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Français CE1

Calimots CE1. Fichier de différenciation décodage, encodage

Découvrez le fichier de différenciation Calimots CE1, la méthode qui réunit tous les domaines du français : lecture fluide et expressive, étude de la langue, compréhension et rédaction, copie et mémorisation orthographique, expression orale. Ce fichier photocopiable propose 120 fiches pour approfondir ou préparer le travail effectué dans le manuel de code " Calimots CE1 ", selon le niveau de lecture des élèves. Il propose le même contenu que celui disponible sur le site calimots. fr tout en répondant au besoin des enseignants et enseignantes préférant un support papier. Il est organisé en 2 parties : 60 fiches pour consolider les acquis des élèves de niveau 1, en autonomie ; 60 fiches pour entrainer les élèves de niveau 2 à lire des syllabes, des mots et des phrases afin de préparer la lecture du manuel. Un incontournable pour répondre à l'hétérogénéité de la classe et rendre les séances de code efficaces. Pour compléter le dispositif Calimots CE1, découvrez aussi : le manuel de code et d'étude de la langue pour renforcer la maitrise du code alphabétique et la fluidité de lecture, pour travailler en orthographe lexicale, en grammaire, vocabulaire et conjugaison. le manuel de lecture dont les textes, principalement issus de la littérature jeunesse, suscitent le plaisir de lire. le guide pédagogique "clé en main", indispensable pour utiliser la méthode. Organisé par domaine, il prend en compte la complexité de gestion des classes de CE1 actuelles : différenciation, autonomie, pédagogie, numérique, croisements disciplinaires. deux cahiers d'exercices : un pour l'étude de la langue/fluence, un pour la compréhension/rédaction. un cahier d'écriture pour une programmation rationnelle de cet enseignement sur l'année. Il tient compte de la complexité du geste graphique et propose un travail spécifique sur les stratégies de copie. les manuels numériques de code (manuel enseignant et manuel élève) et de lecture (manuel enseignant et manuel élève). Le site web Calimots : Le site web www. calimots. fr offre aux enseignants adoptants de la méthode un accompagnement renforcé pour les aider à enseigner le français au CP et CE1 avec Calimots. Tout le contenu du guide pédagogique papier y est présenté sous la forme d'un véritable site à la navigation simple et fluide, enrichi de contenus additionnels et d'une véritable offre de ressources numériques (matériel, vidéos, textes lus) ! Rejoignez le groupe de discussion Facebook "Calimots - Méthode de lecture"

03/2024

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Linguistique

La République et les langues

La pluralité des langues est le plus souvent considérée comme un mal : elle entraverait l'intercompréhension et attiserait toutes sortes de conflictualités. De fait, l'histoire montre comment les langues peuvent se trouver à la fois instruments et parties prenantes dans des relations d'inégalité et de domination entre individus et entre groupes sociaux. Cet ouvrage propose de renoncer à investir les langues d'enjeux symboliques ou identitaires, et de les aborder d'un point de vue proprement linguistique : en les concevant comme autant de constructions intellectuelles sophistiquées, issues d'élaborations collectives presque toujours inconscientes, et qui produisent le sens. Il analyse les dérives politiques et idéologiques qui, par ignorance, contresens ou pulsion nationaliste, ont dénaturé les avancées les plus sérieuses en sciences du langage, faussé les représentations des langues, et empoisonné les relations entre leurs locuteurs. Il s'attache particulièrement à l'histoire linguistique de la France, avec les idées et les mesures qui s'y sont développées vis-à-vis de la langue nationale, des autres langues parlées par ses ressortissants métropolitains et ultramarins, et des langues étrangères, présentes ou non dans l'immigration. Il montre comment le français, élément d'un patriotisme émancipateur à la Renaissance, est devenu au Grand Siècle l'instrument d'un suprémacisme autoritaire et intimidateur, puis, à partir de la Révolution, le symbole presque sacré de l'unité nationale, avec comme principales victimes les langues dites aujourd'hui régionales. Il examine le développement parallèle d'une normativité intolérante à toute variation interne d'ordre dialectal ou sociolectal, et d'une prétention à l'excellence, reposant sur un ensemble de critères confus, erronés ou irrationnels, qui commence avec Malherbe, culmine avec Rivarol, et est reprise de nos jours par plusieurs auteurs. Les stéréotypes positifs ou négatifs qui font de la pluralité des langues un domaine inégalitaire et conflictuel, avec des locuteurs forcément gagnants ou perdants, peuvent être décrédibilisés par une connaissance rationnelle des langues, de leur histoire et de leur fonctionnement grammatical, qui permet une appréciation raisonnée et non passionnelle aussi bien des spécificités de chacune que des propriétés partagées par toutes ou par certaines parties d'entre elles. Faisant appel aux acquis consensuels des sciences du langage, à diverses approches contemporaines du plurilinguisme, et à son expérience de formateur d'enseignants en contexte plurilingue, l'auteur plaide pour dépouiller l'ensemble des langues de toute position emblématique ou incantatoire, et propose des pistes pour une exploitation des potentialités liées au bi- et plurilinguisme : curiosité intellectuelle, goût de l'observation, conception plus riche du langage, développement des capacités d'abstraction, ouverture à l'autre, convivialité, humour et, en prime, des raisons de bon aloi d'aimer la langue française.

