laisser apprivoiser par un cachalot, qui se montre bienveillant à l'égard du requin, aimera communiquer et partager avec les hommes et les femmes d'ici et d'ailleurs. Plongeur professionnel et océanographe, il a pourtant commencé sa carrière près des pierres et des hommes, mais l'appel de l'océan a été plus fort, et l'amour de la plongée l'a rattrapé. Sa vie bascule un jour de 1985, quand il croise la route de Jacques-Yves Cousteau. Le voilà conseiller scientifique du commandant au bonnet rouge et chef d'expédition de la Calypso, à bord de laquelle il découvre l'océan et ses mystères pendant treize ans. Plus tard, il rejoint l'équipe de Jacques Perrin qui achève de le convaincre que le regard d'une baleine, la fulgurance des thons ou la cavalcade des dauphins en disent plus long sur la vie océanique que tous les chiffres du monde. La vie sauvage comme source de quiétude, de sagesse et de concorde est au coeur de la philosophie et de la quête de François Sarano. Il a accepté de répondre à l'invitation de la journaliste Coralie Schaub pour une longue conversation, une plongée en eaux profondes dans ses pensées, son univers, son expérience. Un vagabondage guidé par son "étoile polaire", son cap : réconcilier les humains avec la nature indomptée, puisque c'est au contact de celle-ci qu'Homo deviendra Sapiens et saura vivre en société, en paix.

01/2020

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Développement durable-Ecologie

Demain l'océan. Des milliers d'initiatives pour sauver la mer… et l'humanité

L'océan est notre futur, le protéger, c'est sauver l'humanité. Armés d'une planche de surf ou d'un smartphone, à bord de voiliers low-tech ou de navires à hydrogène futuristes, ils sont des millions, connus ou inconnus, à sauver requins et baleines, dauphins ou hippocampes, à cultiver le corail ou les algues, à dialoguer avec les cachalots ou à créer des sanctuaires. Autant de lanceurs d'espoir, qui inventent des techniques et des métiers pour dépolluer l'océan, le guérir, ou capter son inépuisable énergie. Ce livre nous ouvre aussi les portes de l'océan digital. Tous les amoureux de la vie, plongeurs, navigateurs, surfeurs, internautes, peuvent se transformer en antennes, dans un gigantesque crowdsourcing océanique mettant leurs données en commun pour un futur durable et innovant, en harmonie avec notre élément originel. Porté par un optimisme communicatif, Demain l'océan est un livre très personnel. Enfant de la mer et auteur de plus de trente livres consacrés à sa passion - dont le roman culte Mermere et le Guide des voyages en cargo -, Hugo Verlomme nous offre ici un manuel unique en son genre, un catalogue des ressources doublé d'un traité de savoir-vivre à l'usage des citoyens de l'océan.

05/2018

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Histoire de la gastronomie

Le plus grand menu du monde. Histoires naturelles dans nos assiettes

Nul besoin de parcourir des jungles lointaines pour rencontrer des merveilles de la nature. Il suffit de regarder dans nos assiettes ! Avec humour et poésie, Bill François convie à notre table les espèces insoupçonnées qui peuplent nos plats quotidiens. Des cachalots qui épicent nos légumes à la mouche qui a inventé le fromage, il nous entraîne dans une dégustation naturaliste où les fruits et les champignons nous confient leurs secrets amoureux, la salade devient jardin botanique, et la tarte au citron nous révèle l'origine de la vie sur Terre... Servi comme un menu dont chaque mets dévoile ses surprenantes origines, ce récit fait voyager à travers les époques et les mystères du vivant. Une façon de se reconnecter à cette biodiversité qui nous nourrit, en prenant le temps de s'émerveiller. A savourer pour réenchanter vos dîners, et changer à jamais de regard sur ces mondes extraordinaires que nous appelons aliments. Bill François est biophysicien, naturaliste et écrivain. Sous sa plume, croustillantes anecdotes scientifiques et faits historiques inouïs nous font découvrir les faces cachées de la nature, et interrogent notre lien aux espèces qui nous entourent. Son premier livre, Eloquence de la sardine (Fayard, 2019), dépeint la vie secrète du monde sous-marin et a été traduit en 17 langues.

