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Vieillesses irrégulières

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Beaux arts

Rodin, les métaphores du génie. 1900-1917

Auguste Rodin est unanimement célébré comme le génie de la sculpture de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. C'est en 1900 qu'a lieu le tournant décisif de sa carrière. Il organise lui-même, à cette date, à l'occasion de l'Exposition universelle, sa propre rétrospective au pavillon de l'Alma, ayant à coeur d'offrir aux visiteurs l'oeuvre de toute une vie. Jusqu'en 1914, grâce au soutien d'une élite littéraire, artistique, savante, politique et mondaine, il s'emploie à multiplier dans toute l'Europe et aux Etats-Unis les expositions de ses sculptures et de ses dessins. Celles-ci lui valent une consécration nationale et internationale, dont le point d'orgue sera, en pleine guerre, en 1916, l'acceptation par le Parlement de la donation à l'Etat de toutes ses oeuvres et de ses collections, afin d'en faire son futur musée. C'est ce dernier Rodin des années 1900-1917, celui de la maturité, celui de l'oeuvre ultime, le créateur des Mouvements de danse, des assemblages, des aquarelles saturées de couleurs, mais aussi le Rodin dont la vieillesse est subordonnée à de nouveaux temps - des temps de guerre, de destruction et de désespoir que cet ouvrage invite à découvrir.

03/2014

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Littérature française (poches)

Les vieilles. Edition de luxe

Il y en a une qui prie, une autre qui est en prison, une autre encore qui parle à son chat, et certaines qui regardent les voisines de haut en buvant leur thé infect. Leurs maris ont tous disparu. Elles sont vieilles, certes, mais savent qu'elles pourraient bien rester en vie une ou deux décennies encore, dans ce pays où il n'est plus rare de devenir centenaire. Alors elles passent leur temps chez le coiffeur, à boire et à jouer au Scrabble, à essayer de comprendre comment fonctionne un téléphone, à commenter les faits divers, à critiquer leur progéniture qui ne vient pas assez, à s'offusquer de l'évolution des moeurs... Elles savent que le monde bouge, et qu'elles devraient changer leurs habitudes, mais comment faire, à leur âge ? Aussi, l'arrivée de Nicole, une "jeunesse" qui entame tout juste sa retraite, et l'annonce d'une catastrophe imminente, vont perturber leur quotidien. Ce nouveau roman de Pascale Gautier est irrésistible par sa fraîcheur, sa volonté de prendre avec humour le contre-pied de certaines idées reçues sur la vieillesse. On y retrouve avec délectation la causticité et la liberté de ton qui caractérisent ses précédents textes.

10/2014

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Fantasy

De larmes, de rouille et d'acier

Dans ce monde aux rouages si bien huilés, je suis leur grain de sable, celle qui n'a qu'un seul objectif : renverser les hommes qui ont fait de moi une imposture et pensent pouvoir me contrôler. Pour sortir des bas-fonds et assurer un avenir à sa soeur Poly, qui est très malade, Violette a fait le choix de devenir prétendante à l'Institution de Néo-Terra. Dirigée d'une main de fer par madame Bihorel, celle-ci s'emploie à fournir des jeunes femmes convenables à marier aux richissimes Néo-Terriens qui, chaque jour, repoussent les limites de la vieillesse grâce à une biotechnologie mécanique de pointe permettant la transplantation de certains membres ou organes du corps humain. A la suite d'une effroyable agression qui lui laissera de lourdes séquelles, Violette devient une recyclée. Elle se retrouve contrainte de changer d'identité et d'intégrer une branche très secrète de l'Institution chargée de former des espions. Pour sa première mission, on l'envoie au sein d'une des plus puissantes familles de Néo-Terra afin d'en séduire le fils prodige, d'enquêter sur les activités très controversées du père ainsi que sur une étrange série de meurtres dont les victimes sont destituées de leurs globes oculaires... #Espionnage #Steampunk #Enquête #HeroineBadass

03/2023

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Sociologie

VIEILLIR ET MOURIR EN EXIL. Immigration maghrébine et vieillissement

Les Maghrébins âgés sont de plus en plus nombreux en France. Il est urgent de se pencher sur leurs aspirations et leur devenir. Si le retour au pays est pour certains le symbole d'une vieillesse heureuse, il ne sera pas toujours possible pour des raisons économiques, affectives ou de santé. Vieillir en exil, c'est renoncer au vieux rêve du retour qui avait été l'espoir du toute leur vie. Quels sont les droits sociaux et à la santé des vieux Maghrébins ? Que souhaitent-ils pour leur avenir ? Enracinés par leur travail, leur histoire, cesseront-ils d'être regardés par la société d'accueil comme appartenant à un éternel provisoire ? Les auteurs, à travers leurs réflexions et leur vécu, essayent de nous faire entrevoir la réalité de ce vieillissement dans l'immigration. C'est une ouverture vers le futur. C'est le défi relevé de rencontrer ces hommes et ces femmes, et, à travers les dernières années de leur vie, de les reconnaître avec leur dignité et leurs richesses propres. Les textes rassemblés dans ce livre sont issus d'un colloque organisé à Lyon en juin 1990, par l'association Migrations Santé Rhône-Alpes, sur le thème " Immigration maghrébine et vieillissement : santé et pratiques sociales ".

