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Saiki Junichi, Jiraigen, Ugume

Extraits

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Littérature étrangère

Ainsi passe la gloire du monde

Avec Féroces et La Chute des princes, Robert Goolrick a entamé un cycle autofictionnel qui a saisi lecteurs et critiques par sa beauté, son incandescence et sa lecture nostalgique et acerbe de l'histoire contemporaine des Etats-Unis. Ainsi passe la gloire du monde vient clore cette aventure littéraire. On y retrouve Rooney, l'avatar de l'auteur, et ses amis inoubliables, emportés par le siphon qu'est devenu leur pays déchiré par un tyran aux allures de clown orange cannibale. Un pays aussi clivé que durant la guerre de Sécession, nordistes et confédérés ayant été remplacés par les déplorables et les 1%. Rooney qui a perdu sa vie à tenter de rester parmi les derniers, se retrouve échoué, malade sans recours, miséreux sans excuse, avec pour seule consolation quelques rares souvenirs de joie, et portant la blessure ouverte d'une question trop douloureuse : " Quand on fait l'amour pour la dernière fois, sait-on que c'est la dernière ? " A l'occasion de funérailles, il convoque les fantômes du passé, part à la recherche des quelques fidèles qu'il connaît encore, témoins d'une autre vie, d'une autre Amérique. Ainsi passe la gloire du monde est le récit halluciné d'un blessé qui tente de trouver la sortie d'un champ de bataille. Le testament d'un grand auteur américain. Robert Goolrick est l'auteur d'Une femme simple et honnête, Féroces, Arrive un vagabond (Grand Prix des lectrices de Elle 2012), L'Enjoliveur, La Chute des princes (Prix Fitzgerald 2015), Après l'incendie. Ainsi passe la gloire du monde est un roman écrit par l'auteur uniquement pour la France, où il a trouvé une terre d'asile littéraire.

08/2019

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Littérature étrangère

Récits de l'éveil du coeur. Hosshin Shû

En ce XIIIe siècle qui vit une large diffusion du bouddhisme, les écoles dites de la Terre Pure - le Paradis promis par Amida à ceux qui mettraient en lui leur foi - touchèrent toutes les couches de la population et, autant que le zen, modelèrent durablement la sensibilité japonaise. Dans les Récits de l'éveil du coeur, dont c'est ici la première traduction en Occident, Kamo no Chômei, l'auteur des Notes de ma cabane de moine, propose une galerie de personnages souvent pittoresques, de condition très diverse : ascètes, mais aussi moines ambitieux ou retors, dévots aux pratiques fantasques, mendiants, saltimbanques, femmes énergiques ou blessées par la vie. Des anecdotes comiques alternent avec de belles histoires d'amitié ou d'amour malheureux, des récits de conversion avec la peinture de personnages sombrant dans leurs passions. Au-delà du propos didactique, Chômei se révèle un maître dans l'art de la nouvelle brève. «C'est pourquoi, considérant l'étroitesse de mon esprit, j'ai renoncé à explorer les profondeurs de la Loi, pour noter et collecter les petits faits dont j'avais été le témoin ou que l'on m'avait rapportés, et je les ai gardés pardevers moi. (...) On pourra dire que j'ai saisi des nuages, que j'ai capturé du vent : à qui cet ouvrage sera-t-il utile ? Quoi qu'il en soit, ne demandant pas que l'on me crût, je n'ai pas nécessairement cherché les preuves sûres de ce que je racontais. Simplement j'ai voulu, pour ainsi dire, grâce aux bluettes cueillies sur ma route, réjouir mon coeur, ce coeur qu'en un instant j'ai éveillé.» Kamo no Chômei, Récits de l'éveil du coeur, «Préambule».

11/2014

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Littérature française

Cette nuit, petit père, chaque femme...

"Elle l'embrassait sur une joue, y laissait une trace de rouge, il l'essuyait avec son mouchoir et voilà : il se baladait dans les rues, la bouche de Marie roulée en boule au fond de sa poche." Lui, c'est Julien, un adolescent de dix-sept ans, amoureux fou de sa cousine Marie, son ainée de quelques années et qui est l'épouse de Gustave, un bon gros dont "une gentillesse naturelle, provenant du coeur, arrondit les joues". Julien parviendra-t-il à conquérir Marie ? Comme l'Histoire se mêle à sa modeste histoire, il croit tenir sa chance le jour de l'assassinat du président de la République Paul Doumer par Gorgulof. On est en 1932, à Jarzieux, une petite ville industrielle de la région lyonnaise. Un petit monde, saisi au jour le jour, dans sa diversité drôle ou émouvante. L'impérieuse Emilie, la mère de Julien, qui est "corsetée jusqu'à la gorge comme dans une armure de combat" et qui veut assurer à son fils un destin de "bourgeois". Boris, un demi-Russe, baptisé prince par un patron de bistrot, Boris qui chevauche une moto rouge et qui regarde Marie "avec des yeux à raconter Le Petit Poucet". L'oncle Malosse, un anar rêveur à la jambe de bois qui hésite entre utiliser un revolver ou écouter chanter un serin. L'abbé Cordes, un don Quichotte portant soutane. Et bien d'autres. Julien restera-t-il seul, dépassé par les événements, prisonnier de ses rêves de passion et de liberté ? Tout sonne vrai dans ce roman aussi précis dans son évocation d'une époque que léger et tendre quand il peint de jeunes amours. Un récit qui fourmille de détails insolites ou originaux.

05/1987

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Histoire internationale

L'héritage collectif. La noblesse d'Eglise rhénane, 17ème-18ème siècles

Avant 1803, un dixième des Allemands vivaient dans des principautés ecclésiastiques dirigées par des archevêques Électeurs, des princes-évêques ou des princes-abbés. Malmenés par la Réforme, puis méprisés par les Lumières, ces États d'Église ne manquaient pas de contempteurs. Ils ont néanmoins longtemps Perduré, grâce à la force d'inertie d'un Saint-Empire mué en conservatoire des différences, mais aussi parce qu'ils ont su acquérir une grande stabilité, à laquelle leur nature élective (les princes ecclésiastiques sont choisis par des chanoines) ne les prédisposait guère. Parmi les évêques ou les chanoines, les mêmes noms reviennent sans cesse. En Rhénanie surtout, une catégorie bien particulière de la noblesse allemande, la chevalerie immédiate, est en effet parvenue à établir sur les principautés d'Église un monopole solide et durable. Ces nobles y gagnent le règne, la puissance et la gloire, alors même que leur refus de se soumettre aux grandes dynasties de la région semblait les condamner. Ayant saisi le pouvoir, ils sont cependant aussi saisis par lui: ils doivent s'adapter aux conditions de son exercice, qui exige le célibat pour ceux qui le détiennent et interdit toute mésalliance à leurs familles. Comprendre la spécialisation ecclésiastique des chevaliers rhénans ne peut donc se faire qu'au travers de leurs comportements familiaux: les stratégies matrimoniales et la discipline des lignages garantissent à la fois la survie de la chevalerie et celle des États d'Église. Au confluent du confessionnel, de l'institutionnel et du familial, cet ouvrage démontre donc le processus complexe par lequel un groupe nobiliaire s'identifie à un mode de domination, c'est-à-dire devient son meilleur rempart, mais est également modifié par lui. À partir du cas rhénan, cette histoire sociale des institutions du Saint-Empire mène ainsi à une réflexion sur la vitalité des noblesses de l'Europe moderne.

