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Théodore Ngoy Lubaba

Extraits

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Poésie

Le Spleen de Paris. Poésies et poèmes de Charles Baudelaire

Texte intégral. Le Spleen de Paris, également connu sous le titre Petits Poèmes en prose, est un recueil posthume de poèmes en prose de Charles Baudelaire, établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Il a été publié pour la première fois en 1869 dans le quatrième volume des Ouvres complètes de Baudelaire par l'éditeur Michel Lévy après la mort du poète. Historique Les cinquante pièces qui composent ce recueil ont été rédigées entre 1857 (Le Crépuscule du soir) et 1864. Une quarantaine d'entre elles ont paru dans divers journaux de l'époque (selon la volonté de Baudelaire, une partie des poèmes ont été publiés dans la revue littéraire L'Artiste, dirigée par son ami Arsène Houssaye auquel il dédie son oeuvre, et une autre dans des journaux à grands tirages comme La Presse ou Le Figaro). Selon une lettre de 1862 qui sert de dédicace aux éditions postérieures1, Baudelaire a été inspiré en les écrivant par l'exemple d'Aloysius Bertrand. "J'ai une petite confession à vous faire. C'est en feuilletant, pour la vingtième fois au moins, le fameux Gaspard de la Nuit d'Aloysius Bertrand (un livre connu de vous, de moi et de quelques-uns de nos amis, n'a-t-il pas tous les droits à être appelé fameux ? ) que l'idée m'est venue de tenter quelque chose d'analogue, et d'appliquer à la description de la vie moderne, ou plutôt d'une vie moderne et plus abstraite, le procédé qu'il avait appliqué à la peinture de la vie ancienne, si étrangement pittoresque". Les dix poèmes restant ont été publiés à titre posthume entre 1867 et 1869.

02/2023

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Philosophie

Walter Benjamin. Histoire d'une amitié

Le livre de souvenirs que le grand historien du judaïsme, Gershom Scholem, a consacré à son ami Walter Benjamin est un document de première importance pour l'histoire intellectuelle de ce siècle. De 1915, date de leur première rencontre à Berlin, à 1940, année du suicide de Benjamin à la frontière pyrénéenne, ils ont entretenu un étroit commerce intellectuel, fondé sur une amitié profonde. Pourtant, leurs choix de vie devaient très vite diverger : influencé par le sionisme, dès 1923, Scholem quitte Berlin pour Jérusalem, où il deviendra l'un des plus célèbres érudits hébraïsants et étudiera les grands courants de la mystique juive. Benjamin, lui, voyage sans cesse, avant d'être contraint, après 1933, à l'exil en France. Il tente de concilier l'espérance marxiste et l'influence plus souterraine du messianisme juif, et disperse ses écrits en multiples fragments. Ce livre nous restitue la vivacité des débats et conversations qui animent les deux hommes, et évoque plus d'une fois tel ou tel autre de leurs relations communes : Judah Magnes, Bertold Brecht, Martin Buber, Ernst Bloch, Hannah Arendt, Theodor Adorno, Max Horkheimer. Au moment où les œuvres de Benjamin et de Scholem suscitent un intérêt croissant, cet ouvrage est une contribution essentielle à leur compréhension.

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Histoire du droit

Histoire du droit pénal romain. De Romulus à Justinien

Jamais les Romains n'ont employé de formule pour désigner ce que nous appelons le "droit pénal". Devrait-on penser pour autant avec Theodor Mommsen que "le droit pénal romain n'ayant jamais formé un tout, il ne peut être question d'en retracer l'histoire"? Non, précisément, car l'histoire ne saurait supposer un système doctrinal qui en déterminerait l'objet comme un tout. Depuis la fondation de Rome attribuée à Romulus (en 753 av. J.-C) jusqu'à l'effort de reconquête mené par l'empereur byzantin Justinien (527-565 ap. J.-C.), des institutions et des normes relatives à la répression des crimes n'ont cessé d'être produites. A l'origine, un "droit de vie et de mort" qualifie la place du père dans la famille, comme celle du magistrat dans la cité. Naît ensuite la "République" ou l'avènement de la libertas, c'est-à-dire essentiellement la protection du citoyen face à l'arbitraire du magistrat. Cinq siècles plus tard et au terme de longues guerres civiles, l'autocratie impériale se substitue à la "liberté" : tout crime peut être désormais considéré comme une atteinte à la "majesté du prince" ; seul l'empereur peut décider de "l'indulgence" effaçant une peine ou recevoir l'"appel" d'un condamné.

02/2021

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Beaux arts

Une vie avec Matisse, Picasso, Le Corbusier, Christo... Teto Ahrenberg et ses collections

Theodor "Teto" Ahrenberg (1912-1989) fut l'un des plus grands collectionneurs d'art moderne de l'après-guerre. Au fil de ses rencontres et de ses voyages, il rassembla près de mille oeuvres des plus grands artistes de l'époque, Matisse, Picasso, Chagall, Le Corbusier, et de la jeune génération, Tadeusz Kantor, Olle Baertling, Jean Tinguely. Confisquée arbitrairement et vendue aux enchères par le gouvernement suédois en 1962, cette magnifique collection fut dispersée, et le projet de musée dessiné par Le Corbusier pour la ville de Stockholm fut abandonné. Mais cela n'arrêta pas l'enthousiasme de Teto Ahrenberg. Installé avec sa famille au bord du lac Léman, il continua à soutenir et à encourager ses amis artistes, et reconstitua une deuxième collection, consacrée cette fois aux avant-gardes avec, entre autres, Christo, Lucio Fontana, Arman, Tinguely, Niki de Saint Phalle. Ce superbe ouvrage, très documenté, rassemble la collection dispersée. Il retrace les liens privilégiés qu'a entretenus Teto Ahrenberg avec chacun des artistes dont il a collectionné les oeuvres, et revient en détail sur le musée imaginé par Le Corbusier. Illustré de magnifiques reproductions, et de photos d'archives pour beaucoup inédites, il constitue le témoignage unique d'une vie passée au coeur de l'art et au côté des artistes.

