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Sciences historiques

La presse à la une. De la Gazette à Internet

Ce large panorama de la presse en France des origines à nos jours ne raconte pas seulement son histoire tumultueuse, tant liée à son rapport au pouvoir et à la censure qu'à son rythme effréné de publication et sa recherche permanente du scoop. L'ouvrage se penche aussi sur la diversité graphique et la variété des genres du journal et de ses rubriques (fait divers, reportage de guerre, mondanités, sport). Outre les plus grandes unes, le lecteur est invité à découvrir l'envers du décor : salles de rédaction, techniques et grandes figures, " petits métiers " (livreur, crieur, correcteur, claviste, ou paparazzi) et astuces de la profession (montages et trucages, méthode de Gaston Leroux pour emporter une exclusivité...). Conçu comme une invitation à feuilleter les " meilleures pages " d'un livre qui s'écrit au jour le jour, l'ouvrage proposera : Cinq essais de spécialistes de l'histoire des médias : Gilles Feyel, Bertrand Tillier, Christian Delporte, Patrick Eveno, Agnès Chauveau. Plus de 200 illustrations commentées. Un entretien avec Olivier Mongin sur l'avenir de la presse. Une série de portraits (Patrick de Saint-Exupéry, Pierre Haski, Mémonna Hintermann...) renvoyant vers des entretiens vidéo. Parce qu'il s'interroge aussi sur la presse d'aujourd'hui et de demain, le catalogue a choisi d'adopter une forme moderne, qui rend compte des pistes explorées par la presse contemporaine : Un ouvrage au format Mook (livre-magazine), en clin d'oeil et hommage à ces revues qui ont choisi la vente en librairie. Un ouvrage " hybride ", qui intègre des flashcodes en forme de lettrines renvoyant vers des vidéos (entretiens avec des personnalités de la presse), des journaux à feuilleter ou des unes à " zoomer ".

04/2012

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Histoire des idées politiques

Histoire du nationalisme breton des origines à 1945

Mars 2016, l'Ecosse organise pour la première fois de son histoire un référendum sur l'indépendance. Octobre 2017, la Catalogne entre dans un bras de fer avec Madrid pour tenir son référendum d'indépendance, malgré l'interdiction constitutionnelle. Décembre 2017, les nationalistes corses remportent une victoire électorale historique et prennent la tête des institutions de l'île. Mai 2019, le Pays de Galles organise sa première "marche pour l'indépendance", sur le modèle des manifestations écossaises. Mai 2021, à la demande du gouvernement du président Macron, le Conseil constitutionnel censure la loi Molac sur l'enseignement des langues dites "régionales", le ministre de l'éducation parle même d'une forme de "séparatisme". Avril 2022, la région Bretagne adopte un voeu à l'unanimité - hormis l'extrême droite - pour la réunification et pour plus d'autonomie. Mai 2022, pour la première fois depuis la partition, le Sinn Féin remporte les élections en Irlande du nord et annonce vouloir travailler au plus vite à la réunification du pays. Indépendance, autonomie, réunification, droits culturels et linguistiques, ces idées s'affirment en Europe de l'ouest au début du XXIe siècle. Malgré un réel mépris et un invisibilisation permanente par les élites politiques, médiatiques et intellectuelles, les questions nationales continuent plus que jamais de faire parler d'elles. Les mouvements qui portent ces idées ne viennent pas de nulle part, ils ont déjà une longue histoire derrière eux. Par ce livre, Alan Le Cloarec vous propose d'explorer celle du nationalisme breton au XIXe et au XXe siècle, en se penchant sur un aspect central et pourtant méconnu du sujet : les idées et les idéologies.

10/2022

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Faits de société

Sauver la liberté d'expression

"Une stimulante exploration du champ de nos libertés [... ]" Le Monde Jusqu'où ? Jusqu'où laisser les apprentis censeurs d'aujourd'hui définir ce qu'on peut dire et ce qu'il faut taire ? Jusqu'où tolérer que défoulements et protestations envahissent le monde numérique ? Jusqu'où supporter que des extrémistes privatisent les règles de la parole, refusent le débat et installent leur hégémonie ? La parole publique est déjà l'objet d'un rapport de forces, elle sera demain l'enjeu d'un conflit. Le temps des injonctions est révolu, il faut désormais résister. La parole fait mal, change le seuil du tolérable et peut même réduire au silence. Il est donc légitime de la limiter, mais au plus près des délits et sans censure préventive. Bien sûr, on peut tout dire, mais pas n'importe comment et à condition de ne pas vouloir être seul à parler. Le concept moderne de liberté d'expression fut forgé entre le xviie et la fin du xviiie siècle. Les outils numériques, le multiculturalisme, la démocratisation de la parole l'ont rendu peu à peu inadéquat pour régler la parole publique. Fidèle à la tradition libérale, ce livre revient sur l'histoire de la liberté d'expression et en renouvelle le sens, comme la garantie de la plus grande diversité de points de vue. Pour la défendre, une philosophie des limites, des concepts sobres, des moyens inventifs seront plus utiles qu'une croisade. Ne pas se lamenter sur l'état des choses, mais combattre pour ne pas nous retrouver un cadenas sur la bouche et une prothèse dans la tête. Un essai riche et charpenté - L'Express.

08/2022

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Histoire de France

François Ier, roi de chimères

Au xxie siècle, François Ie apparaît comme le père de la Renaissance française, l'ami de Léonard de Vinci, le bâtisseur de Chambord et de Fontainebleau, le vainqueur de Marignan, l'allié de Soliman contre l'ennemi juré du royaume, Charles Quint. Mais ces traits saillants ne sont-ils pas l'arbre qui cache une forêt bien plus complexe ? Dans cet essai biographique d'un genre nouveau, Franck Ferrand dépasse l'image d'Epinal et nous dépeint ce roi sous les traits d'un personnage moins brillant qu'on ne le prétend. Car le géant débonnaire a connu des triomphes mais aussi des défaites - et ce jusqu'à la captivité. François Ie, héros tourmenté, subit la trahison de son cousin, adora sa soeur et détesta son héritier, frôla plusieurs fois la mort, multiplia les conquêtes amoureuses, vit mourir ses fils aimés... Un homme qui vécut entre une jeunesse de rêve et une vieillesse de cauchemar, torturé par une maladie atroce. L'historien va plus loin : et si François Ie n'avait pas été un si bon roi ? Louis XII disait de son successeur : "Ce gros garçon gâtera tout." L'histoire, pour peu qu'on la regarde objectivement, semble lui avoir donné raison. Longtemps dominé par sa mère, manipulé par sa maîtresse, François se laissa aveugler par son amour de l'Italie et par sa haine de l'Empereur. Jouet des factions, facile à duper, le soi-disant "restaurateur des Lettres" instaura la censure et lutta contre l'imprimerie ; il finit même par allumer les bûchers d'où partiront les guerres de religion ! Sous une plume érudite et alerte, voici un portrait contrasté, doublé d'une analyse implacable.

