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Héloïse Vasseur

Extraits

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Musique, danse

Une histoire du rock en 202 vinyles cultes

Les 200 albums indispensables du rock par Philippe Manoeuvre ! " Lorsque j'ai publié le livre la Discothèque Idéale en 2005 aux éditions Albin Michel, j'étais loin de me douter que, quinze ans plus tard, cet ouvrage dépasserait les 100 000 exemplaires ! Et pourtant, en quinze ans, notre vision du rock a changé. A cause d'internet et du retour du vinyle, les goûts du public ont changé, se sont affinés, raffinés. Voici pourquoi, depuis deux ans, entouré d'une équipe de trois disquaires, j'ai décidé de réécrire une nouvelle histoire du rock, fondée sur une réévaluation des meilleurs albums. Une nouvelle visite de ma discothèque, à travers des disques souvent oubliés, mais toujours absolument et totalement écoutables par nos modernes oreilles. Voici venue l'heure des artistes cultes ! Little Richard, Bo Diddley, Gene Vincent... Les Kinks... Rodriguez... Van Morrison... Mink Deville... les Misfits... Killing Joke... Pavement... Weezer... Sans oublier les fameux Beatles, Stones, Dylan, Velvet Underground, revisités sur la foi de disques cultissimes. Sans oublier David Bowie, qui sera l'ultime album de ce livre. Et en faisant une large place aux filles du rock : Shaggs, Tina Turner, Nina Simone, PJ Harvey, Nina Hagen, Bobbie Gentry, Dusty Springfield, Et sans oublier des personnages marquant qui eux aussi ont fait des disques cultes, de Robert Mitchum à William Burroughs, en passant par Charles Manson ! Ce livre, prévu pour regrouper 100 chroniques est monté à 130 puis, à la demande générale de mes amis disquaires, à 200 vinyles cultes. Il entend s'imposer comme la Bible définitive du rock, une oeuvre de passeur pour le troisième millénaire. " Philippe Manoeuvre

10/2020

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Beaux arts

Les chances de ma vie. Mémoires

Romancier et dramaturge, Patrick White (1912-1990) est issu d'une famille de propriétaires terriens australiens. Après une enfance australienne, il fait ensuite ses études en Angleterre, Werner Spies, natif de Tübingen en Allemagne, a passé sa vie en France tout en écrivant d'abord pour un public allemand, auquel il a fait découvrir pendant un demi-siècle la littérature et l'art qui se faisaient à Paris. Ce texte est à la fois une autobiographie littéraire, historiographie de l'art du XXe siècle, réflexion sur la vie comme perception. Werner Spies a fait travailler pour la radio et la télévision de nombreux auteurs dont Marguerite Duras, Claude Simon et Jean Tardieu. C'est en quelque sorte l'atelier secret de celui qui a pénétré tous les ateliers de ce siècle, ateliers d'artistes - de Picasso à Max Ernst, de Anselm Kiefer à David Lynch -, d'écrivains - de Beckett à Nathalie Sarraute et Peter Handke -, soit des centaines de personnalités qui constituent toute la culture européenne. Dévoilant sa propre vie, Werner Spies ne renonce à aucun moment à ce qui a été la mission de son existence : débusquer les secrets de la modernité, l'actualité vivante de l'invention dans notre siècle, les enjeux contemporains de l'oeil et du mot. Werner Spies est un passeur, la culture française lui est aussi familière que la culture allemande et il a compris mieux que quiconque comment l'une et l'autre s'interpénètrent, s'interrogent et se répondent. Ses mémoires constituent un document essentiel et historique sur les rapports entre l'Allemagne et la France.

09/2014

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Cinéma

La maison cinéma et le monde. Tome 4, Le Moment Trafic 1991-1992

Avec ce quatrième et dernier volume de La Maison cinéma et le, monde s’achève la publication des écrits de Serge Daney jusqu’ici dispersés dans divers journaux ou revues, catalogues ou programmes souvent introuvables aujourd’hui. Après le temps des Cahiers et les années Libé, voici venu, trop bref mais si intense, le moment Trafic, du nom de la revue qu’il fonde avec quelques amis (Raymond Bellour, Jean-Claude Biette, Sylvie Pierre et Patrice Rollet) en décembre 1991, alors qu’il se sait déjà condamné par la maladie (le sida). Il ne pourra en concevoir que les trois premiers numéros avant sa mort annoncée, le 12 juin 1992. C’est le moment où, pressé par le compte à rebours de sa propre vie, Serge Daney porte à incandescence son rapport au cinéma et rédige certains de ses plus beaux textes, avec une ambition affichée d’écrivain et dans le cadre d’une revue dont il a voulu le moindre détail, de l’absence revendiquée d’éditorial à la méfiance envers les rubriques habituelles de la critique, en passant par le refus de l’illustration pour l’illustration. L’écriture seule à charge d’y décrire le mouvement des films et de nous apprendre comment vivre avec les images. Mais c’est aussi le moment ultime où, en toute conscience, Serge Daney fait le point sur son existence de ciné-fils et de passeur dans les entretiens approfondis qu’il accorde alors à Art press, à Esprit, aux Inrockuptibles, au Monde ou à 24 Images, et qui constituent les compléments indispensables à ceux de Persévérance ou d’Itinéraire d’un ciné-fils.

11/2015

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Critique littéraire

Charles Périer, libraire parisien au seizième siècle. Notes biographiques et bobliographie

Naples 1550, le premier livre consacré à l’art équestre vient de sortir des presses napolitaines de Paulo Suganappo, son auteur s’appelle Federico Grisone. Treize ans après, le libraire et imprimeur parisien Charles Perier en offre une traduction en français qui, bien qu’imparfaite, reste encore à l’heure actuelle la seule en vigueur dans notre langue. Libraire passionné par le XVIe siècle et l’histoire des ouvrages consacrés à l’équitation, Philippe Deblaise s’est depuis longtemps pris de passion pour Charles Perier, premier libraire européen à s’être fait une spécialité dans ce domaine. Il l’a mis en scène dans son roman Le manuscrit de Pignatelli paru aux Éditions du Rocher en 2009 et nous livre ici l’ensemble de ses notes biographiques ainsi qu’une bibliographie des textes imprimés par et pour Charles Perier. Cet ouvrage est l’occasion de découvrir cet artisan pétri d’humanisme et réel passeur de savoir. C’est aussi une façon de réaliser les difficultés rencontrées quotidiennement à l’exercice d’un métier apparemment anodin: celui de libraire certes, mais libraire huguenot fortement engagé, et ce pendant les trois premières guerres de religion... Pour avoir sorti de l’ombre et fait traduire en français les premiers textes de l’histoire de l’équitation, Charles Perier mérite largement le titre d’humaniste. Il en est aussi l’un des derniers représentants, puisqu’à l’image du mouvement qui l’a porté il s’éteindra en août 1572, lors de la Saint Barthelemy. Né en 1956 à Saintes, Philippe Deblaise est auteur et libraire d’ancien. Spécialiste du cheval et de l’histoire du livre d’équitation.

