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Littérature française (poches)

Le cri des oiseaux fous

"Droite, fière, sans un sourire, ma mère me regarde partir. Les hommes de sa maison partent en exil avant la trentaine pour ne pas mourir en prison. Les femmes restent. Ma mère a été poignardée deux fois en vingt ans. Papa Doc a chassé mon père du pays. Baby Doc me chasse à son tour. Père et fils, présidents. Père et fils, exilés. Et ma mère qui ne bouge pas. Toujours ce sourire infiniment triste au coin des lèvres. Je me retourne une dernière fois, mais elle n'est plus là." Vieux Os a vingt-trois ans. Son ami Gasner, journaliste comme lui, vient d'être assassiné par les tontons macoutes. Dès lors s'enclenche la mécanique de l'exil, pressante, radicale : Vieux Os doit passer sa dernière nuit hors de chez lui. De taps-taps bondés en déambulations hasardeuses, Vieux Os parcourt son monde en accéléré : les belles de nuit du Brise-de-Mer, bordel miniature où l'on parle d'amour et de grammaire, les amis de toujours, Lisa et Sandra - "l'une pour le corps, l'autre pour le coeur" -, les souvenirs d'enfance à Petit-Goâve dans le giron de Da, les tueurs qui rôdent, les anges gardiens aux allures de dieux vaudou, et toutes les bribes de vie saisies au vol dans les rues de Port-au-Prince... Le Cri des oiseaux fous est la chronique ardente d'une nuit superlative. La nuit de tous les dangers, des éclairs de la mémoire à vif, des adieux qui n'osent pas se dire.

09/2015

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Littérature Allemande

Monsieur Faustini part en voyage

Monsieur Faustini habite Hörbranz, une petite bourgade sur les hauteurs du lac de Constance. Célibataire retraité, il vit seul avec son chat. Il porte depuis des années le même veston avec lequel il a fini par « ne plus faire qu'un », et qui est devenu « sa demeure, son repaire, sa carapace, sa livrée de paon ». De temps en temps, Monsieur Faustini prend l'autobus et se rend à Bregenz, la grande ville toute proche, où il se promène au bord du lac...
À cet antihéros esquissé avec une tendre ironie, l'auteur réserve des surprises propres à le déstabiliser de plus en plus, pour notre plus grand plaisir. Après l'avoir promené dans des décors autrichiens de carte postale et lui avoir fait endurer quelques péripéties de la vie de province, il va conduire Faustini très loin de son cher pays natal. Des émotions fortes le pousseront à abandonner son veston - autant dire, à perdre la tête. Le roman qui a commencé comme une satire de la banalité la plus absolue s'achève dans un étrange délire : Monsieur Faustini, qui se met à rêver d'Afrique, devient la proie de la fiction la plus débridée.
Lointain frère en miniature de l'illustre Faust, le Faustini de Wolfgang Hermann a tellement séduit les lecteurs que l'auteur en a fait le héros de toute une série de romans pleins de malice et de finesse.
Dans la littérature récente de langue allemande, peu de livres sont aussi divertissants que ce petit chef d'oeuvre d'humour et de fantaisie.

08/2021

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Guides étrangers

Bali insolite et secrète

Du sable noir aux vertus curatives, la raison pour laquelle il vaut mieux éviter de siffler en arpentant les plages à la nuit tombée, les rizières en terrasses les plus belles et les moins visitées de Bali, un cadeau très particulier à ramener de l'île, un atelier dans lequel les batiks sont teints au moyen de colorants naturels uniques, un lieu où les couples s'adressent aux esprits pour concevoir un enfant, des pigeons jouant de la flûte à Ubud, un village enchanteur dont les toits traditionnels sont faits de bambou, une effrayante rencontre avec les démons les plus redoutés de Bali, l'une des plus impressionnantes expositions d'art urbain au monde, un arbre que l'homme ne peut planter, une ancienne statue vouée à la fécondité promettant "davantage de pénis que la norme", la race bovine la plus mystérieuse du monde, un village de sourds, une réplique en miniature du temple de Borobudur (classé par l'UNESCO), de spectaculaires courses de taureaux, les bateaux de pèche traditionnels les plus étonnants du monde, une merveille architecturale de la communauté chrétienne balinaise, la seule plantation de caoutchouc de Bali datant de l'époque coloniale... Loin des foules et des clichés habituels, Bali garde encore des trésors bien cachés qu'elle ne révèle qu'aux habitants et aux voyageurs qui savent sortir des sentiers battus. Un guide indispensable pour ceux qui pensaient bien connaitre Bali ou pour ceux qui souhaitent découvrir la face cachée de cette île fascinante.

08/2019

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Littérature française

Ce corps intime - Essai humoristique

Essai humoristique, l'histoire d'un être miniature qui explore l'intérieur du corps de la femme, ses péripéties, ses interrogations, ses questions fondamentales sur le comportement de ce " corps " et de ce " cerveau " à comprendre. Voyage, avant tout, initiatique pour mieux saisir les tourments de ce corps. Le but ultime de ce parcours reste le cerveau, où le narrateur devra faire face à une énigme. Il découvrira l'amour pour cette femme inconnue. Génétiquement pas pareil semblait dire le contenu de cette émission sur Arte, du fait de leurs chromosomes, XY pour l'homme et XX pour la femme. Des chercheurs émettent l'hypothèse selon laquelle il existe une évaluation de distance entre l'ADN de l'homme et de la femme. Alors que le génome humain est totalement décrypté, il s'avère que 300 gènes séparent la fille du garçon, soit 1 % de leur patrimoine héréditaire. L'écart peu paraître minime, mais selon les chercheurs, il est presque aussi grand que celui qui sépare le genre humain des grands singes soit 1, 5 %. Il aurait donc de distance, génétiquement parlant, entre la femme et l'homme qu'entre les primates et Homo sapiens. L'émission terminée et encore sous le choc, je me glissai sous les draps et plongeai dans une réflexion, qui au bénéfice de la nuit, allait se montrer constructive puisqu'elle déboucha sur ce livre. Réflexion qui se veut une sorte de voyage allégorique, fantastique et poétique à l'intérieur du corps de la femme.