09/2014

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Critique littéraire

Traduire sous contraintes. Littérature et communisme (1947-1989)

L'instauration des régimes communistes en Europe de l'Est entraîne une transformation radicale des conditions de publication et d'exercice du métier d'écrivain, duc à 'étatisation, à la centralisation, au contrôle idéologique, à l'instauration dune censure préventive et répressive. Subsiste-t-il alors un espace d'échange intellectuel entre l'Est et l'Ouest ? Comment des oeuvres produites dans des conditions de contrôle étroit de l'imprimé parviennent-elles à circuler au-delà des frontières et à être traduites ? Comment déjouer un faisceau de contraintes politiques, économiques, juridiques, matérielles et linguistiques ? L'étude magistrale de Ioana Popa répond à ces questions à travers une analyse sociologique et historique des transferts littéraires en provenance de Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Roumanie et d'URSS vers la France de 1947 à 1989. Grâce à une approche originale et à un riche matériau empirique en grande partie inédit, elle permet de saisir par quels circuits les textes passent en traduction, retraçant les trajectoires de leurs auteurs et de leurs intermédiaires ainsi que leurs savoir-faire. De l'exportation éditoriale d'oeuvres engagées à la clandestinité littéraire, elle restitue des logiques de circulation qui relèvent aussi bien des Etats et des appareils partisans que des réseaux transnationaux structurés autour de l'exil ou d'organisations de combat " antitotalitaire ". Instrument de propagande extérieure mais aussi de contestation, l'écrit apporte, à travers la traduction, une notoriété qui protège les écrivains de la persécution qu'ils subissent dans leur pays. En restituant les enjeux politiques de ces transferts culturels, ce livre majeur montre que la littérature, à l'heure de la Guerre froide, était d'abord et surtout une arme de combat.

10/2010

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Littérature étrangère

Nuit

Resté censuré en Allemagne près de 20 ans, Nuit est aujourd’hui considéré comme le chef d’œuvre d’Edgar Hilsenrath. C’est la nuit permanente sur le ghetto de Prokov. Au fil des jours, dans un décor apocalyptique, Ranek lutte pour sa survie. Les personnages sont réduits à des ombres... comme s’ils n’avaient plus ni âme ni corps. Pourtant, dans ce brouillard permanent, surnagent des éléments de vie : la faim, le froid, les scènes d’amour hâtives, de pendaisons (ratées) ou d’accouchement au milieu du ghetto montrent que l’humanité demeure. L’écriture est plus sage que dans les livres précédents, et le style mécanique, concis, halluciné… quasiment cinématographique. Hilsenrath s’est inspiré pour Nuit de sa propre histoire, et du ghetto ukrainien où il a passé quatre ans entre 1941 et 1945. C’est d’ailleurs la genèse de ce livre, qu’il a réécrit vingt fois entre 1947 et 1958, qui est racontée dans Fuck America. En Allemagne, Nuit, publié en 1964, a été saboté par son propre éditeur, qui craignait les réactions à cette approche, très crue, de la Shoah : la moitié du tirage a été envoyée en service de presse et le livre, épuisé en un mois, n’a jamais été réimprimé. Aujourd’hui, le livre s’est vendu à plus de 500 000 exemplaires dans le monde. En réponse à l’hyperréalisme de Nuit, et pour achever de sortir Hilsenrath de tout modèle littéraire connu, Attila publiera à la rentrée 2012 une parodie de roman d’espionnage écrite suite à une commande d’Otto Preminger : Orgasme à Moscou.

01/2012

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Littérature étrangère

La Ville dans le Miroir. Nocturne familial

Né en 1938 en Herzégovine, écrivain et scénariste revendiqué à la fois par les littératures serbe, croate, bosnienne et monténégrine, Mirko Kovac a publié de nombreux romans et recueils de nouvelles, souvent condamnés par la censure communiste pour leur côté sombre et farouchement individualiste. Après l'avènement de Milosevic, il a dû fuir Belgrade pour la Croatie en raison de ses positions antinationalistes et pour avoir prédit l'apocalypse dans laquelle allaient plonger les peuples de Yougoslavie. La "ville dans le miroir", c'est Dubrovnik, la prestigieuse, qui, dans son enfance, exerçait sur l'écrivain une fascination quasi mystique, mais aussi l'ogresse qui, régulièrement, "grâce à quelque sorcellerie, capturait et séquestrait" son père, commerçant pauvre, bohème et philosophe, quand mère et enfant s'alliaient pour survivre. Roman autobiographique, cette chronique familiale et régionale dans les premières années de la Yougoslavie titiste, à la fois tendre, mélancolique et sans complaisance, infiltrée de brèves réflexions sur la littérature et l'existence, est empreinte de la pensée que "notre vie n'aura pas été ce que nous avons vécu, mais ce dont nous nous souvenons". Un écrivain majeur fouille ses racines en quête des sources de son inspiration. Les oeuvres de Mirko Kovac ont été traduites dans de nombreuses langues et deux de ses romans cultes ont déjà paru en français. Le présent ouvrage a obtenu le prix Vladimir Nazor du meilleur roman croate de l'année, le prix August Senoa de la Matica hrvatska, le prix Mega Selimovic de la Ville de Tuzla pour le meilleur roman serbe, croate, bosnien et monténégrin, et le prix " 13 juillet ", plus haute récompense littéraire du Monténégro.

