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Vanessa Fuks

Extraits

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Littérature française

Tombe

Quand j'écrivais Tombe en 1970 je voulais relever une tombe, et relever d'une mort vénéneuse. Je voulais désenfouir un secret et je l'enfouissais sous un texte. Je travaillais sans arrêt, je fouissais, Tombe faisait un travail de taupe. Curieusement l'écureuil, dans certains cas, fait aussi un travail de taupe. Ainsi l'Ecureuil de Tombe, citoyen américain par ailleurs, (j'en parlerai plus bas) est à moitié souterrien. Tombe voulait sortir vivant quand même d'un séjour aux Enfers et ne trouvait pas la sortie. La porte d'entrée refuse la sortie. Il faut trouver une autre porte. Tombe avait dû commencer à se frayer un texte sous le texte dès 1964 aux USA. Je voyais bien les textes se bosseler devant mes pages. Jusqu'au jour où il y eut une déchirure dans mes vies par où Tombe put lever. Mais seulement ce Tombe ou cette tombe. Ce n'est pas cela. Je voulais écrire un livre, ma langue a fourché, Tombe est né de cette fourche. Né fourchu. Double. Avec la mort en tiers. Tombe appartient dans mon œuvre en général à l'espèce des Livres qui se sauvent, dès que je cherche à écrire ce livre, il détale devant moi. C'est peut-être moi qui fuis. Entre nous il y a fuite. Tombe pressent, préécrit le livre qui le hante, sans le savoir. Veille. Attend. Sans que je sache. Attend trente ans. En 2001 la scène de Tombe s'ouvre sur Manhattan, Lettres de la Préhistoire. Les Enfers ont longtemps voyagé.

09/2008

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Littérature étrangère

Hommage aux fous

Cyril Dusa sort de l'hôpital où il a fait un assez long séjour. Comme le médecin l'a autorisé à vivre à sa guise, naturellement il se croit condamné. Que signifie, d'ailleurs, vivre à sa guise, pour un paysan tchèque marié avec une femme acariâtre, et dont le seul plaisir consiste à cultiver son bout de vigne et à surveiller ses fûts ? Quelque chose a changé, cependant : Cyril Dusa ne se reconnaît pas. Son nom lui apparaît lié à un destin qui n'est pas vraiment le sien. Rentré chez lui, il s'enferme dans le grenier. Raconte sa vie dans un cahier, pour lui tout seul. Envoie promener son fils qui lui fait des remontrances. Va se saouler au village. C'est là qu'il rencontre Eva, une jeune fille qui se donne mais qu'aucun homme ne garde. A soixante ans, Cyril découvre l'amour. Le reste de l'histoire montrera comment, peu à peu, les choses rentrent dans l'ordre. «Peut-être un homme n'agit-il qu'en suivant la pente de ses habitudes.» Sans doute. Mais quand on a vécu son rêve, l'habitude ne peut plus être prise pour le destin. La simplicité du ton et la vivacité des portraits ne sont pas le seul charme de ce roman. On y trouve aussi une foule de détails sur la vie dans un petit village des Sudètes (région naguère rattachée par Hitler à l'Allemagne), depuis l'avant-guerre jusqu'à nos jours.

02/1986

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Littérature érotique et sentim

Never Let You Go

Règle n° 1 : rester loin de son voisin Depuis qu'elle a rencontré Solal dans des circonstances pour le moins originales - lui qui essaye de la sauver d'une fausse noyade -, Liv ne peut s'empêcher de jeter des coups d'oeil vers la maison voisine. Pourtant, elle a toutes les raisons de rester à distance de son propriétaire. Déjà, si elle a décidé de se retrancher dans la villa familiale en bord de mer, c'est pour terminer l'écriture de son premier roman et prouver à son père qu'elle est destinée à être autrice. Surtout, Solal lui a très clairement fait comprendre qu'il n'avait pas besoin - ni envie - qu'une aspirante autrice " complètement tarée " vienne mettre le bazar dans sa vie déjà bien compliquée de père célibataire. Non, vraiment, elle a tout intérêt à oublier cet homme mystérieux au regard de ciel d'orage... "Une romance captivante entre deux personnages que tout oppose. (...) Tous les deux vont être attirés l'un par l'autre et nous embarquer dans un véritage jeu de fuis-moi je te suis, aussi romantique que brûlant". Serieously A propos de l'autrice Lauréate du concours d'écriture organisé par la collection &H et la plateforme Serieously, Laureline Maumelat écrit pour raconter les histoires des personnages qui habitent son esprit. Maman, photographe, cinéphile, elle porte de multiples casquettes mais elle se consacre désormais entièrement à sa passion : l'écriture. Never Let You Go est son premier roman publié dans la collection &H.

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Réussite personnelle

Du Je au Nous

Un livre profondément spirituel, tourné vers l'avenir. Devant le chaos du monde, les injustices et les catastrophes, nous nous sentons impuissants et nous posons les questions suivantes, et pas seulement pour rire : Qui fuis-je ? Où cours-je ? A quoi sers-je ? Faute de trouver à l'intérieur de nous un sens à notre existence, nous avons créé une société où tout le monde court hors de soi. Cette course nous épuise et épuise la planète. Notre mal-être personnel génère des tensions que ni l'hyperactivité, ni la surconsommation, ni la course à l'argent ne peuvent apaiser et qui se répercutent sur la société. Pour Thomas d'Ansembourg, la solution se trouve à l'intérieur de nous. Il nous suggère de prendre le temps de reconnaître et de respecter notre nature intime. S'appuyant sur les découvertes étonnantes de la physique quantique, il nous propose des clés d'accès à une intériorité transformante, inspirée et inspirante, et fait un lien pionnier entre l'individuel et le collectif, entre l'intériorité et l'action juste. Illustrant son propos de nombreux cas vécus, l'auteur démontre qu'un citoyen pacifié est un citoyen pacifiant, et qu'un être humain ayant trouvé son élan de vie propre se met invariablement au service des autres. Pour lui, le développement personnel profond est la clé du développement social durable. En cette période de changement, ce livre est une invitation à réapprendre à vivre de tout notre être, pour mettre de façon efficace et généreuse le JE au service du NOUS.