01/2010

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Critique littéraire

Amin Maalouf. Une oeuvre à revisiter

L'écrivain franco-libanais Amin Maalouf est paré d'une image de passeur de cultures, de chantre des exilés et d'ambassadeur des immigrants. Chrétien au Liban, Arabe en France, il semble irrémédiablement minoritaire, irrémédiablement étranger. Il revendique d'ailleurs lui-même ce rôle de médiateur entre l'Orient et l'Occident, prêchant pour un monde du multiculturalisme et de l'identité multiple. Commentateurs et critiques accolent ainsi à son oeuvre l'étiquette de la poursuite d'une communion universelle des peuples, l'abordant principalement au regard des questions d'identité, d'exil, de quête des origines et d'appartenances multiples. Le présent ouvrage revisite l'oeuvre de ce grand auteur qu'est Amin Maalouf - lauréat du prix Goncourt en 1993 et membre de l'Académie française depuis 2011 - afin de mettre en évidence la complexité de celle-ci et de montrer les diverses voies empruntées pour revenir sans cesse à des images et à des leitmotivs obsessifs. De la cartographie de l'oeuvre de Maalouf aux questions de sa réception et de sa lecture, en passant par des perspectives culturelles, idéologiques et politiques, il balise de nouvelles pistes d'interprétation. Premier ouvrage collectif à porter exclusivement sur Amin Maalouf, il réunit des contributions du Canada, de la France, du Maroc, du Cameroun et de l'Afrique du Sud. Se concluant sur une entrevue exclusive avec Amin Maalouf, il saura éveiller la curiosité pour cette oeuvre qui, de lecture en relecture, fait surgir ce sens profond de l'humanité et conduit à parcourir autrement la terre et ses frontières, la mer et ses rivages.

01/2015

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Suisse

De l'attirance à l'expérience de l'Inde. Un Vaudois à la marge du colonialisme anglais, Antoine-Louis-Henri Polier (1741-1795)

A l'heure où le sous-continent indien entre dans une phase de profonds bouleversements- expansion coloniale européenne, décomposition de l'empire moghol -, Antoine Polier, dix-sept ans, débarque sur la côte de Coromandel et entre comme soldat au service des Anglais. Pour avoir passé ensuite trente ans de sa vie, immergé dans les sociétés multiethniques entre Gange et contreforts himalayens, on l'a appelé Polier l'Indien. Mais l'homme n'est pas réductible à un archétype : toujours en mouvement, il se joue des frontières qu'il traverse, culturelles, religieuses et raciales, et présente une identité changeante. Cet essai biographique, au croisement d'un parcours singulier et de l'histoire impériale britannique, met en lumière une histoire partagée entre un Européen du siècle des Lumières et les populations de l'Inde du Nord. Il dresse le portrait en clair-obscur d'un individu ambitieux et opportuniste, mais intègre et profondément humain. Côté obscur : le peu de récits de soi émanant d'un personnage complexe, aux allégeances politiques ambivalentes, partenaire des Britanniques un temps, allié de dirigeants moghols par la suite - ou les deux à la fois. Côté clair : les "Lettres persanes" de Polier qui dévoilent l'individu dans ses rapports sociaux et marchands avec une multitude d'acteurs locaux, européens, musulmans et hindous, ou dans l'intimité de sa famille indienne. Enfin : son rôle de passeur des cultures de l'Orient vers l'Europe. Bien qu'autodidacte, il y a en lui l'étoffe d'un indianiste qui, pionnier de l'étude de la mythologie hindoue, bibliophile et mécène de peintres indigènes, a laissé derrière lui une riche collection d'orientalia, aujourd'hui dispersée.

11/2022

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Critique littéraire

Guillaume Apollinaire

Ce livre raconte l'histoire de Guillaume Apollinaire, ou comment Wilhelm de Kostrowitzky, apatride aux origines incertaines, est devenu l'un des plus grands poètes français du XXe. Doué d'un talent protéiforme, conteur, journaliste, critique d'art, critique littéraire, éditeur, directeur de revue, il jouit d'une intuition et d'une réceptivité prodigieuses. Ami des peintres, défenseur de l'art moderne, il impose ses idées et ouvre des voies nouvelles à la poésie de son époque, tout en restant attaché au passé, aux vieux livres et aux souvenirs. De "La Chanson du mal-aimé" aux Poèmes à Lou, des fantaisies visionnaires du Poète assassiné à l'invention des calligrammes, son ouvre, pleine de contrastes et de surprises, manifeste le don le plus merveilleux, celui d'enchanter la réalité. Aucune biographie d'envergure n'avait paru sur Apollinaire depuis plus de quarante ans. Fondée sur une somme exceptionnelle de documents originaux, souvent inédits, cette biographie littéraire et historique unit la saveur du réel au plaisir de la recherche et de la recréation. Peuplée d'écrivains et d'artistes européens, qui éclairent la personnalité du poète et le coeurs de la modernité, elle trace le portrait d'un passeur au caractère étonnamment mobile et parfaitement plastique. Des couloirs du Vatican aux rives du Rhin, des bords de la Seine aux tranchées de Champagne, elle explore un monde machiné par les échanges et les communications, épris de vitesse et de nouveauté, mais aussi fondé sur des valeurs héritées d'un autre temps. Un monde en équilibre instable que la Grande Guerre bouleverse à jamais. Le monde d'Apollinaire.

06/2013

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Correspondance

Correspondance 1946-2009

En 1945, le jeune Philippe Jaccottet signe une critique élogieuse du recueil Verdures de la nuit, de son compatriote suisse Maurice Chappaz. S'ouvre un dialogue complice et fraternel qui va durer près de soixante ans, entre deux poètes que tout semble opposer. Chappaz le "catholique païen" est l'homme des hymnes à la vie et à la nature ; Jaccottet, à la rigueur toute protestante, est traversé de doutes et de chants tourmentés. L'un profondément enraciné dans le Valais, grand marcheur et nomade dans l'âme, se passionne pour les contes africains, le bouddhisme, la Bible, l'Orient... tandis que Jaccottet, plus sédentaire mais "sans racines", voyage dans les livres qu'il admire et traduit les plus grands auteurs européens. Volontiers militant et polémique, Chappaz défend un Valais ancestral menacé de disparition et s'alarme des premières destructions de l'environnement, tandis que Jaccottet rend compte inlassablement des oeuvres de son temps. Tous deux admirent profondément le poète Gustave Roud et posent, dans son sillage, la question toujours exigeante du rapport entre la poésie et l'existence, "poursuivant les mêmes fuyants signes avec une même obstination". Tous deux encore traduisent les grandes voix de l'Antiquité, l'un Homère, l'autre Théocrite et Virgile. Avec un enthousiasme lucide et toujours mesuré, Jaccottet porte l'oeuvre de Chappaz vers les lecteurs français en passeur infatigable. Chappaz, par sa vitalité exubérante et généreuse, communique à Jaccottet une force rassurante. Cette amitié de toute une vie, sans failles, nous rappelle que les dissemblances intimes comme la distance géographique, loin de toujours séparer, peuvent nourrir des liens vivants. J. -F. T.