12/1993

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Littérature française

Un couple

Alice et Jules ont quatre-vingt-cinq ans et des poussières. Ils se rencontrent sur un banc du Jardin du Luxembourg, les enfants jouent devant le bassin où voguent les bateaux, un rayon de soleil perce à travers les feuillages. Il y a comme un air de déjà-vu. Est-ce une impression ? Alice et Jules s'aiment depuis toujours mais les souvenirs s'échappent... Par un tour de force et de magie, Eliette Abécassis remonte le temps de leur relation amoureuse, étape par étape, dans une chronologie à rebours, pour nous en révéler toutes les nuances, les rêves, les désirs mais aussi les regrets. L'auteure nous livre une folle histoire d'amour, qui dure envers et contre tout. Vieillesse, routine, retrouvailles, désamour, jalousie, mariage, passion : le film défile à l'envers dans ce voyage étourdissant, de l'ère des réseaux sociaux à la chute du mur de Berlin, mai 68, la guerre d'Algérie... Tous les couples ne survivent pas à tant d'épreuves. Alors pourquoi celui-ci ? L'auteure nous donne les clés avec ce livre profondément romanesque et plein de tendresse. Un baume contre le cynisme et la solitude, un roman qui fait vibrer, apaise et donne de l'espoir.

03/2023

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Correspondance

La passe imaginaire

"Voici les lettres intimes que j'ai reçues, en dix ans, d'une des femmes les plus rares que j'aie eu à connaître. Ces lettres racontent sa vie du jour et de la nuit, ses clients (immigrés turcs ou arabes, pour la plupart), ses rêveries de vieillesse, ses amants imaginaires, ses coups de gueule, ses imprécations contre Dieu, ses verres de royal-kadir, ses maladies à répétition, ses usures. Même si Grisélidis se dit encore prête à tout pour les hommes, prête à tout pour l'amour. Et surtout si elle rit de tout. Férocement. Grisélidis a peut-être le bonheur de la désespérance. C'est en tout cas sa dignité". Jean-Luc Hennig. Ouvre maîtresse de Grisélidis Réal, La Passe imaginaire est le fruit d'une correspondance entretenue de l'été 1980 à l'hiver 1991 avec Jean-Luc Hennig. Ce document sur la prostitution au quotidien dévoile le panorama secret de la misère sexuelle masculine avec rage, crudité et tendresse. Au fil des lettres, l'autoportrait de cette P... irrespectueuse met à jour les autres femmes qui vivent en elle : la grande voyageuse, la lectrice éclectique, l'amoureuse passionnée, la sociologue amateur, l'altruiste libertaire et l'épicurienne raffinée.

03/2023

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Ferry

La vie bienheureuse. Sagesses anciennes et spiritualité laïque

Des scientifiques, de plus en plus nombreux, nous promettent que la "révolution de la longévité" est pour demain, que nos petits-enfants pourront vivre cent cinquante ans, voire davantage, encore jeunes et en bonne santé physique et psychique. Ce livre fait le point sur ces recherches, sépare science et fantasmes et pose la question de fond : à quoi bon vivre aussi longtemps ? Face à cette interrogation, deux conceptions de la vie heureuse s'opposent. La première nous vient de ces sagesses anciennes que la psychologie positive remet au goût du jour. Elles nous invitent à dire "oui au réel", à nous résigner à l'ordre naturel des choses afin d'accepter dans la sérénité la vieillesse et la mort. Les modernes philosophies de l'histoire et de la liberté plaident pour une tout autre spiritualité : si une éducation tout au long de la vie, voire une perfectibilité potentiellement infinie, sont le propre de l'Homme, allonger la vie en bonne santé pourrait offrir à l'humanité l'occasion de devenir enfin moins bornée, moins violente, et, pourquoi pas, plus sage qu'elle ne le fut au XXe siècle. Ce sont les termes de ce débat désormais crucial que présente ce livre. L.F.

09/2022

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Poésie

Carmina. Tome 6

Le livre VI des Carmina de Michel de L’Hospital comprend treize épîtres hexamétriques composées entre 1562 et 1572, soit du début des guerres de religion au seuil de la Saint- Barthélemy. Deux épîtres sont adressées au cardinal de Lorraine et marquent la fin de la relation entre les deux hommes ; huit autres sont adressées à des serviteurs du roi (De Thou, Pibrac, Du Ferrier, Du Faur), à des juristes (Vacca) et à des philologues (Turnèbe, Corbinelli) ; enfin, trois sont dépourvues de destinataire précis. L’Hospital développe de profondes réflexions politiques, philosophiques, littéraires et religieuses. En sage observateur de son époque, dont il déplore les vices, il laisse une place de plus en plus ample à son idéal éthique et évangélique. La disgrâce du chancelier en 1568 nourrit une méditation sur la vieillesse et le salut. La mise en scène de la violence, physique ou verbale, offre au lecteur un miroir pour notre temps. L’édition fournit le texte latin établi sur les manuscrits collationnés avec les éditions imprimées de 1558 et 1732, une nouvelle traduction, en stiques, une présentation du contexte, une analyse et un commentaire. Le volume est complété d’une introduction, d’un index des lieux, des personnes et des matières.

