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Alain Badiou, Barbara Cassin

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Critique littéraire

Radar poésie. Essai sur Aragon

Ma présentation d'Aragon se fera à partir de deux objets-causes, le premier politique, le second amoureux, et d'une cause-Idée, de nature esthétique. Trois repères donc, qui organisent le sujet-Aragon comme poète : la politique, l'amour, l'art. Nous accompagnerons Aragon dans ce triple engagement, et nous montrerons comment varie infiniment l'expression de leur traversée subjective. Au terme de leur quête passionnée, s'étendant sur une longue vie très intense et très ductile, les deux objets-causes ont pour nom propre, du côté politique, le Parti communiste français, du côté de l'amour, Elsa Triolet. La cause, elle, l'Idée, n'a cessé d'être la Poésie. Alain Badiou

11/2020

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Histoire de France

On a raison de se révolter. L'actualité de mai 68

"Il faut en finir avec les visions stéréotypées de Mai 68, qui vont à coup sûr nourrir les célébrations comme les vitupérations, les nostalgies comme les procès de ce mois symbolique à l'occasion de son cinquantenaire. Au fond, en Mai 68, ce qui nous animait, ce qui nous enthousiasmait, était la conviction qu'il fallait en finir avec les places sociales, que le renversement de l'impitoyable, de la sordide hiérarchie des fortunes, des libertés et des pouvoirs était politiquement possible, à travers un type inédit de prise de parole et la recherche tâtonnante de formes d'organisation adéquates à la nouveauté de l'événement. Si nous portons toutes les leçons de Mai 68 au coeur du monde vivant, nous pourrons, oui, mais seulement sous ces conditions, redire et suivre l'appel de Mao : "On a raison de se révolter. "" A. B. Alain Badiou est philosophe, dramaturge et romancier

05/2018

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Philosophie

Lacan, L'antiphilosophie 3. Le Séminaire 1994-1995

Lacan a été, depuis la fin des années cinquante du dernier siècle, un compagnon essentiel autant que malaisé de mon itinéraire intellectuel. Aussi dans ce Séminaire la controverse est-elle constamment mêlée à la surprise étonnée devant les inventions du maître. On chemine comme on peut, dans la broussaille parfois. Mais on rencontre tant de formules décisives ! Celle que je retiendrai parmi tous ces trésors verbaux consiste à dire que l'objectif de la cure est "d'élever l'impuissance à l'impossible". Ce pourrait bien être la définition, par moi cherchée depuis longtemps, et que Lacan avait trouvée de longue date pour un usage tout différent, de la philosophie. Alain Badiou

09/2013

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Philosophie

Second manifeste pour la philosophie

Il y a vingt ans, mon premier Manifeste pour la philosophie s'élevait contre l'annonce, partout répandue, de la " fin " de la philosophie. A cette problématique de la fin, je proposais de substituer le mot d'ordre : " un pas de plus ". La situation a bien changé. Si la philosophie était à l'époque menacée dans son existence, on pourrait soutenir aujourd'hui qu'elle est tout aussi menacée, mais pour une raison inverse : elle est dotée d'une existence artificielle excessive. Singulièrement en France, la " philosophie " est partout. Elle sert de raison sociale à différents paladins médiatiques. Elle anime des cafés et des officines de remise en forme. Elle a ses magazines et ses gourous. Elle est universellement convoquée, des banques aux grandes commissions d'Etat, pour dire l'éthique, le droit et le devoir. Tout le point est que par " philosophie " on entend désormais ce qui en est le plus antique ennemi : la morale conservatrice. Mon second manifeste rente donc de démoraliser la philosophie, d'inverser le verdict qui la livre à la vacuité de " philosophies " aussi omniprésentes que serves. Il renoue avec ce qui, de quelques vérités éternelles, peut illuminer l'action. Illumination qui porte la philosophie bien au-delà de la figure de l'homme et de ses " droits ", bien au-delà de tout moralisme, là où, dans l'éclaircie de l'Idée, la vie devient tout autre chose que la survie. A. B.