06/2023

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Critique littéraire

La Chambre aux secrets

Stefan Zweig possédait une connaissance intime de l'esprit français, de la culture et de l'histoire de notre pays. Dans la lignée de ses grandes biographies, cet ouvrage nous invite à découvrir son panthéon littéraire personnel où se côtoient Verlaine, Stendhal et Proust, Flaubert, Claudel et Rimbaud, Balzac et Romain Rolland. Il permet aussi de mieux saisir l'évolution intellectuelle de l'auteur, le développement de son goût, ses passions constantes, de connaître ses coups de coeur plus éphémères et ses rencontres parfois déterminantes. Lorsqu'il parle d'un autre écrivain, Zweig fait toujours montre de ses dons de passeur : ces textes sont avant tout des exercices d'admiration de "maîtres" ou de proches. Il sait comme personne créer un long dialogue, par-delà la vie et la mort, avec des présences fraternelles. Zweig aime aimer et faire aimer ; l'enthousiasme est sa première vertu. C'est par le biais d'une démarche de sympathie, émotive et subjective, qu'il perce le mystère des créateurs en entrant dans leur "chambre aux secrets", selon sa propre formule. Zweig nous rappelle ainsi que l'art n'a pas d'autre fin que celle d'unir les hommes : toute littérature digne de ce nom - de même toute musique - est réconciliatrice. Elle est faite pour ouvrir les coeurs, éclairer les intelligences, rassembler et pacifier. Inspiré par cette idée de partage et de transmission, Zweig propose à l'admiration de ses lecteurs des "bâtisseurs" exemplaires. Des artistes qui oeuvrent, à leur manière, pour un absolu. C'est ainsi que curiosité, profondeur et élégance règnent constamment dans ces pages puisées aux sources mêmes de l'humanisme européen.

10/2020

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Biographies

Blaise Cendrars. Philosophe postmoderne

On ne range pas Blaise Cendrars parmi les penseurs. Il n'a pas la gueule de l'emploi. On ne voit guère de philosophie dans ses sautes d'humeur. Il ne bricole pas de montagnes russes pour la dialectique ni ne débite de susurrants traités de morale. Ses lecteurs s'installent comme au spectacle. Ah ! les petits blancs, les cigarettes, des bagarres dans des bouges. Le boucanier fait le coup de poing, jongle avec l'eustache. Il chavire dans le roulis des ports, soutient Modigliani, soûl, dans les escaliers de Montmartre. Il raconte des histoires de montreur d'ours. Mais, en termes lacaniens, Cendrars... "ça n'est pas ça ... A Marseille, au Nain jaune, il détaille la patronne, mais sur le seuil du bar il scrute les étoiles. Il se tient près de Lucrèce. Il a des émois d'augure pour contempler la voûte céleste. Maintenant que la biographie de l'affabulateur est établie, que des sherpas universitaires ont sondé les strates refoulées de l'oeuvre, il est possible de présenter une synthèse de la création cendrarsienne. Blaise Cendrars, philosophe postmoderne révélera à des lecteurs, trop braqués sur les extravagances du casseur d'assiettes, et contrairement au décousu des apparences, une pensée philosophique d'une extrême cohérence. L'auteur décrit l'immersion de l'homme dans son environnement. Sa vision du monde préfigure les gouffres mis à jour par la science moderne. Ses analyses prémonitoires proclament le néant des grands récits, la ruine des idéologies, annoncent le postmodernisme. Salvatrice, son écriture relève déjà de l'intertextualité, et ses reportages du journalisme gonzo. Immergez-vous dans ce fleuve textuel dont tant d'éblouissantes pages restent ignorées !

10/2023

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Histoire internationale

Le monde est mon métier. Le journaliste, les pouvoirs et la vérité

L'un a vécu et couvert la décolonisation, l'autre la fin du communisme. Témoins et, souvent, acteurs des deux fractures de l'histoire qui ont fait les temps présents, Jean Lacouture et Bernard Guetta confrontent, ici, leurs espoirs et leurs mémoires, leurs ferveurs et leurs déceptions. De Hanoi à Alger, de Varsovie à Moscou, en accord ou en désaccord, ils font revivre les grands moments de l'après-guerre avant d'analyser le présent, ce " paysage après la bataille ". Avec eux, nous rencontrons Nasser et Jaruzelski, Hô Chi Minh et Reagan, Gorbatchev et Mitterrand, Kuron et Ben Bella, les dissidents et les fedayins... Sans fard, ils racontent comment ils ont rapporté ce qu'ils ont vu, les responsabilités qui pesaient sur eux, leurs engagements et l'immense difficulté du journalisme, ce métier de passeur entre les mondes et les cultures. Cette double fresque éclaire ainsi les coulisses de l'information. Peut-on tout dire ? A chaque instant ? Le doit-on ? Peut-on annoncer ce qu'on pressent mais qui n'est pas encore avéré ? Epouser une cause ? Tirer des conclusions à chaud ? Jusqu'où un journaliste peut-il, comme ils l'ont fait, interpréter l'événement et non pas seulement le photographier ? Le monde est mon métier, c'est le roman vrai du dernier demi-siècle. C'est le bruit et la fureur de l'histoire revisitée par deux journalistes dont la lucidité n'éteint pas l'enthousiasme. Des rizières d'Indochine en février 1945 aux tribunes de la Coupe du monde de rugby en septembre 2007, Jean Lacouture aura vécu une des carrières de journaliste les plus longues et diversifiées de sa génération.

11/2007

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Religion

Frère Roger (1915-2005). Fondateur de Taizé

Comme Mère Teresa, l'abbé Pierre ou Soeur Emmanuelle, Frère Roger (Roger Schutz, 1915-2005) fait partie de ces personnages charismatiques qui ont marqué les esprits et fait bouger les consciences, religieuses ou non. Sa vie fut celle d'un passeur de frontières : Suisse, il s'installe en 1940 dans la France meurtrie ; calviniste, il fonde à vingt-cinq ans la première communauté monastique protestante en terre française : Taizé, célèbre à travers toute la planète ; fils de pasteur, pasteur lui-même, il devient "formellement catholique", selon l'expression du cardinal Kasper. Son idéal : aider et rassembler. Dans la France en guerre, il accueille des réfugiés politiques et des Juifs ; à la Libération, il vient en aide à des prisonniers de guerre allemands et recueille des orphelins ; dans les années 1950-1960, on le trouve à la pointe du mouvement oecuménique ; dès 1966, pressentant une vague de contestation radicale dans la jeunesse, il invente le "Concile des jeunes" puis les "Rassemblements européens", qui ont lieu à la fin de chaque année, dans une grande ville d'Europe. Ce personnage exceptionnel, secret, complexe, parfois contradictoire, fut une légende vivante. Il manquait une biographie historique qui retrace son itinéraire, éclaire les zones d'ombre - et situe dans leur contexte historique les étapes de sa vie. Yves Chiron a pu explorer de nombreuses archives, en France et en Suisse. Il a rencontré et interrogé des membres de la famille de Frère Roger, des Frères ou d'anciens Frères de sa Communauté, et de nombreux témoins de sa vie. Au fil des pages, se révèle peu à peu le portrait d'un homme insaisissable et insolite.

