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Héloïse Vasseur

Extraits

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Mythologie

Nom de Zeus ! Les folles aventures des dieux et héros grecs

Qui étaient les dieux grecs ? D'où venaient-ils ? Pourquoi étaient-ils vénérés ? Etaient-ils capricieux, impulsifs, jaloux ? Se méfiaient-ils des héros et des hommes ? Qui étaient les demi-dieux ? D'où viennent les expressions "tomber dans les bras de Morphée" , "le complexe d'Odipe" , "tomber de Charybde en Scylla" , "ouvrir la boîte de Pandore" , "le tonneau des Danaïdes" et tant d'autres ? Oserez-vous vous lancer à la recherche de la Toison d'Or ? Aurez-vous le courage d'affronter des créatures telles que l'hydre de Lerne ou le Sphinx ? Que feriez-vous devant Cerbère, le chien à trois têtes qui garde l'empire des morts ? N'oubliez pas de prendre une pièce pour la donner au passeur du Styx, le fleuve des Enfers. Et surtout, surtout, méfiez-vous de Méduse... Bon voyage. Et, de grâce, n'ouvrez jamais la boîte de Pandore si elle vous était présentée. L'auteur nous offre un voyage dans les temps anciens, à l'aube de toute civilisation, quand le monde bruissait de fureur, d'explosions, tout à sa formation, quand les peuples barbares tentaient de survivre, soumis à la colère des événements, priant les dieux protecteurs. Du moins le croyaient-ils. Il nous plonge dans des aventures extraordinaires, merveilleuses tels des contes, à la poursuite de ce qui fut notre lointain passé. Le tout avec une plume alerte et un certain sens de l'humour, bien nécessaire face à des divinités peu commodes.

01/2023

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Kinésithérapeute

Démarche clinique et diagnostic en kinésithérapie. 2e édition

Entre la pratique quotidienne personnalisée et les tests standardisés le praticien manuel est souvent en difficulté. Ce livre n'offre pas de recettes mais montre à travers 126 pathologies de l'appareil locomoteur remontées dans leur approche diagnostique comment mener à bien l'enquête policière de la démarche clinique et du diagnostic. Les auteurs praticiens expérimentés et enseignants ont eu à coeur de présenter le fruit de leur travail sous forme de fiches standardisées agréables à lire. Pour chaque pathologie la fiche suit un plan systématisé : arbre diagnostique rappel des recommandations iconographie représentative (photo ou radiographie) et synthèse (interrogatoire observation examen articulaire examen fonctionnel diagnostic attitude thérapeutique). Cet ouvrage entièrement revu est donc un outil indispensable au praticien dans son exercice quotidien. Il a été conçu pour être pratique et donc pour permettre un accès rapide à l'information recherchée. Le lecteur masseur-kinésithérapeute ou ostéopathe y trouvera également matière à réflexion et à enrichir sa pratique de façon rationnelle. Michel Dufour Kinésithérapeute MCMK cadre de santé enseignant aux IFMK à l'EFOM (Paris) IFMK (Berck) IFMKEF (Meaux) HEK (Casablanca) ; cofondateur de l'Institut d'anatomie clinique appliquée (www. applicanat. fr) Serge Tixa Kinésithérapeute MCMK cadre de santé ostéopathe enseignant à l'IFMK (Montpellier) IFKO (Lyon) ; cofondateur de l'Institut d'anatomie clinique appliquée (www. applicanat. fr) Santiago Del Valle Acedo Kinésithérapeute libéral enseignant aux IFMK à l'EFOM (Paris) ; cofondateur de l'Institut d'anatomie clinique appliquée (www. applicanat. fr)

06/2024

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Historique

Vivre et mourir à Auschwitz

Non, tout n'a pas encore été dit, écrit, montré sur Auschwitz... Dans Maus, Art Spiegelman avait mis en images des scènes de la vie quotidienne dans les camps, osant ainsi quelque chose de nouveau. C'est également ce qu'a réalisé Dietmar Reinhard : "Mon objectif était le suivant : mon roman graphique devait montrer ce qu'était Auschwitz, sous tous ses aspects. " En adéquation avec le vocabulaire froid de la bureaucratie nazie, Dietmar Reinhard dessine ses personnages de manière dépouillée, d'un trait fin et régulier. Chaque détail est très précis : les insignes à tête de mort sur les uniformes, les fissures dans les murs, les noeuds dans les barbelés. Sur les visages, chaque ride, même la plus subtile, est visible. Les couleurs pâles traduisent le monde glacial qu'était Auschwitz, même en été. Le texte, à l'image du dessin, est ciselé, sobre... sans concession. L'auteur (dessinateur et scénariste) Premier roman graphique de Dietmar Reinhard, il réalise ici le scénario, le dessin et les couleurs. Il a d'abord travaillé aux Pays-Bas et en Allemagne pour des agences de publicité et en tant qu'illustrateur indépendant dans le domaine éditorial. Son travail se concentre sur l'illustration conceptuelle, le portrait et une certaine forme de caricature, notamment des grands dirigeants internationaux. Il a travaillé pour des publications telles que Stern, Zeit Magazin, Transatlantik, etc. Il vit aujourd'hui à Francfort. Il a reçu plusieurs prix pour ses illustrations (New York, 2013, 2014 ; classé parmi les 100 meilleurs illustrateurs en 2012 et 2016, etc.). Journaliste et biographe, Olivier Mannoni a dirigé la publication des oeuvres complètes de Günter Grass et de Manès Sperber. Avec plus de 250 ouvrages au compteur en 40 ans de parcours, il est à la fois un bourreau de travail, un passionné, et un des meilleurs traducteurs littéraires actuels. Tombé tout jeune amoureux de la langue allemande, il a été amené à travailler sur des textes hétéroclites, mais restera dans l'histoire pour avoir osé se confronter avec Mein Kampf. Il vient de sortir Traduire Hitler, un brillant essai publié aux éditions Héloïse d'Ormesson.

09/2023

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Romans historiques

Cycle de Gui de Clairbois Tome 5 : Le Champ clos de Montendre. Tome 1, Les pèlerins du devoir

Enfin maître du domaine familial dont son demi-frère, Anceaux, l'avait dépossédé, Gui de Clairbois est victime d'une désillusion cruelle : refusant de vivre à la campagne, son épouse, Héloïse, exige de revenir à Tours, sa ville natale. Il charge son écuyer, Broeckx, de l'escorter. Ulcéré par cette rupture, Gui se consacre à la réfection de sa ferme fortifiée. Il est aidé par d'anciens serviteurs parmi lesquels figure Alaïs, une amie de jeunesse. Elle lui révèle quelques vérités sur son père, et frère Evrard, le chapelain, les corrobore : Gilbert de Clairbois, mort en Lombardie, était loin d'être un parangon de vertus humaines et chevaleresques. A Montsurvent, le hameau du Cotentin où vit Luciane, sa mère, Gui obtient confirmation de ce qu'il craignait : le héros de son enfance ne méritait ni son amour ni son respect. Pour honorer une promesse faite à Enguerrand de Coucy avant qu'il ne succombe aux blessures reçues à la bataille de Nicopolis, Gui et Broeckx partent pour la Picardie dans l'intention d'y voir la veuve du martyr. Leur rencontre avec un gentilhomme normand, Guillaume de Coucy, les éloigne de leur itinéraire. Ensemble, ils se rendent à Bayeux où sont organisées des joutes. Après s'y être singulièrement illustré, Gui chemine à nouveau vers l'est. A la Merveille - le somptueux château d'Enguerrand de Coucy - , le chevalier et l'écuyer vivent une étrange journée et une nuit plus étrange encore. Louis d'Orléans, le frère du roi, les convoque à Paris et Gui est chargé de se rendre en Avignon où le Pape Benoît XIII, contesté par maintes autorités ecclésiastiques et civiles, est menacé. Le prince est le seul haut personnage du royaume soucieux de la sécurité du souverain pontife. A peine arrivés dans la cité, les deux "observateurs" apprennent que Geoffroy le Meingre, le frère du maréchal Boucicaut, a reçu l'ordre de capturer le Saint-Père dont trois cents Aragonais assurent la défense. A l'intérieur du palais, Gui et Broeckx subiront les affres d'un pénible siège, et c'est brisés spirituellement et physiquement qu'ils regagneront Paris.