01/2023

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Tourisme étranger

Touriste professionnel. L'anti-guide de voyage

« Les foules sentimentales ont un héros. C’est un type souriant affublé d’un sac à dos en forme de mappemonde et qui a rasé sa moustache pour faire plus jeune. Il traîne un rêve, notre rêve à tous : celui du voyage, de l’errance joyeuse, de l’aventure qui finit bien. Ce type, vous l’avez reconnu, c’est le routard des temps modernes, le bourlingueur professionnel. Carnet en main, l’oeil aux aguets, il rôde à travers le monde et, parce que ce type est chouette, il vous file tous ses bons plans. […] J’ai été comme vous : je voulais être lui, l’auteur de guides de voyage. Traverser tous les continents aux frais de la princesse, le teint hâlé, le passeport tamponné, la veste multipoches remplie de grigris africains. Moi aussi je voulais lécher mon assiette dans des gargotes pittoresques et coucher dans des palaces au Rajasthan. Tâter du dromadaire en méharée et suivre la route des vins d’Alsace. Kerouac à la petite semaine, j’aspirais à l’aventure, à condition d’avoir la clim’ dans la voiture et un minibar dans la chambre. Je ne disais pas non à l’idée d’avoir mon nom sur la couverture du guide, et pourquoi pas ma photo. […] Mais laissez-moi d’abord vous mettre en garde. Ce que vous allez lire risque de bouleverser à jamais votre perception des guides de voyage. En refermant cet ouvrage, votre collection de Routard et de Lonely Planet, preuves de votre insatiable désir d’aventures, finira peut-être à la poubelle. Vous allez découvrir, chers camarades, que l’on vous roule un peu dans la farine. Non, écrire un guide de voyage, ce n’est pas dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.C’est parler d’hôtels dans lesquels on n’a pas dormi et de restaurants dans lesquels on n’a pas mangé. De musées qu’on a visités au pas de course et de vieilles villes dans lesquelles on s’est lamentablement perdu. De pays qu’on n’aime pas et d’autochtones qui vous regardent de travers. De lieux et d’êtres qu’on ne comprend pas. Voilà de quoi ce livre est fait : de mauvaise foi et d’erreurs de jugement, de digressions sentimentales et de bourdes géographiques, de fautes historiques et de fautes d’orthographe. De cartes illisibles, de renseignements erronés, de méprises catastrophiques. Bref, du quotidien d’un auteur de guides de voyage, ce type dont tout le monde envie l’existence sans savoir ce qu’elle implique de peines et de tracas, de sang, de larmes et de sueur. Ce livre veut remettre les choses à leur place. À côté de la plaque. » Vincent Noyoux

04/2011

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Bourgogne

De Bacchus à Vénus, biodynamie dans les climats de Bourgogne

Pour l'épicurien sensible à ses passions qui adore voyager, manger, photographier, boire (euh déguster), Bacchus guide souvent ses échappées. Plus rarement celui-ci s'attache les charmes de Vénus. Pour cette escapade bourguignonne, j'ai tenu à ces deux entités que beaucoup décrieraient sur une enquête ethno-photographique circonspecte. Deux caractères souvent assignés à déraisonner les hommes, leur ôtant pudeur, droiture et mystères. M'engagerais-je alors dans cette Bourgogne, comme Bernard Pivot avant moi, en honorant Bacchus avec modération puis Vénus jusqu'à plus soif ? Mais était-ce bien cette Vénus que tous, de Joigny a Fleurie, vantaient les louanges ? Etait-ce bien cette Vénus qui, associé à la Lune, à Mercure, à Mars, à Jupiter, à Saturne, équilibrait des cycles sans apparemment corrompre les vignerons ? Etait-ce bien cette même Vénus finalement plus naturaliste que séductrice enflammée ? Cette Vénus qui unit le feu mâle à l'eau femelle, d'où résulte la vie ? Le ciel ma souri. Les cieux de ceux qui respectent la Terre et leurs concitoyens. Toujours en mouvement, d'humeur vagabonde, esprit ouvert, humaniste, cueilleur d'images et de verbes, j'ai ramassé da paroles tombées des bouches, j'ai écouté des gens de toutes les couleurs et j'ai raconté ce qui m'était offert et qui poussait dans mon jardin, la Terre. La séduction naît des rencontres. Des rencontres avec des personnage amoureux de la vie, et pas seulement de la leur. Des personnages amoureux du vivant et fiers de partager la prolificité de leur art. Fiers de travailler sainement le jardin de nos enfants, fiers de lever les yeux pour regarder la lune dans le ciel et non entre ses inter-rangs incultes, triste symphonie inachevée sans anse ni achillée. Ce recueil trouve sa source ici, dans cette soif de rencontre et de partage. Un recueil à deux écritures. Pendant que certains calligraphient des lignes qu'ils appellent sillons ou rang et besognent à l'équilibre de leurs oeuvres, peut-être plus musiciens qu'orfèvres des conjugaisons, ils alignent blanches et noires sur des portées éphémères et composent des accords savants. Pendant que l'artiste des ombres et des lumières profile des émotions en tentant tant bien que mal de grammairer cette dimension dynamique invraisemblable sur des 150 g couché mat. Deux écritures, trois dimensions, quatre éléments, cinq branches, six directions dans l'espace, sept astres et combien de mains humbles, vigoureuses et rompues à leurs climats.

