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Histoire de France

SULLY. L'homme et ses fidèles

Né sous François II, Maximilien de Béthune, devenu duc de Sully en 1606, est mort à la fin du règne de Louis XIII. Mais, sur ses quatre-vingt-deux années de vie, il n'en a passé qu'une douzaine au pouvoir auprès d'Henri IV, et il n'a été tout-puissant que pendant cinq ans, de 1605 à 1610. Cette courte période lui a suffi pour donner une vigoureuse impulsion à la reconstruction économique, financière et matérielle du royaume après quarante ans de guerres civiles. On lui doit notamment la place Royale (place des Vosges) et la place Dauphine à Paris, la remise en état des voies de communication, la construction de ponts et de canaux, la rénovation du réseau des fortifications dans les provinces frontières, le développement de la cartographie militaire, de l'industrie d'armement et de la marine en Méditerrannée, et un budget en excédent. Surtout, il a instauré un nouveau style de gouvernement, autoritaire et centralisateur : soixante ans avant Colbert, il a établi une première forme de " monarchie administrative ". Il est le père de " l'état de finance ". Très présente dans la mémoire collective, l'image de Sully est en grande partie mythique et ne reflète que très imparfaitement sa véritable personnalité : Maximilien de Béthune n'a pas été une sorte de ministre de l'Agriculture avant la lettre, ni un mentor grincheux perpétuellement occupé à morigéner un souverain dévergondé. Premier en date des grands ministres du Grand Siècle, il fut le seul protestant et le seul gentilhomme, le seul aussi qui ait été l'ami du roi et qui ait été frappé par la disgrâce. Il est également le seul noble d'épée qui se soit aventuré dans les arcanes de la gestion administrative et financière, d'ordinaire réservée aux gens de robe, et qui y ait personnellement acquis une réelle compétence, situation rendue possible par l'instruction soignée qu'il avait reçue. En retraçant cette destinée exceptionnelle, les auteurs apportent une contribution majeure à l'histoire d'une période décisive pour notre histoire : le passage de la Renaissance à l'âge classique et l'émergence de l'Etat moderne.

02/1997

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Histoire de France

Les larmes de la rue des Rosiers

Rue des Rosiers : le quartier juif de Paris. Il remonte au Moyen Âge. À partir du XIXe siècle, beaucoup de juifs d'Europe de l'Est, fuyant l'antisémitisme, y ont posé leurs valises. Ils l'ont appelé le Pletzl, la " petite place ", en yiddish. Aujourd'hui, le Pletzl s'est " modernisé ". Mais ses murs n'ont oublié ni les joies du passé ni les malheurs endurés. Ils parlent pour peu qu'on sache les écouter. Comme parlent les anciens, dont les parents s'étaient enracinés sur ces quelques hectares parisiens. Avant-guerre, ils avaient connu un village chaleureux, avec ses odeurs de charcuterie, de fromage fermenté et de hareng mariné, ses paliers vétustes et surpeuplés, ses ateliers... L'Occupation leur a volé leur enfance, leur adolescence. Au 36, rue des Rosiers, le père de Suzanne Malamout, Joseph, ouvrier boulanger, venait de Russie, sa mère, Malka, de Roumanie. Ils furent assassinés à Auschwitz, ainsi que trois des cinq frères de Suzanne et ses deux soeurs. Des parents de Victor, Maurice et Régine Zynszajn, épiciers au 54, il ne reste que quelques lettres écrites à Drancy, avant leur départ pour une " destination inconnue ". Egalement déportés, le père de Léa Stryk-Zigelman, Salomon, maroquinier à domicile, 9, rue des Guillemites ; celui de Sarah Romen-Traube, Jacob, poissonnier sous le porche du 27, rue des Rosiers ; celui de Clément Lewkowicz, Hersz, boucher au numéro 12, arrêté avec sa fille, Rosette, 12 ans. Mordka, le père de Milo Adoner, disait à ses six enfants : " Il faut rester ensemble." Milo est le seul survivant de la rafle qui vida le 10-12, rue des Deux-Ponts, de sa cinquantaine de familles. Jacob, le père d'Alexandre Halaunbrenner, 25, rue des Rosiers, fut fusillé pour acte de résistance. Son frère, Léon, 14 ans, mourut en haute Silésie. Ses deux petites soeurs, Mina, 9 ans, et Claudine, 5 ans, furent raflées par Klaus Barbie, à Izieu...Des histoires dramatiques qui scellent un chapitre de l'Histoire de France. " Une description de la rue des Rosiers et des rues avoisinantes... bouleversante de vérité vécue et partagée ", écrit Elie Wiesel.

