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Algérie

Histoire de l'Algérie contemporaine. De la Régence d'Alger au Hirak (XIXe-XXIe siècles)

Voici une histoire de l'Algérie d'Abdelkader à Bouteflika (sur deux siècles), qui précède, enjambe et fait suite à l'histoire coloniale française de ce pays (1830-1962). Il ne s'agit pas d'oublier la colonisation française, mais au contraire de la réinsérer dans l'histoire longue de l'Algérie, de montrer en quoi et comment elle s'insère (par exemple dans la culture de la violence politique et de la gouvernance militaire de la société) dans l'histoire ottomane, puis débouche sur la République militaire. La République militaire instaurée avec le FLN est un mixte entre la culture militaire turque et tribale communautaire de la force ; la culture jacobine centralisée inculquée par la France ; le socialisme égalitaire mâtiné d'islam politique ; et la culture militaire d'une armée moderne, qui est peut-être le principal legs de la France à l'Algérie - le tout communiant dans un nationalisme unanimiste et populiste. L'auteur insiste particulièrement sur l'histoire et les cultures politiques, doublés par les enjeux économiques et sociaux qui se succèdent et varient selon les conjonctures historiques. Les travaux sont nombreux sur l'Algérie, mais l'articulation d'un récit unifié sur la longue durée telle qu'elle sera ici traitée n'a pas d'équivalent. Ni en Algérie ni en France, ou la plupart des travaux séquencent une période courte, ou additionnent de nombreuses contributions qui ne permettent pas de saisir un récit unifié et qui fasse sens. Pierre Vermeren, normalien et agrégé d'histoire, est professeur d'histoire du monde arabe contemporain à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne et membre du laboratoire SIRICE. Il est notamment l'auteur du Choc des décolonisations (O. Jacob, 2015), Histoire du Maroc (La Découverte, 2016) et La France en terre d'islam : Empire colonial et religions, XIXe-XXe siècles (Tallandier, 2020).

06/2022

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Allemagne

La RDA après la RDA. Les Allemands de l'Est racontent

Trente ans après la réunification officielle des deux Allemagne le 3 octobre 1990, ce livre propose une histoire de la transition entre deux sociétés. Avec le recul du temps - qui permet de dépasser le seul symbole de liberté qu'a pu représenter la chute du Mur -, les auteures dressent un état des lieux de la situation sociale, culturelle et économique de l'Allemagne de l'Est basé sur les recherches les plus récentes et, surtout, sur les témoignages de celles et ceux qui ont vécu en RDA. Elles explorent les traces de la RDA perceptibles dans le quotidien des Allemands de l'Est aujourd'hui, dans les types de solidarité, dans la conception du travail, de la famille, dans la place donnée à l'art ou encore dans le vote, toujours très différent entre l'Est et l'Ouest. Cette histoire vivante, incarnée et différente de l'image de la RDA diffusée dans les manuels d'histoire ou dans les médias, montre que la RDA continue de vivre dans les mémoires. Elle reste dans certains domaines une référence pour ceux qui l'ont connue - sans pour autant être un objet de nostalgie. Ce livre offre une perspective inédite et apporte une pierre majeure à la connaissance de la société est-allemande contemporaine. A travers la mémoire de la RDA, c'est un autre modèle d'organisation sociale qui est présenté ici, dont l'actualité est de plus en plus frappante. Elisa Goudin-Steinmann est maître de conférences en civilisation allemande contemporaine à la Sorbonne Nouvelle, elle a dirigé et participé à plusieurs ouvrages sur l'Allemagne et la RDA. Chercheuse en histoire contemporaine à l'université Friedrich-Schiller de Iéna, Agnès Arp travaille sur la RDA, la période de la " transformation " et l'histoire orale, elle est l'auteure de plusieurs ouvrages.

09/2023

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Sciences historiques

Les consistoires israélites d'Algérie au XIXe siècle. L'alliance de la civilisation et de la religion

En 1845, la France dote les communautés juives d'Algérie de nouvelles institutions : un Consistoire israélite algérien siégeant à Alger et deux consistoires provinciaux, à Oran et à Constantine, sont créés par une ordonnance royale. La mesure a été réclamée par le Consistoire central des israélites de France. Celui-ci souhaite appliquer aux judaïcités algériennes le programme de régénération religieuse, sociale et culturelle qu'il prétend mettre en ouvre en métropole. Le projet de rendre les juifs « indigènes » citoyens français, envisagé dans un premier temps par le gouvernement, est finalement repoussé à un avenir lointain. Totalement étrangers au judaïsme maghrébin, les consistoires vont-ils marquer durablement de leur empreinte les communautés juives algériennes ? Peu nombreux et mal accueillis par leurs coreligionnaires africains, les rabbins alsaciens envoyés par le Consistoire central sont-ils en mesure de mener à bien leur « mission civilisatrice » ? Comment les élites locales qui siègent à leurs côtés s'approprient-elles les nouvelles institutions communautaires ? Quelle place est laissée aux rabbins « indigènes » ? Comment les dirigeants des consistoires font-ils face à la crise anti-juive qui culmine en 1898 dans la colonie ? Autant de questions auxquelles répond ce livre qui retrace, à travers l'histoire des consistoires, les étapes de la modernisation des sociétés juives algériennes de 1830 à la veille de la Première Guerre mondiale. Agrégée de lettres classiques, docteur en histoire, Valérie Assan a contribué à plusieurs livres collectifs sur l'histoire des juifs de France et d'Afrique du Nord. Cet ouvrage est issu de sa thèse, soutenue en 2010 à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et récompensée en 2011 par le Prix de thèse d'études juives en langue française de la Société des études juives.

06/2012

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Exégèse

Violence et bienveillance dans l'Évangile

Cet essai, destiné à un large public, propose une lecture philosophique de l'Evangile, qui renouvelle en profondeur son interprétation. Il ne remet pas en question ce qui relève de la foi, comme la virginité de Marie, les miracles, ou la résurrection de Jésus, chacun étant libre de croire ou de ne pas croire. Mais il éclaire la part d'ombre contenue dans l'Evangile. Jésus peut se montrer affectueux avec ses disciples, qu'il appelle "mes enfants" , "petit troupeau" ou "brebis" . II pleure avec Marie qui a perdu son frère, Lazare. Mais tout son enseignement montre à quel point la porte qui ouvre le "Royaume de Dieu" est étroite et la fin des temps imminente. Page après page, on découvre un Jésus qui exige de renoncer à toute richesse, interdit à un disciple d'aller enterrer son père, est ingrat avec sa mère, violent avec les marchands du Temple, injurieux avec les Pharisiens, menaçant avec "les femmes de Jérusalem" qui, pourtant, pleurent de le voir marcher vers sa crucifixion. Enfin, il accepte d'être crucifié, seul moyen de satisfaire son "Père" qui n'exige rien de moins qu'une "rançon" , le sacrifice de son Fils, pour pardonner au plus grand nombre. L'auteur, ancien professeur de philosophie, s'est efforcé de rejeter toute interprétation qui ne serait pas cohérente avec l'ensemble du Nouveau Testament et remet, autant que possible, chaque passage étudié dans son contexte. Il tord le cou à beaucoup d'idées préconçues, montre ce que la Bible doit à l'épopée de Gilgamesh, ou le Nouveau Testament à l'Ancien, et n'hésite pas à faire quelques rapprochements avec l'histoire contemporaine. Michel de Metz est né en 1950. Après des études de philosophie à la Sorbonne, il devient professeur. Aujourd'hui, il publie un essai sur la religion, issu de ses nombreuses recherches.