02/2018

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Sociologie

Justice et respect. Le soulèvement des Gilets jaunes

Dans la tradition de la photographie sociale et de l'enquête sociologique, ce livre revient sur ce sou­lè­vement avec deux objectifs. Celui de faire comprendre par l'image les multiples facettes d'une révolte inédite dans l'histoire des luttes sociales en France. Celui aussi de donner la parole à ses protagonistes afin qu'ils évoquent leur engagement. 120 photos pour saisir la force de ce mouvement ! C'est au moyen de la puissance des images que les auteurs nous invitent à une compréhension de cette révolte, en documentant visuellement toutes les dimensions de l'organisation et de la vie des Gilets jaunes. Le noir et blanc de la photographie restitue la force du combat collectif, tandis que le texte permet de comprendre la durée et l'ampleur de la révolte ? : le rôle déterminant des femmes, la façon dont les groupes tentent de neutraliser leurs divisions, les attitudes face à la répression policière, ou encore les manières d'entretenir la fraternité et la croyance en "? un autre monde possible ? " . Histoire visuelle d'un soulèvement, ce livre est aussi l'histoire de Sassia, Patrick, Anne-Marie, Manu, et de tant d'autres anonymes qui ont grandi, travaillé et élevé leurs enfants dans des espaces qui subissent de plein fouet les effets du capitalisme néolibéral. En suivant plusieurs Gilets jaunes dans leur vie quotidienne, en se faisant les témoins de leurs galères, leurs doutes, leurs espoirs, les auteur·es se font aussi les passeur·euses de la parole de ces hommes et ces femmes entré·es en révolte. Les courts portraits sociologiques qui jalonnent le livre, souvent complétés par des prises de vues au domicile ou avec les familles des Gilets jaunes, permettent ainsi d'incarner ce mouve­ment, d'en montrer la diversité et surtout de le rendre sensible à un large lectorat.

12/2019

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Critique littéraire

L'arbitre aux mains vides. Ecrits de jeunesse

Arthur Adamov (1908-1970) appartient à une riche famille arménienne propriétaire d'une partie des pétroles de la Caspienne, chassée de Russie par la Révolution. Après une errance entre l'Allemagne et la France, le jeune Adamov fréquente Montparnasse et rencontre des écrivains, dont Roger Gilbert-Lecomte et Antonin Artaud avec lesquels il se lie d'amitié. Dans les années 50, il est, avec Ionesco et Beckett, l'un des créateurs du théâtre dit de l'absurde et mis en scène par les plus grands (Blin, Vilar, Serreau, Mauclair, Planchon...). Sous l'influence de Brecht, il s'oriente ensuite vers le théâtre politique en même temps qu'il publie des essais sur le théâtre ainsi que de bouleversantes confessions. Mais si Beckett est nobélisé en 1969 et Ionesco élu à l'Académie française en 1970, Adamov, en cette même année, malade et marginalisé, se donne la mort. Traducteur de Gogol, Tchekhov, Gorki, Dostoïevski, Büchner, Rilke..., auteur de pièces radiophoniques, Arthur Adamov, entre 1927 et 1947, écrit de nombreux poèmes en vers et en prose, mais aussi des manifestes, des essais, des préfaces, des critiques de livres et d'art éparpillés au hasard de revues souvent éphémères. Ces textes de jeunesse écrits dans le sillage de Rimbaud, disent l'amour, la mort, la solitude, mais aussi l'émerveillement au monde. Inconnus alors qu'ils constituent pourtant le creuset d'une oeuvre, ils relèvent d'une écriture mystérieuse qui nous touche au plus profond. Ces documents, réunis ici pour la première fois, éclairent cette figure injustement oubliée, qui est l'une des voix les plus authentiques et les plus bouleversantes de l'avant et l'après-guerre, celle d'un témoin, d'un poète inspiré, d'un passeur...

11/2019

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Musique, danse

Very Good Trip. Le rock au pays des rêves

Eh oui, le grand voyage commence aujourd'hui. A partir de ce matin, pendant un mois, je vous embarque dans un very good trip, c'est promis, à travers les paysages magiques, parfois oubliés ou méconnus, de l'histoire du rock, au sens très large. Chaque semaine, ce sera un voyage différent Pour commencer, je vous convie à un grand tour dans un monde enchanté, celui de la pop mélodieuse, baroque et bizarre née lors de la période dite psychédélique. Il y a près de cinquante ans aujourd'hui - c'était un autre siècle, un autre monde - a eu lieu, dans la très jeune histoire du rock, cette révolution. Il s'agissait d'ouvrir, grâce à une musique nouvelle, de nouvelles voies à l'esprit humain, et même de lui apporter de nouvelles révélations. Alors, vous imaginez, à la radio, on s'est mis à entendre des choses extrêmement étranges. A l'été 2015, Michka Assayas, le critique rock, passeur et romancier qui a toujours su faire découvrir un pan de la culture musicale à l'aune de sa perception intime, démarre son émission Very Good Trip sur France Inter. Celle-ci a vu son premier cycle s'ouvrir sur la pop baroque des Beatles et des Beach Boys qu'il rattache au psychédélisme. Cette notion qui transcende les formes artistiques est le fil rouge de l'ouvrage : une sélection de ses émissions consacrées aux représentants originaux mais aussi actuels de cette culture. Bee Gees, Genesis, Beach House, Grizzly Bear, Queen, Radiohead, Pink Floyd ou Brigitte Fontaine apparaissent dans leurs différences mais, sous la plume savante de Michka Assayas, emmènent l'auditeur/lecteur à la découverte d'un univers homogène. Le passage de l'oralité à l'écrit se fait naturellement, offrant au lecteur des pistes d'écoutes toujours plus transversales qu'il sera libre d'arpenter à son gré.