01/2009

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Philosophie

Vérité et sujet. Le Séminaire 1987-1988

"Le vif intérêt rétrospectif des séminaires de la fin des années 1980 et du tout début des années 1990, y compris pour moi-même, est d'y lire non seulement la présence de L'être et l'événement, mais la façon dont il affecte mon enseignement, comme si ce dernier était désormais consacré à la présentation, défense et illustration d'un livre, par une sorte de guérilla latérale. Ce qui traverse tout cela est la critique de la catégorie d'objet, portée au point où le but de l'analyse est de valider le concept d'un sujet sans objet. Tel doit être en effet, et c'est ce qui justifie le titre finalement donné à ce séminaire, le sujet dont toute vérité se soutient", A. B.

10/2017

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Autres

Le noir. Eclats d'une non-couleur

Qui n'a pas fait l'expérience effrayante d'avancer à tâtons dans la nuit noire ? Cette terreur primitive, Alain Badiou la traverse en inventant, avec ses camarades, le jeu de "Minuit sonnant". La découverte furtive du continent noir dans des magazines interdits, la beauté de l'encre sur le papier, mais aussi les mystères du cosmos et la douleur du deuil : le philosophe nous promène dans son théâtre intime, au gré des souvenirs. Musique, peinture, politique, sexualité, métaphysique ; le noir n'aura jamais été aussi lumineux.

10/2023

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Théâtre

La tétralogie d'Ahmed. Ahmed le subtil ; Ahmed philosophe ; Ahmed se fâche ; Les citrouilles

Une tétralogie mettant en scène le citoyen de Sarges-les-Corneilles Ahmed, digne héritier de Scapin, qui maîtrise le réel comme il maîtrise la langue, donc la pensée. Quatre cycles de farces pleines d'humour et de réflexions philosophiques sur la liberté, le pouvoir, le théâtre…

03/2015

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Autres philosophes

Voyages mentaux philosophiques

Il s'agit d'un recueil de textes et conférences que l'auteur transforme pour leur donner une unité. Comme dit Alain Badiou dans sa préface : "Ce qui fait l'unité du présent ensemble est d'illustrer les différentes façons qu'a la philosophie de s'immiscer dans des procédures de pensée ou d'action qui sont à la fois très différentes les unes des autres, et, en apparence, souvent fort éloignées des ambitions reconnues comme étant celles de la philosophie" . Ce recueil traite sur l'art, le cinéma, la situation politique internationale, la religion, le militantisme idéologique organisé, mais aussi ce que la philosophie peut retenir d'une théorie du sujet dont la psychanalyse fait usage.

06/2023

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Philosophie

Saint Paul. La fondation de l'universalisme

Pourquoi saint Paul ? Pourquoi requérir cet «apôtre», d’autant plus suspect qu’il s’est, de toute évidence, auto-proclamé tel, et que son nom est couramment associé aux dimensions les plus institutionnelles et les moins ouvertes du christianisme ? Et quel usage prétendons-nous faire du dispositif de la foi chrétienne, dont il semble proprement impossible de dissocier la figure et les textes de Paul ? Pourquoi invoquer et analyser cette fable ? Ce qui va nous retenir, quant à nous, dans l’oeuvre de Paul est cette connexion paradoxale, dont il est l’inventeur, entre un sujet sans identité et une loi sans support, qui fonde la possibilité dans l’histoire d’une prédication universelle. Le geste inouï de Paul est de soustraire la vérité à l’emprise communautaire, qu’il s’agisse d’un peuple, d’une cité, d’un Empire, d’un territoire, ou d’une classe sociale. Repenser ce geste et sa force instituante, en déplier les chicanes, est à coup sûr une nécessité contemporaine.

