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Beaux arts

Surréalismus N° 5, été-automne 2018 : Le surréalisme italien

Ce cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.# cinquième opus de Surréalismus nous initie au surréalisme italien sous la plume de Giovanni Lista, son éminent spécialiste. Un surréalisme toujours empreint de mythologie greco-romaine. De Dante, le visionnaire et Arcimboldo, le peintre de l’étrange aux Scapigliati ; de l’art métaphysique de De Chirico et du futuriste Marinetti jusqu’à s’établir par petits groupes au sein de revues assez diverses. Deux autres pays sont à l’honneur dans ce numéro. Le surréalisme suisse, objet d’une importante exposition itinérante ouvrant fin août au Aargauer Kunsthaus d’Aarau avant de s’achever en juin 2019 au Museo d’arte delle Svizzera italiana à Lugano. Le commissaire de l’exposition Peter Fischer a accepté un entretien et dresse un véritable panorama de l’histoire du mouvement en Suisse, jalonné par les Giacometti, Oppenheim, Brignoni, Seligmann, Vulliamy ou Walberg. Le surréalisme égyptien, dont l’exposition phare consacrée au groupe Art et Liberté et débutée il y a deux ans au Centre Pompidou à Paris s’achève cet été au Moderna Musset de Stockholm. L’occasion de dresser le bilan de cette aventure courageuse, inédite et originale avec les deux monteurs de ce projet, Sam Bardaouil et Till Fellrath. Deux dossiers explorent des figures sudistes à la lisière du surréalisme. Le discret Lucien Coutaud, objet d’une très belle exposition qui vient de s’achever au musée villa Montebello de Trouville (voir notre entretien avec Karl Laurent) et de deux nouvelles publications signées Jean Binder et Christophe Dauphin. Ce dernier chronique le premier et retrace pour nous la longue épopée artistique du peintre nîmois. L’émouvant poète carcassonnais Joë Bousquet, signataire du Second manifeste, grand ami d’Eluard et Gala, dont Serge Bonnery dresse des portraits à juxtaposer : son rapport à la guerre et à la blessure puis ses relations avec les surréalistes parisiens. En complément, un entretien avec Eric Edwards, collecteur émérite du peintre Maurice Rapin, personnage iconoclaste qui a mené de front carrière artistique et scientifique.

06/2018

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Cosmologie - Histoire

Le mystère du satellite Planck. Qu'y avait-il avant le Big Bang ?

Le 21 mars 2013, une équipe européenne d'astrophysiciens, sous l'égide de l'Agence spatiale européenne, rendait publiques des images inédites, d'une extraordinaire précision, du rayonnement - fossile - de l'Univers à ses tout débuts. Des "clichés" pris par le satellite européen Planck, d'une résolution dix fois supérieure à celle du dernier disponible (pris par la NASA en 2003), qui ramènent quelque 13, 8 milliards d'années en arrière, 380. 000 ans seulement après sa naissance - le Big Bang -. Parmi eux, une carte complète de ce "fond diffus cosmologique" qui dévoile le cosmos en formation, soit une moisson de renseignements majeurs quant à ses genèse et composition, au carrefour de la cosmologie et de la physique des particules, entre validation - voire révision - de phénomènes prévus par les théoriciens et... observation "d'anomalies" inattendues, à expliquer. De quoi notamment saisir pour la première fois à quoi a ressemblé le Big Bang, étape clé de nos origines, et alimenter la recherche relative à ce qui l'a précédé, domaine des thèses de doctorat respectives des auteurs. En talentueux "passeurs", Igor et Grichka BOGDANOV, pionniers de la vulgarisation scientifique - tant éditoriale que télévisuelle -, proposent, à l'intention du plus large public curieux ou passionné, le premier titre consacré aux résultats de la mission Planck. Les frères Bogdanov y relatent avec verve la manière dont la "collaboration Planck" s'inscrit dans la continuité historique, en forme de saga pleine de rebondissements, d'une discipline jalonnée de grands noms, pour beaucoup "nobélisés", - d'Edwin Hubble à Stephen Hawking et Georges Smoot, en passant par Alexandre Friedmann, Georges Gamow, Edward Teller, Henrietta Lewitt, Robert Wilson et Arno Penzias, entre autres - dont ils rappellent les démarches et contributions dûment contextualisées. Igor et Grichka exposent par ailleurs les enjeux, questionnements et défis associés aux premières données publiées, et reviennent plus spécifiquement sur les questions de la forme de l'Univers, du "sens" de sa création, et bien sûr de l'avant-Big Bang. Esprits indépendants, les "Bogdanov" se risquent ce faisant à ouvrir le débat interprétatif, formuler de nouvelles hypothèses, et esquisser des pistes de réflexion, dans le sillage de quelques astrophysiciens de renom (dont des collaborateurs de la mission Planck) dont ils relaient les déclarations et commentaires hétérodoxes. Un rendez-vous à ne pas manquer, dans l'enfance de l'Univers, en compagnie d'un duo de spécialistes, pour mieux comprendre et suivre les grisantes découvertes en cours.

02/2022

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Indiens

Sur la piste des Sioux

Le musée des Confluences présentera du 15 octobre 2021 au 28 août 2022 une exposition consacrée à l'image de l'Indien d'Amérique du Nord, intitulée "Sur la piste des Sioux" . A partir des premiers témoignages sur les différentes nations indiennes, rapportés par exemple par Théodore de Bry ou George Catlin, la figure de l'Indien fascine et nourrit un vaste imaginaire. Entre 1882 et 1912, William F. Cody, dit Buffalo Bill, figure mythique de "l'Ouest américain" , marque un tournant dans l'élaboration de cette figure avec la création d'une des premières tournées d'ampleur internationale, le Buffalo Bill's Wild West. Spectacle étonnant pour l'époque, William F. Cody et sa troupe composée d'Indiens Lakotas recréent des scènes de la vie des pionniers telles que la chasse au bison, l'attaque d'une diligence ou d'une cabane par les Indiens, ... Cette attraction populaire qui a sillonné toute l'Amérique du Nord et l'Europe de l'Est, fige ainsi pour près d'un siècle une image réductrice et "spectaculaire" du nord-amérindien. Cette vision de l'Indien "sauvage" , souvent barbare, est nourrie par une iconographie stéréotypée, diffusée en Europe mais également reprise par le cinéma et les studios d'Hollywood. Avec le temps, un nouveau regard sur les populations amérindiennes se pose et à partir des années 1970, on assiste à une inversion des valeurs. L'Indien incarne une forme d'humanité perdue, en phase avec son environnement. Ces visions fantasmées des populations amérindiennes, construites sur quelques clichés, sont explorées et interrogées dans cette exposition, elles se confrontent à l'histoire réelle de ces peuples sur le continent américain. L'exposition s'appuie sur une collection de costumes amérindiens exceptionnels, datant de la fin du 19e - début du 20e siècle, portés par les Indiens Lakotas qui accompagnaient Buffalo Bill dans ses tournées mondiales. Des peintures et des photographies d'Edward Sheriff Curtis, George Catlin, Karl Bodmer, Gertrude Käsebier, etc. seront présentées comme les premiers témoignages artistiques qui circulèrent en Europe. Une part importante de l'exposition sera également consacrée au cinéma, les westerns ayant largement contribués à diffuser et ancrer la représentation actuelle de l'Indien. Des coupures de presse, des chromolithographies et des jouets viendront aussi illustrer comment l'image de l'Indien s'est diffusée et popularisée. Enfin, quelques oeuvres amérindiennes contemporaines seront exposées proposant une réflexion sur cette image caricaturale véhiculée au fil du temps.

11/2021

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Photographes

Nicholas Nixon. Une infime distance

Ce livre est le seul du photographe disponible en français et paraîtra à l'occasion de l'exposition au Château d'eau, à Toulouse. Nicholas Nixon (né en 1947 à Détroit) est un artiste américain connu pour ses portraits en noir et blanc et ses photographies documentaires de grand format. Il a notamment photographié la vie rurale du Sud des Etats-Unis, les écoliers de Boston, les hommes et les femmes ordinaires et simples, mais aussi ceux des maisons de retraite, les aveugles ou encore les malades du SIDA. Son travail le plus célèbre est celui qu'il a engagé en 1975 en photographiant sa femme et ses trois soeurs, à raison d'une image par an. Cette série, The Brown Sisters, montre à la fois l'endurance du photographe mais également l'effet du temps sur la famille, le domaine favoris de Nixon. Ce travail est entré dans toutes les plus grandes collections muséales du monde et notamment au MoMA de New York et à la Maison européenne de la photographie, à Paris. En 1975, année de la création des Brown Sisters, Nixon entame sa série Industrial Landscapes qui porte à la vue de tous ces paysages urbains altérés par l'homme. Fortement influencé par le travail d'Edward Weston et de Walker Evans, qui sont la raison pour laquelle il a commencé à utiliser des appareils photo grand format, Nixon conserve cette esthétique singulière d'une photographie de grande dimension qui le place comme l'un des grands photographes américains de notre époque. Photographe américain en grand format, Nicholas Nixon explore des sujets intimes pour de créer un lien unique avec le regardeur. Des paysages industriels à ses portraits de familles rurales du Sud, Nixon développe cette connexion qui le caractérise depuis plus de 45 ans. Cet ouvrage monographique s'attache à revisiter l'oeuvre de cet artiste renommé en proposant une vision transversale de son travail sous le prisme de l'intimité poétique. Le noyau dur du livre sera évidemment l'emblématique série des Brown Sisters, ces 4 soeurs qu'il photographie depuis plus de 45 ans et qui constituera le cahier central, réunis en entier pour la première fois dans une monographie. Autour de ce corpus viennent s'organiser les différents portraits et paysages qui permettent de découvrir un travail riche qui s'étend sur toute une vie.