03/2018

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Religion

Saint Yves de Tréguier. Patron des Bretons, des avocats, magistrats, juristes et universitaires

Patron des Bretons, des avocats, magistrats, juristes et universitaires Le pardon de saint Yves, qui se déroule chaque année le troisième dimanche du mois de mai en souvenir de sa mort le 19 mai 1303, rassemble à Tréguier (Cötes d'Armor) plusieurs milliers de pèlerins. Vêtus de leurs robes, les avocats, magistrats, professeurs de droit et autres juristes, venant toujours plus nombreux de toutes les régions de France et de l'étranger, y participent pour fêter et honorer leur saint patron. Mais que savons-nous de la vie de saint Yves ? Si celui-ci n'a pas eu, à l'instar de saint Martin de Tours, son Sulpice Sévère, en revanche, les écrits du procès de canonisation (dont l'inquisition a débuté en 1330) sont parvenus avec bonheur jusqu'à nous. Toutefois, ils ne mettent en lumière que l'oeuvre chrétienne du prestigieux Trégorrois. Aussi, ce n'est qu'indirectement qu'apparaissent les rôles joués par Yves durant sa vie, en qualité d'étudiant, d'official (juge ecclésiastique) et d'avocat des pauvres. La Vita d'Yves de Tréguier s'est déroulée au siècle du roi Saint Louis, celui des dernières croisades, de l'émergence des ordres mendiants, du développement des universités françaises, du triomphe de l'Eglise détentrice d'un pouvoir spirituel omniprésent, souvent prompt à rivaliser avec le pouvoir temporel. L'auteur engage une discussion (disputatio), parfois sans complaisance,tout en ne remettant pas en cause les immenses vertus du grand saint breton, devenu à juste titre le saint patron de tous les juristes. Saint Yves de Tréguier appartient aujourd'hui au riche patrimoine historique, culturel et spirituel de la Bretagne. Passeur de mémoire et de traditions, François Christian Semur entend contribuer à la pérennité des valeurs de justice et de fraternité léguées par le parangon des avocats, magistrats et hommes de loi.

11/2019

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Littérature française

L'empreinte du lézard

Un col enneigé, une jument abandonnée, trois lettres inscrites sur un rocher qui indiquent la piste d'une communauté hippie aussi introuvable que légendaire. Le jeune héros, Wha, ne sait pas encore qu'il sera bientôt leur passeur et le témoin de la chute de cette utopie réalisée. Embarqué dans cette épopée un peu par hasard, il demeure à part, hanté par la figure magique de Lélia, amour perdu et fantomatique. L'action se déroule quelque part dans le sud de la France mais peu importe, c'est le destin d'une génération qui pensait pouvoir changer le monde qui est relatée ici dans un style flamboyant. On y croise Syd Barret, une comtesse en rupture de ban, un avocat soutenant la fraction armée rouge, un mulet magnifique du nom de Charko, un toxicomane Corse, Francis Cabrel, une prostituée nihiliste au cour gros, des américains de retour du Vietnam et adeptes du sabre khmer et même une amoureuse irlandaise. C'est toute la caravane des années hippies qui défile pour notre plus grand plaisir, d'autant que Philippe Assié parvient à ne jamais tomber dans le cliché et offre ici un roman truculent aussi personnel que grandiose, habité d'un souffle rare dans la littérature française.""Voilà le livre français que l'on esperait depuis longtemps : la verve de Céline dans la profondeur des paysages de Jim Harrison et vous avez une idée de ce western space-spaghetti que ne renierais pas les frères Coen !!"" - Librairie Voyages au bout de la nuit""Comme la nature anarchique et flamboyante, ses phrases s'organisent selon leurs propres règles, leurs propres rythmes sans déroger un seul instant à l'exigence littéraire la plus vive.

05/2011

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Petits classiques parascolaire

Des cannibales ; Des coches. Avec un parcours "Notre monde vient d'en découvrir un autre"

Deux des essais de Montaigne, parmi les plus marquants, suivis d'un parcours littéraire " Notre monde vient d'en découvrir un autre " . Dans une édition conforme aux nouveaux programmes de français du lycée, incluant notamment des prolongements artistiques et culturels et un dossier Nouveau bac. L'oeuvre Dans ces deux essais, avec la liberté de pensée et de ton qui le caractérise, Montaigne dénonce les préjugés des Européens et s'insurge contre l'extermination des Indiens. Pour faciliter l'accès à l'oeuvre, le texte de Montaigne, annoté et commenté, est accompagné de sa traduction en français moderne (traduction de Guy de Pernon). Le parcours " Notre monde vient d'en découvrir un autre " 10 textes pour comprendre comment la découverte du Nouveau Monde a ébranlé bien des certitudes. La réflexion est ordonnée selon ce plan : 1. S'émerveiller face au Nouveau Monde 2. Traduire, nommer, définir : être un passeur de la différence 3. Témoigner, prendre parti, construire une légende Le dossier Toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre dans le cadre des nouveaux programmes : - un avant-texte pour situer l'oeuvre dans son contexte - au fil du texte, la rubrique " Des clés pour vous guider " - après le texte : - des repères sur l'oeuvre - un groupement de textes complémentaires " Dénoncer les préjugés " - des sujets types pour l'écrit et l'oral du nouveau bac français Des prolongements artistiques et culturels Une sélection de 6 documents visuels faisant écho aux Grandes Découvertes, et des outils pour les analyser. Et sur www. classiques-et-cie. com, en accès gratuit - le guide pédagogique (réservé aux enseignants), avec de nombreuses informations complémentaire et tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte, des sujets de bac, des lectures d'images - des extraits de l'oeuvre sonore réalisée avec HistOdio

08/2019

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Histoire ancienne

Mythanalyse de la Rome antique

Relisons ici Virgile et Ovide : l'Enéide comme épopée initiatique des origines de Rome, et le poème mythologique des Métamorphoses. Au-delà de l'homme romain, Virgile et Ovide y parlent à chacun de nous : la mythologie est la terre natale de toutes les formes symboliques. Par delà vingt-deux siècles, nous nous sentons dans une fraternité avec les peurs, les joies et les désirs qui s'y expriment. Enée, confronté à l'incertitude du risque et à la certitude de l'amour, est l'archétype de chacun de nous essayant de construire son espace personnel. En tant qu'homo viator, il est à la fois guerrier, passeur et exilé ; et comme héros fondateur, il met en ordre le monde, à mesure qu'il progresse dans l'organisation de sa psyché. Comme le dit Paul Veyne dans sa préface à ce livre, nous y trouvons la "vérité profonde" de ces "structures privilégiées de l'imaginaire humain" . Au-delà de ces fulgurances, c'est cet écho que Joël Thomas essaie de repérer plus généralement dans l'imaginaire des Latins, aussi bien pendant la période augustéenne que dans ses influences, en particulier dans la construction de l'Europe. Car, dans une forme de feed back, l'Enéide est à la fois la matrice et le reflet de la romanité ; et le phare de la romanité ne s'est pas éteint avec ses formes matérielles. L'Enéide inspirant La Divine Comédie, ou relue par la Créüside de Magda Szabo, Ovide revisité par David Malouf, ou Catulle modèle possible pour Le Bateau Ivre de Rimbaud : même lorsque ses formes transitoires ne sont plus, Roma Aeterna demeure, et "ce qui demeure, les poètes le fondent" (R. -M. Rilke).