03/2010

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Religion

De la tendresse

Dans ce petit ouvrage, nous proposons de réunir deux discours du pape François sur la tendresse et la miséricorde qu'il nous appelle à redécouvrir urgemment. En avril 2017, le leader spirituel donnait sa première TED conférence (Technology, Entertainment & Design : conférences à but non lucratif accessibles sur Internet et destinées à promouvoir des idées qui valent la peine d'être diffusées). Dans ce message plein d'espoir et résolument tourné vers le futur, le pape 2.0 nous éclaire sur le monde d'aujourd'hui et appelle à ce que l'égalité, la solidarité et la tendresse prévalent. En effet, l'Amour est source de créativité. " La révolution de la tendresse " à laquelle le pape François nous propose de participer est une révolution totale d'écoute, d'attention, d'adaptation à l'Autre. C'est en se mettant au niveau de l'Autre que l'on parle le langage concret de l'Amour, comme un parent s'adapte au langage de l'enfant. Dans le second discours, le pape nous montre en quoi la communication et la miséricorde peuvent être fécondes. La communication a le pouvoir de créer des ponts, de favoriser la rencontre et l'inclusion. Elle doit nous aider à sortir des cercles vicieux de la violence, de la haine et de la vengeance. Pour guérir les relations déchirées, il ne faut pas briser le lien. Mais au contraire, c'est en avançant sur le chemin difficile et courageux de la miséricorde et de la réconciliation que l'on construira une société meilleure, c'est-à-dire non pas un espace dans lequel des étrangers rivalisent et cherchent à se dominer, mais plutôt une maison dont la porte sera toujours ouverte. Comme dans le petit livre A la jeunesse que nous avions publié en 2016, le pape François manifeste son engagement politique pour l'ouverture et la communication. Ce qu'il faut également retenir de cet engagement, c'est son inscription dans notre époque contemporaine. Loin de renier les nouvelles technologies, le pape les valorise et les utilise sans omettre de rappeler que ce n'est pas la technologie qui décide de l'authenticité de notre relation aux autres.

12/2017

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Littérature française

Une rose pour Claude François

L'auteure, à travers son histoire personnelle, nous raconte, alors qu'elle ne l'a jamais connu, sa passion dévorante pour Claude François. Elle nait en 1966 et grandit assez solitaire dans une famille à l'éducation stricte, sans beaucoup de distractions et où l'on n'écoute pas de musique ! Mais c'est bien Claude François ainsi que la Cinquième Symphonie de Beethoven qui amèneront Odile à la musique. Et malgré son âge, portée par l'image de son idole, cette femme s'acharnera à réussir, jusqu'à ouvrir une école de musique. En parallèle, l'auteure nous fait découvrir un pan souvent mal connu de la vie de Claude François : les années qui ont précédé sa célébrité, son enfance en Egypte, son retour en France, la déchéance de son père qui une fois en métropole ne retrouve pas du travail et ne lui adresse plus la parole. Elle nous fait également découvrir l'amour qu'il portait à sa mère, sa possessivité envers les femmes ... Elle évoque aussi les années de galère de Claude François, de Monaco à Paris, et sa soif de réussir. Toutes ces années de vaches enragées qui ont forgé sont caractère de battant. On est encore loin de la célébrité et c'est ce qui rend le récit encore plus touchant. Enfin, comme un ultime hommage, l'auteure termine son livre par une série de lettres qu'elle adresse à cet homme qu'elle n'a pas connu, dressant ainsi une sorte de bilan du passé, du présent et en le projetant vers l'avenir. A travers ce livre, l'auteure nous fait partager sa relation fusionnelle avec Claude François par de nombreux va-et-vient entre sa propre vie et celle de son idole. Ce sont comme autant de passerelles, de ponts et d'analogies qui se croisent et se répondent, mettant bien en valeur la relation passionnelle propre à la fan, tout en ne cachant pas non plus ses exagérations, ses propres obsessions, au point qu'en découleront nombres de tensions au sein de sa famille et de son entourage. Ce livre est un hommage.