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Histoire de la gastronomie

Le plus grand menu du monde. Histoires naturelles dans nos assiettes

Nul besoin de parcourir des jungles lointaines pour rencontrer des merveilles de la nature. Il suffit de regarder dans nos assiettes ! Avec humour et poésie, Bill François convie à notre table les espèces insoupçonnées qui peuplent nos plats quotidiens. Des cachalots qui épicent nos légumes à la mouche qui a inventé le fromage, il nous entraîne dans une dégustation naturaliste où les fruits et les champignons nous confient leurs secrets amoureux, la salade devient jardin botanique, et la tarte au citron nous révèle l'origine de la vie sur Terre... Servi comme un menu dont chaque mets dévoile ses surprenantes origines, ce récit fait voyager à travers les époques et les mystères du vivant. Une façon de se reconnecter à cette biodiversité qui nous nourrit, en prenant le temps de s'émerveiller. A savourer pour réenchanter vos dîners, et changer à jamais de regard sur ces mondes extraordinaires que nous appelons aliments. Bill François est biophysicien, naturaliste et écrivain. Sous sa plume, croustillantes anecdotes scientifiques et faits historiques inouïs nous font découvrir les faces cachées de la nature, et interrogent notre lien aux espèces qui nous entourent. Son premier livre, Eloquence de la sardine (Fayard, 2019), dépeint la vie secrète du monde sous-marin et a été traduit en 17 langues.

04/2024

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Ouvrages généraux

La baleine. Une histoire culturelle

La baleine, l'animal le plus grand et le plus lourd de la Création, a toujours fasciné l'être humain. Spéculations et fantasmes ont été d'autant plus nombreux que voir une baleine vivante a longtemps été rare. Son histoire est liée à celle de la mer, de la navigation et de la pêche. Mais elle est aussi en relation avec celle des savoirs et des classifications du monde animal. Chassée depuis le Néolithique, la baleine fut cependant mieux connue à partir du moment (au XVIIe siècle) où sa chasse quitta les côtes, les fjords, pour s'exercer en haute mer. De la capture d'une baleine étaient tirés un grand nombre de produits alimentant un commerce fructueux. Une industrie baleinière vit progressivement le jour, mais elle devint si prédatrice qu'il fallut, au XXe siècle, limiter les prises et imposer des quotas. Entre-temps la symbolique de l'animal se modifia. Longtemps ce fut un monstre redoutable, au service des forces du mal. La Bible et la mythologie en faisaient un instrument de dévoration et les bestiaires médiévaux, un attribut du Diable. La littérature moderne ne fut guère plus indulgente, soulignant sa cruauté : c'était l'ogre des océans, tel Moby-Dick, ce cachalot blanc et féroce dont Hermann Melville a raconté l'histoire. Mais plus on avançait dans le temps, plus cette image s'atténua et s'inversa : le monstre marin fit peu à peu place à une créature plus attachante, sinon pitoyable, injustement victime de la cupidité et de la violence des hommes. Aujourd'hui, cette sympathique baleine est devenue une des vedettes du livre pour enfants et l'image emblématique de la planète en péril.

10/2023

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Littérature française

Tribulations plastiques

Kwiny, candide canard en plastique de 125 grammes, quitte son usine d'origine, chargé sur un cargo chinois transportant des clandestins, pour finalement atterrir - à la faveur d'un naufrage - dans le ventre de Jack, cachalot nostalgique du parc aquatique dont il fut la vedette. Après avoir été dépucelé par un pantin dans cet antre dantesque, Kwiny s'échappe à la faveur d'une attaque par un baleinier et se retrouve sur le bateau d'un groupe d'activistes écologistes, entre les mains de Bridget Boops, mannequin vénale et porte-étendard de la lutte contre la chasse à la baleine, qui l'initie à son rôle de sex-toy. Rapidement, le bateau est attaqué par des mercenaires qui massacrent les passagers puis s'enfuient, Kwiny en poche, lors de l'assaut d'un commando armé venu secourir l'équipage... Sur le registre de la satire, ce texte décapant scrute les dérives de la mondialisation de la société de consommation en prenant le parti d'en rire. Trafiquants de chair humaine, exploiteurs capitalistes, activistes écologistes, stars de cinéma transformées en produits marketing, artistes stupéfiés dans l'onanisme post-tout, terroristes islamistes, humanitaires se ruant sur l'Afrique, compétiteurs à motos, spéculateurs en tout genre : rien n'est épargné à Kwiny, le petit canard en matière plastique, jouet en bute aux pulsions les plus archaïques. Gilles Stassart lui donne une nature schizophrénique, d'un côté icône enfantine d'un paradis naïf, de l'autre sex-toy formé en douce pour disparaître dans un sexe de femme. Objet de convoitise dans un monde vénal et branché, il sera porté au pinacle avant de finir en paria.