01/2015

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Autres

Un monde désorienté

"Cet essai s'adresse principalement à tous ceux que laissent perplexes - en tout cas depuis l'irruption de la pandémie - le désordre évident du monde contemporain, sa complexité et ses embarras multiples, ses prétentions vaines, ses annonces non suivies d'effets, ses graves problèmes non annoncés et bien d'autres détails obscurs". Alain Badiou fait ici le constat d'un désordre général, d'un brouillage des consciences et du sentiment d'une plus grande imprévisibilité du futur, qu'il nomme une désorientation. Préexistant à la pandémie qui en révèle cependant l'ampleur, ce phénomène, dont l'origine réside à la fois dans un déficit de vérité au profit des opinions et dans l'idéologie dominante, s'exprime dans les champs les plus divers. Au travers d'exemples circonstanciés - les polarités politiques et les mouvements de contestation, le féminisme contemporain, l'écologie, l'enseignement, la laïcité - et au regard de son propre engagement politique, Alain Badiou en livre une analyse étayée par l'observation et l'argumentation. Avec l'idée, qui lui est chère et fonde son propos, qu' "un désordre évident ne s'éclaire que si on le considère comme un eet de l'ordre dont il procède" .

01/2022

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Sciences politiques

Circonstances. Tome 4, De quoi Sarkozy est-il le nom ?

" Entre nous, ce n'est pas parce qu'un président est élu que, pour des gens d'expérience comme nous, il se passe quelque chose. J'en ai assez dit sur le vote pour que vous sachiez que s'il s'est en effet passé quelque chose, on ne trouvera pas ce dont il s'agit dans le registre de la pure succession électorale. [...] On s'expérimente un peu aveugle, légèrement incertain, et finalement quelque peu dépressif. Oui, chers amis, je flaire dans cette salle une odeur de dépression. Je pose alors que Sarkozy à lui seul ne saurait vous déprimer, quand même ! Donc, ce qui vous déprime, c'est ce dont Sarkozy est le nom. Voilà de quoi nous retenir : la venue de ce dont Sarkozy est le nom, vous la ressentez comme un coup que cette chose vous porte, la chose probablement immonde dont le petit Sarkozy est le serviteur. " Alain Badiou

10/2007

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Histoire et Philosophiesophie

Le concept de modèle. Introduction à une épistémologie matérialiste des mathématiques

Voici la réédition, augmentée d'une longue préface, d'un livre publié en 1969 et devenu introuvable depuis trente ans. Il transcrit deux conférences prévues à l'époque dans un contexte à la fois dense et mondain : le "cours de philosophie pour scientifiques" organisé par Louis Althusser. La première conférence eut bien lieu, en 1968, à la fin du mois d'avril. Deux semaines plus tard, c'était le début de Mai 68, celui-là même auquel notre actuel Président ordonne qu'on mette fin "une fois pour toutes". Nous, jeunes philosophes, sommes alors passés brutalement des raffinements formels de la théorie pure à l'activisme politique le plus radical. Nous servions les structures, il a fallu, et avec quelle détermination, servir le peuple. La deuxième conférence fut annulée. Entre 1960 et 1968, nous étions en effet "structuralistes", et nous avions une grande dévotion pour la science, que nous opposions à l'idéologie. Il est vraiment paradoxal que depuis, on ait jugé que nous nagions en pleine idéologie, et qu'on ait appelé à "la fin des idéologies". On verra tout le contraire dans ce livre: une grande rigueur instruite concernant la logique contemporaine, un grand mépris pour les à peu près de l'idéologie, et une ambition rationnelle qui s'étend à tous les domaines de la pensée active, politique comprise. La vérité saute toujours par-dessus les étapes obligées. C'est parce qu'il est vraiment de son temps - le début des années soixante - que ce petit livre peut être du nôtre. Écrite aujourd'hui, la préface, racontant l'histoire de nos pensées depuis presque un demi-siècle, tente de montrer la pertinence de cette réédition. Pour les idées profondes, quarante ans, ce n'est que le temps raisonnable d'une latence, pendant laquelle mûrissent les conditions nouvelles de leur efficacité.