10/2023

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Romance et érotique LGBT

Un voeu non dit. Les frères Steele , T2

Il est tout ce que j'ai toujours voulu et tout ce que je fuis. Je gère très mal le changement. Et les relations. Et les ruptures aussi. Je ne peux absolument pas gérer Brody Wallace. Il est grand, fort, intimidant. Il est parfait. Et cela me terrifie. Il ne me rappelle que trop bien quelqu'un que je voudrais oublier. Quand je dois trouver un endroit où loger et qu'il me propose sa chambre d'amis, il est hors de question que j'accepte. Il ne peut pas découvrir ce qui m'est arrivé cinq ans plus tôt. Mais je n'ai pas d'autre choix et lorsque je finis devant sa porte avec un carton sous le bras, je n'ai qu'une seule idée en tête. Comment faire pour que ça marche sans lui dévoiler mon passé ? #MM #Reconstruction #ColocsToLovers Dernier volume Ce livre traite de de sujets pouvant heurter la sensibilité de certaines personnes --- "Je n'ai pas les mots. Ce livre m'a laissée sans voix, essentiellement, par la justice qui a été rendue sur un sujet aussi difficile". - Cadiva, Goodreads "J'avais très hâte de découvrir cette histoire depuis que j'ai lu le tome 1 et rencontré les frères Steele. Surtout quand j'ai vu l'étincelle entre Anders et Brody. Je savais que leur histoire serait magnifique et j'avais carrément raison. Il y avait tellement d'émotion et de tension sexuelle dans ce livre que j'ai bien failli exploser. Et j'ai adoré chaque instant". - Sabrina, Goodreads

11/2021

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Autres boissons froides

Révolution kombucha. Tout ce qu'il faut savoir pour le brasser vous-même

Fou d'expériences culinaires, David Côte est l'éco-entrepreneur infatigable qui nous en a déjà mis plein les papilles grime à Crudessence, à Rise Kombucha, à Loop Mission et à six livres de recettes. Il a deux buts dans la vie : propager la bonne humeur et rendre le monde meilleur (pas juste au goût ! ). Son acolyte Sébastien Bureau, en bon scientifique fou, a comme objectif ultime de faire fermenter tout ce qu'il est possible de fermenter dans les limites de notre galaxie. C'est à ce druide émérite et gourou de la fermentation que l'on doit, notamment, la recette du Rise Kombucha. A vos pots, vos jarres et vos fûts : voici la bible du kombucha ! Qui a dit que faire son kombucha était compliqué ? Dans cet ouvrage aussi pétillant que la boisson elle-même, vous apprendrez, entre autres, à démarrer votre propre culture, à prendre soin de votre mère (ou scoby) et à utiliser le nectar qu'elle produit dans une foule de recettes. AU MENU : Une portion théorique — mais digeste ! — pour les apprentis, avec quelques compléments pour les nerds ; Des techniques de brassage et d'aromatisation créative ; 11 recettes de base, incluant vinaigre, teinture, version sans sucre ; 20 recettes colorées de cocktails faits à partir de kombucha. Beaucoup plus qu'un livre de cuisine, Révolution kombucha déborde d'informations utiles sur la fermentation, d'anecdotes amusantes et de trucs de génie pour faire de vous un dompteur de bactéries sans pareil et le maître brasseur le plus populaire de votre groupe d'amis.

03/2021

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Romans historiques

Mémoires du Capitán Alonso de Contreras (1582-1633). Précédés de Alonso de Contreras par Ernst Jünger

"Je naquis en la noble ville de Madrid le 6 janvier 1582. Je fus baptisé en la paroisse de San Miguel ; mes parrain et marraine furent Alonso de Roa et Maria de Roa, frère et soeur de ma mère. Mes parents se nommaient Gabriel Guillén et Juana de Roa et Contreras. Je voulus prendre le nom de ma mère lorsque j'allai servir le Roi, étant enfant, et quand je m'aperçus de l'erreur que j'avais commise, je ne la pus réparer parce que dans mes états de services il y avait "Contreras". J'ai vécu jusques aujourd'hui et suis connu sous ce nom, et nonobstant qu'au baptême on m'ait appelé Alonso de Guillén, moi, je m'appelle Alonso de Contreras." Les Mémoires du capitan Alonso de Contreras, découverts à la fin du XIXe, sont un splendide et captivant récit d'aventures, vécues sur terre et sur mer par un capitaine de l'ordre de Malte au début du XVIIe siècle. Il nous raconte la guerre des galères en Méditerranée, les abordages entre les galions espagnols et les corsaires anglais, sans oublier les expéditions sous le soleil des côtes barbaresques. Alonso de Contreras a séduit, de son vivant, Lope de Vega qui lui dédia sa pièce Le Roi sans royaume.

02/2020

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Poches Littérature internation

La promenade

" Un matin, l'envie me prenant de faire une promenade, je mis le chapeau sur la tête et, en courant, quittai le cabinet de travail ou de fantasmagorie pour dévaler l'escalier et me précipiter dans la rue. Dans l'escalier, je fus croisé par une femme qui avait l'air d'une Espagnole, d'une Péruvienne ou d'une créole, et qui affichait quelque majesté pâle et fanée. Pour autant que je m'en souvienne, je me trouvai, en débouchant dans la rue vaste et claire, d'une humeur aventureuse et romantique qui m'emplit d'aise. Le monde matinal qui s'étalait devant moi me parut si beau que j'eus le sentiment de le voir pour la première fois... " En racontant tout uniment une journée de flânerie, du matin jusqu'au soir, entre ville et campagne, Robert Walser donne là son texte le plus enjoué, le plus désinvolte et le plus malicieusement élaboré. Changeant sans cesse de perspective, sautant d'un style à l'autre, poussant parfois la parodie jusqu'à l'abnégation, ce petit journal sentimental et cocasse, avec son inimitable mélange de naïveté feinte et de vraie candeur, est non seulement une confession, mais un véritable art poétique, et un chef-d'œuvre du nouvelliste.