10/2012

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Sports

Le train. "Grâce auquel l'homme n'a plus rien à envier aux poissons et aux oiseaux"

Le Train "grâce auquel l'homme n'a plus rien à envier aux poissons et aux oiseaux" ! C'est du verbe traîner que vient le mot train... Pour autant, ce moyen de locomotion ne traîne pas pour s'imposer, dans le quotidien comme dans l'extraordinaire. Traîner, c'est étymologiquement tirer, d'où le train assimilé à la "file de choses en mouvement, au XIIe siècle, puis dès le XVe siècle, à la "partie de la voiture à cheval à laquelle sont attachées les roues", avant que naissent, en 1825, la machine locomotive tirant voitures et wagons et, au XXe, le TGV, un sigle stimulant, synonyme de modernisme. Le train sillonnera la terre en "abrégeant le temps et l'espace", s'exclame-t-on en 1870. Ainsi, c'est au chemin de fer que sera consacré le plus gros article du Dictionnaire universel du XIXe siècle de P Larousse, 25 pages ! A J. Verne de son côté d'évoquer dans le Tour du Monde en 80 jours, le train et sa locomotive étincelante, munie de son chasse-vache, qui "mêlait ses mugissements à ceux des torrents et des cascades, et tordait sa fumée à la noire ramure des sapins". On peut désormais aller "d'un pôle à l'autre, plus vite que ces énormes cétacés qui traversent les océans des deux mondes", lit-on dans un dictionnaire du XIXe. Propos étonnant car commuent surnommera-t-on parfois le TGV ? Cachalot... En offrant ici à foison mots et expressions, d'hier à demain, en racontent l'univers rayonnant du chemin de fer et de la SNCF on donne raison à J. Renard : le train "agite" merveilleusement "notre cerveau" !

10/2012

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Littérature étrangère

Le voyage de Mouri

Le mouvement est-il perpétuel, ou doit-il un jour atteindre son but et se résoudre dans le repos ? Des sages orientaux aux scientifiques contemporains, la querelle n'a jamais cessé. C'est pour son compte que Mouri rejoue la question. avec une malice toute féline. Car Mouri est un chat, descendant yougoslave de son illustre prédécesseur, le chat Murr du conte d'Hoffmann. Mouri mène sa vie de pacha dans un village près de Sarajevo, grassement nourri, confortablement calé sur son coussin. Mais voilà : été 1992, c'est la guerre civile, et un déluge de feu s'abat sur le village. Bien décidé à reconquérir à tout prix son royaume domestique, Mouri entame un long voyage, dont il lui faudra bien apprendre en philosophe s'il a ou non une fin. De fuites en refuges, le chat Mouri traverse l'Europe, sans peur et sans scrupule. échappant aux pires sévices. Suspendu dans sa course par la rencontre de personnages singuliers (Juif errant, hémiplégique alpiniste, adolescent sadique ou chien philosophe), Mouri poursuit son odyssée. confiant dans la vie et en lui-même. Chemin faisant, nous croisons des destins parallèles, une galerie de créatures terrestres, marines et célestes traçant leur route tout autour du globe : un cachalot héroïque, des saumons suicidaires, des savants fous, un cheik pionnier d'un drôle d'aéronef... Et partout, invisibles aux humains, des esprits ailés, angéliques ou diaboliques, images volatiles du destin des hommes en errance. Ce conte philosophique, composé avec entrain, cruauté et humour, est un hymne au mouvement, à l'élan synchronique de tous les êtres. Librement, les épisodes s'enchaînent autour du très attachant Mouri, allégorie d'un vigoureux égoïsme, d'une indéfectible confiance en soi et dans le destin, du repos âprement conquis au terme de l'errance.

