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Littérature française

Blues pour trois tombes et un fantôme

On n'habite jamais une ville, seulement l'idée que l'on s'en fait. C'est l'imaginaire et la mythologie, le territoire mental de chacun, qui se surimposent à la ville réelle. Dans ce premier livre, Philippe Marczewski dérive dans le pays qui est le sien depuis son enfance. Ce pourrait être Sheffield, Amiens, Essen ou Gênes. Ce pourrait être n'importe quelle ville. C'est Liège, ses banlieues et sa campagne limitrophe. Passant d'une antique chênaie arrachée à des terrils devenus collines boisées, d'une montagne en escalier d'où l'on aperçoit presque la mer à des usines spectrales se découpant sur l'horizon forestier, l'auteur écluse des bières dans la banlieue rouge, foule la tombe anonyme d'un guitariste de génie, bouscule le fantôme d'un Chet Baker émacié, et se laisse emporter par la mélancolie nocturne d'un fleuve encagé. Ici les Grands Hommes ne sont pas statues mais formes à peine visibles, corps tapis dans l'ombre, fumées évanescentes. Avec ce récit qui rappelle Henri Calet, Jean-Paul Kaufman ("Remonter la Marne"), Philippe Vasset ou le psychogéographe anglais Iain Sinclair, Philippe Marczewski dessine la géographie intime d'une ville et de ses habitants, passés et actuels.

09/2019

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Littérature étrangère

Lune de Tasmanie

- C'est magnifique, souffla Kathryn. Qu'éprouves-tu à retrouver ta terre natale au bout de toutes ces années ? Des larmes piquèrent à nouveau les yeux de la sexagénaire, qui resserra son châle autour de ses épaules. - Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer, avoua-t-elle à sa petite-fille. Du bateau, j'ai déjà constaté tellement de changements que j'en viens presque à craindre ce que je vais découvrir une fois que nous aurons accosté à MacInnes Bay. 1905. A la mort de son mari, Christy décide, à bientôt 65 ans, de se rendre en pèlerinage sur l'île de Skye, en Ecosse, terre rude où elle a passé les quinze premières années de sa vie. Avant que ses parents ne soient contraints à l'exil et s'installent en Tasmanie, au sud de l'Australie. Accompagnée de sa fille Anne et de sa petite-fille Kathryn, Christy embarque pour un long voyage vers le passé, où de douloureux souvenirs referont surface. Un retour aux sources qui bouleversera à jamais la vie des siens... Avec cette saga mettant en scène une femme courageuse, Tamara McKinley signe un roman dans la lignée de ses grands succès, sans doute l'un de ses plus personnels.

05/2020

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Littérature étrangère

L'Embellie

C’est la belle histoire d’une femme libre et d’un enfant prêté, le temps d’une équipée hivernale autour de l’Islande par la route côtière. En ce ténébreux mois de novembre islandais, exceptionnellement doux au point de noyer l’île sous les pluies et les crues, la narratrice, qui ne cesse de se tourner elle-même en dérision, voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie, Audur, lui demander de s’occuper, pour au moins une saison, de son fils de cinq ans. Pourtant la chance sourit à l’amie d’Audur : elle gagne un chalet d’été et une petite fortune au loto. À la suite de sa rupture, elle aurait préféré accomplir un voyage consolateur à l’étranger mais, bonne nature, elle est incapable de refuser quoi que ce soit à qui que ce soit, hommes ou femmes. Elle partira tout de même, pour un tour de son île noire, avec Tumi, le fils d’Audur, étrange petit bonhomme, presque sourd, mutique, et avec de grosses loupes en guise de lunettes. Roman d’initiation s’il en fût, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation de plus en plus cocasse, attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre – on pourrait dire amoureuse – de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, sur fond de blessure originelle. Et l’on se glisse dans l’Embellie avec une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus, longtemps après en avoir achevé la lecture. Il y a chez la grande romancière islandaise – dont on garde en mémoire le merveilleux Rosa candida – un tel emportement rieur, une telle drôlerie des situations comme des pensées qui s’y attachent, que l’on cède volontiers à son humour fantasque, d’une justesse décapante mais sans cruauté, terriblement magnanime. Vrai bain de jouvence littéraire, ses romans ressemblent à la vie.

08/2012

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Romans policiers

Du noir au Pays basque

Les nouvelles : Rose PENN : Les variations climatiques, une météo préoccupante, des mammifères marins qui s'échouent, des méduses qui envahissent les filets des pêcheurs. Des algues tueuses, aussi. Eric BECQUET : Des volailles qui disparaissent, des coureuses qui se volatilisent lors de l'Ultra-trail du Labourd. Attention, vous entrez en territoire laminak Pierre OLHAGARAY : Un sac de sport. Des liasses de billets de cinquante et cent euros. Une boîte en métal contenant des diamants. De quoi changer une vie ? POMS : Une vache behitzu soigneusement découpée en pleine montagne. Un cercle gastronomique qui se délecte de viande maturée. Et puis, Behi gorri, la légendaire vache rouge qui protège l'entrée des grottes... Bruno JACQUIN : Où est Luma ? Enfuie quelque part dans la montagne au-dessus d'Itxassou ? Son frère jumeau, gendarme, la retrouvera-t-il ? L'ombre d'Iparretarrak qui plane. La petite reviendra-t-elle ? Philippe LAUGA : Une villa avec vue sur mer bâtie sur la colline de Sainte Barbe à Saint-Jean-de-Luz, un chalet en bois à Baqueira. Une épouse top-model, amatrice de trekking. Faudrait jamais quitter Saint-Jean. Anthony BUILS : Un établissement de soins aux pratiques douteuses... Sa directrice... Un jardinier et sa fille atteinte de mucoviscidose. Un père prêt à vendre son âme au diable pour sauver la chair de sa chair. Michel BROME-TONNE : "Faut-il tuer pour continuer à vivre ? Tuer afin de renaître ? " disait le père décédé, éleveur de porcs Kintoa. Jérémy BOUQUIN : Des femmes comme elle, Henrico n'en a jamais croisé. On la nomme Madame, c'est tout. Deux go-fast dans la même soirée avec un seul point de dispatch à Hendaye. Et un des convois qui ne répond plus. Gilles VINCENT : A l'écran, une gamine exécutée en direct. Moins d'une heure. C'est le temps qu'il faudra à la commissaire Maïtena Santoa pour tout balancer par-dessus bord. Tout plaquer. Changer de vie.

07/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

Un Noël romantique en Laponie

Noël est plus beau sous les aurores boréales La neige à perte de vue, les rennes, les balades en chiens de traîneau : Christy se faisait une joie de passer les vacances de Noël chez sa tante qui tient un Snow Spa en Laponie. Mais, à l'approche du grand départ, Seb, son mari, se montre distant et anormalement stressé. Christy sent que si elle veut réparer leur couple à la dérive elle doit passer, avant le réveillon, quelques jours seule avec lui. C'est décidé : elle va confier leur fille à Alix, sa meilleure amie, pour les premiers jours. Et si tout va bien, à Noël, ils seront tous réunis dans ce décor de rêve, plus soudés que jamais. Alix est terrorisée. S'occuper d'une fillette de quatre ans représente un vrai défi pour une phobique de l'engagement comme elle. Mais pour rendre service à Christy elle est prête à tout. Sauf que son amie ne lui a pas tout dit, et elle comprend très vite qu'elle ne va pas être la seule nounou de la petite Holly : Zac, l'ami de Seb, est venu en renfort. Zac, ce globe-trotter aussi irrésistible qu'agaçant, qu'elle a pris soin d'éviter pendant cinq ans... Voilà qu'ils vont devoir partager un chalet romantique à souhait ! Heureusement que Holly sera là pour les occuper nuit et jour, sinon, elle serait en grand danger de céder à la plus dangereuse des tentations... A propos de l'autrice Autrice fréquemment citée par USA Today, la Londonienne Sarah Morgan a conquis ses nombreux fans grâce à ses histoires finement tissées d'humour et d'émotion intemporelle. Elle a vendu plus de 21 millions de livres à travers le monde. Enfant, Sarah rêvait de devenir écrivain et, bien qu'elle ait pris des détours avant d'y parvenir, elle vit à présent son rêve.

