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1685

Extraits

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XVIIIe siècle

Le crépuscule des papillons

Au coeur même de la guerre fratricide que se livrèrent catholiques et protestants, ce roman historique palpitant a été inspiré à l'auteur par la vie d'une lointaine aïeule, emprisonnée comme hérétique durant douze ans avec Marie Durand dans la tour de Constance à Aigues-Mortes. En 1685, Louis XIV signe l'édit de Fontainebleau qui aggrave la fracture religieuse et sociale dans le royaume de France, politique que poursuivra son arrière-petit-fils, Louis XV. Huguenots et clergé de l'Eglise romaine vont se contester la propriété de deux manuscrits primordiaux, oeuvres de l'esprit et de la connaissance. Actrice de cet enjeu entre les deux Eglises, l'héroïne vivra des épreuves peu banales entre fiction et réalités historiques. Enquêtes, poursuites, exécutions, compromis jalonneront le récit jusqu'à son terme, en lui donnant une force croissante. Le crépuscule est une lueur incertaine succédant immédiatement au coucher du soleil, ou précédant son lever. Laquelle éclairera ces parpaillots du siècle des Lumières, vêtus d'une chemise blanche et ressemblant à des papillons ?

02/2021

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Compositeurs

Bach, l'homme de Leipzig. Un portrait spirituel

Bach, l'homme de Leipzig : c'est l'un des plus beaux arias de la Passion selon saint Matthieu de Bach. Prêtre et organiste, Loïc Bonisoli retourne ici cette phrase comme si Dieu s'adressait à l'homme, pour nous faire découvrir la vie, l'oeuvre et la dimension spirituelle de Jean-Sébastien Bach (1685-1750), qui passe à travers l'expérience du beau. Ce livre n'est pas une biographie. En cette année 2023 qui marque l'anniversaire de l'arrivée du compositeur comme cantor à Leipzig, l'ouvrage du père Bonisoli est l'occasion de ne pas en rester à l'image austère qu'on se fait de Bach. Loin des ouvrages savants de musicologie, le livre de Loïc Bonisoli nous rend plus proche le personnage Bach par quelques biais qui font sa personne : Dieu, la vie, l'amour, la mort... Pour mieux incarner le propos, l'auteur propose des vignettes très vivantes qui évoquent les lieux où Bach a vécu ainsi que des pauses musicales bienvenues.

11/2023

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Romans historiques

Versailles, le palais de toutes les promesses L'intégrale : Un jour, je serai roi (1638-1664) ; Le Roi noir de Versailles (1668-1670) ; Les Glorieux de Versailles (1679-1682) ; Le dernier secret de Versailles (1685-1715)

Versailles : 3 000 pièces décorées par une armée d'artistes, 8 000 hectares de marais domestiqués, 6 000 serviteurs pour assister le Roi-Soleil. Cinquante années de travaux acharnés et des dizaines de milliers d'hommes et de femmes accourant vers ce nouvel Eldorado. Architectes, maçons, aventuriers, soldats, ouvriers, filles de mauvaise vie, riches ou va-nu-pieds, voici leur histoire. Celle du Palais de toutes les Promesses, de 1638, année de naissance du futur Louis XIV, à sa mort en 1715. Tous les espoirs et les travers de l'homme se donnent rendez-vous dans le huis clos d'une Cour prisonnière des intrigues et hantée par des êtres malveillants et retors. Dans ce monde qui n'admet aucune faiblesse et où jalousie, trahison, rivalité font la loi, deux clans – les Pontgallet, famille de bâtisseurs du roi, liée aux Le Faillon, et Toussaint Delaforge – se battent, de Paris à Versailles, pour obtenir leur place au soleil. Mais un maillon fragile et secret unit les deux clans ennemis. Qui triomphera ? Oscillant sans cesse entre suspense et tragédie, les héros de cette immense saga rencontrent des personnages historiques (Louis XIV, Hardouin-Mansart, Le Brun, Le Nôtre, Athénaïs de Montespan, Madame de Maintenon...) et tourbillonnent, emportés par la folie de ce château prodigieux.

11/2015

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Droit

Statuts et reglemens des escoles chrestiennes et charitables du S. Enfant-Jesus. establies dans les villes, les bourgs et les villages

Statuts et reglemens des escoles chrestiennes et charitables du S. Enfant-Jesus , establies dans les villes, les bourgs & les villages, pour estre observez sous le bon plaisir & l'autorité de nosseigneurs les archevêques & les evêques, & de messieurs les curez, par les maîtres & les maistresses dans les parroisses où ils seront employez, sous la consuite du R. Pere Barré minime. Date de l'édition originale : 1685 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2019

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Régionalisme

JACOB SPON. Un humaniste lyonnais du XVIIème siècle

Jacob Spon né à Lyon en 1647 est une belle figure de la " crise de la conscience européenne " du Grand Siècle. Médecin, alors que la médecine est encore un discours plutôt qu'une science, il tire de sa formation un regard aiguisé et le sens de l'observation qui lui permettent d'occuper une place de choix parmi les savants qui ont contribué à la naissance de l'archéologie, terme qu'il est le premier à employer et à définir dans la préface de son ouvrage : Miscellanae eruditae antiquitatis (1679). Il révèle les antiquités de sa ville, et écrit la première histoire imprimée de Genève. Bravant la peste et les corsaires, le mauvais temps et les brigands, il voyage de 1674 à 1676 et fait découvrir à ses contemporains l'Italie, la côte Dalmate, la Grèce et le Levant, dans une relation qui fut traduite en plusieurs langues, et qui devint le guide des voyageurs instruits jusqu'à l'époque romantique. Protestant convaincu, il préfère s'exiler plutôt que d'abjurer, et meurt à Vevey, en décembre 1685, deux mois après la révocation de l'Edit de Nantes.

07/1997

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Histoire de France

La paix d'Alès. 27 juin 1629, la fin du parti huguenot ?