10/2021

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Sociologie urbaine

Récits de la ville malade. Essai de sociologie urbaine

Ces récits de la ville malade répondent aux discours sur la prolifération des taudis, la ghettoïsation des cités, la disparition du patrimoine, la gentrification des quartiers populaires et la dénaturation des villes, et décèlent les prémices d'un nouveau discours lié à la pandémie du Covid-19. Selon le vocabulaire international de sociologie des villes, le monde urbain contemporain s'enchante de ses Smart Cities, Green Cities, Inclusive Cities et autres Slow Cities mais qu'en est-il des Sick Cities ? Sont-elles restées dans l'angle mort de l'observation des chercheurs ? Les récits de la ville malade, rassemblés ici par le sociologue et historien Yankel Fijalkow, répondent aux discours sur la prolifération des taudis, la ghettoïsation des cités, la disparition du patrimoine, la gentrification des quartiers populaires et la dénaturation des villes. Ce livre propose trois " récits de ville " : les îlots insalubres au début du xxe siècle ; la critique du progrès dans les années 1970 ; la peur de la perte de l'authenticité dans les années 2000. Dans les textes politiques, les géographies littéraires ou les rapports d'expertise, la répétition de ces narrations s'inscrit dans une grammaire spécifique. Les îlots insalubres parisiens au début du xxe siècle, les campements, la Zone, les bidonvilles et les taudis contemporains sollicitent nos regards et nos jugements. Comme en 1950 puis en 1970, la pratique de la rénovation urbaine revient en 2000 suivant le mot d'ordre radical des politiques : démolir et reconstruire. Comme en 1930, les petites villes et les pays reviennent à l'agenda des acteurs de la ville : décideurs, élus, habitants. A chaque modernité nouvelle, les sociétés urbaines sont prises par la folie de démolir et retrouvent les accents d'une passion patrimoniale qui les conduisent à rechercher des espaces préservés et " authentiques ". Que dire de l'éternel recommencement, des discours des experts proposant de répondre à la " crise " ? Peut-on dresser la sociologie des récits de la ville malade obsédant l'histoire urbaine à la manière d'un ostinato ? Peut-on dessiner la géographie de ces lieux malheureux : marges, périphéries, centres et archipels ? Peut-on rapprocher les composants du Story Telling - du politologue William Roe Polk - sur la ville malade et la mise en scène du récit de la cité idéale ? Peut-on dépasser la rationalisation et la romantisation de l'urbain ? Yankel Fikalkow construit un discours dans le temps, un discours configuré et situé. Les représentations mettent en jeu l'imaginaire collectif de la ville, la manière dont se dessinent des intentionnalités capables de s'inscrire dans des projets comme l'a montré l'historien et géographe Marcel Roncayolo. Chaque situation de transformation urbaine apparaît comme une scène racontée par des acteurs sur des lieux et des processus spatiaux, persuadés de disposer d'un savoir légitime sur la ville. Car la formation du récit commun de la bonne ville est politique. Cette enquête interroge l'éternel scénario de la ville malade et pose un ensemble de questions face au présent de notre condition urbaine : est-il toujours porteur d'invention ? Les regards critiques sur la ville ne peuvent-ils que conduire les aménageurs à construire des Fake Cities ? Peuvent-ils les empêcher ? L'auteur, dans un chapitre ultime, propose une analyse à chaud de la pandémie du Covid-19, non pour décrire une situation clinique mais déceler les prémices d'un nouveau discours sur la ville malade. Ce chapitre développe les arguments suivants : l'oubli de l'hygiénisme et/ou sa réinterprétation partielle, imprécise et erronée ; la négligence à l'égard des sciences sociales et de la complexité des mondes sociaux urbains ; la quasi-incrimination de certains quartiers ; la méfiance renouvelée à l'égard des villes... La privation des usages publics de l'espace urbain au nom de mesures sanitaires est un problème majeur alors que l'un des maux qui frappent la ville contemporaine est le recul des espaces publics et leur transformation en espaces de marchandisation, de " mise en tourisme ", de " upgrade " au nom de l'attractivité, du confort, et, bientôt sans doute, au nom de critères environnementaux et sanitaires...

04/2021

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Français 4e

Terre des Lettres Le Labo de grammaire 4e. Edition 2021

Une méthode bimédia pour progresser en grammaire, en conjugaison et en orthographe Cette méthode comprend : Un cahier d'activités pour s'approprier la grammaire et garder une trace écrite La plateforme TDLab, un parcours d'apprentissage fondé sur un algorithme pour aider chaque élève à progresser à son rythme - Une méthode conforme aux nouveaux repères annuels de progression du BO du 28 mai 2019 - Une progression méthodique assurant le réinvestissement permanent des notions étudiées - La performance du numérique pour des parcours d'apprentissage individualisés - La même rigueur dans l'enseignement de la grammaire que dans la collection Terre des Lettres Dans le cahier de l'élève : Des leçons sous forme d'exercices pour une appropriation active Des exercices simples pour " acquérir des automatismes" Des problèmes orthographiques et syntaxiques pour développer la réflexion Des exercices complémentaires pour enrichir et améliorer l'expression écrite La plateforme TDLab, l'outil de classe idéal : Un parcours associéà chaque fiche du cahier Pour chaque fiche, deux modules progressifs : apprendre et mémoriser, s'entraîner Une fonction "réviser" grâce àl'algorithme pour retravailler les notions qui ont déjà été vues Du feedback, des tableaux de bord, des scores en évolution qui permettent à chaque élève de voir sa progression La plateforme TDLab permet de : Consolider les apprentissages en instaurant des automatismes Faire travailler vos élèves en autonomie, en classe ou à la maison, grâce à un suivi personnalisé Suivre les résultats et la progression de vos élèves Créer vos devoirs et vos évaluations avec des exercices autocorrigés Pour découvrir la démo de TDLab, cliquez ici. Comment accéder à TDLab ? - Si votre établissement est dans le GAR ou utilise Pronote, le gestionnaire de votre établissement ou l'administrateur de votre ENT effectue les démarches de commande des licences sur le CNS, comme il en a pour habitude, muni d'une attestation d'achat des cahiers. Il doit affecter les licences aux enseignants et aux élèves concernés. Les licences sont ensuite disponibles dans l'outil numérique propre à votre établissement et sont attribuées à chacun par le gestionnaire. - Si votre établissement utilise Ecole Directe, le gestionnaire de votre établissement ou l'administrateur de votre ENT effectue les démarches de commande des licences sur le CNS, comme il en a pour habitude, muni d'une attestation d'achat des cahiers. L'enseignant doit ensuite affecter les licences aux utilisateurs de la plateforme (lui-même + les élèves). Les licences sont ensuite disponibles dans l'outil numérique propre à votre établissement et sont attribuées à chacun par le gestionnaire. - Si votre établissement n'utilise ni le GAR, ni Pronote, ni Ecole Directe, le gestionnaire doit créer les utilisateurs dans l'outil d'administration corres. cns-edu. net. Une fois leurs comptes paramétrés, les enseignants et les élèves pourront alors se connecter à partir du portail CNS portail. cns-edu. net ou de votre ENT. Une fois leurs comptes paramétrés, les enseignants et les élèves pourront alors se connecter à partir du portail CNS portail. cns-edu. net ou de votre ENT. - Dans les établissements sans ENT, une fois que le gestionnaire de l'établissement ou le documentaliste a attribué les licences à l'enseignant et à ses élèves, ces derniers peuvent accéder à la plateforme via le site portail. cns-edu. net.