10/2022

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République

Romulus, Quirinus et Victoria. La construction d'une mémoire collective à Rome entre 338 et 290 av. J.-C.

La période entre 338 et 290 av. J. -C. marque le début de l'entreprise de conquête systématique, qui permit à Rome de devenir maîtresse de ce qui était considéré comme la "terre habitée" , avec les premières étapes qu'en furent la soumission du Latium et l'achèvement des guerres, longues et difficiles, contre les Samnites. Rome était enfin sortie du conflit des ordres qui avait vu s'affronter les patriciens et les plébéiens : elle avait désormais à sa tête une aristocratie regroupant des représentants des deux parties de la cité, la nobilitas, qui lança la ville dans une politique d'expansion, rendue possible par la disparition des tensions du passé. Mais, comme tout impérialisme, l'impérialisme romain devait se fonder sur une idéologie : l'auteur montre que cela se fit par la construction d'une mémoire historique attribuant à la cité, depuis sa fondation par Romulus, une mission de domination universelle, voulue et garantie par les dieux. Cette émergence d'une idéologie d'Etat se traduisit par la construction de nouveaux temples, celui d'une nouvelle venue dans le panthéon romain, la déesse de la Victoire Victoria et celui de Quirinus, c'est-à-dire le fondateur de Rome divinisé. L'auteur étudie minutieusement les faits, en analysant en détail les textes des auteurs anciens mais aussi ayant recours aux données les plus récentes de l'archéologie, que la riche iconographie fournie dans l'ouvrage permet d'appréhender. Il n'est pas indifférent que l'auteur, Karlis Konrads Vé, soit né à Riga, en Lettonie, donc dans un pays que son histoire rend particulièrement sensible à la question de l'impérialisme. Parfaitement francophone, il nous livre ici des réflexions qu'il avait commencé à développer dans le cadre d'un doctorat soutenu en Sorbonne en 2014.

12/2021

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Grèce

Artémise, une femme capitaine de vaisseaux en Grèce antique

Pour les auditeurs d'Hérodote, il ne faisait pas de doute qu'Artémise, capitaine de vaisseaux qui s'était illustrée à Salamine au ve siècle av. J. -C. , avait effectivement participé à la célèbre bataille navale, elle qui avait dirigé la cité d'Halicarnasse et qui, bien que Grecque, avait été membre de l'état-major perse. Pour les historiens postérieurs, l'exploit d'Artémise est en revanche incroyable : comment des citoyens d'Halicarnasse auraient-ils pu accepter qu'une femme les gouverne et commande leurs navires ? A partir du cas singulier d'Artémise, Violaine Sebillotte Cuchet mène une vaste enquête. Elle dévoile le regard que les habitants des cités grecques portaient sur les femmes au pouvoir, les rapports de force qui organisaient alors les relations sociales, les manières de construire la masculinité, la féminité et l'altérité barbare. La vie d'Artémise, longtemps considérée comme exceptionnelle, s'éclaire ici des fragments de vie connus des autres femmes de l'Antiquité grecque, contre les stéréotypes construits au fil des siècles. Violaine Sebillotte Cuchet est professeure d'histoire grecque ancienne à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est spécialiste d'histoire des femmes et du genre. Rabats : " Elle avait nom Artémise, était fille de Lygdamis [... ]. Elle régnait sur Halicarnasse, Cos, Nysiros, Calymnos, et fournissait cinq vaisseaux. De toute la flotte, ses navires étaient, après ceux des Sidoniens, les plus réputés ; et, de tous ceux qui prirent part à l'expédition, c'est elle qui donna au Roi les meilleurs avis. " Hérodote, Histoires VII, 99. " Si l'un de nous donne la moindre prise à ces femmes, rien n'échappera à leur inlassable industrie : elles iront jusqu'à construire des navires, et, nouvelles Artémises, jusqu'à entreprendre de parcourir la mer pour nous livrer bataille ! " Aristophane, Lysistrata, 675-685.

03/2022

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Sciences historiques

Correspondance. Volume 2, De Strasbourg à Paris (1934-1937)

Le premier volume de la correspondance entre les historiens Marc Bloch (1886-1944) et Lucien Febvre (1878-1956), document unique sur l'un des mouvements intellectuels majeurs qui a contribué à renouveler en profondeur l'histoire, et plus largement les sciences sociales en France et à l'étranger, a permis de découvrir le moment particulièrement riche de la création, les premiers tâtonnements, les premières expériences, les obstacles aussi. Le volume II marque le transfert de la revue à Paris. Febvre est désigné, à la fin de 1933, au Collège de France. Bloch obtiendra plus difficilement dans la capitale un poste dans une conjoncture universitaire en crise. Les lettres se font l'écho des efforts vainement déployés par le médiéviste afin de rejoindre son ami au Collège de France, pour se retrouver à la Sorbonne, et éclairent les procédures de recrutement de l'une des grandes institutions françaises d'enseignement et de recherche avant la guerre. Précisément, à l'inverse du premier volume où les deux historiens ont paru préoccupés d'abord par la mise sur pied de l'entreprise, ce tome II s'ouvre sur l'événement, puisque les premières lettres évoquent principalement le 6 février 1934. Jusqu'à l'avènement du Front populaire, la montée des extrêmes, les lettres témoignent du désarroi de deux historiens pris dans le dilemme de la distanciation et de l'engagement. Troisième thème majeur de ce volume qui traduit encore l'intensité de l'échange et des débats entre les deux hommes : l'Encyclopédie française. C'est ici que l'on peut suivre l'implication de Febvre dans cette immense entreprise encore mal connue aujourd'hui. Les lacunes des lettres des années 1936 et 1937 trahissent la crise traversée alors par Febvre et qui touchera les Annales en 1938.

