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Hippolyte Castille

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Littérature française

Journal de conchyliologie

Journal de conchyliologie Date de l'édition originale : 1853 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2023

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Théâtre

Le Libraire de Molière

Il est des vies qui ressemblent des romans. C'est le cas pour le libraire Jean Ribou, né sous Richelieu et mort l'aube du XVIIIe siècle Détaillant sur le quai des Augustins, il possède un caractère bien trempé et le sens de l'initiative. Il entre dans l'Histoire en dérobant Les Précieuses ridicules de Molière, contraignant l'écrivain à publier son premier livre. Le forban du quai récidive en sortant Le Cocu imaginaire, au nez et à la barbe du comédien. Perquisitions et procès s'en suivent. Ce ne sont que les prémisses d'une aventure jalonnée de nombreux rebondissements. Un des plus surprenants est le retour en grâce de Ribou auprès de Molière, qui en fait son débiteur exclusif a partir de 1666, et l'éditeur du Misanthrope, de L'Avare et de Tartuffe. L'intrigue, qui réserve bien d'autres surprises, nous fait découvrir la relation du grand acteur avec ses livres, l'actualité des nouveautés littéraires, les lieux de vente de Paris, les stratégies publicitaires, les complicités commerciales, les réseaux de distribution, la police et les geôles de la Bastille. Les heurs et malheurs de Jean Ribou sont autant d'occasions de mieux connaître le négoce du livre au temps de Louis XV. Pourtant, jusqu'ici, pas la moindre étude avait été consacrée au libraire de Molière. D'où l'intérêt de cet ouvrage qui relate sa cardère, établit son catalogue, et fournit toutes les archives retrouvées.

01/2022

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BD tout public

1789. La mort d'un monde

"- C'est donc une révolte ? - Non sire, c'est une Révolution. " 14 juillet 1789. Depuis plusieurs jours, de violentes émeutes ébranlent le royaume de France suite au renvoi de Necker, ministre du roi jugé trop libéral. En quête de poudre et d'armement, les milices bourgeoises marchent désormais vers la Bastille, qui tombe après de violents affrontements. Et ce qui n'était qu'une simple prise de guerre devient instantanément l'acte fondateur d'une nouvelle et grande révolte populaire. Le peuple, porté par un vent nouveau, devient chaque jour plus organisé et défend son destin dans la rue comme sur les bancs de l'Assemblée nationale. La noblesse, désemparée face aux déferlements de violence, assiste impuissante à son propre effondrement. Si le roi jouit encore d'une relative popularité, personne, dans les deux camps, n'est dupe : tôt ou tard, la monarchie sera abolie. Un monde est en train de mourir. Un autre s'apprête à naître. A travers deux albums de bande dessinée complémentaires, revivez l'acte fondateur de la Révolution française et les mois qui ont suivi, donnant naissance à la courte monarchie constitutionnelle de 1791 et aux prémices de la République française. Chacune, écrite et réalisée du point de vue des deux camps (Noblesse et Tiers Etat), nous offre une diversité de points de vue à même de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de ce moment essentiel de notre histoire contemporaine.

06/2019

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Littérature française

Le bonnet rouge

La Révolution française ne se limite pas à la prise de la Bastille et à la fuite du roi. Dès 1782, une révolution genevoise inspirée par Rousseau avait chassé les aristocrates. Plus tard, les mercenaires suisses au service du roi se sont révoltés contre leurs commandants. Durement châtiés et envoyés au bagne de Brest, ils ont été libérés par l'Assemblée nationale française et sont devenus de véritables héros populaires. Ce sont eux qui dans toute la France révolutionnaire ont popularisé le port du bonnet rouge, celui-là même que Louis XVI avait enfilé pour tenter de calmer les sans-culottes. Après les Dix petites anarchistes où Daniel de Roulet s'intéressait déjà à cette Suisse d'en bas peu présente dans la littérature et l'histoire nationales, il raconte cette fois le destin des mercenaires confédérés au service des rois et princes de l'Europe. Ils ont été deux millions sur la période et un quart d'entre eux ne sont jamais revenus, parce qu'ils étaient blessés, déserteurs ou morts. L'histoire des aristocrates helvétiques qui les enrôlaient est bien documentée, mais celle de la piétaille ne l'est pas. Ceux qui se révoltaient parce qu'ils avaient été grugés étaient sévèrement punis, souvent au mépris de la justice. C'est de leurs souffrances et de leur héroïsme que parle ce texte. Le bonnet rouge est écrit en prose coupée, ce qui lui donne une forme parfaitement adaptée à la concision du propos.

08/2023

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XVIIIe siècle

Un laboureur en campagnes

Depuis la prise de la Bastille et la Déclaration des Droits de l'Homme, le quotidien d'Antoine Galloin n'a pas changé. Ce fils de laboureur est bien plus préoccupé par les récoltes compromises chaque année par une nature capricieuse. La misère est générale et accable le petit peuple de France quand, en 1792, un nouveau péril menace la Nation : les armées des états voisins franchissent les frontières et marchent sur Paris pour y rétablir la royauté. La Patrie est en danger. Des volontaires sont appelés en renfort de l'armée régulière. Cette fois, soucieux de protéger leurs familles, de jeunes paysans et artisans s'engagent dans de nombreuses régions. Antoine Galloin est de ceux-là et rejoint le troisième Bataillon de Volontaires de l'Yonne. Il n'a jamais tenu un fusil et ne sait rien de la guerre. De campagne en campagne, le jeune homme médite sur sa condition de soldat et s'interroge. Pour autant, des rencontres inattendues, fraternelles et amoureuses, se font sous la mitraille. Pendant cinq ans de fer et de feu, de faim parfois, de peur souvent, blessé, porté disparu, il trompe la mort, mais est condamné au bagne. Echappera-t-il aux fers ? Ce singulier destin nous parvient grâce aux carnets que le maître d'école du village lui a demandé de remplir, comme on tient son journal. Des pages aussi émouvantes que palpitantes qui présentent des pans d'Histoire de la Révolution vécus par un petit paysan bourguignon.