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Littérature française

Mensonges au paradis

"De l'âge de 6 ans à celui de 20 ans, j'ai passé toutes mes vacances dans un Home d'enfants situé dans une vallée paradisiaque, en Suisse. Une vie à la dure, des heures de marche dans la montagne, des punitions, des frites : tout me plaisait. Le chalet était tenu par Karl et Anne-Marie Ammann, avec leurs enfants Patou et Vava. Ils ont été ma famille d'adoption alors que mes parents étaient absents. Trente ans après, je suis retournée dans la vallée. Je l'ai retrouvée intacte. J'ai commencé à écrire un livre, je souhaitais qu'il soit tendre et pur comme ce passé. Et voilà que commençant ce livre, j'ai appris qu'il y avait eu mensonge au paradis. Patou était en prison pour escroquerie, il avait passé sa vie à mentir et à voler. Sa soeur Vava, mon amie d'enfance, souffre de délires paranoïaques. Elle est schizophrène, ne sort plus de chez elle, passe ses journées sur les réseaux sociaux. Sidérée, j'ai enquêté de manière obsessionnelle. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi ont-ils renoncé à la réalité pour vivre au pays du mensonge ? Mais répondre à ces questions n'était pas suffisant. Pour écrire enfin la vérité, avoir la force de l'accepter, il fallait que je me regarde en face. Pourquoi, alors que j'avais été si heureuse dans cette vallée, n'y étais-je jamais retournée ? Il a fallu que je termine une première fois ce livre pour admettre mon aveuglement. Moi aussi je mentais. En enquêtant sur le passé des autres, j'ai pu ouvrir les yeux sur le mien. Je devais tout réécrire, en acceptant la face triste de ma propre enfance, la face violente de ma vie d'adulte. Est-ce que mes livres précédents n'étaient pas des fictions alors que j'avais l'ambition d'écrire la vérité ? S'il faut "un coeur d'airain" pour accepter la réalité, j'étais enfin prête à le faire". Colombe Schneck

03/2023

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Essais

Transformations silencieuses. Étude architecturale du bâti alpin

Ce livre aborde la question de l'abandon en architecture, non pas dans son acception négative de renonciation, mais comme possibilité qui s'offre aux bâtiments qui ont perdu leur raison d'être originelle, c'est-à-dire des bâtiments issus d'un contexte social et économique qui n'existe plus. L'auteur étudie de façon minutieuse l'architecture rurale de la région alpine, à partir de l'étude de cas du Val d'Hérens en Valais. Cet ouvrage analyse la formalisation du terme "vernaculaire" dans le contexte architectural, en se centrant sur le territoire alpin et en abordant la mutation de ce terme lorsque la figure architecturale qu'il représente obtient progressivement une forme autonome qui se détache paradoxalement de son héritage terminologique. Cette transition est abordée sous le prisme de la théorie ou de la notion d'abandon. Considéré sous l'angle factuel, l'abandon est celui de bâtiments issus de la culture rurale, mais aussi celui de pratiques souhaitant continuer à la valoriser au sein d'un marché sociétal et écono- mique qui lui tourne le dos. L'abandon du territoire alpin court parallèlement, en s'y superposant, à l'industrie du chalet et s'inscrit donc dans une critique de la notion de patrimoine. De même, l'abandon recoupe la notion de permanence. Elle contribue à formaliser une pensée qui pousse les limites du cadre bâti au-delà de visions rhétoriques et les repousse en deçà des injonctions du marché. La méthode employée par l'auteur se développe selon deux volets : d'une part, l'analyse d'une série de mots-clefs qui sont habituellement associés à l'architecture rurale, afin de remettre en question les discours existants sur celle-ci. D'autre part, le travail de terrain et le relevé de la portion de territoire choisie, le Val d'Hérens, permet de mettre à l'épreuve les hypothèses formulées et de les restituer à travers l'instrument du dessin.

11/2022

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Ski

Ski français. Tome 1

Le ski au coeur des montagnes françaises ! En 2022, Ski Français donne à voir et à comprendre l'écosystème du ski sous tous ses aspects : sportif, culturel, patrimonial, économique, sociétal, climatique... A l'heure où les questions écologiques et les engagements divers sont au centre des débats et intéressent le grand public et notamment les skieurs, Ski Français propose d'organiser la réflexion, sous la plume de spécialistes et experts en donnant la part belle à une iconographie particulière. Le clivage pour ou contre le ski n'a pas de ce sens dans ces territoires, la question est de savoir comment poursuivre et améliorer cette conquête qui a permis de sortir la montagne de la misère et de l'exode rural. Chaque opus proposera un dossier central à la thématique forte, 12 pages dédiées au développement durable, mais surtout tirera vers les sommets le ski français. Au sommaire du tome 1 Dossier 48 pages : identité. Existe-t-il un ski français ? Territoire, entreprises, champions, pratiques... Tourisme : la neige des touristes d'hier à aujourd'hui. Stars et cinéma : ils ont fait la gloire du ski. Sociologie : qui sont les habitants qui vivent du ski ? Métier : nivoculteur. Architecture : chalet, de l'image d'Epinal à la rationalité énergétique. Champion : portrait d'Alexis Pinturault. Nature, ski et aménagement : la réconciliation est-elle possible ? A la table du ski français. Initiatives durables. Les plus belles pistes de coupe du monde. Ski Français s'adresse à tous les partiquants de sports d'hiver qui souhaitent en savoir toujous davantage sur l'univers dans lequel ils assouvissent une passion liée non seulement à une pratique sportive mais à un environnement naturel et des infrastructures spécifiques. Ski Française s'adresse également aux acteurs de l'industrie du ski et aux habitants des territoires de montagne qui sont fiers de l'écosystème dans lequel ils évoluent et soucieux de son avenir, notamment face aux enjeux climatiques.