04/2021

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Français 3e

Terre des Lettres Le labo de grammaire 3e. Edition 2021

Une méthode bimédia pour progresser en grammaire, en conjugaison et en orthographe et se préparer au Brevet ! Cette méthode comprend : Un cahier d'activités pour s'approprier la grammaire et garder une trace écrite La plateforme TDLab, un parcours d'apprentissage fondé sur un algorithme pour aider chaque élève à progresser à son rythme - Une méthode conforme aux nouveaux repères annuels de progression du BO du 28 mai 2019 - Une progression méthodique assurant le réinvestissement permanent des notions étudiées - La performance du numérique pour des parcours d'apprentissage individualisés - La même rigueur dans l'enseignement de la grammaire que dans la collection Terre des Lettres Dans le cahier de l'élève : Des leçons sous forme d'exercices pour une appropriation active Des exercices simples pour " acquérir des automatismes" Des problèmes orthographiques et syntaxiques pour développer la réflexion Des exercices complémentaires pour enrichir et améliorer l'expression écrite La plateforme TDLab, l'outil de classe idéal : Un parcours associéà chaque fiche du cahier Pour chaque fiche, deux modules progressifs : apprendre et mémoriser, s'entraîner Une fonction "réviser" grâce àl'algorithme pour retravailler les notions qui ont déjà été vues Du feedback, des tableaux de bord, des scores en évolution qui permettent à chaque élève de voir sa progression La plateforme TDLab permet de : Consolider les apprentissages en instaurant des automatismes Faire travailler vos élèves en autonomie, en classe ou à la maison, grâce à un suivi personnalisé Suivre les résultats et la progression de vos élèves Créer vos devoirs et vos évaluations avec des exercices autocorrigés Pour découvrir la démo de TDLab, cliquez ici. Comment accéder à TDLab ? - Si votre établissement est dans le GAR ou utilise Pronote, le gestionnaire de votre établissement ou l'administrateur de votre ENT effectue les démarches de commande des licences sur le CNS, comme il en a pour habitude, muni d'une attestation d'achat des cahiers. Il doit affecter les licences aux enseignants et aux élèves concernés. Les licences sont ensuite disponibles dans l'outil numérique propre à votre établissement et sont attribuées à chacun par le gestionnaire. - Si votre établissement utilise Ecole Directe, le gestionnaire de votre établissement ou l'administrateur de votre ENT effectue les démarches de commande des licences sur le CNS, comme il en a pour habitude, muni d'une attestation d'achat des cahiers. L'enseignant doit ensuite affecter les licences aux utilisateurs de la plateforme (lui-même + les élèves). Les licences sont ensuite disponibles dans l'outil numérique propre à votre établissement et sont attribuées à chacun par le gestionnaire. - Si votre établissement n'utilise ni le GAR, ni Pronote, ni Ecole Directe, le gestionnaire doit créer les utilisateurs dans l'outil d'administration corres. cns-edu. net. Une fois leurs comptes paramétrés, les enseignants et les élèves pourront alors se connecter à partir du portail CNS portail. cns-edu. net ou de votre ENT. Une fois leurs comptes paramétrés, les enseignants et les élèves pourront alors se connecter à partir du portail CNS portail. cns-edu. net ou de votre ENT. - Dans les établissements sans ENT, une fois que le gestionnaire de l'établissement ou le documentaliste a attribué les licences à l'enseignant et à ses élèves, ces derniers peuvent accéder à la plateforme via le site portail. cns-edu. net.