10/2007

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Philosophie

Parménide L'être 1 - Figure ontologique. Le séminaire 1985-1986

"J'ai, dès 1983, commencé humblement le trajet qui devait aboutir, cinq ans plus tard, à la publication de L'être et l'événement par un examen renouvelé de la grande histoire de la philosophie. La médiocrité intellectuelle du démocratisme ambiant était telle que j'étais sûr de trouver, dans cette grande histoire, de quoi démonter cette moderne machination. La méthode de ce Séminaire consiste à tenter de démontrer qu'il y a de sérieuses raisons de tenir Parménide pour le fondateur d'une discipline nouvelle, non parce qu'il a vaticiné sur l'être et le non-être, comme le firent de nombreuses mythologies, mais parce qu'il a convoqué dans cette vaticination poétique son contraire, à savoir la rigueur universelle absolue des procédures mathématico-logiques qui, au même moment, trouvaient en Grèce leur forme définitive. Il y a dans ce Séminaire un côté réjouissant de suspense, d'enquête policière, de contestation raisonnée des dires de quelques témoins importants, comme Platon ou Heidegger. Sa densité ne doit pas dissimuler l'espèce de science joyeuse qui l'anime." A. B. Depuis 1966, une part importante de l'enseignement du philosophe Alain Badiou, aujourd'hui professeur émérite à l'Ecole normale supérieure, a pris la forme d'un séminaire, lieu de libre parole et laboratoire de pensée. Les éditions Fayard publient l'ensemble de ces Séminaires de 1983 à aujourd'hui, période où la documentation est abondante et continue. Ce volume est le quatrième de la série.

10/2014

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Philosophie

Images du temps présent. Le Séminaire 2001-2004

"Cet imposant ensemble, représentant deux années et demie d'intervention mensuelle, est à plus d'un titre une sorte de tournant dans l'histoire générale de mon séminaire. Il ouvre la série des séminaires qui traitent un même motif pendant plusieurs années consécutives. La poésie et le théâtre sont très souvent convoqués, en même temps que le commentaire politique est plus précis et plus constant. Les vingt séances articulent des éléments qui peuvent paraître disparates, mais dont l'unité tient à la question philosophique du présent, du temps présent, et des conditions sous lesquelles la philosophie peut être contemporaine de son propre temps. La courbe générale va d'une analytique de notre présent, dominé en réalité par sa fuite ou son absence, aux maximes de la construction d'un présent réel et des caractéristiques d'un Sujet qui s'y ordonne. Elle tente d'éclairer l'unique question réellement importante de la philosophie, qui est la question de la vraie vie".

04/2014

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Philosophie

L'immanence des vérités. Tome 3, L'être et l'évènement

Le socle philosophique de l'oeuvre multiforme d'Alain Badiou (théâtre, romans, essais esthétiques ou politiques, éloges, polémiques...) est déposé dans trois grands livres, qui constituent une sorte de saga métaphysique : L'être et l'événement (1988), Logiques des mondes (2006) et enfin L'Immanence des vérités, auquel il travaille depuis une quinzaine d'années. Apres avoir étudié vérités et sujets du point de vue de la théorie de l'être, après avoir rendu raison de ce que cette universalité des vérités et de leurs sujets peut se plier aux règles de l'apparaître dans un monde particulier, ce troisième volume aborde une question redoutable : d'où peut se soutenir que les vérités sont absolues, c'est-à-dire non seulement opposées à toute interprétation empiriste, mais encore garanties contre toute construction transcendantale ? Qu'en est-il des vérités et des sujets, saisis, au-delà des formes structurales de leur être et des formes historico-existentielles de leur apparaître, dans l'irréversible absoluité de leur action et dans l'infini destin de leur oeuvre finie ? Et que faut-il entendre par l'absoluité du vrai, puisque les dieux sont morts ? Il s'est agi, au fond, d'un bout à l'autre, de construire pour notre temps une pensée complète, tirée, comme le firent Platon, Descartes ou Hegel, de matériaux rationnels contemporains, mathématiques, poétiques, amoureux et politiques. Il s'est agi de la vraie vie : nous sommes capables, dans la forme d'une oeuvre, individuelle ou collective, dans les quatre registres que fréquente l'animal humain survolté, de processus créateurs où se conjuguent dialectiquement la singularité, l'universalité et l'absoluité. Depuis sa naissance, la tâche de la philosophie ne tient qu'à ceci : créer, dans les conditions de son temps, le savoir de la possibilité existentielle du vrai.