02/2007

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Littérature française

Nature morte

J'avais dix ans. Par jeu morbide, j'ai abattu le coq d'une flèche dans le cou. J'en fus mortifié. Avec l'aide de mon frère, la dépouille a été dissimulée dans l'estomac du fumier, pour une disparition sans trace. Ce coq était puissant et dominateur, au cri conquérant ; un simple petit trou et c'est l'arrêt sur image, après quelques rapides et violentes convulsions, c'est l'immobilité, le mutisme, le bec entrouvert. Ce livre est une méditation sur la fugacité de mes choses, l'effacement des formes, des habitats et des habitants. Une promenade parmi mes fantômes, leurs têtes et leurs visages - les paysages les plus fascinants de la Terre. Choses inanimées puisque disparues, inanimées puisqu'abattues, inanimées puisqu'oubliées. Inquiet et tendu, j'assiste aux desseins et aux ombres d'un dialogue rompu avec les bêtes. Pourtant ma mémoire reste vive et colorée. Je veux en restituer les traits et les sons. Plus de 300 dessins réalisés au fusain et à la pierre noire, un récit touchant mêlant des morceaux d'une enfance passée à la campagne et des expériences artistiques d'un plasticien-musicien d'aujourd'hui. Préface d'un grand nom de la littérature (Bernard Chambaz).

02/2023

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Littérature française

Le pain perdu

Extrait " Terre, terre ! " C'est le mot que hurlait la vigie de quart perchée sur sa hune à bord des caravelles conquérantes quand elles étaient en vue de terres nouvelles. C'est le même cri que j'aurais dû pousser quand Le " Ville de Tunis " approcha des côtes de France, ma Terre Nouvelle. Il était aux environs de six heures du matin, par un de ces beaux jours de mai 1962. La traversée fut moins longue et moins éprouvante que du temps de Vasco de Gama mais mon angoisse était réelle, sûrement autant que celle du grand Capitaine. J'étais là, à la proue, j'écarquillais les yeux dans le petit matin naissant. Je distinguais les lumières de la ville, les reliefs, le contour des collines qui enserrent Marseille. Le bateau s'approchait rapidement. Il passa entre des îles et îlots désolés. J'apercevais dans cette baie montagneuse, la ville, surmontée de la Basilique de Notre-Dame de la Garde. Je ne fus pas déçu par ce premier contact visuel : la beauté des choses était dans le droit fil de mes rêves... Enfin, je découvrais la France ! Durant des années, dans le maelström de la guerre, j'avais attendu cet instant.

04/2019

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Ouvrages généraux

Les états multiples de l'être

La métaphysique sous la forme d'un pur discours " guénonien ". Les Etats multiples de l'être compose une trilogie avec Le Symbolisme de la croix et L'Homme et son devenir selon le Vêdantâ. Chaque livre aborde sous un angle différent le rapport de l'être humain individuel à l'être total dont il n'est qu'une manifestation transitoire. Dans la lignée des autres titres de la trilogie, Les Etats multiples de l'être est la mise en équation du rêve de Tchouang-Tseu : " Jadis, une nuit, je fus un papillon, voltigeant content de son sort. Puis je m'éveillai, étant Tchouang-Tseu. Qui suis-je, en réalité ? Un papillon qui rêve qu'il est Tchouang-Tseu, ou Tchouang-Tseu qui s'imagine qu'il fut papillon ? Dans mon cas, y a-t-il deux individus réels ? Y a-t-il eu transformation réelle d'un individu en un autre ? " Ce livre pourrait être considéré comme l'équivalent du Livre des morts des Anciens Egyptiens, qui recensait rites et conseils pour affronter avec sérénité l'au-delà. La thématique des différents mondes ou degrés hiérarchisés de l'existence, qui vont du moi individuel au soi universel (reliés par un fil insécable que les hindous appellent le sutratma), est développée avec de nombreux exemples.

06/2021

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Littérature française (poches)

La chair de la robe

À mes yeux d'enfant, ma superbe marraine, Madeleine Vionnet, qui fut la plus grande créatrice de la Haute Couture de l'avant-guerre, ainsi que ma mère, son intime collaboratrice, étaient des sortes de fées. Toutefois, quelles fées laborieuses ! Ces femmes acharnées, qui n'avaient guère de temps pour une autre existence - l'enfant que je fus en a souffert, avant de pouvoir admirer -, se vouaient à un labeur exigeant et sans relâche, mais qui était leur joie et faisait leur orgueil. Elles savaient qu'en fabriquant l'élégance, elles humanisaient la civilisation. Les mains de Vionnet, les mains de Maman ! C'est pour ces mains-là, créatrices incessantes de frivolité - et avec quoi lutte-t-on le mieux contre la mort, sinon avec la frivolité poussée à son extrême ? -, que je raconte ce que fut l'esprit de la Haute Couture. Aujourd'hui, à travers Yves Saint Laurent, Christian Lacroix, Jean-Louis Scherrer, Pierre Cardin [...], cet esprit continue de régner à Paris. Il doit bien y avoir une raison pour que se perpétue chez nous, en dépit de tout, aussi souveraine et indéracinable, cette passion de l'élégance ? La réponse, nous la connaissons : cette " folie " s'appelle amour. L'amour de la vie. M.C.