04/2021

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2014

Claire Vial : Clothing the debate : textiles, text-isles and the economy of gift-giving in four Middle English Breton lays Textiles, both as clothes and elements of the codified knightly costume, play a major structuring role in the Breton lays. Whether embodied in recurring poetic motives or staged in descriptive pauses, these text-isles, or recognisable textual islands, contribute to the spiralling aesthetic of the Breton lays with issues of their own, involving narrative and character development, processes of social signposting and potential theatricality. Pièces d'étoffes, vêtements, éléments du costume chevaleresque... sont dotés d'une fonction structurante majeure dans les lais bretons en moyen-anglais. Sous la forme de motifs poétiques itératifs ou de pauses descriptives singulières, ces îlots textuels récurrents participent de l'esthétique en spirale caractéristique des lais anglais, qu'ils enrichissent de problématiques qui leur sont propres, liées au développement des personnages et de l'intrigue, à l'affichage du statut social et aux effets de théâtralité. Denis LAGAE-DEVOLDERE : "Nothing of what is writ" (4. 2. 199) : silenced texts in Measure for Measure Focussing on an aspect often neglected by critics, this paper suggests a word-by-word exploration into the trajectory of the various written texts, letters or "writs" in Measure for Measure. With the New Historicism notion of negotiable, volatile authority/auctoriality, this is an attempt at probing into the political and dramatic consequences of the letter-writing activity and its implications on the ever slippery notion of truth. Such "writs" are turned into instruments of manipulation, and deceit, which defy reason, and call for what one could call blind faith, from both the characters on stage and the off-stage audience. En s'intéressant à un aspect souvent négligé par la critique, cet article propose une analyse détaillée de la trajectoire des messages écrits dans Measure for Measure. Il examine les conséquences dramatiques et politiques de l'activité d'écriture frénétique, notamment celle du Duc Vincentio, producteur de textes à la fois vrais et faux, lus ou tus, à suivre à la lettre ou à lire à l'envers. On verra ainsi comment Shakespeare utilise la chose écrite et l'événement d'écriture pour en faire un signifiant dramatique qui est bien plus qu'un procédé? : par-delà les notions d'autorité et d'auctorialité ainsi mises à mal, les textes de Measure for Measure interrogent le concept de connaissance et celui de vérité, explicitement décliné dans sa version plurielle, et invitent les personnages comme les spectateurs à un acte de foi dramatique. Guyonne Leduc : The dramatic import of letters within letters in Frances Burney's Evelina (1778) That no attention has been paid to the rather numerous letters within letters in this epistolary novel might seem surprising for any critic studying Evelina. Yet a careful reading of those letters within letters, that seem to pass unnoticed in a novel where sight is the most important of the five senses and where the (mis) interpretation of signs is central, proves rewarding if only from a dramatic viewpoint. Indeed, some of those (enclosed, copied, mentioned, commented upon, etc.) letters within the letters collected by the "editor" trigger not just one of the two plots (the quest for Evelina's name and, at least, social identity) but also changes in geographical places, new turns in the two plots (the second one being the love plot), a comic episode, etc. If some of them thwart the reader's expectations, all of them make it possible to approach one of the key issues broached in the novel. Les lettres dans les lettres, pourtant assez nombreuses dans ce roman épistolaire, n'ont pas retenu l'attention, ce qui peut paraître étonnant pour quiconque étudie Evelina. Pourtant, une lecture minutieuse de ces lettres dans les lettres, qui semblent passer inaperçues dans un roman où la vue est le plus important des cinq sens et où l'interprétation (erronée) des signes est centrale, s'avère fructueuse, ne serait-ce que du point de vue dramatique. En effet, quelques-unes de ces lettres (incluses, recopiées, mentionnées, commentées, etc.) dans les lettres collationnées par l' "éditeur" déclenchent, non seulement l'un des deux intrigues (la quête du nom et de l'identité, au moins sociale, d'Evelina), mais aussi des changements géographiques, des tournants dans les deux intrigues (la seconde étant l'intrigue amoureuse), un épisode comique, etc. Si certaines déçoivent les attentes du lecteur, toutes permettent d'aborder l'une des questions-clés traitées dans le roman. Jean-François BAILLON : Tableaux vivants, still lives : tracing Terence Davies in The House of Mirth (2000) This article attempts to trace the presence of Terence Davies as author of The House of Mirth through three distinct but concurrent strategies. First, the recurrent use of symmetrical patterns at every level appears to link the film to Davies's previous output and signals the presence of a mega-narrator. Secondly, the structuring reference to classical Hollywood melodrama can be referred both to Davies's previous films and to his own personal taste. It is also a way for him to claim his attitude to the source material as fundamentally cinematic. Lastly, self-referential scenes at key moments in the narrative foreground the nature of the film as artefact. Cet article tente de repérer les traces de la présence de l'auteur Terence Davies dans The House of Mirth au moyen de trois procédures distinctes mais convergentes. D'abord, l'usage récurrent de figures symétriques à tous les niveaux relie le film à la production antérieure de Davies et signale la présence d'un méga-narrateur. Ensuite, la référence structurante au mélodrame hollywoodien classique renvoie aussi bien aux films précédents de Davies qu'à son propre goût personnel. C'est aussi pour lui un moyen de revendiquer l'essence profondément cinématographique de son attitude envers le texte-source. Enfin, quelques scènes autoréférentielles situées à des moments clés du récit mettent en avant la nature du film comme artifice. Antoine CAZE : Helen in Egypt et Trilogy : les écritures de guerre de H. D. Toute l'oeuvre de H. D. s'enracine dans l'expérience de la guerre. Cet article ­s'attache à montrer comment