11/1998

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Animaux, nature

Végétal. Explorer le monde botanique

Végétal : Explorer le monde botanique réunit plus de 300 oeuvres d'art botanique remarquables, révélant l'extraordinaire beauté des fleurs et des plantes et le rôle fascinant qu'elles ont joué dans notre histoire et notre culture. D'envergure internationale, cet ouvrage présente des oeuvres d'artistes américains, européens, chinois ou indiens, et célèbre la diversité du monde végétal, des plantes de jardin aux espèces rares et exotiques d'Amérique du Sud et d'Afrique. Toutes les techniques y sont représentées : peintures rupestres, manuscrits médiévaux, aquarelles mais aussi photographies, sculptures et clichés réalisés au microscope électronique à balayage. Sélectionnées avec soin par des spécialistes internationaux, ces oeuvres reflètent les nombreuses raisons que les artistes ont de représenter les plantes, que ce soit pour témoigner de la découverte d'une nouvelle espèce, partager des connaissances sur les poisons et les antidotes, ou tout simplement célébrer la diversité du règne végétal. Découvrez, par exemple, la "tulipomanie", l'incroyable engouement qui a saisi les Pays-Bas au XVIIe siècle ; l'arabette de Thalius, la première plante dont le cycle de vie complet a eu lieu dans l'espace ; ou encore pourquoi le quinquina gris (Cinchona officinalis) est un des arbres les plus importants de l'histoire du monde. Organisé en paires complémentaires ou contrastées pour créer des associations suscitant la réflexion, Végétal réunit les plus grands noms de l'illustration botanique, dont le "Raphaël des fleurs" Pierre-Joseph Redouté, Sydney Parkinson (qui accompagna James Cook lors de son premier voyage vers le Pacifique) et l'influente Margaret Mee, des artistes et photographes célèbres tels que Araki, Karl Blossfeldt, Adam Fuss, Nick Knight, Yayoi Kusama et Thomas Ruff, ainsi que des illustrateurs botaniques et des scientifiques d'avant-garde.

11/2016

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Histoire internationale

Les origines du mouvement national en Afrique noire : le cas du Bénin (1900-1939)

La question nationale constitue en effet l'un des points les plus controversés de l'histoire de l'Afrique. En dehors des problèmes de terminologie qui ne sont pas mineurs, la difficulté vient peut-être du fait que le débat porte souvent sur la période de la "décolonisation". Le phénomène est alors saisi dans ses manifestations les plus spectaculaires, mais rarement dans ses fondements. Dans le cadre du présent travail, notre démarche consistera à nous interroger sur ces fondements de façon à dégager "les origines du mouvement national en Afrique : le cas du Dahomey" dans la période de 1900-1939. Qu'est-ce qui motive le choix de nos dates ? En ce qui concerne l'année 1900, elle ouvrait une nouvelle ère dans les relations entre les populations de cette région d'Afrique et les Européens. Le rapport de force devenait désormais défavorable aux populations locales. A cette date en effet, la France avait terminé la conquête militaire proprement dite. Les différentes missions internationales de délimitation de frontière avaient pratiquement achevé leurs travaux. La colonie du "Dahomey et Dépendances" prenait définitivement corps en lieu et place des formations politiques préexistantes. Quant à l'année 1939, elle constitue une date charnière dans l'évolution politique du Dahomey colonial. En effet cette date marque la fin d'une période, celle des multiples initiatives visant à mobiliser le plus large front alors possible contre le pouvoir colonial. L'éclatement de la seconde guerre mondiale provoque l'affaiblissement du mouvement de revendications diverses qui secouait le pays depuis les années 1930. Par ailleurs la tension qui prévalait sur le plan international entraîna - comme le montre la tenue en 1944 de la Conférence de Brazzaville - quelques modifications de forme dans le comportement du colonisateur."

12/2014

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Littérature française (poches)

Miss Harriet. [nouvelles

Miss Harriett, dont le prénom coiffe ce recueil de 1884, est une anglaise sèche, exaltée, amoureuse en secret d'un peintre, héroïne tragique sous la plume de Maupassant, tout comme la mère Sauvage, dont le fils a été envoyé au front, et qui se voit contrainte d'héberger dans sa chaumière quatre soldats prussiens. Après le Second Empire et l'écrasement de la Commune est née une petite bourgeoisie avare, qui limite ses rêves "au gueuleton et au jupon". Maupassant traduit le désespoir né de cette soudaine finitude du monde, où l'ambition se borne à l'espoir d'avancer d'un cran dans la hiérarchie bureaucratique, à l'impatience de l'ouverture d'un testament (L'Héritage), à l'attente du retour d'un parent fortuné (Mon oncle Jules). Un habitué de brasserie, meurtri à jamais par un souvenir d'enfance, vide chaque jour verre sur verre (Garçon, un bock ! ). Les parties de canotage remplacent les expéditions sur les mers lointaines, et l'amour, parfois seulement rêvé, se partage entre mariage et adultère (Regret). Des plaintes semblent monter des berges de la Seine dont une embarcation mystérieuse suit le cours (L'Ane) ; un bout de ficelle, ramassé innocemment dans la boue, mettra en émoi tout un village (La Ficelle). Une âme noire sommeille parfois chez le serviteur le plus fidèle (Denis) tandis qu'un prêtre, ayant porté un enfant au-dessus des fonts baptismaux, se voit saisi d'une étrange émotion (Le Baptême). Et, comme en un monde intermédiaire, les wagons de chemin de fer se muent en chars antiques, où pulsions érotiques et sentiments maternels se confondent (L'Idylle, Le Voyage), dans l'antre utérin d'un tunnel.