05/2016

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Ile-de-France

La Vie secrète d'un cimetière

Chaque ville et chaque village a son cimetière. Mais avec ses 43 hectares, le Père-Lachaise, à Paris, est le site de tous les superlatifs. C'est le plus grand espace vert intra-muros et le cimetière le plus visité du monde. Parmi ses quelque 70 000 sépultures figurent celles de Molière, de Jean de La Fontaine, d'Edith Piaf, d'Oscar Wilde, de Jim Morrison, et de tant d'autres célébrités. Conservateur du lieu, Benoît Gallot vit au Père-Lachaise avec sa femme et ses enfants. Il arpente sans relâche ses allées aux 4 000 arbres de 80 essences différentes. Il apprend à reconnaître la soixantaine d'espèces d'oiseaux qui y nichent. Un soir d'avril 2020, en pleine pandémie, il fait une rencontre insolite : une boule de poils rousse s'échappe d'un buisson. Des renards au coeur de la capitale ! Il commence à prendre des photos de la faune et de la flore. Son compte Instagram s'envole. Les messages se multiplient, les questions aussi. Alors Benoît Gallot décide d'écrire ce livre, pour raconter la vie secrète d'un cimetière, son quotidien tour à tour insolite, poignant ou étonnant. Il rend hommage aux gardiens, fossoyeurs, cantonniers et autres travailleurs de l'ombre qui s'activent pour que, à la Toussaint, les usagers n'aient plus qu'à changer l'eau des fleurs... "Benoît Gallot veille sur une société miniature, où se croisent morts et vivants, animaux et humains, familles endeuillées et touristes en tongs". Libération

10/2022

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Littérature étrangère

Zinc

David Van Reybrouck retrace ici l'histoire d'un infime territoire coincé entre la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne, un confetti au statut unique en Europe, car déclaré neutre par les grandes puissances après la chute de Napoléon et jusqu'en 1919, faute d'un accord sur le tracé des frontières alentour. Il s'agissait à l'origine d'un banal conflit d'intérêts puisque se trouvait là un important gisement de zinc, minerai dont l'exploitation déjà ancienne connut son apogée au XIXe siècle. Un siècle de neutralité heureuse du village de Moresnet, une sorte d'Europe en miniature : les nationalités s'y côtoient, les lois sont françaises, l'administration germano-belge, le service militaire est longtemps ignoré. Mais en 1914 l'Allemagne l'occupe, avant que le traité de Versailles ne l'attribue à la Belgique. Et ce n'est qu'un début, car les guerres du XXe siècle ne cesseront de meurtrir la population de cette enclave autrefois privilégiée. Cette histoire, David Van Reybrouck nous la conte à travers le destin d'Emil Rixen. Né en 1903, cet homme ordinaire changera cinq fois de nationalité sans jamais traverser de frontière : "Ce sont les frontières qui l'ont traversé." Mais à travers ce destin singulier - et avec lui celui de la communauté méconnue des Belges germanophones -, c'est à deux sujets d'une actualité brûlante que David Van Reybrouck nous invite à réfléchir : la fin d'une utopie européenne et le retour des frontières, véritables matérialisations sur le terrain de la résurgence des nationalismes.

11/2016

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 1, Un philosophe dans la cité 1908-1943

Dès le début de son enseignement parisien en Sorbonne (1921) et à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (1922), Etienne Gilson (1884-1978) a collaboré avec le libraire Joseph Vrin, qu'il oriente très tôt vers l'édition universitaire et la recherche philosophique. Selon la formule d'Emmanuel Mounier, Etienne Gilson a "contribué à la réhabilitation de la pensée médiévale, où il a montré une diversité d'inspiration, une liberté de recherche et un foisonnement d'écoles =. Les oeuvres complètes d'Etienne Gilson sont organisées selon un plan thématique et permettent de mieux connaître le philosophe, l'historien de la philosophie médiévale, l'intellectuel engagé et l'homme qu'il fut, à la fois dans la diversité de ses intérêts philosophiques et dans toute sa créativité intellectuelle. Pionnier des études de philosophie médiévale, auteur célèbre de son vivant en France, où il fut professeur au Collège de France et membre de l'Académie française, Etienne Gilson est également reconnu dans toute l'Europe et sur les deux continents américains. Ce premier volume des oeuvres complètes rassemble plus de cent-quinze textes publiés par Etienne Gilson entre 1908 et 1943, afin de présenter l'ensemble des prises de parole d'Etienne Gilson sur son actualité : Il comprend le volume Pour un ordre catholique (1934), les articles politiques que Gilson rédige dans la presse nationale et confessionnelle. les entretiens. les conférences pédagogiques, les interventions publiques sur les intellectuels, les professeurs d'Université ou les hommes de lettres contemporains. On trouvera également le cours où Gilson examine avec acuité le phénomène totalitaire (automne 1933), ouvrant la voie au volume sur Les métamorphoses de la Cité de Dieu de 1952. Ce n'est qu'en filigrane que l'on percevra dans ce volume l'érudition du professeur de philosophie médiévale. Ces opera minora ne sont pas secondaires cependant : nombreuses, précises et riches. comme des miniatures, elles dessinent un portrait neuf et révèlent un itinéraire intellectuel singulier et méconnu.

12/2019

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Cuisine asiatique

L'abysse**. Okazaki-Alléno au Pavillon Ledoyen

La créativité de Yannick Alleno associée à la virtuosité du maître sushi Yasunari Okazaki pour un voyage sensoriel hors du temps et de l'espace. Les secrets d'un art d'une extrême précision, révélés dans un lieu magique à Paris. A L'Abysse, restaurant japonais du Pavillon Ledoyen, Yannick Alléno a créé une scène magistrale dédiée à l'art des sushis qui le passionne depuis 30 ans. Il y a installé le chef Yasunari Okazaki, venu à Paris poursuivre le dialogue de leurs deux univers culinaires, entrepris à Tokyo. Ensemble ils ont conçu un voyage gastronomique qui propulse leurs convives hors du temps et de l'espace, en captivant tous leurs sens. Le cadre de L'Abysse joue un rôle essentiel, tant la lumière, les matières et les oeuvres d'art contemporain choisies par Laurence Bonnel-Alléno composent une bulle océane. Des " émotions " salées, expressions des extractions chères à Yannick Alléno, conduisent vers la dégustation des nigiris, sublimes en omakase lorsque Yasunari Okazaki révèle chacun des monuments miniatures choisis pour étonner ses hôtes. De savantes bouchées "de transition" ramènent ensuite aux desserts élaborés comme une dernière passerelle vers la cuisine moderne. Et tout au long, l'expérience est magnifiée par l'association subtile avec les thés, vins et sakés d'une carte remarquable. Ce livre a pour ambition de restituer la précision du geste, la maîtrise du temps comme de la température, la compréhension de la matière, la complexité des petites portions, qui sont la quête des chefs Alléno et Okazaki et de leurs équipes oeuvrant en symbiose. Il est rare qu'un chef japonais virtuose choisisse ainsi de partager sa science de la préparation du riz, du choix des poissons et de leurs textures, des vinaigres, multiples, de l'eau, primordiale, et de la découpe, essentielle. Les photos de Simon Détraz et les textes de Patricia Khenouna nous tendent les clés du monde unique de L'Abysse.