01/2000

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Littérature française

Tout a une fin, Drieu

" Marat est un homme de secrets. La Résistance exigeait qu'on s'avançât masqué, il s'y montra à son avantage. Ainsi il n'avait jamais avoué à quiconque dans son groupe qu'il avait été l'ami de Brasillach en khâgne à Louis-le-Grand et qu'il lui avait, à la fin du mois d'août 44, proposé de le planquer en Normandie. De même, il s'était gardé de dire à Héloïse ce qu'il est en train de rappeler à Maréchal : "Drieu doit mourir, c'est écrit d'avance, mais pas fusillé, pas exécuté, pas comme un collaborateur ordinaire... Nous ne l'avons enlevé que pour lui permettre de s'appliquer à lui-même la leçon de l'Antiquité. Toute défaite, et plus encore toute défaite de l'intelligence, et de l'honneur, doit être sanctionnée par le sacrifice volontaire de la vie. Nous sommes donc là pour lui indiquer la voie, pour l'y accompagner au besoin. " " Après la Libération, alors qu'il déambule dans Paris en sortant d'un bar, Pierre Drieu la Rochelle se fait enlever par un groupe de communistes (dont le " chef ", Marat, n'est autre que Roger Vailland, écrivain et figure de la Résistance). Dans une salle désaffectée qui ressemble à une scène de théâtre, Drieu subit un procès symbolique où sont mises en avant ses compromissions avec le régime de Vichy, ses trahisons, ses contradictions, et surtout ses faiblesses. Son itinéraire est retracé, entre grandeur littéraire et petitesse humaine. Lui qui a côtoyé Dada et le surréalisme, qui fait encore preuve au début des années 1930 d'idées républicaines et tourne volontiers en dérision les théories racistes, se laisse peu à peu séduire par l'esthétique nazie et dirigera la Nouvelle Revue Française durant l'Occupation... Au terme de cette nuit d'introspection forcée, Drieu est relâché. Nous savons qu'il va se suicider... Dans une écriture extrêmement épurée, ce roman sous-titré " fable " revisite sur le mode du " et si... " non seulement les engagements d'un homme, mais également les hasards, les errances et les erreurs qui peuvent forger nos destinées bousculées par l'Histoire...

05/2016

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Histoire régionale

Femmes de Seine-et-Marne. Portraits des femmes qui ont fait la seine-et-marne

Dans une série de portraits, Albertine Gentou rend hommage "aux femmes qui ont fait la Seine-et-Marne" , cette contrée de l'Ile-de-France que l'on appelait autrefois le Gâtinais, la forêt de Bière et la Brie. Des têtes couronnées aux artistes, des mécènes aux sportives y figurent. Elles y ont séjourné pour y établir leur règne, leur foyer, leurs talents ou pour y puiser l'inspiration. De toutes les époques, et dans tous les domaines, elles font partie de l'Histoire et du patrimoine culturel de cette région. Un éventail de Seine-et-Marnaises d'origine, d'adoption ou de passage, d'hier et d'aujourd'hui, qui ne se prétend pas exhaustif, pas plus qu'il ne se revendique militant, mais simplement instructif voire divertissant... Sommaire (extraits) LES ASCENDANTES - Elisabeth, la Préhistorienne - Héloïse, la courtoise - Jacqueline de Rohan, la dame de Blandy... LES TETES COURONNEES - Blanche de Castille, la fervente - Isabeau de Bavière, l'ambiguë - Anne de Pisseleu, la calculatrice... LES BIEN PENSANTES - Madeleine de Scudéry, l'admiratrice de Vaux-le-Vicomte - Marie-Madeleine de La Fayette, la femme de l'être - Emilie du Châtelet, la scientifique... LES FLAMBOYANTES - La Comtesse de Greffuhle, la Reine de coeur - Misia Sert, l'extravagante - Musidora, l'héroïne des premières séries... LES AUDACIEUSES - Nadia Boulanger, l'aérienne - Claude Lalanne, la magicienne du quotidien - Viviane de Witt, la pionnière du marteau... LES DEESSES - Barbara, la femme qui chante - Françoise Dorléac, l'incandescente - Mireille Darc, la sauterelle... LES ECLAIREUSES - Marie-Line Grima, la caméléonne - Judith Raynaud, la cinéphile - Daphné Beauvais, la Chlorofilmeuse... LES CHAMPIONNES - Pauline Ranvier, la fine lame - Margot Boulet, l'endurante - Aurore Gauthier comme sur des roulettes... LES SUCCULENTES - Léa Pature, l'ambassadrice de Seine-et-Marne - Nabila Sellika, une cheffe hardie - La Folie Barbizon, une source de surprises... LES SOLIDAIRES - Les Colibris Solidaires - La Colombe des Aidants... LES FEES DU SPECTACLE VIVANT - Caroline Casadesus, l'irradiante - Bénédicte Rostaing, la harpiste aux doigts d'or - Sélène Saint-Aimé, la pépite du Jazz... LES DAMES DE PLUME - Bettina Schoppoff, en aparté - Anne Lardy Crapet et le Club des Dames de Plume... LES ENCHANTERESSES - Lembe Lokk, la voix du destin - Barbara Popoff, la sculpteuse d'émotions - Sasha Bogdanoff, la fille du ciel...