11/2019

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Histoire ancienne

Histoire romaine. Livres I à IV : Des commencements de Rome jusqu'aux guerres civiles

Prix Nobel de littérature en 1903, Theodor Mommsen est peut-être la figure dominante de la vie intellectuelle allemande du XIXe siècle. Juriste de formation, mais aussi philologue, archéologue, historien célèbre de la Rome antique, il a été de ceux qui ont révolutionné les méthodes de l’histoire en constituant en sciences exactes les « disciplines auxiliaires »  : épigraphie, diplomatie, papyrographie, etc. qui la nourrissent, organisant la publication quasi définitive des grands recueils de documents sans lesquels rien ne serait possible : le Corpus des inscriptions latines ou les Monumenta Germanicae historica. Mais sa personnalité dépassait encore en richesse cette œuvre déjà monumentale : journaliste, polémiste, théoricien du droit, son Droit public romain (1871-1887) reste un chef-d’oeuvre d’histoire et de philosophie politique , homme politique, libéral, il ne fut étranger à aucun des grands débats de son temps. Le lecteur trouvera dans son Histoire romaine une vision peut-être partiale, mais frappante, de l’histoire de la République romaine, qui nous inspire toujours malgré les retouches qu’y a depuis apportées une science historique qui, de toute manière, doit presque tout à Mommsen. Ce volume contient : Livres I à IV : Des commencements de Rome jusqu'aux guerres civiles, traduits de l'allemand par C A Alexandre.

05/2011

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Sociologie

Il était une fois sur cent. Rêveries fragmentaires sur l'emprise statistique

Des années durant, l'écrivain Yves Pagès a glané toutes sortes de statistiques, notant dans un carnet des centaines de pourcentages. De ce vertigineux inventaire, il a fait un livre étrange qui, entre jeu littéraire à la Raymond Queneau et réflexions philosophiques à la Theodor Adorno, reconstitue par fragments le tableau d'une société infestée par une vision comptable du monde. Difficile de rompre la glace du monstre statistique, d'échapper à ses ordres de grandeur qui prétendent tout recenser de nos faits et gestes, quantifier nos opinions, mettre en coupe réglée nos vies matérielles. Sous emprise comptable, chacun se sent casé d'office, sondé de bas en haut, pris au piège. Mais alors, comment nous soustraire au grand dénombrement ? Sans prétention d'exhaustivité, l'auteur se propose de passer ces données brutes au tamis de rêveries interprétatives, pour traquer leurs failles implicites ou les confronter à d'autres cas de figure. A la logique de la quantification de toutes choses, il oppose, par collage, accumulation et divagation, une poétique de l'absurde. Par-delà cet art du détournement stylistique, il nous livre en pointillé une analyse caustique de la condition des vivants à l'ère de la gouvernance par les nombres, agrémentée de quelques suggestions paradoxales pour passer entre les mailles du filet statistique.

05/2021

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Religion

Ces chrétiens qui ont résisté à Hitler

A travers vingt-sept portraits choisis, passionnants et émouvants, d'hommes et de femmes catholiques, protestants et orthodoxes, Dominique Lormier retrace l'histoire de la résistance chrétienne face à Hitler. Il démontre ainsi l'incompatibilité du christianisme avec le nazisme, s'opposant en cela à la thèse défendue par Michel Onfray dans son ouvrage Décadence. Au fil des pages, il évoque quelques-unes des personnalités marquantes ou méconnues qui se sont dressées contre la barbarie. On y retrouvera ainsi le père Pierre Bockel, le pasteur Dietrich Bonhoeffer, le colonel François de Carrère, le père Corentin, Laure Gatet, le maréchal Alphonse Juin, le maréchal Pierre Koenig, Yves La Prairie, le maréchal Jean de Lattre de Tassigny, le maréchal Philippe Leclerc de Hauteclocque, père Marie-Benoît, François de Menthon, Edmond Michelet, Théodose Morel, Vera Obolensky, le père Grégoire Péradzé, Giorgio Perlasca, le général André Pommiès, Gilbert Renault (colonel Rémy), Germaine Ribière, le cardinal Jules-Géraud Saliège, le père Jacques Savey, Alexander Schmorell, la mère Marie Skobtsov, le pasteur André Trocmé, le père Nicolas Vélimirovitch (saint Nicolas d'Ochrid) et le pasteur Charles Westphal. Historien et écrivain, Dominique Lormier est l'auteur de plus de cent trente livres (documents historiques, biographies, littérature, spiritualité). Membre de l'Institut Jean Moulin, chevalier de la Légion d'honneur, il est un spécialiste reconnu de la Seconde Guerre mondiale, de la mystique chrétienne et de la spiritualité bouddhiste.

05/2018

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Littérature bulgare

Les Dévastés

Le 9 septembre 1944, un coup d'Etat est perpétré par le Front de la patrie, soutenu par l'Armée rouge qui pénètre dans une Bulgarie alliée de l'Allemagne nazie, traumatisée par les années de guerre. C'est la terrible épuration qui suit l'arrivée au pouvoir des communistes et ses stigmates que Théodora Dimova explore dans Les Dévastés. Trois femmes se retrouvent, un froid matin de février 1945, au bord de la fosse commune dans laquelle ont été jetés les corps des hommes qu'elles aimaient, et dont les destins se sont croisés dans une même cellule. Comme tant d'autres, ils ont été torturés, condamnés et sommairement exécutés, emportés par la rage révolutionnaire. Des décennies après, l'image de la fosse du cimetière de Sofia, où la neige tombe sans la recouvrir de sa blancheur continue de hanter les esprits... Au-delà des figures masculines assassinées qui émergent à travers leurs récits, la douleur, dans ce livre, est un personnage central. Elle jaillit des phrases et parvient, de façon à la fois étrange et subtile, à alarmer et à réconforter, peut-être même à guérir. Les Dévastés est un portrait de l'élite intellectuelle bulgare broyée par la terreur. Mais c'est aussi celui d'une société dans laquelle la tragédie a été longtemps tue au point de devenir un douloureux secret.