04/2003

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Littérature française

Les nouvelles enquêtes de Monsieur Proust

"J'avais attendu trois mois avant de revoir Monsieur Proust, une domestique me fit entrer dans une salle à manger funéraire en me disant : "Attends Monsieur ici, ne t'assoye pas, touche à rien." On me laissa debout sans refermer la porte, pour me surveiller au cas où je déroberais quelque chose, un meuble sous ma veste, des tableaux dans mes poches, la suspension dans mon chapeau ? Il ne fallait pas se faire d'illusions sur les amitiés impossibles et les abîmes entre les classes de la société. Je tremblais de rage et d'humiliation, je m'assis sur une chaise trop haute pour moi, une voix joyeuse retentit. Cher Noël, venez embrasser votre parrain de Versailles et ne rougissez pas !... Ce jeune homme est timide, vous avez bien fait, Céline, de le forcer à s'asseoir, je le considère comme un filleul véritable. Il m'a rendu de grands services, il est déjà un détective de grand talent, il ira loin, je vous le dis... Il croyait en la force des mots, la multiplication et l'intensité de l'adjectif "grand" ne me haussa peut-être pas dans l'esprit de ses domestiques, du moins fus-je rassuré, l'affection d'autrefois était toujours là".

05/2015

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Littérature française (poches)

Funky boy

Jeune, j'étais bien décidé à ne jamais aller travailler ! Je voulais détruire l'idée bourgeoise du bonheur. Je voulais être l'émeute pour elle-même. Je voulais réinventer la révolution, être le révolté le plus artistique de tous les temps et le bohème le plus révolutionnaire de l'histoire occidentale. Je voulais inventer de nouveaux sentiments comparables en puissance à la haine et à l'amour. Etre maître du monde, ou bien, chanteur de rock... Je voulais faire la guerre de la liberté avec générosité et colère. Je voulais rester pauvre et insouciant, ne rien posséder. Et j'y suis arrivé ! Je voulais lutter contre la banalisation du monde, déchaîner une inflation mortelle dans le monde des concepts, abolir toutes les spécialités et tous les spécialistes. Je voulais déconstruire le système. Je voulais plus que tout dissoudre en moi-même le désir d'être aimé par les autorités. Je voulais le paradis sur terre sinon rien ! Je voulais réaliser ce que les artistes n'avaient fait que rêver. Je fus essentiellement un mythe, une légende ! Le plus extrémiste, le plus infréquentable des marginaux, connu de tous de par son style provocateur, intransigeant, élitiste. Et comme alors, je parlais bien le désesperanto !

10/2012

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Poches Littérature internation

Vareuse-Blanche. Le monde d'un navire de guerre

"En l'an 1843, je pris la mer comme "simple matelot" à bord d'une frégate des Etats-Unis qui se trouvait mouillée dans un port de l'océan Pacifique. Après être resté plus d'une année sur cette frégate, je fus libéré du service lorsque le navire revint à son port d'attache. Mes expériences et mes observations sont consignées dans le présent ouvrage. New York, mars 1850". Herman Melville avait rédigé ces quelques phrases en guise de préface à la première édition américaine de Vareuse-Blanche. Il s'agit donc d'un récit vécu, à l'état brut, qui décrit en détail les conditions de servitude inhumaines auxquelles étaient soumis les matelots au XIX ? siècle. L'auteur nous fait revivre l'immense voyage qu'il fit, tout au long des côtes du Pacifique et de l'Atlantique, en passant par le redoutable cap Horn. Vareuse-Blanche, surnom que Melville adopte ici, est le héros de cette épopée en prose. Il ne fait qu'un avec sa vareuse blanche fantomatique, vêtement bizarre qu'il a confectionné avec amour afin d'affronter les tempêtes du cap Horn, mais qui lui vaut l'antipathie de ses compagnons superstitieux et manquera même de provoquer sa perte...

02/2020

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Littérature française

Le Horla. Et autres histoires

" Donc, je faisais semblant d'écrire, pour le tromper, car il m'épiait lui aussi ; et soudain, je sentis, je fus certains qu'il lisait par-dessus mon épaule, qu'il était là, frôlant mon oreille. Je me dressai, les mains tendues, en me tournant si vite que je faillis tomber. Eh bien ?... on y voyait comme en plein jour, et je ne me vis pas dans ma glace !... Elle était vie, claire, profonde, pleine de lumière ! Mon image n'était pas dedans... et j'étais en face, moi ! Je voyais le grand verre limpide du haut en bas. Et je regardais cela avec des yeux affolés ; et je n'osais plus avancer, je n'osais plus faire un mouvement, sentant bien pourtant qu'il était là, mais qu'il m'échapperait encore, lui dont le corps imperceptible avait dévoré mon reflet. Comme j'eus peur ! Puis voilà que tout à coup je commençai à m'apercevoir dans une brume, au fond du miroir, dans une brume comme à travers une nappe d'eau ; et il me semblait que cette eau glissait de gauche à droite, lentement, rendant plus précise mon image, de seconde en seconde. C'était comme la fin d'une éclipse. "

05/1993

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Littérature française

Au fil des "temps". Une existence riche en singularités (synchronicités - coïncidences)

" Je me rappellerai toute ma vie de mon arrivée dans la capitale. D'abord, il y pleuvait comme vache qui pisse. D'autre part, je fus extrêmement surpris par l'impression de grisaille qui en ressortait, d'une tristesse inouïe, moi qui venais d'Alger la Blanche où le soleil et la chaleur régnaient en maîtres. J'ai demandé à Yvonne "c'est ça Paris ? ", sensiblement déçu. Elle m'a rassuré en me disant que cette ville cachait d'autres choses qui ne se voyaient pas au premier abord, mais qui me surprendraient. " C'est le 8 septembre 2016, jour de ses 70 ans, que le docteur Aime Bée décida d'écrire ses mémoires. Avec un stylo à encre et quelques cahiers pour simples outils, il a tracé sa vie riche de singularités et d'expériences. Doté d'une plume réfléchie et lucide, l'auteur se livre sans faux-semblants, partage souvenirs, rencontres, évènements heureux et douloureux. La vie, malgré ses mauvais coups et le poids des années, l'auteur arrive encore à la trouver belle. Il va même au-delà, car il croit toujours à la rencontre du véritable Amour. Un beau récit chargé d'espoir qui inspire le respect...