06/1978

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Romans noirs

88

Une découverte qui pourrait changer le cours de l'histoire. 1992. Dans les archives souterraines du KGB, l'agent Alexei Soloviev découvre, par hasard, un testament secret d'Adolf Hitler saisi dans son bunker par l'Armée rouge après son suicide. Vingt-huit ans plus tard, des troubles inhabituels dans les milieux islamistes en relation avec des organisations néo-nazies conduisent la jeune analyste des services de Renseignement, Melany Carson, à infiltrer un groupe de suprémacistes en Pennsylvanie. Une découverte aussi terrifiante qu'inattendue va l'entraîner dans une dangereuse aventure avec son nouveau compagnon, Jeff Cartright. Des nazis plonges dans les sociétés secrètes et l'occultisme Les expéditions nazies au Tibet dans les années 30 auraient-elles permis à Himmler de retrouver le texte original du Karma de Kalachakra, une oeuvre ésotérique attribuée au Bouddha lui-même, qui permet aux émules du Dalaï-Lama de trouver la réincarnation de leur leader ? Des néo-nazis, dont le signe de ralliement est le nombre "88", un 8 pour chaque "H" de "Heil Hitler" auraient-ils réussi à prendre le contrôle de plusieurs organisations terroristes, avec pour projet commun de bouleverser l'ordre mondial et, peut-être, ressusciter le Troisième Reich ? Une traque haletante sur fond d'actualite et de faits historiques. Tandis que Melany et Jeffrey tentent de retrouver Alexei Soloviev, seul à connaître les dernières volontés d'Hitler, un nouveau "printemps islamiste" secoue l'Indonésie et ses deux cents millions d'habitants. Mais qui est vraiment Habib Saragih, mystérieux leader du mouvement révolutionnaire dont les moyens financiers paraissent illimités ? De Washington à la Pennsylvanie, de Boston à Moscou, de l'Allemagne de l'Est à Banda Aceh et la jungle étouffante de Sumatra, 88 entraîne le lecteur dans une aventure haletante dans laquelle la réalité dépasse souvent la fiction.

02/2021

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Ecrits sur l'art

L'art à bras-le-corps. Parcours dans l'art du XXe siècle

David Sylvester (1924-2001) est l'un des principaux historiens de l'art, critiques et commissaires d'expositions britanniques de la seconde moitié du XXe siècle. Outre l'exceptionnelle acuité de ses analyses des oeuvres des artistes qui ont marqué la scène artistique londonienne depuis la seconde guerre mondiale, il est l'un des premiers en Europe, à avoir saisi l'importance et la portée du renouvellement artistique opéré outre-Atlantique par les représentants de l'expressionnisme abstrait et leurs descendants. Ce regard tourné vers l'Amérique ne l'a pas empêché de porter, tout au long de sa vie, une attention très vive aux artistes du vieux continent, attention nourrie d'une part d'une profonde connaissance des pionniers du modernisme et, d'autre part, d'un lien privilégié à Paris où il n'a cessé de revenir depuis la fin des années 1940. En dépit de cette proximité et de son attachement à la France, son oeuvre prolifique et très largement commentée dans les milieux académiques anglosaxons n'est que peu, et très partiellement, connue du lectorat francophone. Cet ouvrage vise à combler cette lacune en proposant un corpus de textes critiques et d'entretiens d'artistes qui offre un aperçu rétrospectif de la façon dont Sylvester a regardé, pensé et écrit sur l'art du XXe siècle. Le choix des textes reprend les jalons que Sylvester avait lui-même choisis pour l'exposition conçue avec Nicholas Serota à la toute fin de sa vie et présentée à la Tate Modern, hélas à titre posthume, en 2002. Ces textes traduits et commentés sont accompagnés d'essais d'Yve-Alain Bois, Nicholas Serota, Fabrice Hergott, Sarah Whitfield et Jean Frémon portant sur la place de l'oeuvre de Sylvester dans l'histoire de l'art au XXe siècle.

06/2021

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Magnétisme

La magie dévoilée ou Principes de Science Occulte Suivi du Manuel de l'étudiant magnétiseur

" Mais que suis-je moi-même, pour vous parler ainsi ? Rien ou presque rien ; mon intelligence a seulement saisi un rayon de la vérité, et cela me suffit, je n'ai nul besoin d'autre chose. Je ne demande rien et n'envie rien aux hommes. En éclairer quelques-uns est ma seule envie. Franchissant la limite tracée aux connaissances humaines, nous pénétrons aujourd'hui dans le domaine moral, et les fruits que nous en rapportons n'ont point parmi vous leurs pareils. Nous pouvons donc enfin, saisissant l'homme en lui-même, faire apparaître dans tout son jour la merveilleuse faculté dont la nature l'a doué ; montrer à tous sa divine essence, et révéler un nouveau monde. Magie ! Magie ! Viens étonner et confondre tant d'esprits forts, gens pleins d'orgueil et de vanité, qui ont conservé les préjugés de leur enfance, et qui pensent être arrivés dans le vrai des choses, tandis qu'ils n'ont point dépassé la porte du sanctuaire où se trouve renfermée la vérité ils semblent frappés de vertige, et sont pour nous comme ces aveugles-nés à qui on parle de la lumière du jour, des beautés de la nature qu'elle nous laisse apercevoir et de ses brillantes couleurs qui charment tant la vue ; ils ne peuvent comprendre, et restent froids à la description de ces beautés. Je donne l'outil, l'agent ; je montre le chemin, j'y place le lecteur, afin qu'il n'ait plus qu'à marcher. Je sais que les bons seront timides, que les êtres sans scrupules avanceront hardiment, sans redouter aucune conséquence, sans reculer devant un châtiment. L'agent de toutes les merveilles, de tous les miracles, de la vie, de la mort ; le principe de toutes choses, enfin, est désormais à la disposition de l'homme. " Baron du Potet. Paris, 15 août 1852.

09/2023

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Contes et nouvelles

La Bulle

Vous n'avez jamais demandé à changer de vie ? Et, si l'occasion se présentait, oseriez-vous vraiment le faire ? Surtout si cette opportunité faisait la lumière sur votre passé. Et si elle vous mettait face à vous-même et que, jusque-là, vous n'aviez eu ni le temps ni le courage de vous avouer votre vérité... Lili, elle, n'a pas hésité. Elle a saisi sa chance. Elle a tout plaqué, renoué avec ses envies, ses rêves et son humanisme. Elle a dit "adieu" à sa vie d'avant et construit le monde de demain dont elle rêve. Et Lili a raison... On ne vous a jamais dit que le bonheur est peut-être bien dans le pré ? Tout autant qu'un arbre peut cacher une forêt ? Que l'on peut trouver la clé des champs chez un notaire ? Que le vol d'une abeille n'est à nul autre pareil ? Que votre regard a tout autant de valeur que ce que vous regardez ? Que parfois, le lapin tue le chasseur ? Que la vieillesse est source de sagesse ? Que la jeunesse n'est pas qu'ivresse ? Et que l'argent ne mène pas forcément le monde... Nathalie Sambat signe un texte prodigieusement humaniste, drôle et ambitieux. Tout en écrivant pour les plus "démunis", pour les "oubliés", pour les "abîmés"... elle parvient à nous offrir une histoire intimiste et une fable écologique pleine de bon sens et d'à-propos. Visionnaire. "La Bulle" est un roman qui vous soufflera peut-être à l'oreille que vos rêves et vos convictions sont possibles, après tout. "La Bulle", un roman à découvrir dans la collection Drôles de Pages, chez JDH Editions

