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Philosophie

Journal hédoniste. Tome 1, Le désir d'être un volcan

Les pauvres peuvent-ils être libertins ? Quelles leçons sur les hommes un chat peut-il donner ? Dans quelles circonstances Socrate va-t-il à l'abattoir ? Que disent les prostituées aux philosophes ? Quid de la pourriture de l'œuvre en soi ? Quelles relations entre stupre et stupeur ? Quelle âme ont les pousse-pieds lisboètes ? Comment vivre au pied d'un volcan ? Mondrian aide-t-il à comprendre Venise ? Qui préférer : Eve, Pénélope, Carmen ou Marie ? Y a-t-il une date pour le suicide d'un nietzschéen ? Que serait une philosophie du panache ? Où peut-on légalement brûler des ouvriers ? Dans quelle ville est la tombe du prince des dandys ? Que peut-on écrire du corps de son père ? En quelle compagnie Maître Kant erre ? Y a-t-il une raison moléculaire ? Qu'est-ce que le syndrome de Gênes ? Quelles mythologies comparées pour l'eau ou le pétrus ? De quelle façon peut-on fixer des vertiges ? Quel écrivain désirait être un volcan ? Comment sculpter de l'énergie ? Faut-il remplir les cercueils de livres ? Une érection peut-elle être un auxiliaire de connaissance ? Don Juan a-t-il trouvé son inspiration capitale dans les arènes ? Que veulent les femmes ? Le libertinage est-il toujours de droite ? Qui a écrit Ainsi parlait Tarass Boulba ? Madame Claude a-t-elle lu Baudelaire ? Où peut-on visiter le cimetière des plaisirs ? Comment peut-on aimer Diogène et De Gaulle ? Pourquoi les pessimistes sont-ils des poseurs ? A quoi ressemble l'odor di femmina ? Sur tous ces sujets, Michel Onfray apporte ses réponses qui sont autant de chapitres de ce livre qui peut, et doit, être lu comme un journal hédoniste.

02/1998

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Histoire de France

Port-Royal

Religion et politique s'entremêlent sans cesse au Grand Siècle. Parfois de façon dramatique : Louis XIV ordonne en i7io de raser l'abbaye de Port-Royal-des-Champs et de vider le cimetière de ses morts. A l'origine de cette histoire, une figure mythique : Angélique Arnauld. En 1602, elle n'a que dix ans lorsqu'elle est nommée abbesse, contre son gré, de ce monastère moyenâgeux perdu dans la vallée de Chevreuse. A dix-sept ans, prise d'un soudain désir de servir Dieu, elle décide de faire de l'abbaye le flambeau de la Contre-Réforme. Cette mission, elle va la mener à bien, corps et âme littéralement, pendant un demi-siècle. Sous l'influence d'éminents ecclésiastiques qui s'emparent de sa conscience tourmentée, Port-Royal devient le foyer du jansénisme. En ce siècle des héros et des saints, de nombreux Français sont favorables à un mouvement qui exalte les valeurs du christianisme primitif telles que saint Augustin était supposé les avoir définies. Parmi eux, La Rochefoucauld, madame de Sévigné, Pascal ou encore Racine. Les jansénistes sont-ils des moralistes intransigeants, des intégristes rétrogrades, les pionniers d'une pensée libre ? Le pouvoir ne se pose pas toutes ces questions en cette époque où se fabriquent l'honnête homme mais aussi l'absolutisme et le despotisme bureaucratique. Les jansénistes s'écartent de la ligne officielle, et cela suffit pour en faire une cible à abattre. Plusieurs papes soufflent sur le feu, car leurs intérêts rejoignent ceux du roi de France, et décrètent que le jansénisme est une hérésie. Port-Royal est certes détruit mais le jansénisme fera le lit des Lumières et de l'esprit de liberté.

10/2018

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Policiers

Les fûts du diable

"-Ne faites pas l'enfant, M. Fontenod, vous savez bien que je dois vous faire cette injection avant votre coucher. -Vous, l'infirmière, laissez-mol tranquille ! Je n'ai pas besoin de toutes vos drogues. Carbinaut est un imbécile. Ce n'est pas un médecin, c'est un fossoyeur il n'a jamais guéri personne. Le cimetière regorge de ses patients. Il a encore fallu l'agrandir. -Vous n'allez encore pas pouvoir dormir de la nuit et demain, vous souffrirez de contractures musculaires. Vous ne pourrez même pas vous déplacer avec votre fauteuil roulant et encore moins conduire. Vous allez être insupportable. -Et alors ! C'est vous qui me pousserez et me conduirez là-bas à la brasserie, demain ! -Ils n'ont pas besoin de vous là-bas, vous allez encore traîner dans leurs pattes !" Quel sort s'acharne sur la BIG, importante brasserie industrielle récemment construite ? Des accidents inexpliqués, un meurtre s'enchaînent avec une fréquence surprenante. Une espèce de vagabond inquiétant annonce les événements à l'avance. Tout oppose Guillaume Fontenod, patron passionné de la brasserie artisanale, a son gendre, patron de choc tout puissant de la BIG, autoritaire et procédurier. Un univers où tout le monde se connaît, où des familles se déchirent. Des personnages qui ont tous leurs failles. Le couple Marion Fromentin, commandant de police et Clovis Lhormois, journaliste sont confrontés à une nouvelle énigme. Après la résolution de celle de la mort de Pierre Batand dans "Coup de Bluff". Une intrigue à rebondissements multiples avec pour cadre les paysages et villages du sud des Monts du Lyonnais : Grammond, Fontanès, Saint Christo-en Jarez et Sorbiers.