cette condition première de l'écriture conduisit la poète américaine à inscrire les grandes séquences poétiques que sont Helen in Egypt et Trilogy dans l'intervalle qui à la fois relie et sépare les modes épique et lyrique. En dépit de l'ordre de composition de ces deux recueils - le premier étant postérieur de dix ans au second - la récriture du mythe qu'est Helen in Egypt, transposant l'épopée sur un mode lyrique, est ici envisagée comme le creuset dans lequel se forge l'écriture de Trilogy : événement traumatique à maints égards pour H. D. , la guerre dont se nourrit son imaginaire ne peut en effet être abordée qu'à rebours du temps, dans une logique de l'après-coup (Nachträglichkeit) que rejoue ici la relation entre mythe antique et histoire contemporaine. La voix à la fois transpersonnelle et intime que crée H. D. dans Trilogy - celle d'une "communauté lyrique" - peut alors être comprise comme la tentative d'une médiation qui lui permettrait d'articuler le trauma. H. D. 's entire oeuvre is premised upon the experience of the war. In this article, I attempt to show that such a seminal condition for her writing led H. D. to pitch the tone of her war-related poetic sequences-Helen in Egypt and Trilogy-in the middle ground between the epic and the lyric. In spite of the chronological order of composition of these two books, the first written some ten years after the second, I contend that H. D. 's re-writing of the Helen story, transposing it from the epic to the lyric, can be understood as the crucible in which the materials for Trilogy are melted. For indeed, H. D. can deal with the traumatic event of the war, which so deeply affected her imagination, only by going against the current of time, according to a logic of the aftershock (Nachträglichkeit) which is structurally implicit in the way she intertwines Greek myth with twentieth-century history. The poetic persona which H. D. creates as a speaker in Trilogy, both transpersonal and intimate, may thus be seen as an attempt on her part to mediate and articulate trauma. Yves FIGUEIREDO : De Mount Auburn à Central Park : aux origines du park movement Le park movement américain a été très largement étudié et historicisé depuis les années 1970, mais ses origines ont fait l'objet de peu d'études. Il serait le produit de l'action combinée de trois facteurs : urbanisation et industrialisation, développement du tourisme et des loisirs, renouveau du regard sur la nature. Cet article examine les limites de ces interprétations sur la période précédant immédiatement la création des premiers parcs et étudie l'apport des cimetières paysagers au développement du park movement. The American park movement has been extensively studied and historicized since the beginning of the 1970s, but its origins have been little documented or analyzed. It is understood as resulting from the combined action of three factors : urbanization and industrialization, development of tourism and leisure, evolving perceptions of nature. This paper examines the limits of such interpretations on the period immediately preceding the foundation of the first parks and studies the contribution of rural cemeteries to the park movement. Andrew DIAMOND : Cutting through the "Fog of War" : World War II and the fracturing of the New Deal order in the urban North While the New Deal created a new relationship between ordinary citizens and the federal government with its work relief programs, welfare system, and laws protecting organized labor, this relationship began to sour in a northern wartime context marked by massive black migration, widespread racial conflict, and increasingly militant civil rights organizations. Pressured by black mobilization and the outbreak of violent civil disorders in major war production centers between 1941 and 1943, federal, state, and city authorities moved to create a range of race relations organizations devoted to fighting racial discrimination and fostering interracial cooperation. These organizations, some which were of a quasi-official nature, quickly became fixtures on the local political scene, playing active roles in countering the campaigns of whites to keep blacks out of their neighborhoods and to retain the privileges of whiteness at work. What follows constitutes an attempt to understand how white residents and workers perceived and responded to these new race relations organizations. I will argue that in the eyes of average white residents and workers whose interests seemed to run up against them, the proliferation of these organizations worked to recast the role of the state from protector of the working man to protector of black rights, thereby fracturing the young New Deal order. Le New Deal a mis en place une nouvelle relation entre les citoyens ordinaires et le gouvernement fédéral grâce à ses programmes de création d'emplois, son système d'assistance sociale et ses lois protégeant les droits des ouvriers. Mais cette relation commença à se détériorer dans le contexte de la mobilisation du Nord pour la guerre, caractérisé par une migration massive des Noirs, des conflits raciaux fréquents et des organisations noires de droits civiques de plus en plus militantes. Sous la pression des organisations de défense des droits civiques et des troubles violents qui éclatèrent dans les grands centres de production militaire entre 1941 et 1943, les autorités fédérales, ainsi que celles des Etats et des municipalités créèrent toute une série d'organisations chargées de lutter contre la discrimination raciale et de promouvoir la coopération interraciale. Ces organisations, dont certaines étaient quasi-officielles, devinrent rapidement des éléments essentiels de la scène politique locale, et jouèrent un rôle actif pour contrer les campagnes des Blancs visant à maintenir les Noirs en dehors de leurs quartiers et à conserver sur leur lieu de travail les privilèges attachés à la peau blanche. Cet article essaie de comprendre comment les habitants et les ouvriers blancs des villes du Nord ont perçu ces nouvelles organisations chargées des relations interraciales. Il défend l'idée selon laquelle, aux yeux des habitants et ouvriers blancs ordinaires dont les intérêts se heurtaient aux objectifs de ces organisations, leur prolifération a contribué à transformer leur vision du rôle de l'Etat du protecteur du travailleur en protecteur des droits des noirs.