01/2022

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Humour

Les pensées de Pierre Dac illustrées par Cabu

«J'ai vu le jour dans la nuit du 15 août de l'année de ma naissance à Châlons-sur-Marne (36 850 habitants approximativement, à 160 km de Paris exactement), non loin du camp militaire de Mourmelon-le-Grand. Près de là, fut battu Attila, en 451, dans les champs catalauniques, par Aétius, Mérovée, et Théodorie réunis, poil au Président des Etats-Unis. C'est dire de quoi et de qui j'ai tenir ! Vers 1926, et non vers solitaire, j'embrassai non pas le culte du cultivateur occulte, mais la profession d'humoriste qui devint définitivement la mienne. Le 13 mai 1938, création de l'Os à Moelle. Le 30 mai 1940, fin de sa parution et de mes occupations pour cause d'occupation par les autorités d'occupation. Alors, n'est-ce pas, la Résistance, les prisons tant en France qu'en Espagne, et réciprocellulairement, puis Londres, où 9 mois dupont - pardon - 9 mois durant, veux-je dire, je participai à l'émission "Les Français parlent aux Français". Après la guerre, je rentrai dans le rang civil et repris le cours de mes activités professionnelles que je continue d'exercer du mieux que je peux et du peux que je mieux.» C'est un autre natif de Châlons en Champagne, Cabu, qui accompagne ici de ses dessins cruels et hilarants les «Pensées de notre bon Maître 63».

01/2015

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Critique littéraire

Le mariage raté de Marcel Proust et ses conséquences littéraires

Entre 1888 et 1892, Proust et Lyautey fréquentent le salon des Baignères. Proust y est le témoin de la rupture entre Louise Baignères et Hubert Lyautey, coureur de dot. En 1904, Proust, qu'on complote de marier, effectue une croisière en compagnie d'Inès de Bourgoing, veuve Fortoul. En 1907, également sur un bateau, Lyautey rencontre la même veuve, qu'il épouse en 1909. La coïncidence déclenche la logorrhée de la Recherche, palimpseste semé de calembours, féerie raillant sous mille travestissements les amours d'Hubert, le thème du " Mariage de Lioté " dans la logique de celui du Mariage de Loti. Mme Forte-Houle inspire Mme de Cambre-mer, la duchesse de Guermantes (Tangue-mer) ou Albertine Simonet (Inès Liot bat-mer). Le maréchal Li-Haut-Té donne des traits à Legrandin (Le Grand Un), Bréauté (Braies ôtées valant Lit ôté), Vaugoubert (Avait le goût d'Hubert), le roi Théodose (Dose de ôté), etc. La famille Baignères se retrouve dans les Swann (de : to swam, déclinaison de nager) ; et, du thé au lit de la tante Léonie naît le lit au thé puisque Combray signifie : Maroc-bis. Donnant une cohérence unificatrice à l'ensemble de l'œuvre, la démonstration pulvérise tout ce que l'on a écrit jusqu'à présent sur la genèse et l'architecture de la Recherche.

11/2001

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Littérature étrangère

La contrevie

Signe de contradiction pour les Juifs, scandale pour les gentils, comment Nathan Zuckerman, l'écrivain sarcastique et lucide qui est le double de Philip Roth, pourrait-il - malgré son succès - échapper à la vindicte et à l'opprobre des uns comme des autres ? Peut-être bien en imaginant, pour lui-même et ses personnages, une contrevie, une vie alternative à la fois nouvelle, imprévue et bizarrement réversible. Car, dans ce roman-miroir, les figures principales sont en abîme, affrontées deux à deux, correspondantes : Nathan et son frère Henry ; les deux femmes qui symbolisent pour eux la contrevie et portent le même prénom, Maria (Maria : Marie, visage essentiel de la chrétienté). Shuki Elchanan la colombe et Mordecai Lippman le faucon, en qui s'incarne le dilemme israélien ; le fou juif et la folle goy, etc. Le roman déploie un kaléidoscope de lieux (Newark, New York, Tel-Aviv, Jérusalem, un village de Judée, Londres, un village du Gloucestershire, sans compter la carlingue d'un avion en vol), traversés de personnages en proie au doute, au questionnement, au désespoir, à l'exaltation ou à la folie. Tous animés du désir de changer la vie, de la changer en la risquant vraiment, le risque majeur étant assumé par les figures jumelles du narrateur et de son frère qui, réellement ou fictivement, affrontent tous deux la mort. La mort, le prix à payer pour en finir avec l'impuissance, la claustration, la contingence ; la mort, façon définitive de démontrer que " la vraie vie est ailleurs ".

09/2004

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Histoire de France

Mémoires inédits du général marquis de Balivière (1738-1821) suivis de Les cinq noms d'Elisa dernière marquise de Balivière(1793-1867)

Michel de Gouberville a occupé des postes de direction dans la sidérurgie avant de se retirer en Normandie, sa région d'origine, où il consacre une partie de ses loisirs à des recherches historiques. Auteur de nombreux articles d'histoire, il présente ici un texte inédit, rédigé par un de ses ancêtres. Descendant d'une famille connue en Normandie dès le XIe siècle, né en 1738, Nicolas-Pierre Le Cornu de Balivière entre dans l'armée à 13 ans. Sa carrière se déroule au régiment du Roi-Infanterie, l'un des plus prestigieux, où il gravit tous les échelons de la hiérarchie sans acheter un seul office. Lorsque son régiment est dissous en mars 1791, il est maréchal de camp. Il s'engage alors dans les Chasseurs nobles de Condé et se bat avec l'armée des princes en Allemagne, en Autriche et en Pologne, jusqu'aux frontières de la Russie. Sa famille le suit dans des conditions de plus en plus difficiles. Rentré en France en 1801, il trouve tous ses biens vendus et survit grâce à l'aide de ses amis. Le mariage de son fils Théodore en 1806, avec Elisa Bouvard de Fourqueux, âgée de 13 ans et adoptée par sa riche tante Maynon d'Invau, assuré enfin aux Balivière une retraite dorée. Mais qui est vraiment Elisa, personnage romanesque et énigmatique, née de père inconnu en 1793, déclarée sous le nom d'Oberton, avant de devenir la dernière marquise de Balivière, puis enfin en religion mère Marie-Sainte-Chantal ? Les "Mémoires", dont l'écriture est étonnamment moderne, couvrent une période de l'histoire de France particulièrement riche en évènements majeurs : Guerre de sept ans, conflit colonial avec l'Angleterre, Révolution, Emigration, Empire et Restauration. Elles apportent un éclairage original sur le milieu social dans lequel l'auteur a évolué.