09/2017

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Littérature française

Et si tu n'existais pas... Correspondance onirique

Si je vous disais où cette histoire d'amour a pris naissance, vous seriez surpris. Elle est née sur la falaise de Bonifacio, au-dessus des vagues, dans le petit cimetière blanc qui couronne le rocher. Le lieu de repos est un dédale de ruelles où de petites chapelles funéraires se tiennent serrées les unes contre les autres - comme dans un village, les maisons - pour mieux faire face aux vents marins... C'est là, au détour d'une allée que la vision s'est offerte à mon regard. Oh ! Ce n'était pas grand-chose. Simplement un foulard bleu - bleu profond, couleur de mistral - noué à la poignée de la porte d'une de ces chapelles funéraires. Un simple bandana en fait. De là, a pris corps cette suite de textes en forme de correspondance rêvée. Le reste ? Le reste tient dans un cri. Entre l'illusion et la réalité : l'illusion de rêves répétés et la réalité de ce foulard - bleu. L'illusion, celle d'un amour qu'on aimerait tant voir revivre, après de longues années d'absence, au travers de retrouvailles fantasmées. La réalité, peut-être, celle de deux clichés photographiques pris à trente ans de distance... Le tout ne fait qu'une dérisoire tranche de vie. Avec son comptant d'illusions et d'illusoire réalité. Sa réserve inépuisable de regrets bien sûr. De remords aussi. Et puis, ces quelques lettres. Faites de mots, d'amour et... de mort. Et si tu n'existais pas Dis-moi comment j'existerais Je pourrais faire semblant d'être moi Mais je ne serais pas vrai... Et sans doute, ne le suis-je pas...

06/2017

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Policiers

V.I.T.R.I.O.L

Guidé par le testament d'un obscur moine alchimiste, le désormais célèbre – mais toujours aussi caustique – docteur Marcel Fortesse se lance dans une chasse au trésor improbable. L'objet de toutes les convoitises ? Rien de moins que la fortune de l'armée huguenote qu'Henri IV se fit dérober lors de son séjour à Mantes-la-Jolie. Dieu avait à l'évidence choisi de favoriser les desseins de Philopétres : en ce mois de juin 1593, il régnait sur le Mantois une canicule de métal en fusion depuis trois semaines. Les puits étant à sec, les habitants de Mantes-la-Jolie en étaient réduits à boire l'eau de la Seine. Les cas de dysenterie se multipliaient et la mortalité croissait rapidement, surtout parmi les enfants. Le jus de la vigne –?boisson « saine » – était devenu une denrée rare. Le petit moine, qui avait acheté au printemps un tonneau de vin rouge des coteaux de Limay, aurait pu le revendre au décuple de son prix. Mais il y avait mis à macérer la mixture sédative tirée de son livre de magie noire. Les soldats gardant le trésor du roi accueillirent le fût de vin avec des cris de joie. Le portefaix chargé de la commission avait été choisi par le nain car il était presque aveugle. Il raconta aux soudards qu'un grand et noble monsieur l'avait mandé pour les abreuver à la santé du roi Henri de Navarre. Philopétres s'était posté dans la pénombre grandissante en haut de l'escalier conduisant aux geôles pour suivre les évènements.Une demi-heure plus tard, le tumulte de la fête s'était changé en silence de cimetière.

02/2015

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Histoire régionale

Le dernier Cap-Hornier. Odyssée d'un marin entre deux siècles

Yves Menguy (1877-1965) est un nom qui mérite sa place dans notre imaginaire collectif. Il est en effet l'un des rares marins à la voile à avoir passé le cap Horn une vingtaine de fois, dans un sens comme dans l'autre ! As de la manoeuvre, il a acquis une solide réputation liée au fait que jamais, durant sa longue carrière, il n'a perdu un homme au cours d'un voyage. Il a toujours ramené son équipage à bon port, ce qui lui a valu le surnom de "Capitaine La Chance" . Sous la plume de Loïc Josse nous découvrons la vie romanesque de ce marin d'exception : de ses premiers contacts avec des bâtiments de pêche, dans son Saint-Servan natal, jusqu'à son statut de notable local à sa retraite de la marchande, en passant bien sûr par ses nombreuses expéditions. Le livre, assorti d'illustrations originales et de documents d'archives, brosse le portrait d'un homme remarquable, profondément soucieux de son prochain et brillant technicien de la marine à voile. C'est toute une tradition, une façon d'appréhender le monde en une époque révolue qui revit ici dans le sillage d'Yves Menguy, tour à tour explorateur, remorqueur, maire de de Saint-Servan. Loïc Josse, en fin connaisseur de la mer, déroule le fil de sa riche existence et s'interroge sur la postérité du dernier "albatros" - surnom des officiers ayant commandé au cap Horn. Cruauté du destin, Yves Menguy dut aussi remorquer les derniers navires cap-horniers jusqu'à leur cimetière marin, près de Nantes. Il est une figure incontournable de l'histoire de la marine française, enfin redécouvert.

04/2023

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Beaux arts

Saint-Denis. Dans l'éternité des rois et reines de France

C'est assurément le monument le plus emblématique de la longue histoire de France. Edifiée sur la tombe de saint Denis, nécropole royale depuis l'inhumation de Dagobert en 639, la basilique-cathédrale de Saint-Denis est aussi le premier chef-d'oeuvre de l'art gothique. Au XIIe siècle, l'abbé Suger a fait reconstruire sur l'ancienne église carolingienne un écrin somptueux pour accueillir les tombeaux des rois et des reines. Avec un génie visionnaire, il a permis une pénétration maximale de la lumière, façonnant un édifice d'une audacieuse modernité pour son temps et devenant ainsi l'un des inventeurs majeurs de l'architecture gothique qui allait essaimer dans toute l'Europe. Il célébrait ainsi la gloire des rois de France, leur offrant un cimetière qui accueillerait les monarques défunts au fil des siècles, des Mérovingiens aux Bourbons, de Clovis à Louis XVIII, avec les reines, Anne de Bretagne, Catherine de Médicis et Marie-Antoinette, nombre de princes et princesses, mais aussi le connétable Bertrand du Guesclin, héros de la guerre de Cent Ans. Si les destructions révolutionnaires l'ont atteinte — avec les brutales profanations des tombeaux royaux — la basilique a retrouvé avec Napoléon son destin de grand monument national qui fascine et impressionne les innombrables visiteurs. Restaurée en 2015, la façade affirme à nouveau sa majesté rayonnante au coeur d'une cité aux cultures les plus diverses. Abbaye, basilique, puis église paroissiale, élevée au rang de cathédrale en 1966, Saint-Denis méritait un livre d'exception. Pas moins de 60 auteurs donnent ici la plus complète et la plus à jour des documentations, merveilleusement illustrée.