Le 17 juin 1629, Alès assiégée se rend à Louis XIII. Les négociations entamées entre le cardinal de Richelieu, les députés des Eglises réformées de France et le duc de Rohan se concluent le 27 juin 1629 par la signature de la grâce d'Alès, qui confirme les libertés de conscience et de culte accordées par l'édit de Nantes en 1598, mais qui supprime les privilèges politiques et militaires des huguenots. Cet acte met fin aux guerres civiles surnommées guerres de religion qui ont ensanglanté le royaume de France de 1562 à 1598, puis, dans une moindre mesure, de 1621 à 1629. En rappelant que seule l'obéissance au souverain de tous les sujets, quelle que soit leur religion, est susceptible de garantir la concorde civile, Louis XIII et Richelieu consolident l'autorité royale et affermissent l'Etat absolu naissant. En même temps, la fin du " parti huguenot " place la minorité confessionnelle dans une position de faiblesse que l'application à la rigueur de l'édit de Nantes sous Louis XIV ne fera que détériorer jusqu'à sa révocation - qui est aussi celle de la grâce d'Alès - en 1685.

08/2010

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Histoire de France

La Révocation de l'édit de Nantes ou les faiblesses d'un état

Le mercredi 17 octobre 1685 est un jour parfaitement ordinaire. Louis XIV, qui réside à Fontainebleau, chasse le matin, assiste le soir à une comédie, et dans l'intervalle signe l'édit révoquant l'édit de Nantes, régissant depuis 1598 les rapports entre catholiques et protestants. Très vite apparurent les conséquences désastreuses, tant intérieures qu'internationales, de cette volonté d'éradiquer la religion réformée. Contemporains puis historiens se sont interrogés sur les circonstances et les responsabilités de la décision. Le parti ici pris par Philippe Joutard est celui du temps long : l'importance de l'édit de Fontainebleau tient autant dans les violences de sa première application que dans sa longévité active. Comment expliquer l'incapacité de "révoquer la Révocation" en plein siècle des Lumières, avec des dirigeants souvent indifférents en matière religieuse ? Cette permanence, malgré les preuves de son inefficacité, crée une véritable "culture de la Révocation" qui est facteur d'intolérance et marque durablement l'histoire de notre pays. Au-delà de l'émancipation civile des protestants par la Révolution, les résonances de l'événement, dont la mémoire était encore vivante au XIX ? siècle, alimenteront le combat républicain pour la laïcité.

03/2018

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Histoire de France

Le siècle de l'édit de Nantes. Catholiques et protestants à l'âge classique

Les guerres de religion qui ont ensanglanté le royaume de France, nous lèguent de la religion une image de violence et de fanatisme, faisant écho à notre situation contemporaine. Pourtant dès 1598, grâce à son édit de Nantes, la France a expérimenté un mode de coexistence original entre ses confessions religieuses. C'est la révocation de l'édit de Nantes en 1685 qui a mis fin à ce face-à-face, gommant pour longtemps des esprits la singulière réussite de ces temps d'exception. Vingt millions de catholiques et un million de protestants, à la suite de Luther, de Calvin ou du concile de Trente, partageant une culture largement commune, ont évolué ensemble sur notre territoire et fait l'expérience d'une cohabitation inédite. Leur confrontation s'est accompagnée de multiples emprunts et échanges qu'explore ce livre au travers de quelques grandes figures engagées, de Théodore de Bèze à François de Sales, de Catherine Lévesque à Marie de l'Incarnation. Un moment charnière de près d'un siècle généreusement mis en valeur par Bernard Cottret, mais aussi un temps exemplaire de confrontation pacifique entre tenants de religions différentes, précédant les Lumières.

03/2018

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Littérature française

Mer et Liberté

Août 1685, la révocation de l'Edit de Nantes plonge Bergerac, la protestante, dans la tourmente. Les "missionnaires bottés" convertissent à tout va. Bousculé par l'histoire, Pierre Meyzonnat, jeune batelier huguenot, se trouve en partance pour le "Nouveau Monde" et pour un destin dont il ignore tout. Comment devient-il le "Capitaine Baptiste" redouté par les gens de Boston ? Les Gouverneurs de l'Acadie et du Québec l'apprécient ainsi que le Roi Louis XIV qui lui donnera le commandement d'un bateau. Tantôt aimé, tantôt haï, il ne laissera personne indifférent. Pour son amour de la mer et de la liberté il sera capable de tout, du meilleur comme du pire ! "Pour couche, il ne dispose que d'un peu de chaume moisi et pour visiteurs, des rats auxquels il faut disputer les morceaux de pain qui composent l'ordinaire. Parfois il fixe la paille et alors, doucement, la puanteur cède le pas au parfum des foins de sa Dordogne natale. Il ressent une envie folle de sortir de cette geôle. Comment sortir d'ici ?... Comment échapper à cette inaction, cette demi-vie qui le tue à petit feu ? Est-ce pour cela qu'il est venu au Nouveau Monde ?".