10/2010

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Beaux arts

L'art du Nu

Si le nu traverse toutes les époques et toutes les cultures, de la préhistoire à aujourd'hui, de l'Inde à l'Océanie, de l'Afrique à l'Europe, seule la culture occidentale l'a codifié comme un " genre " autonome. Reflet d'une culture, de ses goûts esthétiques et surtout de la morale de son temps, le nu fut considéré avec une grande suspicion du Moyen Âge à l'ère moderne. Il n'a pénétré les lieux sacrés de la chrétienté qu'au prix d'âpres batailles, et même après être devenu un " sujet " dans les académies, au XVIIe siècle, il continuera de susciter la réprobation, voire le scandale. C'est cette histoire que retrace le premier chapitre de cet ouvrage. On y constate que nombre d'oeuvres, autrefois tenues pour scandaleuses, n'ont plus rien de choquant. La notion même de nu a évolué : montrer un bras provoqua jadis un intérêt tout autre qu'aujourd'hui. Le nu fut attaqué par la censure, la morale, la culture artistique ou la critique : c'est l'objet du chapitre suivant. Le lecteur suivra les diverses formes prises par le nu : il a été décliné à tous les âges de l'homme, de l'enfance à la vieillesse, et jusqu'à la mort, chaque époque élisant parmi ces phases de l'existence une " forme idéale ". Les poses, présentées ensuite, ont des significations symboliques précises, que leur confère chaque artiste. Enfin, l'ouvrage examine les sujets les plus traités, et l'évolution de la symbolique attachée au nu au fil des siècles. Deux index et une orientation bibliographique complètent cette documentation, richement illustrée.

02/2011

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Beaux arts

Après la guerre

Que représente l'art en France après la Seconde Guerre mondiale ? On a beaucoup parlé de " reconstruction " à propos de cette période, mais le terme limite considérablement le paysage réel car il ne dit rien du désastre, si bien traduit dans les oeuvres d'art qui sont comme l'envers du décor. Encore une fois, ce sont les oeuvres des artistes - dont le métier est de dire l'indicible - qui livrent le plus justement les signes de la libération et de la joie, de la misère et de la colère, de l'amertume, du doute, de la fragilité, du trauma profond, de la mémoire du génocide et de la violence de guerre. L'auteur montre à quel point ces années sont dominées par une forme de liberté étrange où l'art n'a plus à respecter quoi que ce soit après avoir failli disparaître : attaqué, instrumentalisé, censuré par tous les pouvoirs à vocation totalitaire en Europe depuis les années 1920. Que le retour aux origines, l'automatisme et l'expressivité sous toutes ses formes dominent une large part de la production des artistes après la guerre, rien de surprenant. Malgré toute la littérature fondée sur le poncif d'une France raisonnable et cartésienne, l'art est fait d'excès, de fureurs et d'hybridations : il n'est pas plus homogène que cette identité nationale dont l'Etat français sous Vichy avait espéré la " purification ". Il ne répond plus aux traditions usées par la catastrophe qui vient de se produire. Il est comme la réaction contre " les années sordides ", comme les appelait André Pieyre de Mandiargues.

02/2010

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Critique littéraire

La littérature française du XVIIIe siècle

Le XVIIIè siècle paraît un objet familier. On se réclame volontiers de lui : l'esprit de l'Encyclopédie, l'éloge du savoir, les Droits de l'homme... Ou bien on l'enferme dans quelques images : d'un côté le siècle de la Révolution, de l'autre celui de l'élégance perdue - marquises, jardins, conversation, libertinage. Il faut se méfier de ces représentations hâtives et porter sur ce qu'on nomme " littérature du XVIIIè siècle " un regard plus patient. Cet ouvrage se propose d'abord de dresser un tableau du siècle : le statut qu'il accorde au livre (du jeu de la censure à l'emploi de la ponctuation), les grandes questions qu'il agite, les mythes auxquels il s'en remet, les formes littéraires dont il prolonge l'usage ou celles qu'il invente. Cela suppose que soit reconnue la part d'arbitraire qui accompagne tout discours sur la littérature - non seulement celui qu'on tenait au XVIIIè siècle -, mais le nôtre lui-même qui, pour être " moderne ", n'en est pas moins singulier. De là l'examen de notions aussi communes que celles de siècle ou d'œuvre, ou l'insistance sur les transformations qui ont affecté la lecture des romans philosophiques. Sont également citées les pages d'écrivains d'aujourd'hui qui ont entrepris de réécrire des œuvres du XVIIIè siècle. On y voit, autrement que par des analystes savantes, se renouveler le sens des anciens textes. Ainsi, au-delà des informations qu'il rassemble et de la présentation minutieuse des œuvres, ce livre invite à une réflexion plus large sur la " littérature " et l'usage que nous en faisons.

10/1994

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Histoire de France

Versailles 1919. Chronique d'une fausse paix

12 novembre 1918 : au lendemain même de l'armistice de Rethondes, les troupes françaises, britanniques et américaines rentrent victorieusement en Alsace-Lorraine. La conférence de la paix s'ouvre solennellement à Paris le 18 janvier 1919. Elle s'achèvera le 28 juin par la signature du traité dans la galerie des Glaces du château de Versailles, devant tous les représentants des puissances alliées. Pour la première fois, cet événement politique, diplomatique et militaire majeur du xxe siècle, qui a modelé le visage de l'Europe jusqu'à notre époque, est abordé sous l'angle de la chronique quotidienne. Ce livre met en scène les acteurs politiques et militaires de l'époque, les premiers rôles comme les seconds, qu'ils soient français, britanniques, américains, italiens ou allemands, mais aussi ceux représentant les puissances associées ". Il aborde simultanément les événements qui se déroulent au même moment dans les différents pays où se joue alors l'avenir immédiat de l'Europe, événements qui étaient le plus souvent connus avec un décalage dans le temps expliquant bien des décisions, bien des ignorances et des incompréhensions aussi ! Cette approche met en évidence les difficultés extrêmes de la négociation et les oppositions violentes, voire les affrontements, des Quatre Grands pour tenter de régler la paix du monde. Tout cela sur le fond de la vie quotidienne de la France et des Français. Patrick de Gmeline s'attache aux multiples et souvent sur-prenants aspects de la petite histoire jusqu'ici ignorés ou délibérément laissés de côté par l'histoire officielle, en citant notamment les faits et gestes occultés par le Bureau de la censure, ici remis en pleine lumière.