12/2017

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Mécanique des matériaux

Cours de mécanique des structures. Tome 2, Théorie et calcul des structures élastiques

L'ingénieur doit savoir formuler des modèles pertinents et utiles de la réalité, afin d'émettre de prédictions fiables dans un contexte et avec des moyens donnés. Dérivant formellement de la mécanique des milieux continus, la mécanique des structures acquière alors un rôle autonome dans la formation en génie civil et en génie mécanique, non seulement parce qu'elle donne accès auxdites prédictions, mais - surtout - parce qu'elle crée des catégories qui organisent la pensée et rendent les structures compréhensibles. Il s'agit d'une capacité qui est fondamentale face à de systèmes complexes, dont chaque partie peut demander une modélisation spécifique et, en même temps, se comporter en fonction de son intégration dans l'ensemble. Cette spécificité a donné lieu à des apports multiples, venant de divers contextes scientifiques et technologiques, qui ont contribué à l'enrichissement d'une discipline appuyée sur une base théorique étendue et dotée d'un large éventail de méthodes utiles au quotidien. Ce livre présente une sélection des sujets propres à la mécanique des structures, adressée à un publique qui, formé aux mathématiques de l'ingénieur, souhaite s'initier à la discipline. Il permet au lecteur de se former au calcul "à la main" des structures élastiques en hypothèses des petites perturbations ; il lui donne les bases théoriques pour aller au delà de ces hypothèses ; il ouvre ses connaissances sur les méthodes numériques pour le calcul des structures. Ces objectifs sont poursuivis avec le soin de présenter les divers sujets dans leur rapport au contexte dans lequel les questions traitées ont été posées et résolues. Six chapitres dédiés à l'analyse de structures réelles ainsi que 76 exercices, illustrés par plus de 400 figures, permettent l'étude des méthodes de modélisation et de calcul par leur application. Auteur : Maurizio Brocato est professeur de science et technologie pour l'architecture à l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais et professeur de mécanique des structures et conception des structures à l'Ecole des Ponts ParisTech. Il dirige le laboratoire GSA géométrie- structure-architecture, de l'ENSA Paris-Malaquais, en conduisant de recherches sur la morphologie et la conception des structures, dans leur histoire et pour l'innovation.

01/2023

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Bâtiments et travaux publics