07/2023

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Assurances

L'Affaire du siècle, le 2e pilier et les assureurs

"Le vice de forme, c'est d'avoir au fond confié la gestion des fonds d'une assurance sociale à des assurances privées". Tels sont les propos de l'ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss sur le deuxième pilier. Elle connaît parfaitement le sujet, ayant eu la charge de la prévoyance vieillesse pendant dix ans. Ce livre raconte l'histoire méconnue de la naissance et du développement des trois piliers. Un système conçu par et pour les compagnies d'assurance-vie. Dès le début du siècle passé, celles-ci mettent sur pied des caisses de retraite - futures caisses de pension - qu'elles gèrent pour les entreprises. Un business florissant qui prendra de l'ampleur. Durant les années 1950 à 1960, les compagnies d'assurancevie définissent la doctrine des trois piliers, qui leur aménage une place de choix. Les autorités fédérales la reprennent à leur compte et concoctent une loi (la LPP) conforme aux intérêts des assureurs privés. En exploitant des sources inédites, ce livre détaille le scandale des 20 milliards de francs qui ont disparu des radars du deuxième pilier géré par les assureurs dans les années 1985 à 2000. Une mise en perspective qui éclaire les enjeux d'aujourd'hui de la prévoyance professionnelle.

11/2023

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Autres éditeurs (A à E)

Bûchette et l'arbre magique

Cet e te , Bu chette accueille Esther, sa petite fille, pour les vacances. Ensemble, elles trouvent un marron avec une premie re pousse. Elles le plantent, et le fruit devient un bel et grand marronnier qui tisse un lien profond et myste rieux avec l'enfant. Un jour, un homme a l'horrible chapeau menace de couper l'arbre... Bu chette appelle ses amies, les demoiselles, a la rescousse ! Car couper l'arbre, ne serait-ce pas aussi blesser Esther ? Une histoire qui se lit, s'e coute et se chante. Dans un monde ou vieillir fait peur et ou les personnes a ge es sont parfois ne glige es, esseule es, ce "livre chantant" ce le bre la vieillesse en faisant d'une grand-me re pleine de vie et de ressources une he roi ne inattendue et attachante. Au fil des pages, chaque personnage est caracte rise par un the me musical qui lui est propre. Le choix du piano, instrument de pre dilection de la grand-me re de l'auteure, permet une folle varie te de couleurs et d'atmosphe res. Une histoire comme une invitation a re ver et, peut-e tre, a retrouver l'essentiel. Et, qui sait, le de but d'une se rie d'autres aventures ...

06/2024

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Poches Littérature internation

Marelle

"Marelle est une sorte de capitale, un de ces livres du XXe siècle auquel on retourne plus étonné encore que d'y être allé, comme à Venise. Ses personnages entre ciel et terre, exposés aux résonances des marées, ne labourent ni ne sèment ni ne vendangent : ils voyagent pour découvrir les extrémités du monde et ce monde étant notre vie c'est autour de nous qu'ils naviguent. Tout bouge dans son reflet romanesque, la fiction se change en quête, le roman en essai, un trait de sagesse zen en fou rire, le héros, Horacio Oliveira, en son double, Traveler, l'un à Paris, l'autre à Buenos Aires. Le jazz, les amis, l'amour fou d'une femme, la Sibylle, en une autre, la même, Talita, la poésie sauveront-ils Oliveira de l'échec du monde ? Peut-être car Marelle offre plusieurs entrées et sorties. Un mode d'emploi nous suggère de choisir entre une lecture suivie, "rouleau chinois" qui se déroulera devant nous, et une seconde, active, où en sautant de case en case nous accomplirons une autre circumnavigation extraordinaire. Le maître de ce jeu est Morelli, l'écrivain dont Julio Cortázar est le double. Il cherche à ne rien trahir en écrivant et c'est pourquoi il commence à délivrer la prose de ses vieillesses, à "désécrire" comme il dit. D'une jeunesse et d'une liberté inconnues, Marelle nous porte presque simultanément au paradis où on peut se reposer et en enfer où tout recommence".

06/2006

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Psychologie, psychanalyse

Nous voulons tous mourir dans la dignité

Vivre et mourir dignement, c’est notre voeu à tous. Mais comment accorder cette dignité dans un pays où la vieillesse et la mort font peur et sont si mal accompagnées ? Dans son rapport "Penser solidairement la fin de vie" qu’il vient de remettre à l’Elysée, Didier Sicard s’est mis résolument du côté des personnes malades en fin de vie, globalement insatisfaites des conditions du mourir dans notre pays. Il a cherché une voie, une voie à la française, dit-il, pour répondre à leur angoisse, sans pour autant toucher à l’interdit de donner la mort, barrière infranchissable à ses yeux dans une société démocratique. Car il ne s’agit pas, en permettant aux uns d’avoir la mort douce qu’ils désirent, de mettre en danger ceux qui attendent autre chose de la société : une vie plus digne jusqu’au bout ! Il est donc opposé à toute législation sur l’euthanasie. C’est un point fort de son rapport. Mais il ne peut se contenter non plus du statu-quo. On meurt mal en France aujourd’hui. C’est donc que quelque chose ne va pas. Bien qu’il préconise de ne pas légiférer dans l’urgence, François Hollande a décidé de le faire ; il l’avait promis, il le fait. Nous aurons donc une loi sur la fin de vie en juin, laquelle ? Après avoir accompagné pendant dix ans des personnes en fin de vie, comme psychologue clinicienne au sein de la première unité française de soins palliatifs, avoir écrit de nombreux ouvrages inspirés de cette expérience, dont La Mort intime, avoir mis ma réflexion pendant cinq ans au service du Ministère de la santé, je suis aujourd’hui à l’écoute des générations du 3e et du 4e âge. Dans les séminaires que j’anime, nous abordons évidemment la question du mourir. L’inquiétude est palpable. Elle vient d’un paradoxe. D’un côté, dans un monde qui s’est fondé sur des valeurs d’autonomie, le désir de maîtriser les conditions de sa fin de vie est manifeste. Le seniors refusent de se voir voler leur mort par les médecins. Mais d’un autre côté, lorsqu’ils se projettent dans leur grande vieillesse, s’imaginant fragiles, ils craignent plus que tout d’être considérés comme les rebuts de la société, de terminer leur existence dans des lieux inhumains, et perçoivent avec une acuité étonnante les dangers d’une loi qui permettrait aux médecins de donner la mort ou les pressions qui pourraient être faites sur eux pour qu’ils se la donnent eux-mêmes. Ils tiennent à ce que la loi protège leur vulnérabilité à venir, en maintenant dans le code pénal l’interdit de tuer. Ce paradoxe doit être pris en compte dans la loi à venir. Je souhaite, en m’exprimant dans ce livre, faire entendre leur voix, leurs inquiétudes, et contribuer par mon expérience et ma réflexion au débat qui s’annonce.