10/2009

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Critique littéraire

André Malraux, ministre de l'irrationnel

Comment un génie littéraire, Prix Goncourt à trente ans, devient-il un homme politique et cherche-t-il à construire le ministère des Affaires culturelles à partir des Beaux-Arts ? Comment un compagnon de route des communistes devient-il le plus ardent défenseur du gaullisme ? Pourquoi un ministre inconditionnel s'affirme-t-il comme le modèle du gaulliste irrationnel ? Ces questions trouvent ici des réponses sans complaisance au-delà du récit des rapports passionnés de Charles de Gaulle et de son ami. On y retrouve aussi des crises historiques : la torture en Algérie avant l'indépendance, les attentats de l'Organisation de l'armée secrète, la censure avec les batailles pour le film La Religieuse et la pièce Les Paravents, les départs de France du musicien Pierre Boulez et du danseur Maurice Béjart, l'affaire de la Cinémathèque et l'occupation de l'Odéon en 1968. Ce livre prouve la vérité du portrait de Malraux dressé par le président Kennedy : en lui la politique et l'art, la vie de l'action et la vie de la pensée, le monde des événements et le monde de l'imaginaire sont un. II fait également voir Malraux au quotidien car l'époux tourmenté, chevalier servant de La Joconde, fut également un père séparé de la jeunesse par la mort de ses deux fils. Alors qu'on vient de fêter les cinquante ans du ministère de la Culture, on saisit ici ses difficultés en voyant les problèmes de sa création, les hautes missions que lui fixa Malraux, sa volonté de promouvoir une civilisation mondiale fraternelle et son grand objectif : non pas instruire mais faire aimer.

05/2010

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Critique littéraire

Molière, dramaturge libertin

Molière pratique la dis/simulation pour masquer une pensée antichrétienne et épicurienne conforme à la leçon de Lucrèce. Il s'attaque dans le Tartuffe et Le Misanthrope aux deux erreurs extrêmes du camp dévot (celles des jésuites et des jansénistes). Loin d'être l'expression de son propre libertinage " flamboyant ", Dom Juan met en scène une nouvelle imposture, car il est un " faux libertin ", comme Tartuffe est un " faux dévot " et Alceste un " faux Solitaire ". Dans L'Amour médecin, il exploite le mot-clef fourni par Sganarelle : " impie en médecine ". En effet, sous le masque de l'imposture médicale, il dénonce l'imposture des théologiens, et cette allégorie parcourt toutes les pièces ultérieures. L'imposture divine, qui mine la certitude de l'évidence cartésienne et celle de la doctrine chrétienne qu'elle prétendait démontrer, est mise en scène et ridiculisée dans Amphitryon. Enfin, Argan, le malade imaginaire, convaincu que son sang est " corrompu ", que sa nature est " tombée " en corruption, incarne le chrétien superstitieux, dupé par l'imposture religieuse, alors que " les principes de notre vie sont en nous-mêmes ". Le théâtre de Molière a été censuré pour de mauvaises raisons, mais une philosophie libertine y figure bel et bien, fortement appuyée sur la lecture de Pierre Charron, de La Mothe Le Vayer et de la synthèse épicurienne de Gassendi. La série Essais des Champion Classiques réunit des études fondamentales qui ont fait ou font date dans le domaine considéré. Elles sont issues du fonds des Éditions Honoré Champion, revues, corrigées, augmentées si nécessaires, ou publiées pour la première fois dans une collection de référence.

10/2005

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Histoire de France

Alain Peyrefitte

Alain Peyrefitte, l'homme des records ? Un champion toutes catégories en matière de réussite personnelle, sociale et intellectuelle ? C'est l'impression que donne son curriculum vitae : résistant à dix-neuf ans, normalien à vingt, énarque à vingt et un, secrétaire d'ambassade à vingt-quatre, consul général à vingt-neuf, sous-directeur à trente, député à trente-trois, ministre à trente-sept, académicien à cinquante et un... Il faudrait y ajouter les 1 800 000 exemplaires de Quand la Chine s'éveillera, les dix-sept années de présidence du comité éditorial du Figaro, les trois volumes du C'était de Gaulle, et on serait encore loin du compte. Alain Peyrefitte fut en réalité bien plus que cela : un philosophe de la politique plus qu'un homme politique, un écrivain de premier ordre qui sut faire de sa vie publique une incomparable matière première. C'est en effet de son quotidien de maire, de conseiller général ou de ministre qu'il a tiré ses réflexions les plus profondes, ses vues d'avenir les plus fécondes - Le Mal français lui valut d'être qualifié de Tocqueville du XXe siècle. À travers toutes ses réussites, Alain Peyrefitte fut pourtant un mal-aimé. Auteur de la première loi de libéralisation de l'audiovisuel, il passe encore pour le ministre de la censure. Garde des Sceaux dont l'œuvre législative est pour l'essentiel intacte, beaucoup ont vu en lui un pourfendeur des libertés. La présente biographie redonne sa véritable dimension à un homme qu'on reconnaîtra bientôt comme l'un des personnages marquants de la seconde moitié du siècle écoulé.

09/2002

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Religion

L'évènement sans fin. Récit et christianisme au Moyen Age

La principale originalité du christianisme est de se fonder sur un récit beaucoup plus que sur des préceptes. Règles de vie, dogme et rituel y passent toujours par l'interprétation d'un récit, celui de l'Incarnation. Dieu s'est fait homme à un moment précis de l'Histoire, et son enseignement est transmis par des narrations (paraboles), elles-mêmes rapportées par d'autres narrations (les quatre Evangiles). Cet événement capital (la venue de Dieu sur Terre), mais fugitif à l'égard du temps historique, doit s'installer dans la durée de l'Histoire : d'abord par le commentaire perpétuel (exégèse infinie) et, ensuite, par la répétition (les saints imitent, dans leur vie, le récit originel). Tel est le paradoxe du christianisme, souligné dans le titre de l'ouvrage. Jusqu'au XVIèmesiècle, la construction du christianisme nécessite l'élaboration de nouveaux récits, capables de combler les aspects "incomplets" du récit originel. Alain Boureau nous fait découvrir la prodigieuse invention narrative du christianisme, créateur d'un "art du récit" . Trois vies de saints illustrent cette démonstration. Ces nouveaux récits tendent aussi à légitimer l'exclusion des Juifs : la "biographie" de Judas, ou la destruction des récits concurrents (ceux du Talmud) marquent ainsi la naissance de l'antisémitisme au Moyen Age. Alain Boureau, directeur d'études à l'EHESS , est médiéviste. Parmi ses derniers ouvrages : La Papesse Jeanne (1988), Le Droit de cuissage. Histoire de la fabrication d'un mythe (1995), Théologie, science et censure au XIIIe siècle. Le cas de Jean Peckham (1999), La Loi du royaume. Les moines, le droit et la construction de la nation anglaise (XIe - XIIIe siècles) (2001).