09/2021

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Acteurs

Jean-Paul Belmondo. Le Magnifique

Ce livre nous raconte l'histoire d'une passion. Celle qui a saisi un jeune homme de 17 ans pour le théâtre et la comédie. L'adversité sera forte, les obstacles seront nombreux, mais en boxeur émérite, Jean-Paul Belmondo les renversera avec la fougue qu'on lui connaît, parfois d'un rageur bras d'honneur. Il quittera le Conservatoire qui ne l'aimait pas où pourtant il aura noué d'indéfectibles amitiés, et se donnera au cinéma qui va l'aimer à la folie. Il arrive devant les caméras alors que le cinéma est frappé de plein fouet par la Nouvelle Vague et Jean-Paul Belmondo éclaboussera de sa présence les films essentiels de Jean-Luc Godard, dont Pierrot le fou. A partir de là, il sera partout, car il est bon en tout. Cinéma d'auteur, série noire, film de cape et d'épée, comédie populaire... Les parents aimaient Jean Gabin, leurs enfants et petits-enfants s'attachent à Belmondo qui les régale en changeant sans cesse de costume, tantôt flic, tantôt voyou, amoureux ténébreux ou Guignolo rigolo. Mais toujours Magnifique. Et le public qui l'adore fera de Bébel l'un des rois du box-office français. Et d'autant plus quand l'affiche de Borsalino réunira les deux plus grands fauves que le cinéma français ait jamais libérés. Gardant une tendresse, malgré tout, pour le théâtre, Belmondo reviendra sur scène dès la fin des années quatre-vingt-dix et là encore, dans la peau de Cyrano, il triomphera. Dans un livre richement illustré de photos parfois inédites, défileront sous la fine plume de Sophie Delassein la vie et la filmographie de cet Animal à nul autre pareil qui par son talent et la force de son indestructible passion aura conquis le coeur d'un pays tout entier.

09/2021

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Mer

Le naufrage du Lamoricière

Le 9 janvier 1942, en pleine tempête, un paquebot sombre, intact, après avoir tenté de porter secours à un cargo en perdition. Le naufrage fait près de 300 morts. Un voile d'oubli tombe sur cette surprenante histoire, masquée par les horreurs de la guerre mondiale. Aujourd'hui, l'intérêt renaît pour cette tragédie. Ainsi, l'association French Lines, qui se consacre à faire vivre la mémoire des grandes compagnies maritimes, organise des conférences, des forums en ligne consacrés au naufrage du Lamoricière, dont le grand poète Max Pol Fouchet interprétait ainsi le nom : la mort ici erre... Ce livre est construit autour d'un poignant témoignage: une jeune femme rescapée, Maguy Dumond, a écrit à chaud le récit détaillé du drame où elle a perdu son mari. Publié en 1943, ce livre était introuvable. En mai 2008, l'histoire du Lamoricière a suscité un vif regain d'intérêt. Grâce à la prouesse d'une équipe de plongeurs italiens : l'épave, au prix d'efforts et de courage exceptionnels a été retrouvée et photographiée à près de 150 mètres de profondeur. Un exploit sportif et technique, ramenant des fonds obscurs de bouleversantes images. Enfin, ce livre éclaire un paradoxe. Sous la plume d'Edouard Peisson, le drame si discret du Lamoricière a donné naissance aux plus belles pages de la littérature maritime, pages célèbres, traduites dans toutes les langues. L'immense écrivain avait saisi la portée morale de ce drame, dont il fait la trame d'un chef d'oeuvre littéraire. Face aux dangers de la tempête, un commandant doit-il risquer la vie de ses passagers en se déroutant pour porter secours à l'équipage d'un cargo ? Où est son devoir ? "Dieu te juge", répond Peisson. Dieu oui, mais... les hommes ?

02/2010

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Romans graphiques

Voyage autour de ma chambre

Plus loin que la nuit et le jour. Franck vit avec son temps. C'est un homme qui, comme une foule de gens pressés, s'est laissé emporter par la vague digitale sans s'interroger... Jusqu'au jour où son téléphone et son ordinateur cassent accidentellement. Franck se voit alors contraint d'attendre chez lui pendant dix longues journées l'appel du S. A. V... Pendant toute cette période, il ne peut plus accéder à cet espace numérique où les pensées s'occupent sans être stimulées. La rupture est brutale, et le manque d'abord sévère. Coincé entre les quatre murs de son appartement, il cherche désespérément à s'occuper et finit par s'atteler à une minutieuse visite de cet endroit dans lequel il vit quotidiennement, mais qu'il ne regardait plus. Franck va vite réaliser qu'il lui suffit d'un mouvement de la pensée pour s'évader et que les seules limites sont celles de son imagination. Au cours de ses voyages immobiles, Franck visite un bouge de la renaissance, s'invite à une soirée de la Fashion Week ou revit de manière nuancée les derniers instants d'une relation amoureuse passée... Alors que le monde a plus que jamais saisi le sens du mot confinement, Voyage autour de ma chambre raconte aussi le bonheur des frontières sans limite. Libre adaptation du roman de Xavier de Maistre écrit en 1794, on y retrouve un récit où le voyage et l'épopée émergent du rien. Mais, en déplaçant l'histoire et en l'habillant de jolis traits, Aurélie Herrou et Sagar l'ont entièrement renouvelée. Une odyssée qui résonnera avec le quotidien de nombre d'entre nous. Retrouvez également dans l'ouvrage la présence exceptionnelle des dessins de Jul dont les personnages se sont invités le temps de quelques pages.

08/2021

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Littérature étrangère

Viva Caporetto !

En 1921, Curzio Malaparte a 23 ans ; il s'appelle encore Kurt Erich Suckert et revient d'une année à Varsovie en tant qu'attaché d'ambassade, après quatre années de guerre sur les fronts italien et français. Médaillé des plus grandes batailles de la Première Guerre mondiale sur les deux fronts (Bligny et Col di Lana, entre autres), ce n'est pourtant pas le récit de sa geste héroïque qu'il nous livre dans Viva Caporetto !, mais celui de la guerre des millions de soldats italiens, simples fantassins, paysans pour la plupart, envoyés dans les tranchées du Karst pour défendre des territoires dont ils avaient ignoré jusqu'alors l'existence. Ce que Viva Caporetto ! raconte de la guerre, c'est le sacrifice absurde de jeunes gens courageux, l'entêtement stupide d'un état-major incompétent et, surtout, le fossé entre l'horreur de la tuerie et les mensonges d'une rhétorique patriotique écoeurante. Le jeune Suckert parle pour ces soldats analphabètes qui ont accepté en silence une mort inutile. Contre la propagande officielle, il choisit Caporetto, gigantesque retraite des troupes italiennes sous l'avancée des armées autrichiennes, qui marque en octobre 1917 la crise militaire la plus douloureuse que l'Italie ait connu, pour emblème de l'héroïsme du soldat des tranchées et espoir de revanche d'un peuple méprisé. Trois fois saisi et censuré entre 1921 et 1923, Viva Caporetto ! était une charge explosive contre la jeune Italie fasciste qui s'édifiait sur la mémoire d'une Grande Guerre victorieuse. Il fallut attendre la fin du XXe siècle pour redécouvrir en Italie ce pamphlet unique et insolite, par lequel le futur Malaparte signe son entrée en littérature. Il est traduit et publié en France pour la première fois.