07/2015

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Poésie

Anthèses Poétiques II Sapience

4e de couverture : par Maître Jacques Trémolet de Villers L'Abbé Jean-Paul André, notre prêtre-poète, a peaufiné son art et lissé sa méthode. L'explication préalable, brève et savante, ouvre à la lecture du poème. Le lecteur, prévenu du mot rare et instruit de son sens, peut se laisser aller à la chanson. La musique lui en donnera une intelligence supérieure. C'est une oeuvre originale que celle de prêcher par voie de poésie. Mais c'est surtout une oeuvre utile. L'Abbé André est un passeur ou un guide. Il nous permet d'entrer dans les voies de la sagesse et puis, la porte franchie, il montre ou il suggère. Il explique un peu puis se tait. Le poème, alors, peut prendre doucement possession de notre coeur et de notre esprit et nous introduire aux joies de la connaissance. Sapiences ! La sagesse a été coulée ici dans la forme du vers, que Maurras disait "si grand ami de la mémoire" . C'est que les Muses sont filles de Mémoire et que, sans mémoire, notre vie se dissout sur "les cristaux du fluide, du fuyant, de l'enfui et de l'en allé" . Par là, le Maître de Martigues pouvait conclure que "le mystère de l'art côtoie le mystère du monde par la vertu du vers en soi, par l'incarnation de la fabuleuse gageure hors laquelle il n'y a que la Prose et le Malheur, la Prose et le Deuil, sans retour" . Dans ces poèmes, les "retours" , en rimes et refrains, césures et cadences, sont la vivante preuve que le vers est bien celui qui "retient dans ses griffes dorées l'appareil éboulé de la connaissance" . Le poème est donc bien, à l'image du divin Maître, Verbe et Vie.

03/2018

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Littérature française (poches)

Oeuvres. Tome 1

A dix-huit ans, Valéry entame une première carrière qui le conduit à faire paraître une trentaine de poèmes, après quoi le sentiment, autour de 1892, de ne pouvoir égaler Mallarmé ou Rimbaud en vient à ouvrir une crise : il cesse d'écrire. Néanmoins, trois ans plus tard, il donne coup sur coup deux brefs chefs d'oeuvre : l'Introduction à la méthode de Léonard de Vinci et La Soirée avec Monsieur Teste. Devenu rédacteur au ministère de la Guerre en 1897, il connaît une nouvelle, mais plus longue, période de silence à laquelle la publication de La Jeune Parque ne mettra un terme qu'en 1917. Il continue cependant, chaque matin, à l'aube, à tenir les Cahiers où il consigne des réflexions sur des sujets divers, mais la suspension de l'oeuvre est par moments vécue comme une panne douloureuse. Un nouveau départ est donné vers 1912 lorsque Gide lui demande de réunir ses oeuvres de jeunesse et, de la relecture de ses anciens poèmes, vont naître tour à tour, après la Parque, l'Album de vers anciens et Charmes en 1922. A cet ensemble s'ajoutent en 1919 les réimpressions de l'Introduction et de la Soirée et, peu après, les dialogues d'Eupalinos et de L'Ame et la Danse : l'évidence s'impose qu'une oeuvre majeure est en train de se construire. Cette gloire naissante vaut à son auteur de nombreuses commandes de préfaces, d'études ou de conférences qui viendront nourrir les volumes successifs de Variété, les Regards sur le monde actuel ou les Pièces sur l'art. Elle lui vaut également de participer à diverses commissions culturelles, en particulier dans le cadre de la Société des Nations, et de devenir ainsi, en Europe, une sorte de passeur de culture.

02/2016

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Royaume-Uni

Roger, héros, traître et sodomite

En 1903, alors consul britannique, Roger Casement enquête sur les atrocités commises dans le Congo du roi Léopold de Belgique. Le rapport qu'il en tire le rend célèbre. En 1910, il débarque en Amazonie pour dénoncer les exactions contre les Indiens. Anobli par le roi, il est considéré comme l'un des plus grands héros du Royaume-Uni. Coup de tonnerre en 1914. Il est à Berlin. Devenu militant de la cause irlandaise, il y négocie l'appui militaire de l'Allemagne à l'indépendance de son île natale. Aux yeux des Anglais, le héros est désormais un traître. Quand elle réussit à le capturer, en 1916, la police britannique est prête à tout pour le salir, y compris à utiliser contre lui de mystérieux documents : cinq agendas où il a noté avec force détails ses centaines de rencontres avec des jeunes hommes... Adulé en Irlande, longtemps haï au Royaume-Uni, Roger Casement est quasiment inconnu en France. Quelle erreur ! Il n'y a pas de destin plus en prise avec les préoccupations de notre XXIe siècle, hanté par le bilan de la colonisation, la question de l'identité nationale ou celle de l'orientation sexuelle. Avec Roger, héros, traître et sodomite, récit historique haletant où tout est vrai, François Reynaert signe un formidable livre sur le sens de l'engagement. François Reynaert est journaliste et écrivain. De Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises (2010), une histoire de France antinationaliste, jusqu'à Voyage en Europe (2019), il s'est imposé comme le passeur, auprès du grand public, des recherches historiques les plus récentes. Dans ce nouveau livre, il nous fait comprendre l'Histoire en nous racontant une histoire.

09/2021

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Contes et nouvelles

Allez comprendre...

Dagneux. Petit village de l'Est lyonnais. Rue des Granges. Jean élève seul ses deux fils, depuis la disparition accidentelle de son épouse. Pierrot est adorable avec son visage d'ange, Jo se conduit en casseur avec le même visage d'ange ! Allez comprendre que des jumeaux soient si différents ! Quand Jo rentre, en fin de semaine, je tourne en rond dans la cuisine ; j'attends un peu... Je veux absolument qu'on se parle ! On s'embrasse, comme d'habitude. Il me demande si je veux une bière. J'ai pas envie, mais je dis oui. Ca nous fait démarrer. - Damien était à la manif samedi... il m'a dit qu'il t'avait vu ! - Ah ouais ? Moi non... - Peut-être parce que tu étais occupé à autre chose ? Un blanc s'installe. Il me regarde. Pas gêné. - Mais Papa, c'est quoi ! Un interrogatoire ? - Appelle-le comme tu veux, je suis inquiet de te savoir capable de te battre dans la rue et... - T'es mal renseigné, on n'a fait que se défendre ! - Arrête ! Le coup de "c'est pas moi, c'est l'autre", ça va bien... ! Et puis même, y'a une façon normale de s'expliquer quand on a des différends avec des gens. - Ben non... ça dépend avec qui... ! Il fait tourner son verre machinalement, moi, je n'arrive pas à entamer le mien, je ne veux pas avoir l'air de banaliser notre discussion. - Jo, il faut que tu comprennes, la baston c'est pas la marque de la maison, c'est la honte ! Tu crois que maman serait fière de toi ? - Arrête de toujours mettre maman en avant, c'est ridicule !