03/2014

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Critique littéraire

Le mariage

LE MARIAGE « Le meilleur mari du monde n’est bon qu’à noyer » lit-on chez Richelet en 1680. Voilà qui commence mal ! Quant à De La Porte, en 1571, il assimile le mari au « chef de la femme ». Ce qui n’est pas mieux. « Un beau chemin entouré de buissons et de ronces », déclare Rochefort (1685) à propos du mariage, ajoutant que « s’il est bien fait, c’est un lien sacré, plein de douceurs et d’utilité ». Voilà qui est enfin rassérénant. Qu’en pense-t-on ensuite ? La réponse est souvent surprenante au cours de ce voyage magnifiquement préfacé par Alain Rey. Quelques faits troublants : « Une fille à 12 ou 13 ans est déjà mariable », signale Furetière en 1690, comme tous ceux de son temps. Quel mariage ? Par échange, encombré, à la gomine, à mortgage, à la cruche cassée, à l’enclume ? Surtout pas le mariage républicain de J.-B. Carrier qui noyait ses mariés dans la Loire… Quelles traditions ? Les plus belles comme les plus repoussantes : celle des Guèbres par exemple. Réponse en partant de l’index. Sans oublier l’essentiel : « On a le temps de parfaire un amour dans le mariage, car il est une science et un art. »

03/2011

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Montagne

L'Alpe N° 92, Printemps 2021 : Terre de protestantismes

L'histoire tourmentée du protestantisme alpin depuis la dissidence vaudoise au Moyen Age. Avec, pour capitale, Genève, la calviniste. L'Alpe prospecte l'histoire religieuse de l'arc alpin à travers les différentes formes de protestantismes qui ont pu s'y développer. Tour à tour terre de refuge ou de départ (forcé), les Alpes furent aussi la terre d'élection de nombreuses figures phares du protestantisme, au premier rang desquelles Calvin, Guillaume Farel, Ulrich Zwingli ou Félix Neff. Au dossier notamment : - Genève et la Réforme. La transformation démographique, économique, religieuse, politique de la ville sous Calvin. - Portrait d'Alexis Muston, pasteur, historien des Vaudois et diariste passionné. - Randonnée culturelle sur les " pas des huguenots ". Un sentier historique de 1800 km qui reconstitue les chemins de l'exil empruntés par des Huguenots après la révocation de l'Edit de Nantes (1685), de Poët-Laval dans la Drôme au nord du land allemand de Hesse, via Genève. - Etre pasteur au XXIe siècle. Missions et défis. - Protestantisme et action sociale aujourd'hui : l'exemple de l'aide aux migrants dans les Alpes. - L'exil dauphinois. Destins de vies à travers le monde (Suisse, Allemagne, Provinces-Unies, Afrique du Sud, Inde, Amérique du Sud, etc.)

03/2021

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Histoire du protestantisme

Les Protestants du Languedoc et la justice royale de Louis XIV à la Révolution. De l'obscurité à la lumière

Dès sa prise de pouvoir, Louis XIV cible les protestants et organise leur invisibilité par le biais de la loi et de son interprétation par les juges. La révocation de l'édit de Nantes (1685) parachève ce processus. Plus de culte public, les derniers temples sont détruits, les pasteurs pourchassés, l'état-civil protestant, dont le mariage, doit disparaître, remplacé par les cérémonies catholiques. Malgré tout, pendant le siècle qui mène à la Révolution, les protestants pratiquent une forme de désobéissance civile qui leur vaut peines de galères, d'enfermement, d'amendes collectives et, parfois, d'exécutions. A partir de 1760, des avocats, des juristes et des intellectuels s'engagent à leur côté et transforment un droit d'oppression en droit de reconnaissance. Leur combat en faveur des familles Calas et Sirven, et pour la reconnaissance des mariages protestants marque l'histoire de France. Avec eux, Voltaire mène de grandes batailles contre le fanatisme et pour la tolérance. Jack Thomas analyse cette histoire vue du Languedoc et du ressort du parlement de Toulouse, où vivaient de nombreux protestants. Il esquisse une riche galerie de portraits d'hommes et de femmes pris dans l'étau d'une justice longtemps partiale et de leurs défenseurs qui dénoncent son intolérance.

04/2022

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Religion

D’un continent, l’autre. De larmes et d’espoir

La révocation de l'Edit de Nantes en 1685 met à mal le fragile équilibre entre protestants et catholiques. La répression royale est particulièrement sévère dans les Cévennes, et d'exactions en vengeances réciproques, la haine entre les deux communautés va en s'exacerbant. Le meurtre de l'Abbé du Chayla, le 24 juillet 1702 marquera le début de la Guerre des Camisards. Certains Cévenols ne trouvent leur salut que dans l'exil. Un petit groupe sera à l'origine de l'implantation de la vigne prés de la ville du Cap, au Sud de l'Afrique. Des exilés reviendront, et continueront à faire vivre la Foi protestante dans les Cévennes. L'engagement humaniste de ces hommes et de ces femmes pour qui la religion est avant tout une expression humaniste de la vie en société en conduira certains à devenir députés de la Convention. Ils participeront à l'écriture de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, et seront à l'origine de textes de lois fondamentaux concernant le respect de la liberté de culte. Des décennies de combats, de meurtres, de déportations se concluent par l'écriture dans la Loi de notions de fraternité, de liberté et d'égalité. Aux souffrances et aux larmes, succède l'espoir dans une vie plus fraternelle.

08/2020

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Littérature française

Mangez vos enfants

La révocation de l'Edit de Nantes en 1685 met à mal le fragile équilibre entre protestants et catholiques. La répression royale est particulièrement sévère dans les Cévennes, et d'exactions en vengeances réciproques, la haine entre les deux communautés va en s'exacerbant. Le meurtre de l'Abbé du Chayla, le 24 juillet 1702 marquera le début de la Guerre des Camisards. Certains Cévenols ne trouvent leur salut que dans l'exil. Un petit groupe sera à l'origine de l'implantation de la vigne prés de la ville du Cap, au Sud de l'Afrique. Des exilés reviendront, et continueront à faire vivre la Foi protestante dans les Cévennes. L'engagement humaniste de ces hommes et de ces femmes pour qui la religion est avant tout une expression humaniste de la vie en société en conduira certains à devenir députés de la Convention. Ils participeront à l'écriture de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, et seront à l'origine de textes de lois fondamentaux concernant le respect de la liberté de culte. Des décennies de combats, de meurtres, de déportations se concluent par l'écriture dans la Loi de notions de fraternité, de liberté et d'égalité. Aux souffrances et aux larmes, succède l'espoir dans une vie plus fraternelle.