01/2004

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Histoire de France

L'or et le sang. Les buts de guerre économiques de la Première Guerre mondiale

Désordres monétaires, politiques nationales de l'industrie et de l'énergie, regroupements économiques, questions douanières... Les hommes qui ont mené la Première Guerre mondiale ont découvert ces problèmes, et les solutions qu'ils ont tenté de leur apporter ont façonné le XXe siècle. L'économie d'aujourd'hui plonge ses racines dans leur action. En effet, le conflit a été aussi une guerre économique. Non seulement pendant les hostilités proprement dites, par la lutte industrielle et le blocus, mais aussi en vue de l'après-guerre, par la mise au point de véritables buts de guerre économiques, lesquels tracent dans chaque camp un avenir bien défini. Pour les Français, les Britanniques et les Américains, démocratie politique et libéralisme économique vont de pair. Pour l'Allemagne et ses alliés, la priorité, tout au moins au début, est la construction en Europe centrale (le Mitteleuropa) d'un bastion qui serait en même temps le conservatoire d'une expérience originale à mi-chemin entre l'Ancien Régime et les temps nouveaux. La victoire des Alliés sera la victoire du libéralisme. Le libéralisme prévaut aussi en Allemagne même, et pas simplement sous le choc de la défaite : les milieux dirigeants s'aperçoivent progressivement que leurs véritables besoins et aspirations sont finalement mieux pris en compte par le libéralisme que par l'ordre voulu par Bismarck. Contrairement aux idées reçues, le traité de Versailles n'est pas seulement une paix politique et territoriale, mais comporte un projet industriel et commercial. Celui-ci résume les buts de guerre économiques des Alliés et les fait triompher. Georges-Henri Soutou, né en 1943, agrégé d'histoire, docteur d'Etat, est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Paris-IV-Sorbonne. Il est spécialiste des relations internationales au XXe siècle, et particulièrement de leurs aspects économiques et stratégiques.

12/1989

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Sciences politiques

La démocratie, état critique

Ces dernières années, l'extraordinaire fortune du terme « gouvernance » n'est certainement pas due au hasard, pas plus que la terminologie de l'évaluation et celle de la transparence qui l'accompagnent. « Gouvernance », « évaluation », « transparence » : voilà la nouvelle trinité d'une religion elle-même nouvelle, la religion managériale. Mais cette gouvernance est-elle compatible avec la démocratie ? Ne s'apparente-elle pas plutôt à une technologie gestionnaire qui aurait pour objectif à la fois d'esquiver la démocratie et, à terme, de lui substituer un nouveau paradigme de légitimité ? C'est là l'un des points majeurs que cet ouvrage tente d'élucider.Le paradigme de la légitimité démocratique a été attaqué de trois côtés : par la mondialisation du capitalisme, par des pratiques de gouvernance qui ruinent la dimension publique du politique et par une dérive de la démocratie elle-même, soit la distance qui s'est créée entre « la caste de pouvoir » et les citoyens ordinaires. Au-delà du diagnostic de l'état critique de la démocratie, le présent ouvrage a également pour ambition de montrer par quelles voies en sortir. Yves Charles Zarka est philosophe, professeur à la Sorbonne et à l'Université Paris Descartes. Il dirige la revue Cités (PUF) et a entrepris depuis une quinzaine d'année, entre autres choses, de repenser les fondements des démocraties occidentales. Son travail connaît une large réception internationale. Il a récemment publié Le Monde émergent 1 « Lieux » (Armand Colin), Le Monde émergent 2 « L'inappropriabilité de la Terre » (Armand Colin), Repenser la démocratie (Armand Colin) et Refaire l'Europe (avec Habermas) (PUF). Ont également contribué à ce volume : Gianfranco Borrelli (Naples), Maeve Cooke (Diblin), John Dunn (Cambridge), Franck Fischbach (Nice), Christian Godin (Clermont-Ferrand), Christian Lazzeri (Paris-Nanterre), Paul Mathias (Paris), Jacques de Saint Victor (Paris-Saint-Denis), Stefano Petrucciani (Rome), Jacques Taminiaux (Boston), Francesco Saverio Trincia (Rome), Hans Vörlander (Dresde).

10/2012

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Religion

Frédéric Ozanam (1813-1853). L'engagement d'un intellectuel catholique au XIXème siècle

" Le moment arrive où vous n'aurez plus pour vous qu'un petit nombre de vieillards ", assurait le ministre Casimir Perier à un prêtre au lendemain des Trois Glorieuses. Or, quatre années plus tard, Sainte-Beuve constate que le sentiment religieux caractérise " une notable partie des jeunes générations de notre temps ". Un réveil se produit au sein de la jeunesse intellectuelle. En 1836, un tiers des élèves de l'École normale supérieure est enrôlé dans la Société de Saint-Vincent-de-Paul, une association issue de la rencontre en 1833 de quelques étudiants, au premier rang desquels le Lyonnais Frédéric Ozanam et d'un vétéran des œuvres de la Restauration, Emmanuel Bailly. En 1835, Ozanam et ses amis sont parvenus à faire monter Lacordaire dans la chaire de Notre-Dame. Nul doute que l'alliance momentanée entre libéralisme, romantisme et catholicisme n'ait créé un climat plus favorable pour ceux qui voulaient réconcilier la religion et la liberté, la science et la foi, ce qui fut le grand combat intellectuel de Frédéric Ozanam à Lyon d'abord, à Paris ensuite, comme étudiant d'abord, comme professeur dans la chaire de littérature étrangère de la Sorbonne ensuite. Mêlé, souvent malgré lui, à plusieurs des combats de son temps, la campagne pour la liberté de l'enseignement, la question des nationalités, Ozanam n'hésite pas à se faire journaliste dès lors que la question sociale passe au premier plan de l'actualité en 1848. Mort en 1853, à l'âge de quarante ans, il a anticipé des évolutions qu'il faudra attendre plus d'un siècle pour voir se confirmer. Béatifié à Paris, lors des Journées mondiales de la jeunesse, en 1997, ce laïc marié très amoureux de sa femme, ce père de famille incarne un visage de la sainteté rarement proposé encore.

08/2003

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Sciences politiques

Sauver la Tunisie

Que reste-t-il de la Révolution tunisienne, déclenchée le 14 janvier 2011 sous le regard étonné et admiratif du monde entier ? Un pays traversant une crise dramatique, à la fois économique, sociale et politique. Un modèle de société mis en péril par la montée de l'obscurantisme et des actes de violence sans précédent. Une nation exceptionnelle, fondée sur une terre à la tradition millénaire de tolérance et d'harmonie, aujourd'hui menacée dans son identité même. Oui, il est urgent de sauver la Tunisie. La confiscation de la Révolution par les islamistes a sonné le glas des revendications de démocratie portées par un peuple en liesse. Puissamment soutenu par des financements et des réseaux étrangers, Ennahda, le parti islamiste, s'est hissé au pouvoir grâce à son art du double langage. Aujourd'hui, il dévoile ses véritables intentions et met en place un régime bafouant libertés fondamentales, droits de la femme et institutions démocratiques. Acteur engagé de la société civile, Lotfi Maktouf dresse ici un portrait lucide, complet et parfaitement informé de son pays et propose la voie d'une possible reconquête de la Révolution par les citoyens. Diplômé des universités de Tunis, de la Sorbonne et de Harvard, avocat et membre du barreau de New York, Lotfi Maktouf a exercé pendant plusieurs années à Wall Street avant de servir en qualité de conseiller principal au FMI. De retour en Europe en 1990, il allie ses métiers de conseil en finance internationale et ses activités de mécénat dans les domaines de l'éducation, des métiers d'art et de la protection des océans. Au lendemain de la Révolution tunisienne, il a créé l'association Almadanya afin de promouvoir le développement et l'éducation dans son pays. L'intégralité des droits d'auteur est reversée à l'association Almadanya.