10/2022

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Romans historiques

Les secrets de la vierge noire

1. Automne 1243 ; Montségur. Depuis plusieurs mois, les troupes royales encerclent le pog de Montségur où se sont réfugiés les derniers dignitaires cathares. L'étau se resserre, les représentants de la Nouvelle Religion savent qu'ils n'en ont plus pour très longtemps. Alors qu'ils s'apprêtent à évacuer leur trésor vers l'Italie, une statuette de Vierge Noire leur est apportée de Toulouse par Guillaume Unardi, un sympathisant. Quand les évêques cathares comprennent que la Dame, volée quelques heures plus tôt dans l'église de la Daurade, recèle un secret qui pourrait porter un coup fatal à l'Eglise de Rome, ils décident de l'évacuer. Dans le plus grand mystère, trois hommes quittent la nuit même le château en direction des Alpes. Ils ont pour mission de se délester de leur chargement à la frontière italienne. Un passeur doit prendre la relève. Mais quand ce dernier voit à son tour la Vierge Noire, il décide de la garder pour lui. Au matin du 16 mars 1244, quand les Inquisiteurs font disparaître plus de 200 cathares dans les flammes du grand bûcher de Montségur, ils ne savent toujours pas ce que recelait le trésor de Montségur, pas plus qu'ils ne connaissent l'identité du troisième homme chargé de l'évacuer. Ils n'inquiètent donc pas la famille Unardi, dont les femmes ont pourtant peu ou prou les mêmes traits que la Vierge Noire de la Daurade. Laquelle, volée au passeur voleur, finit par être vendue à l'évêque de Toulouse au moment où ce dernier cherche par tous les moyens à gommer l'identité du Languedoc. La statuette le gêne, il la fait emmurer dans sa cathédrale en chantier. Elle va y rester trois siècles. 2. Hiver 1542 ; couvent des frères prêcheurs de Toulouse. Guillaume Unardi, un religieux au seuil de sa vie, écrit à sa soeur une longue lettre dans laquelle il raconte son voyage au Nouveau Monde, sur les traces de Bartholomé de las Casas, une Vierge Noire dans les bras pour mieux évangéliser. L'empire de Moctezuma n'existe plus, les Indiens sont perdus. Le dominicain et sa Dame parcourent les campagnes et convertissent au-delà de toute espérance. Quand le prêcheur décide de repartir -il veut mettre la statuette à l'abri dans le choeur de son église, à Toulouse- il laisse derrière lui le souvenir d'une Vierge Noire à l'aura exceptionnel. Tellement exceptionnel qu'il va donner naissance à la Morenita, la patronne des Indiens. Mais la statuette est volée et la maladie emporte Guillaume Unardi avant qu'il ait réussi à expliquer en quoi la Dame est liée à l'histoire de sa famille. 3. Printemps 2017 ; centre historique de Toulouse. Alors qu'il se rend aux Jacobins pour une visite de courtoisie, un conservateur de musée peu scrupuleux se retrouve seul dans la chapelle saint Antonin alors en cours de fouilles. Par mégarde, l'homme tombe dans un trou. Il y découvre une Vierge Noire ensevelie. Il la vole. Quand il se rend compte qu'elle recèle un secret, il met sur pied un stratagème qui doit lui rapporter beaucoup. Mais Jeanne, une jeune femme qui ressemble étrangement à la Dame, croise son chemin et tout se complique.

02/2019

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Arts décoratifs - Traditions

Bureau d'investigation du sacré

Croisant des approches artistique, anthropologique, des thématiques les plus ésotériques aux plus institutionnelles, tous ces acteurs ont exploré ensemble pendant plus de deux ans les "territoires désarticulés du sacré" . L'ouvrage, qui paraît à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la fois au Collège des Bernardins et aux Grandes-Serres de Pantin en 2022, n'est ni un catalogue d'exposition ni un recueil de textes académiques exhaustif, mais une proposition hybride pour qui s'intéresse aux nouvelles formes de spiritualité et aux nouvelles formes tout court, qu'elles soient du vêtement, de la vidéo, de l'installation, des objets ou des corps. Il donne à percevoir l'état de ce sujet à un moment T et témoigne d'une génération d'artistes qui n'envisage plus l'effondrisme comme une fatalité mais comme un lien pour penser la fin d'un monde. Et qui, pour construire le suivant, revendique de "cosmiser" la pensée et la terre et dessiner un nouvel horizon aux nouvelles formes de solidarité. Contributions de Aniara Rodado (artiste), Claire Barré (scénariste et romancière), Marie Voignier (artiste), Alice Brygo et Balthazar Heisch (artistes), Céline du Chéné (réalisatrice et autrice), Alain Dellanegra et Kaori Kinoshita (artistes), Meris Angioletti (artiste), David Sendrez (docteur en théologie), Collectif Les Froufrous de Lilith, Simon Ripoll-Hurier (artiste), Eric de Thoisy (architecture, fondateur agence SCAU), Valérie Mréjen (artiste), Emmanuelle Luciani (curatrice et directrice artistique de Southway Studio), Jeanne Mercier (commissaire de l'exposition). Ouvres de François-Alexandre Monfort, Alice Lejeune, Kelly Eng & Marie Piplard, Clémence Perera Vétillard, Louise Fauroux, Bianca Dacosta, Auriane Robert, Emma Tholot, Esther Denis, Rémi Coignec, Brieuc Schieb, Juliette Ayrault, Ariane Jouhaud, Isabella Aurora, Eloïse Molinié.

02/2022

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Littérature étrangère

Si tu meurs à Milltown

"Un vrai poète est celui qui vit les poèmes, qui est tellement habité par le monde imaginaire et le besoin d'écrire que cela guide aussi sûrement sa vie que les étoiles guidaient le vieux marin" : ces propos de James Welch sur Richard Hugo en disent long sur la personnalité et l'influence déterminante de cet auteur sur toute une génération d'écrivains. Avec un seul roman traduit en français, La mort et la belle vie, vendu à plus de 100 000 exemplaires toutes éditions confondues, Richard Hugo (1923-1982) est devenu un écrivain mythique. Longtemps professeur à l'Université du Montana, il eut pour élèves ou amis James Crumley, Jim Harrison, James Welch, Rick De Marinis et Raymond Carver, et il joua dans les années 60-70 un rôle de passeur et d'inspirateur. Résolument à contre-courant de l'American way of life de par ses origines sociales modestes, porte-voix d'un Ouest malade de son passé, imprégné des poètes anglais et américains, celui qui invitait ses élèves "à écrire hors sujet" s'est forgé un univers singulier, comme en décalage. Si tu meurs à Milltown rassemble des textes inédits : The Saltese Falcon, son ultime roman inachevé où l'on retrouve le célèbre shérif adjoint Al Barnes de La mort et la belle vie, ses plus beaux poèmes ainsi que ses meilleurs essais critiques. Voici enfin l'occasion pour les lecteurs français de découvrir toute la dimension d'une grande voix de la littérature américaine.

11/2004

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Ouvrages généraux

Les visiteurs d'Histoire. Quand l'histoire de France s'invite chez moi

Féru d'histoire et conteur savoureux, Bruno Solo a convié chez lui, le temps d'un dîner imaginaire, des personnages de l'Histoire de France : Clovis, l'inconnu le plus célèbre de notre récit national ; le sage Eloi, ministre de Dagobert ; Alcuin, l'avisé moine et conseiller très éclairé de Charlemagne ; l'ardente Aliénor d'Aquitaine, reine de France puis d'Angleterre ; Christine de Pizan, la première femme écrivaine et philosophe de langue française à avoir vécu de sa plume ; Michel de l'Hospital, chancelier, apôtre de la tolérance pendant les guerres de religion ; Théophraste Renaudot, homme-orchestre et fondateur de La Gazette ; René-Robert Cavelier, l'explorateur mégalo du Mississippi et de la future Louisiane ; le Chevalier d'Eon, l'agent secret à l'identité sexuelle mystérieuse ; Louise Michel, institutrice féministe, figure de la Commune de Paris et militante anarchiste ; Georges Mandel, politique clairvoyant face au péril nazi, chef de cabinet de Georges Clemenceau. Le banquet promet d'être animé ! En hôte curieux et mordant, Bruno Solo a l'art de relancer la conversation. Il n'hésite pas à poser les questions qui fâchent, dégonfle certaines légendes, fait des parallèles avec notre présent. Sans jamais se départir de son esprit caustique et de son humour. Les Visiteurs d'Histoire offre des portraits vivants de figures parfois méconnues. Une narration divertissante, pleine de fantaisie, au service d'un fond rigoureux et intelligent. A l'image de Bruno Solo : passeur humble et passionné de l'Histoire de France. Bruno Solo est comédien, auteur, réalisateur et producteur.