07/2021

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 5 : Romantisme et révolution(s). Volume 3, Achèvement et dépassement

Juillet 1789: en quelques semaines, un ordre politique et social entièrement fondé sur le christianisme s'effondre. Une ère nouvelle devait commencer ; l'histoire était à réinventer. Un calendrier nouveau symbolisait la rupture totale avec ce qui s'appelait désormais l'Ancien Régime. Il était fondé sur la raison humaine et non plus sur la référence à l'histoire biblique, les décades remplaçaient les semaines et les commémorations révolutionnaires les journées dédiées aux saints et aux martyrs. Une nouvelle religion, celle du progrès, était appelée à remplacer définitivement l'ancienne; c'est du moins ce que pronostiquait le Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse dans son article " Progrès ". Les utopies allaient bon train, ainsi que les terreurs. Ces bouleversements ne pouvaient pas rester sans conséquences pour les lettres, les arts et les sciences. À moins que ceux-ci ne soient à compter parmi les origines de la Révolution... Quels sont donc, dans ce siècle compris entre la prise de la Bastille et l'édification de la tour Eiffel, les rapports entre les différentes révolutions philosophiques, scientifiques ou artistiques et le souvenir exalté ou la crainte de 89 ? C'est des regards croisés de spécialistes de différentes disciplines que devraient jaillir quelques lumières nouvelles. Les précédents volumes couvrent la Restauration et la monarchie de Juillet, celui-ci, le dernier de la série, est davantage centré sur le Second Empire et les débuts de la Troisième République.

09/2010

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Révolution française

Policiers de Paris - Les commissaires de police en Révolutio. LES COMMISSAIRES DE POLICE EN RÉVOLUTION (1789-1799)

De 1790 à 1794, les Parisiens ont pu choisir leurs commissaires de police, remplaçant les policiers professionnels de l'Ancien Régime par des citoyens élus. Pour la première fois, un livre se penche sur ces personnages méconnus, chargés de la tâche difficile de maintenir l'ordre public au jour le jour dans une capitale immense. Revenant sur les circonstances et les limites de cette révolution policière qui commence avec la prise de la Bastille, Vincent Denis retrace les itinéraires, les travaux et les peines de ces hommes ordinaires propulsés aux destinées de l'ordre de leur quartier à la faveur des bouleversements révolutionnaires. Que peut signifier alors faire la police d'une capitale en révolution ? Quels visages les commissaires ont-ils donnés à la police "révolutionnaire" ? Fondé sur l'exploitation de très riches archives inédites de la police parisienne, l'ouvrage plonge le lecteur dans le quotidien des Parisiens pendant la Révolution française, au coeur des conflits, des émotions et des luttes qu'ont vécus les habitants de la capitale. Il nous offre ainsi un éclairage original sur la vie à Paris pendant la Révolution et sur la façon dont celle-ci a transformé la ville et ses habitants. Revenant sur cette expérience unique où les Parisiens faisaient leur propre police, l'ouvrage analyse les raisons de son abandon sous le Directoire et son rôle dans la genèse d'une police moderne professionnelle en France.

10/2022

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Napoléon

Napoléon. L'ombre de la Révolution

14 juillet 1789, 18 brumaire 1799, 18 juin 1815. La prise de la Bastille, le coup d'Etat de Bonaparte, Waterloo. Trois repères pour une période tumultueuse d'où émerge Napoléon, qui n'en finit pas de fasciner et d'interroger. Comment ce Corse inconnu de tous a-t-il pu convaincre les Français qu'il était l'homme providentiel ? De quelle chair était fait cet empereur, qui a sillonné les routes de l'Europe et de l'Afrique pour livrer bataille, a engendré le monumental Code civil et provoqué la mort de millions de personnes avant de s'embourber dans une prairie marécageuse à Waterloo ? Bart Van Loo raconte au fil d'un récit enlevé et brillant comment s'est forgé l'homme puis le mythe. Il trouve des réponses dans les turbulences de la Révolution française, quand la France inventa dans un même souffle la guillotine et les droits de l'Homme, alors que l'ancien monde agonisait et qu'il fallait tout repenser. L'auteur des Téméraires nous avait réjouis avec son histoire magistrale des ducs de Bourgogne. Il renouvelle ici la prouesse dans une fresque puissante et lucide des temps révolutionnaires et de l'Empire, à l'origine de la France moderne. Bart Van Loo nous invite à réfléchir aux paradoxes de l'époque et de son personnage phare : Napoléon, qui se rêvait tour à tour en César ou en Alexandre, n'aura-t-il été finalement que l'ombre de la Révolution ?

10/2023

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Littérature érotique et sentim

Fra Francesc Moner’s Bilingual Poetics of Love and Reason

Fra Francesc Moner (1462/3-1491/2) is a Catalan author, who flourished in Barcelona during the second decade subsequent to the marriage of Ferdinand of Aragon and Isabella of Castile in 1469. Moner's extant production amounts to seventy-four pieces, a collection of poems and prose works of various genres, written in Catalan and in Castilian. A comprehensive study that profiles the creativity of a whole career is a rare occurrence for a Hispanic author like Moner, whose lifetime straddles the boundaries between the Middle Ages and the Renaissance. This book highlights the two main aspects of Fra Francesc's contribution : first, the resourceful bilingualism stemming from Moner's mastery of not only his native Catalan but also Castilian, the language that in the late 1400s kept gaining the ascendancy and prestige of officialdom throughout the Spanish realm ; second, the fashioning of an iconic text of subjectivity in the wake of the landmark innovations brought about by Ausiàs March, the Valencian luminary of the first half of the fifteenth century. Moner develops a love-centered poetics that integrates the distinctive strains of multiple traditions. By probing into Moner's poetics of love and reason, the reader catches a glimpse of an author engaged in intense soul-searching. Moner, in turn, shares with his readers some extraordinary insights into the compelling moments of the human condition – precisely the condition of the human being torn between the allure of the flesh and the aspiration toward the Divine.