03/2013

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Musique, danse

Mémoires d'Hector Berlioz de 1803 à 1865. Et ses voyages en Italie, en Allemagne, en Russie et en Angleterre écrits pas lui-même

Colorés de fortes émotions, de réflexions profondes, de conversations drolatiques, d'extases "fantastiques" et de désenchantements pathétiques, les Mémoires d'Hector Berlioz brossent un portrait des plus vifs et des plus saisissants de ce compositeur révolutionnaire, de ce voyageur extraordinaire, de cet écrivain né. Bien que l'ouvrage ait connu déjà plusieurs éditions, celle-ci est la toute première à offrir un appareil critique complet : précédée d'une introduction qui retrace l'histoire du manuscrit et de sa publication, d'une liste explicative des sources et d'une chronologie sommaire, elle propose l'identification de toutes les personnes et de toutes les oeuvres mentionnées dans le texte ainsi que l'élucidation d'événements qui, pour le lecteur d'aujourd'hui, peuvent paraître obscurs. Les notes, fondées sur les travaux de recherche effectués durant ces dernières années, entre autres les éditions scientifiques des oeuvres musicales et de la correspondance générale de Berlioz, contiennent de nombreuses variantes entre le texte principal et ses sources - car les Mémoires, aussi bien structurés que le fameux clavier est bien tempéré, représentent une mosaïque des écrits du musicien qui s'étendent de sa première maturité au seuil de sa vieillesse. Cette publication comble l'absence, depuis longtemps ressentie, d'une édition critique de l'oeuvre littéraire la plus importante d'Hector Berlioz.

06/2019

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Littérature française (poches)

La femme coquelicot

Marthe a soixante-dix ans. On pourrait croire que ce n'est plus l'âge de la passion. Pourtant, elle va s'autoriser à la vivre avec Félix, l'homme aux écharpes multicolores, son aîné de dix ans... Une passion faite de l'émerveillement des âmes et aussi de celui des corps. Tout ce qu'une longue vie d'épouse et de mère ne lui a pas donné. Enfants et petits-enfants, qui l'avaient assez vite rangée à la rubrique " troisième âge " et " grand-mère gâteau ", devront assister à la métamorphose de Marthe en cette femme coquelicot, éclatante et fragile, toute au bonheur d'aimer et d'être aimée. C'est un sujet tabou sur lequel la romancière de La Femme en bleu lève ici le voile, dans une époque où la vieillesse se voit intimer l'ordre d'être honteuse ou vaincue. Elle le traite avec une grâce, une émotion, un humour aussi, qui lui ont valu un accueil enthousiaste de la critique et du public. Quand on quitte Marthe, que le sourire de Félix fait rougir, on se dit que l'avenir est glorieux pour celles qui auront le courage d'être de vieilles dames. Josyane Savigneau, Le Monde. Noëlle Châtelet poursuit une œuvre romanesque, poétiquement féminine, qu'habite une grâce légère et où souffle cependant le feu des passions. Dominique Bona, Le Figaro littéraire.

03/1999

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1931

Ces lettres sont échangées alors que Stefan Zweig est consacré dans le monde entier comme un grand écrivain. C'est aussi l'époque de la maturité personnelle. On y trouve exprimées les satisfactions de l'homme à qui tout réussit, et la lassitude de celui à qui la vie semble échapper, qui accepte douloureusement ce qu'il considère comme le passage d'une jeunesse non vécue à une vieillesse subie... Parmi les interlocuteurs de Zweig, on trouve les plus grands esprits de son temps - Romain Rolland, à qui le lie une amitié fidèle, Gorki, Freud, ainsi que des éditeurs, des peintres, des musiciens, jeunes gens voulant entrer en littérature ou hommes de lettres européens... Stefan Zweig, doué d'une pensée politique d'une clairvoyance et d'une hauteur de vue rares, s'entretient avec ses correspondants de la construction européenne, des risques et des conflits liés à l'engagement des intellectuels, de son rapport au judaïsme, de sa position complexe sur les Etats-Unis et la Russie soviétique - qui le fascine et le choque à la fois -, de sa peur de l'antisémitisme, de pacifisme, mais aussi de problèmes monétaires ou économiques... On voit ici un homme de convictions aux prises avec son temps. Un témoignage exceptionnel dans cette période si riche de l'histoire mondiale.

