LE MARIAGE « Le meilleur mari du monde n’est bon qu’à noyer » lit-on chez Richelet en 1680. Voilà qui commence mal ! Quant à De La Porte, en 1571, il assimile le mari au « chef de la femme ». Ce qui n’est pas mieux. « Un beau chemin entouré de buissons et de ronces », déclare Rochefort (1685) à propos du mariage, ajoutant que « s’il est bien fait, c’est un lien sacré, plein de douceurs et d’utilité ». Voilà qui est enfin rassérénant. Qu’en pense-t-on ensuite ? La réponse est souvent surprenante au cours de ce voyage magnifiquement préfacé par Alain Rey. Quelques faits troublants : « Une fille à 12 ou 13 ans est déjà mariable », signale Furetière en 1690, comme tous ceux de son temps. Quel mariage ? Par échange, encombré, à la gomine, à mortgage, à la cruche cassée, à l’enclume ? Surtout pas le mariage républicain de J.-B. Carrier qui noyait ses mariés dans la Loire… Quelles traditions ? Les plus belles comme les plus repoussantes : celle des Guèbres par exemple. Réponse en partant de l’index. Sans oublier l’essentiel : « On a le temps de parfaire un amour dans le mariage, car il est une science et un art. »
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