01/2019

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Psychologie, psychanalyse

Un chemin hors de l'exil, de Freud à Gurdjieff

Lorsque tu me proposas, c'était au cours d'une promenade à Munich en juin dernier, de présenter ma vie, ou plutôt les évènements de ma vie, tu insistas et me pressas fortement. Je fus d'abord surpris, assez gêné puis très perplexe. Quels points de vue adopter pour présenter clairement ces évènements à mon ami Richard ? La trame, c'est le cheminement de l'exil-malheur vers l'exil-stimulation à la recherche de la patrie réelle, du vrai chez-soi et des efforts nécessaires pour le trouver. C'est l'insatisfaction laissée par tout ce qui est humainement accessible er qu'on cherche incessamment, par habitude, à atteindre, dont je savais la nature provisoire et temporaire que je reconnaissais telle. Seule demeure la vérité vécue et tous les efforts vers l'extérieur sont éphémères. La quête de la patrie, ce fut chercher derrière ces multiples évènements la permanence. Intérioriser la vision. Ce fut la conversion graduelle que m'enseigna l'expérience des faits et des situations. Ce fut, voilà le plus important, la rencontre avec ceux qui savent réellement et qui m'ont guidé dans ce retournement vers l'intérieur. Voilà donc clairement le fil conducteur : « Du non-sens des situations habituelles vers le sens de l'intériorisation de tout » !

01/2017

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Histoire et aménagement des ja

Les lettres de mon jardin

Bourdon, grenouille, peuplier ou verdier, ils peuplent notre jardin sans que nous ayons toujours conscience de leur présence. Jardinier amateur, passionné de nature, Jean-Michel Caillaud nous emmène découvrir cette vie sauvage qui anime les abords de notre maison. De A comme aulne à Z comme zygoptère, un pétillant abécédaire de la nature à feuilleter au gré des envies. "J'ai repéré un frelon englué dans une toile d'araignée. Je trouvais la situation très intéressante, me demandant comment l'épeire allait venir à bout du frelon et l'emmailloter de son fil de soie. J'observai à distance un corps à corps dont il était difficile de distinguer les deux protagonistes tant ils étaient intimement mêlés. Je fus vraiment surpris du dénouement : au bout de deux minutes, le frelon s'extirpa de la toile en emportant l'araignée. Le frelon s'était-il pris dans la toile par mégarde ou volontairement, pour attraper l'araignée ? Ressort-il toujours vainqueur de ce combat et quelle proportion l'araignée représente-t-elle dans son alimentation ? Il semblerait que le lascar soit coutumier du fait et inscrive les araignées à son tableau de chasse, quitte à se jeter dans la toile de l'infortunée à huit pattes."

03/2021

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Littérature française

Ma soeur Jeanne

Un jour, mon père nous dit, - c'était au moment des vacances : - Enfants, apprêtez-vous à faire un beau voyage. Vous avez bien travaillé, on est content de vous (ma sœur était en pension chez des religieuses), vous méritez une récompense. Je vous emmène avec votre mère dans la montagne. Il est temps que vous connaissiez ce beau pays qui est le vôtre, - car ma famille y a vécu de père en fils, - et que vous n'avez encore vu que de loin. Il est temps aussi que vous connaissiez vos propriétés ; car, Dieu merci, nous ne sommes plus des malheureux, et votre père, qui n'est pas un endormi, a su vous gagner quelque chose. C'est la première fois qu'il parlait ainsi, et je fus étonné de voir le visage de ma mère rester triste et froid, comme si elle eût trouvé à blâmer dans la joie de mon père. Ils s'aimaient pourtant beaucoup et ne se querellaient jamais. C'était en 1835 ; j'avais alors treize ans, je commençais à réfléchir ; je commençais à observer. Voici ce que, en écoutant et en commentant sans questionner et sans avoir l'air curieux, je découvris peu à peu, à partir de ce moment-là.

09/2009

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Littérature française

Indianola

"?Mes parents sont des enfants de la guerre, je ne pouvais donc être un enfant de l'amour, cela semble logique. Pas un fruit de la passion non plus, dans l'après de l'après-guerre, il n'y en avait guère. Je fus donc le rejeton du hasard, produit imprévu de deux manques d'expérience, qui se découvrent puis se mélangent maladroitement. Pour malhabile qu'elle ait été, cette inexpérience s'est avérée féconde puisque je suis arrivé sept mois plus tard, mon bain de liquide amniotique commençait à refroidir, il fallait que j'en sorte. On ne m'avait pas vu venir mais j'étais là, sept mois pour un petit moi. Le grand créateur dans sa miséricorde, m'avait fait naître le 18 avril, jour de la Saint-Parfait. Etre né le jour de la Saint-Parfait, cela ne veut pas dire grand-chose, mais ça laisse néanmoins imaginer beaucoup...?" Christophe Levieux est né en 1960, à Paris. Il a exercé un tas de métiers différents, ce qui lui a donné, à défaut d'une carrière, plusieurs vies, ainsi que la capacité de rebondir et d'essayer de retomber sur ses pattes, comme un "?chat de gouttière?".