12/2022

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Beaux arts

Chevaux et cavaliers arabes dans les arts d'Orient et d'Occident

En arabe, le terme furûsiyya désigne les disciplines scientifiques et techniques se rapportant au cheval dans son acception la plus large. Forgé dès la seconde moitié du VIIIe siècle de l'ère chrétienne sous le règne des califes abbassides, ce vocable recouvre l'équitation et le dressage, l'hippologie et l'art vétérinaire, l'art et la technologie militaires, la formation du cavalier et du fantassin, la cynégétique et les sports d'adresse. A ces pratiques s'ajoute un code de vertus chevaleresques. Cet ensemble témoigne de la passion que les Arabes nourrissent pour le cheval depuis l'Antiquité tardive, héritiers en cela de traditions antérieures ou voisines. Les arts islamiques reflètent cette passion et la place du cheval dans le vécu et dans l'imaginaire arabo-musulman. Les représentations de chevaux et de cavaliers foisonnent évidemment dans les manuscrits et les miniatures, mais aussi sur les céramiques, les métaux, les textiles. Ces figurations, dans lesquelles le harnachement du cheval et l'équipement du cavalier sont détaillés avec soin, transcrivent une réalité qui dépasse la nécessité fonctionnelle pour faire de ces éléments des chefs-d'œuvre de l'art décoratif. L'ouvrage invite à la découverte des univers équestres de l'Islam - les sources, la furûsiyya, le cheval et le prince, le cheval littéraire - et propose d'aller au-delà avec la vision du cheval arabe, s cette fois en terme de race, dans la création artistique occidentale du XIXe siècle. À la suite de la campagne d'Égypte et du voyage des artistes en Orient, celui-ci véhicule le goût de l'ailleurs et féconde l'imagination. Les essais et les commentaires d'œuvres rédigés par des historiens, des historiens de l'art, des conservateurs de musées et de bibliothèques apportent un éclairage nouveau et multiple sur la relation de l'homme avec sa " plus belle Conquête ". Catalogue de l'exposition présentée à l'Institut du monde arabe à Paris du 26 novembre 2002 au 30 mars 2003.

11/2002

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Littérature étrangère

Le Décaméron illustré par l'auteur et les peintres de son époque

Drôles, intelligentes et merveilleusement écrites, les cent nouvelles du Décaméron sont à l’origine d’une riche iconographie illustrant la profonde conviction de Boccace : « on ne doit pas accorder moins de liberté à la plume qu’au pinceau du peintre » (conclusion du Décaméron). Une fresque fascinante de plus de cinq cents œuvres d’art en couleurs vient éclairer cette émouvante comédie humaine et amoureuse : les illustrations ornant les premières éditions de l’ouvrage, les dessins -tout récemment authentifiés- à la plume et à l’aquarelle de Boccace lui-même, les magnifiques miniatures du Manuscrit du Maître de la Cité des Dames, conservé au Vatican, et du Manuscrit Ceffini, conservé à la Bibliothèque nationale de France, les scènes somptueuses réalisées sur des coffres de mariages et des plateaux d’accouchée. Et une sélection des plus belles œuvres inspirées par le Décaméron aux peintres de son époque. Disciple de Dante et grand ami de Pétrarque, Boccace s’inscrit dans la trilogie éternelle des grands auteurs italiens du Trecento. Comme Dante, Boccace choisit l’italien et non le latin pour écrire le Décaméron. Il conçoit son chef-d’œuvre entre 1349 et 1351 alors que l’humanité bouleversée médite sur « les vices humains et les valeurs » à la suite de la tragique expérience de la peste qui ravage Florence en 1348, « envoyée aux mortels par la juste colère de Dieu... en punition de nos iniquités ». D’emblée, Boccace place le Décaméron sous le signe de l’amour naturel et triomphant, en prenant le parti et la défense des femmes : « moi, que le Ciel a voulu créer pour vous aimer... » Il appuie sa narration sur une construction originale et rigoureuse : pour éviter la peste, sept nobles demoiselles et trois jeunes gens courtois se réfugient dans la campagne autour de Florence. Chacun d’entre eux raconte dix nouvelles au cours de dixjournées. Cette « comédie humaine » alterne les amours joviales et dramatiques, la sensualité exaltée ou la spiritualité religieuse, les vices les plus laids et les vertus héroïques, le réalisme et la transfiguration fabuleuse...

04/2010

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Photographie

An attic full of trains

Au sommet de la maison des grands-parents de Carlotta di Lenardo en Italie, il y a une pièce qui abrite la bibliothèque. Une porte cachée entre les étagères s'ouvre sur un grenier secret, une grande pièce dominée par un énorme train miniature, que son grand-père a construit et complété tout au long de sa vie. Bien que ce soit important pour sa relation avec lui, un jour au cours d'un déjeuner en famille, il lui a révélé une autre de ses passions pas très secrètes - son amour durable pour la photographie - et a partagé avec elle ses archives de plus de 8000 photographies : un ensemble d'oeuvres vernaculaires capturant plus d'un demi-siècle de vie dans des couleurs vives. Inconnu de son vivant, le travail d'Alberto di Lenardo offre un précurseur à certains des photographes les plus appréciés d'Italie, de Luigi Ghirri à Guido Guidi, avec des oeuvres réalisées en Italie, aux Etats-Unis, au Brésil, au Maroc, en Grèce et au-delà. Dans le séquençage scrupuleux de Carlotta, An Attic Full of Trains nous montre un joyeux échantillon de la vie au XXe siècle : celle des plages et des bars, des montagnes, des road trips, des amoureux et des amis. Alberto di Lenardo (né en 1930, Ontagnano di Gonars, Italie) a passé sa vie dans la région du Frioul-Vénétie Julienne, mais a voyagé à travers le monde. Propriétaire d'une entreprise viticole, la photographie avait toujours été pour lui un passe-temps et une passion, documentant des moments quotidiens et des voyages entre amis et en famille.

07/2020

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Poésie

Echos du silence. Paysage du Québec en mars

En 1988, Patrick Le Bescont, photographe et éditeur des toutes jeunes éditions Filigranes, publie son premier livre Echos du silence. Paysage du Québec en mars. Il y invite le grand écrivain et poète franco-chinois François Cheng à être son complice et son premier regard. En 2018, Créaphis publie une reprise de ce livre, dans la collection Format Passeport. Cette nouvelle édition traduit en miniature une immensité. Les poèmes de François Cheng, d'une forme brève de quelques vers libres, sont une sorte de précipité. Les auteurs se font écho, s'accordent à distance, s'attachent à saisir les différentes nuances du paysage de fin d'hiver, traduites dans des gammes de gris et de blanc où sont parsemés des points noirs d'une encre profonde. Entre ciel et fleuve, à peine visibles, une vie bien présente faite d'arbres, d'herbes, d'animaux et d'humains, de traces. Petits jalons posés comme des pointillés sur une page, les photographies sont aussi écriture de poésie par de petits signes calligraphiques. Il faudrait aussi pouvoir entendre ce livre. La voix murmurante de François Cheng fait aussi écho aux brisures, ruptures et craquements de la glace de ce Saint-Laurent en mars, au début de sa lumineuse débâcle. Les poésies ont gardé leur force et leur précision. Attitude contemplative empreinte d'une leçon de philosophie du corps et du paysage. Une belle réflexion en écho aux photographies. Dessinateur et ébéniste de formation, Patrick Le Bescont a construit lui-même sa chambre photographique en bois, de grand format. Dans ce voyage, il accomplit en artiste et en artisan une tâche et un chef-d'oeuvre initiatique.