12/2000

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BD tout public

Les champs d'azur Tome 2 : Pénélope

Au début du siècle dernier, le ciel est un vaste champ mal connu qui fascine et effraie. Un espace infini qui attire les aventuriers romantiques, les têtes brûlées ou les colons pragmatiques. Mais quelles que soient leurs origines, leurs méthodes et leurs intentions, tous sont habités par la même ferveur. Hantés par une passion exclusive pour laquelle ils vont jouer leur fortune et leur vie. Les uns, venus de nulle part comme Théodore Fayard, sont dotés d'un instinct hors du commun pour tout ce qui touche au "plus lourd que l'air": Les autres, issus du monde mécanique comme Fernand Joliot, mettent au service de cette industrie naissante l'expérience acquise dans le vélo, la motocyclette ou l'automobile. Joliot & Fayard... De la rencontre entre ces deux hommes, aussi féconde qu'explosive, vont naître une firme et un clan. Une famille ballottée par les convulsions de l'Histoire et les haines internes. Une dynastie qui marquera le siècle autant qu'il la marquera. Eté 1910. Bien que chassé des ateliers Joliot, Théo n'a pas renoncé à sa passion pour le " plus lourd que l'air ". Tout en essayant de décrocher divers prix dans les concours, meetings et autres semaines de l'aviation qui attirent des foules sans cesse grandissantes, il poursuit ses recherches aéronautiques. Remarqué par John Moisant, fondateur du plus fameux cirque aérien de l'époque, il gagne les Etats-Unis pour y jouer les acrobates du ciel. Un jour, au cours d'un atterrissage forcé dans le parc d'un asile, au fin fond du Tennessee, il rencontre une mystérieuse patiente qui le prend pour un certain Charles. Extrêmement troublé par cette apparition, qui lui ferait presque oublier Irène, il cherche à savoir qui elle est et ce qu'elle fait là, ignorant qu'il met le doigt dans un engrenage qui va bien vite le dépasser...

11/2010

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Sports

Le chant du sport. Histoire d'un thème et textes choisis français et étrangers

Imaginiez-vous que François Mauriac a célébré la gloire du boxeur Georges Carpentier. Vous connaissiez Marcel Aymé, Blondin, Buzzati, Conan Doyle, Genevoix, Hemingway, Jack London, Loti, Mac Orlan, Mistral, Montherlant, Philip Roth et San Antonio... Mais qui connaît " le Grand Jacques ", Théodore Chèze, Robert Dieudonné et tant d'autres, dont la trajectoire littéraire a croisé les destins de Muhammad Ali, Anquetil, Coppi, Kopa, Ladoumègue, Mias, Platini, Jean-Pierre Rives ? Ce livre d'amour et d'émotion est une somme qui fera date. En effet, Jean Durry est, sans doute, le meilleur connaisseur français des écrits sur le sport et du sport lui-même. Il a mis sa sensibilité d'écrivain au service d'une érudition prodigieuse. Auteur de La Véridique Histoire des Géants de la route (1973) et du Grand Livre du Sport (1992), homme de radio (France-Culture), fondateur du Musée National du Sport, Jean Durry propose " les plus beaux textes " des auteurs français et étrangers sur le sport, mais aussi une réflexion sur l'histoire d'un thème, analysé dans ses liens avec l'histoire tumultueuse du sport, l'histoire des éditeurs et l'évolution du monde depuis le dix-neuvième siècle jusqu'à aujourd'hui. " La révélation du sport offre un scénario simple qui accepte de la vie moderne le rythme et la vitesse, mais refuse l'incohérence et la confusion, un scénario où se retrouvent et se mêlent l'énergie de la solitude voulue et le goût de l'amitié " : ainsi s'exprime Pierre Dauzier, président de la Fondation du Sport, ancien patron d'une grande entreprise de communication, amoureux du rugby (il fut président du CA Brive-Corrèze) et de la littérature, dans son introduction qui situe l'originalité du Chant du Sport

05/2006

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Sciences historiques

G Lenotre, le grand historien de la petite histoire

Le grand historien de la petite histoire présenté par Adrien Goetz, Franck Ferrand, Michel Crépu, Bruno Fuligni, Philippe Charlier, Frédéric Lenormand, Guy Stavrides, Thierry Lentz, Emmanuel de Waresquiel, Clémentine Portier-Kaltenbach et Michel de Grèce.Né en 1855 près de Metz, mort en 1935, Théodore Gosselin Lenotre, historien dramaturge, spécialiste de Versailles, des guerres de Vendée et surtout de l'histoire de Paris, compte aujourd'hui encore de nombreux inconditionnels. Non seulement ses admirateurs connaissent bien ses livres, en particulier les six volumes de Vieilles maisons, vieux papiers mais il y existe entre eux une sorte de compétition amicale : c'est à celui qui possédera le plus grand nombre d'exemplaires sur la centaine d'ouvrages écrits par le "Maître". On lit, on collectionne Lenotre, mais surtout on l'aime ! Nul ne l'évoque en effet sans une sorte de jubilation teintée d'affection : comme s'il avait été pour chacun de ses lecteurs, une sorte de "grand-père supplétif" dont les récits imagés et vivants avaient ensoleillé la jeunesse. Son érudition, son talent inné pour faire revivre sous sa plume les grands et petits épisodes et personnages de notre histoire, sa bonhomie, son humour, sa physionomie même, lui confèrent une place particulière au Panthéon des conteurs ; il fait partie de ces merveilleux « passeurs » auxquels nombre d'entre nous doivent d'avoir aimé l'histoire. En hommage à ce maître affectionné, dix auteurs ont chacun choisi et commenté avec passion un texte tiré de l'un de ses livres. Les cosignataires du recueil ainsi constitué sont Adrien Goetz, Franck Ferrand, Michel Crépu, Bruno Fuligni, Philippe Charlier, Frédéric Lenormand, Guy Stavrides, Thierry Lentz, Emmanuel de Waresquiel, Clémentine Portier-Kaltenbach et Michel de Grèce.