06/2013

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Critique littéraire

Mythes et mythologies dans la littérature française

Cet ouvrage paraît en 1969, à un moment où les sciences humaines et la littérature intéressent, vraiment, et un large public. À un moment où la question du mythe, via les disciplines historique, anthropologique, philosophique, via le structuralisme, est à l'ordre du jour. À un moment où les études littéraires s'ouvrent et se penchent sur les résultats que d'autres disciplines mettent au jour, pour tenter d'en faire quelque chose, sur leur propre terrain. Dès lors, la mise en place d'un tel travail ne demandait pas nécessairement quelque chose comme une rigueur morose, mais cette curiosité d'époque, cette ouverture, et une forme d'inachèvement, de proposition, d'expérimentation et d'essai(s). Cet ouvrage n'est donc pas un manuel, ni une synthèse, et c'est très bien ainsi. Histoire, thématiques possibles, application aux auteurs, il n'y a là rien de vraiment contraignant, ni de tout à fait terminé, mais un travail en progrès, à poursuivre, et qui demandait que la communauté des chercheurs en littérature s'en empare. C'est ce qui fut fait. Non que cet ouvrage particulier ait été le seul initiateur de la « mythocritique », mais qu'il se soit trouvé au centre de ce travail de lecture critique à partir de la notion de mythe : à la fois déclencheur et cristallisateur, premier pas didactique et incitateur d'applications et de transformations futures. Pierre Albouy fut professeur de lettres à l'université de Montpellier, puis de la Sorbonne. Il a écrit, entre autres, La Création mythologique chez Victor Hugo (José Corti, 1963). Il a publié dans la Bibliothèque de la Pléiade les Ouvres poétiques de Victor Hugo. Christian Biet est professeur d'histoire et esthétique du théâtre à l'université de Paris X-Nanterre et membre de l'IUF.

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Histoire de France

Le Château de Versailles

Ce livre a été écrit pour glorifier une œuvre. Cette œuvre est un château, l'un des plus célèbres du monde. Ce château, sommet de l'art classique français, fut une demeure habitée par des hommes, des femmes, des courtisans. Ce fut aussi, au long de son histoire, un chantier très actif. Il brilla, tout encombré des matériaux, des ouvriers, des échafaudages que reclamèrent sa construction, son entretien, les changements du goût. Il fut ordonné par quelques grands artistes, conduit par Louis XIV à sa perfection, encore embelli par Louis XV, Louis XVI et Marie-Antoinette, soumis ensuite à de longues tribulations, dénaturé, appauvri. Il a été cependant sauvé, au moins pour l'essentiel, bâtiments et jardins. Il nous faut le connaître mieux. L'auteur de ce livre a consacré une partie de sa vie à étudier Versailles. Le livre qu'il publia en 1961 fut vite épuisé. Il a été refondu, mis à jour, complété d'après les travaux les plus récents. Pierre Verlet fut élève de l'Ecole des Chartes, de la Sorbonne, de l'Ecole du Louvre et, pendant près de trente ans, à la tête du département des objets d'art des musées nationaux (Louvre, Cluny, Sèvres, musée Dubouché à Limoges), qu'il contribua à organiser, réinstaller et enrichir, soit par des achats fameux, soit plus encore par des donations somptueuses. Ses recherches personnelles l'ont conduit à la découverte d'une partie des anciennes collections royales françaises, mobilier notamment. De là l'espoir qu'il eut de voir Versailles remeublé comme au XVIIIe siècle, espoir auquel on ne doit pas renoncer. La vie du château réapparaît dans ce livre, qui est fidèle à la traduction de Pierre de Nolhac.

03/1992

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Droit

Mélanges en l'honneur de Jean-Jacques Daigre. Autour du droit bancaire et financier et au-delà

Le professeur Jean-Jacques Daigre est aujourd'hui une figure de référence dans le monde bancaire et financier. Universitaire et avocat, il a su, durant toute sa carrière, faire le trait d'union entre la vie académique et la pratique et enrichir l'une par l'autre. Il a d'abord laissé un héritage important à Poitiers en faisant entrer la Faculté de droit dans le réseau des Diplômes de Juriste Conseil d'Entreprises (DJCE), dont il a présidé sa fédération nationale. Il s'est ensuite investi à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où il a fait rayonner le Master de droit bancaire et financier avant de diriger l'UFR de Droit des affaires. Les praticiens du droit des sociétés et du droit bancaire et financier le connaissent en grande partie grâce à ses nombreux écrits et à son implication scientifique dans les plus grandes revues de ces domaines. Son engagement continu au service des associations professionnelles, telles l'Association nationale des sociétés par actions (ANSA) ou encore l'Association européenne du droit bancaire et financier (AEDBF), a scellé son autorité. Ses collègues, élèves et amis ont naturellement voulu lui rendre hommage en lui offrant ces Mélanges. Pour poursuivre le dialogue avec les idées qui ont progressivement dessiné sa pensée, les contributions retracent les matières auxquelles il a consacré sa carrière. Commençant par la procédure en passant par le droit des sociétés sans oublier les questions générales intéressant le droit des affaires, l'ouvrage fait une large place à des thématiques qui portent désormais son empreinte : le droit des sociétés cotées et la compliance, le droit bancaire, le droit des marchés financiers et, dans une approche plus transversale, les sources et régulation des services financiers. Les nombreux sujets traités, qui touchent à la fois des questions fondamentales et d'actualité, intéresseront tout autant les chercheurs que les praticiens.

11/2017

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Cinéma

Va là où il est impossible d'aller. Mémoires

Né en Arcadie, dans une Grèce déchirée par l'Occupation et la guerre civile, le jeune Costa-Gavras n'aurait jamais pu imaginer nous emmener comme il le fait aujourd'hui là où il lui était impossible d'aller. Il arrive à Paris en 1955, immigré sans argent. Son rêve : suivre des études. Au hasard des rencontres, il découvrira la Sorbonne, la Cinémathèque d'Henri Langlois, et deviendra rapidement, après avoir fait l'Idhec, l'assistant des plus grands : René Clair, René Clément, Jacques Demy, Henri Verneuil, Jean Becker, Jean Giono, le tout muni d'une carte de travail qui excluait tout assistanat de mise en scène. Il passe à la réalisation avec un premier film coup de poing, Compartiment tueurs. Et enchaîne les succès internationaux : ce sera Z, L'Aveu, Section spéciale, Music Box, Missing, Amen... Il est l'auteur de dix-huit films qui ont autant changé le cinéma que notre manière de voir le monde. Ses Mémoires retracent sa jeunesse, sa vie "d'avant", et fourmillent de détails sur Hollywood, les acteurs, les tournages, comme sur le rôle majeur qu'il a joué à la Cinémathèque française. On y croise bien sûr des légendes, Luis Bunuel ou John Ford, des actrices et acteurs tels Romy Schneider, Jessica Lange, Jean Seberg, Jack Lemmon, Marlon Brando, John Travolta ou Dustin Hoffman. Mais plus encore, ce livre redonne vie à une magnifique famille de pensée dont il suffit d'évoquer les noms - Yves Montand, Simone Signoret, Jorge Semprún, Salvador Allende, Artur et Lise London, Chris Marker, Romain Gary - pour faire comprendre que Costa-Gavras a été nourri des plus grands rêves de notre époque, comme de ses combats les plus rudes.