03/2010

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Histoire de France

Le secret du prince. Gouverner par le secret France-Bourgogne XIIIe-XVe siècle

Explorer la part secrète du pouvoir princier, c'est rencontrer nombre de figures célèbres en des situations parfois scabreuses, souvent rocambolesques. Qu'il s'agisse de Saint Louis utilisant un escalier caché pour retrouver son épouse à l'insu de sa mère Blanche de Castille, ou des leçons d'escrime destinées à inculquer quelques bottes secrètes au duc de Bourgogne Philippe le Bon, les princes se méfient en permanence de leur entourage au moins autant que de leurs ennemis. Bénéficiant d'une relation particulière avec Dieu - qui sait à l'occasion leur envoyer quelques messages secrets par la voix d'une bergère ou d'un ermite -, ils n'entendent rendre compte à personne de leurs agissements, exigeant que leurs proches ne révèlent rien de leurs faiblesses ni de leurs plans. Loin d'être anecdotique, cette pratique du secret s'enracine dans un temps qui associe savoir, sacré et secret et constitue un moyen de répondre aux défis d'une époque en pleine mutation : le développement de l'écrit entraîne celui des correspondances secrètes ; la naissance de l'impôt permanent conduit le prince à mentir sur l'état du budget ; la publicité nouvelle d'une vie de cour rassemblant des centaines d'individus autour de la famille princière exige des chambres de retrait. Par le secret, les princes entendent à la fois défendre leur honneur et garantir les moyens de leur puissance. La pratique concrète du pouvoir rejoint un imaginaire médiéval qu'on pourrait croire folklorique mais se révèle parfois ancré dans la réalité : certains princes font enterrer des trésors destinés à financer leurs guerres, au risque de les perdre ; Louis XI réclame de ses correspondants de brûler ses lettres après lecture. Rois et ducs de Bourgogne se doivent en somme de devenir experts dans l'art du secret, pour rester maîtres des frontières entre le public et le privé : c'est l'une des leçons politiques de cet automne du Moyen Age.

01/2018

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Histoire internationale

Cortés

"J'ai vécu les armes à la main. J'ai exposé ma personne à mille dangers, j'ai grandi le nom de mon roi, accru son domaine en plaçant sous son sceptre d'immenses royaumes de peuples étrangers que j'ai gagnés moi-même sans recevoir aucune aide, j'ai dû faire face aux obstacles des jaloux qui m'ont sucé le sang jusqu'à en crever comme des sangsues repues... Mais je n'avais pas plus tôt tourné le dos que vous me dépossédiez de tout ce que vous m'aviez donné." A l'automne de sa vie, le conquistador écrit son ressentiment à Charles Quint. Mais l'empereur ne lui répondra pas. C'est que l'homme qui conquiert l'empire des Aztèques en moins de deux ans, après avoir fait ses classes à Cuba et à Saint-Domingue, paraît vite suspect dans une Espagne à peine sortie du Moyen Age. Comment un hidalgo peut-il choisir l'Amérique des Indiens au point de vivre avec eux et d'épouser la belle Malinche, qui lui a appris à parler leur langue et lui a donné son fils aîné ? Les envieux ne se privent pas de rappeler que Cortés avait une épouse espagnole et que celle-ci, à peine débarquée, est morte mystérieusement du mal de madre. Plus grave, sa vision de la christianisation des Indiens n'est pas celle des inquisiteurs. En fait, Cortés, dès qu'il a le pouvoir en main, se bat pour mettre en place une société métisse et économiquement indépendante, qui est aux antipodes de la colonie que veut implanter la vieille Castille. Demi-dieu pour les uns, démon pour les autres, héros ou traître, Cortés porte un regard désabusé sur ses compatriotes. Vivant à la frontière de deux continents qui se rencontrent pour la première fois, il rêve d'être le roi d'un autre monde.

05/2008

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Poches Littérature internation

Impressions et paysages

En 1916-1917, le jeune Lorca participe a à quatre excursions universitaires à travers l'Espagne, sous la direction de Martin Dominguez Berrueta, professeur de littérature et d'art à l'université de Grenade. L'horizon de Lorca s'élargit, il découvre l'unité de l'Espagne dans, sa diversité - la Castille surtout l'impressionne-, rencontre Antonio Machado à Baeza, Unamuno à Salamanque, connaît ses premiers triomphes de pianiste, lorsque le soir, au cours de festivités organisées en l'honneur des étudiants, il joue ses compostions et, naturellement, il note ses impressions de voyage. Rentré à Grenade, le jeune auteur remanie son texte ; il y englobe des évocations andalouses et galiciennes, des variations sur des thèmes divers (jardins, ruines, crépuscules, Etc.) provenant d'écrits antérieurs. Impressions et paysages parait, à compte d'auteur, à Grenade, au début d'avril 1916. A peine remarqué, il tombe vite dans l'oubli. Quelques années plus tard, l'écrivain, devenu plus exigeant, entassera les exemplaires restants et en fera un autodafé. Si ce geste signale que le poète n'aurait pas inclus le livre dans ses oeuvres complètes, Impressions et paysages fournit un document indispensable sur révolution créatrice du jeune Lorca. A mesure qu'il peint avec application et ingénuité les silhouettes, les couleurs et les musiques qui rencontre sur son chemin, il fortifie son pouvoir d'évocation et enrichit son univers poétique. Il s'y définit déjà avec une énorme sensibilité non seulement à la beauté, et à l'art en général, mais aussi aux êtres qui l'entourent, aux animaux q.i souffrent, au mystère de la vie et de la mort. La plupart des thèmes qu'il traitera dans le Livre de poèmes, sa vision esthétique et religieuse du monde, sa morale d'amour et d'épanouissement physique, en un mot sa personnalité d'homme et d'artiste sont déjà déchiffrables dans cette première oeuvre imprimée.