01/1993

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Sociologie

En première ligne. Le journalisme au coeur des conflits

Correspondants de guerre. Qui sont-ils : des " hyènes de l'info ", des sténographes du pouvoir, comme le clament ceux qui ne les aiment guère ? Des envoyés spéciaux mus par de fortes convictions morales ou politiques et qui espèrent peser sur la marche du monde ? A l'image d'une Martha Gellhorn qui, en pleine guerre d'Espagne, pensait que tout ce qu'elle avait à faire pour vaincre l'injustice, c'était de la révéler ? Les temps ont changé depuis l'" invention " de ce métier par l'envoyé spécial du Times en Crimée en 1854. Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux ont révolutionné l'écosystème médiatique. Pourtant, pour le journaliste, l'essence de sa mission reste la même : aller sur le terrain, au plus près des lignes de front ; vérifier, valider ; contester la censure et contrer la propagande ; ouvrir le grand angle sur le contexte social, culturel, géopolitique et historique des conflits ; " dire la vérité au pouvoir " et prendre, s'il le faut, l'opinion, souvent chauvine et suiviste, à rebrousse-poil. L'histoire du journalisme de guerre offre des exemples exceptionnels de courage et d'excellence, d'erreurs et de dérives aussi. Ce livre dépasse le portrait complice des " baroudeurs de l'info " pour soulever les grandes questions auxquelles ceux-ci ne peuvent se soustraire : comment préserver son indépendance alors que tout pousse au parti pris ? Comment gérer la peur et les risques ? Comment dire l'horreur ? Comment oser aller à contre-courant de l'actualité, pour prévenir des nuages qui s'accumulent, couvrir les " conflits oubliés " du bout du monde, revenir sur les guerres passées ?

10/2018

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Romans noirs

Dynamique du chaos

Dynamique du Chaos fait l'effet d'un coup de tonnerre lors de sa mise en ligne sur Internet en 2007, avec plus de 100 000 téléchargements et un torrent de commentaires de lecteurs jetés à corps perdus dans cette aventure radicale. Ce texte sauvage raconte la chute libre d'un homme sur fond de drogues, de sexe, d'abus en tout genre et l'amour passionnel, irrationnel, d'un homme pour une femme. Gys, un jeune homme au passé agité, va jusqu'à l'impensable pour oublier sa séparation. Rapidement, il cède à l'ivresse nerveuse des transgressions aux côtés de ses trois amis de la " Génération Nada " : avec eux, il écumera bars et clubs de tous les excès, traquant le chaos qui lui permettra de mieux voir le monde. Il ignore qu'au loin, un train fou fonce déjà sur lui. Le monstre d'acier s'appelle Séverine. Dynamique du Chaos fait l'effet d'un coup de tonnerre lors de sa mise en ligne sur Internet en 2007, avec plus de 100 000 téléchargements et un torrent de commentaires de lecteurs jetés à corps perdus dans cette aventure radicale. Aujourd'hui publié pour la première fois sans censure et en édition papier, ce texte sauvage raconte la chute libre d'un homme sur fond de drogues, de sexe, d'abus en tout genre et l'amour passionnel, irrationnel, d'un homme pour une femme. Dans son art de la torsion, le virtuose Gilberti repousse les limites du soutenable par une obsession suprême inavouée : tenter de retrouver une forme originelle de pureté métaphysique et romanesque.

12/1949

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Sciences politiques

Contre le totalitarisme. Textes politiques (1920-1948)

A l'instar de Stendhal qu'il admirait, André Suarès (1868-1948) est un écrivain pour "happy few" mais aussi l'un des grands esprits du XXe siècle. Ami d'André Gide, il n'a jamais soutenu Staline ; contemporain de Maurras, il n'a jamais versé dans le fascisme. A l'inverse, il a eu à subir les rigueurs du régime de Vichy qui l'a contraint à se cacher lors de la Seconde Guerre mondiale, et s'il est une voix, qui, dès les années 1920 et tout au long des années 1930, s'est élevée contre le fascisme en Italie et le nazisme en Allemagne, ce fut la sienne. Celle d'un prophète dans le désert. Fort d'un courage puisé dans les exemples d'Agrippa d'Aubigné, Chénier ou Hugo et de son seul génie verbal et visionnaire, il a décrit avec une acuité sans faille l'essence du totalitarisme qu'il a cernée comme nul autre en son temps en France. II a mis en garde contre les dangers mortifères d'une déflagration mondiale qu'il a vue venir et combattu la" Bible des Gorilles" dont l'un des premiers il a dénoncé l'Apocalypse fatale. II est temps de lire ces textes, en particulier sa Chronique de Caërdal, du nom du héros légendaire qu'il s'était choisi. Publiée entre janvier 1939 et juin 1940 dans la NRF, elle n'a pas été épargnée par la censure. Ces textes inédits en volume, composés dans une langue souveraine, restent d'une actualité brûlante. Edition établie et préfacée par Stéphane Barsacq.