04/2018

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Histoire ancienne

Le saint, le moine et le paysan. Mélanges d'histoire byzantine offerts à Michel Kaplan

Le saint, le moine et le paysan. Voilà trois figures de l'homme byzantin auxquelles Michel Kaplan, au long d'une carrière menée à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne le 1969 à 2015, aura consacré une part notable de ses recherches. Professeur d'histoire Byzantine depuis 1988 à la suite de Paul Lemerle et d'Hélène Ahrweiler, Michel Kaplan s porté haut les couleurs du byzantinisme français. Historien du monde rural ouvert eux sources religieuses, enseignant soucieux de ses étudiants qu'il a su entraîner dans son sillage, promoteur de Byzance aux concours nationaux de l'enseignement lu second degré et du supérieur, homme de convictions et de pouvoir qui présida tu destin de son université de 1999 à 2004, passeur enfin d'une discipline exigeante ,ers un public averti ou simplement curieux de Tout l'or de Byzance (1991) : c'est à plus l'un titre qu'il a semblé nécessaire de présenter à Michel Kaplan, pour ses 70 ans, 1n volume d'hommage. Ces 35 contributions, que les éditeurs ont voulues substantielles et fondées sur les sources neuves ou reprises à nouveaux frais, sont l'oeuvre d'élèves, de collègues français et étrangers, d'amis et de compagnons de route dont les préoccupations répondent aux intérêts du dédicataire. De l'Antiquité tardive au monde des Paléologues, de la campagne à la ville, de l'impératrice à la moniale et de l'empereur à 'évêque, de la monnaie à l'icône mais aussi de l'Italie à la Géorgie, chaque lecteur trouvera dans ce volume au moins une réponse supplémentaire à la question que ,Michel Kaplan vient à nouveau de nous poser : Pourquoi Byzance ? Un empire de onze siècles (2016).

12/2016

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Sciences politiques

L'Afrique dans la marche de l'action humanitaire

Regard sur l'évolution de l'action humanitaire depuis la guerre du Biafra en 1967 jusqu'à nos jours, L'Afrique dans la marche de l'action humanitaire propose quelques pistes de réflexion en vue de l'édification d'un nouvel ordre humanitaire universel qui intègre équitablement les réalités africaines. Hubert Edongo Menye fait ressortir le problème de l'inadéquation entre l'objectif de l'humanitaire et les stratégies mises en œuvre pour l'atteindre. Luttes d'influence, pressions, procédures, contradictions et incohérences apparaissent comme autant d'obstacles à l'action humanitaire en général et sur le continent africain en particulier. Dans un souci d'efficacité, l'auteur suggère un recadrage d'ordre structurel, une reprise en main du destin de l'humanitaire en Afrique pour que le continent ne soit pas un simple bénéficiaire mais aussi un acteur de fait et de droit. C'est là l'objet de son projet, « Le Biafra de l'Humanitaire », qui n'est pas seulement un appel au dialogue et à la réflexion sur l'avenir de l'humanitaire en Afrique mais une invitation aux pays africains à participer activement à l'action humanitaire en faveur de leurs propres populations. Témoin des grandes crises humanitaires du continent africain, Hubert Edongo Menye, titulaire d'un doctorat en sciences de l'éducation (Université René Descartes - Paris Sorbonne) a fait une carrière de haut fonctionnaire, au sein du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés pendant presque vingt-cinq ans. L'Afrique dans la marche de l'action humanitaire témoigne de son désir de partager ses connaissances pratiques et théoriques pour développer une action humanitaire plus efficace, mieux ciblée sur le continent qui attire, en raison des crises et des catastrophes qui s'y succèdent, une grande partie de l'action humanitaire globale.

06/2015

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Cinéastes, réalisateurs

Abbas Kiarostami. L'oeuvre ouverte

Abbas Kiarostami nous a offert des films magnifiques — Où est la maison de mon ami ? , Au travers des oliviers, Close-up, Le Goût de la cerise (Palme d'or à Cannes 1997), Copie conforme... Mais il était aussi vidéaste, photographe, plasticien et poète. Cosigné par deux grands connaisseurs du cinéma et du monde culturel iraniens, cet ouvrage — le premier qui mette en évidence l'ensemble de l'oeuvre de Kiarostami — présente chacun de ses films, ses photographies, ses créations de spectacle vivant, ses poèmes, ses installations pour les plus grands musées. Ce livre explore aussi d'autres dimensions de son parcours riche et singulier, comme ses méthodes de travail, sa relation à-la politique et cette activité de pédagogue qu'il n'aura cessé d'exercer d'un bout à l'autre de la planète. Attentive à la nature et à l'enfance, imprégnée des trésors de la culture iranienne et sensible aux enjeux contemporains, l'oeuvre de Kiarostami est entièrement conçue pour le partage avec les spectateurs du monde entier — une oeuvre ouverte... Agnès Devictor est maitre de conférences en histoire du cinéma à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Laboratoire Histoire culturelle et sociale de l'art) et chercheure associée à l'UMR Monde iranien du CNRS. Auteure de trois livres sur le cinéma iranien, elle a vécu plusieurs années en Iran, où elle continue de séjourner régulièrement dans le cadre de ses travaux. Jean-Michel Frodon est critique et enseignant. Il a été responsable de la rubrique cinéma au Monde et directeur des Cahiers du cinéma. Il écrit pour les sites Slate.fr et AOC et collabore à plusieurs publications internationales. Professeur associé à Sciences Po et professeur honoraire à St Andrews University (Ecosse), il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur le cinéma.

04/2021

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Ouvrages généraux

Un esclave entre deux empires. Une histoire transimpériale du Maghreb

Florence, fin juin 1887, un dénommé Husayn rend l'âme. C'est le point d'orgue d'une trajectoire hors du commun d'un ancien esclave, né dans le Caucase, affranchi et devenu général de l'Empire ottoman ; l'achèvement d'une vie à circuler entre les empires bordant la Méditerranée. Tout a commencé quelques décennies plus tôt. Husayn est vendu sur un marché d'Anatolie comme esclave, avant de l'être de nouveau à Istanbul, puis à Tunis. Là, il est éduqué et promu jusqu'à atteindre le rang de dignitaire de l'Empire ottoman avant que la colonisation de la Tunisie par la France en 1881 ne le contraigne à l'exil, en Italie. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car sa mort en Toscane provoque une série de conflits autour de sa succession qui mettent aux prises le sultan ottoman, ses vizirs, des fonctionnaires français, des juristes européens et des membres de communautés musulmanes et juives sur les deux rives de la Méditerranée. Mobilisant des sources françaises, tunisiennes, italiennes, britanniques et ottomanes, Un esclave entre deux empires revient sur les pas de Husayn pour révéler les dimensions transimpériales de l'histoire de l'Afrique du Nord entre la seconde moitié du XIXe siècle et les années 1920. A travers ce destin singulier, ce livre montre en effet que l'histoire contemporaine du Maghreb ne saurait être lue au seul prisme de l'histoire coloniale française, mais qu'elle doit être appréhendée d'après l'histoire des sociétés maghrébines et au croisement de multiples puissances méditerranéennes. Professeur à Sciences-Po Paris, M'hamed Oualdi est spécialiste de l'histoire du Maghreb moderne et contemporain (XVIe-début du XXIe siècle). Il a publié en français Esclaves et maîtres (Publications de la Sorbonne, 2011) et dirige un programme de recherches européen (ERC) sur les fins d'esclavages au Maghreb.