10/2022

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Critique littéraire

C'était Jacques Doucet

Secret, masqué par son extrême élégance, Jacques Doucet reste une énigme au centre de la Belle Epoque dont il est le couturier (il est le seul à rivaliser avec Worth, son presque voisin de la rue de la Paix) et le confident. Grâce à la fortune que lui assure sa clientèle d'actrices et de femmes, venues des deux côtés de l'Atlantique admirer le raffinement de ses collections (il habille Sarah Bernhardt, Réjane, la Belle Otéro...), cet homme constitue de fabuleuses bibliothèques qu'il offre aux savants. Après avoir réuni des objets d'art du XVIIIe siècle, peintures, dessins, sculptures, ou encore des chefs-d'œuvre d'ébénisterie, il vend cette première collection en 1912 afin d'acquérir, entre autres, des toiles de Cézanne, de Van Gogh, de Picasso ou de Matisse. Son mobilier évolue également - il s'assied dans des fauteuils de Jacob, puis d'Iribe, enfin de Legrain, tandis qu'il s'entoure de conseillers littéraires tels qu'André Suarès et André Breton. Il s'intéresse ainsi aux manuscrits de Stendhal, Verlaine, Rimbaud, puis à ceux d'auteurs contemporains (Apollinaire, Proust, Gide, Claudel, Mauriac...). Il pensionne Reverdy, Max Jacob, Aragon, Desnos en échange de lettres, manuscrits et enquêtes. Les bibliothèques d'art et d'archéologie, puis de littérature française, qu'il forme avant de les offrir à l'Université de Paris, sont des ressources documentaires exceptionnelles, constituant un ensemble considérable de livres, de manuscrits, mais aussi d'estampes, de photographies, de dessins. Il crée la première cinémathèque. Il rajeunit ses visées là où les autres, vieillissant, récapitulent. Il se recommence sans cesse. Cette vertu scandalise. On mesure sa singularité dans la réprobation de ses contemporains. Proche de tout ce qui compte dans les années 1880-1930, sa présence se devine, discrète, efficace, déconcertante. On reste confondu de cette sûreté instinctive, chez un homme sans culture, qui a été notamment un des initiateurs du style Art déco, 1925. François Chapon a mené une enquête difficile sur les pas de ce mécène exceptionnel. Il nous introduit, à sa suite, au cœur d'une des périodes les plus brillantes de notre civilisation.

10/2006

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Biographies

Toute ma vie. Journal intégral, Tome 3. 1946-1950

Julien Green (1900-1998) a tenu son journal de 1919 à sa mort. Le texte paru en 19 volumes de 1938 à 2006 n'est pas le texte intégral, comme Julien Green l'a indiqué dans les préfaces aux éditions successives, mais un choix opéré parmi des notes journalières prises tout au long d'une vie dont les dates se confondent avec celles du XXe siècle dans sa presque totalité. Ouvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, jugeant impubliable de son vivant cette " confession qui rétablissait la vérité ". Mais il se déclarait favorable à ce qu'elle fût exhumée le moment venu. C'est chose faite aujourd'hui grâce à cette édition conçue et présentée par Guillaume Fau, Carole Auroy, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond. Ce troisième volume couvre la période 1946-1950, celle de la réinstallation Green à Paris, au retour des années d'exil passées aux Etats-Unis. L'écrivain reprend pied dans la vie intellectuelle, artistique et mondaine, aux côtés de son compagnon de vie, Robert de Saint Jean, et d'Anne Green, sa soeur. Il retrouve les écrivains dont il fut l'ami et le con dent durant l'entre-deux-guerres, André Gide, François Mauriac, Jean Cocteau, Jacques Maritain, surtout. Mais il est aussi confronté à une génération nouvelle d'auteurs qui, de Jean-Paul Sartre et Albert Camus à Jean Genet, bouleverse quelque peu son univers littéraire. Auprès de lui se renforcent dans le même temps le rôle et l'influence de religieux qui vont devenir ses interlocuteurs quasi quotidiens et les témoins de son évolution intérieure. Au début des années 1950, on voit s'ouvrir pour l'auteur de nouveaux horizons : celui du théâtre, d'abord, forme d'expression pour lui inédite ; celui, aussi, d'un infléchissement de sa vie personnelle avec la rencontre d'Eric Jourdan, son futur fils adoptif.

09/2021

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Correspondance

Correspondance. Tome 3, 1964-1968

Commencée en 1949 et achevée presque vingt ans plus tard avec la mort de Jacques Chardonne, en plein Mai 68, cette correspondance est à tout point de vue celle de la fin d'un monde. Et pour Morand, c'est une amitié littéraire qui disparaît, "une boule de laine dans la gorge" . Cette "paire d'anarchistes conservateurs" , comme dit Morand, compte bien être aussi du nouveau monde, en observant avec acuité les bouleversements qui l'inaugurent et en assurant habilement la postérité de leurs oeuvres. Tout à trac, les Beatles, la guerre du Vietnam, la Nouvelle Vague ou Jack Kerouac s'invitent chez L'Homme pressé, qui semble toujours partout, en Espagne, à Londres ou en Allemagne, au Masque et la plume et aux "déjeuners Florence Gould" . Chardonne, qui fête ses quatre-vingts ans entouré de jeunes critiques, prépare quant à lui soigneusement sa sortie. Il publie Demi-Jour ; on pose une plaque pour le célébrer au village de Chardonne, en Suisse. Une lettre aimable du général de Gaulle suffit à le convertir au règne du "Monarque" , sous l'oeil amusé de Morand. Les deux farouches épistoliers jugent sans relâche les grands vivants et les grands morts dans l'arène des lettres : Cocteau et Drieu, Mauriac, Sartre, Malraux, Saint-John Perse et Jouhandeau, tout en scrutant les jeunes premiers, Le Clézio ou d'Ormesson. Chardonne a le regard aiguisé de l'ancien éditeur ; et Morand, celui du lecteur érudit, passionné d'histoire. Avec une brillante nostalgie, ce dernier voyage dans le passé, à la faveur de son Journal d'un attaché d'ambassade, retrouve son paradis d'enfance près de la Tour Eiffel, ou revisite déjà Venise. Le temps les rattrape, la fidèle épouse de Morand, Hélène, s'affaiblit et bientôt Chardonne ne répond plus. Dans ses dernières lettres, le moraliste laconique se fait étrangement chinois, s'effaçant dans le "Cosmos" ... Et le vernis délicat de son admiration commence à craquer, Chardonne reprochant à Morand sa légèreté coupable en politique, ses errements antisémites. Mais grâce à lui et à leurs milliers de lettres, Morand a tout de même réussi ce "self-portrait" éblouissant qu'il n'avait jamais osé écrire. C'est la Correspondance indispensable avant le Journal inutile.

11/2021

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Religion

Bordeaux. Ville d'accueil, de culture, de charité et de liberté

Il était une fois... une ville ouverte du beau nom de Burdigala, fierté de l'Empire Romain, par ses poètes et par son vin. Les barbares l'incendièrent et les fiers Gascons bâtirent trois séries de remparts pour arrêter les envahisseurs. Il était une fois... une ville close que la belle et douce Aliénor, d'Aquitaine par son (re) mariage avec Henri Il Plantagenêt offrit pour trois siècles aux rois d'Angleterre. Le Prince Noir dans son château de l'Ombrière y donna les plus grandes fêtes d'Europe.II était une fois... une ville reconquise par les rois de France qui voulurent lui imposer taxes et soldatesque. De violentes et successives révoltes, en dépit de féroces répressions, imposèrent respect au pouvoir absolu. Il était une fois... une ville de culture qui accueillit aussi bien les ordres mendiants, les grandes congrégations que la Fronde et les idées nouvelles de la Réforme dans ses collèges et universités. Élie Vinet et Michel de Montaigne offrirent à l'Europe les écrits de tolérance et de charité. Il était une fois... un intendant qui rêva de transformer Bordeaux en Versailles. Il fit abattre les murailles, ouvrir des portes, bâtir des hôtels particuliers, ériger la bourse des marchands et le grand Théâtre. Il était une fois... une ville de liberté, bouillonnante d'idées nouvelles avec son parlement, son philosophe Montesquieu, ses députés girondins, qui inventèrent la République et préparèrent avec le concours de son archevêque les droits de l'Homme et du Citoyen. II était une fois... une ville portuaire, première de France, qui lança ses trois-mâts et ses grands paquebots sur les océans et les mers du monde entier alors que sur sa rivière Il était une fois... une ville accueil, qui, par trois fois capitale de la France, servit de refuge aux gouvernements en exil tout en ouvrant ses portes aux peuples opprimés ou affamés d'Espagne, d'Italie et d'Afrique du Nord. Il est une ville... inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco qui se souvient, à travers ce Grand Journal de Bordeaux, de ses âmes charitables, de ses maîtres à penser, de ses partisans de la liberté, de son poète-académicien François Mauriac, porte-parole de la paix et de la fraternité.