10/2012

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Histoire internationale

Résistances et quête des libertés à Cuba

Cuba est fille des guerres de libération à multiples visages. C'est cette évidence, et cette réalité que tente d'éclairer cet essai, autour d'une thématique multipolaire : le contexte historique de l'esclavage à Cuba, ainsi que les mythologies et imaginaires bicontextuels forgés par les Créoles afro-cubains et euro-cubains. Deux dimensions s'affrontent ici : d'une part, le champ de l'imaginaire, saisi comme espace ultime de repli et d'esthétisation du monde. imaginaire qui a permis à toutes les victimes de la traite et de l'esclavage à Cuba de se réinventer en "dramatisant" parfois les êtres et les choses, les esprits ancestraux et les déités, les différentes cosmogonies et mythes d'origine d'autre part. une vision anthropologico- juridique de la vie insulaire déployée sous le prisme des droits de l'homme. dans son rapport à la "culture de la paix". Ainsi. pour tous les Noirs créoles insulaires. Cuba apparaît donc comme le lieu de l'exil fondateur, sinon le nouveau lieu "qui reconstruit l'ailleurs dans un ici hypothétique", mais aussi l'espace conquis à force de besogner inlassablement dans le "métier à métisser" son ego. De cette terre d'exil, où se déploya un "assemblage disparate de matériaux hétéroclites" auquel il était difficile sinon impossible de donner un sens global, se dévoilèrent des hommes exceptionnels. des hommes dont l'humanité et la geste, dans un échec d'acculturation, a influé sur le cours de l'histoire culturelle de l'île. Au final, chacun ici enfanta dans son esprit sa nouvelle marrie et son nouvel ego à partir de "débris de synthèse de l'Europe imposée ou de l'Afrique perdue", devenant ainsi, sous la figure de la métaphore, cet enfant né de la barbarie par l'anarchie culturelle dont parlait Césaire.

02/2012

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Cinéma

Les images de l'eau dans le cinéma français des années 20

Pendant un peu plus de dix ans, de la fin de la Première Guerre mondiale à l'arrivée du film sonore, le cinéma français s'est passionné pour le motif de l'eau, qu'il a saisi et mis en scène sous toutes formes, et dans tous ses états. Des trublions de l'avant-garde aux promoteurs d'un cinéma populaire, de la fiction au documentaire, du court au long métrage, des réalisateurs aux critiques, presque tous ceux qu'intéressait le dernier né des arts ont vu dans les formes infinies de l'eau, dans la diversité de ses manifestations, un puissant vecteur d'imaginaire, apte à susciter des représentations nouvelles, des drames inédits, des réflexions audacieuses sur le dispositif cinématographique lui-même. Cette vision d'un accord presque parfait entre le cinéma et l'élément aquatique, relayée jusqu'à nous par des commentateurs parfois peu soucieux d'en faire véritablement la critique, a transformé ce syntagme, " les images de l'eau dans le cinéma français des années 20 ", en un cliché que généralement on évite de convoquer ou, pire, que l'on reconduit tel quel sans autre forme de procès. L'ambition de ce livre, et l'hypothèse de laquelle il se soutient, est précisément de prendre ce cliché au pied de la lettre, en le mettant à l'épreuve des images - parfois célèbres, parfois complètement oubliées - qui le constituent. Cheminant entre les films et les discours qu'ils suscitent tout au long des années 20, on se proposera ainsi d'éclairer les raisons historiques de cet engouement pour les images de l'eau, d'inventorier les paysages qu'elles génèrent. Et de montrer surtout comment les cinéastes en ont incessamment mobilisé les ressources plastiques afin de démontrer, mais plus encore de penser, pour eux-mêmes, les puissances du cinéma comme art visuel.

02/2010

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Gestion

Messier Story

Jean-Marie Messier était jeune, brillant, ambitieux, pressé. Aucun patron français avant lui n'avait à ce point fasciné les gazettes. Aucun non plus n'avait reconverti aussi vite un vénérable groupe industriel, la Compagnie Générale des Eaux, pour le lancer avec autant d'allant dans la " modernité ". En sept ans, la CGE devenue Vivendi, puis Vivendi Universal, passait du service aux communes de France aux vertiges d'Hollywood, des affres de l'immobilier parisien à la musique en ligne, des ordures ménagères à l'Internet mobile et à la télévision payante. Et voilà que Messier laisse derrière lui des actionnaires ruinés, un groupe au bord de la faillite, des salariés perdus, un rêve pulvérisé. Après la déroute de l'homme parti à la conquête de l'Amérique pour y damer le pion aux géants de la communication et des médias, ce livre tente de répondre à la simple question : comment en est-on arrivé là ? Le premier de la classe " monté " de Grenoble pour devenir un des " maîtres du monde ", l'héritier du vieux capitalisme français hypnotisé par la nouvelle économie, le financier prodige se voulant grand industriel, l'apôtre de la " création de valeur " qui périt par la Bourse, le jeune homme sage et introverti saisi par la débauche médiatique, le héraut de la transparence dont les comptes sont restés opaques cette saga romanesque n'explique pas tout. Et si, sous les apparences d'un iconoclaste au pays du capitalisme de papa, Messier était surtout le produit des liens incestueux entre politique, finance et industrie qui caractérisent le modèle français ? Au-delà de l'ego démesuré et du dérapage shakespearien d'un homme se lit aussi la vérité d'une époque.

11/2002

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Littérature étrangère

Oeuvres

L'écrivain israélien Aharon Appelfeld dit que les romanciers russes, Tolstoï, Dostoïevski, Tchekov, Tourgueniev, savaient aimer " leur peuple, leurs douleurs et leurs blessures ". Vassili Grossman, romancier russe né en 1905 dans l'une des capitales juives de l'Ukraine et mort à Moscou en 1964, aimait son peuple et sa mère. Son œuvre rend compte du chant secret de ceux qui, dans la Russie stalinienne, croyaient encore que la liberté, la tendresse, la bonté étaient " le pain et l'eau de la vie ". La pensée de cet homme, l'un des écrivains majeurs du XXe siècle, seul face à la tragédie totalitaire, dépasse les circonstances. Affrontant les horreurs et les idéologies mortifères de son temps, il parle " du grincement combiné des fils de fer barbelés de la taïga sibérienne et du camp d'Auschwitz ". Grossman, c'est aussi un destin hors du commun. D'abord chimiste de son état (comme Primo Levi) puis écrivain, il se montre un serviteur docile de l'Etat soviétique avant de centrer sa création sur le phénomène totalitaire. Son roman, Vie et destin, est saisi par le KGB et Grossman interdit de publication. Il meurt après avoir mis au point une dernière version de Tout passe, son testament spirituel, sans jamais savoir si ces textes seront publiés. C'est bien après sa mort que ses romans seront découverts en Occident. Ce volume, présenté par Tzvetan Todorov, réunit l'essentiel des écrits de Grossman postérieurs à la mort de Staline, Vie et destin, Tout passe, ainsi que plusieurs nouvelles et des lettres inédites à sa mère et à Nikita Khrouchtchev. La traduction de Vie et destin, véritable Guerre et Paix du XXe siècle, ce chef-d'œuvre de la littérature mondiale, a été révisée et restituée pour la première fois dans son intégralité, conformément à l'édition russe de 2005. DANIEL RONDEAU