02/2003

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Littérature étrangère

L'homme ralenti

Vol plané au ralenti après le choc initial et retombée brutale sur le bitume d'un carrefour d'Adélaïde : mis à bas de son vélo par un jeune chauffard puis amputé d'une jambe, le sexagénaire Paul Rayment reprend connaissance d'un moi diminué sur son lit d'hôpital. Il refuse l'équilibre factice d'une prothèse, s'empêtre dans ses béquilles. Il lui faut désormais une auxiliaire de vie pour veiller au ménage et soigner le moignon. Marijana Jokic, l'immigrée croate, s'acquitte au mieux de sa tâche, mais ranime, à son corps défendant, le coeur en souffrance de Paul Rayment. Il va jusqu'à offrir de prendre tous les Jokic sous son aile. A la réalité inerte d'un membre artificiel, Paul substitue la chimère d'une famille fantôme qui prolongerait son monde rétréci. C'est alors qu'Elizabeth Costello frappe à sa porte. Prompt à le rappeler à l'ordre, ce double féminin bavard, intempestif et omniprésent s'acharne sans relâche à élaborer une fiction d'un homme amoindri et indûment épris qui aborde la vieillesse. La vie passée du jeune garçon transplanté d'Europe en Australie et le progrès difficile vers l'âge d'homme, entre deux langues et deux cultures, font place, dans la dignité précairement conservée et avec un humour résigné, à un questionnement sur le crépuscule qui nous attend.

03/2006

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Littérature étrangère

Indignation

Nous sommes en 1951, seconde année de la guerre de Corée. Marcus Messner, jeune homme de dix-neuf ans, intense et sérieux, d'origine juive, poursuit ses études au Winesburg College, dans le fin fond de l'Ohio. Il a quitté l'école de Newark, dans le New Jersey, où habite sa famille. Il espère par ce changement échapper à la domination de son père, boucher de sa profession, un homme honnête et travailleur, mais qui est depuis quelque temps la proie d'une véritable paranoïa au sujet de son fils bien-aimé. Fierté et amour, telles sont les sources de cette peur panique. Marcus, en s'éloignant de ses parents, va tenter sa chance dans une Amérique encore inconnue de lui, pleine d'embûches, de difficultés et de surprises. Indignation, le vingt-neuvième livre de Philip Roth, propose une forme de roman d'apprentissage : c'est une histoire d'audace et de folie, d'erreurs et de tâtonnements, de résistances et de révélations, tant sur le plan sexuel qu'intellectuel. Renonçant à sa description minutieuse de la vieillesse et de son cortège de maux, Philip Roth poursuit avec l'énergie habituelle son analyse de l'histoire de l'Amérique - celle des années cinquante, des tabous et des frustrations sexuelles - et de son impact sur la vie d'un homme jeune, isolé, vulnérable.

09/2010

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Littérature française

Colette. Volume 1, Romans, récits, souvenirs (1900-1919)

À vingt ans, Colette, petite provinciale sans fortune mais riche d'une enfance exceptionnelle, épouse Henry Gauthier-Villars, dit Willy, plus habile à faire travailler autrui qu'à écrire des textes que pourtant il signe. Sous sa surveillance, Colette va relater ses souvenirs d'écolière dans Claudine à l'école. Devant le succès de l'entreprise, elle est invitée à poursuivre la série des Claudine, mais ressent bientôt l'impérieux besoin de se libérer de la tutelle de Willy. Ce volume, qui nous conduit jusqu'en 1919, voit naître les premiers romans de Colette livrée à son génie personnel La Retraite sentimentale, La Vagabonde, L'Entrave. Le deuxième volume, qui s'étend d'une guerre à l'autre, nous montre un écrivain au sommet de sa gloire. La guerre a ralenti la production de Colette, mais enrichi son expérience et mûri son talent. C'est à cette époque qu'elle écrit ses livres les plus célèbres : - La Maison de Claudine, Sido, Douze Dialogues de bêtes - et celui qu'elle considère comme le meilleur de son couvre, Le Pur et l'Impur. Le dernier volume que " Bouquins " consacre à Colette ne regroupe pas des œuvres de vieillesse, mais celles d'une femme qui, pour ressusciter tout ce qui a façonné sa vie, éprouve le besoin de se pencher sur son passé. Françoise Burgaud

03/2004

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Critique littéraire

Lucette Destouches, épouse Céline

Elles sont deux, Lucette et Véronique. Lucette c'est la danseuse Lucette Almanzor, la femme de l'écrivain Louis Ferdinand Céline, et Véronique, c'est l'amie qui l'accompagne. Le 20 juillet 2012 Lucette a eu cent ans et la vie a continué. Quatre ans durant Véronique a tenu le journal de leur amitié. Lucette y dévoile encore quelques secrets. Elle qui a connu la guerre, la prison, l'hôpital, l'exil auprès d'un mari dont elle n'était pas seulement la muse, et la première lectrice mais aussi et surtout, qui participait à la création en suscitant et vivant la transe émotionnelle qu'exigeait la vie avec Louis Ferdinand Céline. Ce texte est également un témoignage sur l'extrême vieillesse, sur ses dernières joies et tristesses, sur le passé qui remonte et les souvenirs qui s'effacent, sur la mort qui rôde et sur le temps qui passe et finit par tout engloutir. C'est aussi le portrait d'une femme dont la force vitale et la drôlerie nous émerveillent. Céline l'avait écrit, "on meurt quand on n'a plus assez de musique en soi pour faire danser la vie". A cent quatre ans, Lucette continue de danser, et sa vitalité hors norme que ce journal de bord permet de découvrir nous fascine.