08/2020

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Sciences historiques

La France noire. Présences et migrations des Afriques, des Amériques et de l'océan indien en France

Le long cheminement de l'histoire des populations afro-antillaises en France a longtemps été absent des représentations de l'histoire de France, dont il est pourtant partie intégrante. C'est dire l'importance de ce livre, retraçant pour la première fois la formidable aventure qui a vu évoluer le regard de la France sur les Afro-Antillais à travers les siècles. Reprenant l'ensemble des textes qui accompagnaient la première édition largement illustrée du beau livre publié sous le même titre en 2011, cet ouvrage événement constitue une référence majeure sur plus de trois siècles de présence des Noirs en France, issus d'Afrique subsaharienne, des Antilles, des Comores, de Madagascar, de la Réunion, de Nouvelle-Calédonie ou de Guyane. L'histoire de la France noire commence au XVIIe siècle, quelques décennies avant le Code noir (1685), et traverse plus de trois siècles d'histoire de France : trois siècles de présences caribéennes, africaines, issues des Etats-Unis ou de l'océan Indien, dans l'Hexagone, trois siècles d'une histoire culturelle, politique et économique intense et méconnue. Rédigé par les meilleurs spécialistes français et internationaux, pour un regard transversal sur une histoire aux mille et un visages, ce livre montre comment ces présences ont contribué à bâtir ce pays et la République. C'est au creuset de ce récit que l'on peut comprendre les enjeux du présent.

10/2012

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Philosophie

Se défendre. Une philosophie de la violence

En 1685, le Code noir défendait " aux esclaves de porter aucune arme offensive ni de gros bâtons " sous peine de fouet. Au XIXe siècle, en Algérie, l'Etat colonial interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s'armer. Aujourd'hui, certaines vies comptent si peu que l'on peut tirer dans le dos d'un adolescent noir au prétexte qu'il était " menaçant ". Une ligne de partage oppose historiquement les corps " dignes d'être défendus " à ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce " désarmement " organisé des subalternes pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense. Des résistances esclaves au ju-jitsu des suffragistes, de l'insurrection du ghetto de Varsovie aux Black Panthers ou aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie de l'autodéfense politique. Sous l'histoire officielle de la légitime défense affleurent des " éthiques martiales de soi ", pratiques ensevelies où le fait de se défendre en attaquant apparaît comme la condition de possibilité de sa survie comme de son devenir politique. Cette histoire de la violence éclaire la définition même de la subjectivité moderne, telle qu'elle est pensée dans et par les politiques de sécurité contemporaines, et implique une relecture critique de la philosophie politique, où Hobbes et Locke côtoient Frantz Fanon, Michel Foucault, Malcolm X, June Jordan ou Judith Butler.

10/2019

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Littérature française

Le passage de la montagne

La révocation de l'édit de Nantes en 1685 n'épargne pas la petite communauté calviniste des Vaudois, aux confins du Dauphiné et du Piémont, convertis de force sinon massacrés ou condamnés à l'exil en Suisse. Sur la route de Genève, Myriam, une Vaudoise de quinze ans, est enlevée par le syndic de Savine, un bourg de haute montagne. Le curé Martin parvient à catholiser la petite hérétique qui accepte l'un après l'autre les sacrements des papistes. Devenue Marie, elle se croit admise enfin dans le milieu clos de Savine. Mais sa présence y jette au contraire le désarroi. N'est-elle pas une fausse convertie ? Serait-elle sorcière ? Que dire de son intelligence ? D'où lui vient sa force de caractère ? Et sa beauté ? Dans ce monde d'une sauvage magnificence, oppressé par la montagne et faussement assoupi, haine, jalousie, convoitise et amour rôdent autour de Marie, sous le regard énigmatique de Morone, un Piémontais réfugié à Savine en qui elle devine obscurément un protecteur. Août 1689. Stupeur dans toute l'Europe : mille vaudois en armes s'évadent de Suisse et franchissent les Alpes en dix jours pour retourner en Piémont. Au cours de cette Glorieuse Rentrée, l'armée passe par Savine et tente de délivrer la prisonnière. Marie ne leur sera pas rendue. Elle tentera donc de regagner sa patrie avec le seul secours de Morone. Et c'est le paradis qu'elle découvrira en franchissant le dernier col.

07/1998

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Religion

La longue marche des catholiques de Chine

La Chine compte aujourd'hui dix millions de catholiques. Cette minorité a une histoire plus que millénaire dans le pays. Le christianisme est arrivé dans l'empire chinois par des vagues successives de missionnaires dès le VIIe siècle ; "nestoriens " d'abord, puis franciscains, jésuites, lazaristes, prêtres MEP... , et ce, jusqu'au XIXe siècle. Ce christianisme n'est pas pour autant un produit d'importation : le premier évêque chinois est sacré dès 1685 et on compte plus d'un millier de prêtres chinois au début du XXe siècle. La longue histoire du catholicisme de Chine est aussi celle de persécutions récurrentes et l'héritage de nombreux martyrs de la foi. En 1949, l'instauration d'un régime communiste a ainsi chassé tous les missionnaires occidentaux et la tentative de création d'une Eglise nationale séparée de Rome s'ensuivit. Yves Chiron raconte cette histoire tourmentée et héroïque, jusqu'au très controversé "Accord provisoire" conclu entre le Saint-Siège et la Chine communiste en septembre 2018. Il a rencontré, lors d'un de ses séjours en Chine, le cardinal Zen et l'Eglise clandestine pour mieux comprendre le passé et nous raconter l'actualité brûlante de l'Eglise catholique. Yves Chiron, né en 1960, directeur du Dictionnaire de biographie française est historien spécialisé dans l'histoire de l'Eglise catholique, il a publié de nombreux ouvrages consacrés aux papes contemporains, traduits en plusieurs langues.