11/2021

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Religion

L'islam de l'Afrique noire

Depuis l'attaque des tours jumelles de New York en 2001, l'islam fait l'objet en Occident de toutes sortes de négativités. Pour beaucoup de politologues, l'islam est devenu un monde à part, homogène et qui n'évolue que dans les technologies les plus agressives. Les particularités centre-asiatiques, maghrébines ou négro-africaines ont vite disparu pour laisser place à un espace rempli de dictatures et de mouvements intégristes. Cette perception, comme le souligne Edward Said, n'a rien de nouveau, mais elle augmente la frayeur de l'Occident et contribue à la simplification du monde globalisé dans lequel l'islam devient l'exemple du côté équivoque ou obscur. Et, subitement, certains analystes découvrent qu'il existe un islam au sud du Sahara et centrent leur attention sur les "Arabes" du Darfour, les lapidateurs du Nord-Nigeria et les "Al-Qaïdiens" de la Somalie tourmentée. Les Etats-Unis ont même créé un commando spécial pour le désert du Sahara car, en quelques années, les Touaregs ont acquis le sinistre profil d'intégristes terroristes. En s'engageant dans la lecture de cette oeuvre rédigée par des spécialistes européens et africains de l'islam quotidien des pays d'Afrique noire, le lecteur découvrira un monde dont les préoccupations, l'histoire et les ambitions futures n'ont rien à voir avec les stéréotypes et les frayeurs de l'Occident globalisateur. Aussi, nous vous souhaitons bonne lecture de cette introduction à l'islam dans le monde négro-africain, sur la vie quotidienne de l'islam de nos jours en Mauritanie ou au Mozambique, sur le succès de l'islam soufi et les difficultés rencontrées par l'intégrisme réformiste pour se déployer dans ce pays. De quelle manière le code musulman affecte-t-il la vie des femmes sur le continent ? Quand l'islam s'est-il étendu en Ouganda ? Pourquoi son déploiement à Madagascar est-il une légende difficilement vérifiable ? Et surtout, pourquoi certains de nos auteurs parlent-ils d'un islam en Afrique alors que d'autres affirment qu'il existe - comme l'a souligné Monteil il y a déjà un demi-siècle de cela - un islam noir ? Cet ouvrage n'apporte pas une réponse définitive à ces interrogations, mais propose des pistes pour la compréhension d'un espace - l'espace africain - doté d'une solide personnalité historique.

06/2012

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Photographie

Grenoble sous un autre angle

L'immeuble s'inscrit dans la ville comme un navire dont la proue fend les flots. C'est la position avancée du bâtiment, l'avant-garde de la troupe entrant dans la place, la figure de proue annonçant le vaisseau amiral. Ne parle-t-on pas, en architecture, de "style paquebot" ? Pour tracer son sillage dans la Cité, l'architecte dispose d'une rhétorique formelle, dont l'angle est un argument tranchant. Angle aigu, angle obtus... Et c'est ainsi que Bruno Moyen a fait de la proue sa proie. Il dit qu'il veut nous faire voir Grenoble "sous un autre angle". Au sens strict, puisqu'il s'est ingénié à ne photographier que des angles justement, portraiturant chaque immeuble sous son trait le plus saillant. Certes, l'idée n'est pas inédite. Trois des plus grands photographes américains du début du XXeme siècle — Alfred Stieglitz, Edward Steichen et Alvin Langdon Coburn — ont immortalisé (le premier en 1903, le second en 1905 et le troisième en 1912) le Flatiron Building, fameux gratte-ciel de Manhattan au plan triangulaire marquant l'intersection entre la 5ème Avenue et Broadway. Bruno Moyen connaît bien New York, on imagine qu'il connaît aussi ces photographies. Toutefois, systématisant le procédé jusqu'à l'exercice de style, il a fait de la chasse à l'angle un protocole photographique à part entière, mais encore une façon nouvelle (et ludique) de regarder sa ville natale. Car Bruno Moyen a soigné ses clichés. Si son "regard en coin" permet d'isoler le bâtiment, d'en rendre plus évidents le volume et les lignes, le photographe a choisi d'enchérir, privilégiant une présence humaine minimale et retravaillant ses prises de vue, afin d'obtenir des perspectives redressées, des lignes de fuite bien droites, etc. Conférant aussi à ses photographies une lumière claire, une transparence de l'air et des tons pastel, Bruno Moyen pastiche avec malice les dessins d'architecte illustrant les publicités de promotion immobilière. Du coup, tous ces angles de bâtiments — parfois angles arrondis, mais parfois arêtes vives — saisis avec beaucoup de recul et un grand souci esthétique donnent de l'architecture une vision grandiose, ouvrant l'espace et agrandissant le ciel. On en conclut que le photographe est doué, et que Grenoble ne manque pas de caractère. Une ville aux grands angles vue au grand-angle.

12/2019

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Beaux arts

Comment regarder l'art au XXe siècle. Les avant-gardes

Ce guide propose d'aborder les avant-gardes de la première moitié du XXe siècle, soit les démarches artistiques qui, au-delà de leur diversité, marquent une rupture ouverte vis-à-vis de l'art institutionnel et de la société où elles naissent. Durant cette période, traversée par les deux guerres mondiales, une nouvelle génération d'artistes remet en cause la figuration - le Carré noir sur fond blanc de Malevitch (1915), première oeuvre suprématiste, constitue un tournant vers l'abstration absolue - et jusqu'à la notion même d'oeuvre d'art - en signant la Fontaine (1917), Marcel Duchamp entreprend la désacralisation de l'oeuvre d'art, élevant un urinoir à ce rang. Ils s'agit d'artistes en rebellion, clairement inscrits dans le champ politique (George Grosz), qui s'affranchissent des canons picturaux (Pablo Picasso), repensent la couleur et la lumière (Robert et Sonia Delaunay), se rapprochent de l'art primitif (Matisse), s'attachent aux thèmes de leur temps (dénonciation de la guerre et du nazisme chez Otto Dix, solitudes urbaines chez Edward Hopper). Si l'expressionnisme (fauvisme en France, Die Brücke en Allemagne) s'élève contre l'immobilisme de l'art académique, l'idée même d'espace pictural est totalement renouvelée par le cubisme, tandis que le futurisme s'intéresse au dynamisme des images. Ces recherches multiformes, des " papiers collés " de Braque à l'" automatisme psychique pur " préconisé par Breton dans son Manifeste du surréalisme (1924), en passant par l'expérience politique du Bauhaus, école d'architecture et d'art dirigée par Walter Gropius (1919-1933), sont autant de reflets d'un siècle en mutation. Ce livre propose d'aborder les avant-gardes du xxe siècle à travers trois axes. Les différents mouvements artistiques sont décrits dans le premier chapitre, de l'Art nouveau à l'art concret en Europe, en passant par le japonisme, la Section d'or, De Stijl ou le muralisme ; le deuxième établit une " géographie de l'art " , mettant en avant des villes européennes et américaines particulièrement actives au cours de cette période ; le troisième, enfin, présente 59 artistes marquants, d'Alexandre Archipenko à Grant Wood, mais aussi Marc Chagall, Frida Kahlo, Man Ray ou Chaïm Soutine. La circulation entre les différents courants et artistes est facilitée par des renvois à d'autres articles, mentionnés à la fin des fiches techniques très détaillées. Un index complète cet ensemble.

04/2018

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Monographies

A Tale of Two Monkeys. Adventures in the Art World

Anthony Speelman is the doyen of English art dealers specializing in Dutch Golden Age art. Vividly written and handsomely illustrated, his memoirs offer fascinating insight into the sometimes secretive world of Old Masters. This book will appeal not only to dealers, collectors and others in the fine art world, but also to would-be collectors eager for a glimpse behind the curtain. These memoirs cover a lifetime of dealing in Old Masters at the very highest level. Speelman's career started under the guidance of his father Edward, whose own biography has much to tell. Over the years, Speelman has sold paintings to many of the world's greatest collectors, including Norton Simon, Paul Mellon, Baron Thyssen, Harold Samuel, Charles Clore and the Wrightsmans in New York, along with world renowned museums such as the Getty, the Louvre and the National Gallery, London, among many others. He writes about his encounters with these eminent bodies in a light-hearted style, sometimes amusing, always extremely interesting - including an anecdote about a recent meeting with a Chinese billionaire with a penchant for fine wine. The two monkeys in the title refer to two paintings of a monkey holding a peach by George Stubbs, the outstanding English animal painter. Anthony describes how he discovered one of these masterpieces as a 'sleeper' in a Sotheby's sale. Early in his career Anthony's rooms in Piccadilly were broken into and a number of paintings stolen, including a George Stubbs painting of a spaniel. An intriguing tale follows, ending with the paintings recovered some eighteen months later after a failed blackmail attempt on the part of the thieves. Amongst his accomplishments, Speelman was for many years chairman of the vetting committee at the annual Maastricht art fair. He describes the working of the committees which ensure that all works exhibited are correctly described. Still active in the art world, he is currently chairman of the vetting committee of the prestigious annual Masterpiece art fair in London. Other chapters detail Speelman's travels to California, New York and Paris, his interest in gastronomy and his thrilling adventures in the world of horseracing. The book is beautifully illustrated with examples of works that have passed through the author's hands. The wide range of illustrations is not limited to Dutch art and includes works by Canaletto, Stubbs, Raphael, Tiepolo, Melendez and other Old Masters.