03/2023

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Biographies

Soljénitsyne et la France. Une oeuvre et un message toujours vivants

L'Institut de France et la Sorbonne ont donné abri et prestige à la grande conférence internationale qui s'est tenue en novembre 2018 pour célébrer en France, à Paris, le centenaire d'Alexandre Soljénitsyne qui fut le quatrième Prix Nobel russe de littérature. Certes il n'a pas élu domicile en France, mais lui et sa femme Natalia y séjournèrent plus que dans tout autre pays occidental, hormis la Suisse et l'Amérique. L'écrivain se déclara même surpris qu'elle soit devenue pour lui '' une deuxième patrie ''. Les ors de la République comme les voix des lycéens et étudiants se sont unis pour questionner l'oeuvre d'Alexandre Soljénitsyne, ajoutant ainsi une page importante à l'histoire déjà riche de la " réception " de Soljénitsyne en France. Vingt-six personnalités : politiques, historiens, philosophes, romanciers ou psychanalystes - français, russes, américain, italien - ont évoqué, chacun à sa façon, la vie et l'esprit d'un lutteur, d'un bagnard devenu immense romancier, d'un captif de l'idéologie qui a brisé ses chaînes et retrouvé le Dieu que sa mère et son grand-père lui avaient inculqué. De ces journées comme de ce livre, il restera une impression d'avoir touché aux mains et à l'esprit d'un champion qui s'est libéré et qui peut encore nous apprendre à nous libérer, nous aussi. Les participants : Georges Nivat, Pierre Morel , Xavier Darcos, Catherine Bréchignac, Gilles Pécout, Jean-Yves Le Drian, Jean-Michel Blanquer, Hélène Carrère d'Encausse, Pierre Manent, Daniel Mahoney, Ludmila Saraskina, Michel Niqueux, Luba Jurgenson, Michel Crépu, Edgar Morin, Jean-Claude Casanova, Tatiana Victoroff, François Euvé, Patrick Pouyanné, Chantal Delsol, Antoine Compagnon, Bérénice Levet, Hervé Mariton, Alexandre Arkhangelski, Julia Kristeva, Carlo Osola.

03/2021

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Généralités médicales

Médecine, science, histoire. Le legs de Mirko Grmek

L'oeuvre du médecin et historien d'origine croate Mirko Grmek (1924-2000) représente un moment incontournable de l'histoire des sciences et de la médecine de la seconde moitié du XXe?siècle. S'installant à Paris au début des années 1960, Grmek travaille aux côtés de Fernand Braudel, Pierre Huard, René Taton, Georges Canguilhem et Alexandre Koyré, puis devient professeur-chercheur aux Etats-Unis et directeur d'études à la Sorbonne. Personnage imposant par son savoir scientifique et sa connaissance des principales langues européennes, il participe à l'essor de l'histoire de la médecine et des sciences grâce à ses nombreux travaux sur la nature du vieillissement, le rôle de la quantification dans les sciences biologiques, l'histoire des maladies, l'oeuvre de Claude Bernard, dont il reste l'un des plus grands spécialistes. Annonçant le " tournant pratique " en philosophie des sciences, Grmek renouvelle l'épistémologie de la découverte scientifique et les méthodes d'investigation en histoire des sciences. Editeur fondateur de la revue History and Philosophy of the Life Sciences, son héritage se prolonge dans le cadre de l'école internationale en histoire de la biologie à Ischia, en Italie. Que retenir aujourd'hui de cette oeuvre couvrant l'histoire des concepts scientifiques de l'Antiquité à la période contemporaine ? Comment décrire cette méthode historique qu'il a préconisée ? A quel courant de pensée la rattacher ? Quelles voies nouvelles Grmek a-t-il tracées dans l'histoire des sciences biologiques ? Quelle est la singularité de son regard sur la science, la médecine, les techniques et leur historiographie ? Rassemblant des études récentes en français sur Mirko Grmek, cet ouvrage collectif se propose de dessiner les contours de son legs d'historien et de philosophe de la médecine et des sciences.

04/2019

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Littérature étrangère

Consumés

Naomi Seberg et Nathan Math oeuvrent avec succès dans le photojournalisme à sensation de l'ère des nouveaux médias. A la fois amants et concurrents professionnels, ils arpentent le globe séparément, ne se croisent que dans des hôtels d'aéroports ou n'ont de rapports que par Internet, et sont toujours en recherche d'histoires spectaculaires - si possibles sordides. Celle de Célestine et Aristide Arosteguy, anciens professeurs de philosophie à la Sorbonne et couple libertin, a tout pour attirer Naomi. Célestine a en effet été retrouvée morte, mutilée, dans son appartement parisien. La police suspecte son mari, qui a disparu, de l'avoir assassinée et d'avoir mangé des parties de son corps. Avec l'aide d'Hervé Blomqvist, un étudiant singulier, elle se lance sur les traces d'Aristide, qui la mènent jusqu'à Tokyo. De son côté, Nathan se trouve à Budapest pour photographier le travail d'un chirurgien controversé, Zoltán Molnár, qui a été recherché par Interpol pour trafic d'organes et pratique désormais des interventions illégales. En couchant avec l'une des patientes de Molnár, Nathan contracte l'étrange " maladie de Roiphe ", que l'ont croyait disparue. Il s'envole alors pour Toronto, bien décidé à rencontrer le médecin qui a identifié ce mystérieux syndrome... Ces histoires parallèles finissent par se croiser dans une intrigue hallucinée mêlant la technologie et le corps, l'impression 3D et la philosophie, le festival de Cannes et le cannibalisme, la mort et le sexe sous toutes ses formes (fétichisme, voyeurisme, échangisme...). Cinéaste culte et mondialement reconnu (Videodrome, La Mouche, EXistenZ...), David Cronenberg poursuit dans ce premier roman son exploration de la noirceur psychologique et physique de l'être humain. Nous retrouvons dans Consumés les thèmes et l'esthétique de ses films, ses fascinations et ses obsessions.