03/2019

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Histoire du protestantisme

La Bible à l'épreuve de la haine. Protestantisme et ségrégation raciale en Afrique du Sud, XVIIe-XXe siècle

Dans ce livre, il s'agit de commencer par examiner le protestantisme néerlandais des Provinces-Unies avant l'arrivée des colons néerlandais en Afrique du Sud en 1652 jusqu'au témoignage d'un pasteur réformé sud-africain métis, Allan Boesak, rencontré pour un entretien au Cap en 2019. Cet ouvrage porte aussi son attention sur les protestants français, les huguenots, qui, une fois en sécurité dans les Provinces-Unies après la Révocation de l'Edit de Nantes en 1685, se sont vu proposer de s'installer dans la colonie du Cap où plusieurs centaines d'entre eux ont effectivement fait souche en 1688. Le livre s'attache ensuite à examiner l'évolution des relations raciales entre colons européens calvinistes et populations autochtones africaines, les Khoesans dans un premier temps puis les Bantous (les Xhosas, groupe ethnique de Nelson Mandela, les Zoulous, les Ndebeles, les Tswanas, les Sothos, etc.) tout au long des siècles. Les grands événements de l'histoire de l'Afrique du Sud sont examinés à l'aune de ces relations et de l'attitude de l'Eglise réformée néerlandaise d'Afrique du Sud, Eglise d'Etat jusqu'à la fin de l'apartheid. Il s'agit toutefois aussi d'évoquer l'attitude des autres Eglises chrétiennes (catholiques ou protestantes non réformées : anglicane, méthodiste, presbytérienne, baptiste, les Frères moraves, etc.) lors de la période de la " mission " sud-africaine, mais aussi pendant l'apartheid.

06/2022

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Histoire du protestantisme

Les protestants et Nantes. Une minorité au coeur d'une ville portuaire

Nantes se situe parmi les premiers ports français jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. L'indépendance de Saint-Domingue, le blocus continental et la fin du commerce triangulaire provoquent l'effondrement de son trafic au début du XIXe siècle. Dans le même temps, le développement de l'empire colonial français et la révolution industrielle entraînent la transformation du port de commerce en port de production. Une génération d'entrepreneurs protestants s'oriente alors vers de nouvelles activités commerciales et métallurgiques. Comme dans la plupart des grands ports européens, les protestants de Nantes sont très actifs en affaires durant cette période. Ils sont armateurs, négociants, manufacturiers mais aussi ouvriers et employés. Les protestants tissent des liens anciens avec le port de Nantes puisqu'ils sont présents sur le port dès le XVIe siècle avant d'en être chassés à la révocation de l'Edit de Nantes en 1685. Et c'est par le biais d'étrangers originaires d'Europe du nord que le protestantisme renaît à Nantes lorsque le culte réformé est officialisé dès 1803. Plus en aval, sur la Loire, Saint-Nazaire, la ville nouvelle, concurrence l'activité du port nantais. De nombreux acteurs, en responsabilité sur les quais, en mairie ou à la Chambre de commerce sont de confession protestante. Ce livre analyse comment cette minorité contribua de façon décisive à la mutation de l'espace urbano-portuaire de Nantes/Saint-Nazaire au XIXe siècle.

04/2024

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Histoire internationale

Jacques II d'Angleterre . Le roi qui voulut être saint

Au moment où l'Angleterre traverse les deux révolutions de son histoire, la vie de Jacques II (1633-1701) est une succession de crises politiques et personnelles. Enfant, il se réfugie auprès de son cousin Louis XIV pour échapper à Cromwell et s'initie au métier des armes avec Turenne. Après la restauration de son frère Charles II, il mène la reconstruction de la Royal Navy. Malgré les attaques suscitées par sa conversion au catholicisme, il accède au trône en 1685. A l'heure de la révocation de l'édit de Nantes, sa politique de tolérance religieuse est incomprise et lui-même est soupçonné d'absolutisme. Son gendre, le très protestant Guillaume d'Orange, mène la Glorieuse Révolution de 1688, qui le contraint à nouveau à l'exil, malgré la résistance de l'Irlande. Le château de Saint-Germain-en-Laye abrite ses dernières années, dans la dévotion et l'angoisse de la rédemption. A l'inverse de son grand-père Henri IV, Jacques II a choisi son salut plutôt que sa survie politique. Charles II disait pourtant de lui qu'il perdrait son royaume par bigoterie et son âme pour quelques catins : mari infidèle malgré deux mariages d'amour, homme de guerre expérimenté qui perd son honneur en une bataille, chassé de son trône en quelques jours mais suivi en exil par des milliers de fidèles, Jacques II n'est pas d'une seule pièce... Son règne est une des heures de vérité de l'histoire britannique et ses choix personnels résonnent de manière contemporaine : Londres valait-elle une messe ?

10/2011

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Religion

Le séminaire de Lausanne

Quand Louis XIV révoque l’Edit de Nantes en 1685, les pasteurs français ont le choix entre l’abjuration, l’exil ou la mort. Tous les temples de France (plusieurs centaines) sont détruits en quelques mois et l’organisation de l’Eglise réformée est décimée. Un grand nombre de pasteurs s'exilent au péril de leur vie et la conversion forcée de ceux qui restent laisse les protestants de France sans pasteurs. Très vite des assemblées clandestines dirigées par des prédicants remplacent les cultes interdits. Né à Villeneuve de Berg en Ardèche dans une famille réformée, Antoine Court fréquente très jeune les Assemblées du Désert. A 18 ans il devient prédicant et s'oppose rapidement aux "prophètes", souvent présents dans les Assemblées. Opposé à la violence des camisards, il est néanmoins partisan de maintenir les assemblées du Désert, illégales et qui mettent la vie des pasteurs et prédicants en danger. Pour rétablir l'Eglise réformée, il organise le premier synode au Désert en 1715, et se consacre à rétablir la Discipline de l'Eglise, former les jeunes pasteurs et rétablir les consistoires et synodes. Consacré pasteur en 1718, il part à Genève compléter sa formation théologique et revient ensuite en France pour travailler au rétablissement de l'organisation du protestantisme. En 1729, il se réfugie à Lausanne où il organise le Séminaire de Lausanne pour former les nouveaux pasteurs. Il y travaillera inlassablement à renforcer les églises redressées de France et à plaider la cause des protestants français et de la liberté de conscience. Il y mourra en 1760.