03/2017

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Cinéma

Busby Berkeley, l'homme qui fixait des vertiges. Deuxième édition

(Deuxième édition de l'ouvrage.) Busby Berkeley, cinéaste hollywoodien auquel on doit des numéros musicaux démentiels, génie obsédé par la forme, les figures kaléidoscopiques filmées en plans zénithaux et les guirlandes de filles, est un pionnier dans bien des domaines. Celui qui n'hésitait pas à crever les plafonds des studios pour donner corps à ses visions vertigineuses a sans nul doute révolutionné le cinéma hollywoodien, et ce dernier n'a de cesse de lui rendre hommage, de Spielberg aux frères Coen. Tout commence à Broadway avec le légendaire créateur des Follies, Florenz Ziegfeld, qui lui trace une voie royale pour Hollywood où il débute chez Samuel Goldwyn, avant de sauver du marasme la Warner, en relançant la comédie musicale avec des classiques comme 42nd Street et Gold Diggers of 1933, derniers soubresauts érotiques d'un pays qui se corsète bientôt dans la censure avec le code Hays. Le livre se divise en deux parties ; la première, biographique, dresse le portrait du Broadway de la fin des années 1920 et de l'Hollywood des années 1930 et vous fait pénétrer dans les coulisses de la comédie musicale, à la rencontre de producteurs (Florenz Ziegfeld, Darryl Zanuck, Louis B. Mayer), d'actrices (Ruby Keeler, Judy Garland, Carole Landis), de figures troubles (Eddie Mannix ou le gangster Arnold Rothstein), de réalisateurs méconnus (Paul Fejos, Robert Florey, Alla Nazimova) et de personnalités diverses (Philip K. Dick, Don Draper, Andy Warhol). Dans un second temps, l'ouvrage aborde l'oeuvre de Busby Berkeley de manière thématique, rappelant sa modernité, sa poésie et son influence. Préface d'Alain Masson

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Littérature étrangère

Si tard, il était si tard

Un dimanche matin à Glasgow, Sammy un ancien détenu pour vol à l'étalage, se réveille dans une ruelle, chaussé de souliers qui ne lui appartiennent pas, et tente de se rappeler ses deux dernières journées de beuverie. Sauvagement battu par la police il se retrouve à nouveau en prison et, petit à petit, il se découvre complètement aveugle. Les choses empirent encore : sa petite amie disparaît, la police l'interroge pour un crime mystérieux, il erre dans les rues pluvieuses de Glasgow, en tentant vainement de donner un sens au cauchemar qu'est devenue sa vie. Le médecin qu'il finit par consulter refuse d'admettre qu'il est aveugle et sa tentative d'obtenir des indemnités d'invalidité l'amène à se confronter à la bureaucratie kafkaïenne de l'Etat providence. Le livre est un long flux de conscience où Sammy essaye d'accepter sa cécité, de trouver un secours médical, de comprendre où a disparu sa petite amie et d'échapper à la police qui le croit lié à un type qu'ils soupçonnent de terrorisme politique. Le protagoniste navigue avec un curieux détachement entre ingénuité et acceptation, avec une combinaison de courage et de méfiance qui sonne vrai de même que certains dialogues dans les scènes avec les diverses autorités, les flics et plus tard son fils adolescent, modèles de rudesse, de tension et d'humour. Ce récit fait d'une prose torrentielle qui ne faiblit jamais, dans le langage non censuré du prolétariat écossais, est une parabole politique subtile et noire sur la lutte et la survie, riche d'ironie et d'humour noir. Ce roman a reçu le Booker Prize 1994.

09/2015

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Sciences politiques

Les Gilets jaunes. Une révolte inclassable

Partie de la contestation de la taxe carbone, la re ? volte des Gilets jaunes a fait converger, en un mouvement d'opposition radicale a` l'E ? tat, de nombreuses revendications fiscales et sociales parmi les classes populaires franc ? aises. De`s le 17 novembre 2019, par l'occupation de milliers de ronds-points, puis l'instauration de manifestations sans corte`ges, le mouvement se de ? marque par des moyens d'action inhabituels. Au-delà` de cette originalite ? tactique, ce livre collectif de 21 chapitres regroupe ? s en 6 parties cherche a` explorer les ambivalences politiques qui rendent ce mouvement inclassable : ambivalences vis-a`-vis des syndicats, liens versatiles avec l'extre^me-droite organise ? e, formes diverses de re ? pression, judiciaire et policie`re, ambivalences du traitement me ? diatique, entre prescription et censure, puis ambivalences sociologiques qui permettent au mouvement de s'ancrer dans des milieux socioprofessionnels distincts, voire oppose ? s. L'ouvrage s'inte ? resse aussi aux limites temporelles du mouvement - qui qui a commence ? par le mouvement Cole`re de`s le mois de janvier 2018 et ne s'est jamais clairement termine ? - et à ses limites ge ? ographiques - a` partir de deux exemples mal connus : la Belgique et l'i^le de la Re ? union. Chaque contribution pre ? sente une e ? tude de cas ancre ? e dans des mate ? riaux empiriques et localise ? s, rassemble ? s lors d'enque^tes de terrain minutieuses, au long cours, dans des re ? gions diffe ? rentes, mais au service d'une conceptualisation de la notion d'ambivalence, si importante pour comprendre les formes contemporaines de contestation.

04/2024

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Cinéastes, réalisateurs

Godard. Biographie définitive

Jean-Luc Godard, le cinéaste culte d'A bout de souffle et d'Alphaville, le chef de bande de la Nouvelle Vague, l'agitateur politique des années gauchistes, le publicitaire de lui-même, le provocateur misanthrope, l'archiviste, et l'ermite de Rolle, bref tous ces visages souvent contradictoires réunis en un seul : voici la grande biographie de l'impossible M. Godard dans son édition définitive. On l'aime/on ne l'aime pas : qu'importe, JLG a tissé l'histoire culturelle du vingtième siècle et ses images (le visage bleu de Belmondo dans Pierrot le fou, les fesses de Brigitte Bardot dans Le mépris, Johnny Halliday, Anne Wiazemsky dans La Chinoise, mais aussi un quatuor de Beethoven ou un nuage sur le lac Léman) ont marqué notre temps. Du hussard droitier, rejeton de la haute société protestante qui marche sur les mains pour épater Bardot au contestataire cinéphile qui écrit à Malraux " ministre de la Kultur " une lettre sur " la censure, gestapo de l'esprit " , du réalisateur tyrannique au lauréat octogénaire de la Palme d'or spéciale pour Le Livre d'image en 2018, du moraliste politisé en treillis de combat au King Lear sépulcral cigare en bouche, de l'historien des images " relié au passé " au kinoclaste " shooté au show-business " , défilent ici quatre-vingt-douze années de vie, de cinéma, de travail et de passions brûlantes. " Son génie est plus fort que sa volonté d'auto-destruction " disait Daniel Cohn-Bendit. C'est la résurrection d'une époque française qui vibre d'une cinéphilie folle, où s'entremêlent créativité, rivalité et fraternité.