02/2015

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Histoire de France

De Versailles à Versailles, 1789. Volume 2, Le peuple de Paris en marche : la nation, la loi et le roi

Cet ouvrage termine la fresque révolutionnaire "De Versailles à Versailles" qui s'est ouverte lors de la réunion des états généraux le 5 mai 1789. Il poursuit cette année mémorable qui conduit les députés à rencontrer le peuple parisien après l'annonce du renvoi de Jacques Necker le 12 juillet. L'événement a éveillé tout à la fois une sociabilité citoyenne et un mode opératoire insurrectionnel qui ont abouti à la prise de la bastille le 14 juillet. Le lecteur comprend alors que derrière cet immense enthousiasme dont on ne peut arrêter le flot, se cache une culture politique démocratique française qui prend racine dans les plus grandes contradictions mais aussi dans une prodigieuse capacité de propositions. Des hauteurs de Meudon d'où l'on contemple merveilleusement Paris, aux barrières de l'octroi qui brûlent les unes après les autres, on assiste à l'embrasement général. Des faubourgs de Saint-Marcel et de Saint-Antoine aux centres névralgiques de l'insurrection que sont l'Hôtel de Ville et le Palais Royal, on déambule dans les rues, les places et les cafés, on lit la presse qui rapporte et fait l'actualité. On prend le long chemin de paris à Versailles en compagnie des femmes des Halles les 5 et 6 octobre, et on clôt cette épopée par l'invasion du Château et le retour contraint de la famille royale dans la capitale. Ainsi commence une ère nouvelle, fondée sur une croyance et dotée d'un langage nouveau non plus chargé de décrire la réalité mais d'imposer des volontés.

11/2019

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BD tout public

1789. La naissance d'un monde

" - On ose parler d'émeute ! - Alors c'est à une émeute que la nation doit sa liberté. Ne vous y trompez pas, le combat débuté le 14 juillet n'est pas terminé ! " 14 juillet 1789. Depuis plusieurs jours, de violentes émeutes ébranlent le royaume de France suite au renvoi de Necker, ministre du roi jugé trop libéral. En quête de poudre et d'armement, les milices bourgeoises marchent désormais vers la Bastille, qui tombe après de violents affrontements. Et ce qui n'était qu'une simple prise de guerre devient instantanément l'acte fondateur d'une nouvelle et grande révolte populaire. Le peuple, porté par un vent nouveau, devient chaque jour plus organisé et défend son destin dans la rue comme sur les bancs de l'Assemblée nationale. La noblesse, désemparée face aux déferlements de violence, assiste impuissante à son propre effondrement. Si le roi jouit encore d'une relative popularité, personne, dans les deux camps, n'est dupe : tôt ou tard, la monarchie sera abolie. Un monde est en train de mourir. Un autre s'apprête à naître. A travers deux albums de bande dessinée complémentaires, revivez l'acte fondateur de la Révolution française et les mois qui ont suivi, donnant naissance à la courte monarchie constitutionnelle de 1791 et aux prémices de la République française. Chacune, écrite et réalisée du point de vue des deux camps (Noblesse et Tiers Etat), nous offre une diversité de points de vue à même de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de ce moment essentiel de notre histoire contemporaine.

06/2019

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Critique littéraire

Robert Desnos

Robert Desnos revisité au jour le jour ! Deux immenses yeux ouverts posés sur le monde qu'il traverse à grandes enjambées ! De quoi rompre définitivement avec l'image d'un poète si curieux de tout, qu'il passe pour désinvolte. L'homme est étonnant et son caractère bien trempé. Secret et tonitruant, il déborde d'énergie et mène une vie exaltante dans le Paris d'entre les deux guerres. Une existence sans vide ! Autodidacte et érudit, Desnos est un titi parisien, fils de la Bastille et des Halles. Enfant, il aime la littérature et le cinéma. Ses idoles sont Hugo, Gustave Aimard et Musidora. Ce poète surréaliste, déclaré " prophète " du mouvement dès 1922, amoureux d'une diva qui le dédaigne, fait un voyage à Cuba en 1928 qui bouleverse sa vie. Il s'ouvre au monde en traversant l'Atlantique et, pour l'amour d'une rumba et d'une île lointaine, se libère d'une passion malheureuse et d'un surréalisme alors préoccupé de politique, pour devenir un homme de média. La musique désormais gouverne sa vie. Tout à la fois moderne et visionnaire, il parle - ou chante (faux) - plus qu'il n'écrit. Journaliste, animateur et publicitaire à la TSF, critique de cinéma et de disques, chansonnier, créateur de scénario et de cantates, écrivain, peintre, Desnos explore tous les moyens d'expression et toutes les cultures de son époque, avec le secret espoir de les métisser. Il laisse une œuvre hybride, dont les écrits ne sont que la partie immergée de l'iceberg.

05/2007

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Musique, danse

Jo Privat. Le frisson de Paname

Le 3 avril 1996, mourait Jo Privat. "Quel mec !" disent de lui ceux qui l'ont connu. À Paris, en province, là où le musette reste à l'honneur, l'âme de Jo vivifie encore les pistes de danse. Dès que l'accordéon attaque Balajo, Sa préférée ou Mystérieuse, les gambilleurs s'y bousculent. Jo Privat a dû composer sept cents valses-musette. À la fin des années 1940, son "musette swingant" avait rénové le genre. Indissociable du musicien et du compositeur inspiré, il y avait le "mec". Ses mille et une nuits que, clope aux lèvres, Jojo racontait de sa "voix pleine de rustines". Pur jus de chique Ménilmuche, l'accent de Jo grasseyait un argot infiniment drôle. Privat aimait les truands, le milieu, "les canailles". Il était de ce Paris aux limites populaire-voyou indécises. Emile Vacher, pionnier du musette, avait été son maître. En sa compagnie, à 15 ans en 1934, Jo jouait déjà à L'Ange bleu, près de la place Clichy. Le monde interlope "s'y dégrippait les mollets". Pour Jo, l'avant-guerre avait été le zénith de ce Paris de la rue. Après Le Petit Jardin du 26, avenue de Clichy, en 1937 à 18 ans, il était entré au Balajo, 9, rue de Lappe à la Bastille. À la Libération tout était reparti, et la Bastaga s'est mise à rimer avec Jo Privat. Sa légende embrayait. Un exemple superbe de culture populaire parisienne, la mémoire unique de Paris. Ou, plutôt, de Paname.