12/2022

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XIXe siècle

William Morris l'art dans tout. 0

Jamais présenté en France, l'oeuvre du visionnaire William Morris a fortement marqué son époque en théorisant une utopie sociale, politique, écologique et artistique et en posant les bases de ce qu'on nommera plus tard les Arts & Crafts, qui défendent l'art dans tout et pour tous en réaction à l'industrialisation des savoir-faire artisanaux. Designer textile, écrivain, poète, peintre, dessinateur, architecte, fabricant, militant socialiste, écologiste et incroyable théoricien, William Morris a développé un oeuvre complexe et a milité pour qu'on considère d'une nouvelle manière l'art et l'artisanat, mais aussi les artistes et les artisans de l'Angleterre victorienne de la fin du XIXe siècle, marquée par l'apparition d'une société industrielle. Il est célèbre à la fois pour ses oeuvres littéraires, son engagement politique socialiste, son travail d'édition et ses créations dans le domaine des arts décoratifs. En réaction à la révolution industrielle qui a marqué l'époque victorienne, William Morris affirme l'importance de toutes les formes d'art – peinture, architecture, graphisme, artisanat, littérature ... Il oeuvre ainsi à redonner des qualités esthétiques aux objets, même les plus usuels, en produisant, par le travail manuel, de la beauté à l'usage de toutes les couches de la société et en valorisant les savoir- faire les plus rares pour aller contre le prosaïsme du monde industriel. Ses recherches formelles et historiques sur la culture Celte et le Moyen-Age nourrissent son inspiration et celles de ses amis artistes dont beaucoup appartiennent au mouvement des préraphaélites – Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones, William Holman Hunt, John Everett Millais...- qui se crée autour de lui. La nouvelle organisation éthique de l'art, théorisée par Ruskin et mise en place par William Morris, ajoute à son oeuvre une dimension sociale et écologique, qui est aujourd'hui parfaitement d'actualité : expérience d'ateliers collectifs, retour à la campagne dans des colonies d'artisans, entreprises dont les profits sont reversés aux ouvriers, attention portée aux conditions de fabrication des objets manufacturés et le désir de prendre en compte la dignité de ceux qui les fabriquent, conviction que la " beauté " contribue à donner un sens à l'existence. Avec cette exposition, La Piscine propose aux visiteurs de plonger dans l'univers de William Morris. Tapisseries, tentures, mobiliers, peintures, dessins seront présentés dans une scénographie volontairement immersive imaginée par Cédric Guerlus.

10/2022

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Eglise primitive

Civitas confusionis. De la participation des fidèles aux controverses religieuses dans l'Antiquité tardive

En 1776, dans le premier tome de son Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain, EDWARD GIBBON identifiait dans une homélie de GREGOIRE DE NYSSE, donnée à Constantinople en 383, un témoignage exemplaire de la passion des masses chrétiennes pour les disputes théologiques à la fin de l'antiquité, une passion que l'historien anglais jugeait, avec causticité et scepticisme, futile et dangereuse. Il citait le prédicateur : " Des hommes nés d'hier et d'avant-hier, des gens dédiés à de viles activités, des théologiens improvisés qui dogmatisent, peut-être des esclaves qui ont subi le fouet et qui ont fui le travail servile, se piquent de philosopher sur des choses incompréhensibles. Vous n'ignorez nullement de qui je veux parler. Partout, la ville est remplie de telles gens, les rues, les places, les avenues, les quartiers, les tailleurs, les changeurs, les épiciers. Demandez qu'on vous change de la monnaie, on vous entretiendra de l'engendré et de l'inengendré. Enquérez-vous du prix du pain, on vous répondra que le Père est le plus grand, et que le Fils est inférieur. Informez-vous si le bain est prêt, on vous montrera que le Fils a été créé de rien ". Cet ouvrage entend, tout en abandonnant résolument le terrain de la polémique idéologique ou confessionnelle, recapturer l'intuition historiographique de GIBBON pour explorer, avec toutes les ressources des sciences historiques d'aujourd'hui, les ressorts de cette capacité reconnue et revendiquée de mobilisation de tant d'énergies intellectuelles (autant que physiques) pour la défense de convictions dogmatiques. Il s'agit de réexaminer les controverses doctrinales entre chrétiens dans l'antiquité tardive comme un phénomène de masse, et non pas seulement, à l'instar de maintes histoires des dogmes, comme un affrontement de lettrés. Jamais sans doute dans le monde antique, en tout cas à une aussi large échelle, des débats que les contemporains pouvaient considérer comme relevant souvent de la sphère philosophique, quelle que soit l'appréciation portée sur leur niveau ou leur qualité, n'ont été autant popularisés. A ce titre les controverses doctrinales entre chrétiens tiennent une place d'importance dans ce que le grand historien italien SANTO MAZZARINO (1916-1987) a proposé de dénommer "la démocratisation de la culture" dans l'antiquité tardive.

02/2024

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Beaux arts

Hodler, Monet, Munch. Peindre l'impossible, Edition bilingue français-anglais

Catalogue officiel de l'exposition Hodler, Monet, Munch au musée Marmottan Monet, du 15 septembre 2016 au 22 janvier 2017. Pourquoi réunir le temps d'une exposition Ferdinand Hodler, Claude Monet et Edvard Munch ? Parce que ce sont des peintres essentiels de la modernité européenne, entre impressionnisme, post-impressionnisme et symbolisme. Parce que leurs oeuvres s'avancent dans le XXe siècle - jusqu'en 1918 pour Hodler, 1926 pour Monet et 1944 pour Munch - et qu'elles ont exercé une influence déterminante dans l'histoire de l'art. Mais, plus encore, parce qu'ils ont, tous les trois, affronté des questions de peinture en apparence insurmontables, avec la même constance et au risque d'être incompris. Comment peindre de face l'éclat éblouissant du soleil, avec de simples couleurs sur une simple toile ? Comment peindre la neige ? Comment suggérer les mouvements et les variations de la lumière sur l'eau ou sur le tronc d'un arbre, malgré l'immobilité de la peinture ? "J'ai repris encore des choses impossibles à faire : de l'eau avec de l'herbe qui ondule dans le fond... c'est admirable à voir, mais c'est à rendre fou de vouloir faire ça". Ces mots sont de Monet, mais ils pourraient être ceux du peintre qui, jusqu'à sa mort, s'obstine à étudier l'horizon des Alpes depuis sa terrasse, de l'aube au crépuscule - Hodler. Ou de celui qui revient inlassablement - jusqu'à la dépression - sur les mêmes motifs colorés, une maison rouge, des marins dans la neige, le couchant - Munch. Tous trois ont mis la peinture à l'épreuve de l'impossible. Coédition Editions Hazan/Musée Marmottan Monet. Ouvrage bilingue anglais/français.

09/2016

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Littérature étrangère

Malva

Depuis son étrange paradis, Malva raconte sa courte vie et surtout celle de ses parents, Pablo Neruda et Maria Hagenaar. Voyageant au gré de ses réminiscences et de ses lubies à travers le monde et les époques, elle revient sur leur rencontre en Indonésie, leur mariage, leur installation à Buenos Aires puis à Madrid. Elle s'évertue à saisir ce qui les a liés puis séparés, à approcher le feu poétique et politique dont brillait Pablo. Profondément blessée par le choix de son père de quitter le foyer après sa naissance, Malva veut comprendre ce qui l'a poussé à la fuir, elle, sa fille atteinte d'hydrocéphalie, et à l'effacer de sa mémoire. Cherchant obstinément à circonscrire la douleur de l'abandon, ivre de la parole dont elle a été privée pendant ses huit années sur terre, Malva harangue, non sans malice, ceux qui partagent son sort d'enfant délaissé : Daniel Miller, Eduard Einstein, Lucia Joyce et d'autres. Jusqu'à l'auteur, Hagar Peeters, dont l'enfance a été marquée par l'absence paternelle. Son père, journaliste en Amérique latine, a notamment couvert l'enterrement de Pablo Neruda et rendu hommage au courage des Chiliens venus en masse accompagner le cercueil et crier, à la barbe de la junte, que le poète restait "présent, maintenant et toujours ! ". C'est aussi ce que proclame Malva, d'une petite voix aigre-douce, tout en revendiquant sa place dans l'histoire de son père. Hagar Peeters, déjà très remarquée pour son oeuvre poétique, révèle ici son talent de romancière en explorant avec une grâce piquante, émaillée de réalisme magique sud-américain, le mystère de l'amour et de l'abandon, la force du souvenir et de la poésie.

03/2019

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Sciences politiques

Socialisme : la fin d'une histoire ?