01/2024

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Philosophie

Essai sur les données immédiates de la conscience

Je me proposai, pour ma thèse de doctorat, Bergson d'étudier les concepts fondamentaux de la mécanique. C'est ainsi que je fus conduit à m'occuper de l'idée de temps. Je m'aperçus, non sans surprise, qu'il n'est jamais question de durée proprement dite en mécanique, ni même en physique, et que le "temps" dont on y parle est tout autre chose. Je me demandai alors où est la durée réelle, et ce qu'elle pouvait bien être, et pourquoi notre mathématique n'a pas de prise sur elle. De ces réflexions est sorti l'Essai sur les données immédiates de la conscience où j'essaie de pratiquer une introspection absolument directe et de saisir la durée pure. (Bergson, lettre à G. Papini, 21 octobre 1903). A la croisée de la psychologie et de la métaphysique, le premier ouvrage de Bergson, paru en 1889, contient en germe l'ensemble de sa philosophie. En nous invitant à nous déprendre de nos cadres de pensée figés, il y montre que le temps n'est pas une réalité physique, mais une dimension de la conscience vivante, et, tissant un lien entre philosophie de la conscience et théorie de l'action, il aborde à nouveaux frais la question de la liberté.

06/2013

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Santé publique

Construire un nouveau dialogue social dans la fonction publique hospitalière. Droit syndical, nouvelles instances et négociation collective

La loi de transformation de la fonction publique (2019) a conduit, dans un objectif de simplification et de modernisation, à une profonde réforme du dialogue social dans la FPH illustrée par ? : la mise en place du Comité Social d'Etablissement, en remplacement du CTE et du CHSCT le renforcement de la négociation des accords collectifs Alors que les élections professionnelles de décembre 2022 ont redéfini le paysage syndical hospitalier, cette nouvelle donne offre une réelle opportunité de transformation des relations sociales pour traiter des principales thématiques de la GRH (ex : lignes directrices de gestion, organisation du temps de travail...) Dans un cadre réglementaire ainsi renouvelé, la réforme conduit à interroger les pratiques en matière de dialogue social au sein d'établissements par ailleurs confrontés à des défis sans précédents, tant quantitatifs que qualitatifs, en matière de ressources humaines. L'ouvrage Elaboré par trois experts du management en ressources humaines, cet ouvrage vise dans une première partie à analyser l'évolution du dialogue social dans la FPH, à présenter le nouveau paysage syndical issu des élections professionnelles de décembre 2022 et à décrire les principales règles d'exercice des droits syndicaux. Dans une deuxième partie, l'ouvrage analyse la composition, les attributions et le fonctionnement du comité social d'établissement, nouvelle instance de dialogue social dont est issue la formation spécialisée en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail . Sont également évoquées les conséquences de la mise en place des lignes directrices de gestion sur les attributions des commissions administratives paritaires. La troisième partie est consacrée à la négociation des accords collectifs appelés à prendre une place grandissante dans le dialogue social hospitalier. Au-delà des nouvelles dispositions législatives et réglementaire, sont analysés les enjeux et les opportunités de la négociation locale au regard notamment des dispositions issues du Ségur de la santé. Prolongeant l'approche juridique de la réforme, les auteurs ont souhaité, comme pour les autres ouvrages de l'ADRHESS, avoir une approche concrète des différentes problématiques et faire de cet ouvrage un guide pratique du dialogue social pour les dirigeants et les différents acteurs RH des établissements de la fonction publique hospitalière. Le public Cet ouvrage s'adresse aux chefs d'établissement, directeurs des ressources humaines, attachés d'administration hospitalière, cadres hospitaliers et représentants du personnel

05/2023

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Poésie

Cracheur de feu. Edition bilingue français-anglais

" Comment tu es devenu poète, c'est un mystère ! / D'où a pu te venir ce talent ? / Disons : J'avais deux oncles, Joe et Harry - / l'un était bègue, l'autre était muet ". Dans leur humour féroce, ces quatre vers résument le destin de l'écrivain inclassable, intempestif, qu'est Tony Harrison. Né en 1937 dans un quartier ouvrier de Leeds mais impénitent amateur de " ramassis culturels de toutes sortes glanés dans les greniers ", il obtient à onze ans une bourse pour la prestigieuse Leeds Grammar School. Ses camarades et professeurs se moquent de son accent populaire, mais il s'accroche et franchit brillamment les degrés universitaires - helléniste et latiniste accompli, sans oublier pourtant qui il est, ni d'où il vient. Ce déchirement entre la soif de connaissance et le sentiment de l'injustice sociale demeurera au coeur de son oeuvre, engagée et savante, polémique et raffinée, violente et tendre. Qui d'autre que lui pour évoquer avec cette âpreté, cette pudeur, l'incinération de son père : " Quand le pâton froid de sa chair fut dans un four / semblable à ceux qu'il avait remplis toute sa vie, / je pensai à ses yeux en feu au Paradis... ? ". À la manière d'un Pasolini, Harrison se déploie dans les champs les plus variés de la création, de la poésie au pamphlet, du théâtre à l'opéra, du journalisme au cinéma, toujours avec la même jubilation provocatrice. Car, à travers des formes sans cesse renouvelées, c'est à la réalité la plus sensible, la plus concrète, qu'il entend constamment s'affronter, sans jamais se résigner au confort des académismes. En 1964, alors qu'il vit au Nigéria, il recrée la Lysistrata d'Aristophane dans l'Afrique postcoloniale, point de départ d'une oeuvre scénique, menée largement avec le Royal National Theatre et marquée en 2005 par Hecuba, avec Vanessa Redgrave. De même, c'est pour défendre Rushdie qu'il réalise son premier film / poème, The Blasphemers' Banquet, et c'est pour dénoncer les massacres, dans le Guardian, qu'il part en 1995 pour Sarajevo assiégée et prêtera sa voix à " l'Irakien calciné ". "M'ame 'Arrison"; ai-je entendu une voisine confier à ma mère, "tous ces livres, ça va lui tourner la tête ! " Maintenant, je l'entends soupirer : "J'vous l'avais bien dit" ".