11/2012

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Musique, danse

Pierre Schaeffer : de Mac Luhan au fantôme de Gutenberg. Communication et musique en France entre 1936 et 1986

L'effort pédagogique schaefferien, permanent quelles que soient les aventures, et la dénonciation des modes -dont le scientisme- ont toujours permis au Penser de tenter de redresser les écarts ou dérives possibles du Faire. La constante est perçue mais l'auteur termine sa trilogie (Pierre Schaeffer : des Transmissions à Orphée, puis Pierre Schaeffer : d'Orphée à Mac Luhan) en recherchant plus intimement encore le fil conducteur. Serait-ce, comme souvent, dans l'éducation et mieux, dans la rencontre de personnalités ou le vécu d'événements, marquant au fer le raisonnement et le comportement, sinon l'âme ? Un abbé à la fois professeur de physique et directeur-animateur de jeux de sociétés ou d'élans théâtraux ; un ami de l'école polytechnique, également scout, croyant, mais à l'esprit caustique ; une catastrophe de chemin de fer ; un homme venu du Caucase -Gurdjieff- qui tente de nous guérir d'un Moi dictateur de notre Faire puisque les clés de notre Vie sont ailleurs... Il serait temps de se connaître pour devenir vraiment soi-même, bref, se réveiller et être son être. Alors change la vision des choses et du Monde... La musique, l'écriture peuvent jouer un rôle d'exercice dans cette thérapie et cette recherche d'une intériorité qui passe aussi par une " métaphysique concrète ". L'œuvre de Pierre Schaeffer, musicale ou littéraire mais en tout cas poétique, prend alors une autre dimension et se déploie... Le lecteur établit des ponts avec d'autres écrivains : Claude Giraudoux, Mauriac, Bloy, Bernanos... ou bien serait-ce Proust ? Par ailleurs, on pense à cette science-fiction d'un Gérard Klein ou d'un Clifford D Simak annonçant un monde pas si loin que cela... sans oublier les multiples facettes du langage et de l'esprit d'un Paul Valéry qui renvoie à Léonard de Vinci, Descartes ou Goethe... Quels sont finalement les rôles révélés de la musique, de l'audiovisuel, de tout art ? Des interrogations au cœur de l'œuvre et de la vie de Pierre Schaeffer au centre desquelles se trouve l'homme. Pour agir sur les entreprises de l'homo faber et de là tenter de changer l'homo-sapiens, quelle est d'ailleurs la méthode schaefferienne ?

04/2002

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Critique littéraire

La Guerre des écrivains. 1940-1953

Pourquoi certains écrivains ont-ils collaboré sous l'Occupation quand d'autres choisirent de résister et d'autres encore d'embrasser la cause d'un pétainisme triomphant ? Loin de l'approche classique, qui voit dans chaque prise de position l'aboutissement logique d'une histoire singulière, Gisèle Sapiro montre, au long d'une démonstration implacable et fortement documentée, que les attitudes politiques des uns et des autres furent avant tout fonction de la place qu'ils occupaient dans le champ littéraire, autrement dit que les clivages politiques s'éclairent à la lumière des querelles littéraires, des rivalités entre générations, des divergences entre moralistes et tenants de l'art pur. Autrement dit encore, que rien de ce qui se joue sous l'Occupation n'est étranger aux querelles littéraires d'avant-guerre, que rien de ce qui se jouera ensuite n'est compréhensible sans la guerre. La première partie du livre traite des logiques littéraires de l'engagement des écrivains, à partir d'une enquête statistique et d'une étude des débats sur la " responsabilité de l'écrivain ". La deuxième analyse la façon dont se sont comportées quatre institutions : l'Académie française, l'Académie Goncourt, La NRF, le Comité national des écrivains (CNE). Véritable chronique au jour le jour des querelles littéraires de la France en guerre, elle met en scène petits et grands écrivains, vieilles gloires et jeunes ambitions, passions et sentiments en tous genres. Le tout fondé sur un dépouillement systématique de fonds d'archives peu exploités ou fermés jusque-là. Enfin, la troisième partie se concentre sur la restructuration du champ littéraire après la Libération, marquée par la constitution de la " liste noire ", l'épuration et les polémiques qu'elle a soulevées jusqu'en 1953, date de la seconde loi d'amnistie, qui marque un véritable changement d'époque. Tel est le cadre général de l'essai, une autre façon de peindre la vie littéraire en France, de regarder agir Aragon, Mauriac, Paulhan, Drieu La Rochelle, Maurras, Gide, Massis, Montherlant, Eluard, Henry Bordeaux, Ajalbert, Rebatet, Céline, Sartre, et tant d'autres avec eux - qu'ils soient passés ou non à la postérité.

09/1999

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Histoire de France

La plume et la tribune. Jacques Nantet, homme de lettres parisien

Appartenant, tout au long de la IVe République, au milieu des journalistes anticolonialistes et neutralistes parisiens, secrétaire général du Centre des Gauches Indépendantes, Jacques Nantet est, avec Claude Bourdet, de toutes les réunions, publiques ou privées, qui scandent l'organisation cahotante de la petite gauche dissidente ; il prend sa part aux soubresauts du Monde, de La Jeune République, de Témoignage chrétien. Collaborateur de La Vie intellectuelle, proche du père Maydieu, il fréquente François Mauriac et Louis Massignon et devient, à partir de 1954, un relais de Pierre Mendès France vers l'opinion catholique. Hostile à la politique de puissance, ses inclinations le portent vers la Tunisie, Israël, le Liban, pays dans lesquels il voit des ferments d'une modernisation et d'une transformation des relations entre l'Orient et l'Occident. Attaché au dialogue israélo-arabe, il devient le premier président de la Fraternité d'Abraham tout en agissant aux côtés de Daniel Mayer en faveur des juifs d'Union soviétique. Ses " Notes pour un journal ", qui nourrissent l'ouvrage de Pierre Grémion, offrent une traversée de Paris où l'on croise l'abbaye de Royaumont, les Éditions de Minuit, l'Amitié judéo-chrétienne, les conférences Dauphine, le Club du Faubourg, la Société européenne de culture, la Francophonie, Soljenitsyne ou La Revue des Deux Mondes. Un univers emporté par la révolution manquée de 1968 et son arasement de toutes les institutions, par la guerre israélo-arabe de 1967 suivie quelques années plus tard de la guerre civile au Liban, qui toutes deux ruinent ses perspectives d'un dialogue des cultures. Le faiseur d'opinion est marginalisé, il tombe dans l'oubli, en même temps que s'efface un Paris d'avant le parisianisme. À travers Jacques Nantet, qui lui sert d'exemple, Pierre Grémion, refusant de chausser les lunettes d'aujourd'hui pour faussement percevoir le passé, écrit une histoire intellectuelle enfin sensible à la complexité des trajectoires, à la richesse des parcours : il ne restitue pas seulement la figure historiquement importante de l'homme de lettres, trop souvent oubliée au profit de l'intellectuel pétitionnaire ; il donne à entendre le tempo d'une époque.