11/2015

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Biographies

La Normandie de Flaubert

Gustave Flaubert est trois fois normand, par sa biographie, par son oeuvre et par les traces qu'il a laissées dans le patrimoine. Demi-normand par sa mère, il est né à Rouen en 1821, mort à Croisset en 1880, enterré au cimetière monumental de Rouen. En cinquante-huit ans et demi, il a donc parcouru à peu près sept kilomètres. Certes, il a fait quelques détours, dans la capitale et en Orient, mais son vrai lieu, c'est sa table de travail dans la grande pièce qu'il occupe au premier étage de sa maison avec vue sur la Seine. Flaubert est aussi normand par ses oeuvres, depuis la première publiée, Madame Bovary, dont l'action se déplace du pays de Caux au pays de Bray, jusqu'à Bouvard et Pécuchet, le dernier roman inachevé qui a pour cadre le Calvados, en passant par Un coeur simple, situé sur les terres de sa mère, à Pont-l'Evêque. Enfin, Flaubert est une troisième fois normand, à titre posthume, par la place qu'il tient dans le patrimoine matériel : des lieux de mémoire, deux maisons, des statues, des plaques commémoratives, des manuscrits et des livres conservés dans les bibliothèques publiques. Pour rendre compte de cette triple réalité normande, dans la vie, dans l'envie et dans la mémoire des vivants, une seule plume n'aurait pas suffi. L'Association des Amis de Flaubert et de Maupassant a sollicité plusieurs de ses membres pour composer un livre à la fois un et multiple, riche de la complexité et des contradictions d'un coeur moins simple que celui de Félicité.

05/2021

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Critique littéraire

Jean Genet, une passion méditerranéenne

La Méditerranée a toujours fasciné Jean Genet (1910-1986), l'un des plus grands écrivains du XXe siècle. Enfant abandonné, placé dans une famille du Morvan, il s'évade dans la littérature. Adolescent, enfermé dans la colonie pénitentiaire de Mettray, il s'enflamme en découvrant Villon, Verlaine, Proust... Il rêve de voyages. Dès qu'il le peut. l'adolescent sans mère fugue vers la mer... Nice, Marseille... puis s'engage dans l'armée pour fuir l'univers carcéral. Il découvre ainsi la Syrie, le Maroc... Déserteur, il parcourt l'Espagne. l'Italie... Séduit par les hommes et ces contrées, il n'aura de cesse d'y retourner. Voulant se faire entendre de Ronsard, Jean Genet, dans sa grande période de création littéraire, écrit ses plus belles pages en prison. Libéré grâce à Cocteau, Sartre, Beauvoir..., devenu célèbre, il parcourt inlassablement les rives méditerranéennes séjournant longtemps en Grèce dont la mythologie l'enchante. En 1968, il découvre la cause des Palestiniens qu'il défendra jusqu'à la mort. Il se sent comme eux, dans un exil sans fin, sans mère patrie. Longtemps dans le silence, à la fin de sa vie il se remet à écrire, au Maroc. terre qu'il aime. Il meurt à Paris, corrigeant son dernier chef-d'œuvre Un captif amoureux. Il est enterré au cimetière espagnol de Larache, au Maroc, sa tombe surplombe l'océan, à quelques kilomètres à vol d'oiseau, des côtes méditerranéennes. Il part, libre, vers la transparence qu'il voulait atteindre. Caroline Daviron nous fait découvrir un Jean Genet unique, amoureux de la Méditerranée, dans une quête infinie de la mer(e) symbolique et réelle.

10/2010

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BD tout public

Les petites gens

Une ville, une rue, deux immeubles qui se font face et quelques personnages comme on en croise tous les jours. Ils sont emportés par leur vie, de la maison au bureau, de la crèche au cimetière. Parmi ces gens, certains fonctionnent moins bien que d'autres. Des petites gens. Ils sont là mais on ne les voit pas. La seule chose qui importe, c'est qu'ils fassent ce qu‘on attend d'eux : travailler puis mourir sans bruit. Mais parmi ces petites gens, quelques-uns ont l'air d'encore aimer la vie. Ils l'aiment assez pour essayer de lui donner un sens, d'y trouver le bonheur. On dirait des révolutionnaires. Silencieux et pacifiques. Il y a par exemple ce petit fonctionnaire des chemins de fer, préposé aux objets trouvés. Ce qui l'éveille la nuit, c'est le sourire de son vieux collègue ! Comment un type qui a une vie aussi banale, aussi ennuyeuse que la sienne peut-il afficher perpétuellement un sourire de bonheur ? Une question qui trouvera une réponse qui pourrait bien tout changer. Il y a aussi cette technicienne de surface à la passion bien étrange, cette vieille danseuse qui, même à la retraite, perpétue la magie du spectacle. Et ce père qui ne sait plus comment vivre avec son fils depuis que sa femme est morte ? Leur voisin, un vieil original qui donne ses livres comme autant de caresses, de remèdes, tentera de briser le grand silence qui s'est établi entre eux. Les petites gens ont des petites vies, si petites qu'on devrait les oublier, mais c'est pourtant elles que l'on va vous raconter.