09/2018

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Philosophie

La République de Platon

La République de Platon est peut-être le texte le plus connu, le plus traduit et le plus commenté de toute l’histoire de la philosophie. Mais comment restituer la vérité de cette œuvre aujourd’hui, 2500 ans après sa rédaction? Alain Badiou a choisi d’inventer un genre nouveau pour rendre au texte de Platon son universalité et sa vivacité sans passer par un commentaire critique. Il a traduit l’œuvre à partir de l’original grec et a procédé à quelques changements afin de l’adapter à notre temps. Tout d’abord, il a supprimé toute référence aux particularités de la société grecque antique, des interminables développements sur la valeur morale des poètes aux considérations politiques destinées par Platon à la seule élite aristocratique (les mesures révolutionnaires que Platon réserve aux seuls « gardiens » de la cité valent, sous la plume de Badiou, pour tous les habitants du pays). Il a élargi les références culturelles : la philosophie fait feu de tout bois, ainsi Socrate et ses compagnons connaissent-ils Beckett, Pessoa, Freud et Hegel. Ils  réalisent l’actualité intemporelle de toute philosophie véritable, propre à s’ajuster à son époque. Enfin, Badiou, par ailleurs dramaturge, a fait du dialogue socratique une véritable joute oratoire : dans cette version de la République, les interlocuteurs de Socrate ne se contentent pas d’approuver ce qu’énonce le Maître. Ils lui tiennent tête, le mettent en difficulté et livrent ainsi une pensée en mouvement. Grâce à ce travail d’écriture, d’érudition et, avant tout, de philosophie, Alain Badiou donne à lire pour la première fois une version absolument contemporaine, vivante et stimulante du texte de Platon.

01/2012

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Philosophie

La République de Platon, Feuilleton philosophique. Suivi de L'incident d'Antioche, Tragédie en trois actes

Le présent volume conjoint la version théâtralisée d'une entreprise tout à fait singulière : la traduction-transposition de ce qui est peut-être le livre de philosophie le plus universellement connu, à savoir La République, de Platon, et une pièce de théâtre, L'Incident d'Antioche. Les deux pièces constituent une orchestration théâtrale multiforme d'une seule et unique question : que faut-il entendre par « politique » ? En quel sens peut-on dire qu'il s'agit d'une pensée, ou d'une Idée, et non d'une gestion, ou d'un pouvoir ? Et y a-t-il, par-delà les péripéties douloureuses ou enthousiasmantes de l'Histoire, de grands noms invariants sous le drapeau desquels il faut sans cesse venir, ou revenir - comme l'éternité immanente du désir égalitaire, dont je n'ai pas trouvé d'autre nom que le plus vieux de tous, le plus déchiré, le plus compromis, mais le plus apte à nommer sa destination : Communisme ? Combinaison du théâtre, de l'épopée historique et du devenir des idées, ce livre décide que toute chose, pour être pensée et choisie, doit tout d'abord, aussi longtemps qu'il le faut, être exposée. Mais il véhicule aussi la conviction que toute exposition étant un risque sans garantie, il est impossible de se soustraire à la nécessité d'une constante réinvention de ce que c'est que le courage.

06/2016

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Philosophie

L'infini Aristote, Spinoza, Hegel. Le séminaire 1984-1985

" Ce séminaire de l'année 1984-1985, portant sur l'Infini, est le frère de celui portant sur l'Un, tenu en 1983-1984, et déjà publié. Il s'agit de passer au filtre de la grande histoire de la philosophie quelques concepts majeurs de L'être et l'événement, publié en 1988. L'examen historique des concepts n'a pas pour objectif direct leur incorporation dans ma propre entreprise métaphysique. Je cherche plutôt à saisir la multiplicité des définitions et des constructions, un peu comme qui regarde un objet sous différents angles et exposé à différentes lumières. Au fond, quand on cherche une idée dans l'histoire, ce sont souvent les détails qui importent et parfois unifient des pensées qu'on aurait pu croire opposées. Cela donne à ce séminaire un tour exégétique et raffiné. Mais que le lecteur ne soit pas effrayé : la gymnastique intellectuelle est à la fin plus merveilleuse et plus féconde que l'autre. Et puis, j'ose le dire, je lui ai pas mal mâché le travail ! " Alain Badiou. Depuis 1966, une part importante de l'enseignement du philosophe Alain Badiou, a pris la forme d'un séminaire, lieu de libre parole et laboratoire de pensée. Les éditions Fayard publient l'ensemble de ces Séminaires de 1983 à aujourd'hui, période où la documentation est abondante et continue. Ce volume est le huitième de la série.