10/2022

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Histoire littéraire

La guerre, le livre et l'enfant (1914-1918)

Enfants du front ou de l'arrière, les jeunes ont été témoins et acteurs de la Grande Guerre. L'abondante littérature qui leur était destinée (cahiers d'écoliers, correspondance, cartes postales, livres d'or des morts, carnets de guerre, affiches, manuels scolaires, romans, albums, périodiques) permet de faire revivre, cent ans plus tard, cette période troublée. La Première Guerre mondiale intervient à l'issue d'un long XIXe siècle qui a modifié la place de l'enfant dans la société française. Plus rare, l'enfant devient le centre et le capital affectif et social d'une famille de plus en plus nucléaire. Sa scolarisation tend à devenir primordiale. La République y pourvoit et l'école permet à la fois d'inventer la petite enfance et de repousser la limite de l'entrée dans le monde du travail. Cependant, loin d'être préservés du conflit par les adultes, les enfants deviennent "un enjeu caché de la guerre, " pour reprendre Stéphane Audoin-Rouzeau. Cette époque est également marquée par l'avènement, à partir de la décennie 1860, d'une première culture de masse, fondée sur une culture de l'imprimé. Conjuguée à l'intérêt nouveau porté à l'enfant, la diffusion massive du support imprimé encourage l'éclosion d'une littérature de jeunesse qui sera mobilisée dans une guerre qu'un certain nombre d'historiens décrivent comme "totale" . 14-18 est donc le moment par excellence où le livre peut servir de passeur entre un événement factuel dans sa brutalité, "la guerre" , et une catégorie culturelle en pleine mutation, "l'enfance" .

09/2021

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Biographies

René Girard

René Girard aurait eu cent ans, le 25 décembre 2023. Théoricien génial de la littérature et des mythes, sa carrière s'est déroulée entre la France et les Etats-Unis, qu'il a rejoints en 1947, après l'effondrement de son pays et la tragédie de la Seconde Guerre mondiale. Figure majeure de la pensée du xxe siècle, il a laissé une oeuvre considérable. Mais la vie de ce penseur unique restait à écrire. Cet essai biographique suit le parcours et les textes d'un écrivain qui voulut dégager la vérité de la littérature et la violence des institutions humaines. Mettant au jour ces deux refus d'entendre que sont le " désir mimétique " , d'un côté, le " mécanisme du bouc émissaire " , de l'autre, il a fait résonner autrement la parole qui parle dans la Bible et dans les Evangiles. Mais Girard a aussi été le passeur injustement oublié des ténors de la pensée française, qu'il a fait connaître aux Etats-Unis : Roland Barthes, Jacques Derrida, Michel Foucault, Lucien Goldmann, Jacques Lacan ou Jean-Pierre Vernant, sans oublier ces figures fondamentales qu'ont été pour lui Claude Lévi-Strauss et Jean-Paul Sartre. C'est ce pont entre deux rives que l'on restaure ici. Fruit de dix ans de recherches, avec René Girard lui-même dont l'auteur était proche, avec sa famille, ses amis, grâce à de nombreux témoins, des textes inédits et une correspondance abondante dont il fallut faire l'inventaire, cette biographie intellectuelle se lit comme le roman d'un siècle de bruit et de fureur.

09/2023

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Récits de mer

Explorateur d'océans. La vie, un vaste territoire d'incertitudes et autant de promesses à explorer

Jean-Louis Etienne revient sur son parcours d'explorateur des pôles et des océans. Un livre très personnel dans lequel il rappelle à quel point l'océan, l'autre poumon de la planète, est au coeur de l'avenir du climat de la Terre et des ressources pour l'humanité. Lorsqu'il voit la mer pour la première fois, Jean-Louis Etienne a 10 ans. Enfant, c'est la montagne qui hantait ses rêves de bravoure. Pourtant, quand il s'engage pour son service national c'est la Marine que le jeune médecin choisit. Puis, les rencontres et les embarquements s'enchaînent. Avec le père Jaouen sur le Bel Espoir, qui emmène en mer des jeunes en rupture avec la société et leur dispense sa leçon d'humanité " Démerdez-vous pour être heureux. " Avec Alain Colas, et à l'école du grand Eric Tabarly pour la course autour du monde, avant de lancer Antarctica et de mener ses propres expéditions. D'autres constructions suivront, comme la capsule Polar explorer, avec toujours la même ambition : inventer des expéditions à vocation scientifique et pédagogique. Aujourd'hui encore, l'explorateur regarde vers la mer. Bientôt il mettra à l'eau Polar Pod, une plateforme océanique qui dérivera dans l'océan Austral méconnu. Jean-Louis Etienne est bien le plus marin des terriens. La mer est son champ d'investigation, d'expérimentation et de liberté. En homme de terrain, il se fait passeur et nous amène à comprendre l'urgente nécessité de préserver ces océans qui nourrissent les hommes et régulent le climat de la Terre.

10/2021

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Kinésithérapeute

Le sens de la chute. Observation clinique du patient parkinsonien

"Alors qu'est-ce qui différencie ces patients pour être chuteurs ou non-chuteurs ? Sans doute certains montreront dans l'évolution de leur maladie des troubles de l'équilibre, mais par expérience, ils sont très peu nombreux, pas du tout en proportion d'une relation de cause à effet pour expliquer les chutes. La chute ne serait pas directement liée à un trouble de l'équilibre. Je me suis souvenu alors de mes lectures sur les îles Galápagos de Darwin. Bien sûr, l'adaptation est certainement en cause, pour ma part j'essaie de mimer un trouble sous une forme accidentelle, immédiate, brutale, tandis que les patients se sont adaptés à la lente évolution de leurs troubles liée à une pathologie dégénérative. Mais dans ce cas pourquoi certains patients s'adaptent-ils et pas d'autres ? Pourquoi certains chutent-ils et pas les autres ? La survenue des différents troubles posturaux ou de la marche pourrait-elle être un facteur prédictif de l'évolution et de la gravité de la maladie ? Autrement dit, le devenir fonctionnel de certains patients serait-il lié pour partie à un schéma préétablit à la survenue des aggravations posturales et de la locomotion ? " Eric Chevrier est né en 1957. Masseur-kinésithérapeute enseignant à Grenoble puis à Lyon, diplômé à Paris en 1980 et à Grenoble en 2008, il nous fait part de son expérience clinique, tant libérale que salariée au Centre d'Excellence Parkinson du C. H. U. de Grenoble. Le sens de la chute est son premier ouvrage aux Editions Vérone.