02/2017

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Littérature française

Une certaine concordance des sentiments

Que fait un homme lorsqu'il sait qu'il n'a plus qu'une seule semaine à vivre ? Il pense et il regrette, il pleure sur ce qu'a été sa vie et ce qu'elle aurait pu être. Un mourant est rarement stoïcien. Le temps qui passe ou plutôt qui est passé. Seul, perdu dans le XVe arrondissement de Paris où il vit et mourra en étranger, il a comme unique témoin de sa déchéance, une femme mi-infirmière, mi-gouvernante, Anna. Elle est sa dernière complice. Avec elle, il évoque cette Bretagne dont il continue à rêver et que seuls les mots font vivre. Et il ressasse. Le grand amour de sa jeunesse, Cri, est en permanence dans ses pensées et dans les souvenirs où il aime à macérer encore une fois jusqu'à la mort qu'il sait proche. Saoul de reproches et d'alcool, de vieillesse et de culpabilité, il sait qu'il a perdu toute dignité. Il sait qu'il y a des souffrances bien pires que la sienne mais cette souffrance enfin évidente qu'il découvre si aiguë est précisément la sienne. Et puis la dignité n'est pas, pour lui, le mot que l'on peut associer, avec justesse, à ce passage ou à cette disparition. Tantôt pathétique et tantôt répugnant, il a tout abandonné hormis ce qu'a été sa vie.

07/2015

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Faits de société

La mort à vivre. Quatorze récits intimes

Un médecin co-fondateur des soins palliatifs en France ; une philosophe, belge, dont la mère a été euthanasiée à domicile ; un psychanalyste spécialisé dans le soutien aux mourants ; un généraliste français qui aide dans l'illégalité certains de ses patients à mourir ; une infirmière-cadre dans un EHPAD dont les résidents ont pris de plein fouet la première vague de la pandémie au printemps 2020 ; une femme médecin, suisse, qui a pour métier le suicide assisté ; et des hommes, des femmes, qui ont tout simplement accompagné le départ d'un de leurs proches, grand-parent, parent ou conjoint. Soit quatorze récits écrits à la première personne, au plus près du ressenti, qui racontent la mort avec les mots de ceux qui sont restés pour la dire. Pour lever un peu le voile sur cette confrontation ultime qui nous effraie tant. Pour contribuer, aussi, au débat sur la fin de vie, avec l'espoir que cette parole libérée contribue, à sa mesure, à ce qu'on meure moins mal en France. Ancienne journaliste au Monde, Catherine Vincent travaille désormais en indépendante. Elle se consacre notamment aux sujets relatifs à l'éthique clinique médicale, au vieillissement et au grand âge. Elle fait partie des membres fondateurs du CNaV (Conseil national autoproclamé de la vieillesse). Préface de Didier Sicard

10/2022

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Littérature étrangère

Fragments d'un Journal. Volume 3, 1979-1985

«Passent les jours et passent aussi, malheureusement, les derniers mois qui me sont donnés...», écrivait Mircea Eliade, quelques mois avant de disparaître, dans ce Journal publié aujourd'hui en traduction française. Comme dans les deux volumes précédents et dans ses Mémoires, on retrouve ici ce quotidien de la vie qui en fait une sorte de roman, parfois plus attachant que des ouvres de pure fiction. D'abord le travail et encore le travail ; des notes en marge de diverses lectures et des réflexions qui ouvrent souvent de nouveaux champs d'investigation intellectuelle ; quelques rêves, avec l'interprétation que peut, prudemment, en donner un esprit aussi éclairé qu'Eliade ; des rencontres, des entretiens enrichissants, avec, par exemple, Saul Bellow, Cioran, Henry Corbin, Georges Dumézil, Eugène Ionesco, Giuseppe Tucci ; des jugements sur lui-même et sur son oeuvre, littéraire et philosophique ; des voyages : la Belgique, les Etats-Unis, son cher Paris, l'Italie... Mais ce dernier volume est aussi et peut-être surtout la description poignante du combat d'un homme contre l'âge et la maladie : «Je ne m'attendais pas à cette ultime «épreuve initiatique» - la décrépitude de la vieillesse -, mais je dois l'affronter. Je dois poursuivre mon ouvre (c'est-à-dire ce qu'il m'a été écrit de faire) malgré les infirmités qui ne cessent de m'assaillir...»

04/1991

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Méditation et spiritualité

Regard évolutif sur la vie

Swami Ramananda (1916-1952), était un maître spirituel indien, auteur de nombreux ouvrages en hindi et de deux ouvrages en anglais : Evolution spirituelle et Regard évolutif sur la vie. Sa pensée, profondément ancrée dans la tradition indienne est également scientifique et moderne. Il présente une perspective unique sur l'évolution qui selon lui n'est pas seulement biologique, mais spirituelle et rejoint en cela la philosophie de Shri Aurobindo et celle de penseurs occidentaux, comme Henri Bergson et Teilhard de Chardin. Regard évolutif sur la vie s'adresse, comme cela est écrit en exergue, à tous ceux qui ont " une ardeur sincère pour comprendre le sens de la vie " et qui sont prêts " à suivre la voie de l'effort conscient dans l'évolution ". Pourquoi le bonheur et la souffrance, le bien et le mal, la vieillesse et la mort ? Pourquoi la mort et la réincarnation ? Swami Ramananda explique que la vie est une école et que toutes ces expériences sont nécessaires à notre évolution spirituelle. La spiritualité est l'acceptation totale de la vie et l'action est le chemin de la croissance spirituelle. Ces pages, inspirées par l'expérience spirituelle, aideront le lecteur à mieux comprendre le sens de la vie et à accepter tout ce qu'elle nous offre comme un don précieux.