11/2018

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Ethnologie et anthropologie

Les formes du visible. Une anthropologie de la figuration

La figuration n'est pas tout entière livrée à la fantaisie expressive de ceux qui font des images. On ne figure que ce que l'on perçoit ou imagine, et l'on n'imagine et ne perçoit que ce que l'habitude nous a enseigné à discerner. Le chemin visuel que nous traçons spontanément dans les plis du monde dépend de notre appartenance à l'une des quatre régions de l'archipel ontologique : animisme, naturalisme, totémisme ou analogisme. Chacune de ces régions correspond à une façon de concevoir l'ossature et le mobilier du monde, d'en percevoir les continuités et les discontinuités, notamment les diverses lignes de partage entre humains et non-humains. Masque yup'ik d'Alaska, peinture sur écorce aborigène, paysage miniature de la dynastie des Song, tableau d'intérieur hollandais du XVIIe siècle : par ce qu'elle montre ou omet de montrer, une image révèle un schème figuratif particulier, repérable par les moyens formels dont elle use, et par le dispositif grâce auquel elle pourra libérer sa puissance d'agir. Elle nous permet d'accéder, parfois mieux que par des mots, à ce qui distingue les manières contrastées de vivre la condition humaine. En comparant avec rigueur des images d'une étourdissante diversité, Philippe Descola pose magistralement les bases théoriques d'une anthropologie de la figuration. Médaille d'or du CNRS, professeur émérite au Collège de France, Philippe Descola développe une anthropologie comparative des rapports entre humains et non-humains qui a révolutionné à la fois le paysage des sciences humaines et la réflexion sur les enjeux écologiques de notre temps.

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Science-fiction

Transfection

Ce jeudi de décembre 2042, en attendant la remise du prix Nobel, Emma voit resurgir le passé. La greffe de moelle qu'elle a reçue à 16 ans a marqué sa destinée au contact de Dan, son grand-père pédiatre. Grâce à lui, elle a été amenée à découvrir la vie chahutée de ce fin chercheur en génétique. A deux, ils ont parcouru le monde au gré de ses travaux scientifiques, de ses déconvenues et de ses succès, en quête d'un traitement moléculaire corrigeant une maladie héréditaire. C'est lors d'un long voyage imaginaire, en train miniature, que tous deux se replongent dans le passé. Dan avait découvert le remède mais avait dû faire un pas de côté, dépassé par les implications incontrôlables de son innovation. Mais l'affaire n'était pas tombée dans l'oubli pour tous, et c'est de façon inattendue que le procédé avait refait surface, pour le meilleur comme pour le pire, au titre de vaccin dans les mains d'un assassin... Daniel Brasseur s'est retiré avec sa femme dans un vieux moulin à vent dans le Lot. Il a mené plusieurs vies, passant de l'Afrique centrale à l'hôpital des Enfants de Bruxelles et l'Agence européenne du médicament, à Londres avant de collaborer avec la Fondation Bill et Melinda Gates. Dès 2016, il s'est impliqué dans le concept "de maladies émergentes insoupçonnées" . Il a notamment contribué au développement prémonitoire de nouvelles techniques vaccinales (ARN messager, virus vecteurs...), les virus ciblés comme prototypes de ces maladies infectieuses prévisibles étant les filovirus (Ebola), les arénavirus (Lassa) et les coronavirus...

05/2021

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Cinéma

L'atelier cinématographique de Siegfried Kracauer

Les livres de Siegfried Kracauer, l'un des penseurs les plus originaux de l'Allemagne des années 1930, font depuis une vingtaine d'années l'objet d'une redécouverte grâce à la traduction de ses principaux ouvrages et la publication de plusieurs essais, suscitant l'intérêt de plusieurs historiens reconnus (Jacques Revel, Philippe Artières). Architecte de formation, Kracauer, qui a aussi étudié la sociologie et la philosophie en particulier auprès de Georg Simmel, est un brillant essayiste et écrivain, dont l'oeuvre se situe au carrefour des disciplines et se sert de genres divers, allant de l'essai philosophique à la miniature littéraire. Observateur aigu des phénomènes de la culture de masse, il est, avec Walter Benjamin, son ami et compagnon d'exil en France, un pionnier de la théorie de la photographie et du cinéma et un théoricien de l'histoire. Comment aborder l'oeuvre éclatée et protéiforme de ce penseur inclassable ? Prenant appui sur les scénarios et ébauches de fictions cinématographiques conçues par Kracauer, l'essai de Nia Perivolaropoulou propose une approche de sa pensée théorique, depuis les écrits des années 1920 jusqu'aux derniers ouvrages publiés aux Etats-unis, qui fait apparaître des liens invisibles entre divers aspects de son oeuvre. Chaque chapitre est construit comme une déambulation à travers des écrits de genres et d'époques différents autour de thèmes récurrents de l'auteur. L'approche de l'oeuvre de Kracauer, figure de proue de la culture de la République de Weimar, exilé d'abord en France puis aux Etats-Unis, touche, en dépit de son originalité, à l'histoire de la pensée allemande et celle de l'exil des intellectuels juifs.

05/2018

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questions militaires

III. Panzer-Korps. Le IIIe corps blindé SS de volontaires germaniques

Au printemps 1940, quand l'Allemagne envahit le Danemark, la Norvège puis les Pays-Bas et la Belgique, la Waffen-SS y ouvre des bureaux de recrutement, avec des résultats mitigés, sinon médiocres. Mais quand le Troisième Reich se lance dans la guerre contre l'Union soviétique, la "croisade contre le bolchevisme" ravive l'engouement pour ce recrutement qui stagnait. Ainsi, quatre légions nationales, formées de volontaires germaniques, placées sous la coupe de Heinrich Himmler, sont levées et engagées sur le front de l'Est. Au printemps 1943, ces légions sont dissoutes pour donner naissance à de nouvelles formations SS, pour la plupart subordonnées au 3e corps blindé SS de volontaires germaniques, dont le commandement est confié à Felix Steiner, précédemment à la tête de la division Wiking, unité également en partie constituée de volontaires germaniques. Ce nouveau corps d'armée, sur lequel Himmler fonde beaucoup d'espoirs politiques, est envoyé dans les Balkans où il fait l'amère expérience du combat contre les partisans de Tito, avant de partir pour le front de l'Est qu'il ne quittera plus. Terriblement éprouvé lors de la retraite d'Oranienbaum, il livre une bataille héroïque à Narva où il se forge une réputation guerrière qui impressionne dans toute l'Europe. Les services de propagande du Reich mettront à profit ses exploits défensifs pour en faire le symbole de la lutte de l'Occident contre les hordes barbares venues de l'Asie. Estoniens, Wallons et Flamands le rejoignent au cours des terribles combats d'Estonie, puis ce sera la retraite vers la poche de Courlande, la bataille perdue d'avance en Poméranie et la lutte sans espoir dans et autour de Berlin. Plus que tous les autres volontaires ayant rejoint la Waffen-SS au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Germaniques auront servi les projets de la future armée européenne dont rêvait Himmler.