04/2013

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Critique Poésie

Mes sept familles

Sept familles ? Ce sont celles que Jacques Réda reconnaît ici comme autant de familles d'adoption car elles auront littérairement nourri et édifié l'auteur de L'Herbe des talus. Sept familles ? Ce sont celles de sept écrivains, plus ou moins de la génération de son propre père, et qu'a connus l'auteur, comme on dit, de leur vivant. Le directeur de la NRF qu'il fut de 1987 à 1996 est devenu leur ami et il propose ici, comme une reconnaissance de dette, à la fois de parlants portraits et, pour chacun d'eux, une des poétiques des plus pointues, une esthétique des plus justes qui leur ait jamais été consacrées. Car Jacques Réda -on l'oublie trop souvent si on ne l'ignore pas - est l'un des lecteurs les plus fins qu'a connus la littérature française de notre époque. Sept familles ? Il s'agit, dans l'ordre alphabétique, de celles de Jean Follain, d'André Frénaud, de Lorand Gaspar, de Jean Grosjean, de Louis Guillaume, de Francis Ponge, de Jean Tardieu - et puisqu'il faut toujours qu'une pièce rapportée élargisse heureusement chaque famille, au risque de faire mentir notre titre : de l'impayable Raymond Queneau. Les lecteurs auront ainsi la chance de redécouvrir des auteurs essentiels pour la compréhension de l'histoire littéraire de la fin du XXe et du début du XXIe siècle et - clé unique pour la compréhension de son oeuvre- de la bibliothèque intime de Jacques Réda. Jacques Réda est né le 24 janvier 1929 à Lunéville. Du même auteur, les éditions Fario ont publié dans la collection Théodore Balmoral, Le Chant du possible, écrire le jazz, en 2021 et avec Alexandre Prieux, Entretien avec Monsieur texte en 2020.

11/2022

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Littérature française

Le paradis des gens de lettres. Suivi de Portrait de Charles Asselineau extrait de Mes souvenirs

"? Mon très cher ami Charles Asselineau a été un écrivain distingué, délicat, charmant, et un érudit de premier ordre ? ; mais là n'est pas son originalité? ; il faut voir en lui ce qu'il a voulu être, l'étonnant bibliophile qui sur le parapet du quai a trouvé des trésors, et qui à force de ruse, de volonté, d'ingéniosité, de patience, a créé la plus riche, la plus curieuse et la plus originale des bibliothèques modernes. Pour lui, rien n'était au-dessus d'un écrivain, et de même qu'il avait vécu familièrement avec ceux du passé, de même il était devenu l'ami de tous les grands contemporains, qu'il accueillait dans son unique chambre, au milieu de ses collections rares, comme un paysan de l'Attique eût accueilli des Dieux en voyage dans son humble chaumière. A ce qu'il affirmait, il avait pu voir, vivant, le pays où les écrivains sont traités selon leur mérite, comme il l'a raconté dans un petit volume de soixante-douze pages qu'il m'a fait l'honneur de me dédier, et qui est intitulé ainsi ? : Le Paradis des Gens de Lettres. Dans un pays fertile, aux villes opulentes et aux nobles et riants paysages, les Gens de Lettres accomplissent leurs fonctions, entourés de l'estime et de la reconnaissance de tous. ? " Théodore de Banville, Mes Souvenirs (1882). Homme de lettres, et critique d'art, Charles Asselineau (1820-1874) est l'un des rares amis fidèles de Baudelaire qu'il soutiendra lors de la parution contestée des Fleurs du Mal. Il collabore à des revues littéraires et artistiques, travaille pour la bibliothèque Mazarine, et écrit différents ouvrages ? : La double vie (1858), L'enfer du bibliophile (1860), etc.

10/2021

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Sports

French Equitation. Un bauchériste en Amérique (1922)

French Equitation est la traduction française d'un traité d'équitation écrit en anglais à Boston dans les années 20 par un ancien officier de cavalerie, Henry L. de Bussigny, passé par Saint-Cyr et Saumur, qui se dit élève du comte d'Aure. de Raucher, de Raabe, et admirateur de Fillis. Le lieutenant de Bussigny est de toutes les campagnes mais il part pour les Etats-Unis après la guerre de 1870. A New York, il fonde la Central Park Riding School. Il s'installera en 1878 à Boston où, sa réputation l'ayant précédé, les familles les plus en vue de la ville lui fourniront plusieurs générations d'élèves jusqu'en 1918. Au nombre des élèves les plus prestigieux il faut compter Theodore Roosevelt lorsqu'il étudiait à Harvard. Dès 1884 Bussigny avait publié un manuel d'équitation à l'usage des cavalières. Le présent traité, publié après sa mort en 1922, est un peu le testament équestre d'un bauchériste qui n'a pas complètement accepté la "deuxième manière" du Maitre. Son auteur préconise une équitation savante toute de patience, de gentillesse, de modération, dont le principe est la force de l'effet et le refus de l'effet de la force. Au terme de dressage il préfère celui d'éducation, recommandant d'enseigner avec bienveillance. Pour lui, les airs de haute école sont une gymnastique propre à développer harmonieusement le cheval. Nous proposons ici une première édition critique en français abondamment illustrée. Elle est précédée d'une ample introduction de Frédéric Magnin sur l'influence bauchériste aux Etats-Unis à la charnière des XIXe et XXe siècles présentant, outre la biographie de Henry de Bussigny, celles d'autres écuyers de cette "French connexion" qui ont précédé là Jean-Claude Racinet : Joseph Merklen, Léon de Gisbert, Joseph Baretto de Soma...