04/2006

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Sciences historiques

De la censure . Essai d'histoire comparée

Qu'est-ce que la censure ? L'historien croit disposer d'un concept unitaire mais plonge-t-il dans les archives qu'il est alors saisi par la diversité des expériences qu'en firent ceux qui la subirent - en l'occurrence, dans la France des Bourbons, dans l'Inde coloniale et dans la République démocratique allemande. Peut-on cependant dégager des trais communs à ces trois situations ? La première dimension est la répression : Mlle Bonafon, treize ans d'internement dans un couvent pour avoir écrit un conte de fées politique (Tanastès) ; Mukunda Lal Das, trois ans "d'emprisonnement rigoureux" pour avoir entonné la très suggestive "Chanson du rat blanc" ; Walter Janka, cinq ans d'isolement carcéral pour avoir publié Lukács, un auteur tombé en disgrâce. La seconde dimension comparative est l'herméneutique : la censure est une lutte sur le sens. Elle implique le décodage de références dans un roman à clé ou des querelles sur la grammaire sanskrite, elle suppose toujours des débats interprétatifs qui conduisent peu ou prou à une collaboration entre censeurs et auteurs. Les deux parties comprennent la nature du donnant-donnant : la coopération, la complicité et la négociation caractérisent la façon dont les auteurs et les censeurs opèrent, au moins dans les trois systèmes étudiés ici. Plus qu'un simple affrontement entre création et oppression, la censure, en particulier aux yeux du censeur, apparaît coextensive à la littérature, au point de s'en croire la source. L'écrivain Norman Manea, quand il reconsidérait les coupes qu'il avait acceptées afin que son roman L'enveloppe noire parût dans la Roumanie de Ceausescu, ne regrettait pas tant l'amputation des passages critiques que le processus de compromis et de complicité qui lui faisait conclure au "succès à plus long terme de la Censure, là où il n'était pas visible...".

09/2014

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Littérature française

A son ombre

A son ombre a Valérie morte à peine, je dévorais Kathleen et la nuit respirais son sommeil. Valérie morte, je pleurais en cachette et sans pudeur, dans la rue, dans des spasmes et des sanglots. Valérie morte, j'ai regardé Kathleen comme personne avant elle et j'ai cru que sans elle je partirais aussi. Valérie vivante, je la regardais comme jamais personne. J'ai reçu Valérie en ne doutant de rien. J'ai saisi Kathleen après avoir perdu, j'étais nu désormais. " Un homme perd sa femme et en aime très vite une autre, plus jeune que lui de vingt ans. Il brusque son passé, ses grands enfants, sa nouvelle compagne, leurs petits garçons et tous autour de lui. Il se rend fou d'aimer une morte et une vivante, il ne se pardonne pas de vivre et d'avoir tant trahi, mais ne sait pas s'en empêcher. Il se détruit socialement et au travail. Provocateur, sarcastique, éperdu et trahi à son tour. Il espère le châtiment qui le terrifie. Il finit par admettre. Après dix ans, il écrit. Claude Askolovitch, dans ces pages où tout est vrai, tendre, épuisant, inoubliable, parle de la mémoire des draps, d'un nom que l'on murmure et des baisers qu'on envoie à un fantôme, des photos du passé et des premiers pas dans une vieille maison. Il songe à son père dont la présence formidable lui manque, et à sa mère qui raconte aux lycéens son enfance déportée. Il évoque un homme fourbu qui se love pour dormir contre le corps ferme d'une femme qui lui échappe. Il parle des enfants qui chantent qu'ils ont le plus vieux des papas.

10/2020

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Littérature française

Il m'a été donné d'aller à Corinthe Tome 2 : La marche haute

Pour Philippe Saubadine, la période 1988-2008 est celle de la confirmation de ses choix. De Paris où il est immergé dans le milieu opérationnel pétrolier, il est muté en Angola, pays encore secoué par la guerre civile. Rappelé en France pour intégrer le groupe d'études chargé de réformer la branche Exploration-Production, véritable fer de lance du Groupe Elf Aquitaine, il vit l'échec de cette opération sur fond de grève violente et de mainmise finale de Total sur Elf. L'expérience africaine se prolonge au Gabon puis au Nigeria où le Groupe l'envoie afin de mettre en place le gréement des grands projets pétroliers et gaziers pour les vingt années suivantes. L'opportunité de remplacer un cadre dirigeant camerounais muté dans l'Hexagone lui étant ensuite offerte, il part pour Douala. Dans cette deuxième partie, l'épopée contemporaine d'une famille prise dans les événements du XXe siècle a pour cadre le contexte africain caractérisé à la fois par les traditions qui ancrent le fait villageois et par l'assimilation du progrès, source d'angoisse et d'envie. Parallèlement, les troubles qui secouent l'humanité - effondrement du bloc communiste, résurgence des nationalismes, regain du fait religieux, expansion communautaire, conflits territoriaux - et les profondes mutations technologiques introduisent des déséquilibres à l'échelle mondiale et individuelle. Ce récit non linéaire met aux prises des gens ordinaires qui ont saisi les opportunités sans espérer la chance. Quels que soient les lieux, Philippe Saubadine partage langue, traditions et vie quotidienne et est inséparable de son épouse qui assume à temps plein le rôle de "déléguée à l'harmonie familiale" . Les souvenirs sont la pertinence de sa mémoire et leurs cicatrices ont valeur de connaissance.

04/2019

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Littérature française

Un lieu de justice

Le Socle, nom donné au bâtiment principal du Tribunal de justice de Paris, est une sorte de portrait de ce grand édifice aux innombrables composantes, de l'architecture au travail du magistrat, de la rhétorique judiciaire aux propos de cafétéria. Jean-Paul Honoré nous le propose en témoin distancié et rêveur, enclin à l'humour autant qu'à la gravité. Le Socle est le nom donné au bâtiment principal du Tribunal de justice de Paris, tour de verre et de métal conçue par Renzo Piano et inaugurée en 2018 dans le quartier des Batignolles. Cette partie de l'édifice abrite, entre autres, les chambres du tribunal correctionnel. Elle est ouverte au public. Pendant plusieurs mois, en 2019, l'auteur a fréquenté ce bâtiment. Il en propose une description en plusieurs chapitres comportant des textes courts, où sont convoquées toutes les composantes du lieu : de l'implantation géographique à la topographie des salles d'audience, de l'architecture au mobilier, du travail du magistrat à celui de l'agent d'entretien, de la rhétorique judiciaire aux propos de cafétéria, de l'abstraction des symboles au pathétique des situations humaines. Au coeur de ce tableau, on retrouve, comme un fil rouge, l'écho d'un procès historique - celui du harcèlement moral au sein d'une très grande entreprise - mêlé aux propos des salles d'audience où se traite le tout-venant de la délinquance quotidienne. Il s'agit donc d'une sorte de portrait de ce grand édifice, où le rituel judiciaire, les mots qui le portent, l'univers matériel qui l'abrite, sont envisagés indissociablement, dans une perspective qui n'est pas celle du spécialiste de l'architecture ou du droit, mais celle du témoin distancié, méditatif et rêveur, parfois saisi par la poésie des objets, et enclin à l'humour autant qu'à la gravité.