04/2010

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Récits de voyage

On dirait des îles

Poète, ethnologue, humoriste, Jacques Meunier est un voyageur sans alibi. Il a déjà visité Calcutta, fait le tour de la Suède à dos d'oie, retrouvé le Monde perdu de Conan Doyle ou exploré l'Amazonie. Ici, il s'en va du côté des îles. Dans les rues d'Hobart, en Tasmanie, il cherche sa valise perdue puis part sur les traces des kangourous et des wombats. Au large de la Nouvelle-Zélande, il aperçoit des cachalots endormis. Après Jules Verne, il traverse l'Islande, un pays d'oiseaux, d'arcs-en-ciel et de lupins. Quant à l'archipel de Stockholm, il le décrit comme un " paradis boréal pour islomaniaques ". Loin des rivages battus, rien n'a échappé à ce découvreur de mondes. Rencontres, ragots, légendes, lectures, il mêle le tout subtilement, avec une attention sans égale aux êtres et aux lieux. Ainsi se poursuit son rêve d'insulaire, constellé de hasards et de caprices. " A celui qui aborde l'île, gare aux poncifs ! Ce ne sont pas seulement l'éloignement et l'ennui qui poussent à écrire. Certes, l'écrivain insulaire veut s'évader et agrandir son île aux dimensions de l'univers, mais, en cela, il ne diffère pas de celui qui est en prison ou qui, reclus dans une chambre d'hôtel, cultive l'exotisme. Non, ce qui frappe chez lui, c'est une sorte de nostalgie première, de rupture : le sentiment diffus d'être né en exil. " J. M.

04/1999

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Beaux arts

La faune sauvage européenne dans l'art contemporain

Extrait de la préface Nous vivons une époque formidable. La métamorphose est certes chaotique, douloureuse, pleine d'incertitudes mais aussi de raisons d'espérer. Cela fera sourire les désabusés, les fatalistes et tous ceux qui se pensent bien informés. C'est qu'aucun d'eux ne voit venir le nouveau monde qui s'annonce. Oui, bien sûr, les espèces et les espaces sauvages n'ont jamais autant reculé qu'aujourd'hui.
Oui, le progrès humain chanté par les Lumières et la pensée occidentale sont en train de tourner au désastre. La victoire a un goût amer... Mais dans les ténèbres qui s'abattent, attachons-nous à ces lucioles qui clignotent, de plus en plus nombreuses, de plus en plus intenses. Cessons de nous lamenter en vain sur l'obscurité et suivons le cap offert par ces lueurs d'espoir. Depuis 40 ans, l'Europe retrouve sa grande faune.
L'abondance n'est pas encore au rendez-vous, quoi que, mais la diversité est en partie retrouvée. Le livre que vous avez entre les mains en témoigne admirablement. Ours brun, loup gris, lynx, castor, loutre, bouquetin, chamois, cerf et chevreuil, cigognes noire et blanche, grue cendrée, pic noir, tous les rapaces, qu'ils soient diurnes ou nocturnes, phoques, fou de Bassan, oies migratrices, baleines et cachalots, bison, élan...
la liste est longue de ces espèces qui avaient quasiment disparu de France voire d'Europe et qui reviennent en force ? ! ... Stéphane DURAND Biologiste, ornithologue, scénariste, conseiller scientifique des films animaliers produits par Jacques Perrin, auteur, éditeur.

11/2019

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Ethologie

L'animal parent. La parentalité chez les animaux

Araignées qui allaitent leurs petits, papas poissons-clowns prêts à s'affamer, nourrices cachalots qui gardent les petits quand la mère part chasser, pigeons jetés hors du nid à l'adolescence : le monde animal regorge de modèles de parentalité... et d'inspiration pour les parents Homo sapiens que nous sommes. Sens du sacrifice, capacité d'émerveillement, inquiétude et apprentissage par le jeu, nous partageons de nombreuses problématiques avec les animaux lorsqu'il s'agit de préparer nos petits à la vie qui les attend. Si les modèles d'éducation et les façons de faire famille varient grandement entre les différentes espèces, leur observation nous offre des enseignements précieux et nous fait découvrir tout un monde d'émotions. Après L'Animal médecin, onze spécialistes des intelligences animales nous invitent à découvrir des parentalités et des structures familiales de toutes sortes au cours d'un fascinant voyage. Ont contribué à cet ouvrage : Dalila Bovet, Fabienne Delfour, Cécile Gilbert Kawano, Michel Kreutzer, Didier Lapostre, François Lasserre, Gérard Leboucher, Pierre Robert de Latour, Patrick et Sylvie Louisy, Rémy Marion et François Sarano. L'ouvrage est coécrit et coordonné par YOLAINE DE LA BIGNE, journaliste de presse écrite et radio, autrice de plusieurs livres, dont La Sagesse des animaux et L'Animal parent. Elle se consacre aujourd'hui au sujet des intelligences animales à travers son association, L'Animal et l'homme, et ses deux événements annuels : Les Rencontres des intelligences animales, au château de La Bourbansais, en Bretagne, et la Journée mondiale des intelligences animales, à la Cité des sciences et de l'industrie.