10/2013

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Histoire et Philosophiesophie

Préhistoire de Pasteur

Vie d'un héros solitaire : c'est ainsi que l'on présente souvent la carrière de Pasteur en faisant l'impasse sur son entourage, sa vie de tous les jours, sa préhistoire enfin, c'est-à-dire sur la cohorte de ses ancêtres dont il est impossible que la manière d'être et de penser ait été sans conséquence sur lui : " Nous portons notre passé en nous ", a dit Jung. Et Pasteur écrivit lui-même à propos du chimiste d'origine jurassienne Auguste Lamy : " De telles vertus ont des racines profondes dans l'hérédité ". Auparavant, en 1876, il avait invoqué les " artisans de nos montagnes, les pâtres de nos vallées ", en retraçant la vie du sculpteur jurassien Jean-Joseph Perraud. Pasteur ne fut pas un mutant dans le monde de la Science. " Notre province l'avait préparé durant des siècles, a écrit Victor Bérard en 1923. Pour donner à ses ancêtres toutes les qualités diverses et parfois contraire qu'elle inculque aux enfants de ses divers finages, elle les avait conduits, étape par étape, sur cette route coutumière qui, des forêts et des granges de là-haut, amena toujours nos rudes " montagnons " vers la douceur et vers les villes du bon pays ". On trouvera ici leur histoire en contrepoint de celle de leur descendant le plus illustre. " Involontairement l'homme s'empreint des couleurs du pays qu'il habite. Les figures humaines sont mélancoliques dans un pays triste, graves dans un pays sévère, malheureuses et souffrantes dans un pays désolé, animées et gaies dans un pays riant, insignifiantes dans un pays insignifiant ", disait le philosophe Théodore Jouffroy. Pasteur fut à l'image de sa Franche-Comté qu'il aimait avec passion. Retrouvons-le au milieu de ses ancêtres.

01/2002

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Sciences politiques

Le livre de la paix

QUIBDÔ, 2007. Dans une explosion de couleurs, le cortège de la Ruta Pacifzca entre dans la ville de Quibd6. Ce rassemblement féministe et antimilitariste traverse chaque année la Colombie. Par sa présence insolite au milieu des femmes, un paysan attire l'attention d'une journaliste et lui livre une tragique et émouvante histoire. TEL-AVIV, 2005. Yitzhak a perdu sa femme dans un attentat suicide. Son jeune fils se meurt, rongé par une maladie dont seule une greffe pourrait le sauver. Yitzhak est donc devenu un homme sombre, sans espoir pour lui-même ni pour les hommes. Jusqu'à sa rencontre avec un improbable donneur. VARSOVIE, 1968. Le gouvernement polonais tente d'empêcher le ralliement des ouvriers à la révolte des étudiants. Adam, l'un des leaders du mouvement, tombe éperdument amoureux d'Anna, employée dans une usine de textile. Mais leur idylle est menacée lorsque le jeune homme est contraint de fuir les autorités, et de trouver une planque. ARTOIS, 1917 Voilà deux jours que Théodore et Lucien sont prisonniers de l'ennui, de l'attente et de la peur : seul un maigre no man's land sépare leur tranchée des positions ennemies. La guerre n'en fnit pas et les ordres de l'état-major se durci sent. Ils sont tristes et las. Et puis, soudain, un soldat allemand s'approche et leur offre des cigares. La Croix-Rouge vous présente, à l'aube du siècle, 21 nouvelles inspirées de faits véritables pour parler de la paix. L'association rend également hommage à l'initiative de Chantal Bernard qui, sa vie durant, a recueilli auprès des plus grandes personnalités du monde artistique, politique et religieux, un témoignage de paix.

10/2009

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Philosophie

Vivre la fin des temps

Aucun doute n'est plus permis : le système capitaliste global entre à toute vitesse dans sa phase terminale. Crise écologique mondiale, révolution biogénétique, marchandisation effrénée et croissance explosive des divisions sociales sont, selon Zizek, les quatre cavaliers de l'apocalypse à venir. Mais la mort du capitalisme doit-elle entraîner, comme le croient beaucoup, la fin du monde ? Non. Il y a un espoir. Nos réponses collectives à la catastrophe correspondent précisément aux étapes du deuil décrites par la psychologue Elisabeth Kübler-Ross : déni, explosion de colère, tentatives de marchandage, puis dépression et, enfin, acceptation. C'est après avoir atteint le point zéro, après avoir traversé le traumatisme absolu que l'individu, devenu sujet, pourra discerner dans la crise l'occasion d'un nouveau commencement. Mais la vérité traumatique doit faire l'objet d'une acceptation et se vivre pleinement pour qu'ait lieu ce tournant émancipateur. Notre salut viendra d'une réaction à l'idéologie multiculturaliste hégémonique qui entrave notre prise de conscience politique, mais aussi par la lutte. La lutte contre l'autorité de ceux qui sont au pouvoir ; contre l'ordre global et la mystification qui l'étaye, contre nos propres mécanismes d'évitement et d'aveuglement qui nous conduisent à inventer des remèdes ne faisant qu'aggraver la crise. Dans une analyse magistrale, où la géopolitique tient une place de choix, Zizek nous engage, au vu de l'inéluctable prolétarisation qui entraîne la subjectivité contemporaine vers le chaos, à repenser radicalement le concept d'exploitation. Et il détecte en même temps les indices d'une culture communiste possible dans des utopies comme le " peuple des souris " de Kafka, ou dans celles que suggère le collectif des surdoués déjantés des Plus qu'humains de Theodore Sturgeon ou le groupe de rock Rammstein.

02/2011

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 4, Sud-Est

Le huitième volume des Demeures de l'esprit, le quatrième consacré à la France, est constitué des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Voltaire et Rousseau sont presque voisins, entre Ferney et les Charmettes. Mme de Sévigné trône au sommet de la butte de Grignan, ce Versailles de la Provence. Cézanne n'était pas mal logé non plus, dans son joli Jas de Bouffan. Pourtant, quand Renoir vient y voir son ami, il s'enfuit rapidement car il trouve que l'avarice règne dans la demeure. La vie était sans doute plus gaie aux Collettes, sa propre maison de Cagnes-sur-Mer. Et Picasso menait grand train à Vauvenargues, derrière la montagne Sainte-Victoire. Ce ne sont là, avec Fragonard, que les plus fameux des peintres dont ce volume nous fait franchir le seuil, parmi lesquels Réattu, Ravier, Hébert, Utrillo, Mélik, etc. Un seul compositeur, mais de taille : Berlioz, à La Côte-Saint-André. Des inventeurs : Montgolfier ou Aristide Bergès. On pourrait dire aussi un mot de Nostradamus, ou bien d'Ampère, de Claude Bernard ou de Ferdinand Fabre. Cependant nous sommes loin d'en avoir fini avec les écrivains et les poètes : Daudet n'a jamais habité le moulin de Fontvieille mais son ami Mistral demeurait à Maillane, Charles Forot à Saint-Félicien, dans l'Ardèche, Charles Maurras à Martigues et Giono à Manosque, bien sûr. Et si nous remontons dans le temps, voici Honoré d'Urfé en son beau La Bastie et son frère Anne en sa forteresse d'Urfé, sur la montagne. Quant au savant Théodore Reinach, il refaisait la Grèce dans sa villa Kérylos, à Beaulieu-sur-Mer.Table détaillée des sites en fin de volume avec appréciations et renseignements pratiques