08/2021

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Développement personnel

Des bonbons pour l'âme. Cheminer en douceur

Des bonbons pour l'âme est l'oeuvre d'un passeur : il vous prend par la main, - et surtout par le coeur – en vue de vous mener au meilleur de vous-même : l'authenticité de votre être. Nous le savons tous, négatives ou positives, les rencontres nous font avancer. Le fait est que la vie place toujours devant nous la bonne personne au bon moment : celle qui va nous aider à progresser sur La Voie. Par leur diversité, celles de l'auteur l'ont enrichi jusqu'à le faire changer de métier. Aussi différents que le séjour dans l'ashram d'Amma ou de la participation à l'émission Koh-Lanta, les bonheurs autant que les épreuves sont nos guides. Qu'importe si La Voie nous semble parfois un peu rude ou trop injuste, nous possédons en nous tous les bonbons qui vont l'adoucir. Certains sont emballés dans du papier doré, d'autres nous semblent un peu collants. Cependant à partir du moment où nous acceptons d'en ôter l'emballage, quel que soit notre âge, nous grandissons. Encore et encore... Qu'on les nomme alimentation saine, sommeil régulier, respect de la Nature, méditation, exercice physique, ou autres ; tous ces bonbons possèdent en commun le goût sucré du mieux-être et parfois de la réalisation. Thierry Villette vous en offre un plein coffret. Il vous invite à en choisir un selon votre humeur, le savourer, et lentement le digérer. Le temps peut vous paraître long entre ces différentes étapes : c'est normal il faut le temps de les intégrer.

03/2019

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Philosophie

Kracauer. Le chiffonnier mélancolique

Le grand penseur de la culture de masse. Une oeuvre aux multiples facettes combinant la sociologie, l'histoire et l'esthétique du cinéma, la théorie de l'architecture, la critique littéraire, le roman, la philosophie. Une réflexion pionnière sur la propagande, les mythes modernes, la ville. Le témoin d'une époque de crise marquée par la mécanisation, la réification, la perte de la communauté, le désenchantement du monde. la montée du national-socialisme. Siegfried Kracauer (1899-19661), l'auteur de Le Roman policier, L'Ornement de la masse, Les Employés, Ginster, Jacques Offenbach, De Caligari à Hitler, Théorie du filin, L'Histoire : des avant-dernières choses, qui fut l'ami de Valser Benjamin ou Ernst Bloch, ne saurait être réduit à un épigone de l'École de Francfort. malgré ses liens avec Adorno. C'est à ce passeur hors pair entre littérature et sciences sociales, exilé en France puis aux États-Unis, et obligé de changer de langue d'écriture, qu'Oliver Agard restitue toute son originalité et sa pertinence dans son approche sensible de la modernité, nourrie par toute une série de courants qui ont marqué les années 1910-1930 (la sociologie de Georg Simmel, la phénoménologie, la philosophie de l'existence, le néo-marxisme, l'histoire de l'art de l'institut Warburg). Une telle approche qui s'oppose à la fois à un certain progressisme moderniste et au pessimisme culturel, mêlant une forme de critique et une observation méticuleuse, l'empathie et l'ironie, ne nous aiderait-elle pas à comprendre les ambivalences de notre modernité ?

02/2010

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Théâtre

Entre le doute et l'enthousiasme

Depuis près de dix ans, Philippe Grombeer est identifié et apprécié en France en tant que directeur du "théâtre belge à Avignon". Une façon sympathique de nommer le Théâtre des Doms, dont le financement relève de la Communauté française de Belgique (récemment rebaptisée Fédération Wallonie-Bruxelles). Pour ceux qui l'ont connu en action en Belgique, il symbolise aussi la réussite du projet des Halles de Schaerbeek, un lieu multidisciplinaire dont il a été l'animateur/directeur durant près de trois décennies. Mais comment en est-il arrivé là ? Par quels chemins tortueux les hasards de la vie l'ont-ils mené d'une enfance africaine au Festival d'Avignon ? C'est ce qu'il nous raconte dans cet entretien convivial où, malgré sa légendaire discrétion, il dévoile des aspects méconnus de son parcours et de sa personnalité toujours en proie au doute mais jamais au point de renoncer à l'action. On y retrouve le passionné de dialogues, donc de voyages ; l'activiste préférant additionner les projets et occupations que s'imposer des ruptures ; le "passeur de culture" curieux et passionné ; et enfin l'hédoniste enthousiaste oscillant entre une certaine attirance pour l'oisiveté et un engagement quasi militant. Et on referme le livre en se disant que ce parcours singulier pourrait bien être finalement emblématique de toute une génération de travailleurs socioculturels nés juste après la guerre 40-45 et nettement influencée par les importantes remises en question qui ont accompagné les événements de mai 68.

06/2011

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Sciences politiques

Les invisibles. Une enquête en Corse

" Le 16 novembre 2009, un homme était abattu sur une route de campagne déserte dans la Plaine orientale de la Corse. Je l'avais rencontré une semaine auparavant à l'occasion d'un documentaire sur les filières d'immigration clandestine. Il s'appelait El Hassan M'Sarhati. Il m'avait raconté comment un passeur l'avait acheminé dans l'île, comment il avait travaillé pour des patrons inhumains, comment il se retrouvait à cette époque sans ressource, sans travail, les mains fracturées. Ce jour-là, j'ai fait mon métier, je l'ai convaincu de parler. Il a accepté en m'avertissant : Si je parle, ils vont me mettre en balle dans la tête. C'est ce qui est arrivé. " La justice n'a jamais su qui étaient ces ils. Les assassins n'ont jamais été retrouvés. Antoine Albertini a voulu reconstituer le parcours de cet homme exécuté dans le dos, d'une balle de fusil de chasse. Il a enquêté. Visité les mobils homes où vivent des milliers de déracinés, serfs des temps modernes, qui récoltent le raisin, les kiwis, les clémentines dans les champs corses. Il a rencontré des immigrés clandestins, des avocats, des gendarmes, des vignerons. A travers le destin tragique d'El Hassan, Antoine Albertini révèle le sort de milliers d'hommes dont on ne parle jamais, il décrit une économie, une société, un monde caché. Lorsque le rosé bu par les touristes sur une plage de Porto-Vecchio a un arrière-goût de sueur d'esclaves.

03/2018

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Musique, danse

CORRESPONDANCE. 1954-1970, présentée et annotée par Rosângela Pereira de Tuguy

C'est toute une époque de la vie musicale française qui revit à travers cette correspondance : celle des années cinquante où une génération de compositeurs en quête de nouvelles références se trouva confrontée aux transformations radicales du langage musical sous l'influence des musiciens de l'Ecole de Vienne. Tel était le cas de Pierre Boulez, alors jeune créateur en pleine recherche, s'essayant également à la direction d'orchestre, désireux de remettre en question les habitudes en cours, tant d'un point de vue esthétique que pratique. Sa rencontre avec André Schaeffiner (1895-1980) va se révéler extrêmement féconde. De trente ans plus âgé que lui, ethnologue de profession, musicien de formation, esthéticien d'une étonnante érudition, ouvert à tous les courants musicaux, celui-ci représentait tout à la fois le savoir et l'ouverture d'esprit dans des domaines alors peu explorés, où il jouait un véritable rôle de précurseur. L'aîné va ainsi remplir la fonction de passeur à l'égard du second, lui faisant découvrir la richesse des musiques non européennes et l'aider à porter un regard neuf sur certaines partitions-phares de la musique du XXe siècle. S'étalant sur quelque vingt années, leurs riches échanges trouvent un large écho à travers cette correspondance très importante pour la connaissance de la gestation de la pensée musicale de Boulez. Abondamment annotée afin qu'elle soit mieux située dans les divers milieux où évoluaient alors les deux correspondants, elle est complétée par les textes de leurs propres articles auxquels leurs textes font souvent référence.