11/2013

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Critique littéraire

L'ultime faveur

La littérature romanesque ne cesse d'y revenir. C'est le propre du roman. Tout roman avance ainsi : à travers mille épreuves, à travers mille charmes, le héros gagne l'ultime faveur qui couronne ses désirs. Mais quel est le délai pour jouir des faveurs de la femme désirée ? L'ultime faveur est-elle une preuve d'amour ? Comment glisse-t-on du don flamboyant de la chevalerie aux faveurs que monnayent les filles ? Le fouet, la sodomie, les postures amoureuses que réclament les hommes sont autant de faveurs qu'affiche la littérature libertine. C'est ainsi que le XVIII ? siècle interroge ses plaisirs. Les fantaisies s'échangent. Voici la mienne. Quelle est la vôtre ? Quelle est pour vous l'ultime faveur ? Avec L'ultime faveur, Patrick Wald Lasowski achève le cycle de ses traités consacrés à la littérature libertine. Après Le Traité des mouches secrètes, après Le Traité du transport amoureux, il interroge le coup de feu du désir à travers le rayonnement de la faveur dans les romans du XVIII ? siècle. Le chevalier de Mouhy - héros du Traité des mouches secrètes - n'est-il pas l'auteur des Mille et Une Faveurs, qui lui vaut d'être emprisonné à la Bastille ? D'aventure en aventure, obtenir l'ultime faveur, n'est-ce pas ce qui transporte les amants ? La faveur est aussi le nom d'un ruban, le ruban qui noue entre eux ces trois essais. On demande au lecteur d'imaginer ce ruban couleur de feu.

02/2006

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Littérature classique

Mémoires de Messire Jean-Baptiste de La Fontaine

Lorsqu'il publie anonymement les "Mémoires de Messire Jean- Baptiste de La Fontaine" en 1698, onze ans après les "Mémoires de M. L. C. D. R". , qui inaugurèrent la vogue des Mémoires apocryphes, Courtilz de Sandras est plus que jamais un écrivain de la clandestinité. C'est à la Bastille, où il fut six ans prisonnier, que cet ancien capitaine de cavalerie compose ce nouveau pastiche de Mémoires, écrit à la première personne et attribué à un personnage réel, le chevalier de La Fontaine, qui fut son compagnon de détention dans la dernière décennie du XVIIe siècle. A travers les mésaventures politiques et l'emprisonnement de son personnage, victime de la raison d'Etat, c'est en partie l'expérience de Courtilz lui-même, transfigurée par la fiction, qui se devine en filigrane. Si cet opus, le second d'une longue série, connut en son temps une diffusion limitée, le lecteur contemporain est pourtant susceptible d'y retrouver des questions très actuelles, sur le rapport de l'individu au pouvoir, sur sa place dans la société, et sur sa propre liberté. Fresque romancée de l'histoire de France et d'Europe à l'époque de la révocation de l'Edit de Nantes, ce roman de la prison aux accents polémiques, qui redessine les frontières entre fiction et témoignage dans un paradigme narratif original, est un chef-d'oeuvre oublié du premier père littéraire des "Trois mousquetaires", désormais reconnu par la recherche scientifique comme l'un des précurseurs du roman moderne.

10/2023

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Louis XI contre Jacques d'Armagnac et la révolte des princes

L'histoire de la lutte sans pitié de Louis XI contre la fronte des princes menée par Jacques d'Armagnac, la première grande révolte des nobles en France. La vie de Jacques d'Armagnac pourrait se résumer en trois périodes, correspondant d'ailleurs aux maximes dont il aimait émailler ses précieux manuscrits : " Fortune d'amis " : Tout semble lui sourire sous le règne de Charles VII. Féru de littérature arthurienne, bibliophile, jeune seigneur pieux et preux, il ambitionne de se trouver à la tête d'une principauté territoriale ou d'une charge militaire importante. Les ducs de Bretagne, de Bourgogne et de Bourbon sont ses amis. Il épouse Louise d'Anjou, filleule du nouveau roi. " D'amour est fin " : La volonté de Louis XI d'être un souverain et non un suzerain, provoque la fronde de grands feudataires qui se constituent en ligue. Jacques d'Armagnac s'en sort d'abord par la ruse, mais pâtit vite des accords bilatéraux que le roi réussit à passer avec les seigneurs mécontents pour mieux les diviser. Ce "chacun pour soi " l'enfermera peu à peu dans une solitude qui lui fera accepter les alliances les plus dangereuses. " Le pauvre Jacques ". C'est ainsi qu'il signe ses suppliques à Louis XI lorsqu'il est enfermé à la Bastille dans l'attente de son exécution pour crime de lèse-majesté, après un an d'emprisonnement et d'interrogatoires à charge. Le roi se montrera inflexible y compris pour la descendance du condamné.

08/2021

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Théâtre

René Gonzalez. Le théâtre pour la vie

Comédien de formation, René Gonzalez a dirigé à Paris le Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, la Maison de la culture de Bobigny (MC93) et fait l'ouverture de l'Opéra Bastille (1989) avant de diriger le Théâtre Vidy-Lausanne de 1990 jusqu'à sa disparition en avril 2012. Il a pendant plus de vingt ans ouvert les portes de la Suisse à des artistes reconnus et donné sa chance aux voix nouvelles. Ainsi a-t-il fait du grand théâtre suisse le rendez-vous des plus grands créateurs du spectacle vivant - s'y sont succédé des metteurs en scène tels que Peter Brook, Thomas Ostermeier, Bob Wilson, Jacques Lassalle, Gérard Desarthe ou encore Krystian Lupa. Dans ce livre, ses amis sont venus raconter un moment de leur vie en compagnie de cette personnalité hors du commun. Le volume propose un entretien inédit avec René Gonzalez, les témoignages de 66 personnalités - comédiens, metteurs en scène, écrivains, cinéastes, musicien, philosophe français et suisses qui disent les utopies et les engagements d'un homme qui avait fait du théâtre sa vie (parmi lesquels Zabou Breitman, Gérard Desarthe, Françoise Courvoisier, James Thierrée, Muriel Mayette-Holtz, Michel Orier, Yeung Faï, Patricia Plattner, Roger Jendly, Joël Jouanneau, Valère Novarina, Giovanna Marini) ; on y trouve également des extraits d'une correspondance autographe avec Michel Piccoli ou encore une lettre autographe de Jean-Luc Godard. Un bel hommage, deux ans après sa disparition, à celui qui a su faire du " théâtre au bord de l'eau " une des scènes-phares en Europe.