10/2010

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Religion

L'abbé du Chaila (1648-1702). Du Siam aux Cévennes, 2ème édition

La mort de l'abbé du Chaila au Pont-de-Montvert, le 24 juillet 1702, qui a marqué le début de la guerre des camisards, n'a cessé de déchaîner polémiques et controverses. Bourreau pour les uns, martyr pour les autres, l'abbé du Chaila restait, au fond, un inconnu. Robert Poujol s'est penché, sur ce destin. Faisant œuvre d'historien moderne, l'auteur, qui a longuement interrogé les archives, nous découvre un homme complexe dont la vie offre de déroutantes facettes. Issu d'une famille du haut Gévaudan, violente et batailleuse (son père ne fut-il pas poursuivi pour actes de brigandage ?), l'abbé François de Langlade du Chaila, après avoir été ordonné prêtre vers 1681, vient tenter sa chance à Paris. En 1685, il accompagne l'abbé de Choisy envoyé en mission auprès du roi de Siam. De retour en France, il est bientôt nommé inspecteur des Missions en Cévennes et se fera, à ce titre, l'agent des conversions forcées. Ayant fondé le séminaire de Saint-Germain-de-Calberte, l'abbé du Chaila, devenu l'homme de confiance de Basville, sera, entre 1687 et 1702, l'instrument administratif et policier chargé de la surveillance et de la répression. L'auteur ne se laisse pas emporter par l'esprit partisan : le choix du préfacier, Jean-Robert Armogathe, historien catholique, et celui du postfacier, Patrick Cabanel, historien protestant, tous deux cévenols, en est la preuve. Robert Poujol décrit enfin les Cévennes austères et irréductibles qui servent de cadre à la vie et à la mort de l'abbé du Chaila. Derrière le combat qui oppose le terrible inspecteur à ses administrés, on devine le vieil antagonisme culturel entre haut et bas Gévaudan. Un ouvrage vivant et passionné, illustré de nombreux documents.

03/2002

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Romans historiques

La guerre comme des démons

1576 Henri de Navarre s'échappe du Louvre ; alors commence sa longue marche à la conquête du trône de France. Isaac Morlane l'accompagne. Daniel Hortal, cousin d'Isaac, médecin et officier participe à la première grande victoire à Coutras du futur roi, qui, devenu Henri IV anoblira Isaac, seigneur de Pechréal. Les destins cousins des Hortal, bateliers de la Dordogne, et des Morlane, de la petite noblesse de robe, vont se tisser pendant plus d'un siècle, grâce à l'affection qui unit Abel, fils de Daniel Hortal et Henri Morlane de Pechréal, fils d'Isaac. Ce lien se perpétuera avec leurs descendants qui vivent sous le règne de Louis XIII. Ils assistent au démantèlement programmé du protestantisme. Malgré la montée de l'orage, les Hortal et les Morlane aiment, se marient, mettent au monde. Leurs enfants vont vivre la tragédie de la révocation de l'Edit de tolérance par le roi Louis XIV en 1685. Il est interdit de s'assembler pour prier. L'idée selon laquelle tout homme est libre de sa conscience est condamnée. C'est le temps des pauvres et des femmes qui sortent de l'ombre. Jordane Hortal avec sa beauté et son courage devient l'une de celles qu'à Bergerac on appelle les femmes fortes. Thalie de Molènes, à travers la saga des Hortal, nous montre comment la quête spirituelle d'un retour à la pureté des premiers chrétiens dans La guerre comme des anges se transforme en lutte sans merci pour le pouvoir dans La guerre comme des hommes et s'achève dans La guerre comme des démons par un temps de haine, de résistance et de courage, qui renoue avec celui des origines de la Réforme.

02/2011

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Romans historiques

L'aube d'un nouveau monde

- Ces chaussures que j'ai aux pieds t'ont été volées par une fille au coeur bien plus grand que le tien. Elle a vu ses terres lui être arrachées, son peuple réduit en esclavage par des hommes qui pensent, comme toi, qu'ils ont tous les droits sur tout. Comme je suis triste de voir quelqu'un de ma propre famille - une famille qui, je te le rappelle, a connu la misère - devenir comme eux. A l'aube d'une nouvelle ère, tout semble possible. En 1685, l'Angleterre est au bord d'une nouvelle guerre civile. Ned Ferryman, fraîchement débarqué des Amériques, soutient la rébellion contre le roi Jacques II et jure fidélité au duc de Monmouth. Ned se retrouve alors opposé à sa soeur, Alinor, qui par l'entremise de Livia, sa belle-soeur, est impliquée dans un plan secret visant à sauver la reine Marie-Béatrice. En récompense de leurs efforts, le fils de Livia, Matthew, hérite du manoir de Foulmire, dans les marais où a grandi Alinor. Celle-ci, qui n'était jadis qu'une servante, se retrouve alors à la tête d'un puissant domaine. Mais les armées du duc Monmouth sont en marche, bien décidé à renverser l'ordre établi, auquel appartient désormais Alinor. Une histoire familiale passionnante mêlant intrigues politiques et ambition personnelle, qui nous transporte des palais royaux aux côtes de la Barbade. "Une histoire tentaculaire et épique qui ravira les nombreux fans de Philippa Gregory". The Times "Un rythme haletant, une histoire palpitante et méticuleusement documentée : la quintessence de la fiction historique". Daily Express "Envoûtant ! " Woman's Own "Captivant... Les fans de l'autrice ne seront pas déçus par ce merveilleux roman". Publishers Weekly