01/2016

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Histoire militaire

Fait aérien, arme aérienne et culture

Accéder à la troisième dimension est un vieux rêve de l'humanité et, comme tout ce qui lui est inaccessible, ce milieu a considérablement nourri son imaginaire. Que ce soit dans les romans, le cinéma, la bande dessinée, l'air a donné naissance à quantité d'oeuvres culturelles, à travers le temps et les sociétés. D'Icare à Tanguy et Laverdure en passant par les As de la Première Guerre mondiale, les hommes et les femmes qui tentent de dompter ce milieu alimentent toutes les fascinations. Le fait aérien, c'est aussi l'iconisation de la machine du progrès technique en général et son traitement nous éclaire sur la manière dont l'humanité pense son avenir. Mais, au-delà de leurs simples effets sur l'imaginaire collectif, les représentations culturelles du fait aérien et de l'arme aérienne alimentent aussi les idées des cercles politiques et militaires et peuvent contribuer à façonner leur vision de cette arme. Que cela soit dans une nouvelle de science-fiction comme The War in the Air de H. G. Wells ou dans le film Top Gun, ces oeuvres véhiculent des conceptions de la guerre et du combattant qui peuvent à leur tour se retrouver dans les doctrines et les campagnes de recrutement. Dés lors, il était nécessaire de se pencher sur ce phénomène. Cet ouvrage constitue les actes du colloque organisé à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne le 26 septembre 2018. Il rassemble une vingtaine de contributions qui s'intéressent chacune à différents aspects de ce fait aérien et de l'arme aérienne dans la culture. Que ce soit dans ses dimensions humaine, technique, politique et stratégique, cette somme permet d'appréhender comment fonctionne un mythe populaire, comment il génère ses propres représentations et comment celles-ci sont instrumentalisées.

03/2021

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Critique

Emmanuel Carrère, écrivain en eaux troubles

Première monographie consacrée à Emmanuel Carrère, dont le projet est de montrer la cohérence et la dynamique de l'oeuvre. 72Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE /* Style Definitions */ table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size : 0; mso-tstyle-colband-size : 0; mso-style-noshow : yes; mso-style-priority : 99; mso-style-parent : ""; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt; mso-para-margin : 0cm; mso-para-margin-bottom : . 0001pt; mso-pagination : widow-orphan; font-size : 10. 0pt; font-family : "Times New Roman", serif;} Emmanuel Carrère a publié son premier roman en 1983, dans une période de renouvellement des écritures romanesques et des récits de soi. Nourrie de culture et de pratique cinématographique mais aussi journalistique, son oeuvre est d'abord marquée par l'empreinte d'une fiction débridée, avant de se tourner vers le réel. De l'influence de l'épouvante au fonctionnement des tribunaux d'instance, du choix de personnages troubles aux anecdotes autobiographiques sans complaisance, de l'emprise du bovarysme aux origines du christianisme, du désir de performativité à la fascination russe, ses textes frappent par leur hétérogénéité thématique et générique. Pourtant, une grande cohérence se dégage de la lecture de l'ensemble. La succession et l'entremêlement des textes dévoilent de plus la dimension ontologique de l'écriture : fils prodigue, Emmanuel Carrère éprouve - notamment par la confrontation à l'autre - les contours d'une vie "déclose" , et tente d'atteindre un état de "conscience heureuse" . Esquisser le portrait d'un romancier contemporain plongé "en eaux troubles" , montrer en quoi la dynamique propre de l'oeuvre peut devenir paradigmatique de grandes lignes de la littérature française au tournant du XXIe siècle, tel est le projet de ce livre issu d'une thèse soutenue à l'Université de la Sorbonne nouvelle en novembre 2019, sous la direction de Bruno Blanckeman.

11/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Amanda en quête d'amour

Amanda a toujours voulu devenir professeure d'anglais, depuis sa plus tendre enfance. En cela, sa mère, Nicole, l'a toujours accompagnée avec amour, malgré son enfance chaotique et sa condition sociale peu élevée. A 17 ans, Amanda voyage pour la première fois en URSS. C'est une découverte fantastique, d'autant plus qu'elle rencontre à Kiev son premier amour, Simon, un jeune Anglais, dont elle tombe follement amoureuse. Après deux ans d'une belle histoire, Simon met fin à leur relation. Amanda a tout juste 18 ans et décide de se consacrer entièrement à ses études à l'université de La Sorbonne, pour noyer son chagrin. Elle aide sa mère à changer de métier et entretient avec elle une relation privilégiée. Lors d'une soirée chez une collègue, elle rencontre Max, un trentenaire beau parleur et à l'aise en société. Elle est sous le charme et se marie avec lui après deux ans de relations. Tout irait bien dans le meilleur des mondes, si Amanda ne devait supporter sa belle-mère envahissante et la passion de son mari, le poker. Heureusement, son fils Sébastien, lui apporte la joie qu'elle ne trouve plus au sein de son couple. Max s'éloigne peu à peu de sa femme pour vivre pleinement sa double vie, jusqu'au drame. Sébastien décède dans un accident alors que son père l'accompagne. Le divorce est inéluctable. Amanda vit un drame absolu, impensable pour une mère et n'a plus aucune raison de vivre. Sa mère tente de l'aider du mieux qu'elle peut et elle reprend peu à peu goût à la vie. Sous les instances de sa mère, Amanda part en croisière en Russie, où elle finit par retrouver Simon, son premier amour. Ils se marient en Angleterre et une petite fille vient combler leur bonheur.

05/2022

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Moyen Age

Croix de cendre

En 1348, l'Europe est ravagée par la peste noire, une épidémie mortelle qui sème la terreur et la désolation. Neuf ans plus tard, en 1367, deux frères dominicains se dirigent vers Toulouse avec une mission cruciale : se procurer du papier de qualité pour leur prieur. Ce dernier a l'intention de rédiger non seulement l'histoire de sa propre existence, mais aussi une confession qui pourrait ébranler les fondements de l'Église catholique. Ce document explosif révèle des informations inédites sur les origines de la peste et son lien étroit avec le sort de leur mentor, Eckhart de Hochheim, plus connu sous le nom de Maître Eckhart. Ce théologien mystique était autrefois une figure emblématique de la chrétienté, avant de tomber en disgrâce.

Dans ce contexte tumultueux marqué par les conflits armés, l'inquisition, les persécutions et les trahisons, Antoine Sénanque tisse une toile complexe qui mélange personnages réels et imaginaires. Du prestigieux amphithéâtre de la Sorbonne aux étendues sauvages de l'Asie centrale, l'auteur réussit à fusionner les événements historiques majeurs et les péripéties individuelles dans une œuvre singulière. Ce livre se présente comme un mélange éclectique de genres : à la fois roman d'aventure, fresque historique détaillée, exploration théologique profonde et enquête policière médiévale.

Le récit ne se contente pas de captiver le lecteur ; il l'invite également à réfléchir sur des questions spirituelles et éthiques. Les enseignements de Maître Eckhart et les décisions prises par les protagonistes du livre résonnent comme un écho, invitant à une nouvelle compréhension du concept de fraternité. En somme, Antoine Sénanque livre une œuvre magistrale qui transcende les genres et les époques, offrant une perspective unique sur une période charnière de l'histoire européenne.