Maçonnerie de la maison individuelle. En blocs de terre cuite ou de béton

Quel type de fondations est adapté au terrain ? Quels sont les avantages et les inconvénients des constructions en parpaings ou en briques ? Comment protéger les murs de soubassement de l'humidité ? Comment choisir le type de mur et traiter les ponts thermiques pour être conforme à la réglementation thermique ? Quelles sont les possibilités de cheminement des réseaux d'électricité et d'eau ? Comment assurer une protection contre les séismes ? C'est à ces questions - et à de nombreuses autres - que cet ouvrage apporte des réponses claires et précises. Illustré de photographies tout en couleurs, il décrit toutes les dispositions techniques et la mise en oeuvre de la maçonnerie de petits éléments - en blocs de béton (parpaings) ou de terre cuite (briques) - pour construire une maison conforme aux normes et à la réglementation. Il est notamment à jour de la norme NF DTU 20.1 sur les ouvrages en maçonnerie de petits éléments, parue en juillet 2020. Enrichi de schémas de principe et de détails de construction, ce livre, conçu comme un manuel de maçonnerie, traite successivement : - de l'infrastructure de la maison : prise en compte des caractéristiques du sol, détermination du type de fondations adaptées, dispositions constructives dans le cas de la mise en oeuvre d'un vide sanitaire puis dans le cas d'un dallage ; - de la construction de la superstructure : montage des murs, pose des joints, installation des chaînages, planchers, poteaux, etc. ; - des cheminements des réseaux d'électricité, d'eau, etc. ; - de la construction parasismique ; - enfin, du choix des matériaux en fonction de leur résistance à la compression et de leur prix. Particulièrement pédagogique, cet ouvrage s'adresse aux professionnels de la construction (maîtres d'ouvrage, architectes, ingénieurs et techniciens des bureaux d'études techniques, promoteurs, maçons...), qui s'en serviront comme livre de référence pour maîtriser les dispositions techniques permettant d'aboutir à une mise en oeuvre réussie et conforme aux règles de l'art. Il est également destiné aux particuliers qui souhaitent réaliser des travaux de gros oeuvre ou simplement suivre la construction d'une maison ; ils y trouveront les connaissances techniques indispensables et de nombreux conseils pratiques.

01/2023

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Poésie

Figures qui bougent un peu et autres poèmes

"Sacré est un poète du paysage, de l'espace naturel cultivé par l'homme, campagne poitevine ou américaine, mais tout autant jardin ou même espace urbain parisien. Cette saisie globale de l'espace se double d'une attention particulière au détail : l'oeil s'arrête sur le vert d'un pré ou "des coins de nature où l'autrefois se défait" ; ce peut être aussi un objet particulier, une "pomme troche" par exemple, qui va enclencher le processus de mémoire, l'évocation d'autres lieux, une réflexion sur le temps, ou le développement d'une résonance affective. Le poème de Sacré ne cesse d'établir des ponts, des relations dans l'espace et le temps : "un pied dans la Nouvelle Angleterre l'autre en Poitou". Le plus souvent, le mouvement de l'écriture va du dehors vers le dedans, de la réalité vers son impact interne sur la sensibilité du poète, créant ainsi un jeu complexe d'échos. En somme, Sacré peut varier la forme tant qu'il veut puisqu'il reste dans la même unité tonale de langue, la sienne : "des phrases comme une musique plutôt que du sens". La langue est poussée dans ses retranchements, ses limites, sans devenir obscure ou illisible. En cela, Sacré pourrait être un exemple de poète expérimental clair. S'il ne fait pas allégeance à une langue noble, ce n'est pas par désir de provocation gratuite mais parce que c'est une langue proche de celle qu'il parle et que parlent ceux dont il parle. Ceci posé, lisant, on mesure l'écart produit par l'élaboration du poème entre cette langue commune, sans grands mots, et la langue poétique finale, bien plus complexe dans ses plis et méandres que ne l'est le langage populaire ou paysan, tel qu'on l'entend ou l'imagine. Poésie incarnée. Elle accompagne la vie, la mort, les choses et leur cours, dans une forme de lyrisme personnel. Ce livre touche profondément le lecteur par la situation humaine qu'il évoque, la maladie et la mort d'un enfant, mais aussi par sa pudeur", Antoine Emaz.