04/2024

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Musique, danse

Tout Bach

Johann Sebastian Bach (1685-1750) : son nom suscite l'admiration, son art provoque l'émerveillement. Le cantor de Leipzig serait ainsi l'" Homère de la musique ", une " cathédrale éternelle" qui "domine les siècles ", voire, selon le mot célèbre de Cioran, le "cinquième évangéliste". La figure inégalable d'un compositeur tout au service de son art et du Très-Haut. Un miracle, oui, mais aussi un mystère. Son oeuvre, d'une richesse, d'une diversité et d'une ambition inouïes, ne connut pas une grande diffusion à son époque et conserve encore de nombreuses zones d'ombre. Qu'on y songe: une cantate, une seule vraisemblablement, parmi les trois cents composées, fut publiée de son vivant; près d'une centaine seraient perdues ! S'intéresser à Bach, c'est donc, tout d'abord, rechercher la vérité derrière la légende. Les auteurs de ce Tout Bach ont ainsi eu à coeur de revenir aux sources et d'expliquer les contextes. Découvrir et prendre la (dé)mesure de l'auteur de la Passion selon saint Matthieu, c'est également accepter d'explorer un univers aux limites proprement infinies - et l'on ne pense pas seulement à toutes les personnes qu'il a côtoyées, à tous les interprètes, à tous les musiciens, philosophes ou exégètes qui ont contribué à sa fortune posthume. Pour peu que l'on renonce d'emblée à une ambition d'exhaustivité qui tiendrait de la gageure - historiens et musicologues, inlassablement, font état de nouvelles découvertes -, un dictionnaire, dans lequel il est aussi agréable de se perdre que de se retrouver, nous a paru la forme la plus appropriée pour cerner la dimension du mythe comme de l'homme, de l'oeuvre comme de sa portée. Cet ouvrage aux quelque 800 notices se veut donc une manière d'état des lieux, une porte d'entrée dans l'univers de Bach et une façon de partager ce qu'il avait de plus précieux, sa joie. Bertrand Dermoncourt.

11/2009

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XVIIe - XVIIIe siècle

Le théâtre de Troie. Antoine Coypel, d'Homère à Virgile

Peintre majeur de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle, Antoine Coypel (Paris, 1661-1722) connut une brillante carrière officielle de peintre d'histoire sous les règnes de Louis XIV et la régence du duc d'Orléans. Membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture, peintre ordinaire du duc d'Orléans en 1685, il participe à la plupart des chantiers royaux et connaît la consécration à la fin de sa vie en recevant la charge de directeur de l'Académie royale en 1714, suivie du titre envié de Premier peintre du roi de 1716 à sa mort. Le musée des Beaux-Arts de Tours possède deux tableaux illustrant la grande manière d'Antoine Coypel, reprenant les coloris chauds des peintres vénitiens, l'expression des passions de Le Brun et le souffle de Rubens. Ces deux épisodes de l'Iliade, La Colère d'Achille et Les Adieux d'Hector et Andromaque furent exécutés vers 1711 pour le duc Philippe d'Orléans, qui demeura le protecteur et ami de l'artiste jusqu'à sa disparition. La célébrité de ces oeuvres est attestée par leur tissage en tapisserie à la manufacture des Gobelins entre 1718 et 1725. Nombre de gravures contribuèrent également à leur diffusion et à leur succès. La renommée d'Antoine Coypel est également étroitement liée à la galerie d'Enée au Palais-Royal, qu'il orna pour Philippe d'Orléans entre 1701-1705 et 1715-1717, rivalisant avec la galerie des glaces de Versailles. Ce décor monumental, disparu (à l'exception de six tableaux aujourd'hui conservés au Louvre et au musée Fabre de Montpellier), est connu grâce aux dessins et esquisses préparatoires ainsi qu'aux gravures réalisées du vivant et après la mort de l'artiste. L'ouvrage réserve ainsi une place de choix à cet ensemble de gravures spectaculaires et rassemble également des oeuvres du XIXe siècle permettant d'évoquer la postérité iconographique et stylistique des deux tableaux de Coypel.

01/2022

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XVIIIe siècle

Marie-Adélaïde de Savoie. Duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV

Le pouvoir éphémère d'une jeunesse triomphante dans une monarchie sur le déclin. Dans le roman d'un Grand Siècle au charme éternel, Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), mère de Louis XV, tient le rôle d'héroïne tragique. Fiancée à dix ans au duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, elle était promise au trône de France ; mais son insouciante jeunesse sera brisée par la guerre de Succession d'Espagne, dont elle ne verra jamais la fin ; éphémère dauphine, elle sera emportée dans la fleur de l'âge au moment où l'avenir lui souriait. Elle meurt en effet à vingt-six ans, en 1712, six jours avant son mari, son aîné de trois ans, tous les deux emportés par la rougeole, ces deux disparitions sonnant le glas du régime louisquatorzien. Marie-Adélaïde a une place de choix dans l'éblouissante galerie des femmes qui peuplent la mémoire de Versailles. Elle est longtemps demeurée la petite princesse qui jouait les enfants gâtés avec un monarque vieillissant qu'elle fascinait, mais elle était surtout beaucoup plus que cela : l'espace d'un souffle, elle a incarné les rêves d'une génération nouvelle à la Cour. Elle connaît une enfance sans histoire à la cour de son père, Victor-Amédée II de Savoie, souverain à la grandeur tragique dont le machiavélisme sans merci choquait l'Europe entière, avant d'enchaîner ses premiers pas à Versailles où, à l'âge de dix ans, elle doit briller et tenir son rang au-dessus des intrigues et des cabales. Nous la suivons ensuite jusqu'au bord du gouffre, lors d'une guerre longue de treize années, de 1701 à 1714, qui façonnera l'Europe moderne. Celle qui, aux yeux des courtisans, n'est d'abord que la " poupée " du souverain, témoigne alors d'une intelligence politique qui surprend l'entourage du Roi-Soleil. Ses dernières années, jusqu'à sa mort prématurée, sont teintées d'un air d'apocalypse. Main dans la main avec son époux, Marie-Adélaïde s'achemine vers le royaume céleste, tandis que, derrière elle, plane le châtiment de Dieu qui écrase un roi de guerre : la mort l'a figée à jamais dans sa jeunesse éternelle, dont le mal de vivre annonce déjà un monde nouveau.