05/2014

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Histoire internationale

Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne 1914-1918

Paul Frölich avait conçu ce livre comme la première partie d'une oeuvre plus importante (10 Jahre Krieg und Bürgerkrieg.I. Der Krieg, " Dix ans de guerre et de guerre civile. I. La guerre "), qui aurait dû s'occuper des événements intervenus en Allemagne pendant et après la Première Guerre mondiale. Toutefois, il ne réussit à terminer que le premier volume (Der Krieg, " La guerre ") que nous présentons ici dans sa première édition française. Le livre s'ouvre sur les événements d'août 1914, qui représentent un tournant. Le capitalisme entre dans le XXe siècle ayant épuisé la phase de développement progressif des forces productives et ayant atteint le stade de l'impérialisme. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale transforme les rythmes insouciants de la Belle Epoque en détonations meurtrières. Comme l'écrit Erich Maria Remarque (A l'Ouest, rien de nouveau), " une génération a été détruite par la guerre, même si elle a réussi à échapper aux obus ". Cette guerre représente le commencement dramatique de ce que Lénine appela " l'époque des guerres e des révolutions ". Il ne s'agit plus de guerres bourgeoises pour la formation de marchés, mais de guerres impérialistes pour le partage de marchés et du monde tout entier en sphères d'influence. La lutte de la Bosnie pour son indépendance de l'Autriche, qui constitue le casus belli, ne change pas le caractère essentiellement impérialiste de la guerre. L'impuissance de la bourgeoisie à résoudre les causes de l'instabilité et les conflits de l'époque impérialiste est démontrée par le fait que l'effondrement des deux Empires – l'Ottoman, et l'Austro-hongrois – a ouvert, au carrefour entre Europe, Asie, Afrique, un arc de crise encore existant, allant des Balkans jusqu'au Moyen-Orient. Remarque avait raison : la destruction n'a pas été exclusivement physique. Le conflit emporte comme un ouragan les classes exploitées. D'autant plus que, en quelques jours à peine, l'édifice politique que les travailleurs avaient construit avec leurs luttes, grâce aux efforts et aux sacrifices de beaucoup – l'Internationale socialiste – a fondu comme neige au soleil. Après les grands discours, les affirmations solennelles et les ordres du jour, la plupart des partis socialistes se rangent du côté de leurs bourgeoisies respectives, allant jusqu'à théoriser que l'Internationale doit être considérée comme un instrument pour les périodes de paix, et " suspendue " en temps de guerre. C'est la plus flagrante trahison des aspirations de la classe ouvrière. Selon certaines sources, Lénine lui-même, à l'annonce du vote en faveur des crédits de guerre par la social-démocratie allemande – jusque là point de repère de l'ensemble du prolétariat européen – aurait exprimé son étonnement et son incrédulité. Un grand rendez-vous historique est manqué. Le désarroi des masses est énorme. Les courants internationalistes restent isolés et dans l'impossibilité de renverser la situation. A l'exception de la Russie. En effet, " quelque chose de nouveau " entre en scène " à l'est ". La Révolution d'octobre et les épisodes de fraternisation entre les troupes sur le front oriental deviennent l'exemple à suivre. Ce n'est pas un hasard. L'exception russe était due à la rupture précoce de Lénine et des bolcheviks d'avec les réformistes. Son analyse de l'impérialisme, du social-impérialisme et ses bases sociales dans l'aristocratie ouvrière – corrompue par les miettes de superprofits – explique la dynamique objective de la trahison social-démocrate. Le retard de la rupture avec les réformistes empêche les internationalistes allemands et de l'Europe de l'ouest de suivre l'exemple russe. La révolution reste isolée. Sur le côté oriental, elle accélère objectivement le développement de l'Asie, en amorçant les luttes de libération nationale dans les pays arriérés. Sur le côté occidental, elle ne trouve pas l'alliance naturelle avec le prolétariat le plus important et le plus avancé politiquement du monde : le prolétariat allemand. Pour cette raison, en Occident, la révolution doit reculer devant une contre-révolution interne qui, malheureusement, en vole traîtreusement le langage, les symboles et les drapeaux : le stalinisme. Pendant des décennies, le capitalisme d'Etat oriental se présente comme socialisme voire comme communisme. Mais finalement l'histoire a réclamé des comptes. La " rupture du maillon le plus faible de la chaîne impérialiste " se réfère à l'immense " crise de déséquilibre " représentée par une super-structure encore tsariste du développement capitaliste en Russie. En effet, la social-démocratie n'a même pas essayé de limer le maillon le plus fort, le maillon allemand ; au contraire, elle l'a renforcé, en déployant le prolétariat aux côtés de sa propre bourgeoisie. C'est là l'échec historique du réformisme, un échec qui n'admet pas d'appel. La question historique et politique centrale demeure la trahison de la social-démocratie en 1914. Comment cela a pu se produire ? Quelles en ont été les conditions ? Quelle la dynamique ? Comment peut-elle justifier sa trahison devant les masses ? C'est en répondant à ces questions que le travail de Paul Frölich prend toute son épaisseur. Internationaliste, connu pour sa superbe biographie de Rosa Luxemburg, Frölich nous offre une chronique politique autant sévère que documentée de ces événements. Depuis les causes de la guerre (l'impérialisme, le colonialisme, le militarisme) et les positions internationalistes et antimilitaristes de la IIe Internationale, jusqu'au " triomphe de la folie " déclenché le 28 juin 1914, à Sarajevo, par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône autrichien, par les nationalistes bosniaques. De la social-démocratie impériale du 4 août (date du premier vote au Reichstag sur les crédits de guerre), à la paix sociale imposée grâce aux syndicats et à la suspension des lois de protection des travailleurs. Sur ce terrain, les dirigeants sociaux-démocrates vont même au-delà des requêtes du patronat, allant jusqu'à abolir les célébrations du Premier mai. Depuis les luttes de classe qui ont eu lieu en dépit de tout cela, au courage de Karl Liebknecht qui, lors du procès politique contre lui, s'érige en juge du gouvernement et de la bourgeoisie allemands. Liebknecht est condamné à quatre ans et un mois de prison et à six ans de privation des droits politiques. Une condamnation qui contribue à faire pousser des ailes aux radicaux de gauche et au groupe Spartakus, malgré l'emprisonnement à plusieurs reprises d'autres dirigeants du calibre de Rosa Luxemburg et Franz Mehring. On en arrive ainsi à la crise finale et aux révoltes de masse, à savoir à la débâcle politique et militaire de l'impérialisme allemand. Dans son travail, l'auteur ne saisit pas toujours entièrement les limites de l'action