07/2023

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Sécurité sociale

L'essentiel du droit de la protection sociale. 5e édition

Une présentation rigoureuse, pratique et à jour de l'ensemble des règles juridiques gouvernant le droit de la protection sociale Le droit de la protection sociale est l'étude des règles juridiques destinées à protéger contre les risques sociaux (tels que la maladie, la maternité, l'invalidité, la vieillesse...). Cet ouvrage est une présentation rigoureuse et pratique des dispositifs de la sécurité sociale et de l'aide sociale financée par l'Etat et complétée par des prestations octroyées par les organismes privés. Cet ouvrage traite successivement des institutions en charge de la protection sociale (diversité des régimes, sources du droit, architecture des régimes) et des prestations sociales (financement, attributions et recours (financement, prestations et contentieux de la sécurité sociale). Cette nouvelle édition 2023 a pour objectif de donner aux étudiants, aux professionnels et aux assurés sociaux cette connaissance des évolutions récentes de notre droit de la protection sociale. Elle intègre la LFSS pour 2023 qui porte qui une meilleure prévention, un accès renforcé aux soins face aux déserts médicaux, un soutien aux familles en particulier pour la garde des enfants, une priorité au "vieillir à domicile"... Points forts - L'outil idéal pour les révisions ou pour appréhender rapidement une matière actualisée - A jour des dernières évolutions législatives, réglementaires et jurisprudentielles - Sous forme rédigée, une synthèse rigoureuse, pratique et à jour de l'ensemble des connaissances que le lecteur doit avoir

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Réussite personnelle

Mère fille : regards croisés. Comment conjuguer la communication à tous les temps

A partir de témoignages de femmes, de leur parcours de fille, de mère, de grand-mère, cet ouvrage est une sorte de vade-mecum de compréhension des liens entre mères et filles. Il se présente en 3 parties. Le lecteur y découvre les histoires de ces femmes, leurs questionnements, une proposition de décodage, tout au long des chapitres et tout au long de la vie. La première partie s'adresse tout particulièrement aux jeunes mères qui souhaitent être une "bonne" mère pour leurs filles et comprendre comment s'est construit le lien avec leur propre mère. La deuxième partie s'adresse aux mères et aux filles quand ces dernières sont adultes et autonomes avec ou sans enfant. Comment créer une relation d'interdépendance positive ? Comment comprendre, résoudre les conflits, croiser les regards et communiquer en vérité, chacune restant à sa place ? La troisième partie interroge cette relation dans les chagrins et difficultés, la vieillesse des mères et le changement de place qui peut en résulter, le lien très particulier qui peut se créer entre une grand-mère et ses petits-enfants. Rien n'est jamais définitif, l'amour mère-fille a besoin d'être nourri, exprimé, encouragé avec des remises en question et des séparations nécessaires pour grandir, couper ce fameux cordon et créer une relation plus profonde, joyeuse et vivante.

02/2023

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Art chinois

Pêcheurs cachés dans un paysage de montagnes et de ruisseaux

Chef-d'oeuvre de vieillesse de Tang Yin, ce tableau comprend nombre de clins d'oeil à la culture lettrée classique : ainsi, la figure du pêcheur à la ligne fait penser au proverbe selon lequel " quand Jiang Taigong pêche à la ligne, seuls les poissons qui le veulent bien se font prendre à son hameçon droit " (selon la légende, ce conseiller des princes de Zhou au XIIe siècle av. J.-C. fut invité par le roi Wen de Zhou pendant qu'il pêchait à la ligne) ; l'image d'un homme contemplant des poissons du haut de sa balustrade renvoie à l'épisode du Zhuangzi où le philosophe et son ami Huizi observent un banc de poissons en se demandant si ceux-ci éprouvent du plaisir à s'ébattre dans les eaux ; et la scène présentant un enfant préparant le thé fait référence à Lu Yu, l'auteur du Classique du thé. Tous ces détails pointent les aspirations du peintre à se retirer du monde à l'instar de ces lettrés fatigués de la vie de cour. Collines, bosquets, chaumières et personnages : chaque élément du décor, bien que croqué à grands traits, est dessiné avec aisance, netteté et précision. De même, les couleurs somptueuses, loin de nuire à l'élégance de la composition, confèrent à la scène harmonie et clarté.