10/2012

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Droit

Soit je gagne, soit j'apprends. De Klaus Barbie à Nordahl Lelandais, l'avocat raconte

Alain Jakubowicz a toujours voulu être avocat. Défendre la veuve et l'orphelin, voilà ce qui l'exaltait. Pétri d'humanité, il a été partie civile dans les procès Barbie, Touvier, Papon. Il a écouté les récits poignants des rescapés des camps, il a plaidé contre les négationnistes, les profanateurs de cimetières et les extrémistes. Il a défendu les familles des victimes de la catastrophe du Mont-Blanc et de celle du vol Rio-Paris, il a servi de béquille à des femmes effritées par la vie, parce qu'il est convaincu que David peut triompher de Goliath et que, quelle que soit la technicité du dossier, le plus important reste l'humain. Mais la vie d'avocat réserve parfois des surprises. L'appel, un soir, de l'un de ses anciens clients, était de celles-là. Il lui demandait de rencontrer les parents de Nordahl Lelandais, alors simplement suspecté d'avoir enlevé la jeune Maëlys. Les suspects ont aussi une mère, une famille qui les aime et ne les imagine qu'innocents. Alain Jakubowicz les a rencontrés. Le dossier n'est plus le même aujourd'hui, et si les faits dont son client est accusé lui font horreur, ce ne sont pas les faits qu'il défend, mais l'homme. Alors il plaidera encore et encore. C'est cela le métier d'avocat dont il rêvait enfant.

11/2019

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Littérature française

La révolte de l'esprit. Ecrits de combat (1938-1945)

Après le scandale des Grands Cimetières sous la lune sur les "dessous de la Croisade espagnole et l'épuration franquiste", Georges Bernanos décide en 1938 de quitter la France : "La triple corruption nazie, fasciste et marxiste n'avait presque rien épargné de ce qu'on m'avait appris à aimer." L'auteur de Sous le soleil de Satan s'installe au Brésil fin août 1938, décidé à devenir fermier pour gagner sa vie. Mais il est rattrapé par les événements qui se déroulent en Europe et qui l'atteignent au plus profond de lui-même. Le temps est venu pour lui d'autres Ecrits de Combat. La Révolte de l'esprit est un recueil d'articles écrits au Brésil, dans la presse et pour la BBC, entre 1938 et 1945. Jamais regroupés du vivant de leur auteur, ils forment un pendant au Chemin de la Croix-des-Ames, recueil composé par Bernanos avant son retour en France. C'est la première fois que ces textes paraissent sous ce titre en un volume distinct. Bernanos y livre, dans son style fulgurant, son combat pour la France libre. Mais à travers son temps, il voit plus loin. Ses Ecrits de combat, souvent prophétiques et toujours courageux, constituent sans aucun doute l'une des lectures les plus salutaires de la littérature française du XXe siècle. Elle est plus que jamais nécessaire aujourd'hui.

05/2017

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Sociologie

Anthropologie du chien. L'homme et son double

Depuis sa lointaine domestication au paléolithique supérieur, le chien est indissolublement lié aux groupes humains. Devenu "le plus fidèle ami de l'homme", il a assumé les fonctions les plus variées dans toutes les cultures et à toutes les époques : chasseur, guerrier, gardien, commensal, collaborateur polyvalent, compagnon de vie, ressource alimentaire. Dans les sociétés contemporaines où il bénéficie d'un statut privilégié, les usages et services sociaux traditionnels du chien se sont multipliés à l'infini à mesure que se sont diversifiées les races : chiens policiers, chiens d'avalanche, chiens guides d'aveugles, chiens auxiliaires de vie, chiens de course, chiens de laboratoire. Cet animal polyfonctionnel totalement socialisé, souvent considéré comme une personne ou un membre de la famille, a droit aujourd'hui aux mêmes institutions que les humains : des salons de toilettage aux écoles de dressage, en passant par les boutiques de luxe, les cliniques vétérinaires, les cabinets de zoopsychologues, les haltes-garderies, les pensions, les chenils, les cimetières. Les multiples représentations du chien dans les contes, mythes et légendes, les récits littéraires, les bandes dessinées, le cinéma, les scénarios de science-fiction, enrichissent la signification anthropologique du "chien" dans l'imaginaire humain : cynocéphales, chiens psychopompes, chiens divinateurs, chiens sacrés, chiens fantômes, chiens de l'enfer, chiens sorciers, chiens guérisseurs, chiens qui parlent, autant de figures fantastiques qui révèlent l'inconscient collectif...

08/2019

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Littérature française

Pèlerinages. Libre itinéraire de souvenirs

Dans un calme paradoxal, les cimetières militaires de la Guerre de 14-18 s'étendent sous le vaste ciel transparent des après-tempêtes, ou sous la couverture opaque des mauvais jours, comme il plaît au temps qu'il fait, c'est un silence qui déjà n'est plus de ce monde... Rien d'historique ici, ou si peu, davantage une sorte de méditation libre et quelque peu fantasmée des lieux de combats, des lieux de bataille, depuis si longtemps reconquis par la nature et d'où n'émergent plus que monuments, stèles et autres mémoriaux. Y'a-t-il seulement encore des mots pour tenter de repenser tout cela ? Des mots avec lesquels on se bat pour tenter de vivre encore face au silence Dieu ? Toutefois la mémoire sait se faire plus douce à l'évocation d'un merveilleux grand-père qui vous fait passer d'un siècle à l'autre, celui où il est né, un XIXe siècle si lointain désormais, celui qui suit, où l'on est né, et le troisième déjà, le XXIe, où l'on vieillit... Il y a encore la présence étonnamment vivante de Maurice Ravel et de sa musique si personnelle, moments de poésie intense, moments d'émotions puissantes et douloureuses, son Concerto pour la main gauche, sorti d'un imaginaire blessé, comme le résumé d'une course vers l'abîme...

12/2013

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Littérature étrangère

Le calligraphe de Voltaire

Echoué au soir de sa vie dans un port d'Amérique du sud, Dalessius entreprend le récit de sa jeunesse. Orphelin recueilli par son oncle, il a étudié l'art de la calligraphie. A vingt ans, il est engagé par Voltaire, qui l'envoie à Toulouse pour enquêter sur l'affaire Calas, puis à Paris où les dominicains complotent pour contrecarrer l'influence des encyclopédistes. Cette toile de fond historique est pour Pablo de Santis le prétexte d'un étonnant roman d'aventures à la lisière du fantastique, où s'affrontent Lumières et Ténèbres. Sur son chemin, Dalessius croise un bourreau dont il deviendra l'ami, peint des messages secrets à même la peau de jeunes femmes nues et se fait un ennemi mortel d'un célèbre fabricant d'automates qui séquestre sa fille. Il a d'autres ennemis, plus inquiétants encore : le supérieur des dominicains et ses sbires, et le très étrange Silas Darel, maître de la calligraphie et grand spécialiste des encres empoisonnées. Cimetières, voyages nocturnes au milieu de cercueils, instruments de torture, machines infernales, femmes fantômes et messages cryptés : P. de Santis s'amuse à retrouver les ingrédients du roman fantastique, mais aussi les récits de Borges. L'auteur développe avec bonheur ses propres obsessions ; le monde est une énigme qui lorsqu'on sait la déchiffrer révèle son secret : l'écriture est l'arme du crime.