11/2022

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Critique littéraire

La conversation intérieure. La méditation en France au XVIIe siècle

Au XVIIe siècle, théologie et littérature ont revécu l'étroite symbiose qui avait caractérisé la pensée chrétienne à l'époque des Pères, mais qui fut indéfiniment modulée au cours de l'histoire par les disciples de Benoît ou de Bernard, les spirituels rhéno-flamands, la devotio moderna, les compagnons d'Ignace ou les fils du Carmel.A l'impermanence d'un monde sécularisé, où triomphaient la grimace et les Vanités, la piété chrétienne opposa la grâce des exercices spirituels et la profondeur de la "conversation intérieure". L'oraison et la poésie dessinèrent l'iconostase claire-obscure du Christ en ses divers états : Sauveur éternellement naissant (Bérulle) ou souffrant (La Ceppède) ; Visage caché dans le brouillard (Hopil) ; Libérateur paradoxal, toujours à l'agonie (Pascal) ; Maître intérieur à la voix discrète (Malebranche), dont la Seigneurie providentielle ordonne toute l'histoire humaine (Bossuet). Si le christianisme se confond, pour Bérulle, avec un "art de peinture", on ne s'étonnera pas, avec Bossuet, de surprendre sans cesse "Dieu en représentation", dans les Ecritures comme sur la scène du Monde, jusque dans les replis du coeur ou de la conscience, et même dans cette simple attention naturelle de l'esprit à la recherche de quelque fondement, de quelque vérité (Descartes). Devait-on cependant faire sécession en son cloître intérieur, au huis-clos de la belle ténèbre, et se laisser ravir par Dieu vers l'envol contemplatif, ou bien discourir et fabriquer des images, avec des méthodes parfois déficientes, en espérant la sainte délectation ? On oppose trop facilement les mystiques et les anti-mystiques du siècle, sans mesurer combien la "science des saints", chère à Saint-Cyran et fondée d'abord sur les Ecritures, concerne tout autant l'Oratoire et Port-Royal que les chantres de la quiétude désintéressée. L'inculturation du christianisme devint plus difficile au soir du XVIIe siècle, mais elle révèle moins le reflux des mystiques que celui du mystère.

09/2019

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Monographies

Jan Van Imschoot. La présentation des absents, Edition bilingue français-anglais

Comment parler d'art ? Ou plutôt, peut-on parler d'art ? Et l'art peut-il parler littérature ? Catalogue d'exposition à la galerie Templon, parution fin octobre 2021, sur l'artiste Jan Van Imschoot. 64 pages 23 x 30 cm. Depuis ses débuts, le peintre belge Jan Van Imschoot confronte langage pictural et langage verbal en explorant les multiples strates de signification laissées par les grands peintres occidentaux dans leurs oeuvres. Avec La présentation des absents, nouvelle série de tableaux de Jan van Imschoot exposée à la galerie Templon en novembre 2021, l'artiste belge " anarcho baroque " poursuit ses recherches sur la signification du langage pictural en détournant l'oeuvre de l'un de ses prédécesseurs. Après avoir exploré les natures mortes de l'Ecole du Nord du XVIIe siècle dans Le bouillon d'onze heures, Van Imschoot prolonge l'immersion dans ce genre avec par exemple des toiles comme La vision féérique. Toutefois, c'est le travail de Manet qu'il a cherché avant tout à appréhender dans cette deuxième série. Comme il le dit, il " confronte l'infini de [son] imagination aux libertés que prend Manet avec l'histoire de l'art ". Cette rencontre conduit à une mise en abyme vertigineuse. L'échange des bêtises fait référence au Déjeuner sur l'herbe de Manet, lui-même écho à Suzanne et les Vieillards du Tintoret. Van Imschoot apporte son propre regard en multipliant les clins d'oeil et références érotiques, historiques ou religieuses, dans une fantaisie symbolique magnifiée par une maîtrise des lumières et des couleurs digne des plus grands Flamands. " Le rapport qu'entretiennent la langue et l'image reste un territoire ouvert ; les mots y rencontrent leurs propres limites, alors que l'art, tel un oiseau, le survole en toute liberté. ", conclut l'artiste. Le beau livre édité par la galerie Templon laisse tout loisir au lecteur d'explorer cette liberté dans tous ses détails.

11/2021

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Littérature étrangère

Thé au trèfle

" Il advient qu'apparaisse à l'horizon littéraire un livre qui ne ressemble pas du tout à un livre : non que la forme ou l'intérêt lui fassent défaut, mais parce que revêtant au contraire une forme inhabituelle, à facettes, il se détache du lot et vous captive. L'Histoire Naturelle de Pline, le Religio Medici de Sir Thomas Browne et Jacques le fataliste de Diderot en furent des exemples en leur temps. Dans sa merveilleuse richesse, Thé au trèfle de Ciaran Carson brille lui aussi désormais à ce firmament-là. (...) Thé au trèfle a toutes les apparences d'un récit fantastique conçu à partir du célèbre tableau de Van Eyck, les époux Arnolfini, mais, a l'instar de ce tableau si énigmatique, il est infiniment plus que cela. C'est l'Histoire d'une potion magique qui donne son nom au livre ; ce sont les aventures d'un jeune garçon appelé Carson et de sa fée de cousine, Bérénice, qui croient tous deux entrer dans le tableau et voyager dans le temps depuis notre époque ; c'est le récit de l'amitié entre Ludwig Wittgenstein (le philosophe) et le père Brown (le prêtre détective de Chesterton) ; c'est une encyclopédie d'anecdotes hagiographiques, une succession de détails savoureux sur l'art de peindre ; c'est une fable, une histoire d'amour, un essai d'érudit sur la peinture flamande. (...) A quoi tient le pouvoir d'attraction de ce livre ? A sa tonalité légère et merveilleusement désordonnée, à la manière exquise dont Carson joue avec les mots, et à son intérêt pour une foule d'informations qui, potentialisées par leur accumulation, n'en ont pas moins de Charme prises individuellement, tels les coups de pinceau d'un maître sur sa toile. A tout cela, et aussi à sa délectation à rappeler aux lecteurs blasés que nous sommes qu'il y a mille façons aussi riches que Variées de se représenter le monde. " Alberto Manguel (Extrait de la postface)