07/2023

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Critique littéraire

XXe siècle

Benjamin Crémieux n'appartient pas à la génération des fondateurs de La NRF, il la rejoint, sollicité par Rivière, en 1920. Jusqu'à la guerre il est un des critiques majeurs de la revue où il rédige de nombreuses notes mais aussi des articles plus étendus sur les sujets les plus divers. Passionné de théâtre, il est quelque temps en charge de la critique dramatique. Grand passeur de la littérature italienne contemporaine en France, il révèle au public français Pirandello, dont il devient le traducteur attitré, halo Svevo et bien d'autres encore. XXe siècle réunit en 1924 les études critiques essentielles publiées par Crémieux dans La NRF. La première étude, consacrée à Proust, est remarquable par sa compréhension précoce de la structure d'une oeuvre qui n'avait pas encore paru dans sa totalité et de l'esthétique de son auteur. Les autres sont consacrées à des contemporains qui, s'ils ne sont pas tous capitaux au même titre que Proust, n'en sont pas moins remarquables. Pierre Benoit n'a plus la stature que lui conféraient ses prodigieux chiffres de vente, mais ce qu'écrit Crémieux de Luc Durtain ou de Pierre Hamp devrait nous inciter à relire des auteurs méconnus. Ses lectures de Larbaud, Jules Romains, Paulhan... sont fécondes et témoignent de sa méthode humaniste, fondée sur une identification intellectuelle avec l'auteur et sur une maîtrise parfaite de son oeuvre. Pour Crémieux : " Critiquer, c'est juger Mais c'est aussi comprendre, définir, s'identifier. " La récente ouverture des archives n'a pas livré l'ensemble des textes promis pour la deuxième série de XXe siècle, toutefois la présente édition est complétée par les critiques consacrées aux frères Tharaud et à Edmond Jaloux.

11/2010

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Poésie

Comme une promesse d'éternité. Oeuvres poétiques complètes

Bernard Mazo s'en est allé pour des vacances sans retour le 7 juillet 2012, sur une plage de la Méditerranée. Cette mer qu'il avait franchie une première fois, à l'âge de vingt ans, avec tant d'autres de sa génération, pour un séjour forcé dans les Aurès. A cet exil en une contrée qui n'était pas la sienne, il survécut grâce à la poésie et à la lecture des poètes, mais il en revint à jamais marqué par la dimension tragique et absurde de l'existence. Dès lors, il éleva sa désespérance à la hauteur d'une morale. La poésie avait sauvé Mazo. Elle ne pouvait donc être que fraternelle. Et il se fit passeur de poètes, collaborant à nombre de revues dans lesquelles il rédigea des centaines de chroniques sur ses grands aînés comme sur ses contemporains. Le tout couronné par une magistrale biographie de Jean Sénac - l'Algérie encore - parue au lendemain de son départ. Ce qui n'empêcha pas Mazo de construire une oeuvre poétique personnelle profonde et d'une grande cohérence dans laquelle, usant d'une langue toujours plus dépouillée, il ne cessa de questionner l'énigme essentielle. S'il n'approcha que tangentiellement - car elle demeure à jamais inatteignable - de l'obscure vérité, du moins fit-il la démonstration que l'homme, par essence foudroyé, par l'écriture se maintient debout. Avec l'amicale collaboration des poètes Jean Orizet, Max Alhau, Jean Poncet et Hamid Tibouchi, c'est toute l'oeuvre poétique de Mazo, dont la rédaction s'étala sur près d'un demi-siècle, qui est rassemblée et présentée ici. Afin qu'elle poursuive sa vie féconde, comme une promesse d'éternité.

06/2018

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Histoire ancienne

Le saint, le moine et le paysan. Mélanges d'histoire byzantine offerts à Michel Kaplan

Le saint, le moine et le paysan. Voilà trois figures de l'homme byzantin auxquelles Michel Kaplan, au long d'une carrière menée à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne le 1969 à 2015, aura consacré une part notable de ses recherches. Professeur d'histoire Byzantine depuis 1988 à la suite de Paul Lemerle et d'Hélène Ahrweiler, Michel Kaplan s porté haut les couleurs du byzantinisme français. Historien du monde rural ouvert eux sources religieuses, enseignant soucieux de ses étudiants qu'il a su entraîner dans son sillage, promoteur de Byzance aux concours nationaux de l'enseignement lu second degré et du supérieur, homme de convictions et de pouvoir qui présida tu destin de son université de 1999 à 2004, passeur enfin d'une discipline exigeante ,ers un public averti ou simplement curieux de Tout l'or de Byzance (1991) : c'est à plus l'un titre qu'il a semblé nécessaire de présenter à Michel Kaplan, pour ses 70 ans, 1n volume d'hommage. Ces 35 contributions, que les éditeurs ont voulues substantielles et fondées sur les sources neuves ou reprises à nouveaux frais, sont l'oeuvre d'élèves, de collègues français et étrangers, d'amis et de compagnons de route dont les préoccupations répondent aux intérêts du dédicataire. De l'Antiquité tardive au monde des Paléologues, de la campagne à la ville, de l'impératrice à la moniale et de l'empereur à 'évêque, de la monnaie à l'icône mais aussi de l'Italie à la Géorgie, chaque lecteur trouvera dans ce volume au moins une réponse supplémentaire à la question que ,Michel Kaplan vient à nouveau de nous poser : Pourquoi Byzance ? Un empire de onze siècles (2016).

12/2016

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Art chinois

Blanc d'étoiles. Porcelaines de Dehua, des Ming aux Qing

L'enjeu de cet ouvrage est de mieux faire comprendre et apprécier le rôle de premier plan joué par Dehua dans l'histoire la céramique, non seulement en Chine, mais dans le monde entier. Situé dans l'actuelle province côtière du Fujian, ce célèbre centre de production s'est développé au fil des siècles, s'appuyant sur des savoir-faire élaborés dès le néolithique parmi les communautés locales de potiers. Réunies au sein de villages claniques et de familles, elles ont su tirer parti de l'excellence des matériaux disponibles –? en particulier l'argile blanche de la région ? – et se transmettre leurs secrets de fabrication. Dehua est ainsi surtout connu en Occident pour le "? Blanc de Chine ? ", apprécié et collectionné en Europe depuis le XVIIe siècle, diffusé ensuite et imité dans le monde entier. Mais il s'agit là d'une appellation incontrôlée. Il est donc nécessaire de juger sur pièces, de préciser les conditions techniques et le contexte historique de cette production particulière. Et, entre autres, de la mettre en regard des "? bleu et blanc ? " au décor peint sous couverte, qui furent aussi abondamment produits à Dehua et diffusés. C'est ce que permet la remarquable sélection opérée pour ce catalogue à partir de la collection réunie par Su Qinghe. Elle est aussi l'occasion de rendre un juste hommage à cette personnalité majeure qui joua un rôle essentiel de passeur entre la tradition héritée de ses maîtres et la création d'aujourd'hui. Tout à la fois artiste, chef d'atelier, ingénieur, collectionneur, historien de l'art, ce personnage aux talents multiples et au savoir encyclopédique n'eut de cesse de revivifier la tradition de sa ville natale. Attentif à la diversité et à la qualité des productions locales, il sut très tôt envisager les possibilités d'un renouveau de la production et de proposer des innovations.