03/2011

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Faits de société

De l'amour et du crime, du sexe et des enfants

L'arrestation, puis l'annonce de la mort du milliardaire pédophile Jeffrey Epstein déclenchèrent en 2019 plusieurs vagues de révélations qui virent les grands médias jeter l'opprobre sur quelques personnages haut placés. Déjà mis en cause pour le viol d'une mineure en 1977, le cinéaste franco-polonais Roman Polanski dut faire face à une série de dénonciations pour des viols dont plusieurs femmes dirent avoir été victimes il y a 25, 35 et même 45 ans. Des féministes réussirent à perturber à Paris la projection de son dernier film, allant jusqu'à accuser les spectateurs de complicité avec le criminel. Puis on apprit les méfaits et la fuite à l'étranger d'un comparse d'Epstein, Jean-Luc Brunel, alias Benchemoul, directeur d'une agence de mannequins à Paris et fournisseur d'adolescentes pour mâles fortunés en quête de chair fraîche. S'ensuivit une interview, que les médias qualifièrent de calamiteuse, du prince royal d'Angleterre Andrew, qui dut à son tour de justifier d'avoir été vu et revu en compagnie du pédophile et, une fois au moins, enlaçant la taille d'une très jeune fille. Dernier scandale en date : la parution, début janvier 2020, des souvenirs d'une jeune femme qui raconte ce que furent ses rapports, quand elle avait 14 ans, avec Gabriel Matzneff qui en avait à l'époque plus de 50. Le point commun de ces affaires est que dans les quatre cas, les hommes ainsi accusés sont présentés comme des pédophiles (le mot désigne les adeptes du sexe avec les enfants), alors que leurs accusatrices étaient à l'époque toutes des jeunes femmes, ou des adolescentes parfaitement formées, donc plus du tout des enfants. La dernière de ces dénonciatrices, Vanessa Springora, va même plus loin en choisissant pour son livre le titre "Le Consentement". Elle était donc d'accord... Or si ni Roman Polanski, ni Jean-Luc Brunel, ni le prince Andrew ne se sont publiquement reconnus pédophiles, Gabriel Matzneff, lui, le revendique haut et fort. Comment peut-on qualifier de pédophiles et de criminels, des hommes ayant eu des relations sexuelles avec de jeunes filles pubères et, qui plus est, consentantes ? La lecture attentive de plusieurs écrits de Matzneff, m'a donné, il y a plus de vingt ans, la réponse à cette question.

02/2020

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Sciences politiques

Les victoires de Daesh. Quand nos peurs fabriquent du terrorisme

La justice antiterroriste française, par peur et par excès de précaution, construit les attentats de demain en favorisant la radicalisation qu'elle veut pourtant combattre. Les magistrats sont obsédés par la taqiya (la pratique consistant à dissimuler sa foi et ses engagements religieux) et ne voient en tout repenti qu'un "soldat de Dieu" qui sommeille. Cela donne lieu à des réponses pénales inadaptées : incarcérés au milieu de ceux qu'ils ont fuis, ces jeunes hommes sont des proies idéales pour Daech ; considérés comme des terroristes en herbe, ils ne manquent pas, pour certains, de le devenir. Autres victimes : les femmes et les enfants français retenus dans des camps du Kurdistan syrien depuis la chute de Baghouz, le dernier bastion de Daech. La France, en toute illégalité, sous-traite ses ressortissants à la justice antiterroriste irakienne, au risque de les voir exécuter. Elle a surtout décidé de faire payer à des enfants le choix de leurs parents, et de conforter une partie de l'opinion publique dans ce qu'elle peut charrier de pire. En contact quotidien direct avec ces femmes et ces enfants, Marie Dosé témoigne de leur épuisement et de la dégradation de leur état de santé, des traumatismes et des blessures, des disparitions, des épidémies et des incendies. Ce livre s'articule autour d'une série de portraits : ceux qui ont tenté de partir mais y ont renoncé ; ceux qui ont été arrêtés dans leur velléité de départ ; ceux qui ont fui l'Etat islamique ; ceux enfin qui attendent en Syrie, prisonniers des forces kurdes. Les "victoires de Daech" sont avant tout les échecs de notre République.

01/2020

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Gestion du stress

Petits conseils d'une humble méduse. (Et autres rituels self-care du monde sauvage)

Un safari du bien-être ! Du porc-épic, qui a développé des piquants antibactériens pour lutter contre les infections, jusqu'au tournesol, dont la tige souple suit la course du soleil pour s'élever le plus haut possible, au fil des millénaires, les animaux et les plantes ont évolué de façon unique pour survivre et prospérer. Nous, êtres humains, qui souffrons de stress chronique, d'anxiété et d'épuisement, avons beaucoup à apprendre pour faire de notre bien-être une priorité. Au-delà des masques pour le visage que nous appliquons à la va-vite et des séances de massage, que pouvons-nous faire de plus pour enfin accorder de l'attention à nos propres besoins ? Les enseignements élémentaires et les connaissances primordiales issues de nos amis les plantes et les animaux qui figurent dans cet ouvrage vous permettront de vous déconnecter, de recharger vos batteries et de vivre sereinement. Au-delà des enseignements proposés, c'est un véritable éloge de la nature, de sa richesse et de l'importance de la protéger qui se déroule tout au long du livre, avec la touche d'humour piquante et moderne de Rani Shah. Et si célébrer l'environnement et prendre soin de soi était bien plus fun et simple que prévu ? A propos de l'auteure : Lorsqu'elle était enfant, Rani Shah pensait qu'elle pouvait parler aux animaux. Elle est la fondatrice de Fuss Class News, un site d'information satirique américain et sud-asiatique. Elle tire littéralement son énergie des cookies au chocolat, des blagues en langue gujarati et du soleil. Elle vit dans le quartier de Brooklyn, à New York.