04/2004

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Littérature française

Les heures sombres

Sommes-nous condamnés à revivre les heures les plus sombres de notre histoire ? En cette fin d'année 1980, l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic hante les esprits et déchaîne les passions. C'est aussi l'année de l'élection de Reagan qui relance la course aux armements et ravive le spectre de la guerre froide... Alexandre, jeune étudiant timide habitant dans un quartier populaire parisien avec sa mère et sa soeur, rencontre Laure à la faculté de Nanterre. Israélite et pianiste, elle lui fera découvrir son univers, celui du judaïsme et de la musique classique. Ils fileront le parfait amour jusqu'à la tragédie qui les frappera, une réplique en miniature du drame du 3 octobre. Seront-ils assez forts pour la surmonter ? Alexandre pourra-t-il éclaircir ses zones d'ombre malgré les obstacles qui se dressent sur son chemin ? Et quel secret inavouable se cache derrière le beau visage lisse de sa compagne ? Comme en filigrane, se déroule une histoire parallèle, à la lisière du fantastique. Dans ses pérégrinations, Alexandre rencontre des membres d'une secte crypto-marxiste, les Témoins du Nouveau Monde, qui affirment que nous vivons dans un monde factice, sous l'emprise d'un puissant psychotrope, le Soleil Levant. Un moment hésitant, il sautera le pas en s'apercevant que leurs thèses répondent à ses questions existentielles et se prêtera à leurs expériences. Ses voyages intérieurs lui permettront-ils de se découvrir enfin en explorant la face sombre de sa personnalité ? Lui donneront-ils les clés du mystère qu'il tente d'éclaircir ? Les deux histoires n'en feront plus qu'une dans le dénouement final qui remettra le tout en perspective.

01/2017

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Guides étrangers

Rajasthan

Ce guide répond à trois objectifs : informer, illustrer et guider. Plus de vingt auteurs, photographes, journalistes ou grands voyageurs ont collaboré à ce volume pour vous offrir le guide le plus exhaustif, un récit vivant où anecdotes historiques, tableaux pittoresques et renseignements pratiques se succèdent et se complètent. Histoire et Société. Région baignée par la civilisation de l'Indus ; enrichie au cours de la période védique ; morcelée en royaumes par les Rajput, caste de rois belliqueux ; conquise par le prince timuride Babur, fondateur de l'Empire moghol ; placée sous l'autorité de la Couronne britannique ; intégrée, enfin, en Etat au sein de l'Inde indépendante... le royaume des maharajas - terre de contrastes où la monochromie du désert répond à la vaste palette de couleurs flamboyantes des tenues des Rajasthani et où la monotonie des immenses étendues est rompue par l'exubérance architecturale - vous dévoile un peuple mosaïque aux innombrables mythes et légendes. Itinéraires. De Jaipur la Rose, éclatante oeuvre du maharaja visionnaire Sawai Jai Singh II, à Udaipur la Blanche, enivrante féerie de palais enchanteurs posés sur les eaux du lac Pichola ; de Kishangarh, indolente cité des princes rajput, à Chaturmukha (Ranakpur), le plus exubérant des temples jaïns ; de Jaisalmer, fière citadelle dorée dressée aux portes du désert du Thar, à Mount Abu, station climatique et fief du jaïnisme ; de Bundi, siège de l'école de la miniature la plus raffinée de l'Inde, à Pushkar, spécialisé dans la création de bijoux en argent rajasthani... le "Pays des rois" charmera tant les passionnés d'histoire, les férus d'architecture, que les curieux de la culture jaïn et les disciples de I'ayurvéda. Carnet Pratique. Cinquante-sept pages pour tout savoir sur les formalités, les moyens de transport, le logement, la restauration, la culture, les loisirs, etc.

04/2018

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Cinéma

Ghostbusters. Toute l'histoire de SOS Fantômes

Who You Gonna Call ? Avec trois longs-métrages et deux dessins animés, mais aussi des comics, des jeux vidéo, des jouets et objets de collection, la saga Ghostbusters s'est imposée comme un phénomène de la culture pop pendant plus de trois décennies. Ce sont tous les secrets et les coulisses de cet incroyable univers que cet ouvrage de collection révèle ici pour la première fois. Plongez comme jamais au coeur de la création des films, et surtout du premier, devenu un véritable classique, avec de nombreux trésors inédits puisés directement dans les archives de Columbia : dessins préparatoires, photographies de plateau... Ce recueil officiel contient aussi plusieurs entretiens exclusifs avec tous ceux qui ont contribué à cette aventure artistique, comme le réalisateur Ivan Reitman, les acteurs Dan Aykroyd, Ernie Hudson et Sigourney Weaver ainsi que les producteurs Michael C. Gross et Joe Medjuck. Ce livre explore également la création des dessins animés The Real Ghostbusters et Extreme Ghostbusters, avec des interviews des scénaristes, des animateurs et des doubleurs, ainsi que des croquis jusqu'alors jamais publiés, des celluloïds d'animation et bien d'autres visuels exceptionnels. Avec des chapitres supplémentaires sur les produits dérivés les plus marquants ainsi que sur la communauté des fans, voici le guide ultime sur l'une des franchises les plus populaires de tous les temps. Avec des fac-similés détachables indispensables à tous les amateurs de Ghostbusters : La carte de visite de Peter Venkman ; Un livret contenant le storyboard de la scène culte de Slimer à l'hôtel Sedgewick ; De rares designs des gadgets et accessoires ; Un autocollant du Bibendum Chamallow ; Un schéma de construction du temple de Gozer miniature ; Et bien d'autre encore !

11/2015

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Littérature française

1941

Tout commence dans la chaleur de l'été 1978. Un normalien en vacances s'amourache d'une séduisante jeune femme dont le père, Pierre Bordeaux, ambassadeur à Rome lui apparaît vite comme l'incarnation de cette manière déterminée et élégante qu'ont eu certains résistants de dire non à l'occupation allemande. Il l'interroge sur son passé et tombe alors sur une énigme : Pierre Bordeaux était à Vichy en 1941. Qu'y faisait-il ? Agent double ? Rond de cuir pour le Maréchal ou espion dormant de la résistance ? Voici que l'ambassadeur Bordeaux nous donne à lire sa chronique de l'année 1941 : Du temps où la France ressemblait à un paysage d'automne. Attaché d'Ambassade en 1938, Pierre Bordeaux est nommé dans un Madrid franquiste et calciné, loin de la drôle de guerre. Il voit la France qui capitule. Réclamé à Vichy par le directeur du cabinet civil du Maréchal, contacté par un gaulliste en imperméable, Bordeaux le faux-naïf va devoir ruser dans cette ville de cure, où règne un gouvernement aux airs d'opérette. Jusqu'à la rencontre avec Carla, journaliste cosmopolite et espionne, certes, mais qui le guidera du bon côté de l'espoir. Vichy vu par Lambron ? C'est une farce et une tragédie. C'est une capitale en miniature où l'on noie des complots dans un verre d'eau, c'est un labyrinthe de faux amis où Pétain vous hypnotise de son oeil bleu. Un slalom mortel dans les couloirs de l'Hôtel du Parc entre Benoist-Méchin et Giraudoux, Ionesco et Darlan, le Khédive et Rubirosa, les cagoulards et les speakers de Radio-Vichy. Une ville folle de rumeurs. Cruel et moqueur, Marc Lambron démontre qu'il y avait là, entre un homme et une femme, assez de passion pour que brûle toujours la mèche de la liberté.