04/2023

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Cinéma

Busby Berkeley, l'homme qui fixait des vertiges. Deuxième édition

(Deuxième édition de l'ouvrage.) Busby Berkeley, cinéaste hollywoodien auquel on doit des numéros musicaux démentiels, génie obsédé par la forme, les figures kaléidoscopiques filmées en plans zénithaux et les guirlandes de filles, est un pionnier dans bien des domaines. Celui qui n'hésitait pas à crever les plafonds des studios pour donner corps à ses visions vertigineuses a sans nul doute révolutionné le cinéma hollywoodien, et ce dernier n'a de cesse de lui rendre hommage, de Spielberg aux frères Coen. Tout commence à Broadway avec le légendaire créateur des Follies, Florenz Ziegfeld, qui lui trace une voie royale pour Hollywood où il débute chez Samuel Goldwyn, avant de sauver du marasme la Warner, en relançant la comédie musicale avec des classiques comme 42nd Street et Gold Diggers of 1933, derniers soubresauts érotiques d'un pays qui se corsète bientôt dans la censure avec le code Hays. Le livre se divise en deux parties ; la première, biographique, dresse le portrait du Broadway de la fin des années 1920 et de l'Hollywood des années 1930 et vous fait pénétrer dans les coulisses de la comédie musicale, à la rencontre de producteurs (Florenz Ziegfeld, Darryl Zanuck, Louis B. Mayer), d'actrices (Ruby Keeler, Judy Garland, Carole Landis), de figures troubles (Eddie Mannix ou le gangster Arnold Rothstein), de réalisateurs méconnus (Paul Fejos, Robert Florey, Alla Nazimova) et de personnalités diverses (Philip K. Dick, Don Draper, Andy Warhol). Dans un second temps, l'ouvrage aborde l'oeuvre de Busby Berkeley de manière thématique, rappelant sa modernité, sa poésie et son influence. Préface d'Alain Masson

02/2024

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Protestantisme

La religion du chrétien conduit par la raison éternelle

Les errements d'Yves de Vallone (1666/67-1705) et les péripéties de sa carrière sont remarquables. Engagé malgré lui dans la Congrégation de Sainte-Geneviève à l'âge de 16 ans, il s'enflamme lorsqu'il est informé qu'il existe une "petite Eglise" de sociniens au sein de son ordre. Il accuse les directeurs génovéfains d'hérésie et subit une persécution très éprouvante, mais finit par faire démettre le supérieur général et ses acolytes, non pas à cause de leur hérésie, mais à cause de la persécution qu'ils lui ont infligée. La nouvelle direction génovéfaine cherchant à venger l'ancienne, Vallone s'échappe en Suisse et en Allemagne et se convertit au protestantisme en 1697. Appelé à Zwolle aux Provinces-Unies, il s'érige en apologiste rationaliste de la doctrine calviniste de la prédestination dans deux écrits dirigés contre les luthériens. Cependant, ne voulant abandonner la métaphysique aux libertins, il se laisse emporter par la logique de sa propre conception malebranchiste de l'Etre infiniment parfait et se heurte à la critique de Jacques Bernard et à la censure par un synode de l'Eglise réformée en 1703. Il abandonne alors, non pas son rationalisme malebranchiste, mais la doctrine du péché originel qui avait entraîné toutes ses difficultés : sous l'influence de Leenhof, et à l'aide des oeuvres de Richard Simon, de Pierre Bayle et de Spinoza, il dresse une histoire accablante de la doctrine chrétienne et élabore un système philosophique où Dieu, principe intelligent de tout ce qui existe, agit par la nécessité de sa propre nature et finit par se confondre avec la Nature.

05/2023

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Sociologie

Manuel indocile de sciences sociales. Pour des savoirs résistants

Ce livre alimente en indocilités, ravitaille en savoirs résistants. Sans jargon, ni dogme, ni abstraction, il fournit mille arguments contre les fausses évidences, partout répétées, qui célèbrent le marché libéré (soi-disant efficace pour tous et la planète), la mondialisation telle qu'elle est (soi-disant heureuse), les chefs de toutes sortes, le mérite scolaire, la " bonne santé " des démocraties (trop faiblement démocratiques)... Ce livre lève les silences ou les censures sur les mécanismes qui produisent, reproduisent les discriminations, les pollutions, l'exploitation au travail, la transmission des capitaux, le mépris des mondes populaires, les " racisations ", l'hétéronormalité, les souffrances animales, les nourritures qui tuent, la marchandisation, la ruine organisée des services publics, des protections sociales, et le " chacun seul " qui s'ensuit... Ce manuel indocile fourmille d'exemples issus des sciences sociales - l'histoire, l'économie, l'ethnologie, la sociologie, les sciences politiques, etc. Et montre comment l'ordre du monde que l'histoire a produit, notre histoire peut le défaire. Plus de 100 contributeurs : des sociologues, des économistes, des politistes, des historiens, des professeurs de lycée, des acteurs du mouvement social. Et plus de 100 sujets abordés, qui questionnent les " vérités " toutes faites, en montrant qui les produit, comment et pourquoi.