05/2001

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Littérature française

Le passé défini. Tome 1, journal 1951-1952

Etre à la fois célèbre et inconnu, voilà le paradoxal destin de Jean Cocteau. Nombre de ses écrits - notamment ses "journaux" de différentes périodes - s'efforcent de rétablir la vérité sur ce qu'il était : "J'aurai eu cet étrange privilège d'être le plus invisible des poètes et le plus visible des hommes. Il en résulte qu'on tire sur l'homme et que le poète n'est jamais atteint. Comme les poètes deviennent visibles à la longue et à la longue les hommes invisibles, peut-être les choses s'arrangeront-elles un jour.
Par chance, je ne serai plus là pour assister au phénomène, s'il se produit". D'abord, ce fut un travailleur acharné. Le "journal" de cette période - premier volume d'une série qui nous conduira jusqu'en 1963, l'année de sa mort - nous le montre composant sa pièce Bacchus, qui lui vaudra une retentissante querelle avec François Mauriac et un triomphe outre-Rhin (cette pièce luthérienne "qui retourne à son idiome") ; publiant La Nappe du Catalan, Le Chiffre sept, Journal d'un inconnu, Appogiatures, son essai sur Apollinaire et ses souvenirs sur Gide ; rééditant Reines de la France, Opéra, Carte blanche ; illustrant Le Bal du comte d'Orgel ; imaginant des tableaux vivants et dessinant des masques pour la reprise d'Odipus Rex avec Stravinski ; filmant La Villa Santo Sospir et sa partie de 8 x 8, bande collective de Hans Richter et Marcel Duchamp ; peignant La tentation du Christ et Ulysse et les Sirènes ; élaborant le carton de la tapisserie Judith et Holopherne, et projetant une Apocalypse pour Hindemith.
Or il trouve encore le temps de participer à des réunions syndicales, de s'intéresser aux soucoupes volantes et de voyager (on l'accueille avec une grande chaleur à Hambourg, à Düsseldorf, à Vienne, à Munich), de naviguer en mer Egée (son journal de Grèce et de Crète est agrémenté de dessins prestes et mordants). Il relit Dumas ; il "rerelit" sans complaisance son ami Proust et lui consacre de longues pages où se pressent les souvenirs : "Cette oeuvre me hantera comme une morte".
Il lit le Saint Genet de Sartre : autres réminiscences, autres impressions...

10/1983

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Critique

Julien Gracq et la guerre

J. -L. TISSIER, "Louis Poirier, citoyen-soldat, matricule 1459/1930 (Cholet)" - D. PERRIN, "De l'ordre militaire à l'ordre littéraire. Sur la dissolution d'un lien constitutif dans Souvenirs de guerre et Récit" - M. MURAT, "Gracq sur fond de guerre" - P. BERTHIER, "Faire corps" - J. -Y. LAURICHESSE, "Julien Gracq et Claude Simon. Deux écrivains dans la débâcle" - P. MAROT, "Des Manuscrits de guerre aux Terres du couchant. Du soldat au guerrier" - B. TRITSMANS, "Guerres-fantômes dans Les Terres du couchant" - A. NAGAÏ, "Le "désarmement" de Gracq (1940-1950)" - H. MENOU, "L'étrange guerre de Julien Gracq" - I. R. CASTA, ""Dans les affreux wagons de la guerre". Hauptmotiv ou variation dans Le Rivage des Syrtes, Un Balcon en forêt et La Presqu'île ? " - F. MAFFRE-MAVIEL, ""Subsister au coeur du noir". Le sublime de la guerre du Rivage des Syrtes aux Terres du couchant" - Y. LE SCANFF, "Julien Gracq, paysages de guerre, paysages en guerre" - D. LABOURET, "A la guerre comme à la chasse" - S. VIGNES, "Rafraîchissante apocalypse. Une scène guerrière des Terres du couchant comme condensé de réminiscences et d'essence gracquienne" - M. VIEGNES, "Entre film de guerre et film "littéraire". Un Balcon en forêt de Michel Mitrani" - J. BOISLEVE, "La guerre toujours recommencée" - D. RABOURDIN, "L'anneau de Béatrix" - P. ROQUEFEUIL, "Publications originales de Julien Gracq. Bibliographie chronologique (1934-2020), second complément" - P. ROQUEFEUIL, "Productions sonores et cinématographiques. Inventaire chronologique (1959-2016)"

08/2021

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Cerveau et psychologie

Le travail qui guérit

Le psychiatre Jean-Michel Oughourlian s'est immergé dans les extraordinaires " usines apprenantes " de la Fondation Amipi où le travail guérit. L'entreprise est un lieu de production, c'est aussi un lieu où se fabrique l'être humain. Elles sont six, réparties entre Nantes, Le Mans, Tours et Cholet. Six usines où sont fabriqués les systèmes de câblages électriques équipant des voitures haut de gamme. Leur particularité ? Tous les opérateurs sont des handicapés mentaux : porteurs de trisomie 21, souffrant d'autisme, de schizophrénie, de retards cognitifs importants... Pourtant, ils travaillent tous. Ils ont un salaire, des contraintes ; en somme une vie professionnelle " normale ", et un objectif : la réinsertion en milieu " classique " (usine, entrepôt, commerce...). Le psychiatre Jean-Michel Oughourlian s'est immergé dans ces extraordinaires " usines apprenantes " de la Fondation AMIPI-Bernard Vendre. Son constat ? " L'usine réussit là où la psychiatrie a échoué. A l'hôpital, beaucoup parmi ces opérateurs seraient des légumes. Là, ils progressent. " Qu'est-ce que l'intelligence ? Comment le travail manuel peut-il agir sur les neurones et les synapses du cerveau ? Quel rôle tient le mimétisme dans la " normalisation " de ceux que l'on appelle handicapés ? S'appuyant sur des études neurologiques, ce livre est d'abord un récit. L'histoire de celles et ceux qui, comme Bernard Vendre, eurent un jour droit à ce verdict terrible : " Débile il est, débile il restera. " Mais " débiles ", ils ne le sont pas...

10/2022

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Montagne

Aravis. Les plus belles randonnées

Les plus belles randonnées pour découvrir le massif des Aravis, des doux alpages verdoyants aux crêtes aériennes et aux pointes acérées. Le massif haut-savoyard des Aravis est situé entre le massif des Bornes qui domine le lac d'Annecy et les vallées de l'Arve et du val d'Arly. Parfaitement ordonné, il aligne du sud-ouest au nord-est ses multiples combes parallèles, qui chacune proposent un caractère différent. Le contraste est assez saisissant entre ces combes verdoyantes et accessibles et les sommets rocheux qui présentent le plus souvent un final escarpé. Les villages stations restent de taille raisonnable avec une architecture typique de chalets anciens ou récents, construits selon la technique de poteaux/poutres. La fabrication de fromages AOP comme le chevrotin ou le reblochon complètent ce tableau idyllique. En somme, que des ingrédients réjouissants pour réussir vos vacances ou sorties dans une montagne à vaches, mais pas que... Après le succès rencontré par leurs précédents ouvrages sur le massif, Catherine et Gilles Lansard ont déniché de nouveaux itinéraires afin d'enrichir cette nouvelle édition actualisée et mise à jour. Les quatre treks de 2, 4, 5 et 8 jours complètent merveilleusement cette offre des plus belles randonnées à la journée et seront l'occasion de vous imprégner encore plus des lieux. Les fiches pdf au format smartphone de chaque randonnée sont téléchargeables grâce aux QR-Code imprimés dans l'ouvrage.