02/2024

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Littérature française

La pute des Hérétiques

Au XVIIIe siècle, le protestantisme menace la tradition installée. Catholiques et protestants s'affrontent autour d'enjeux économiques et dynastiques. La Martinique n'est pas épargnée. L'appartenance religieuse et les habitudes culturelles sont régentées jusque dans les cases des esclaves. La duplicité est une conduite courante dont les résidents blancs donnent l'exemple. Les gouvernements successifs naviguent à vue sur des crêtes d'équivoque. En effet, les ordonnances de persécutions des hérétiques de 1685, même adoucies en 1724, ne peuvent s'appliquer dans l'île. Victime de pénuries, celle-ci est tributaire des commerçants, capitaines protestants ennemis de la religion du Roi de France. La Martinique est alors " punie " par la disette, les Anglais et les ravages des fourmis dans les plantations de canne. De plus, les capucins espagnols des ranchs d'Amérique refusent de vendre au gouvernement les bêtes de somme dont l'île a besoin. Quand l'industrie est en faillite, la religion est plus que jamais un espace de manipulation politique. Les curés maîtres de la conscience religieuse et de l'état civil luttent par tous les moyens, même non avouables, contre les évangiles secondaires et les idéologies sauvages. Certains nègres employés sur les navires de commerce, manipulés par un maître considéré comme hérétique par la religion dominante, deviennent à leur insu multiculturalistes. Dans ce bouillon de cultures où se côtoient catholiques, adeptes de la religion réformée, anglicans, musulmans et animistes, des destins se croisent. Parmi eux, le candide Joseph, nègre de Basse-Pointe et fervent catholique, se découvre protestant, dissimulateur puis blasphémateur. Emma, voluptueuse mulâtresse de la Trinité, devient sultane à Oran pour contrarier la puissante famille dont elle est issue. Camille, négresse esclave de l'habitation Beauséjour, se voit appelée à mettre au monde un nouveau Messie natif des Caraïbes. John, Irlandais capturé par les musulmans et esclave à Oran, retrouve le goût d'aimer auprès d'Elisa, mulâtresse victime de l'inceste institué dans certaines familles de planteurs... Ces personnages ne sont pas imaginaires. La trace de chacun affleure dans les documents d'époque. André Quion-Quion est journaliste grand reporter d'images à France Télévision en Martinique. Depuis 1984, la caméra est devenue son second instrument de l'écrit par l'image. Autodidacte, amateur d'archives, chercheur sur l'Histoire, la culture navale et les moeurs maritimes des Antilles du Sud, c'est aussi un historiographe rigoureux et passionné. Après deux ouvrages traitant du rôle civilisateur de l'océan Atlantique et de la mer des Caraïbes dans l'histoire de la Martinique, il nous livre ici son premier roman.

06/2020

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XVIIe siècle

Je n'appellerai pas à l'aide Tome 1

Irlande, 1685-1729. Dès le début du livre, nous sommes transportés dans l'ancien ordre gaélique : école de poésie, festins des chefs de clan, course de chevaux et Cour de Bardes. Mais la Guerre des Deux Rois mène à la trahison de Limerick, et nous accompagnons le héros, Egan O'Rathaille, sous l'oppression, puis dans la résistance, et lors d'une très éclairante tour des Grandes Maisons du Munster. Il brave les épreuves les plus cruelles sans renoncer, jusqu'au délirant voyage dans les sept vallées de son esprit. Après nous avoir promenés des allées vertes du Kerry au couloirs du pouvoir de Dublin, l'auteur nous entraîne sur la frégate d'un corsaire en guerre, puis sur l'île de Monstserrat aux Antilles ; il nous présente des dizaines de personnages qui viennent de chaque couche de la population. Leurs amours sont tragiques, fortes ou frivoles, et leurs destins sont clivés comme celui de leur pays. L'écriture évolue de scène en scène : poétique, liée ou coupée selon l'ambiance, comme ces mélodies tour à tour sombres et entraînantes qui animent encore les soirées irlandaises. Cette immense fresque illumine le demi-siècle le plus noir de l'histoire de l'Irlande, et met en honneur la poésie gaélique classique, mais c'est surtout un monument au courage d'un homme qui - dit tout simplement - avance malgré tout. Tome 1. Irlande 1688 : le régime triomphant de Guilllaume d'Orange entreprend d'éradiquer la culture gaélique. Egan O'Rathaille, qui deviendra le plus grand poète de sa génération, brave toutes les interdictions et sa tête est mise à prix. Le durcissement des lois punitives lui fait comprendre que l'enjeu n'est pas seulement sa propre survie, mais celle de toute une littérature millénaire. Egan s'engage aux côtés des derniers chefs rebelles : O'Mahony attend l'aide française et espagnole, Fitzmaurice prône l'insurrection, MacCarthy veut combattre la loi par la loi. Tous veulent remettre Jacques II sur le trône, mais seront ballottées par les guerres qui éclatent en Europe et jusqu'aux Antilles. Surgit alors un drame cruel qui brise la famille d'Egan et le pousse au seuil de la déraison. Il est confronté à un dilemme tragique : doit-il renoncer à écrire, ou poursuivre même si la langue est sur le point de disparaître ? Sauf exception, seules quelques strophes des poèmes apparaissent dans le récit. Ils sont disponibles en entier sur le site www. alphonsusstewart. org

01/2023