04/2014

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Littérature étrangère

Yucca mountain

En 1980, un an après l'accident du réacteur de la centrale de Three Mile Island, le Comité américain de l'énergie atomique fait pression sur le Congrès pour que tous les déchets nucléaires du pays soient stockés sur un seul site. Ce sera Yucca Mountain, à 4o kilomètres de Las Vegas, Nevada. Ce livre révèle les moindres détails de ce projet d'enfouissement massif: les dizaines de millards de dollars nécessaires pour aménager la montagne; le rôle des lobbyistes pro-nucléaires sur le vote des élus corrompus; l'échec des géologues à rendre la montagne imperméable; les 250 camions qui passeront chaque mois par le centre de Las Vegas, remplis de déchets radioactifs; les manuels scolaires financés par l'Etat pour convaincre les élèves que le " nucléaire est écologique"; le comité d'expert chargé d'inventer une enseigne indiquant la dangerosité du site et compréhensible dans i0000 ans; la visite guidée des entrailles de la montagne... Mais la force du texte ne réside pas seulement dans les cris suscités par la peur du nucléaire. Mêlant avec force détails enquête de terrain et dialogues personnels - où s'invitent Noam Chomsky, Edward Abbey et Edvard Munch -, John D'Agata scrute les néons d'une ville derrière lesquels les suicides se comptent en masse et où la démesure ultime prend la forme d'un hôtel stratosphérique indestructible. Un récit sombre et éblouissant, servi par une écriture cinématographique, qui s'avale aussi vite qu'une pastille d'iode et dont la chute est vertigineuse.

06/2012

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Sciences historiques

Terre de conquêtes. La forêt vosgienne sous l'Ancien Régime

Terre de conquêtes, la forêt vosgienne connaît entre les XVe et XIXe siècles les assauts d'un peuple de pionniers composé d'acteurs aussi emblématiques que les bûcherons et les schlitteurs. En rupture avec la prétendue médiocrité montagnarde, les Vosges témoignent de remarquables capacités d'adaptation fondées sur l'utilisation d'une richesse locale abondante : la sapinière. Transformée sur place, la matière première ligneuse devient rapidement un produit d'exportation prisé des. foyers économiques rhénan et mosellan. L'introduction puis la généralisation de la pomme de terre au détriment de l'arbre permet aux Vosgiens, en dépit de la pression démographique du XVIIIe siècle, d'échapper à l'émigration, exutoire traditionnel de bien d'autres milieux montagnards. Avec l'émergence des Etats modernes, la " Ligne bleue " suscite de nouveaux enjeux engendrés par la lutte entre Habsbourg et Bourbon. Aux ambitions économiques liées aux filons métallifères s'ajoutent désormais les visées navales de la monarchie française qui promeut le sapin au rang de matériau stratégique. C'est ainsi qu'à la soldatesque des années 1600 succède le temps de la centralisation pour des communautés très attachées à leurs libertés. Confrontés à une politique orientée désormais vers le marché, Alsaciens, Lorrains et Comtois n'ont de cesse de défendre leurs usages, une lutte inégale qui débouche après 1750 sur un climat de délinquance et de violence généralisées. La nouvelle de la prise de la Bastille dans les vallées donne alors le signal de la révolte contre l'Ancien Régime seigneurial et royal.

06/2004

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Histoire internationale

Le Rêve mexicain. Ou La pensée interrompue

Au cours du mois de mars 1517, les ambassadeurs de Moctezuma, seigneur de Mexico-Tenochtitlan, accueillent le navire de Hernan Cortés et cette rencontre initie une des plus terribles aventures du monde, qui s'achève par l'abolition de la civilisation indienne du Mexique, de sa pensée, de sa foi, de son art, de son savoir, de ses lois. De ce choc des mondes vont naître des siècles de colonisation, c'est-à-dire, grâce à la force de travail des esclaves et à l'exploitation des métaux précieux, cette hégémonie de l'Occident sur le reste du monde, qui dure encore aujourd'hui. Alors commence le rêve, comme un doute, comme un regret, qui unit les vainqueurs et les vaincus à la beauté et aux forces secrètes du Mexique. Rêve du soldat Bernal Diaz del Castillo, témoin des derniers instants du règne orgueilleux des Aztèques, rêve de Bernardino de Sahagun devant les ruines de la civilisation et la splendeur des rites et des mythes qui s'effacent. Rêve qui s'achève dans la mort des dernières nations nomades du nord et du nord-ouest, rêve que poursuit Antonin Artaud, jusque dans la Montagne des Signes, au pays des Indiens Tarahumaras. Le rêve mexicain, c'est cette question aussi que notre civilisation actuelle rend plus urgente : qu'aurait été notre monde, s'il n'y avait eu cette destruction, ce silence des peuples indiens ? Si la violence du monde moderne n'avait pas aboli cette magie, cette lumière ?