09/2019

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Littérature étrangère

Vienne le jour

Letitia habite une petite ville de la province roumaine avec sa mère et son oncle Ion. Leurs conditions de vie sont difficiles, car le père de Letitia a été arrêté, et l'oncle Ion, pourtant un grand intellectuel, a été relégué dans un collège. La grisaille et une certaine tristesse règnent dans leur minuscule appartement, et seules les visites d'un oncle venu de la capitale ou des événements dramatiques comme la mort d'une tante interrompent le fil toujours semblable des jours. Puis, contre toute attente, Letitia obtient l'autorisation de partir pour Bucarest, et s'installe dans un foyer d'étudiantes. Mais là aussi, tout semble placé sous le signe d'une certaine monotonie que même sa liaison avec un jeune professeur, ancien élève de son oncle, ne parvient pas à effacer. À la fois roman de formation intimiste et chronique des années 1950 et 1960 en Roumanie, Vienne le jour est une subtile réflexion sur la difficulté de se construire une identité et de se forger un destin. Publié pour la première fois en 1975 à Bucarest, ce livre est devenu un classique de la littérature contemporaine, depuis sans cesse réédité. Aujourd'hui, nous le publions dans une version augmentée des passages censurés lors de sa première publication.

03/2009

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Couple, famille

Mauvais genre. Une histoire des représentations de l'homosexualité

L'histoire de l'homosexualité est traversée de non-dits, censures, tabous et autres détournements. Taire et cacher ont longtemps été les maîtres mots d'une sexualité honteuse et condamnée. D'où l'intérêt de relater cette histoire en la montrant, en convoquant les images et les représentations qui l'ont accompagnée, nourrie, modifiée, interrogée. Mais comme toujours, l'histoire n'est pas d'un seul tenant et les différentes périodes donnent lieu à des figurations contrastées. Ainsi, par exemple, la fin du XIXe siècle s'impose-t-elle comme un tournant majeur, avec des caricatures auxquelles les homosexuels, contre toute attente, s'identifient. C'est aussi à cette époque-là que l'art symboliste et décadent crée de nouvelles postures. Non loin de là, les points de vue changent ; l'invisible accède à la visibilité ; les homosexuels ne se contentent plus de recevoir les images qu'on se fait d'eux mais les produisent. Florence Tamagne entreprend cette vaste et inédite exploration du XVIe siècle à nos jours en revisitant la peinture - de Jérôme Bosch à Derek Jarman en passant par Albert Moore et David Hockney - la photo, la presse et le cinéma. Erudition, pertinence et vivacité : telles sont les qualités d'un ouvrage qui passionnera tous les publics.

10/2001

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Critique

Miscellanées d'un bouquineur

Que trouve-t-on dans ces pages ? Un mélange varié et coloré, un bric-à-brac, un pêle-mêle. Toutes sortes d'informations, de faits historiques et de choses étonnantes, fascinantes ou amusantes sur le monde du livre. On voyage à travers le vaste continent de l'imprimé, en toute liberté et sans autre but que de glaner quelques bribes de savoir et d'émerveillement. On flâne sans s'appesantir au coeur de ces miscellanées, et l'on découvre des bibliothèques perdues ou légendaires, sur le Titanic ou dans la Rome ancienne, les bibliothèques personnelles du général de Gaulle, de Jean-Luc Godard ou Karl Lagerfeld, les sulfureux "Enfers" des livres interdits, les boîtes vertes des bouquinistes de Paris, le "quartier latin" de Tokyo ; on apprend ce qu'est le format in-octavo, la norme ISO 216 ou l'indice Dewey ; on voit le plus petit livre du monde et le plus grand, le portrait du Bibliothécaire d'Arcimboldo et les livres jaunes de Van Gogh ; on entend parler d'autodafés, de censures, de grimoires, de coquilles et de manuscrits mystérieux. Ludique, désordonné, parfois futile, ce condensé de culture livresque n'en est pas moins foisonnant et instructif ; il surprendra les lecteurs les plus érudits et trouvera naturellement sa place dans toutes les bonnes bibliothèques.

11/2022

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Musique, danse

Duran Duran. Les Pop modernes, Une biographie française

Ils ont vendu plus de 80 millions d'albums à travers le monde, ils ont compté parmi leurs admirateurs des personnalités aussi hétéroclites que Lady Di, Andy Warhol et David Lynch, et déplacent toujours les foules sur les cinq continents. Les Duran Duran méritaient bien leur première biographie en français. Avant-gardistes en matière de clips (dont certains furent censurés), de buzz sur internet (6 millions de vues pour " Girl Panic ! ") et de culte de l'image, les Duran Duran occupent tous les terrains de la culture pop. Au cinéma, ils ont signé les bandes originales de James Bond et du Saint ; à la télévision on les entend dans Docteur House, South Park, Glee ; enfin les fashionistas leur doivent des publicités pour Dior, H&M, GAP. Pourtant, en trente ans d'existence, les " Fab Five ", comme les a surnommés le magazine Rolling Stone, n'ont jamais renoncé à l'essentiel : la musique. Pour retracer le parcours de ce groupe phénomène, ce livre s'appuie sur des témoignages exclusifs, dont celui du producteur français ayant collaboré au mythique album Notorious, et fourmille de révélations sur le microcosme poprock international, offrant une vision panoramique de cette culture dont les Duran Duran ont contribué à redéfinir les codes.

10/2012

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Littérature française

Deux poitevins - toulat & de chalain

Une biographie croisée de deux personnalités poitevines opposées tant par leurs origines familiales : un "bourgeois" fils de notaire d'une ville moyenne et un noble chatelain d'une petite commune rurale, le premier étant prêtre et l'autre militaire. Au travers de ses écrits, Jean TOULAT, ordonné prêtre en 1938, est mobilisé en septembre 1939, en tant qu'aumônier militaire. Il s'accorde la liberté d'expression, qui ne lui sera ni contestée, ni censurée. Peu après la fin de la guerre, en juillet 1945, Jean TOULAT est nommé directeur du journal hebdomadaire "Le Courrier Français" , pour l'édition poitevine (Vienne et Deux-Sèvres). Gonzague de CHALAIN a vécu trente années sous l'uniforme, de 1941 à 1971, de simple soldat au grade de colonel, sans jamais faillir au devoir du respect de la personne humaine. De son passage en 1941 en zone non occupée et aussitôt engagé dans l'Armée française, jusqu'à son affectation à Poitiers en 1967, Gonzague de CHALAIN est rarement présent en Poitou. Eminemment croyant et pratiquant, il a pu rencontrer Jean TOULAT lors de ses rares permissions en 1949 et 1953 ou entre deux affectations. Jean Toulat lui consacrera d'ailleurs un chapitre dans son livre Les grévistes de la guerre en 1971.

09/2021