05/2023

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Littérature étrangère

Gertrud. Monologue pour choeur de femmes, avec 1 CD audio

Je tâtonne sur une vaste surface, mes yeux collés, pieds nus, cendre entre doigts de pieds, ma robe courte, brune, élimée, me cogne les jambes. Mon châle à poussier autour de la tête, je suis amaigrie, les seins creux, ma robe semble être une blouse brune une vague blouse brune, nouée avec une corde, la desserrer tant elle coupe profondément dans la chair, sens ma peau, sillons et côtes, frotte les yeux penchée en avant, la crasse tient bon, paupières collent, les nuages doivent être sombres, s'ils dérivent, se baisser jusqu'au sol, ma main le touche, je sens de la cendre, mais ça doit remonter à une éternité, quelque chose travaille en moi, pousse en avant, mais qui est-ce. Je frappe la poitrine et tâtonne à nouveau. Si j'avais un bâton. Des bâtiments à l'horizon. Ou une lumière. Ca brille doucement, vaguement, oui je sens déjà les rayons sur le visage. Mes cheveux sont blancs, je trébuche, la cendre est tendre. Doucement. Les nuages semblent dériver vraiment rapidement. De la fumée. Derrière du jaune, c'est le soleil. Mais pourquoi ça ne se précise pas. Pluie commence. Silence, juste un fin goutte-à-goutte, pourquoi la cendre ne se mouille pas. Ca viendrait des bâtiments, dans les étages se reflète le soleil, voilà pourquoi il ne m'atteint que de temps en temps.

11/2016

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Théâtre

#Bella

Par une douce nuit d'automne, à la sortie d'un bar, un personnage fait la rencontre d'une délicieuse jeune femme et échange avec elle des baisers passionnés. Mais quand arrive l'aube, elle disparaît aussitôt et laisse derrière elle des sentiments confus, où se mêlent à la fois l'espoir d'une belle histoire et l'infime sensation d'un parfum au goût amer. Une brève rencontre, un coup de foudre et revoir la mystérieuse Bella devient un besoin vital. Mais comment faire quand ses seules coordonnées sont un compte Facebook ? Rompre sa solitude, trouver l'amour, rencontrer son âme soeur. Telle est l'éternelle quête de l'Humanité. A travers les réseaux sociaux, les êtres humains peuvent aujourd'hui facilement tisser des liens, nouer des amitiés et tout partager. Mais ne serait-ce finalement pas un frein aux véritables échanges ? Dans un monde virtuel, sait-on vraiment qui se cache derrière l'écran ? Originaire du Cameroun, Fouda Grâce vit aujourd'hui à Paris. Après des études à la Sorbonne Nouvelle puis à l'Ecole de Théâtre de Paris, elle crée un concept inédit de croisières théâtralisées qui allie les arts du spectacle vivant à l'histoire des monuments. Auteure et comédienne, elle participe avec sa soeur au Festival d'Avignon et au Festival de Cholet où leur pièce obtient l'Arlequin d'Argent. Ecrit en quelques nuits, #Bella oscille entre tradition et modernité. Elle questionne l'authenticité des relations et met en scène des personnages désincarnés à la recherche de l'Autre, vrai, sincère.

09/2020

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Littérature étrangère

Récits oubliés

Ce volume rassemble une cinquantaine de récits inédits publiés par Elsa Moraine entre 1939 et 1941 alors qu'elle n'avait pas trente ans. Ecartés des volumes dans lesquels la romancière avait réuni certains de ses récits (Le jeu secret et Le Châle andalou), dispersés dans des journaux aujourd'hui introuvables ou sommeillant parmi les papiers qu'elle laissa à sa mort, ces pépites attendaient leur heure. Il fallait les tirer de l'oubli et restituer leur éclat sauvage. Des personnages singuliers que la vie rend fous d'amour ou de tristesse, des histoires qui se brisent comme des verres après la fête, des rires d'enfant, des chiens peureux, des âmes, des fidélités à toute épreuve: les courts récits d'Elsa Morante tiennent de la fable et de l'anecdote, du réalisme et du rêve, ils chatoient dans la lumière d'un jour qui contiendrait les couleurs et les douleurs du couchant. Une sensibilité merveilleuse les traverse tout entiers. Chacun d'entre eux ouvre un monde et referme un destin. Alfonso Bernardinelli, un des critiques italiens les plus influents de la littérature italienne contemporaine a pu écrire: " Elsa Morante savait que les facultés humaines d'où naît la culture la plus authentique sont vulnérables et poursuivis par de nombreux monstres, elle savait aussi que défendre ces facultés nécessite toujours, même dans les circonstances les plus communes, une certaine dose d'héroïsme. " Cet héroïsme éclate partout dans les Récits oubliés - avec quelle grâce, on le verra.

04/2009

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Art textile

Textiles africains

LE LIVRE Cet ouvrage sans précédent met en lumière l'art encore méconnu du tissage africain. De l'Afrique de l'Ouest à celle de l'Est en passant par le Mali, le Cap Vert, le Ghana, le Nigeria, le Cameroun, le Congo jusqu'à Madagascar, ces pages vous plongent dans un panorama de créations textiles éblouissant. Organisé de manière géographique et présentant les particularités de chaque territoire, le livre invite à découvrir des pièces uniques au sein des cultures qui les ont façonnées. Les oeuvres, pour certaines encore inédites, proviennent de collections publiques (musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris, Metropolitan Museum de New York, Musée d'ethnologie de Lisbonne, British Museum de Londres etc.) ainsi que de collectionneurs particuliers. Tenture nuptiale, vêtements du quotidien (boubou, pagne, tunique, châle ...) ou encore tenues talismaniques, riche est le répertoire de textiles commentés. Coton, laine, soie, écorce battue, perles : les matériaux se succèdent au fil des pages en une myriade de techniques et de couleurs. De l'ikat au "velours du Kasaï" - qui a inspiré les artistes contemporains tels que Klee et Matisse -, l'inventivité plastique et esthétique déployée par les artistes africains témoigne d'une imagination intarissable dans l'art du tissage. Alliant la qualité graphique à l'expertise scientifique, les 200 notices et leurs 300 illustrations, offrent un éventail chamarré de motifs et de matières, qui ravira le regard des amateurs et des connaisseurs.

10/2022

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Critique littéraire

Les mots de l'enfermement. Clôtures et silences : Lexique et rhétorique de la douleur du néant

Pour Giorgio Agamben " le camp est l'espace qui s'ouvre quand l'état d'exception commence à devenir la règle " ; les camps quels qu'ils soient suscitent aussi les écritures de l'après. L'après n'est jamais facile, il continue, en quelque sorte, la souffrance intérieure qui est née de l'enfermement. Si le point de départ de ce travail était l'oeuvre mémorielle et littéraire du camp à travers le regard aigu et la conscience lucide de quatre écrivains français (Georges Hyvernaud, Henri Calet, Raymond Guérin et Alexandre Vialatte), soldats prisonniers durant la deuxième guerre mondiale, l'auteur n'a pu contourner l'horreur des autres camps, ceux dont la mémoire officialise, de temps en temps et distraitement, le souvenir. C'est de ces camps que surgit la douleur du néant et cet essai tente de décrire la façon dont le témoignage, à travers la poésie, la force des mots et la rhétorique, devient pure littérature. Dans la dernière partie, l'auteur a cherché à montrer comment les mécanismes de la langue du pouvoir et de l'indifférence peuvent générer, à nouveau, l'enfermement et la douleur. Ces clôtures paraissent différentes mais, ici également, la réduction de l'espace et l'intensité de la souffrance se rejoignent dans la perte de la dignité. Encore une fois, la connaissance et l'écriture, produisant la parole de chacun, peuvent offrir, une voie, sinon d'issue, d'espoir.