04/1997

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XVIIIe siècle

Catastrophe de M. Vedeau de Grandmont. Enquête sur une ténébreuse affaire du Grand Siècle

Le 15 février 1718 mourait à Lyon, au château de Pierre-Scize, le conseiller François Vedeau de Grandmont que ses confrères du Parlement avaient condamné, le 14 avril 1693, au bannissement et à la mort civile. Le roi commua sa peine en une prison perpétuelle : cruelle distinction que seul Nicolas Fouquet avait reçue avant lui. Ainsi s'achevait une affaire des plus ténébreuses, mais aussi des plus burlesques du Grand Siècle. La Bruyère, qui en dévoile les prémices dans ses Caractères, ne pouvait se figurer comment une querelle de voisinage allait déboucher sur autant de scandales, de trahisons et de procès criminels. Après s'être fâché avec le doyen du Parlement pour un droit de pêche dans l'Avre, le conseiller Vedeau essaie de redorer son blason en faisant entrer son fils dans l'ordre de Malte : fallait-il pour cela user de fausses preuves de noblesse ? Il ne put jamais prouver son innocence. Enfant chéri de la fortune, heureux en mariage, père de famille comblé, homme de lettres, entrepreneur et bâtisseur, François Vedeau de Grandmont devait finir pauvre comme Job. Une fuite, deux rébellions et plusieurs procès le conduiront au fond d'une bastille lyonnaise. Fondé sur des sources entièrement inédites, entre quête littéraire et enquête policière, ce livre nous entraîne dans les coulisses du Grand Siècle, à Paris, à Lyon, à Rouen et sur différentes scènes, du château de Saint-Lubin-des-Joncherets, entre Normandie et pays chartrain, à la prison de Pierre-Scize, au détroit de la Saône.

09/2022

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XXe siècle

Un pueblo, dos banderas. Un peuple, deux drapeaux

Nous sommes en février 1931 à Puerto Trujillo, c'est un petit village d'artisans potiers situé dans la province de Tolède, région de Castilla la Mancha. Ca fait tout juste un an que le roi d'Espagne Alfonso XIII vient de destituer son chef de gouvernement, le dictateur Miguel Primo de Rivera. L'intention du roi était à terme de conduire son pays vers une monarchie constitutionnelle pour pouvoir proposer à son peuple une démocratie. Certainement que ce projet de transition avait dû germer dans sa tête un peu trop tard, car le monarque avait négligé et sous-estimé les manifestations antimonarchiques qui se propageaient dans tout le royaume. Suite à l'accord de San Sebastián, sorte de conseil révolutionnaire où toutes les forces républicaines actives étaient représentées, la victoire des partisans pour la République aux élections municipales du 12 avril 1931, devait ressortir une majorité républicaine dans les plus grandes villes du pays mais pas du tout en milieu rural, encore moins au niveau général. Ce fut quand même interprété à tort par le roi comme une victoire républicaine, qui avait, pas moins de deux jours après ce fameux scrutin, initié une impression de raz de marée pour la République. Certainement par peur de subir le même sort qui avait été réservé jadis à son lointain cousin M. Louis Auguste de France, qui par manque d'anticipation en perdit même la tête, le souverain espagnol, poussé par l'effet des accords signés au Pays basque, sentant un vent mauvais titiller ses narines, préféra fuir et s'exiler à l'étranger.

01/2022

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Sculpteurs

En regardant Giacometti

"Ce qui l'obsède c'est ce qui se produit quand un être humain est vu par un autre être humain qui a l'obsession de représenter ce qu'il voit." C'est en ces termes que David Sylvester résume l'obsession de Giacometti. Or, à la lecture de cette étude, ou de cette succession d'études écrite et peu à peu augmentée entre les années 1950 et 1990, on en vient à se demander comment nous pourrions résumer la sienne. En termes semblables, peut-être ? Dans sa préface de traducteur datant de la première parution chez André Dimanche Editeur en 2001, Jean Frémon en a l'intuition : "On pourra y trouver des redites, une manière très particulière de tourner autour de la question, un excès de méticulosité dans l'analyse. En réalité, une méthode qui est exactement celle de Giacometti lui-même, sculptant ou dessinant, constamment taraudé par le sentiment de l'échec et obsédé par la justesse du regard". Fruits d'une remarquable faculté d'observation qui transparaît à chaque page, ces onze chapitres couronnés par un entretien sont aussi le témoignage d'une longue fréquentation et d'une écoute amicale de l'artiste. Sylvester renonçant par méthode, et peut-être par nature, à toute synthèse brillante, nous n'en ressortons pas munis d'une lecture toute faite qui nous dédouane d'un face-à-face avec l'oeuvre, mais de principes d'observation, presque de lois optiques qui nous y reconduisent mieux armé, l'oeil aguerri, débarrassés de l'aura et du discours qui la cernent, la mettent à distance, la rendent intimidante à force d'être emblématique. De l'enfance à Stampa à l'ascèse créative de l'atelier de la rue Hippolyte-Maindron en passant par la période surréaliste, écrits, dessins, tableaux et sculptures sont scrutés avec une telle minutie, une telle loyauté que, les abordant seuls à notre tour, il nous semble connaître de l'intérieur jusqu'à leur raison d'être.

11/2021

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Histoire internationale

Le carrousel des panzers tome 2

Le 12 juin au soir, Weygand ordonne à toutes les troupes qui se battent encore d'opérer un décrochage brutal sur l'ensemble du front et de se replier le plus loin possible vers le sud afin d'éviter à ce qui reste de l'armée française de subir un anéantissement total. Les Allemands ne mettent pas longtemps à comprendre que les Français se dérobent et ils lancent aussitôt toutes leurs unités sur les traces des troupes en retraite pour contrarier ce projet de sauver ce qui peut encore l'être. Il en résulte une course poursuite au cours de laquelle d'un côté, des hommes vont se sacrifier pour une cause déjà perdue alors que de l'autre, des hommes vont tomber pour une cause déjà gagnée. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les combats de cette deuxième quinzaine de juin vont se révéler aussi durs que ceux des semaines précédentes et des accrochages sanglants auront lieu de part et d'autre, tant pour la conquête de Cherbourg qu'en Champagne, en Bourgogne ou dans les Alpes ou le long de la frontière suisse que les unités de la Gruppe Guderian vont verrouiller, enfermant dans une nasse gigantesque toutes les armées de l'Est. C'est le récit de ces combats souvent méconnus voire inconnus que ce livre se propose de retracer en plus de quatre cents pages et plus d'un millier de photos, pour la plupart inédites. L'Histoire n'a, semble-t-il, voulu retenir de ces derniers jours de la campagne que la défense de Saumur ou les combats de Voreppe mais c'est faire bien peu de cas des hommes qui sont tombés sur le canal de la Marne, sur la Saulx, à Montplonne, à Saulieu, à Sainte-Seine-l'Abbaye, à Maîche, à Saint-Hippolyte, sur les cols des Vosges ou dans la vallée de la Moselle, pour n'évoquer que quelques lieux où le soldat français a fait honneur jusqu'au bout à son drapeau.