04/2021

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Bibliothéconomie

Histoire de la Bibliothèque nationale de France

Cet ouvrage retrace l'histoire complète de la Bibliothèque nationale de France jusqu'à nos jours. Depuis le XIVe siècle, la bibliothèque s'est enrichie de collections exceptionnelles et possède aujourd'hui l'un des fonds les plus riches du monde. A travers l'histoire de l'institution, c'est aussi celle de notre patrimoine et de la pensée contemporaine qui est racontée. " La bibliothèque publique du roi de France est la plus belle du monde entier, moins encore par le nombre et la rareté des volumes que par la facilité et la politesse avec laquelle les bibliothécaires les prêtent à tous les savants. Cette bibliothèque est sans contredit le monument le plus précieux qui soit en France. " Le visiteur ou le lecteur d'aujourd'hui pourrait-il reprendre à son compte cette appréciation de Voltaire ? Confronté au gigantisme des bâtiments de la Bibliothèque nationale de France qui se dressent en bord de Seine ou découvrant Gallica, sa bibliothèque numérique, déjà riche de près de 9 millions de documents issus de ses collections, sera peut-être saisi par le vertige. Sa perplexité sera plus grande encore s'il se rend sur le site historique de la rue de Richelieu, en partie reconstruit depuis Voltaire et aujourd'hui rénové. Par quelle folie humaine en est-on venu à regrouper ici et là " toute la mémoire du monde " ? Ce livre éclaire les logiques et les intuitions qui ont présidé à cette accumulation qui caractérise une bibliothèque nationale. Il montre aussi comment, sans cesser d'être un immense conservatoire de la pensée humaine, elle est devenue un laboratoire de son élaboration. Rassemblant les contributions d'une trentaine d'auteurs, dont beaucoup travaillent ou ont travaillé dans cette maison, il dresse un état des connaissances, dégage les moments forts de sa riche histoire, depuis Charles V, le premier roi collectionneur, jusqu'à la période contemporaine.

03/2022

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Aventure

Djinn Tome 2 : Les 30 clochettes

Déterminée à élucider les mystères de la vie sulfureuse de sa grand-mère, Kim Nelson poursuit ses investigations à Istanbul. Mais, elle en est devenue la clé âprement convoitée d'un trésor et sa volonté de savoir l'entraîne dans des situations de plus en plus dangereusement troubles... Ruiné et prêt à tout pour se reconstituer une fortune, l'aventurier Amin Dorman est persuadé que les recherches menées par la jeune et belle aristocrate anglaise le conduiront au trésor que le sultan Murati destinait aux Allemands à la veille de la première guerre mondiale. Selon lui, le secret en était détenu par Jade, l'intrigante favorite du despote. A ses subtiles manoeuvres érotiques succombèrent le grand-père de la jeune femme et son épouse. Kim n'a, elle, de cesse de comprendre ce qui retint irrésistiblement Lady Nelson au harem du sultan. Le nom d'Ebu Sarki mentionné dans le journal intime de Jade, son aïeule, constitue peut-être un élément de réponse. Grâce à Malek, l'énigmatique jeune Turc dont elle s'est éprise, elle a retrouvé la trace de ce farouche chef de tribu. Retranché avec ses guerriers dans une forteresse perdue en plein désert, cet ancien conseiller du sultan s'y serait créé un harem comme au temps de la splendeur ottomane. Mais, ayant pris le risque de s'y faire admettre, Kim doit accomplir un parcours initiatique et se retrouve livrée aux désirs brutaux de soudards frustrés... Kim y découvrira-t-elle les vérités qu'elle recherche ou s'y libérera-t-elle des pulsions secrètes enfouies au plus profond d'elle ? Un fascinant jeu de miroirs qui se renvoient les fantasmes du passé et du présent. Un récit torride et envoûtant qui conjugue violence et raffinement.

04/2021

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Philosophie du droit

La notion d'universalité. Etude de droit civil

La notion d'universalité se présente sous l'angle d'une distinction entre l'universalité de droit et l'universalité de fait. Cette opposition, héritage de la tradition, a été, en droit moderne, coulée dans des objets juridiques nouveaux. L'universalité de droit, assimilée à la notion de patrimoine, s'identifie grâce à l'idée de corrélation actif/passif ; l'universalité de fait à l'idée de collection de biens qui se réifie. Devenue familière, cette distinction souffre de quelques paradoxes qui compliquent son insertion dans le droit civil. Contrairement à l'idée affirmée en doctrine, la corrélation actif/passif n'est pas le seul élément d'identité de l'universalité de droit. Comprise, en droit moderne, à partir de la théorie du patrimoine d'Aubry et Rau, elle se différencie également de l'idée de bien. Toutefois, le législateur contemporain, à travers les mécanismes de l'EIRL et de la fiducie, a consacré l'idée d'une universalité cessible, donc objet de droit. La convergence des deux formes d'universalités vers l'idée de choses appropriées justifie de revenir sur la théorie des universalités et d'interroger le bienfondé de cette distinction. De cette analyse, il ressort que le siège réel de l'universalité correspond à l'idée d'ensemble de biens, qui se réifie. Ce résultat est rendu possible grâce à la communauté d'affectation déterminée par le propriétaire des biens. Il va, par ce fait, créer une interdépendance fonctionnelle entre les différents biens. La structure de l'universalité rend délicate l'appréhension de son régime. Toutefois, sa qualification de bien permet de constater qu'elle s'insère facilement dans la théorie générale des biens, même si quelques ajustements sont nécessaires du fait de son caractère universel. C'est tout un pan du droit des biens qui se trouve saisi par une conception monolithique de l'universalité.

04/2021

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Essais

Je sais bien, mais quand même...