02/2022

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Littérature comparée

Mythopoétiques dantesques. Une étude intermédiale sur la France, l'Espagne et l'Italie (1766-1897)

Dès 1854, le poète et historien Jean-Dominique Fuss s'indigne de la "dantomanie" de ses contemporains et reproche aux "dantomanes" un manque de goût et de génie issu d'un excès d'admiration pour le Moyen-Age. L'idée que les appropriations dantesques dans la littérature et les beaux-arts des XVIIIe et XIXe siècles soient inférieures à celles de la (post)modernité a persisté jusqu'à nos jours. Le but de la présente étude est de réajuster l'opinion dominante de la critique en montrant la complexité, l'originalité et la valeur artistique des oeuvres canonisées et non-canonisées qui composent le corpus. Parmi les 'dantomanes' dévalorisés des XVIIIe et XIXe siècles se trouvent des personnalités aussi éminentes que Giacomo Leopardi, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Gustavo Adolfo Bécquer et Emilia Pardo Bazán, mais aussi des artistes, des écrivains et des écrivaines qu'il est temps de sortir de l'oubli, notamment Caterina Franceschi Ferrucci, Sofia Giacomelli, Julio Monreal, Vicente Colorado ou Henri Cantel. Leurs oeuvres sont souvent en avance sur leur temps, faisant ressortir des aspects de la Divine Comédie que la critique n'abordera qu'au XXIe siècle. L'analyse comparatiste et intermédiale permet non seulement de redécouvrir les mythopoétiques dantesques des XVIIIe et XIXe siècles, mais aussi de mieux comprendre les tensions et les apories de la Divine Comédie elle-même, montrant ainsi qu'il faut cesser de considérer les productions dantesques des XVIIIe et XIXe siècles comme de "mauvaises copies" de "l'original", et que la Divine Comédie et ses réappropriations s'éclairent de manière réciproque.

07/2021

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Généralités

Peter camenzind

Im Anfang war der Mythus. Wie der große Gott in den Seelen der Inder, Griechen und Germanen dichtete und nach Ausdruck rang, so dichtet er in jedes Kindes Seele täglich wieder. Wie der See und die Berge und die Bäche meiner Heimat hießen, wußte ich noch nicht. Aber ich sah die blaugrüne glatte Seebreite, mit kleinen Lichtern durchwirkt, in der Sonne liegen und im dichten Kranz um sie die jähen Berge, und in ihren höchsten Ritzen die blanken Schneescharten und kleinen, winzigen Wasserfälle, und an ihrem Fuß die schrägen, lichten Matten, mit Obstbäumen, Hütten und grauen Alpkühen besetzt. Und da meine arme, kleine Seele so leer und still und wartend lag, schrieben die Geister des Sees und der Berge ihre schönen kühnen Taten auf sie. Die starren Wände und Flühen sprachen trotzig und ehrfürchtig von Zeiten, deren Söhne sie sind und deren Wundmale sie tragen. Sie sprachen von damals, da die Erde barst und sich bog und aus ihrem gequälten Leibe in stöhnender Werdenot Gipfel und Grate hervortrieb. Felsberge drängten sich brüllend und krachend empor, bis sie ziellos vergipfelnd knickten, Zwillingsberge rangen in verzweifelter Not um Raum, bis einer siegte und stieg und den Bruder beiseite warf und zerbrach. Noch immer hingen von jenen Zeiten her da und dort hoch in den Schlüften abgebrochene Gipfel, weggedrängte und gespaltene Felsen, und in jeder Schneeschmelze führte der Wassersturz hausgroße Blöcke nieder, zersplitterte sie wie Glas oder rannte sie mit mächtigem Schlage tief in weiche Matten ein. Sie sagten immer dasselbe, diese Felsberge. Und es war leicht sie zu verstehen, wenn man ihre jähen Wände sah, Schicht um Schicht geknickt, verbogen, geborsten, jede voll von klaffenden Wunden. "Wir haben

02/2023

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Théâtre

Oeuvres théâtrales. Impressions d'Afrique - Locus Solus - L'Etoile au Front - La Poussière de Soleils

Entre 1911 et 1926, Raymond Roussel fit jouer quatre pièces de théâtre, les deux premières étant tirées de ses romans. Impressions d'Afrique (1911) présentait un grand spectacle digne du Châtelet : s'y succèdent le naufrage d'un paquebot, le couronnement d'un roi avec festivités indigènes, d'extravagants numéros de music-hall et des supplices très compliqués. En 1922, Locus Solus proposait sur fond d'intrigue policière une série de tableaux d'une grande violence poétique. Quant aux deux dernières pièces, L'Etoile au Front (1924) met en scène une collection de curiosités hétéroclites et La Poussière de Soleils (1926) une course au trésor échevelée dans un décor exotique et coloré. Les représentations furent l'occasion de mémorables scandales qui donnèrent à Roussel une gloire paradoxale : "je fus connu du jour au lendemain" rappelle-t-il dans Comment j'ai écrit certains de mes livres. S'il dérouta la plupart des critiques, le théâtre de Roussel enthousiasma artistes et poètes de l'avant-garde, Marcel Duchamp, Francis Picabia, André Breton, Robert Desnos ou Michel Leiris qui disait de L'Etoile au Front : "on n'a peut-être jamais touché d'aussi près les influences mystérieuses qui régissent la vie des hommes". Les versions théâtrales d'Impressions d'Afrique et de Locus Soins sont publiées ici pour la première fois dans leur intégralité.

01/2013