01/2024

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Pléiades

Oeuvres. Tome 3, Moby Dick, Pierre ou les Ambiguïtés

« Pour faire ouvre grandiose, il faut un sujet grandiose. » C'est sans doute Melville qui parle ici par l'entremise d'Ismaël, le narrateur de Moby-Dick (1851). Sur les conseils d'un ami, il décide d'utiliser ses souvenirs de marin baleinier pour son nouveau livre, rédigé dans la foulée de Redburn (1849) et de Vareuse-Blanche (1850) qui mettaient à profit son expérience dans la marine marchande et la marine de guerre. Très vite, ce récit documentaire sur la pêche de la baleine va s'enfler pour se métamorphoser en une épopée tragique et grandiose. Une fois remanié, le texte fait place à un navire-monde américain (le Pequod cosmopolite au nom indien) ; à un personnage métaphysique digne des grandes figures de la tragédie shakespearienne : Achab, le capitaine mutilé, monomaniaque, rejouant le destin d'un roi biblique ; à son affrontement mortel avec un cachalot blanc traqué comme on poursuit un innommable secret, mais qui incarne aussi les immaîtrisables violences de la nature ; à un équipage bigarrré, tour à tour foule, chour et peuple - toute une humanité où le drame le plus poignant côtoie la farce et le pittoresque. Considéré aujourd'hui comme un chef-d'ouvre, Moby-Dick - ici présenté dans une nouvelle traduction - n'a pas connu lors de sa publication le succès des précédentes aventures maritimes de Melville. Les comptes rendus parus dans la presse furent médiocres, voire hostiles. Au point que son auteur en conçut de la rancour et de la colère, qu'il insuffla dans le roman suivant : Pierre ou Les Ambiguïtés (1852). Ce dernier fit sombrer la baleine dans l'oubli tant il déchaîna de violence et de haine. Il dépeint les relations « ambiguës » (incestueuses ?) que Pierre, apprenti écrivain, entretient avec Lucy, sa fiancée, et avec Isabel, sa demi-sour. Tenu dès lors pour un auteur dangereux, irrévérencieux et dépravé, Melville fut notamment accusé d'avoir violé la sainteté des liens familiaux. Le présent volume contient les deux romans les plus ambitieux de Melville - qui sont aussi ceux que la critique a le plus éreintés. Pour cette figure majeure des Lettres américaines que la littérature n'a jamais fait vivre, l'échec était « la pierre de touche de la grandeur ». L'insuccès retentissant de Moby-Dick et de Pierre prouve qu'il avait touché au but.

09/2006

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Autres éditeurs (A à E)

Astor

Un récit d’aventure pour s’immerger dans le milieu marin, rencontrer les organismes qui le peuplent et se plonger dans les légendes et les personnages qui en sont issus. Astor s’adresse aux petits dès 4 ans et aux plus grands sans limite d’âge !

Un monsieur barbu, achète un coquillage dans un cabinet de merveilles. En le portant à l’oreille il entend comme un appel. Aux commandes de son sous-marin, il part en voyage au travers des océans, de l’Arctique à l’Antarctique, explore les abysses et les tropiques.

Dans cette aventure, il croise des organismes en tout genre : thons et cachalots, homards et éponges géantes, jusqu’aux méduses et au mystérieux roi des harengs. Il échappe de justesse à un calmar géant et à un monstre marin surgi du Moyen Âge ! Épaves habitées, futs de déchets, navires et fantômes se dessinent sur sa route jusque vers un bas-fond de la Méditerranée où il découvrira peut-être ce qu’il cherchait.

Plongés dans l’inconnu, le mystérieux, l’invisible (ou le peu visible!), les jeunes lecteurs et lectrices s’embarquent avec Astor dans un voyage sous-marin au long cours. Un récit aussi poétique que ses illustrations pointillistes en noir et blanc qui les invite à prendre conscience de la richesse de l’environnement marin et de sa beauté fragile.