09/2004

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Beaux arts

Matière grise de l'urbain. La vie du ciment en Afrique

L'Afrique connaît aujourd'hui une croissance urbaine rapide qui se traduit par une multiplication des constructions en béton. Le ciment, composant essentiel de ce matériau, est devenu le symbole de cette urbanisation frénétique qui bouleverse le paysage des villes africaines. Plus qu'une simple matière inerte, il se charge d'affect et de valeurs et redéfinit les pratiques et les imaginaires de sociétés en quête d'émergence économique et de réussite sociale, alors même qu'à l'heure du dérèglement climatique des voix s'élèvent pour dénoncer une industrie cimentière aux effets destructeurs sur l'environnement. Pour comprendre la production et la consommation grandissante de cette poudre banale devenue "or gris", Armelle Choplin nous invite à suivre les sacs de ciment sur les routes ouest-africaine, te long du corridor urbain de 500km qui relie Accra, Lomé, Cotonou et Lagos. Depuis la carrière de calcaire jusqu'à la parcelle en chantier, l'auteure nous amène à la rencontre des géants du secteur, des investisseurs, des acteurs politiques mais aussi des maçons et des habitants qui construisent leur propre maison "en dur". A travers l'exploration d'une filière au coeur de multiples enjeux politiques, sociaux et économiques, cet ouvrage nous appelle à repenser tes rapports étroits qui lient l'urbain, l'humain et le monde.

11/2020

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Science-fiction

Récits du demi-loup Tome 3 : Mers Brumeuses

Pourquoi nous sommes-nous lancés dans cette entreprise chimérique ? Toutes nos raisons d'alors me paraissent aujourd'hui bien mauvaises. J'ai beau fouiller les tréfonds de ma mémoire, invoquer mes sentiments de l'époque comme on invoque un fantôme, je n'arrive pas à ressusciter la colère vengeresse qui m'agitait. Tant de morts respireraient encore si nous avions accepté de pardonner ! Nous aurions eu d'autres enfants et, loin du trône sinistre de Véridienne, nous vivrions tranquilles, ensemble et, qui sait, heureux. Pour Cathelle et Aldemor, l'heure n'est plus aux regrets. Rien n'arrêtera ce qu'ils ont déclenché. Véridienne et les Eponas, pour la première fois, lèvent les armes l'un contre l'autre. Sur les rivages des Mers Brumeuses, les Chats de Calvina et les guerrières de Malvane se jaugent, et les deux Suivantes, résignées et amères, se préparent à devoir verser le sang de leurs camarades d'enfance. Alors que leurs reines, à tort ou à raison, leur retirent peu à peu toute confiance et que leurs terres se transforment en cimetières, plus rien ne semble pouvoir empêcher les désastres à venir. Les rêves se fanent, les espoirs se muent en vaines illusions, amitiés et amours se délitent, tandis que le Demi-Loup, les yeux bandés, danse au bord du gouffre

06/2017

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Romans policiers

100 ans d'Interpol

Philippe Charlier : L'archéologue du crime. Médecin légiste, mais aussi archéoanthropologue et paléopathologiste, celui qui est surnommé "l'Indiana Jones des cimetières" fait souvent parler de lui par ses méthodes et ses résultats. Des dents d'Hitler au crène d'Henri 114 il a étudié bon nombre de personnages historiques. Portrait d'un voyageur du temps. Le trône de pierre : Londres, Noël 1950. La Pierre de la Destinée, sur laquelle sont couronnés les monarques britanniques, disparaît de l'Abbaye de Westminster, entraînant une gigantesque chasse à l'homme dans tout le Royaume. Retour sur un vol historique. Et sur un scoop dont l'auteur n'est autre que le grand-père de notre journaliste. Jean-Marc Souvira : Après une brillante carrière au sein de la police judiciaire, il a quitté la France pour le Maroc puis l'Espagne. Il revient sur ses années à un poste qui relève autant du travail de policier que de celui de diplomate. Des souvenirs permettant de pénétrer les coulisses d'un métier peu connu, celui d'attaché de sécurité intérieure. Asa Larsson : Rencontre au jardin des Tuileries avec l'écrivain suédoise originaire de Kiruna, cette ville minière à 145 kilomètres au nord du cercle polaire. Une vraie star dans son pays (et ailleurs), où sur ses six romans publiés, trois sont lauréats du Grand prix de littérature policière de Suède.

03/2023

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Poésie

Kasala pour mon kaku

Ecrire de la poésie depuis plus d'une quinzaine d'années et parcourir en long et en large sa production littéraire, c'est comme effectuer un périple en train - de Moscou à Cap Town. Vous traversez des bourgades de mille âmes, des mégalopoles, des forêts, des prairies, des landes, des espaces désertiques... Vous entrevoyez toutes sortes de nuages. Des animaux chevauchant la savane. Des éoliennes. Des cimetières. Des églises. Des gares désertes et paumées par-dessus le marché. Des cockpits soudoyés par le soleil. Des restaurants à trois sous l'assiette. Des montagnes enlacées par les eaux. Des usines à l'abandon. Des ponts suspendus. Des cars de camping. Il en ressort de ce voyage de l'émerveillement, de la déraison et de la fatigue, mêlés aux questions existentielles. Ce livre occupe une place particulière dans mon parcours. S'il reprend les thèmes que j'affectionne, il contient également des germes de rupture. Il est mon tout premier ouvrage à s'inspirer de manière directe de la tradition orale luba. Je puise dans la spiritualité de ce peuple dont je suis issu. J'évoque sa marche vagabonde à travers le passé. Je réanime les us et coutumes et tisse des liens avec le Kasala, genre littéraire oral. C'est un retour au pays natal, après une dizaine de vies en Europe.