04/2014

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Histoire de France

Edouard Charton (18078-1890) et le combat contre l'ignorance

Edouard Charton (1807-1890) a connu le succès avec les revues Le Magasin pittoresque et Le Tour du Monde. Il a consacré toute sa vie à la lutte contre l'ignorance, qui était pour lui l'" origine première des inégalités sociales, de tous les désordres et de presque tous les maux ". Cette idée directrice a guidé ses activités dans le monde de l'édition et orienté ses engagements politiques. C'est la première biographie qui lui soit consacré car on s'est jusqu'à ce jour exclusivement intéressé aux publications qu'il a dirigées, limitant sa biographie à son passé saint-simonien et aux quelques temps forts d'une carrière politique au service de ses idées républicaines. L'ouvrage montre, en retraçant son parcours de jeunesse, que l'expérience intense, mais de courte durée, du saint-simonisme ne doit pas occulter l'influence prépondérante de la philanthropie. Si ses amitiés sont saint simoniennes, ses maîtres sont et restent toute sa vie les philantropes du premier xixesiècle. Son ambition d'instruire tout en distrayant trouve sa source dans les responsabilités qu'il a exercées, très jeune, au sein de la Société pour l'instruction Élémentaire. jeune avocat, il a rejoint la Société de la Morale Chrétienne, d'inspiration libérale et protestante, dont il a été, aux côtés de son ami Hippolyte Carnot, un membre actif pendant plus de quinze ans. Les auteurs, embrassant tous les domaines dans lesquels Édouard Charton est intervenu, ont replacé les activités du directeur de publication et les propositions de l'élu républicain dans leurs cadres historiques et intellectuels. Ils ont, par l'étude systématique de son activité parlementaire, mis en évidence qu'Édouard Charton est resté, au sein des assemblées, un homme soucieux de la diffusion des connaissances, intervenant régulièrement dans le domaine culturel et qu'il a, faisant preuve d'autorité morale, de désintéressement et de volonté individuelle, participé pleinement à l'aventure intellectuelle de son temps, avec une constante continuité d'objectifs entre ses choix éditoriaux et ses interventions politiques.

09/2006

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Littérature française

Polyte

« Étant enfant, Polyte une fois s’était cassé un piquant d’oursin dans le doigt ; ni les cataplasmes de gingembre, ni les emplâtres de vers de terre pilés, rien n’avait pu faire sortir la fine pointe barbelée… Et pendant bien des mois, il avait connu cette sensation cuisante d’un élancement subit qui vous larde la chair, sans avertissement, sans raison… Il semble à Polyte qu’il a maintenant un piquant d’oursin dans le cœur. » Hippolyte Lavictoire dit Polyte a navigué sur toutes les mers du monde : il a connu les péniches, les chasse-marées, les goélettes, les longs courriers. Mais après trente-six ans d’aventures et de tempêtes, il ne peut résister à l’appel de la terre, sa terre : deux arpents de glèbe pierreuse, un chétif domaine, que son père et ses pères avant lui lui ont transmis et qu’il ne peut se résoudre à abandonner. Alors ce cœur farouche, asséché par la dureté d’une vie en mer, s’ancre pour la première fois : il trouve une jeune épouse, Rebecca Sansdésir, des occupations quotidiennes, et surtout il guette l’arrivée de l’enfant, l’héritier qui sauvera son maigre bien et transmettra sa mémoire. Mais l’enfant ne vient pas et l’attente de Polyte devient tourment, doute, colère. Et quand six ans plus tard survient enfin l’heureux événement, il est trop tard. La suspicion, la jalousie et le désir de vengeance se sont emparés du cœur farouche de Polyte. Il est devenu ce monstre implacable, qui broie lentement les siens et s’enferme dans le cachot de la haine qu’il crée lui-même de toutes pièces. Polyte est bien le héros de cette tragédie superbe, un héros terrible mais qui nous fascine aussi par ses chimères vaines et fragiles comme l’écume, par sa verve fine jusqu’à la rouerie, qui touche à la poésie, à la magie.

02/2011

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XVIIIe siècle

Madame de Tourzel. Gouvernante des enfants de Louis XVI

Oubliée, Madame de Tourzel figure pourtant dans les premiers rangs parmi les acteurs de la tragédie qu'a représentée la Révolution française dans ses débuts. Issue des familles les plus huppées de la cour, elle fait un riche mariage et jouit de la douceur de vivre dans son château d'Abondant, aujourd'hui dans l'Eure-et-Loir. Veuve à trente-sept ans, déterminée et sérieuse, elle veille attentivement à l'éducation puis au mariage de ses enfants, ce qui lui vaut l'estime de la cour. Gouvernante des enfants de Louis XVI et Marie-Antoinette après la prise de la Bastille, elle est présente lorsque les souverains sont ramenés à Paris en octobre 1789, lors de la fuite ratée vers Montmédy en avril 1791 et enfin lors des émeutes des 20 juin et 10 août 1792. Elle suit la famille royale dans son internement à la tour du Temple. Incarcérée peu après à la prison de La Force, sa vie ne tient qu'à un fil lors des massacres de Septembre. Elle en réchappe. Le Directoire puis l'Empire la surveillent. Il lui arrive de rêver que son petit Louis XVII, a survécu à l'enfer de la prison du Temple. Sous la Restauration, elle est faite duchesse. En partant de ses Mémoires et des Souvenirs de sa fille, Pauline de Béarn, Jacques Bernot, juriste et historien, trace un premier portait de Madame de Tourzel. Ayant tout sacrifié au roi par devoir d'état, celle-ci apparaît, en définitive, comme une ultime et digne incarnation de la noblesse de cour face à la société bourgeoise du XIXe siècle.

07/2022