Au milieu des années 60, Octave Mannoni écrit un article dans lequel il précise sa réflexion psychanalytique sur le fonctionnement de la croyance et celui du déni, conceptualisés rapidement par Freud mais considérés comme des thèmes marginaux en psychanalyse. Il va décortiquer l'expression si banalement employée "Je sais bien, mais quand même... " , la placer au centre des problématiques propres à la Verleugnung ("déni de réalité") et l'illustrer par des exemples passionnants tirés de l'ethnologie ou de la littérature : le récit d'un rite initiatique chez les Indiens Hopi ou encore celui d'un extrait des Mémoires de Casanova dans lequel le célèbre séducteur est saisi de superstition un soir de gros orage. D'une grande clarté, la prose vive et non dénuée d'humour d'Octave Mannoni avance avec précision dans les sinuosités du concept. Octave Mannoni (1999-1989) était psychanalyste. Cet esprit libre, passionné de poésie et de botanique, enseigna durant 30 ans, en Martinique et à Madagascar, la philosophie et la littérature jusqu'à sa rencontre avec Lacan, fin 1945, qui l'installe en écriture. Il n'aura de cesse de s'appuyer sur sa connaissance fine de l'ethnologie, de la philosophie et de la littérature pour étoffer sa pratique psychanalytique. Ses principaux écrits ont été publiés au Seuil, principalement dans la collection Le Champ freudien dont Clefs pour l'imaginaire ou l'Autre Scène et Ca n'empêche pas d'exister. Sophie Mendelsohn exerce la psychanalyse à Paris. Elle est à l'initiative de la constitution du Collectif de Pantin, qui réunit psy, philosophes et anthropologues autour de l'incidence de la race en psychanalyse. Elle a récemment coécrit avec Livio Boni La Vie psychique du racisme (La Découverte, 2021).

05/2022

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Histoire de la pensée économiq

Baise ton prochain. Une histoire souterraine du capitalisme

Cet essai résulte d'une sidération. Celle qui m'a saisi lorsque je suis tombé sur un écrit aujourd'hui oublié, Recherches sur l'origine de la vertu morale de Bernard de Mandeville. C'est en 1714, à l'aube de la première révolution industrielle, que Mandeville, philosophe et médecin, a publié ce libelle sulfureux, en complément de sa fameuse Fable des abeilles. Cet écrit est le logiciel caché du capitalisme car ses idées ont infusé toute la pensée économique libérale moderne, d'Adam Smith à Friedrich Hayek. Fini l'amour du prochain ! Il faut confier le destin du monde aux "pires d'entre les hommes" (les pervers), ceux qui veulent toujours plus, quels que soient les moyens à employer. Eux seuls sauront faire en sorte que la richesse s'accroisse et ruisselle ensuite sur le reste des hommes. Et c'est là le véritable plan de Dieu dont il résultera un quasi-paradis sur terre. Pour ce faire, Mandeville a élaboré un art de gouverner - flatter les uns, stigmatiser les autres - qui se révélera bien plus retors et plus efficace que celui de Machiavel, parce que fondé sur l'instauration d'un nouveau régime, la libération des pulsions. On comprend pourquoi Mandeville fut de son vivant surnommé Man Devil (l'homme du Diable) et pourquoi son paradis ressemble à l'enfer. Trois siècles plus tard, il s'avère qu'aucune autre idée n'a autant transformé le monde. Nous sommes globalement plus riches. A ceci près que le ruissellement aurait tendance à couler à l'envers : les 196 d'individus les plus riches possèdent désormais autant que les 99 % restants. Mais on commence à comprendre le coût de ce pacte faustien : la destruction du monde. Peut-on encore obvier à ce devenir ?

10/2019

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Droit

Le temps dans le contentieux administratif en droit français et des Etats d'Afrique francophone

Une étude comparative du temps dans le contentieux administratif français et des pays de culture juridique francophone, notamment d'Afrique, permet de mettre en évidence les différentes approches du temps saisi par le droit, de comprendre les implications de ces approches sur la conciliation entre les droits des justiciables et le principe de sécurité juridique. En France, le cadre temporel du procès administratif est défini par le législateur, le juge et les parties, d'une part, et, d'autre part, ce temps est identifié selon une forme quantitative, qualitative et conjoncturelle. Cette approche du temps est dite souple. Dans les législations d'Afrique francophone, en revanche, le temps du procès administratif est essentiellement réglementé. Il traduit un droit administratif dont les sources sont principalement textuelles. Ce temps s'exprime à l'impératif, d'une part, et, d'autre part, il a une forme davantage quantitative. Il s'agit d'un temps rigide. L'approche flexible du temps observée en France comporte un risque de rallongement de la durée des procédures et semble également plus profitable aux justiciables. C'est l'expression d'un droit administratif en évolution vers la protection des droits des citoyens. La forme rigide du temps observable dans les pays d'Afrique francophone fait la part belle au principe de sécurité juridique et traduit ainsi un droit administratif plus attaché à l'efficacité de l'action administrative. Au-delà de la systématisation des approches du temps dans le procès administratif, le présent ouvrage répond donc à un "double questionnement qui contribue à en accroître l'intérêt scientifique pour les juristes français et étrangers : celui de la célérité de la justice administrative et celui de l'influence du modèle français dans les pays de culture francophone."

07/2019

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Critique littéraire

Claudel

Nul n'ignore son nom. Il fait pourtant partie des grands inconnus. On le sait à la tête d'une œuvre théâtrale, dont le monumental Soulier de satin fut sapé par le mot de Mauriac : " heureusement, il n'y avait pas la paire ". On lui en veut d'avoir célébré avec la même ardeur Pétain et de Gaulle. Récemment, sa disgrâce s'est aggravée de la révélation en technicolor du destin de sa sœur Camille, sculpteur génial, qu'il laissa enfermer chez les fous. Mais était-il vraiment d'équerre, ce poète catholique, excursionniste, photographe, amateur de peinture et de musique, qui fut également, de la Chine au Brésil, du Japon à Washington, consul puis ambassadeur de France ? Apprécié de Briand, évincé par Daladier, il fut trente ans l'ami de Berthelot, " l'homme à la tête d'amant ", tout-puissant secrétaire du Quai d'Orsay, qui le guida dans la carrière et dans le monde. Ainsi Claudel fraya-t-il avec princesses, auteurs, acteurs et metteurs en scène, Marthe Bibesco, Morand, d'Annunzio, l'inévitable abbé Mugnier... Car il fut aussi une haute figure des lettres parisiennes, auteur choyé de la NRF, en ces temps où, selon Gaston Gallimard, on n'y parlait que " de Dieu et des garçons ". C'est là, d'ailleurs, que Claudel eut maille à partir avec l'autre fondateur de la maison, Gide le protestant, qui le compara un jour à un " cyclone figé ". L'appellation est pertinente pour cet éruptif, cet intempestif, qui voyait en Rimbaud son père d'âme, en proie comme lui au tourment de " l'homme désirant ". Sa vie consistera à creuser en lui le contenu de ce désir, à le convertir, saisi qu'il était, depuis une nuit de Noël, par l'amour de Dieu, puis par l'amour d'une femme - de la femme - rencontrée en mer. Ainsi apparaît Claudel, " demi-moine " aux dires de celle qu'il aima passionnément, partagé entre le Ciel et la Terre, et brûlant de les réconcilier.

10/2003