Tito Moccia nait en 1976 à Locarno. Fasciné par la mer dès l’enfance, il décide de la regarder de très près et obtient un Master en biologie à l’Université de Neuchâtel en 2001, après une année passée à Sète étudier des crustacés parasites. En manque de créativité il s’installe à Genève où, entre un atelier, un peu de gravure et pas mal de sculpture, il travaille au Musée d’art moderne et contemporain (MAMCO) et parfois aussi à celui du Léman à Nyon. Depuis 2008 il est journaliste à l’agence Keystone-ATS. Il vit avec sa femme et ses deux enfants entre Berne et le Tessin. Il dessine depuis toujours et invité lors de la prochaine édition du Livre sur les quais à Morges en septembre 2021. 

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

09/2021

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Littérature française (poches)

La fin de Bartleby

L'écrivain B. va mourir. Le narrateur, ami de l'écrivain B. , se rend à son chevet où l'attend, entre autres, l'étrangeté du personnage inventé en 1853 par l'américain Herman Melville et que tout le monde connaît, Bartleby, scribe de son état. On sait que l'énigmatique formule du copiste, "I would prefer not to" , continue de hanter les esprits longtemps après son invention, sa répétition à l'envi. Au-delà de sa fonction performative et quelle qu'en soit la traduction, elle est devenue pour certains, plus qu'un miroir, comme une raison d'être. Le tour a été réussi à la perfection, qui s'accompagne d'un curieux scotome, ou de l'oubli récurrent d'un détail pourtant hautement significatif : la fin de la nouvelle et le sort funeste de Bartleby qui semblait pourtant, si l'on veut bien l'examiner, inéluctablement arrimé à sa formule. Ce récit-essai qui tisse la lecture de Melville et la fin d'un fictif "écrivain de la disparition" , a pour objet, entre autres, la lecture, ce qu'il en reste, une réflexion sur l'écriture et ce qu'elle implique de renoncement au monde, la publication, l'édition, l'amitié littéraire, les bibliothèques, les écrivains, les rapports qu'ils entretiennent parfois entre eux, les rêves. Ce qui alors prend fin ici - pour renaître aussi de ses cendres ? - c'est une certaine époque de la littérature, idéale, avec ses "lecteurs pénétrants" , ses affinités électives, ses bibliothèques hantées, sa mystérieuse collection de paperolles, mais aussi son autotélisme, ses manies byzantines, ses gloires plus ou moins frelatées, ses calculs, ses impasses. On verra bien où ça nous mène. "J'y racontais comment j'avais appris à lire dans une version pour enfant de Moby Dick aux illustrations colorées d'éloquence. La grande baleine blanche, dans sa douceur monstrueuse, son horrible beauté avait bientôt représenté à mes yeux le processus secret de l'écriture sans que je sache vraiment en expliquer les raisons, en identifier les ressorts. Prisonnier du doute, il fallait pourtant que je parte à sa recherche sur le libre élément et que j'y exerce une patience insensée au milieu de ses sillons invisibles. Puis, au sortir d'une nuit étoilée d'écume, pailletée de doublons équatoriaux, je repérais enfin le souffle fabuleux du cachalot qui aspergeait le ciel de hiéroglyphes. Je devais alors poursuivre le grand corps laiteux à la surface d'un océan de formules dans lesquelles abondait du vertige noyé de vérités encore trop profondément immergées pour être lues. Le plus grand animal m'imposait d'attendre peut-être en pure perte qu'il rapportât aux yeux du monde dans le surgissement grandiose de son corps au-dessus d'une houle hyperbolique des messages compliqués, les énigmes inouïes des profondeurs. Mais je finirais, espérais-je, par faire gicler de sa tête en de longues phrases séminales un spermaceti inépuisable de sens. Je percerais ainsi dans ces vagues d'huile éjaculées les mystères de la création. Et pour ces apothéoses exégétiques, cet engendrement littéraire, je serais couronné de gloire et de goémon". Th. B. Thierry Bouchard : il a fondé et dirigé trente années durant la revue Théodore Balmoral et dirige aujourd'hui une collection éponyme aux éditions Fario. Il a publié : Tous ceux qui passent, Deyrolle, 1996, Où les emportes-tu ? , Deyrolle, 1997, Blue Bird's Corner, Fario, 2014.

02/2020