08/2023

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Critique littéraire

Mobilis in mobili. Le corps en mouvement dans la littérature du XIXe siècle

La notion de mouvement joue un rôle capital dans les conceptions et représentations du temps au XIXe siècle. A un moment de l'Histoire où se font sentir les progrès de la physiologie, la gymnastique et les divertissements collectifs transforment les occupations quotidiennes des classes sociales sous le Second Empire. Après l'instauration de la méthode du colonel espagnol Amoros, ou les travaux sur la chronophotographie d'Eadweard Muybridge et d'Etienne-Jules Marey, la littérature devient aussi le lieu où s'établit une esthétique du mouvement (Zola, Malot, Goncourt, Maupassant). Héritiers de l'Antiquité grecque et romaine, les gens de lettres invitent ainsi le lectorat à réfléchir sur l'avenir et l'harmonie en matière d'éducation corporelle. Ce rêve d'une société démocratique où règnent la fraternité et le bien-être des citoyens ouvre la voie à la modernité, avant la rénovation des Jeux olympiques. Docteure ès-lettres de l'Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Myriam Kohnen est née au Grand-Duché du Luxembourg. Dès l'âge de trois ans, elle se familiarise avec la langue française qu'elle enseigne comme professeure depuis 2005. Après la soutenance en 2012 d'une thèse de doctorat intitulée Figures du polygraphe. Zola, Daudet, Malot, elle publie en 2016 une monographie consacrée à l'oeuvre journalistique et littéraire d'Hector Malot (Figures d'un polygraphe français). Passionnée de danse et de littérature comparée, elle réfléchit dans ses écrits sur les moyens dont les textes du XIXe siècle offrent au lecteur un voyage dans le temps et dans l'espace, tout en lui fournissant un témoignage historique sur la société. En explorant simultanément la fiction et l'univers réel, la créativité lui paraît comme un reflet du mouvement même de la vie.

10/2018

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Ouvrages généraux et thématiqu

Février 34. L'affrontement

Le spectre des années trente plane sur la France d'aujourd'hui. Des mobilisations de masse récentes comme les gilets jaunes ont ravivé la mémoire de l'émeute sanglante du 6 février 1934, largement assimilée à une tentative de coup de force fasciste des ligues. La réalité fut bien plus complexe. Olivier Dard et Jean Philippet s'appuient sur un dépouillement systématique des sources pour replacer cette journée au coeur d'une séquence de deux ans, de "l'hiver du malaise" de 1932-1933 à l'échec de "l'union nationale" autour de Doumergue à l'automne 1934. Ils racontent au plus près du terrain, entre Paris et la province, l'affaire Stavisky et ses multiples rebondissements, les coulisses et le déroulement de la manifestation meurtrière du 6 février, de même que ses répliques, tout aussi violentes, des 7 et 9 ainsi que du 12, marqué par une grève générale. En examinant les multiples acteurs de ces journées - membres des ligues, communistes, forces de l'ordre ou simples passants -, cette somme propose une lecture renouvelée du 6 février 1934, par-delà les mythes et les récupérations. Professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne Université, Olivier Dard est un spécialiste d'histoire politique et tout particulièrement des années trente. Outre une synthèse sur le sujet (Les années trente. Le choix impossible, LGF/Le Livre de poche, 1999) et une étude sur Le rendez-vous manqué des relèves des années 30 (PUF, 2002), il a notamment publié des biographies consacrées à Bertrand de Jouvenel (Perrin, 2008) et à Charles Maurras. Le nationaliste intégral (Dunod/Poche, 2023). Docteur en histoire de Sciences Po, JEAN PHILIPPET est chercheur indépendant après une carrière de conseiller parlementaire dans les deux Chambres. Sa thèse "Le temps des ligues. Pierre Taittinger et les Jeunesses Patriotes" fait autorité sur le sujet.

01/2024

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Histoire de France

La dernière solitaire de Port-royal. Survivances jansénistes jusqu'au XXe siècle

Perpétue de Marsac, devenue en 1865 par son mariage vicomtesse d'Aurelle de Paladines, s'installa à Port - Royal des Champs en juillet 1895, l'année de ses cinquante ans, pour s'immerger dans l'aventure spirituelle des religieuses et des Solitaires et achever, de manière radicale, sa propre conversion. Elle allait y vivre trente-sept ans, suivant les rudes chemins de la pénitence, jusqu'à sa mort en 1932. Elle s'aménagea une cellule de moniale conforme aux exigences de pauvreté des Constitutions de Port - Royal. Elle fit venir de Marsac sa riche bibliothèque et s'inscrivit aussi dans la lignée des copistes de Port - Royal, recopiant pour elle-même des documents prêtés, ou pour ses amis des textes qui l'avaient touchée : une mine pour découvrir un jansénisme peu connu, celui de la Petite Eglise de Toulouse ou des Amis de la Vérité lyonnais. Le milieu toulousain où Perpétue de Marsac s'est formée est celui d'une petite noblesse provinciale, parlementaire, cultivée et d'un légitimiste critique, où règne un jansénisme nourri de celui du XVIIe siècle avec le primat de saint Augustin, la primauté du concile sur le pape et l'attachement aux libertés de l'Église gallicane - et de celui du XVIIIe, avec le figurisme biblique, les convulsions et les visions, l'attente de la conversion des juifs et du retour du prophète Élie. Ce néo - jansénisme est caractérisé par une intense dévotion à la Croix ; il condamne avec virulence le prêt à intérêt et renouvelle la vieille hostilité à la Compagnie de Jésus. On découvre ainsi la personnalité attachante de la dernière Solitaire de Port - Royal et le réseau de ses relations (notamment Augustin Gazier, professeur à la Sorbonne et historien de Port - Royal) qui atteste la survivance de ce jansénisme au XXe siècle.

04/2013

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Littérature étrangère

Littérature africaine et oralité

L’oralité a été convoquée dès l’origine par la critique comme l’un des critères d’approche privilégiés de la production littéraire africaine. Celle-ci aurait trouvé en cette source patrimoniale l’un des ferments de sa spécificité. Mais, en près d’un siècle, les littératures africaines écrites ont considérablement évolué dans leur esthétique comme dans leur thématique et les littératures orales aussi. La relation entre les deux champs ne saurait donc avoir été la même tout au long de ces années. L’identification de l’oralité dans la production écrite en des genres traditionnellement étrangers à ce type de culture – qu’il s’agisse de romans, de pièces de théâtre ou de poèmes – peut se manifester sous diverses modalités : évocation thématique, collage de genres oraux dans le corps du texte, structure rhétorique, etc. On peut en outre se demander dans quelle mesure la présence de ces différents traits d’oralité dans les oeuvres écrites est consubstantielle à la création littéraire africaine et si elle ne relèverait pas plutôt de postures idéologiques. L’étude de la relation entre littérature et oralité ne saurait, par ailleurs, se borner à l’examen des traces de culture orale dans l’écriture. On peut aussi partir des oeuvres orales patrimoniales pour voir dans quelle mesure elles relèvent de la littérarité ou si elles ne sont pas en train d’évoluer vers des formes qui les rapprochent de la littérature écrite. Ursula Baumgardt est professeur à l’Inalco et membre du Laboratoire Langage, langues et cultures d’Afrique noire (LLACAN, Inalco, CNRS, PRES Sorbonne-Paris Cité). Jean Derive est professeur émérite de littérature générale et comparée de l’université de Savoie et membre du LLACAN.

10/2013