L'histoire du socialisme est l'histoire d'une ambition gigantesque, la poursuite du rêve d'une société maîtrisant son destin. Cette ambition a engendré enthousiasme, espoir, réformes et violence. On est mort pour et par elle, on a vécu pour et par elle, et la question de savoir ce qu'il en reste paraît légitime. Mais qu'est-ce au fond que le socialisme ? Quelle est sa place dans nos démocraties libérales, alors que ce mouvement a connu ces dernières années un net recul en Europe ? A-t-il les ressources nécessaires pour se renouveler ? Ou est-ce la fin d'une histoire ? Autant de questions qu'un historien engagé, qui " a fait ses gammes politiques dans l'ombre portée de Mai 1968 ", se pose dans cet essai d'une grande perspicacité. En trois chapitres habilement menés, il convoque les premiers révolutionnaires (Fourier, Blanqui), les maîtres à penser (Karl Marx, Jean Jaurès, Léon Blum) et les icônes (Lénine, Trotsky, Mao) du socialisme, sans oublier des réformistes moins connus comme Eduard Bernstein ou Henri de Man. Il montre comment, d'abord transcendés par leur foi en une transformation globale de la société, encore revendiquée par le candidat François Mitterrand dans son discours d'Epinay en 1971, les socialistes ont abandonné définitivement au cours de ces trois dernières décennies toute idée d'une refonte totale de l'économie pour assumer un compromis avec le capitalisme. Aucune tendance en Europe n'y échappe, que ce soit celle des travaillistes en Grande-Bretagne ou celle de la social-démocratie en Allemagne et en Suède. Le socialisme ne serait-il plus désormais qu'une famille politique comme les autres ? Ou bien reste-t-il porteur d'une réorganisation future de l'humanité ?

03/2012

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Histoire internationale

Kwamé Nkrumah, un pionnier de l'Union africaine. Tome 1

a la création de l'Union africaine, toute la presse occidentale, sans aucune exception, a brandi l'idée selon laquelle cette union était précoce, voire précipitée. Qui ignore que l'idée du panafricanisme est de loin antérieure à celle de l'Union européenne ? Ce fut Winston Churchill qui lança l'idée des "Etats-Unis d'Europe" en 1946. Le traité de Rome, qui crée le Marché commun, ne date que de 1957. Né de la diaspora noire, le panafricanisme remonte au contraire au XIXe siècle, avec pour précurseur Henry Sylvester-Williams, avocat de Trinidad. A vrai dire, la question noire se pose aux Etats-Unis depuis 1852, avec la publication de La Case de l'oncle Tom, roman de Harriet Beecher-Stowe, contre l'esclavage. Puis, elle s'amplifie avec la guerre de Sécession dès 1850 (1861-1865). La publication de The Souls of Black Folk, en 1903, fait de William Edwart Burghardt Du Bois le vrai père du panafricanisme ; puis suivra Marcus Garvey avec son panafricanisme messianique. Plus près de nous, Malcolm X, leader noir assassiné le 21 février 1965, effectua plusieurs voyages en Afrique, rencontrant notamment Kwamé Nkrumah, et mit au point sa théorie selon laquelle l'unité africaine serait la clé du problème noir. C'est donc l'ignorance de cette histoire qui fait dire que l'Union africaine est précoce. En fait, les ennemis de l'Afrique ont peur de son unité, car les pays unis sont toujours plus forts et effraient les pays d'en face. Voilà ce qui nous a poussé à écrire sur les pionniers de l'Union africaine. A tout seigneur, tout honneur, nous avons commencé par le premier panafricaniste africain : Kwamé Nkrumah.

05/2011

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Littérature étrangère

Les fantômes des Victoriennes

Parmi les écrivains victoriens (1837-1901) qui se sont frottés au surnaturel, la majorité sont des victoriennes : paradoxe apparent car si une femme dirigeait le plus grand empire du monde, les Anglaises n'avaient encore aucun droit mais seulement des devoirs. La femme dépend de son père jusqu'au mariage (souvent de raison) et de son mari, ensuite, La seule femme libre, dans l'Angleterre victorienne, c'est la veuve - après un deuil éprouvant de trente mois, il est vrai. Le sexe est couvert par l'ombre et le silence. Un extrême suscitant souvent son contraire, l'obligation de neutralité, de dignité, de presque indifférence expliquera le goût inavoué mais très solide des Anglai(se)s pour le dramatique, l'horrible, le sanglant, l'atroce, sous tous ses aspects. Bien moins célèbres que leurs confrères masculins, les Victoriennes, non seulement ne leur sont en rien inférieures mais ajoutent dans leurs récits cette subtilité caractéristique des Anglaises qui ouvrent déjà la voie à ces fameux flux de conscience dont Virginia Woolf sera la maîtresse incontestée. Il s'agit de dire, à mots couverts, de ressentir, nuque baissée ; quoi de mieux alors que le prétexte d'un genre dont le moyen, faire trembler, permet surtout de faire vibrer les régions secrètes, voire impudiques de l'âme, finalité de ces "ghost stories". Ce volume contient : Elizabeth Gaskell, L'Histoire de la vieille nurse ; Mary Braddon, Le Visiteur d'Evelyne ; Amelia Edwards, Salomé ; Rhoda Broughton, L'Homme au nez ; Elizabeth Lynn Linton, Le Destin de Madame Cabanel ; J.H. Riddell, La Vieille Mrs. Jones ; Vernon Lee, L'Amant fantôme ; Edith Nesbit, Les Hommes de marbre ; Clemence Housman, Fourrure Blanche ; Violet Hunt, La prière ; Margaret Oliphant, La fenêtre de la bibliothèque.

05/2000

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Histoire internationale

Kwamé Nkrumah, un pionnier de l'Union africaine

a la création de l'Union africaine, toute la presse occidentale, sans aucune exception, a brandi l'idée selon laquelle cette union était précoce, voire précipitée. Qui ignore que l'idée du panafricanisme est de loin antérieure à celle de l'Union européenne ? Ce fut Winston Churchill qui lança l'idée des "Etats-Unis d'Europe" en 1946. Le traité de Rome, qui crée le Marché commun, ne date que de 1957. Né de la diaspora noire, le panafricanisme remonte au contraire au XIXe siècle, avec pour précurseur Henry Sylvester-Williams, avocat de Trinidad. A vrai dire, la question noire se pose aux Etats-Unis depuis 1852, avec la publication de La Case de l'oncle Tom, roman de Harriet Beecher-Stowe, contre l'esclavage. Puis, elle s'amplifie avec la guerre de Sécession dès 1850 (1861-1865). La publication de The Souls of Black Folk, en 1903, fait de William Edwart Burghardt Du Bois le vrai père du panafricanisme ; puis suivra Marcus Garvey avec son panafricanisme messianique. Plus près de nous, Malcolm X, leader noir assassiné le 21 février 1965, effectua plusieurs voyages en Afrique, rencontrant notamment Kwamé Nkrumah, et mit au point sa théorie selon laquelle l'unité africaine serait la clé du problème noir. C'est donc l'ignorance de cette histoire qui fait dire que l'Union africaine est précoce. En fait, les ennemis de l'Afrique ont peur de son unité, car les pays unis sont toujours plus forts et effraient les pays d'en face. Voilà ce qui nous a poussé à écrire sur les pionniers de l'Union africaine. A tout seigneur, tout honneur, nous avons commencé par le premier panafricaniste africain : Kwamé Nkrumah.

05/2011

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Philosophie

CAHIERS DE MEDIOLOGIE N°2 : QU'EST-CE QU'UNE ROUTE

Ouverture : Régis Debray, Rhapsodie pour la route François Dagognet, Route, anti-route et méta-route La route : permanence & paradoxe : Odon Vallet, Le routard et la routine Numa Broc, Géographie : les grandes lignes François-Bernard Huyghe, Cheminement animal, route humaine Daniel Bougnoux, L'état des routes François-Bernard Huyghe, Le médium ambigu Régis Debray, Le risque routier Nanine Charbonnel, Homo Viator ou Les dix métaphores de la marche Odon Vallet, Trois marcheurs : Bouddha, Jésus, Mahomet Pierre Sansot, Chantons les bas-côtés Jacques Lanzmann, L'ampoule, la crampe et le plaisir - Moi, j'aime l'autoroute Les routes : art & métier : François Dagognet - Alain Dupont - Michel Chappat, La chimie de la route. Dialogue du philosophe et de l'entrepreneur (entretien) Andre Guillerme, Chemins, routes, autoroutes - Théorie des routes Catherine Bertho-Lavenir, Lutte de classes et d'influence Alain Gras, Paris-Bangkok-Saigon : carnet de vol Arnaud Sompairac, La route, la nuit Serge Tisseron, Choses vues Thierry Dufrêne, On the road again. Notes sur un thème de l'art américain Les inforoutes : fin de la route ? : Daniel Parrochia, Les routes invisibles Karine Douplitzky, Voyage au bout de la route Pierre Lévy - Alain Finkielkraut, L'impasse ou l'échappée ? (entretien) Isabelle Rieusset, Un milieu conducteur Monique Sicard, Brouillards sur la route Robert Damien - Salvatore Maugeri, Normaliser pour dominerCoda : Régis Debray - Michel Serres, Sortir des réseaux... (entretien) Kiosque : En relisant en revoyant... : Karine Douplitzky, Le multimédiaticien François-Bernard Huyghe, La main (invisible) du futur Daniel Bougnoux, Philosophes, à vos marches ! Serge Tisseron, Le Cri de la soie : la trahison des images Daniel Bougnoux, Neuropolar Karine Douplitzky, Shakkei ou Les routes du virtuel Pierre-Marc de Biasi, Edward Hopper : l'émergence de la route moderne - Un héritage esthétique du IIIe Reich : l'autoroute nazie Frédéric Tachot, Les mots de la typographie. Initiation ouvrière Régis Debray, L'impératif retour aux sources (Image, Icône, Economie de Marie-José Mondzain) Jean Clair, Eloge du visible (Fondements imaginaires de la science, de Jean Clair) Daniel Bougnoux, Ridicule !, une technologie de l'esprit Serge Tisseron, L'«effet Copycat» Pascal Lardellier - Paul Rasse, Au carrefour des inforoutes, le cybercafé...J Lichnérowicz - Arnaud Sompairac, Bonne expo cherche partenaires...Patrice Claude, Une route réservée aux Israéliens...Louise Merzeau, Single Track Road Luiz Martino, Métaphores Jean-Michel Frodon, JLG Airline François Cusset, Déterritorialiser le livre français Louise Merzeau, Mois Off Laurent Roth, De l'assassinat du spectateur par la fée électricité Janique Laudouar, Une autre façon de monter l'escalier Philippe de Bruyn, Réponse à l'hyperscène Luiz Martino, L'objet évité Vincent Tiffon, Instantané médiologique Michel Wolf, Les garagistes de l'informatique Jean-Michel Frodon, Legendre au miroir Régis Debray, Vidéo-sadisme Anthologie.