02/2012

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Histoire des Etats-Unis (1776

Thomas Jefferson. De la liberté en Amérique

Thomas Jefferson (1743-1826), issu de la petite aristocratie de Virginie, rédigea la Déclaration d'Indépendance. Il fut ambassadeur à Paris pendant les débuts de la Révolution, principal collaborateur de Washington, fondateur du parti démocrate et président des Etats-Unis (1801-1809). Homme des Lumières, doté d'une culture universelle, il fut un architecte et un inventeur de génie. Apôtre de la Liberté, partisan de la laïcité de l'Etat, il fut publiquement hostile à l'esclavage mais considéra que son abolition était impossible. Il utilisa des esclaves toute sa vie et eut secrètement plusieurs enfants avec l'une d'entre eux, Sally Hemings. Ayant acheté à Bonaparte la Louisiane qu'il fit explorer par Lewis et Clark, il considéra comme inévitable et nécessaire l'expulsion des tribus indiennes. Bien qu'il niât toute sa vie la moindre ambition politique, il fut pendant 40 ans le principal acteur des turbulents et fragiles débuts de la jeune Amérique. Cette biographie, qui s'appuie sur les sources les plus récentes, cherche à comprendre les contradictions de l'homme à l'origine de la démocratie américaine moderne, fondée sur la décentralisation et le fédéralisme, et qui à la fin de sa vie jugea inévitable la guerre de Sécession. Né en 1947 à Nîmes, Yves Mossé fut major de la section Service Public de Sciences Po Paris en 1969 puis élève de l'ENA. A 17 ans, il part étudier à Seattle et se passionne pour l'histoire des Etats-Unis qu'il parcourt depuis plus de 50 ans, tout en menant une carrière de fonctionnaire. Auteur de Theodore Roosevelt La Jeune Amérique, il publie aujourd'hui une biographie de Thomas Jefferson avant d'en achever deux autres, sur Richard Nixon et sur Ulysses Grant.

05/2021

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Récits de montagne

Mont-Blanc. La véritable histoire de la première ascension

Mais que s'est-il passé au mont Blanc le 8 août 1786 ? Mais que s'est-il passé au mont Blanc le 8 août 1786 ? La première ascension, pardi ! Des témoins ont bien vu le docteur Paccard et son compagnon Jacques Balmat au sommet à 18h23 exactement. Le chantre genevois Marc-Théodore Bourrit, " historiographe " des Alpes, s'est empressé d'écrire aux gazettes pour annoncer la nouvelle d'autant plus sensationnelle qu'elle mettait un terme à des décennies de doutes, de tentatives, de renoncements... Le savant Horace-Bénédict de Saussure qui répétera l'ascension l'année suivante en a également témoigné dans son ouvrage " Voyage dans les Alpes ", et bien d'autres jusqu'au célèbre romancier Alexandre Dumas qui a eu la bonne fortune de rencontrer le vieux guide Balmat quelques mois avant sa mort et de lui faire raconter son odyssée : sa découverte d'un itinéraire possible, sa proposition d'emmener avec lui le docteur Paccard, sa conduite héroïque tout au long de l'ascension, sa fierté lorsque, le premier il a posé le pied sur le sommet, réalisant que ses " sujets de la vallée " l'applaudissaient, avant de redescendre chercher le pauvre docteur Paccard épuisé, de le traîner au sommet et d'entamer la descente avec son malheureux compagnon. Cette histoire-là est celle qui nous a été enseignée : une histoire où Jacques Balmat tient le premier rôle. Il a fallu plus d'un siècle pour que des historiens revisitent cette épopée qui semblait gravée dans le marbre. Progressivement, la véritable histoire s'est dessinée. Moins héroïque, moins évidente, moins simple... Mais tellement plus humaine. Que s'est-il réellement passé avant, pendant et après la première ascension du mont Blanc ?

11/2023

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Paramédical

De la démocratie sanitaire à la démocratie en santé. Volume 1, Vers la construction d'une "handicratie", pour un meilleur accompagnement des personnes en situation de handicap

A l'heure où une partie de la population ne se reconnaît plus dans le modèle de démocratie représentative tel qu'il a été construit à partir de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, il semble opportun de pouvoir réfléchir à la construction d'un modèle démocratique innovant, au sein du système de santé, pour mieux intégrer les particularités de chaque usager. Le terme de "démocratie sanitaire" est apparu dans l'hémicyclique au moment des débats en vue de l'adoption de la loi du 4 mars 2002 dont les dispositions ont fait du respect de la volonté et de l'information des patients un critère de qualité des actes de prévention, de diagnostic et de soins. Plus encore, le plan "Ma Santé 2022" présenté par le gouvernement vise à étendre le principe de démocratie au secteur médico-social. L'ambition est légitime mais le chemin reste encore long, au regard des difficultés que peuvent éprouver certains praticiens lorsqu'ils doivent justifier leurs décisions face aux malades ou à leurs familles mais aussi lorsque les évolutions technologiques et sociologiques obligent à une remise en cause des exercices traditionnels face aux besoins des malades chroniques et des personnes en situation de handicap à la recherche d'une plus grande autonomie tout au long des chemins de vie.