10/2021

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Religion

Marianne et le Prophète. L'islam dans la France laïque

Marianne et le Prophète est l'essai d'un universitaire et d'un homme de foi, Soheib Bencheikh, qui s'interroge comment l'islam peut-il s'intégrer dans une société laïque ? L'islam était presque absent de France quand fut promulguée la loi de 1905. Quelle est donc aujourd'hui la position juridique et idéologique de notre pays face aux quatre millions de musulmans qui l'habitent ? Peut-il ignorer leur besoin grandissant de lieux de culte, de cimetières, leur soif de reconnaissance surtout ? Et comment l'islam, religion qui parfois inquiète, majoritaire sur ses terres d'origine, traditionnellement soutenue par un pouvoir politique, peut-il vivre en harmonie dans un pays laïque ? Pour Soheib Bencheikh, le cœur de la question, c'est la laïcité, qu'on brandit en tous sens et dans tous les débats la laïcité est-elle une arme contre la religion ? Un refus de Dieu, de ses rites, de ses lieux de culte ? Ou est-elle une volonté de liberté, de tolérance, fruit d'une histoire et d'une révolution ? À travers l'expérience française et au-delà, Soheib Bencheikh voit la possibilité d'un islam réformé. La confrontation avec la neutralité positive de l'État serait une chance pour l'islam et, peut-être aussi, une chance pour la France.

04/2003

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Récits de voyage

Corse. Vertiges de l'honneur

C'est un paradoxe qui en dit long sur le tempérament des Corses. Dans presque chaque village de l'île de Beauté, les plus beaux panoramas sont réservés aux défunts. La Corse, cette nation inachevée, offre au regard une litanie de somptueux cimetières, tel un ultime écrin offert à ceux qui façonnèrent son territoire et forgèrent son destin. Il fallait, pour raconter cette île unique, son passé, son lien si compliqué avec la France et les mythes qui l'accompagnent, un auteur capable de dépoussiérer ces légendes et de comprendre les tourments de l'âme insulaire. Il fallait, surtout, un auteur capable de nous promener entre mer et montagne, au fil des routes sinueuses vers lesquelles ses racines familiales l'ont toujours porté. Le résultat est ce récit sans pareil, écrit avec la volonté de restituer une Corse authentique, complexe, passionnée par son identité, tourmentée par son sens aigu de l'honneur et consciente des réalités du monde. Une Corse qui n'est ni repliée sur elle-même, ni crispée sur un nationalisme étroit. Une Corse ouverte, dont ce petit livre raconte l'âme comme une invitation au plus beau des voyages, celui de la découverte amoureuse et passionnée. Un récit suivi d'entretiens avec Edmond Siméoni (homme politique), Michel Vergé Franceschi (historien) et Marie Peretti Ndiaye (sociologue).

05/2018

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Histoire internationale

Alexandrie dans la Première Guerre mondiale

Malgré son éloignement des fronts européens, Alexandrie fut entrains dans le maelström de la Première Guerre mondiale. En février 1915, Britanniques et Alliés choisissent la ville comme base arrière de la téméraire entreprise du Lord de l'Amirauté, Winston Churchill, d'ouvrir un front contre les Turcs, en forçant le verrou des Dardanelles pour atteindre Istanbul. Soudain, à Alexandrie, un rassemblement aussi rapide qu'inattendu de milliers de Britanniques, d'Australiens, de Néo-Zélandais, de Canadiens, d'Indiens, ainsi que de Français. de Tirailleurs Sénégalais venus d'Afrique subsaharienne, de Madagascar et des Somalis. Ils côtoient les camps des civils internés, Allemands et Austro-Hongrois, des prisonniers de guerre, Turcs du front de l'Est du canal de Suez où se livrent d'autres batailles, l'Empire ottoman cherchant à défendre ses provinces contre les assauts britanniques. Bien vite, le carnage des Dardanelles ramène vers Alexandrie les bateaux-hôpitaux convoyant d'innombrables blessés : on en soignera plus de cent mille dans la ville devenue un immense hôpital. Ce drame continuera jusqu'en février 1916, lorsque les Alliés abandonneront leur projet de forcer le passage de Gallipoli et se tourneront vers Salonique. Mais les blessés seront soignés pendant plusieurs années encore, certains reposent dans les cimetières militaires qui parsèment encore la cité. Un épisode soudain dont l'ampleur marquera l'histoire d'Alexandrie.

11/2018

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Policiers

Burn-out

Paris, avril 2014. Une série de vols d'objets d'art a lieu dans les cimetières parisiens. La police est sur le coup mais, lors d'une nuit de planque, un policier se fait assassiner. Pas de témoins. Peu d'indices. Ses collègues présents sur place n'ont rien vu. Boris Le Guenn, chef de groupe de la BAC au 36 quai des Orfèvres, est saisi de l'affaire. Malgré son manque d'effectifs et plusieurs enquêtes à gérer, il devra en plus faire face à la descente aux enfers d'un de ses hommes. Le temps passe. Les vols se multiplient, les crimes aussi et les pistes sont dérisoires. Boris Le Guenn et son équipe doivent mener à bien ces affaires, non sans danger pour eux, tant sur le plan professionnel que personnel. C'est un monde désenchanté, un monde dans lequel l'histoire ne se termine ni bien ni mal, elle se termine c'est tout. Certains flics boivent pour oublier, d'autres ont une démarche plus radicale, violente, imprévisible. Burnout, nuits de planques et de filoches. Ça pue la clope, le sang et la sueur de ceux qui veillent sur la population. Ces flics, obsédés par leur boulot, à qui on demande de laisser au vestiaire leurs problèmes personnels, sont vite rattrapés par leurs démons et leur paquetage s'alourdit de quelques cauchemars.