11/1996

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Art du XXe siècle

Forever Sixties. L'esprit des années soixante dans la Collection Pinault

"FOREVER SIXTIES. LES ANNEES 1960 A TRAVERS LA COLLECTION PINAULT" UNE EXPOSITION THEMATIQUE A PARTIR DU 10 JUIN 2023 A Rennes, au Couvent des Jacobins Commissariat : Emma Lavigne, directrice générale, avec Tristan Bera, chargé de recherche Après "Debout ! " (2018) et "Au-delà de la couleur" (2021) au Couvent des Jacobins, la Collection Pinault, la Ville de Rennes et Rennes Métropole renouvellent leur collaboration à l'occasion d'une exposition inédite d'oeuvres de la collection réunie depuis cinquante ans par François Pinault. A travers une centaine d'oeuvres emblématiques, dont certaines n'ont encore jamais été exposées par la Collection Pinault, "Forever Sixties" offre un éclairage sur un moment décisif de l'histoire de l'art contemporain, la révolution visuelle des années 1960, et son héritage rémanent dans la création des décennies suivantes. De quoi les Sixties sont-elles le nom ? Libération, répression, appropriation ? Sous influence anglo-américaine, cette décennie se caractérise par un boom démographique et économique sans précédent, l'émergence de la société de consommation et le début de la conquête spatiale. Marquées par les conflits idéologiques, la guerre froide et les guerres de décolonisation, l'apogée violente du mouvement des droits civiques et la libération sexuelle, les Swingeing Sixties - années répressives comme intitulées par Richard Hamilton, qui joue des mots "swinging" (basculant, oscillant, dansant) et "swingeing" (drastique, sévère) -sont aussi un champ de tensions opposant conservatisme et démocratisation, culture dominante et contre-cultures alternatives, conformisme mercantiliste et rêves d'évasion. Produit et symptôme de l'époque, résolument engagé du côté du présent, le pop art aux Etats-Unis et en Europe affole le regard en redéfinissant, entre 1956 et 1968, les canons d'une modernité à bout de souffle et en insufflant un esprit critique et rebelle qui continue de traverser l'art contemporain. En rupture avec l'abstraction des années 1950, le pop, ainsi que le nouveau réalisme en France, renverse les hiérarchies et fait entrer, comme par collage, dans le domaine des arts et de la pensée, les enjeux et les objets du quotidien, la société du spectacle et la publicité, la réalité des luttes politiques, féministes et raciales et l'actualité des mass media qui transforment alors le monde occidental en un village global. Avec des oeuvres de : Richard Avedon, Evelyne Axell, Teresa Burga, Robert Collescott, Llyn Foulkes, Gilbert & George, Richard Hamilton, Duane Hanson, Edward Kienholz, Kiki Kogelnik, Barbara Kruger, Tim Noble & Sue Webster, Raymond Pettibon, Michelangelo Pistoletto, Richard Prince, Martial Raysse, Ed Ruscha, Niki de Saint Phalle, Sturtevant...

07/2023

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Littérature française

Le prix de la liberté. Les mémoires d'un naïf optimiste

Même si l'homonymie pourrait le laisser croire, ne vous attendez pas à trouver ici les aventures d'un général du Second Empire, mais bien plutôt celles d'un auteur contemporain qui prend plaisir à raconter le roman de sa vie, en l'illustrant d'anecdotes originales. En jouant avec un style alerte où l'humour est souvent au rendez-vous, Edward Pierron nous confronte aux défis de sa jeunesse mouvementée. Il y ajoute parfois une touche d'ingénuité qui donne une originalité supplémentaire à son récit. L'histoire commence à la fin des années 30, puis se poursuit pendant la seconde guerre mondiale. L'auteur est le témoin et l'acteur d'une époque charnière. Il fait l'apprentissage d'une vie où il doit assurer sa subsistance au jour le jour, mettant à contribution son imagination débordante. Dans cette période troublée, son existence est faite de rebondissements et d'instants où "tout peut basculer". Il est réfractaire aux réquisitions de l'occupant allemand, jusqu'au jour où il est arrêté. Son itinéraire nous conduit alors de l'île Tudy en Bretagne, à l'Autriche en guerre. Après avoir connu la rudesse des camps de travail, il pratique l'art de la "grande évasion". Puis, c'est le début d'une ère nouvelle, avec ses promesses matérielles, ses rencontres, ses découvertes et l'amour en prime. En toile de fond, il y a la mer et l'appel du grand large. Les moments forts sont baignés par la chaleur réconfortante des Bretons d'Armorique. Edouard Pierron nous projette ainsi dans un univers qui l'a profondément marqué. Avec lui, nous faisons la connaissance d'un "personnage". Une muse le suit comme son ombre : l'aspiration à la Liberté. Par-delà les difficultés rencontrées, puis surmontées non sans avoir invoqué la chance qui a marqué son existence. Un récit témoignage d'une exigence qui donne un sens à la vie et force le respect. La quête d'un homme intrépide, solidaire dans l'épreuve et fidèle en amitié. C'est le roman d'une vie et mieux encore, car il nous délivre aussi quelques bonnes pages où le bon sens et la sagesse font merveille, sous forme de philosophie pratique appliquée à l'action, en quelque sorte ! A propos de l'auteur, Madame Michèle Morgan nous a confié : "Je suis heureuse de l'avoir rencontré et fière qu'il ait appartenu à ma famille". Le lecteur retrouvera l'intégralité de son témoignage dans le livre.

06/2014

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Décoration

La lettre et l'image. La figuration dans l'alphabet latin du VIIIe siècle à nos jours

Les lettres ont d'abord été des images. Comme on sait, le mot "alphabet" a été formé à partir des lettres aleph et beth, qui représentent respectivement, dans leur graphie ancienne, une tête de taureau (à l'envers) et une maison, dont le tracé emprunte à un hiéroglyphe égyptien où l'on peut reconnaître notre b couché. Or, à toutes les époques, se révèle le souci constant - secret ou avoué - de rechercher dans le dessin des lettres cette figuration perdue. Et tout se passe comme si les utilisateurs de l'alphabet latin (qu'il s'agisse de poètes, de calligraphes ou de peintres, mais aussi de pédagogues, d'enfants ou de sociologues) refusaient la sécheresse géométrique de son tracé, comme s'ils s'efforçaient de retourner instinctivement aux enfances de l'écriture et de redécouvrir, enfouis sous les sédiments laissés par des millénaires de civilisation, les mots-images, les dessins parlants, les signes-choses, les "paroles peintes" des écritures premières. C'est ainsi que, du Moyen Age jusqu'à nos jours, on retrouve ces alphabets faits de lettres-fleurs, de lettres-animaux, de lettres-hommes ou de lettres-objets. Et la publicité contemporaine fait fréquemment appel à ces alphabets animés qui réintroduisent dans la lettre une image visible. Notre propos aura donc été de prendre en compte cette pérennité à travers le temps et l'espace, à l'aide d'enjambements parfois audacieux et de rapprochements imprévus. De Simmias de Rhodes à Apollinaire, de Rabelais à Hugo ou à Goethe, de Sterne à Edward Lear ou Kipling, mais aussi de Daumier à Klee ou de Raban Maur à Kandinsky, on ne compte plus les auteurs et les artistes qui ont été fascinés par le pouvoir des lettres, le jeu de leurs combinaisons et qui leur assignent un rôle comparable à celui qu'elles jouent aussi bien dans la plupart des religions que dans les arts talismaniques ou dans la thaumaturgie. De cette démarche (qui paraîtra à certains singulière), on ne trouvera pas mention dans les dictionnaires et les encyclopédies, non plus (sinon très fragmentairement) dans les histoires de l'art et de la communication. C'est cette lacune que vient combler ce livre, en proposant une somme encyclopédique qui nous offre de cette conception animiste du monde des exemples savoureux et ludiques. Car si Platon déjà, par la bouche de Socrate, demandait que les lettres eussent "de la ressemblance avec les choses". Humpty-Dumpty, pour sa part, dit à Alice : " Mon nom signifie la forme que j'ai. "