03/1998

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Sciences politiques

C'etait la Ligue

D'abord Ligue communiste, puis Ligue communiste révolutionnaire (LCR). D'avril 1969 à février 2009, la Ligue, c'est quarante ans d'une histoire qui compta ses heures de gloire et ses moments sombres, ses instants de doute, ses jours de crise et de grandes flambées d'enthousiasme et de solidarité militante. C'est un fil rouge qui relie l'histoire de la 4e Internationale aux porteurs de valises de la guerre d'Algérie, des barricades de Mai 68 au mouvement altermondialiste et b la candidature d'Olivier Besancenot. La Ligue, ce sont surtout ses militantes et ses militants qui, de génération en génération, ont su préserver vivante la tradition de la lutte directe tout autant que celle de la réflexion théorique ouverte. Dix ans après son autodissolution pour créer le Nouveau parti anticapitaliste, il était temps d'écrire cette histoire. Non une "histoire officielle", mais une tentative de retracer une période si riche en grandes mobilisations populaires où la Ligue fut tout à la fois une petite organisation politique essayant de peser sur la situation, un réseau incroyable de militantes et de militants du mouvement social, un courant politique qui pensait simultanément sa construction et son dépassement. François Coustal et Hélène Adam livrent un témoignage qui se fixe comme ambition de servir de "passeur" pour les jeunes générations, celles qui pourront reprendre à leur compte les mots fameux de Daniel Bensaïd : "Bien sûr, nous avons eu davantage de soirées défaites que de matins triomphants... Et, à force de patience, nous avons gagné le droit précieux de recommencer."

01/2019

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Littérature étrangère

Prise de territoire

Bernhard Haber, enfant d'une famille de réfugiés chassée de sa terre natale, ne parvient pas à se sentir chez lui dans la ville où ses parents ont dû se réinstaller. Il a dix ans lorsqu'en 1950 sa famille quitte Breslau (Wroclaw) en Silésie pour une petite ville de Saxe dont les habitants voient d'un très mauvais œil l'afflux de réfugiés et de sinistrés. Certes, on a besoin d'artisans mais l'atelier de son père, le menuisier, brûle. Lui non plus n'a pas la vie facile à l'école, les maîtres veulent le "rééduquer", il est la risée de ses camarades et on abat même son chien. Il jure de se venger. Christoph Hein laisse à cinq personnages, à cinq voix, le soin de raconter cinquante années de la vie de Bernhard Haber, des années 50 jusqu'à la fin du XXe siècle. Chacun des narrateurs l'a connu à un moment ou à un autre de sa vie, chacun d'entre eux porte sur lui un regard différent ; de l'écolier au militant communiste, puis au passeur- de clandestins vers Berlin Ouest jusqu'à l'homme d'affaires prospère... Comme dans l'ensemble de son œuvre narrative, Christoph Hein se veut dans ce roman un chroniqueur attentif de son époque et des conflits qui l'agitent et la perturbent. Il y parvient magistralement et brosse un tableau inhabituel de la société est-allemande avant, pendant et après la chute du Mur de Berlin.

10/2006

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Critique littéraire

L'inventeur de royaumes. Pour célébrer Malraux

"Plus encore que celui de l'aventurier ou de l'homme fasciné par l'action, le visage qui domine, à mon sens, chez Malraux, est celui d'un inventeur de royaumes. A vingt ans, il part vers la jungle de la Voie royale pour chercher de fabuleuses statues khmères. Quelques années plus tard, il survole au-dessus du Yémen les ruines hypothétiques de la reine de Saba. Enfin, au soir de sa vie de romancier et d'essayiste, il invente, auprès de De Gaulle, le royaume d'une France restaurée, et il se fait mécène, passeur des ombres, avocat d'une culture offerte au plus grand nombre, grand prêtre de la République. Mais on ne saurait résumer une vie aussi complexe et aussi foisonnante à cette triade d'inventions. Aussi, cet hommage s'emploie-t-il à retrouver d'autres visages de Malraux - celui du combattant de la guerre d'Espagne, du résistant, celui de l'esthète et de l'historien d'art, et celui, plus intime, d'un homme perpétuellement hanté et frappé par la mort. Il s'agit donc d'un ensemble de variations autour d'une figure admirée, à travers les livres, les lieux, les rencontres et les jalons d'une vie. Il s'agit surtout d'un hommage à un homme d'exception et à une oeuvre abondante et protéiforme. On connaît le mépris de Malraux pour les biographies. Les variations de cet hommage puisent leur source dans les textes du romancier, du théoricien, de l'orateur et du mémorialiste", Philippe Le Guillou.

11/1996

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Cinéma

Hommage à Isao Takahata. De Heidi à Ghibli

Le 5 avril 2018, le réalisateur et producteur Isao Takahata tirait sa révérence. Il était l'un des piliers de l'animation japonaise, et internationale. Cofondateur du studio Ghibli avec Hayao Miyazaki, il a marqué l'animation japonaise durant plus d'un demi-siècle, passant de la série télévisée aux longs métrages, par l'adaptation de romans européens, d'un conte japonais ou de mangas populaires. Il a su jouer des styles visuels les plus variés pour étoffer ses récits. Se renouvelant sans cesse, explorant des voies inattendues, Isao Takahata remettait toujours l'humain, les petits riens du quotidien et la nature au coeur de ses dessins animés, les enrobant d'une once de magie, de surréalisme. Conteur, il était avant tout un passeur de valeurs, un perfectionniste, un artisan humble. Un an après sa mort, ce mook retrace son parcours, de Toei Animation au Studio Ghibli. D'Horus, prince du soleil, son premier long métrage au Conte de la princesse Kaguya son dernier chef-d'oeuvre, toutes ses oeuvres principales y sont détaillées. Vous y découvrirez également ses sources d'inspirations, tant dans son pays natal qu'à l'international, ses méthodes de travail, le poids qu'il a eu dans le monde de l'animation et son influence sur les créateurs du XXIe siècle. De Heidi à Ghibli, rencontrons Takahata le réalisateur, l'auteur, le producteur, le révolté... l'humaniste. De Heidi à Ghibli, l'animation a pris un autre essor. Avec les témoignages, entre autres, de Michel Ocelot, Tomm Moore, Michaël Dudok de Wit, Mamoru Hosoda.

04/2019

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Théâtre - Essais

"Godot" dans l’Histoire

Cela se passe au début du xxie siècle. Valentin Temkine (1913-2011), professeur d'histoire et passionné de théâtre, a une révélation : la pièce la plus célèbre de Samuel Beckett, En attendant Godot, parangon d'un supposé "théâtre de l'absurde" déconnecté de toute attache à l'histoire, ne met pas en scène sans raison deux personnages qui, dans les premiers manuscrits de l'oeuvre, s'appelaient Vlad et Lévy. Valentin Temkine tire le fil et propose une interprétation propre à renouveler en profondeur l'exégèse beckettienne : loin d'être des "clochards métaphysiques" attendant un improbable messie, Vladimir et Estragon sont deux Juifs traqués par l'occupant allemand qui attendent un passeur sur une route du Vaucluse, ce même Vaucluse où Beckett s'était réfugié pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il s'en ouvre à son petit-fils, Pierre Temkine (philosophie), dans un entretien que publie la revue Europe en 2007. Naît alors un projet de livre, réunissant, autour des Temkine et de leur entretien, Denis Thouard (philosophe) et François Rastier (linguiste), tous deux directeurs de recherche au CNRS. Ce livre sera publié... en Allemagne, en 2008, sous la direction de Denis Thouard et Tim Trzaskalik (traducteur). Il paraît pour la première fois en français, réordonné, réaménagé, de manière à faire appréhender les enjeux de la "découverte" de Valentin Temkine, des enjeux qui s'élargissent à l'oeuvre entière de Beckett et, au-delà, à des questions d'herméneutique littéraire qui dépassent le seul cas du génial écrivain franco-irlandais disparu en 1989.