11/2019

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Paramédical

De la démocratie sanitaire à la démocratie en santé. Volume 2, L’optimisation des parcours de vie, de santé et de soins des personnes en situation de handicap pour une meilleure autonomie au quotidien

Dans un modèle qui ambitionne de se fonder sur un héritage démocratique, il y a lieu de s'appuyer, pour l'analyse des trois parcours de soins, de santé et de vie, sur les avis et réflexions de trois catégories d'acteurs titulaires d'un certain pouvoir au sein du système de santé, à savoir les patients ou usagers, les professionnels de santé et les organismes de financement. Les contributions de chacun pourraient alors envisager le développement d'outils issus tout d'abord des sciences médicales et pharmaceutiques, ensuite de l'économie du digital et, enfin des sciences humaines et sociales. Tous devront se montrer vigilants à l'égard des conflits d'intérêts et attentifs au risque d'apparition de fracture numérique chez une partie de la population particulièrement fragilisée.

11/2019

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Critique littéraire

Violence dans la raison ? Conflit et cruauté

Violence dans la raison : la formule semble contradictoire. Elle renvoie pourtant à la thèse centrale de l'ouvrage fondateur de la Théorie Critique, La Dialectique de la Raison de Max Horkheimer et Theodor Adorno, publié en 1947. Entre la figure d'Ulysse chez Homère et celle de Juliette chez Sade, ces deux auteurs tracent la généalogie d'une raison dominatrice dont le pouvoir destructeur éclate dans le capitalisme industriel, les guerres du XXe siècle et les camps d'extermination. Vision tragique et négative de la rationalité dont Habermas critique les présupposés historiques et le caractère autoréfutant. Pourtant l'oeuvre de Sade - qu'il laisse de côté - contient un message complexe et radical qu'il faut évaluer. Au-delà de la violence dans l'histoire se pose la question de la cruauté, celle de ses formes extrêmes propres à l'animal humain. Sommes-nous l'espèce cruelle ? Le problème doit être replacé dans le cadre de l'évolution. Il appartient peut-être à un de ses ratés : au décalage grandissant, et de plus en plus mortel, qui se dessine entre une agressivité nécessaire à la vie et des moyens cognitifs et techniques en soi admirables mais dont la croissance exponentielle ne cesse de faire de nous une espèce dangereuse. Et pour cela même une espèce en danger.

11/2014

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Théâtre

1920 ou la Comédie de la fin du monde. Harry suivi d'Annette

Dans les années 1920, porté par l'expérience expressionniste, Ferdinand Bruckner, encore sous son nom véritable de Theodor Tagger, débute au théâtre avec ce diptyque de la Comédie de la fin du monde. En pleine tourmente sociale, politique et économique, le plateau est le lieu idéal pour dénoncer les maux d'une société ébranlée. La jeunesse occupe le premier plan. La langue percutante, sèche, directe et une dramaturgie serrée pulsent à l'unisson avec le rythme haletant de l'époque. Les pièces sont d'une modernité saisissante par leur langage lapidaire et l'enchaînement rapide des scènes. Dans Harry, le jeune fils de 17 ans d'une famille de financiers est autant grisé par l'argent qu'il le méprise. Dans des temps incertains qui tanguent entre réaction et révolution, Harry navigue entre la figure paternelle austère, parangon du cynisme capitaliste, des amours naissantes et l'aventure interlope d'un cercle de jeu. Annette, jeune femme de chambre d'origine modeste, est déterminée à se hisser socialement. Très belle et plaisant à tous les hommes qui passent, elle utilise l'arme de la séduction pour son ascension et se fait épouser par un riche veuf. Mais, rêvant de musique et d'un monde détaché des contingences matérielles, cette Lulu arriviste et déterminée trouvera dans la figure d'un pianiste son maître en cynisme.

02/2013

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Histoire ancienne

Tibère

Robert Turcan, de l'Institut, ancien membre de l'Ecole française de Rome, a consacré plusieurs ouvrages aux empereurs qui ont marqué l'histoire : Hadrien, Marc Aurèle, Héliogabale, Constantin. Avec Tibère, c'est le type même d'un prétendu tyran sanguinaire qui est concerné. Nos études classiques (Tacite et Suétone) nous ont appris à le détester. "Le plus beau portrait historique dans Tacite est celui de Tibère", écrit Chateaubriand. " Il n'y a guère d'apparence que le fils de Livie ressemblât au Tibère de Tacite, c'est pourtant ainsi que nous le voyons tous", avertit toutefois Rousseau. A relire les textes d'un oeil plus critique, on fait la connaissance d'un homme qui, dès l'enfance, a dû affronter les périls d'une vie éprouvante, avant de faire face à mainte obligation inexorable, comme chef militaire aussi bien que gendre et successeur d'Auguste. On constate alors un décalage entre les témoins directs de son temps et les "historiens" qui l'ont jugé trois quarts de siècle après sa mort. Theodor Mommsen l'a considéré comme "le plus capable des empereurs romains" et le compte, en tout cas, au nombre des "meilleurs". Avec Auguste, le pouvoir impérial relevait du mystère. Tibère l'a exercé sans ambiguïté et, pour ainsi dire, fondé pour une longue et prestigieuse postérité.

05/2017

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Cinéma

Qu'est-ce qu'un bon film ? 3e édition revue et augmentée

Suis-je forcément quelqu'un de bien si je préfère Carl-Theodor Dreyer à Patrice Leconte ? Un imbécile si " Fast and furious " me plaît davantage que " Pauline à la plage " ? Quels sont les critères pour juger de la qualité d'un film ? Comment le goût pour certains films se construit et, surtout, se justifie chez les amateurs et chez les professionnels ? Pour tenter de répondre à ces questions, l'auteur passe en revue six critères permettant a priori de juger de la qualité d'un film : l'originalité, la cohérence, le caractère édifiant, le caractère émouvant, la technique et le succès. Mais il insiste surtout sur la subjectivité de tout jugement : tout dépend en réalité de la façon dont nous " recevons " un film et de ce que nous lui " demandons " . Les raisons d'aimer le cinéma ou un film en particulier sont ainsi parfois partagées par de vastes communautés, d'autres fois elles ne se rencontrent que chez certains individus. Le tout est de rester lucide sur ces raisons d'aimer, et de s'abstenir d'en faire les fondements d'une prétention à les imposer. A ce titre, l'ouvrage est conçu comme une protestation contre l'intolérance culturelle de notre temps... Nouvelle édition d'un ouvrage publié par les éditions La Dispute en décembre 2002 et mai 2012.

01/2021