02/2015

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Littérature française

La grande illusion de Céline

Est-il possible que quelqu'un ait menacé Jean Renoir de le faire fusiller par les Allemands pour avoir réalisé La Grande Illusion, deux ans avant le début de la Deuxième Guerre mondiale et l 'occupation nazie ? Oui, c'est possible. Est-il possible qu'un autre, ami du premier, ait préconisé d 'opérer la "circoncision nasale" sur les femmes appartenant à l 'ethnie qu'il qualifie de "putain" ? Oui, c 'est possible, et un film de Joseph Losey le campe durement. Est-il possible qu'un troisième, ami des deux autres, ait plongé dans des archives et hanté les cimetières pour s 'efforcer de prouver que Bernanos, Robespierre et de Gaulle étaient de sang impur ? Oui, c'est possible. Il ne s'agissait pas de délirants obscurs, de marginaux, d'illuminés ou de cracheurs de haine anonymes comme il s'en répand tous les jours sur Internet, ni de personnages d'une uchronie morbide. Mais d'un écrivain célèbre, d'un ethnologue occupant des fonctions officielles à la tête d'institutions d ' importance et d'un expert en onomastique renommé à l'époque. "Le temps du désastre se déroule en sens inverse du temps chronologique. Au lieu de nous en éloigner, il nous en rapproche" , écrit Rachel Ertel. Roman noir, fable, conte cruel plutôt qu'essai ou pamphlet, ce livre traverse comme un cauchemar des temps sans pitié.

09/2021

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Littérature anglo-saxonne

Jamais rien ne meurt. Viêtnam, mémoire de la guerre

"Si l'âme de l'Amérique finissait par être un jour totalement empoisonnée, le rapport d'autopsie devrait mentionner quelque part le mot Vietnam". Martin Luther King Toutes les guerres se jouent deux fois, d'abord sur le champ de bataille, puis dans la mémoire collective. Dans cet essai, Viet Thanh Nguyen poursuit un objectif pour le moins ambitieux : dresser le bilan le plus exhaustif possible de cette guerre que les Américains nomment " la guerre du Vietnam " et que les Vietnamiens nomment " la Guerre américaine ". De quelle manière est-elle remémorée, commémorée, oubliée, d'un côté comme de l'autre ? Analysant un large panel de formes culturelles - romans, cimetières, monuments, films, photographies, expositions, jeux vidéos - une enquête saisissante et érudite au coeur de la fabrique des souvenirs. En ligne de mire, la volonté de restituer une mémoire juste des guerres, une mémoire qui se souviendrait aussi des faibles, des vaincus, des ennemis. L'enjeux est de taille. Chercher à restituer la vérité, c'est permettre la réconciliation, le pardon et surtout éviter que l'Histoire ne se répète. PRESSE : " Un essai remarquable et érudit. " Centre Presse " Nguyen parvient à délivrer une critique éloquente de la guerre et à révéler l'impact du souvenir des survivants sur l'identité des générations suivantes. " Publishers Weekly " Une réflexion puissante sur la manière dont on choisit de se rappeler et d'oublier. " Kirkus Reviews

10/2021

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Littérature française

Les vies de Jacob

369. C'est le nombre de Photomatons que Jacob B'rebi a pris de lui-même entre 1973 et 1974. A quoi pouvaient bien servir ces selfies d'avant l'heure qui montrent tantôt un visage troublé, tantôt un rire forcé, qui paraissent si familiers et lointains en même temps ? Sont-ils l'expression d'une coquetterie, d'un humour solitaire ou la clé d'un mystère ? Lorsque Christophe Boltanski ouvre cet album ramassé aux puces, il est aussitôt aspiré par ces figures sorties d'un conte de Lewis Carroll. L'homme s'est réinventé en de multiples personnages, l'un barbu, l'autre glabre, l'un en uniforme, l'autre en chemisette décontractée.

Acteur, steward, espion ? Les détails pourraient devenir des indices - ou des trompe-l'oeil. Au dos des clichés, des adresses nourrissent encore l'énigme, de Rome à Bâle, de Marseille à Barbès ; quant aux prénoms ou diminutifs, ils ressemblent à des alias. Christophe Boltanski veut comprendre qui fut cet homme. Son besoin de savoir le conduit dans des échoppes à l'abandon, des terrains vagues, des docks déserts, des lieux ultra-sécurisés, puis dans les cimetières de Djerba, et enfin en Israël, aux confins du désert du Néguev ou au pied du mont Hermon.

Roman sélectionné pour le prix littéraire frontières-Léonora Miano 2022.

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Littérature étrangère

Le bosquet

En trois tableaux et trois voyages, ce roman dessine des itinéraires italiens, loin des sentiers battus. Le premier trajet qu'emprunte la narratrice, seule, avait été planifié à deux. Mais M. , l'être aimé, est décédé deux mois plus tôt. Nous sommes en janvier, et les brumes enveloppent les collines autour d'Olevano, près de Rome, où une maison avait été louée par le couple. La narratrice a emporté quelques vêtements du défunt, mais on lui dérobe la valise juste avant son arrivée. Elle essaie de prendre ses marques malgré tout, se promène dans les oliveraies, va jusqu'au cimetière de la petite commune, se renseigne sur les gens enterrés sur place. Un autre souvenir d'Italie lui revient. Elle est adolescente, son père est amoureux de la langue italienne et du pays. Une effrayante dispute entre ses parents précède alors un incident sur la plage, quand le père nage si longtemps et si loin de la côte que tout le monde le croit noyé. La petite fille pense qu'elle devra rester en Italie et se débrouiller avec les quelques mots que le père lui a appris... Puis la narratrice adulte entreprend un autre voyage en explorant la région du delta du Pô. Elle cherche le jardin des Finzi-Contini à Ferrare, longe des canaux déserts et découvre des stations balnéaires abandonnées. Elle visite une nécropole étrusque, et devant les mosaïques de Ravenne, repense à son père et à ses explications. Les choses rapportées, les anecdotes et péripéties se déploient sous nos yeux dans des nuances infinies pour dire les couleurs, les odeurs d'un bosquet, d'une colline, d'une plage, d'un canal, d'un olivier, du ciel. En creux, ce texte d'une infinie richesse, sublimant les paysages et les lieux traversés par une langue inouïe de précision, raconte le deuil, l'absence et l'amour.