01/2012

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Roman d'amour, roman sentiment

Love is in the snow

Elle pensait en avoir fini avec l'amour, jusqu'à ce qu'il croise sa route. Quel est le comble pour une autrice de romance à succès ? Se faire larguer par celui qu'elle pensait être le héros de sa propre vie. Si Juliette n'était pas atteinte depuis par le syndrome de la page blanche, elle en rirait : sa vie ressemble vraiment à une mauvaise blague. Heureusement, sa meilleure amie lui a réservé des vacances dans un sublime chalet à la montagne pour l'aider à retrouver l'inspiration. Mais, alors qu'elle se pensait seule au milieu des forêts enneigées et des lacs gelés, Juliette fait la connaissance de Sawyer, un jeune père célibataire qui incarne parfaitement le fantasme du bûcheron et habite à deux pas de chez elle. Quand le hasard les fait se croiser à plusieurs reprises, Juliette comprend que ce séjour s'annonce plus agité que prévu. Car Sawyer lui redonne certes l'envie d'écrire... mais aussi de briser la promesse qu'elle s'est faite après sa rupture : rester loin des hommes. "J'ai beaucoup aimé la façon dont Alfreda Enwy nous emmenait dans ces montagnes avec toute la panoplie des petits bonheurs de Noël : gourmandises, neige, décorations etc. , et surtout un beau bûcheron un peu bourru au coeur tendre". Blog Parfum de livres "Je ne peux que vous recommander cette romance pour vous évader dans un lieu où l'on peut croire en la magie de Noël". Blog All over the books " Que diriez-vous de partir pour une escapade en montagne ? (...) Une romance de Noël, mais aussi une romance doudou, de celles que l'on lit, blottie dans son plaid". Blog Livre sa vie A propos de l'autrice Passionnée de livres et de mots, Alfreda Enwy aime s'inventer des histoires et a souvent la tête dans les nuages. Irrécupérable sentimentale et addict aux romances, elle s'est décidée à écrire les siennes. Qu'il s'agisse de romance contemporaine ou de New Adult, Alfreda se plonge avec délectation dans les univers de ses romans et tombe régulièrement amoureuse de ses hommes de papier...

10/2021

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Théâtre - Pièces

Théâtre III, Nous avons les mains rouges

Adaptée de son roman paru en 1947, la pièce est créée au théâtre Verlaine en 1950, l'année de la sortie de son premier titre d'une longue production à la "Série Noire" , Y'a pas de bon Dieu ! , signé du pseudonyme de John Amila. Les critiques comparent la pièce à celle de Sartre, Les Mains sales (1948) et à celle de Camus, Les Justes (1949), le titre de l'un des articles consacré à Nous avons les mains rouges s'intitulant même : "Les Justes aux Mains sales" . Mais Meckert ne s'est inspiré ni de l'une ni de l'autre. L'idée est ancienne : dès 1946, il fait paraître une courte nouvelle, "Les Spectres" , dont l'intrigue et les enjeux sont déjà ceux du roman et de la pièce, que Jean Meckert rappelle au public : "Le drame se joue dans un village savoyard, deux ans après la Libération, mais cela pourrait se placer en n'importe quel temps et n'importe quel lieu. C'est avant tout la tragédie des purs qui n'acceptent aucun compromis et ne connaissent qu'un seul mot : la Justice. Dans un chalet montagnard, les circonstances ont réuni autour de M. d'Essartaut et de ses deux filles une bande de gars qui prétendent poursuivre une oeuvre d'épuration publique qu'ils jugent nécessaire. [... ] Leur passion vient des tripes et s'ils deviennent des justiciers c'est qu'une indignation vraie les y amène, et non un simple esprit de système. Mais rien n'est pur, rien n'est absolu. La chaleur humaine pousse à la violence, et la violence tourne rapidement à la dernière perversion". "Oh ! nous savons bien que tout n'a pas été rose dans la résistance et qu'elle n'a pas compté que des anges" , écrit un critique d'alors, qui ajoute : "Mais était-il nécessaire de l'étaler en public, de le montrer sur une scène ? " Oui, répond Jean Meckert, qui porte un regard sans concession sur cette période mais plus profondément sur la terreur du fanatisme politique au nom de la Justice et de la Pureté.

01/2024

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Littérature française

Le complexe de Diane

" Le sort des révolutions est lié à celui des femmes ! " Réédition du premier texte théorique de Françoise d'Eaubonne, intellectuelle et militante à l'origine du concept d'éco-féminisme, dont la pensée iconoclaste suscite en 2021 un fort regain d'intérêt. A la sortie du Deuxième Sexe, Françoise d'Eaubonne écrit à Simone de Beauvoir : " Vous êtes un génie, vous nous avez toutes vengées ! ". Pourtant l'essai est loin de faire l'unanimité. Ses détracteurs sont nombreux et virulents, comme François Mauriac, qui voit dans ce livre " un danger pour l'individu, la nation et la littérature elle-même ". Françoise d'Eaubonne est alors une romancière de trente et un ans. C'est d'abord pour répliquer à ces critiques masculines et conservatrices qu'elle se lance dans un essai théorique. Bien décidée à défendre Le Deuxième Sexe, elle veut aussi avec Le Complexe de Diane faire la synthèse entre lutte des classes et lutte féministe, et entreprend de contrer les préjugés sexistes encore présents dans la psychanalyse et le communisme. Convaincue que Marx n'est pas allé assez loin dans sa conception de la révolution prolétarienne, elle lui reproche de ne pas avoir remis en cause la structure de la famille, source d'inégalités flagrantes entre hommes et femmes. Chez Freud, elle remet en question la notion d' " envie du pénis ", attribuée aux femmes révoltées, et montre que leur refus de se soumettre à leur destin (le mariage et la maternité), loin d'être pathologique, relève d'une aspiration légitime. Quant à leur supposé masochisme, sur lequel les adeptes de la psychanalyse s'étendent beaucoup pour expliquer leur soumission ou, même, leur infériorité, elle le conteste avec ferveur. S'appuyant sur la figure mythologique de Diane chasseresse, elle affirme que la nature féminine est une construction sociale qui tend à justifier la domination masculine en vertu d'un patriarcat nécessaire et éternel. Elle se penche sur des modèles alternatifs, hérités de sociétés matriarcales archaïques et se montre d'une modernité remarquable lorsqu'elle se penche sur le concept d'éros féminin, absent du livre de Simone de Beauvoir. Les conclusions de son ouvrage mettent l'accent sur une bisexualité originelle de tous les individus, et annoncent ses livres et ses combats futurs, qu'ils soient féministes, écologistes ou libertaires.