04/2023

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Sciences politiques

Combats pour la liberté. Moscou, Madrid, Barcelone, Paris

Après la guerre de 14-18, l'Europe est en ébullition, même à Bâle en Suisse. Pavel Thalmann, jeune ouvrier, rejoint la mouvance communiste. Passeur de révolutionnaires allemends, russes et d'agents du Komintern, il part pour trois années à l'université rouge de Moscou. En URSS il assiste à la collectivisation des terres, au bannissement de Trotski, à l'ascension de Staline. Revenu en Suisse, exclu du parti communiste avec d'autres il forme l'opposition. Pavel rencontre Clara Ensner. Espagne 1936 : le Front populaire gagne les élections, Clara, nageuse, part aux Spartakiades de Barcelone, le 19 juillet 36 les milices ouvrières de la CNT, du POUM ripostent au coup d'état des militaires. Clara avec des milliers d'autres antifascistes rejoint les bataillons de la Colonne Durruti, se bat en Aragon, puis à Madrid contre les troupes de Franco. C'est un récit autobiographique sur la vie quotidienne, avec des moyens dérisoires, dans la Colonne Durruti à Madrid, en Aragon avec le POUM. Il s'agit d'un témoignage exceptionnel sur les "Journées de Mai" en 1937 avec la "Juventud libertaria", puis après dans les geôles clandestines du Guépéou à Valence avec des miliciens du POUM, de la CNT et de la FAI. Pavel et Clara Thalmann seront libérés, beaucoup d'autres disparaîtront. De retour en France Pavel et Clara Thalmann soutiennent leurs compagnons des mauvais jours enfermés dans les camps du Sud, de la France. Ce récit de Pavel et Clara Thalmann lève le voile sur la lutte inégale de milliers d'inconnus contre le fascisme et le stalinisme.

11/2010

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Histoire de France

Les visiteurs d'histoire. Quand l'histoire de France s'invite chez moi

Féru d'histoire et conteur savoureux, Bruno Solo a convié chez lui, le temps d'un dîner imaginaire, des personnages de l'Histoire de France : Clovis, l'inconnu le plus célèbre de notre récit national ; le sage Eloi, ministre de Dagobert ; Alcuin, l'avisé moine et conseiller très éclairé de Charlemagne ; l'ardente Aliénor d'Aquitaine, reine de France puis d'Angleterre ; Christine de Pizan, la première femme écrivaine et philosophe de langue française à avoir vécu de sa plume ; Michel de l'Hospital, chancelier, apôtre de la tolérance pendant les guerres de religion ; Théophraste Renaudot, homme-orchestre et fondateur de La Gazette ; René-Robert Cavelier, l'explorateur mégalo du Mississippi et de la future Louisiane ; le Chevalier d'Eon, l'agent secret à l'identité sexuelle mystérieuse ; Louise Michel, institutrice féministe, figure de la Commune de Paris et militante anarchiste ; Georges Mandel, politique clairvoyant face au péril nazi, chef de cabinet de Georges Clemenceau. Le banquet promet d'être animé ! En hôte curieux et mordant, Bruno a l'art de relancer la conversation. Il n'hésite pas à poser les questions qui fâchent, dégonfle certaines légendes, fait des parallèles avec notre présent. Sans jamais se départir de son esprit caustique et de son humour. Les Visiteurs d'Histoire offre des portraits vivants de figures parfois méconnues. Une narration divertissante, pleine de fantaisie, au service d'un fond rigoureux et intelligent. A l'image de Bruno Solo : passeur humble et passionné de l'Histoire de France. Bruno Solo est comédien, auteur, réalisateur et producteur.

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Philosophie

Rousseau et la Révolution

1712-2012 : le tricentenaire de sa naissance est l'occasion de découvrir en Rousseau notre contemporain, que nous voulions repenser notre rapport à la nature, la singularité de chaque subjectivité, ou le lien nécessaire entre liberté politique et égalité sociale. Cet ouvrage - qui accompagne une exposition qui se tiendra à l'Assemblée nationale - entend souligner, en évoquant ce moment fondateur que fut la Révolution française, le rôle joué par Rousseau dans la formation de l'idée moderne de démocratie. La Révolution affirme, dans la tourmente et les conflits, les principes indissociables de la souveraineté du peuple et des droits de l'homme : il n'y a de société légitime que celle qui se donne ses propres lois, qui ont pour objet de promouvoir et garantir les droits dont chaque homme doit jouir comme être libre. Ces principes s'étaient frayé leur voie de la Renaissance aux Lumières. Les révolutionnaires les ont reçus de Rousseau, avec l'idée qu'une révolution, parfois, permet à un peuple de " renaître de ses cendres ". Les révolutionnaires ont vu en Rousseau " un des premiers auteurs de la Révolution ". Une sorte de culte se développe, à fois populaire et officiel, dont le point d'orgue est sa panthéonisation, décidée par les Montagnards et mise en œuvre par les Thermidoriens. La première partie de l'ouvrage montre comment Rousseau a été constitué en figure tutélaire de la Révolution. Mais - comme le montre la seconde partie - une autorité reconnue peut être disputée : chaque parti veut mettre Rousseau à son service pour défendre, sur la souveraineté, les institutions, l'éducation, les mœurs, la religion, des positions opposées. Plus qu'un maître à penser ou une icône consensuelle, le Rousseau de la Révolution est objet de débat. C'est dans ce contexte que se comprend l'étonnante quête de ses manuscrits dans laquelle s'est engagée la Convention, qui a réuni un ensemble unique de manuscrits, notamment de la Nouvelle Héloïse, de l'Emile, des Confessions, et des Dialogues (où Rousseau juge de Jean-Jacques). Issue du fonds de l'Assemblée, ainsi que de prêts consentis par la BNF, le musée Carnavalet, l'Institut de France (abbaye de Chaalis), le musée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency, une riche iconographie permet de restituer toutes ces dimensions, qu'étudient une série d'articles dus à des spécialistes reconnus.