11/2016

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Philosophie

Notre mal vient de plus loin. Penser les tueries du 13 novembre

Dans ce court essai, Alain Badiou revient sur les tueries perpétrées le 13 novembre à Paris et propose d’élucider ce qui est arrivé. Qui sont les agents de ce crime de masse ? Et comment qualifier leur action ? Où en est notre monde, du point de vue de ce qui a été ainsi mis en place insidieusement, puis avec acharnement depuis un peu plus de trente ans ? Ce dont nous souffrons, c’est de l’absence à échelle mondiale d’une politique disjointe du capitalisme hégémonique. Tant qu’une proposition stratégique autre ne sera pas faite, le monde restera dans une désorientation essentielle. C’est un travail pour tous que d’essayer de faire que l’histoire de l’humanité change de direction et s’arrache au malheur opaque où en ce moment elle s’enfonce.

01/2016

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Philosophie

A la recherche du réel perdu

S'inscrit dans la série des textes brefs d'intervention d'A.Badiou après Pornographie du temps présent en 2013 vendu à 5000 ex.

02/2015

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Philosophie

Nietzsche, L'antiphilosophie 1. Le Séminaire 1992-1993

«Le séminaire sur Nietzsche résulte de ce qu’on peut appeler une décision pure, dont le résultat ne s’est pas inscrit dans les grandes scansions livresques de mon entreprise. Il est même resté à part de ses compagnons, les antiphilosophes modernes et antiques. Mais n’est-ce pas son destin, en vérité ? Je l’aime dans la solitude où tout le monde, sectateurs et calomniateurs, suiveurs et hurleurs, interprètes et propagandistes, l’ont toujours laissé. On verra comment, gouverné par cette profonde sympathie, le commentant en détail et l’admirant sans avoir pour autant à lui concéder quoi que ce soit, j’ai pu décerner à Nietzsche, en mon seul nom, le titre suivant prince pauvre et définitif de l’antiphilosophie».

10/2015

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Critique littéraire

Beckett. L'increvable désir

Une lecture de l'oeuvre de Beckett, qui montre la densité et les failles de l'être humain.

06/2011

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Philosophie

L'essence de la politique. Le Séminaire 1991-1992

" Le séminaire "L'essence de la politique" appartient au cycle qui étudie les quatre procédures de vérité (science, art, amour, politique) dans leur être de condition de la philosophie. Le coeur de l'entreprise a cette fois été de démontrer un théorème spéculatif difficile, dont je donne, près de trente ans plus tard, une version synthétique : La politique est la pensée, ou la théorie, de ce qu'elle est, y compris si on l'entend comme "pratique", comme action transformatrice de l'humanité par elle-même. Mais une définition de la politique, qui en expose l'Idée éternelle, est toujours de nature philosophique. Il en résulte que toute confusion entre la pensée politique comme telle, agissant en situation, et sa définition philosophique, tournée vers l'éternité, prépare un désastre. Ces pages confrontent en moi-même, et dans leur tension toujours portée à l'irrésolution, le militant et le philosophe. Que le lecteur injecte dans ce support ses propres impasses... " A. B. Depuis 1966, une part importante de l'enseignement du philosophe Alain Badiou a pris la forme d'un séminaire, lieu de libre parole et laboratoire de pensée. Les éditions Fayard publient l'ensemble de ces Séminaires de 1983 à aujourd'hui, période où la documentation est abondante et continue. Ce volume est le douzième de la série.