12/2021

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Littérature étrangère

Sonates, Mémoires du marquis de Bradomin Tome 1 : Sonate de printemps, Sonate d'été

" Le marquis de Bradomin, le personnage central de ces Sonates, est un don Juan " laid, catholique et sentimental " qui incarnait tout ce en quoi l'écrivain croyait profondément. Un don Juan admirable qui, devenu vieux, dicte ses aimables Mémoires. Don Juan traditionnel parce qu'il croit au péché, et plus encore parce qu'il n'hésite pas à pécher. Don Juan très fin de siècle aussi qui par certains côtés rappelle celui que Baudelaire campa, hautain, aux Enfers. Mais, à la différence de beaucoup d'autres, le don Juan de Valle-Inclàn (1869-1936) arrive à la vieillesse, une façon de subvertir le mythe. À l'image de Casanova, en somme, mais sans la tristesse et l'ennui du château de Waldstein. " Un don Juan mélancolique donc, retiré dans son manoir galicien dans les dernières années du XIXe siècle, pour qui le péché est le sel de la vie et qui sait que si Dieu existe, il lui suffira de troquer la mélancolie par la miséricorde. Un don Juan coupable et sans culpabilité, bien loin de la fougue de la jeunesse. Tel est le marquis de Bradomin de ces quatre merveilleuses nouvelles qu'on peut lire comme un seul roman... Ils sont très rares les grands romans intimistes où auteur et personnage s'étreignent à ce point, de façon si fausse et si véridique à la fois. " (Luis Antonio de Villena)

03/2003

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Littérature étrangère

Sonates. Tome 2, Mémoires du marquis de Bradomin

Sonates, est un don Juan " laid, catholique et sentimental " qui incarnait tout ce en quoi l'écrivain croyait profondément. Un don Juan admirable qui, devenu vieux, dicte ses aimables Mémoires. Don Juan traditionnel parce qu'il croit au péché, et plus encore parce qu'il n'hésite pas à pécher. Don Juan très fin de siècle aussi qui par certains côtés rappelle celui que Baudelaire campa, hautain, aux Enfers. Mais, à la différence de beaucoup d'autres, le don Juan de Valle-Inclan (1869-1936) arrive à la vieillesse, une façon de subvertir le mythe. À l'image de Casanova en somme, mais sans la tristesse et l'ennui du château de Waldstein. " Un don Juan mélancolique donc, retiré dans son manoir galicien dans les dernières années du XIXe siècle, pour qui le péché est le sel de la vie et qui sait que si Dieu existe, il lui suffira de troquer la mélancolie par la miséricorde. Un don Juan coupable et sans culpabilité, bien loin de la fougue de la jeunesse. Tel est le marquis de Bradomin de ces quatre merveilleuses nouvelles qu'on peut lire comme un seul roman... Ils sont très rares les grands romans intimistes où auteur et personnage s'étreignent à ce point, de façon si fausse et si véridique à la fois. " Luis Antonio de Villena

03/2003

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Sociologie

Famille . Tome 1, Le recul de la mort L'avènement de l'individu contemporain

Du milieu du XVIIIe siècle à nos jours, la mortalité maternelle a été divisée par 131, et la mortalité infantile par 69. A présent, dans les sociétés développées, les enfants qui naissent et leurs mères sont assurés de vivre. L'enfant désiré est le point de rencontre de ce repli de la mort, déplacée vers la vieillesse, et d'une longue histoire de contention puis de réduction de la fécondité, un processus propre à l'Europe de l'Ouest, marqué par trois stades : le recul de l'âge au mariage ; la chute de la fécondité à l'intérieur du mariage (réponse au recul de la mortalité infanto-juvénile) ; la mise au point de techniques efficaces de prévention des naissances non désirées. Alors, la société n'a plus besoin du mariage comme opérateur de la réduction de la fécondité et il n'est plus nécessaire d'interdire les relations sexuelles précoces pour garantir la collectivité contre l'excès des naissances. C'est la logique de l'enfant désiré qui façonne l'individu moderne et organise sa psychologie. De " cellule de base " de la société, la famille devient la " cellule de hase " de l'individu. Articulant les savoirs de nombreuses disciplines, cet ouvrage, qui rend intelligible ce qu'on appelle l'individualisation, en constitue, à tout point de vue, une nouvelle définition.

03/2006

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Poésie

Rose et Madeleine

Portraits tendres et croisés de deux grands-mères par leurs petites-filles, les poètes Fabienne Yvert et Véronique Vassiliou "Rose recueillait le sang des lapins pour faire des civets" ; "Madeleine aimait bien sucer le cou des poules". Dans des effets de listes propres à cette enfance qui énumère les souvenirs, Fabienne Yvert et Véronique Vassiliou égrainent les mots avec délectation pour dessiner le portrait de leurs grand-mères. Deux figures se mêlent, se croisent, s'enchevêtrent et tressent finalement le fil d'une mémoire à la fois grave et ingénue. La perruque de Madeleine, les longs cheveux de Rose, la cuve à confiture, la machine à coudre. De minuscules morceaux de quotidien, anodins ou banals, mais qui arrachés au temps auxquels ils appartiennent, prennent une tonalité magique, incantatoire et nostalgique, dans un chant d'amour à la vie fruste et parfois cruelle de deux grand-mères paysannes, Rose et Madeleine. On pense aux souvenirs fragmentés de Perec, à la tendresse d'Hervé Guibert pour ses grand-tantes (Suzanne et Louise), aux images de l'enfance qui côtoie la vieillesse, avec la sensualité de l'apprentissage, dans un univers visuel et coloré composé d'odeurs, de goûts, de tissus, d'animaux morts ou vivants, de mots et de maux étranges. Une première édition typographique de ce texte, désormais épuisée, avait été conçue par les éditions Harpo & en 2006.

10/2014