09/1997

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Histoire de la gastronomie

Septime. La cave, Clamato, D'une île

A son ouverture au printemps 2011, le restaurant parisien Septime crée une petite révolution dans le milieu de la gastronomie. Bertrand Grébaut, qui s'est formé auprès d'Alain Passard et Joël Robuchon, est de cette nouvelle génération de chefs qui veulent bousculer les codes de la restauration traditionnelle. Grébaut et son associé Théo Pourriat s'affranchissent du classicisme tout en le réinterprétant, et font souffler un vent de légèreté et de modernité en cuisine. Septime, est un lieu chaleureux aux allures de bistrot. On y vient de loin pour découvrir une cuisine tout en retenue, instinctive, accordant une place importante au végétal et à la micro-saisonnalité : Aubergine confite, vinaigrette au miso de riz rouge, figues et mûres sauvages, Endive braisée au savagnin, grillée au barbecue, velouté de moules et pimenton, lard de porc noir de Bigorre ou Glace à la menthe, marmelade de mandarine satsuma, zaatar. Au fil des années, le binôme décline cet esprit et ouvre trois autres adresses, chacune avec son identité propre. La Cave, cave à vin miniature, spécialisée dans les vins naturels, est chaleureuse et bondée. Chez Clamato, familles et bande d'amis viennent se régaler de poissons et fruits de mer. Enfin, D'une île, magnifique ferme en pleine campagne du Perche, accueille ses hôtes avec une Poularde en cocotte lutée ou des Choux à la crème infusée à la f louve odorante. Entre cueillette sauvage et potager, cet environnement naturel devient pour le chef source d'inspiration autant que de respiration. A travers textes, recettes et magnifiques photographies, ce livre - intime et personnel - , retrace dix ans de créativité et de succès mais aussi dix ans de tâtonnements et de questionnements. Il raconte également dix ans d'amitié et de rencontres avec les producteurs, pêcheurs, vignerons et clients croisés chaque jour.

10/2021

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Littérature française

Polaroïds

Ma première expérience des Polaroïds de Marie Richeux, ce fut il y a quelques mois. Je suis entré dans un studio radiophonique pour participer à une émission dont je ne savais rien (je n’écoute jamais la radio l’après-midi) avec cette jeune femme qui posait de si belles questions, avec des phrases très calmes mais très enjouées, comme improvisées mais si précises, en réalité. J’ai alors pensé à ce que dit Walter Benjamin dans son texte sur "L’auteur comme producteur" : quand le travail, et non l’ego, prend lui-même la parole dans certaines circonstances favorables. Et puis Marie Richeux a, soudain, marqué un temps, produit une césure dans le dialogue, selon une règle du jeu que j’ignorais complètement, et elle a lu devant le micro un texte écrit où il était question, d’abord d’une "fissure dans le sol", d’une "fissure dans le béton", et ensuite de quelques perles colorées gisant au sol, probablement tombées d’un coffret de beauté pour petites filles. Polaroïds, donc : "se polariser" sur la texture même des choses. S’approcher, se pencher, donner sa place au minuscule. Mais, aussi, "polariser" les rapports que chaque chose entretient avec ses voisines : se déplacer, faire changer l’incidence de la lumière, donner sa place à l’intervalle. Dans l’économie, je veux dire le rythme de vie, de Marie Richeux, il s’agit, si j’ai bien compris, d’écrire chaque jour un récit en miniature, l’ekphrasis d’une seule image, l’état des lieux d’une seule situation, et de le transmettre presque aussitôt, façon d’en partager la jouissance, à la radio, par lecture interposée, la voix jouant ici le rôle du matériau polarisant permettant le "développement instantané" de l’image racontée.

10/2013

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Littérature étrangère

Rose (L'aubépine)

" Elle sent l'aneth, la citronnelle, la lavande et la menthe, auxquels s'ajoutent la poussière et des odeurs moins plaisantes, et elle reconnaît l'odeur de son enfance : les ajoncs mêlés d'herbes aromatiques qui jonchaient le sol du grand hall, où elle était souvent restée à jouer sous les tables à tréteaux pendant que les adultes mangeaient. Qu'elle entend à présent au-dessus d'elle, riant à gorge déployée. Elle ouvre les yeux et voit le singe debout sur sa poitrine, entre ses seins, il lui fait une grimace de sous la couronne miniature retenue sous le menton par un lien. Il pince un mamelon rose avec ses doigts minces et osseux, le soulève et le secoue comme une cloche, tandis que ses lèvres s'écartent en une grimace sardonique, et elle en ressent les ondes jusqu'au plus profond de son ventre, où réside une douleur sourde et lancinante. Sa mère et son père et tous leurs amis et leurs chevaliers et les domestiques du château sont rassemblés autour d'elle, ils dominent le spectacle, le plaisir se lit sur leurs visages graisseux, ils s'esclaffent et rient et se tapent les cuisses. " Sur le thème éternel de la princesse endormie, la Belle au Bois dormant, Robert Coover brode de subtiles variations langagières, selon un principe qui présidait déjà à l'élaboration de La Bonne et son maître (1984) : tout manquement au rituel (ou à la rhapsodie) appelle une punition répétée, le désir est un champ d'aubépines, les caresses de l'élue impliquent toiles d'araignée et ossements cliquetants - et le rêve, peuplé de singes, de sorcières et de pères incestueux, est peut-être un viol.