10/2018

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Philosophie

Malebranche L'être 2 - Figure théologique. Le séminaire 1986

"Malebranche est un penseur étonnant, et d'autant plus qu'en un sens, pour qui n'est pas chrétien, et chrétien convaincu, il semble inutilisable. Mais quant à la sincérité, à la lumière qui baigne toute l'entreprise, au style souple et charmeur, à la conviction audacieuse et toujours sur la brèche de ses stupéfiantes démonstrations, Malebranche est incomparable. On va de merveille en merveille, comme si on visitait une admirable église remplie de petites peintures toutes plus surprenantes les unes que les autres. Lorsque je suis revenu au Traité de la nature et de la grâce, quelque chose comme une grâce m'a en effet touché. J'espère qu'à votre tour, lecteurs, vous en serez touchés", Alain Badiou.

09/2013

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Philosophie

Abrégé de métapolitique

Une exigence fondamentale de la pensée contemporaine est d'en finir avec la " philosophie politique ". Qu'est-ce que la philosophie politique? Son opération centrale est de ramener la politique à l'exercice du " libre jugement " et de la " discussion ", dans un espace public où ne comptent en définitive que les opinions. On sait que, bien avant d'être arendtien, ou kantien, le thème de l'opposition irréductible de la vérité et de l'opinion est platonicien. Ce qui, en revanche, n'est pas platonicien est l'idée que la politique serait ainsi éternellement vouée à l'opinion, éternellement disjointe de toute vérité. Sauf pour qui pense que le commentaire de bistrot, ou la conversation entre amis, constitue " l'essence même de la vie politique ", il est en effet clair que le conflit des opinions n'est politique qu'autant qu'il se cristallise dans une décision. La question d'une possible vérité politique doit alors être examinée non du seul point de la " discussion ", mais dans le processus complexe qui noue la discussion à la décision.

09/1998

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Philosophie

L'Etre et l'événement. Tome 2, Logiques des mondes

Logiques des mondes, auquel Alain Badiou travaille depuis une quinzaine d'années, est conçu comme une suite de son précédent " grand " livre de philosophie, L'être et l'événement, paru aux Editions du Seuil en 1988. Mais que veut dire " suite " ? En 1988, le propos ontologique consistait, avec l'appui des mathématiques, à établir que l'être, pensé comme tel, n'est que multiplicité indifférente. Le problème devient alors le suivant : comment, sur fond de cette indifférence, comprendre, non seulement qu'il y ait des vérités, mais qu'elles apparaissent dans des mondes déterminés ? Qu'est-ce que le corps visible, ou objectif, d'une vérité ? Cela ne se laisse pas déduire de l'ontologie. Il faut construire une logique de l'apparaître, une phénoménologie. Telle est la visée du présent livre une " Grande Logique " qui, rendant raison de l'ordre des mondes, autorise la pensée des vérités comme exceptions à cet ordre. Le matérialisme contemporain soutient qu'il n'y a que des corps et des langages. La dialectique matérialiste, ici argumentée dans ses moindres détails, affirme, elle : oui, il n'y a que des corps et des langages, sinon qu'il y a des vérités. Ce n'est que sous l'effet de ce " sinon que " qu'est encore possible une vie qui ne soit pas indigne. Une vie où l'individu démocratique s'incorpore à ce dépassement de sa propre existence qu'on appelle un Sujet.

03/2006

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Philosophie

Eloge de la politique

Machiavel a largement défini la politique comme un art souverain du mensonge. Elle doit pourtant être autre chose : la capacité d'une société à s'emparer de son destin, à inventer un ordre juste et se placer sous l'impératif du bien commun.