10/2021

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Histoire de France

Ecrire et publier la guerre d'Algérie. De l'urgence aux résurgences

Guerre " sans nom ", la guerre d'Algérie ne fut pourtant pas, malgré la surdité ambiante, une guerre sans mots. Depuis plus d'un demi-siècle, l'innommable et la honte ont soulevé des voix, dans la génération des pères comme dans celle des fils et des filles, ce livre se propose d'en révéler l'abondance et la diversité, comme de retracer les multiples chemins par lesquels cette guerre avec insistance nous concerne. Écrire et publier la guerre d'Algérie. De l'urgence aux résurgences. Le titre dit la volonté d'embrasser tout à la fois le temps, du second XXe siècle au XXIe siècle, et les mémoires, celle des appelés comme celle des harkis, celle des combattants de l'indépendance, algériens ou français, celles encore de leurs enfants. Le volume se compose de deux parties, l'une contemporaine de la guerre et l'autre postérieure. La première s'ouvre sur l'engagement des éditeurs - Maspero, Le Seuil, Julliard - et sur l'invention de collections où s'expérimente une écriture de l'histoire immédiate. Rarement les éditeurs auront joué un tel rôle, dans la naissance et la promotion, d'une nouvelle littérature : au Nouveau Roman promu par Jérôme Lindon succède et peut-être s'oppose la nouvelle esthétique, imaginée par Maspero et bientôt incarnée par Perec. Dans l'urgence, durant la guerre elle-même, nombre d'intellectuels et d'écrivains interviennent par la presse et dans le livre. Chacune des études proposées ici examine la manière dont se noue ou se renoue le lien entre poétique et politique : les uns, tel Mauriac, inventent, d'autres, tel Sénac, cherchent à se réapproprier un héritage de la guerre précédente. Bien des questions (celle de la langue de nouveau confrontée à l'horreur, celle de la honte et du silence des pères) lient une guerre et une littérature à l'autre. On les retrouve dans la seconde partie de l'ouvrage, consacrée aux résurgences de la guerre d'Algérie dans la littérature " d'après ", spécialement celle des années 80 à nos jours. Une guerre hante l'autre, sans que cela autorise à parler, au singulier, d'une littérature de la guerre d'Algérie. Chercheurs et écrivains tentent de définir ces littératures d'une guerre qui fut au moins deux fois civile.

01/2011

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 5, Ile-de-France

Le dixième volume des Demeures de l'esprit est aussi le cinquième de la série française et, après le Sud-Ouest, le Nord-Ouest, le Nord-Est et le Sud-Est, il est consacré aux maisons d'écrivains, d'artistes, de compositeurs, d'inventeurs ou de grands intellectuels de la région parisienne, plus exactement de l'Ile-de-France, moins Paris. De ces maisons, la plus fidèle à son grand homme, et sans doute la plus séduisante, est celle de Ravel à Montfort-l'Amaury. Parmi les demeures de musiciens, elle n'a pas de mal à l'emporter sur la maison natale de Debussy à Saint-Germain-en-Laye, qui n'est hélas qu'un musée, flanquée d'un office du tourisme. Le Prieuré de Maurice Denis, dans la même ville, est lui aussi un musée plus qu'une habitation mais dans son cas c'est plus légitime, les oeuvres d'art y abondent, de même qu'à Meudon chez Rodin, non loin de là. Et si la muséification a frappé un peu trop fort, sans les dépouiller tout à fait de leur charme et de leur intérêt, la maison de Mallarmé à Valvins ou celle de Cocteau à Milly-la-Forêt, elle a laissé intacte celle de Foujita à Villiers-le-Bâcle ou celle de Pierre Mac Orlan à Saint-Cyr-sur-Morin. La plus modeste est probablement celle où naquit Louis Braille à Coupvray, près de Meaux ; la plus fastueuse est sans doute la Vallée-aux-Loups, à Châtenay-Malabry, où Chateaubriand mena grand train dix années durant. Celle d'Aragon et d'Elsa Triolet à Saint-Arnoult-en-Yvelines est un vaste moulin ; celle de François Mauriac à Vémars est devenue la mairie du village. Rosa Bonheur habitait un château nommé By, à Thomery ; Jean-Jacques Rousseau une maison de poupée à Montmorency. Daubigny vivait en bourgeois à Auvers-sur-Oise, Jean-François Millet en rapin à Barbizon. A Bossuet un palais épiscopal, dans Meaux ; à Tourgueniev une datcha à Bougival, avec vue sur Pauline Viardot, dont le manoir est en contrebas. Quant au pauvre Alexandre Dumas, non loin de là, à Port-Marly, il ne profita que quelques mois de son opulente folie, Monte-Cristo. En fin de volume, vous trouverez une table détaillée des sites avec appréciations et renseignements pratiques.

06/2014

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Vie chrétienne

Portraits et entrevues

S. DE BEAUVOIR - G. BLOND - L. BLUM - L. -F. CELINE - W. CHURCHILL - C. DE GAULLE - F. DOSTOÏEVSKI - ELISABETH II - H. FORD - P. GAXOTTE - A. GIDE - HAÏLE SELASSIE - E. HERRIOT - A. HITLER - V. HUGO - J. JAURES - MAO TSE TOUNG - A. MALRAUX - G. MANDEL - F. MAURIAC - C. MAURRAS - P. MENDES FRANCE - Y. MONTAND - NAPOLEON - G. A. NASSER - LE PERE NOËL - GERARD PHILIPE - PIE XII - M. ROBESPIERRE - J. ROCKEFELLER - J. ROMAINS - F. D. ROOSEVELT - F. SAGAN -SAINT LOUIS - J. -P. SARTRE - J. STALINE - A. DE TOCQUEVILLE - J. ZAY... Ce recueil original illustre le talent de satiriste qui avait fait le succès de PAC. Du politicard français au mafieux américain, on y trouve une série de portraits et d'entretiens qui rappellent que, bien avant la naissance du groupe Jalons, Cousteau avait impitoyablement pastiché la presse institutionnelle. Les lecteurs de Paris-Soir s'étaient gondolés en découvrant les parodies de Paris-Sucre. D'autres avaient ri jaune. Soixante-dix ans après restent les archétypes, éternels, et la technique, intacte. Et cette conviction que, au-delà des considérations conjoncturelles sur la Seconde Guerre mondiale, le frère du célèbre Commandant au bonnet rouge reste décidément hors du coup parce qu'il maniait l'humour noir, l'ironie et le second degré avec un naturel qui, de nos jours, n'est plus admis et encore moins compris. On n'ose imaginer les ravages qu'il ferait, s'ébrouant dans le champ de l'antiracisme institutionnel, des délires intersectionnés, des têtes à claques médiatiques et des putes à clic d'Internet. Sur la forme, le style est ferme, clair, fluide, sans fioriture ni effort apparent. L'écrivain parie encore sur l'intelligence du lecteur. Sur le fond, c'est pire. Qui ouvrira un livre de Pierre-Antoine Cousteau y trouvera un fatras de choses parfaitement désuètes comme la rectitude, le courage, le refus du relativisme, la fidélité à la parole donnée, le sens de l'honneur. Il n'y a plus de place pour un homme comme cela dans notre monde. Pierre-Alexandre Bouclay AUTEUR Frère du commandant Jacques-Yves Cousteau, Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958) est un journaliste et écrivain dont Jean Galtier-Boissière dit qu'il fut le plus brillant de sa génération. Via Romana a publié en 2013 son Proust digest, préfacé par Lucien Rebatet, ainsi que Hugothérapie en 2015, Intra muros en 2017, et sa biographie Pierre-Antoine, l'Autre Cousteau par son fils Jean-Pierre Cousteau en 2016.

02/2022