10/2003

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Edition

Histoire et Civilisation du Livre N° 19 : Les livres ont-ils un genre ? (XVIe-XXe siècles)

Sommaire/Contents - Editorial - Y. SORDET, "Frédéric Barbier (27 août 1952-28 mai 2023), une vie pour l'histoire du livre" - Les livres ont-ils un genre ? - E. CHAPRON et S. JURATIC, "Introduction" - Lire au féminin - F. Lavie, ""Séparer le bon grain de l'ivraie" Le contrôle des lectures féminines en France et dans les Pays-Bas espagnols au temps de la Réforme catholique (XVIe-XVIIe siècles) ; E. GERVAIS-LEDOUX, "La charge de lectrice à la cour de France au XVIIIe siècle. Un exemple de structuration des réseaux féminins au sein de la commensalité" ; I. MATAMOROS, "Savantes ou dilettantes ? Les lectrices de la Bibliothèque nationale dans la première moitié du XIXe siècle" - Entrer dans la chaîne du livre - M. G. DALAI, "Come valutare il ruolo delle donne nelle tipografie lionesi nel XVI secolo : l'esempio di Denise Barbou vedova di Balthazar Arnoullet" ; K. BENAZECH WENDLING, "Ecrire dans les missions protestantes en Irlande, une histoire de genre(s) ? Les autrices de la Dingle and Ventry Mission, 1800-1855" ; J. ESTRAN. "A la conquête de leur indépendance : éditrices de revues en Chine, de Chen Xiefen ??? (1883-1923) et Qiu Jin ?? (1875-1907) à Shi Pingmei ??? (1902-1928)" ; E. COCAIGN, "Trajectoire et représentations de Christina Foyle, femme et libraire britannique du XXe siècle" - Le genre des genres éditoriaux - A. Guillot, "Un devenir féminin de la poésie ? Economie du livre, renouveau lyrique et crise de l'ordre genré de la production poétique (France, v. 1800 - v. 1840)" ; L. ROUX, "Des livres jaunes aux livres en rose et bleu ? Editions imprimées de contes populaires et distinction de genre dans le Proche-Orient arabophone (milieu du XIXe siècle - années 1980)" ; C. BARJOU et J. -M. GALLAND, "La féminisation de l'édition littéraire illustrée pendant l'entre-deux-guerres : une approche socio-esthétique" ; F. MAZZONE, "Une édition féministe transnationale ? Eléments pour l'analyse de la circulation internationale du livre féministe. Le cas des échanges franco-italiens" - Etudes d'histoire du livre - A. RIFFAUD, "Topographie éditoriale du Cid, Paris, 1637" ; S. SCHMITT, "Les éditions françaises de l'Histoire naturelle de Buffon au dix-huitième siècle" ; N. B. MARTÍ, "The circulation of books and ideas between Spain and England at the end of the 18th century : the correspondence of Cavanilles with Joseph Banks and James Edward Smith" ; O. KRAKOVITCH, "Les éditeurs parisiens de chansons à la fin du Second Empire, censurés mais tolérés" . - Livres, travaux et rencontres - Livres reçus 2022-2023. - Thèses intéressant l'histoire du livre (soutenues en France, 2021-2022).

09/2023

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Littérature française

Vous ne mourrez nullement. Mythe romanesque

Le 27 mars 1945, dans un camp de concentration (Dachau), le corps d'un homme jeune est jeté parmi des dizaines d'autres dans une fosse creusée à cet effet. Quelques jours ou heures plus tôt, alors qu'il finissait de lutter contre la mort, un compatriote, qui venait d'arriver, avait déposé à son chevet un livre au titre aussi dérisoire que symbolique : Vous ne mourrez nullement, tout un espace de vie fait de recherches et d'avancées, périple, odyssée, parcours, déceptions et espoirs, rencontres inattendues, réalité en même temps fantastique et mythologique, métamorphoses incessantes, adolescence sans fin, bonne nouvelle délivrée à l'humanité, avenir, parousie... Edgard Pich, sort de l'ombre un écrivain, qui a eu le défaut difficilement pardonnable de n'être pas un auteur parisien : François Vernet. Celui-ci - ancien khâgneux et précoce auteur (19 ans) de poèmes et de nouvelles, d'une pièce de théâtre, acteur et metteur en scène de Claudel (Protée), chroniqueur cinématographique d'un grand journal (Marianne), traducteur d'un roman anglais... - publie au moment où la guerre a commencé à s'achever (mars-avril 1944), Vous ne mourrez nullement, écrit pour l'essentiel pendant l'hiver 1941-1942 et édité par Le Sagittaire. Ce roman de formation articule de façon classique mais en même temps très originale deux perspectives : le héros tente de transformer un ego incertain et provisoire en un ego cohérent et durable, mais cela dans le contexte de structures collectives diverses, toutes plus ou moins mythiques, mais chacune douée d'une forte attractivité. D'où la forme éclatée de l'oeuvre, à l'inverse de la concentration des romans passionnels (de Manon Lescaut à Volupté). Les essais du voyageur-narrateur débouchent ici sur un poème, la célébration d'une "aube" faite d' "or" et de "sang rédempteur" - idéaux relativement incertains, si ce n'est comme une sorte de prémonition inconsciente de sa propre disparition à Dachau.

05/2020

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Critique littéraire

Georges Bataille. La fascination du Mal

Georges Bataille est partout. Maudit et fui de son vivant, il est sans cesse cité. Dès qu'on entre dans le champ des interdits, on se retranche derrière son œuvre colossale. Il serait, pour un peu, le responsable de ce dérapage nihiliste généralisé orchestré par les nouveaux dévots de la société du spectacle. Non, répond Pascal Louvrier, auteur de cette décapante biographie. Il n'est pas moderne, Bataille. Il est "contemporain de Lascaux ", pour reprendre la formule de Philippe Sollers, interrogé longuement, ici, par l'auteur. La fascination du Mal, chez Bataille, n'a rien à voir avec les fantasmes sodomites de l'homosexuel passif Max Aue, personnage repoussoir des Bienveillantes. Littell n'est pas Bataille. L'enjeu de la pensée bataillienne, absolument unique, c'est le maintien précaire, éprouvant, exigeant, de la contradiction entre rigueur et dépense, ivresse et connaissance, rire tragique et lassitude silencieuse. L'auteur revisite les grands textes de Bataille, en poussant l'analyse à l'excès, respectant ainsi la démarche de son sujet. Il devient Bataille lui-même, corps et esprit mêlés, expérience sans limites. Certains récits, comme Ma Mère et Madame Edwarda, prennent une dimension autobiographique troublante. On découvre, grâce aux récentes lettres publiées, un Bataille, amant sublime et abject, fou, entre autres, de Colette et de Diane, saintes de l'abîme. On le suit dans la forêt de Marly, penseur iconoclaste prêt au sacrifice humain. On le surprend, ivre, en compagnie de son ami André Masson, rédigeant en Espagne Le Bleu du ciel, chef-d'œuvre de lucidité, au cœur d'une époque qui acceptait, par lâcheté et bêtise, de valser avec le nazisme. Car Bataille fut le premier à étudier les mécanismes psychologiques du fascisme afin de le combattre efficacement. Pascal Louvrier le réaffirme, documents inédits à l'appui. Biographie, donc, rejetant la falsification et l'arrimage dont sont trop souvent victimes la vie et l'œuvre de Bataille. Le mot de désordre ? Refuser haut et fort, dans un style lumineux et elliptique, le nihilisme universel, c'est-à-dire le Bien actuel.

06/2008

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camps, déportation

Une pédiatre à Auschwitz

Née en 1895 dans une famille juive de Nuremberg, Lucie Adelsberger commence sa carrière de médecin en 1919. Elle s'installe à Berlin, devient une brillante allergologue et pédiatre, et intègre le prestigieux Institut Robert-Koch avant d'en être chassée par les lois nazies. Refusant un poste aux Etats-Unis pour rester auprès de sa mère grabataire, elle est déportée en 1943 à Auschwitz, où elle est affectée aux ordres de Mengele, avant d'être transférée à Ravensbrück. La guerre finie, elle s'installe à New York, reprend une carrière scientifique et médicale et y décède en 1971. Dès sa sortie des camps, en 1946, elle avait rassemblé ses souvenirs dans un livre, qui fut publié en 1956. Elle y relate les vexations et le climat angoissant des quelques mois qui précèdent la déportation dans le Berlin de 1942-1943, puis sa survie dans les camps. On trouve dans ce témoignage des portraits en creux, tels ceux du jamais nommé Mengele, le "médecin chef" , et d'autres, beaucoup plus chaleureux, comme celui des jeunes filles "mère" et "grand-mère" à 14 ans, voire truculent comme celui du dentiste, ou pittoresque, comme celui des danseuses du ventre tziganes. Elle procède par petites touches, par courts chapitres centrés sur une personne ou un épisode. Ce livre a été traduit en anglais (Etats-Unis) en 1995. L'ouvrage en allemand de 1956 étant épuisé ou introuvable en Allemagne, l'historien allemand de la médecine Eduard Seidler a décidé de le rééditer chez Bouvier/Bonn en 2001, en l'enrichissant d'une biographie qui s'étend sur l'avant et l'après-Auschwitz, se fondant sur un long échange épistolaire entre Lucie et une amie berlinoise et sur de nombreuses recherches personnelles. On y entend l'écho du procès Eichmann et les interrogations d'une rescapée qui peine à s'intégrer à New York, mais ne peut ni ne veut plus vivre en Allemagne.