02/2012

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Correspondance

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 47/2021 : Le geste épistolaire

Dile Richard-Pauchet, Albrecht Burkadt, Introduction. - PRATIQUES AU QUOTIDIEN, SACREES ET PROFANES : Laurence Bernard-Pradelle, "Parler de soi à travers autrui ou le geste énigmatique de l'épistolier Marc Antoine Muret (1580)" . - Fabienne Henryot, "Les clarisses et l'art épistolaire dans l'hagiographie classique" . - Alain Kerhevê, "Le poids de la plume en Angleterre au XVIIIe siècle" . - Cécile Reynaud, ""Quelle belle chose que la poste ! " Hector Berlioz (1803-1869) et l'écriture épistolaire" . - REPRESENTATIONS DU GESTE EPISTOLAIRE DANS LES ARTS ET LA LITTERATURE : Damien Bril, "Anne d'Autriche en régente : le portrait à la lettre ou le pouvoir en main" . - Anne-Marie Cheny, "La pratique épistolaire d'un "Prince de la République des Lettres"" . - Cécile Tardy, "Vincent Voiture d'après Philippe de Champaigne : culture mondaine, culture savante" . - Geneviève Haroche-Bouzinac, "Le Messager de l'amour, Pieter de Hooch (1629-1684)" . - Marie-Anne Dupuy-Vacher, "Du "billet doux" à la "mauvaise nouvelle". La lettre sous le pinceau des artistes au siècle des Lumières" . - Dorothée Lanno, "Un secret partagé : la lettre dans les représentations figurées de l'amitié (fin XVIIIe - début XIXe siècle)" . - Anna Tüskes, "Ecrivains et lecteurs de lettres dans la peinture hongroise des XIXe et XXe siècles" . - Salwa Taktak, "Le geste épistolaire dans Julie ou la Nouvelle Héloïse de J. -J. Rousseau : les représentations et les enjeux dramatiques" . - REPRESENTATIONS CONTEMPORAINES : Philippe De Vita, "Le virtuel à l'oeuvre : la lettre dans une séquence du Fleuve de Jean Renoir" . - Jérôme Dutel, "Si nous n'étions que de lettres ? Lettres de femmes (2013) d'Augusto Zanovello" . - Lynda-Nawel Tabbani, "Le geste épistolaire dans la poésie-chantée de la musique classique algérienne" . - Claire Olivier, "Enveloppe moi. L'épistolaire selon Annette Messager et Jean-Philippe Toussaint" . - Eugénie Péron-Douté, "L'Epistolaire dans l'oeuvre de Chloé Delaume" . - Chloé Conant Ouaked, "Prenez soin de vous de Sophie Calle : un dispositif épistolaire multiple au sein de l'art contemporain" . - PERSPECTIVES : Sophie Tonolo, "De la direction maternelle à l'art d'être grand-mère : l'éducation par la lettre vers 1690" . - Jacques Plainemaison, "Ibis, confidente de Jean Genet, et le groupe de ses amis" . - Philippe De Vita, "Trois lettres du cinéma hollywoodien classique : une présence paradoxale" . - Isabelle Antonutti, "Histoire d'une découverte : Lettres, 1942, Bordeaux, Paris" . - Karine Schwerdtner, Entretien avec Hélène Gestern. - Benoit Mélancon, Le cabinet des Curiosités Epistolaires.

10/2021

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Littérature française

Le paysan et la paysanne pervertis. 2 volumes

Le Paysan et la Paysanne pervertis est la réunion de deux romans épistolaires, Le Paysan perverti (1776) et La Paysanne pervertie (1784), opérée par Rétif de la Bretonne pour constituer un roman monumental, publié en 1787. Il ne s'agit pas simplement d'une addition des deux oeuvres, mais d'un entrelacement des lettres de l'un et de l'autre, et souvent même d'une réécriture. "Cet ouvrage, qui m'a donné une existence dans le monde, fut la source de ma réputation et me procura une considération dont tous les bons esprits me donnent encore des marques", dit Rétif, et rien n'est plus exact. Le schéma structurant du roman est l'histoire d'une chute hors du paradis terrestre (la campagne), plongeant le paysan et la paysanne dans le vice et le péché, suivie d'une rédemption, avant le châtiment divin. Mais ce schéma n'est qu'un soubassement recouvert par un romanesque foisonnant. Rétif a voulu écrire une oeuvre forte, où se trouvent mises en question les valeurs de la morale commune, où la cruauté, voire le sadisme, l'inceste ont leur place, où l'amitié elle-même est poussée jusqu'au désir homosexuel, où l'expression du pathétique et du tragique dépasse ce que la littérature du siècle offrait d'ordinaire. Le Paysan et la Paysanne pervertis est un roman paroxystique, au centre duquel s'impose la figure de Gaudet d'Arras, moine défroqué, philosophe matérialiste spinoziste, corrupteur d'Edmond et d'Ursule, et victime aussi d'une ambition révolutionnaire mal conçue. Le bonheur n'est pas au bout d'une aventure individuelle, mais dans une vie communautaire dont les statuts sont présentés en conclusion. Somme philosophique et romanesque, cet ouvrage est à placer auprès des chefs-d'oeuvre du XVIIIe siècle. Rétif y voyait à juste titre une pièce maîtresse de son oeuvre : "C'est un livre plein de choses et de chaleur", dit-il. Un livre qui est dans la lignée de l'Histoire de Cleveland de l'abbé Prévôt, de La Nouvelle Héloïse de Rousseau et d'Aline et Valcour de Sade. Cette édition, au texte soigneusement établi, annoté, précédé d'une copieuse introduction, devrait contribuer à mettre ce roman à sa juste place dans l'histoire littéraire.

11/2016

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Littérature française

Les paysans. Tome 1

J. -J. Rousseau mit en tête de la Nouvelle-Héloïse : "J'ai vu les moeurs de mon temps, et j'ai publié ces lettres". Ne puis-je pas vous dire, à l'imitation de ce grand écrivain : J'étudie la marche de mon époque, et je publie cet ouvrage. Le but de cette Etude, d'une effrayante vérité, tant que la société voudra faire de la philanthropie un principe, au lieu de la prendre pour un accident, est de mettre en relief les principales figures d'un peuple oublié par tant de plumes à la poursuite de sujets nouveaux. Cet oubli n'est peut-être que de la prudence, par un temps où le peuple hérite de tous les courtisans de la royauté. On a fait de la poésie avec les criminels, on s'est apitoyé sur les bourreaux, on a presque déifié le prolétaire ! Des sectes se sont émues et crient par toutes leurs plumes : Levez-vous, travailleurs, comme on a dit au tiers état : Lève-toi ! On voit bien qu'aucun de ces Erostrates n'a eu le courage d'aller au fond des campagnes étudier la conspiration permanente de ceux que nous appelons encore les faibles, contre ceux qui se croient les forts, du paysan contre le riche... Il s'agit ici d'éclairer, non pas le législateur d'aujourd'hui, mais celui de demain. Au milieu du vertige démocratique auquel s'adonnent tant d'écrivains aveugles, n'est-il pas urgent de peindre enfin ce paysan qui rend le Code inapplicable, en faisant arriver la propriété à quelque chose qui est et qui n'est pas ? Vous allez voir cet infatigable sapeur, ce rongeur qui morcelle et divise le sol, le partage, et coupe un arpent de terre en cent morceaux, convié toujours à ce festin par une petite bourgeoisie qui fait de lui, tout à la fois, son auxiliaire et sa proie. Cet élément insocial créé par la révolution absorbera quelque jour la bourgeoisie comme la bourgeoisie a dévoré la noblesse. S'élevant au-dessus de la loi par sa propre petitesse, ce Robespierre à une tête et à vingt millions de bras, travaille sans jamais s'arrêter, tapi dans toutes les communes, intronisé au conseil municipal, armé en garde national dans tous les cantons de France, par l'an 1830, qui ne s'est pas souvenu que Napoléon a préféré les chances de son malheur à l'armement des masses.

02/2023