02/2020

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Beaux arts

Figures de l'art N° 37/2019 : Le savoir-rire de l'art

Des plaisanteries de Duchamp et de ses amis dadaïstes aux dernières facéties de Yue Minjun, Liu Bolin, Calle, Koons, Cattelan, etc., en passant par l'humour noir des fumistes ou surréalistes, l'art de ce dernier siècle n'a eu de cesse de se débarrasser de l'aura du sacré pour devenir léger, désinvolte, humoristique ou ironique avec le triomphe mondial du Pop Art Design dans les années soixante. Un nouveau prisme qui nous invite à penser que, des joutes en trompe-l'oeil de Zeuxis et Parrhasios aux caprichos de Vélasquez ou Goya en passant par les traits d'esprit — cosa mentale — des doux souris tout chargés de mystères de Léonard ou les peintures facétieuses du Tintoret, un habile savoir-faire-rire a toujours été le propre de l'art. C'est dans ce contexte en effet qu'un Daniel Arasse s'est mis à dénoncer "l'esprit de sérieux de ces gardiens de cimetière, qui se drapent dans la prétendue dignité de leur discipline et, au nom d'un triste savoir, veulent qu'on ne rie jamais devant une peinture", pour risquer une iconographie analytique jubilatoire habile à se mettre au diapason des poétiques rieuses ou risibles des oeuvres d'art. Et c'est dans cet esprit que les articles de Nicolas Boutan, Alice Cazaux, Dominique Etna Corbal, Cécile Croce, Alain Chareyre Méjan, Eliane Chiron, Avril Closset, Cécile Croce, Marine Crubilé, Mylène Duc, Eric Dicharry, Christian Globensky, Bernard Lafargue, Gérard Lahouati, Richard Leeman, Elisabeth Magne, Oscar Motta, Nicolas Nercam, Nicolas Nouhaud, Bertrand Prévost, Bertrand Rougé, Ronald Shusterman, Frédéric Sicard et Christophe Viart réunis par Bernard Lafargue et Bertrand Rougé dans ce numéro 37 de Figures de l'art, s'attachent à analyser les principaux tropes de la "vis comica et polemica" de l'art.

01/2020

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Littérature érotique et sentim

Les coeurs hantés Tome 1 : La mélodie du fantôme

Juliette Emerline, du haut de ses dix-neuf ans, isolée par la surdité, subsiste dans la solitude de sa demeure en créant des chapeaux. Mais son sanctuaire est mis en péril lorsque Lord Nicolas Thornton, un architecte mystérieux de vingt-sept ans, décide d'acheter son humble domaine pour donner vie à ses plans excentriques. Lorsqu'elle le surprend à déambuler au cimetière, Juliette décide de mener secrètement l'enquête. Sur la tombe que Lord Thornton vient de quitter, elle découvre le seul nom de "Hawk", et une fleur étrange. Quand Juliette touche ses pétales, le spectre d'un jeune aristocrate lui apparaît, et lui chante une mélodie que seules ses oreilles sourdes peuvent entendre. Le fantôme ne se souvient ni de son identité, ni de sa mort ; mais c'est le nom de Thornton qui, dans l'amnésie, le hante encore. Pour venger son nouveau compagnon et sauver son domaine, Juliette brave sa peur de la haute société et voyage jusqu'à l'hôtel isolé où Lord Thornton lui propose un poste de chapelière pour la saison estivale. Là-bas, elle se trouvera tiraillée et ne saura plus à qui accorder sa confiance : l'architecte de chair et de sang qui semble la comprendre et la touche avec ses gestes romantiques, ses lettres sincères et ses caresses sensuelles... ou le spectre, avec ses mélodies profondes et ses déclarations ardentes, capable d'émouvoir son esprit et son âme comme aucun homme. Alors que les secrets sinistres qui lient Lord Thornton à son domaine et à Hawk se dévoilent un à un, Juliette s'enfonce dans un labyrinthe de faux-semblants. Mais il est trop tard pour fuir, et l'amour tragique qui fleurit dans son coeur transformera son monde silencieux pour toujours".

07/2019

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Littérature étrangère

Daroussia la douce

A Tcheremochné, dans cette région bousculée par l'histoire que l'on appelle Bucovine, vit Daroussia. Tout le monde se moque d'elle dans le village, de son mutisme, de son prétendu handicap mental. On la dit folle mais Daroussia sait qu'elle n'est pas simple d'esprit. Si elle ne parle jamais aux autres ses pensées fusent sans retenue, et il n'y a qu'au cimetière, seule près de la tombe de son père, que Daroussia la Douce parvient à converser à voix haute. De plus, la simple mention d'une sucrerie provoque d'affreuses migraines chez Daroussia, elle est comme frappée d'une hache mal aiguisée. Pour apaiser la douleur, elle s'immerge dans la rivière ou s'enterre jusqu'à la taille. Un jour, arrive Ivan Tsvytchok, un excentrique fabricant de guimbardes. Tous deux s'entendent à merveille et décident d'habiter sous le même toit. Ivan fait son possible pour aider Daroussia, il parvient même à la faire parler, mais lorsqu'il rentre un jour habillé en soldat soviétique, la souffrance et le mutisme se réveillent... Pour comprendre comment un uniforme et de simples sucreries peuvent ainsi torturer Daroussia, Maria Matios nous plonge dans l'enfance de cette orpheline, une enfance intimement liée au destin de l'ouest ukrainien. Balancée dès la fin de la Première Guerre mondiale entre la Pologne, la Roumanie, l'Allemagne et l'Union soviétique, cette région aussi surnommée la douce Bucovine a lourdement marqué l'identité de ses occupants successifs. Grâce à son style singulier et puissant, Maria Matios parvient à décrire ces chairs meurtries par l'histoire, elle dresse avec justesse le portrait de Daroussia et de ses aînés qui incarnent le XXe siècle européen autant que les crises et combats qui secouent, aujourd'hui encore, cette région du monde.

02/2015