05/1998

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Droit

Droit et institutions. Tome 1, De l'Empire romain à la féodalité, 2e édition

Les Normands mettent le royaume en péril : le succès d'aventuriers, peu nombreux mais entreprenants, révèle sa fragilité. Les aristocrates croient le sauver en s'affranchissait de l'autorité royale. Pourtant, les gens d'Eglise, entraînant toute la population, continuent à se tourner vers le passé et à rêver, comme au temps de Charlemagne, la restauration de l'autorité impériale sur Romains et Francs, maintenant confondus dans une prodigieuse foi en l'avenir. Les chrétiens de la société carolingienne se plaisent à rappeler les gloires du peuple de Dieu dans l'Ancien Testament ; ils représentent Charles le Chauve en roi Salomon. Mais ici, le roi d'Israël, vêtu du manteau pourpre des empereurs romains, est flanqué de deux palatins tenant des attributs du roi franc : lance, écu, épée. En majesté sur une cathèdre de style byzantin, le roi couronné siège sous un dais dans une cour bordée d'arcades, où se pressent les dignitaires du palais et la foule des rachimbourgs. Ce nouveau peuple élu assiste au Jugement de Salomon. Dans une composition triangulaire, tous les regards des laïcs, hormis celui de l'exécuteur, convergent vers le roi. Investi d'un ministerium, celui-ci rend la justice en recherchant la vérité. Le partage de l'enfant vivant, qu'il propose pour identifier la mère, est accueilli par des gestes d'approbation et de louanges. La scène, discrètement représentée au bas de la miniature, est essentielle : la sagesse du fils de David ne peut apparaître pleinement que dans l'épisode biblique. Telle était l'idée de justice à la fin du IXe siècle : utopie rétrospective ? Charles le Chauve emporta dans la mort le rêve impérial du premier millénaire. Pourtant, nombre d'institutions, bien que remodelées sous l'emprise féodale, poseront les bases d'une société nouvelle.

12/1993

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Beaux arts

Calder. Forgeron de géantes libellules

C'est par un extrait d'un poème d'André Masson, écrit en 1942, que s'ouvrent ce livre et cette exposition sur Alexander Calder, immense sculpteur du xx° siècle. Celui-ci a conçu sa vie comme un vaste atelier, ouvert aux vents de l'avant-garde et d'un humanisme qui lui était propre : sa vie s'incarnait sous le signe d'une inventivité débordante, celle de l'" ingénu ingénieur "; elle prenait la forme de la jovialité, ronde et avenante, celle d'un humour à la fois noir et rabelaisien. L'exposition au musée Soulages, d'amplitude internationale, réunit 105 oeuvres réalisées entre 1925 et 1974. Calder mit en mouvement la sculpture avec ses Mobiles en métal peint. Après guerre, ils se multiplièrent et devinrent si familiers qu'un " Calder " désignait une sculpture en mouvement dans l'espace, une sorte d'hommage aux formes naturelles éprouvées, aux théories abstraites de son temps et au cinétisme. Calder en est un pionnier. La brutalité joyeuse des couleurs met en éveil tous nos sens. En opposition, les Stabiles noirs, tapis sur le sol, de plus en plus démesurés, sont les sentinelles des villes nouvelles et de leurs architectures géantes. L'ouvrage dévoile aussi le plus petit, les figures en fil de fer des années folles comme Josephine Baker, surgie du Bal nègre. L'ouvrage parle d'un Calder, figure imposante d'Américain comme on en voit dans les films, avec sa chemise en laine d'un rouge flamboyant ; il décrit aussi un autre Calder qui fut français dans l'âme, à Paris dans les années 1920, notamment avec son Cirque miniature, en Touraine dès les années 1950, à Saché, où il construisit un grand atelier pour réaliser ses sculptures en métal.

07/2017

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Littérature française

Fumées d'automne

La Pescheria est l'un des derniers libres territoires des expropriés de Venise : les Vénitiens. Les mouettes chapardeuses vous y frôlent. Les marchandises qu'on y expose ravivent la mémoire de l'ancienne opulence, des anciens comptoirs, de l'ancien empire. Elles sont comme les offrandes d'un passé glorieux aux survivants du déclin. "Vous ne le reconnaîtriez pas si vous le rencontriez ici !" La Comtesse, qui a fait la connaissance du restaurateur sous les arcades du bâtiment, raconte en riant que, devant les bourriches d'huîtres et les coquillages, les oursins, les pyramides de langoustes, de crevettes, de gambas et de scampi, de granceole, de cappelunghe, de crabes (parfois mous : moeche), de calamars, devant le thon frais débité "en tranches rouges" que chantait Théophile Gautier, devant les bancs de bars, de soles, de seiches, d'anguilles, de trilles, de turbots, de gobies, de queues de lotte, de rougets, d'esturgeons, de sardines, de dorades des Pouilles toutes luisantes, flanquées d'espèces plus insolites, le terrible Giuliano lui-même se sent intimidé. Elle évoque aussi ces visiteurs, amoureux fous de la ville, qui, bien que logés à l'hôtel, ne peuvent se retenir d'acheter quelque chose, afin de se donner l'illusion de participer à la vie locale, de réaliser en miniature et à l'éphémère un vieux rêve, à jamais compromis, de s'établir un beau jour quelque part, campo San Margherita par exemple, campo San Polo, ou sur les Zattere, encore si songeuses, ou, juste en face, dans la douceur cafardeuse de la Giudecca, d'où l'on assiste au miracle permanent de la ville-théâtre. Ils iront plus tard rendre à la mer ce précieux talisman.

03/2017

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Critique

Ecrire, c'est écouter. Entretiens avec Gabriel Dufay

"Pour moi, e ? crire c'est e ? couter. J'e ? coute des voix silencieuses. Je ne vois rien quand j'e ? cris. J'e ? coute... Je suis a` l'e ? coute de forces obscures et floues, des forces inte ? rieures, des sons e ? motionnels, en quelque sorte". Pour saisir la beaute ? , simple et existentielle de son e ? criture et entrer dans son imaginaire d'auteur, L'Arche publie trois entretiens ine ? dits avec Jon Fosse... et a` petit prix ! Les trois entretiens ont e ? te ? re ? alise ? s par Gabriel Dufay en 2012, 2019 et 2023. Ces entretiens sont assortis de photos de Jon Fosse, à différents moments de sa vie. Le premier entretien a lieu en 2012 a` Oslo, au Kaffitstova Cafe ? , le cafe ? de Knut Hamsun. L'e ? change porte sur Ylajali, la pie`ce adapte ? e de Faim de Knut Hamsun, que Gabriel Dufay mettait alors en sce`ne, et la place particulie`re qu'occupe dans sa vie le grand romancier norve ? gien. Le second entretien (Bergen, 2019) e ? voque Vent fort, qui sortira en mars 2024 a` L'Arche. Fosse confie le sentiment d'urgence a` revenir au the ? a^tre, apre`s y avoir renonce ? dix ans plus to^t. Il raconte son rapport a` l'e ? criture, qui habite sa vie, a` la fois don et male ? diction. Dans le troisie`me entretien (Oslo, 2023) l'e ? crivain revient sur son lien visce ? ral au the ? a^tre, et les rapports e ? troits de son oeuvre avec la peinture et les fanto^mes. Ces entretiens qui donnent a` entendre la voix unique de Jon Fosse sont suivis d'un court texte tre`s personnel sur son oeuvre et sa vie d'homme de the ? a^tre : "Moi, auteur de théâtre", ainsi que d'une pie`ce miniature : "Vivre dans le secret".

11/2023