12/2022

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Histoire de la BD

Hs dbd lupano n°25

LUPANO - HS DBD N°25 Date de sortie le 3 novembre L'art du mot... Entamée à l'aube des années 2000, l'oeuvre de Wilfrid Lupano compte aujourd'hui un peu plus de soixante albums, répartis en une quinzaine de séries en cours ou achevées, ainsi qu'une dizaine de one-shots. En vingt ans, ce sont ainsi vingt-cinq dessinateurs, sans compter les coloristes, qui ont donné forme et caractère à ses histoires. Du western désopilant (Little Big Joe, avec Frédéric Campoy, Delcourt) à l'épopée fantastique (Azimut, avec Jean-Baptiste Andréae, Vents d'Ouest), en passant par la fantasy orientaliste (Alim le tanneur, avec Virginie Augustin, Delcourt) ou rurale (Traquemage, avec Relom, Delcourt), le polar (Ma révérence, avec Rodguen, Delcourt), la fable sentimentale (Un océan d'amour, avec Grégory Panaccione, Delcourt) ou encore l'album jeunesse (Le Loup en slip, avec Mayana Itoïz et Paul Cauuet, Dargaud), le pétulant géniteur des Vieux Fourneaux (avec Paul Cauuet, Dargaud) est sur tous les fronts, y compris celui de l'engagement. Nombre de ses livres abordent en effet, par le recours à l'histoire, avec humour ou gravité, des questions de société telles que le racisme, le féminisme et l'écologie, causes parmi d'autres qu'il embrasse au quotidien au moyen des actions menées par le collectif d'artistes qu'il a cofondé, The Ink Link. Erudit ne se prenant pas au sérieux, philanthrope, passeur d'histoires, Wilfrid Lupano se prête pour le nouveau hors-série de dBD au jeu des confidences sur son travail de scénariste. Et, une fois n'est pas coutume, il se laisse aussi pour l'occasion raconter par d'autres, proches, collaborateurs, spécialistes, au fil d'entretiens venant éclairer son oeuvre et explorer son incontestable richesse.

12/2022

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Critique littéraire

Correspondance 1903-1946

Les quelque deux cents lettres ici rassemblées retracent plus de quarante ans d'une amitié à la fois complexe et indéfectible, la nature inquiète et ardente de chacun des deux amis trouvant auprès de l'autre une écoute critique et affectueuse. Ce qui les avait rapprochés tenait autant de la compréhension intellectuelle que dé la complicité affective : s'il avait fallu un compte rendu pénétrant de L'Immoraliste pour attirer l'attention de Gide sur Aline Mayrisch, c'est l'entremise de celle qui était pour l'un et l'autre leur meilleure amie, Maria Van Rysselberghe, qui devait sceller leur alliance. Ces deux fils rouges courent ainsi tout au long de cette correspondance, entremêlant le public et l'intime, la parution des Caves du Vatican ou de Corydon comme la naissance de Catherine, l'enfant dont Gide est le père et Aline Mayrisch la marraine. La position de celle-ci, luxembourgeoise et bilingue, contribua particulièrement à rendre cette amitié féconde. Elle joua ainsi, avant la Grande Guerre, un rôle de passeur entre Gide et la littérature allemande, l'aidant à traduire Rilke, contrôlant à son tour la traduction des Caves. Mais c'est surtout au lendemain de la guerre que son rôle va s'affirmer : à Colpach, où se croisent intellectuels et politiques français et allemands, où les dirigeants de La NRF viennent réfléchir à l'avenir de l'Europe, Gide multiplie les séjours, s'installe même à demeure, le temps de participer à des jeux d'adolescents, tout en travaillant aux Faux-Monnayeurs. C'est précisément dans les six années de cette intense fréquentation que se place la moitié de leur échange épistolaire. Cette correspondance, qui rappelle aujourd'hui l'importance du rôle tenu par Aline Maytisch, constitue aussi, pour la connaissance de Gide, un précieux complément aux Cahiers de la Petite Dame.

06/2003

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Entre deux guerres

Röhm, l'homme qui inventa Hitler

Le capitaine Ernst Röhm, un Bavarois de Munich, ancien combattant de Verdun, a 31 ans quand il regagne son pays natal en novembre 1918. Blessé et défiguré au visage, rempli d'amertume et de rage par la défaite, c'est en soldat désespéré qu'il se lance dans l'aventure des corps-francs et des complots. Restant dans la coulisse, il propulse sur la scène politique un obscur caporal autrichien nommé Adolf Hitler. Il "invente" de toutes pièces celui qui deviendra un jour le Führer et déclenchera la Seconde Guerre mondiale. Dans son sillage, Röhm recrute et organise une véritable armée privée, la "Sturmabteilung" ou Section d'Assaut. Hitler définissait ainsi ces "soldats politiques" : "A partir de maintenant, le maître de la rue doit être le national-socialiste, comme il doit être un jour le maître de l'Etat". Ils sont 3 000 en 1923, 30 000 en 1925, 300 000 en 1931 et 3 millions en 1933. Après la prise du pouvoir le 30 janvier 1933, détesté par Goering, Bormann et la très conservatrice Reichswehr (qui réprouve aussi son homosexualité), Ernst Röhm devient pour Hitler un rival, après avoir été l'un de ses rares amis. Röhm considère, lui, que le Führer a trahi l'idéal socialiste du NSDAP et appelle de ses voeux une "Deuxième Révolution" . Le chef d'état-major de la SA est assassiné au cours de la Nuit des Longs Couteaux, le 30 juin 1934, sur les bords du lac Tegern. Journaliste, écrivain, historien, Jean Mabire (1927-2006), a écrit plus d'une centaine d'ouvrages consacrés à la Deuxième Guerre mondiale, aux aventuriers politiques et explorateurs, au Nord, au paganisme, à sa patrie normande, à la littérature, à la politique, à la mer... Tous ceux qui l'ont connu gardent de lui le souvenir enchanteur d'un passeur et d'un éveilleur.

03/2023