01/2024

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Littérature anglo-saxonne

Vers le paradis

Voici une fiction hors du commun qui se déploie sur trois siècles, de 1893 à 2093. Dans chacun des trois livres qui composent le roman, l'auteure évoque une Amérique différente pour imaginer ce que son pays aurait pu être, ce qu'il a été, et ce qu'il pourrait devenir. Des points communs entre ces sociétés subsistent, bien entendu : certains personnages détiennent le pouvoir, d'autres le subissent, et tous doivent décider ce qu'ils sont prêts à sacrifier pour leur liberté ou au contraire leur sécurité. L'Amérique de 1893 dépeinte par Yanagihara n'est pas celle des livres d'Histoire. Ici, une scission définitive au sein des Etats-Unis a donné naissance aux Etats Libres au nord et aux Colonies dans le sud. Dans ce nouvel état du nord, le mariage entre personnes du même sexe a été promu, mais pas l'émancipation des esclaves. C'est dans cette société que le jeune héritier David Bingham, propriétaire d'une luxueuse demeure sur Washington Square, doit trancher entre un mariage arrangé avec Charles ou une passion à l'avenir incertain avec Edward. Un siècle plus tard, d'autres personnages homonymes et vivant dans les mêmes lieux doivent faire des choix eux aussi. Pour le descendant de l'ancienne famille royale de l'archipel d'Hawaï, la sécurité et le confort d'une vie conventionnelle dans les beaux quartiers de New York peuvent-ils faire oublier le rêve de son père, celui d'une identité hawaïenne pure et originelle ? La ville de New York ne sera plus la même au siècle suivant, en 2093, divisée en secteurs, quadrillée et surveillée par un régime devenu autoritaire après toute une série de pandémies qui a frappé le pays. Un homme portant lui aussi le nom de David Bingham a participé en tant que scientifique à l'élaboration de cette société répressive, dans le but de protéger la population de la maladie et la mort, mais ses derniers efforts seront consacrés à permettre à sa petite-fille Charlie de choisir la liberté... La romancière américaine Hanya Yanagihara, auteure du livre culte Une vie comme les autres, parvient à embarquer le lecteur dans un voyage dans le temps qui impressionne par son originalité et son audace. Réécrire le passé et imaginer le futur, questionner nos ambiguïtés et nos obsessions, Yanagihara fait tout cela sans jamais oublier qu'elle est avant tout une formidable conteuse. Des personnages immédiatement attachants qui incarnent les besoins contradictoires de sécurité et de liberté traversent le roman de la première à la dernière page, suscitant notre empathie, nous tenant en haleine. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville

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Musicologie

Revue de musicologie Tome 107 N° 1 (2021)

Un grand amour de Beethoven. Parcours de Brigitte et Jean Massin Esteban Buch Pratiques de l'écoute en disposition de salon. Une enquête historique et empirique Emmanuel Reibel et Benoît Haug Notes et documents Le fonds de manuscrits musicaux de Maurice Ravel des Archives du Palais princier de Monaco Manuel Cornejo Nécrologie En souvenir d'Yves Gérard (1932-2020) Jean-Michel Nectoux, Achille Davy-Rigaux et Catherine Massip Daniel Heartz (1928-2019) Michel Noiray Comptes rendus Du bruit à la musique. Devenir organiste, M. Balthazar Lucille Lisack The Cambridge History of Music Criticism, dir. Chr. Dingle Katherine Ellis Bourdieu et la musique. Enjeux et perspectives, dir. P. Kaelblen, I. Kirchberg et A. Robert Isabelle Mayaud Les "bandes" de violons en Europe. Cinq siècles de transferts culturels. Des anciens ménétriers aux Tsiganes d'Europe centrale, L. Charles-Dominique Forence Gétreau London Voices, 1820-1840. Vocal performers, practices, histories, dir. R. Parker et S. Rutherford Edward Gillin Discordant Notes. Marginality and Social Control in Madrid, 1850-1930, S. Llano Aimée Boutin Une pluralité audible ? Mondes de musique en contact, dir. Talia Bachir-Loopuyt et A. Damon-Guillot Luc Charles-Dominique The Powers of Sound ans Song in Early Modern Paris, N. Hammond Leendert van der Miesen Sex, Death & Minuets. Anna Magdalena Bach and Her Musical Notebooks, N. Hammond W. Dean Sutcliffe The Cambridge History of Sixteenth-Century Music, dir. I. fenlon et R. Wistreich Richard Freedman The Cambridge Encyclopedia of Historical Performance in Music, dir. C. Lawson et R. Stowell Benoît Haug Operatic Geographies. The Place of Opera and the Opera House, dir. S. Aspden Mark Everist El músico como intellectual. Adolfo Salazar y la creación del discurso de la banguardia musical espanola (1914-1936), Fr. Parralejo Masa Stefan Etcharry Coquettes, Wives, and Widows. Gender Politics in French Baroque Opera and Theater, M. Ray Lola Salem Kunst, Spiel, Arbeit. Musikerleben in Deutschland, 1850 bis 1960, M. Rempe Alexander K. Rothe La création musicale à Montréal de 1996 à 2006 vue par ses institutions, A. Couture Gilles Demonet Sense and Sadness. Syriac chant in Aleppo, T. Jarjour Estelle Amy de la Bretèque Analytical Essays on Music by Women Composers. Secular and Sacred Music to 1900, dir. L. Parsons et B. Ravenscroft Susan Wollenberg Paul Dukas. Legacies of a French Musician, dir. H. J. Minors et L. Watson Cécile Quesney Decomposed. The Political Ecology of Music, K. Devine Gavin Williams Ruinas sonoras de la modernidad. La canción popular sefardí en la era post-tradicional, E. Seroussi, trad. et éd. S. Asensio Llamas Susana Weich-Shahak Journal d'un critique musical lyonnais (1907-1940), L. Vallas, intro. Ph. Roger et J. Dorival, éd. J. Dorival Yves Balmer La ricerca musicologica in Italia. Stato e prospettive, dir. A. Caroccia Giulia Gio

04/2021

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Romance historique

Castonbury Park Tome 1 : Retour à Castonbury Park ; Tentée par le lord

Le somptueux domaine de Castonbury Park est à l'image de ses résidents : noble, prestigieux et jalousé. Et leurs coeurs passionnés n'ont aucun souci des convenances... Retour à Castonbury Park, Carole Mortimer Angleterre, Derbyshire, 1816 Les guerres napoléoniennes ont cruellement frappé la famille du duc de Rothermere, et privé la lignée de ses plus beaux fleurons : Jamie, l'héritier en titre, a disparu en Espagne ; Edward, le plus jeune fils, est tombé à Waterloo. Ravagé par le chagrin, le vieux duc vit désormais en reclus, et Castonbury Park, son magnifique domaine d'autrefois, se délite avec lui... Lily se désole : elle a beau n'être que la fille adoptive du pasteur, une orpheline insignifiante, elle a grandi à Castonbury et connu sa splendeur. Si bien qu'elle redoute le retour annoncé du nouvel héritier. Lord Gilles Montague... Qui pourrait faire confiance à cet homme qui n'a jamais vécu que pour son bon plaisir ? Qui pourrait nourrir l'espoir qu'il redore son titre et fasse renaître Castonbury de ses cendres ? Sans compter qu'au côté du futur duc il faudrait une épouse exceptionnelle, une lady. Or Gilles est bien connu pour n'aimer que les filles frivoles... Tentée par un lord, Helen Dickson En acceptant de devenir la femme de chambre de Mlle Araminta, Lisette savait que la tâche serait rude. Non que cette jeune noble lui donne du fil à retordre - elles s'entendent à merveille ! - ni qu'elle ait à se plaindre du somptueux domaine de Castonbury Park... L'objet de son tourment est le propre frère de sa maîtresse : le colonel Montague. En séducteur impénitent qu'il est, il lui dit cent fois son désir de faire d'elle sa maîtresse... et sans cesse elle tremble à l'idée que la chose s'ébruite et qu'on la chasse. Mais combien de temps pourra-t-elle résister, et surtout garder son secret ? Aux Indes, toute une nuit, le colonel Montague l'a longuement, ardemment tenue dans ses bras. Et si, manifestement, il n'en a pas gardé le moindre souvenir, de son côté, Lisette n'a jamais oublié les sensations extrêmes de leur brûlante étreinte... A propos des auteurs Née en Angleterre, Carole Mortimer ne pensait pas devenir écrivaine. En effet, c'est pendant ses études d'infirmière que le démon de l'écriture vient la piquer. Un démon qui ne cesse de l'habiter depuis 1979, date à laquelle elle a publié son premier roman. Aujourd'hui, avec plus d'une centaine d'ouvrages à son actif, elle est l'un des autrices les plus connues et appréciées des lectrices. La clé de son succès ? Des histoires alliant romantisme et modernité ; un style original ; une imagination inépuisable, et, surtout, un amour évident pour ses personnages. Situés aux siècles les plus mouvementés de l'histoire anglaise, les romans d'Helen Dickson, toujours fertiles en rebondissements, nous tiennent en haleine jusqu'à la dernière page. Ses héroïnes, fougueuses et anticonformistes, vont jusqu'au bout de leurs rêves.