politique de la gauche social-démocrate (voir chapitre 3, l'allusion à " la grève générale politique de masse ", une thèse chère à Rosa Luxemburg). Dans le même chapitre, Frölich fait référence à la " thèse erronée d'Engels " contre l'insurrection et en faveur d'une action respectueuse des lois. De toute évidence, il ne savait pas que l'introduction de 1895 d'Engels aux Luttes de classe en France de 1848 à 1850, de Marx, avait été grossièrement falsifiée par l'élimination de plusieurs morceaux, et qu'elle avait été publiée à l'époque sous cette forme domestiquée dans le Vorwärts. C'est Karl Kautsky qui avait refusé à Engels la publication du texte complet. Mais, dans l'ensemble, le texte de Frölich est très valable. C'est une fresque fascinante du grand drame historique dans lequel les masses anonymes, trahies et trompées, sont envoyées à l'abattoir. Un massacre que l'auteur estime à hauteur d'environ 35 millions de victimes, en comptant, dans les différents pays, la chute de la natalité, les morts au front et les victimes des famines et des difficultés de toutes sortes à l'intérieur. Nous sommes certains que, en parcourant ces pages, aujourd'hui encore, même le lecteur politiquement engagé et non dépourvu de culture historique sera pris d'étonnement, d'indignation et, peut-être, de colère. C'est bien qu'il en soit ainsi. La force que la social-démocratie allemande aurait pu déployer contre la guerre et contre sa propre bourgeoisie est impressionnante : des centaines de milliers de membres du Parti, quatre millions d'électeurs, 110 représentants au Parlement ainsi que de nombreux journaux ayant une large diffusion parmi le prolétariat, ce à quoi il faut encore ajouter les organisations syndicales et les coopératives. Mais Frölich documente la progressive diffusion – dès avant le déclenchement du conflit – de positions opportunistes, social-impérialistes et colonialistes au sein du Parti et parmi ses cadres syndicaux. Il en analyse aussi ponctuellement les formulations et les prétentions théoriques, souvent basées sur la " défense des intérêts nationaux ". A une époque telle que la nôtre, caractérisées par des processus de renationalisation, par le localisme et le racisme, il s'agit là d'une leçon précieuse. Le bruit de la campagne en faveur de la guerre est assourdissant. Les journaux surchauffent les esprits. La chasse à l'étranger est lancée. Les chants de guerre accompagnent le départ des troupes : " A chaque balle, un Russe / A chaque coup de baïonnette, un Français / A chaque coup de pied, un Britannique ! " Parmi ceux qui vocifèrent, il y a aussi de nombreux travailleurs socialistes, entraînés dans le tourbillon. Une autre leçon à retenir. Le chapitre sur la guerre en tant qu'" affaire " est instructif. " Business as usual ", écrit Frölich au tout début du chapitre. Il explique les diverses méthodes par lesquelles " l'or était distillé à partir du sang humain ". Il documente aussi l'extraordinaire multiplication généralisée des profits, la grande arnaque financière de Daimler Motoren Werke à Stuttgart, les menaces de sabotage de cette même Daimler, les dons intéressés à la Croix-Rouge, les sociétés par actions de la bienfaisance. Parmi les autres exemples, le libéralisme commercial paradoxal et effronté de Thyssen qui, en pleine guerre, vend des boucliers à l'armée allemande à 117 reichsmarks la pièce, et à 68 reichsmarks au gouvernement néerlandais. Les hommes de confiance des grands industriels deviennent les conseillers des bureaux gouvernementaux. Les épisodes d'escroquerie que relate Frölich sont nombreux. Les impôts de guerre se répercutent principalement sur la consommation de masse. Le livre contient beaucoup d'affirmations qui font réfléchir. Rappelons-en deux. " Regardez le monde tel qu'il était avant la guerre, et vous verrez que c'était un monde qui était fait pour la guerre ", écrit Frölich au début du texte. Il parle d'économie mondiale, de concentration du capital, de blocs de puissances, d'armements, de partage des marchés... Si l'on fait une comparaison, comment le monde d'aujourd'hui se présente-t-il ? " Pour nous, aujourd'hui, il est clair que les deux questions que constituaient le maintien de la paix et la révolution, n'en faisaient qu'une. Lutte contre la guerre voulait dire lutte de pouvoir contre la bourgeoisie dans tous les pays, autrement dit lutte révolutionnaire. Aujourd'hui, il est tout aussi clair pour nous que la lutte révolutionnaire présuppose certaines conditions spirituelles, morales et organisationnelles. " Et encore : " Le désarmement était une utopie. A tout moment, il était possible d'en contourner les effets en créant de nouveaux moyens de guerre. " La critique de Frölich à l'égard des positions de Karl Kautsky est ponctuelle. Ce dernier imaginait un capitalisme sans l'impérialisme et sans politique de puissance. Une lutte véritable pour la paix et contre le militarisme n'est possible qu'à la condition d'être une lutte contre le capitalisme. En conclusion de son livre, Frölich affirme qu'il ne voit pas la paix dans l'avenir de l'Europe : " Certains Etats se sont effondrés. Sous les ruines de la guerre mondiale gisent les cendres des vieilles monarchies. Le monde a été partagé de manière différente. La France se considère comme la première puissance du continent européen, les Etats-Unis comme la première puissance du monde. Certains Etats impérialistes ont été détrônés. Les colonies ont fait un grand pas en avant sur la voie de leur libération. L'Allemagne et l'Autriche sont devenues elles-mêmes des colonies. ... Les peuples se sont laissés entraîner au massacre de masse dans le but de renverser le militarisme allemand qui menaçait tout le monde. Ce but "élevé" est atteint, et le monde, plus sinistre que jamais, regorge d'armements. Avant la guerre, les armées comptaient sept millions d'hommes ; elles en comptent onze millions après la guerre. ... On dit que ce sera la dernière guerre. La Société des Nations existe désormais. Les tribunaux d'arbitrage sont mis à contribution. Les peuples sont unis sur le papier par de sacro-saints traités qui n'engagent à rien. En vue de la prochaine guerre, les techniciens et les chimistes se mettent au travail et les Etats s'arment. ... Et pourtant ! La bourgeoisie s'est elle-même porté le coup le plus terrible en déclarant cette guerre. Dans l'immense empire de l'Est, la classe de l'avenir a déjà triomphé. Les vieilles puissances capitalistes sont grosses de la révolution. Et si aujourd'hui la bourgeoisie, dix ans après ce maudit 4 août, cherche encore une fois à prêcher la conciliation des classes en vue de l'extermination des peuples, alors retentira le cri de Karl Liebknecht, répété par des millions de voix : Contre la guerre, révolution ! " Les choses ne sont pas allées comme Frölich l'espérait. L'erreur de 1914-1918, sous d'autres formes, a déjà été répétée en 1939-1945. Elle ne doit plus se répéter. Voilà pourquoi elle doit être connue.

05/2014