10/2017

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Philosophie

Eloge des mathématiques

" Loin d'être l'exercice ingrat ou vain que l'on imagine, les mathématiques pourraient bien être le chemin le plus court pour la vraie vie, laquelle, quand elle existe, se signale par un incomparable bonheur. "

09/2015

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Littérature française

Calme bloc ici-bas

Au Prémontré, ni la géographie ni le calendrier ne coïncident avec nos habitudes. Les usages stylistiques obéissent à des codes plus rigides que les nôtres. Les terribles événements historiques qui enveloppent, sur près d'un demi-siècle, la vie des innombrables personnages de ce livre, ne nous sont guère familiers. Qui sont les Délégués Populaires de la Première Année, l'amiral Canival, le Président Démolière ? Et la grande manifestation de janvier 44, de quelle époque fixe-t-elle le destin ? Et pourtant, le récit qui brasse et traverse ces données ressemble à un autre, bien connu de nous tous. Où donc avons-nous rencontré des précurseurs du sage Ahmed Aazami, de l'ouvrier maudit Simon Symoens, du policier Lancini, du mathématicien Fuimer ? Ou encore de la terroriste Elizabeth Cathely, et de son fade amant Régis Bruth ? Où donc cette errance et cette persécution dans tous les lieux d'un pays, et toutes les violentes péripéties de son devenir ? Où donc déjà se mêlaient, sous le regard d'un père adoptif et clandestin, les amours adolescentes et le tumulte des barricades ? Mais peut-être n'est-ce qu'une illusion, ou plutôt une sorte de cache transparent, derrière lequel on voit comment, partout et toujours l'immense voix du monde et les multiples langues qui la captent nous mènent vers l'existence. L'existence nue.

01/1997

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Philosophie

Circonstances. Tome 8, Un parcours grec

La Grèce est au coeur de ce livre, qui lui donne son titre. Tout s'y relit de ce qui a fait son histoire très récente, doublement exemplaire : exemplaire d'abord de la volonté des marchés financiers de lui imposer - jusqu'à la mise sous tutelle - leur politique ; exemplaire aussi des oppositions qu'une telle volonté peut partout soulever, mais n'a soulevées nulle part ailleurs mieux qu'en Grèce. Exemplaire, la Grèce n'est donc pas seule présente dans ce livre. De sa situation, dit Badiou, "on peut assurément dire qu'elle cristallise plusieurs des contradictions fondamentales qui sont les nôtres, en Europe d'abord, sans doute, mais finalement dans le monde tel qu'il est, le monde livré à l'anarchie autoritaire du capitalisme". C'est du capitalisme et de ses menées proprement impériales qu'il y est essentiellement question : en Grèce, c'est le point de départ, en Europe, avec et après elle ; en Afrique surtout. Menées de "désorganisation plutôt que de colonisation" auxquelles Badiou donne le nom de politiques de "zonage", qu'il définit ainsi : "pratiques impériales qui ne consistent pas à occuper des pays, à les coloniser, à en extraire tout ce qu'on peut en extraire et à se heurter ensuite éventuellement à des résistances nationales, à des luttes de libération nationales [...] mais à créer de zones où finalement les Etats sont affaiblis, où les territoires sont dépecés, où se créent des enclaves sous la juridiction d'armées privées". Pour encourageante qu'ait été la politique d'opposition des Grecs eux-mêmes à l'hégémonie des marchés financiers, et, après eux, de l'Europe qu'ils se sont assujettie, Badiou n'élude aucune de ses limites. Ainsi conduit-il une analyse acérée, sans concession, du spontanéisme des politiques mouvementistes, quelque sympathie qu'elles suscitent a priori, lesquelles, dit-il, "n'ont strictement aucun autre effet que de souder provisoirement le mouvement dans la faiblesse négative de ses affects ; [...] qui peuvent en effet obtenir un résultat, mais nullement construire la politique de ce résultat, comme on le voit aujourd'hui en Egypte comme en Tunisie". Il revient en effet à toute opposition actuelle, s'inspirant des politiques d'émancipation passées, et se réappropriant ce que Badiou a théorisé sous le titre de l'hypothèse communiste, de se constituer a minima suivant ce qu'il appelle ici des "maximes d'orientation" : l'idée égalitaire, le dépérissement de l'Etat et l'organisation d'un travail indivisé. La victoire de la gauche radicale grecque s'en est-elle assez inspiré ? Pas, sans doute. Alain Badiou médite ainsi pour finir sur le destin intellectuel de l'alternance politique grecque.

09/2016