02/2022

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Art japonais

Un bestiaire japonais. Vivre avec les animaux à Edo-Tokyo ( XVIIIe et XIXe siècles)

Pendant plus de deux cent ans, à partir de l'ordonnance de fermeture du pays de 1639, le Japon de l'époque Edo (1603-1868) restreint drastiquement les échanges avec le monde extérieur. Après la signature de traités commerciaux avec les Etats-Unis et l'Europe en 1858 mais surtout à partir de la restauration de Meiji (1868), le gouvernement adopte une politique d'industrialisation du pays et promeut l'introduction des idées occidentales. Les étrangers qui se rendent alors au Japon ont laissé des descriptions détaillées du pays et de ses habitants. Le naturaliste américain Edward S. Morse note dans Japan Day by Day que les citadins contournent ou enjambent les chiens et chats se prélassant au milieu de la route pour ne pas les déranger, et utilisent pour les appeler le suffixe honorifique "san" (équivalant à "Monsieur" ou "Madame"). Le peintre et dessinateur français Georges Bigot (1860-1927), qui séjourne au Japon à partir de 1882 a laissé un grand nombre d'oeuvres pleines d'humour, d'animaux et de gens. Une longue période de paix et de stabilité donne aux habitants de Tokyo le loisir de profiter de la vie et se divertir. On s'entoure volontiers d'animaux de compagnie : petits chiens et chats, de petits oiseaux tels les rossignols et les cailles, ou encore des insectes dont on apprécie le chant, comme les grillons et les criquets. Les habitants d'Edo, ville à la topographie riche en collines, rivières, et ouverte sur la mer, vivent en lien avec la nature et des rites saisonniers marquent le déroulement de l'année alors que les changements de saison offrent de nombreuses occasions d'admirer de superbes paysages naturels tout proches. D'abord figurines d'argile de sangliers ou autres, sous l'influence de la civilisation chinoise, les animaux sont ensuite représentés sous des formes fantastiques venus du continent comme les phénix et les dragons font leur apparition de même que des animaux que l'on ne trouvait pas au Japon, tels les tigres et les paons. L'épanouissement d'une civilisation raffinée basée sur une esthétique proprement japonaise se démarque de la culture et de l'art chinois : les animaux se mettent alors à représenter l'esprit d'une saison ou à symboliser des récits traditionnels japonais. Avec le développement, en littérature, de jeux de mots basés sur les sons et le sens de la langue japonaise, on apprécie les dessins d'animaux synonymes de bon augure en raison de leurs noms ou de la façon de les écrire. Ainsi, à l'époque Edo, la puissance financière nouvelle de la classe commerçante stimule la naissance d'une véritable culture citadine et le raffinement de divers objets de la vie quotidienne : les motifs décoratifs représentant des animaux évoluent vers une plus grande liberté de conception et des variation plus riches.

11/2022

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Correspondance

Nous sommes de vieux amis qui allons refaire connaissance. Correspondance

Un grand amour platonique et romanesque dans l'Orient du XIXe siècle. L'historien des religions et érudit passionné que fut Salomon Reinach (1858-1932) est aujourd'hui méconnu et quelque peu oublié. Or il fut une figure fondatrice de l'archéologie et de l'anthropologie. Son livre de 1912, Culte, Mythes et Religions (republié en Bouquins-Robert Laffont en 2009), dévoile l'étendue étonnante de son savoir et de ses centres d'intérêt. Ces correspondances inédites ont été adressées entre le début du mois d'octobre 1883 (date de la première rencontre entre Salomon et Blanche Lee Childe, alors que Reinach fouille Carthage et que Blanche Lee Childe et son mari voyagent en Tunisie) et la mort de Blanche, en février 1886. En effet, par le hasard presque miraculeux de la conservation d'une correspondance croisée, les courriers du savant et de la voyageuse - ; dont la publication devait attendre l'an 2000 selon les voeux de Reinach - ; offrent le reflet d'une double aventure partagée. L'une est scientifique ; l'autre, amoureuse. Un archéologue de 25 ans, pionnier de l'exploration de Carthage, tombe sous le charme d'une femme mariée de 46 ans et l'instruit de son métier. Celle-ci, venue en touriste avec son époux sur le sol tunisien pour se divertir et se soigner, s'éprend d'un jeune célibataire et le console de ses déboires professionnels. Ce lien, noué dans l'hiver 1883, se renforce de jour en jour jusqu'à la mort, en février 1886, de cette " chère et inoubliable amie ", victime de phtisie. L'ensemble de cette correspondance constitue une véritable initiation à l'amour idéal. Dans le secret de l'échange épistolaire s'exprime un sentiment amoureux interdit mais cette affection reste pure car elle unit deux âmes soeurs. Elle réalise la perfection d'Eros selon le Banquet de Platon. Ces 176 lettres offrent ainsi le récit d'une passion impossible entre un jeune homme de 25 ans et une femme de 47 ans, fille du sculpteur Henry de Triqueti, épouse d'Edward Lee Childe - ; le neveu du général sudiste - ; mais elles constituent aussi un précieux témoignage, au travers d'une série d'impressions d'Afrique, celles d'un archéologue fouillant en Tunisie au début du protectorat et rencontrant bien des difficultés à Carthage, mais aussi celles d'un couple de touristes visitant l'Algérie après la Tunisie à la fin du XIXe siècle. A Paris, Blanche tient salon, joue en virtuose du Chopin et inspire de nombreux intellectuels, de Gustave Schlumberger à Pierre Loti, dont elle est l'égérie. C'est donc tout un milieu littéraire et artistique que fait renaître cette correspondance. La fin est terrible : aussi poignante - ; mutatis mutandis - ; que la mort pathétique de la Dame aux camélias. La vaste introduction d'Hervé Duchêne (" Une initiation à l'amour idéal ") est très éclairante.

06/2022

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Poésie

Poésies d'Emily Dickinson illustrées par la peinture moderniste américaine

Au XIXe, dans un village de la côte est américaine, une femme invente un univers à elle, inspirée par l'immensité des petits rien et la légèreté de l'éternité. Emily Dickinson s'adonne à ce qui la fait vibrer : l'écriture. Dans la première moitié du XXe, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l'immensité de ses paysages, de ses ciels, ces vibrations de couleurs... Un désir affirmé : s'affranchir de l'influence de la peinture européenne. Le texte Au xixe siècle, dans un village de la côte est américaine une femme crée son destin, invente un univers à elle, inspirée par l'immensité des petits rien et la légèreté de l'éternité. Emily Dickinson s'adonne entièrement à ce qui la fait vibrer : l'écriture. Du regard qu'elle porte sur le monde depuis sa fenêtre se dégage une spiritualité et une sensibilité universelle qu'elle retranscrit dans ses poèmes. Au cours d'un siècle et sur un territoire marqué par le puritanisme et le classicisme, elle se démarque en imposant un style audacieux et libéré de toute contrainte : des vers rythmés mais non rimés, des majuscules aléatoires, des tirets comme respiration. Une modernité étonnante. La poésie d'Emily Dickinson se contemple comme un tableau. De multiples teintes se côtoient au creux de ses mots : le pourpre de l'aube ou du crépuscule, le vert du brin d'herbe rencontrant le papillon, le bleu céleste de l'infini. Des couleurs qui s'assombrissent lorsque la perte, la mort et la souffrance de ceux qui restent s'invitent dans ses vers, ou qui s'égayent à l'idée d'une danse, d'un sentiment amoureux, d'une musique ou d'une impertinence sur la religion. Son écriture, espiègle et pleine d'ironie, nous touche par la véracité de ses ressentis. La vie d'Emily Dickinson (1830-1886) est entourée de mystères. Elle vécut toute sa vie dans la maison familiale d'Amherst (Massachusetts), sans être mariée ni avoir d'enfant. C'est dans l'espace clos de sa chambre qu'elle écrit des centaines de poèmes et de lettres. Elle est aujourd'hui considérée comme l'une des plus grands poètes des Etats-Unis d'Amérique. L'iconographie Dans la première moitié du xxe siècle, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l'immensité de ses paysages, de ses ciels, les vibrations de couleurs propres à la terre qui les nourrit. Avec un désir affirmé : s'affranchir de l'influence et des codes de la peinture européenne, en vogue depuis si longtemps. Ainsi Charles Burchfield, Arthur Dove, Edward Hopper, Georgia O'Keeffe, Agnes Pelton, Charles Sheeler, Henrietta Shore, Marguerite Zorach et tant d'autres cherchent dans les émotions émanant de la nature une réponse sensuelle au formalisme conceptuel qui émerge des mouvements d'avant-garde européens du début du xxe siècle. Anna Hiddleston, attachée de conservation aux collections modernes du centre Pompidou, dirige la sélection iconographique et présente dans son introduction la peinture moderniste américaine.

10/2023