01/2016

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Ethnologie

Récits d'origine. Contribution à la connaissance du passé ouest-saharien (Mauritanie, Maroc, Sahara occidental, Algérie et Mali)

En s'inspirant de l'analyse structurale des mythes, Pierre Bonte propose une méthode de traitement des "récits d'origine" ouest-sahariens dont le statut est resté imprécis dans le champ de la littérature orale (légendes, mythes, épopées, saga). Ces récits d'origine ont trait aux fondations, celles des tribus dans des sociétés organisées sur un mode tribal, celles des villes anciennes, mais ils se rapportent également aux grands mouvements religieux et à l'introduction des "confréries" dans l'ouest du Sahara (Mauritanie, Maroc, Sahara occidental, Algérie et Mali). Pierre Bonte s'interroge sur le "régime d'historicité" de ces récits, dont certains participent à la légitimation de l'islamisation et, plus encore, de l'arabisation des populations locales d'origine berbère. Parfois écrits et transmis localement, parfois rassemblés par des chercheurs s'intéressant à la littérature orale - il en a lui-même recueilli un grand nombre au cours de ses missions -, ces textes, publiés en annexe de l'ouvrage, constituent un corpus inédit. La contribution de Pierre Bonte à la connaissance du passé ouest-saharien vient aussi éclairer les mutations profondes que connaissent ces sociétés depuis quelques décennies. La riche collecte à laquelle il a procédé concerne notamment l'examen des topoï mytho-historiques suivants : al-Imâm al-Hadramî et les Almoravides (XIe s.), les bafûr, la guerre de Sharr Bubba (XVIIe s.) et le Sharîf Bûbazzûl. Directeur de recherche émérite au CNRS, membre du Laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France, Pierre Bonte (1942- 2013) a mené pendant un demi-siècle des recherches sur les Touaregs du Niger puis sur la société baydhân mauritanienne. Il est l'auteur de nombreuses publications sur la société saharienne ancienne et moderne (dont La montagne de fer, Karthala, 2001 ; L'émirat de l'Adrar mauritanien, Karthala, 2008, traduction arabe, Jessour/Ponts, 2012 ; La Saqiya al Hamrâ, La Croisée des chemins, 2012), ainsi que sur le nomadisme, la tribu, la parenté, le sacrifice, la littérature orale dans le monde arabe... Il est aussi coéditeur du Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie (PUF), plusieurs fois réédité et traduit en différentes langues.

07/2016

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Exercice médicale

Sentinelle du premier passage. Témoignage d'une sage-femme martiniquaise

Gracienne Laurence possède cette qualité humaine, hautemment appréciable et qui se fait rare, de beaucoup plus parler des autres que d'elle-même. Le présent ouvrage, écrit pourtant à la première personne du singulier, s'apparente en réalité, plutôt qu'à une autobiographie, à la fois à une peinture des sociétés antillaises observées depuis la maternité d'une commune de la côte atlantique de la Martinique et à une réflexion critique - éclairée par plus de quarante années de pratique du métier de sage-femme - sur l'obstétrique dans le système hospitalier français en général et dans celui des colonies françaises des Amériques en particulier. Développant une analyse sur le temps long de cette spécialité médicale dont le but premier n'est pas de guérir mais d'accompagner les femmes tout au long de leur grossesse et dans leur accouchement, le témoignage de Gracienne Laurence permet de découvrir les origines et le développement des méthodes et pratiques obstétricales perfectionnées à partir du 16e siècle dans le royaume de France et seulement au quasi mitan du 20e siècle en Martinique. Mais, dans la métropole comme dans sa colonie, l'histoire qui nous est contée est aussi celle de la mise à l'écart des femmesA : mise à l'écart progressive des anciennes matrones qui s'occupaient des naissances durant la période esclavagiste et jusqu'à la fin de la société d'habitation dans la seconde moitié du 20e siècle, mise à l'écart également des sages-femmes - qui ont pourtant elles-mêmes inventé et perfectionné leur Art - par les grands pontes de la médecine et de la chirurgie, dépossession - enfin - des femmes de leur propre corps. En creux, en illustrant son propos de situations vécues par ces femmes confrontées à la peur de l'enfantement et faisant face, pour un certain nombre d'entre elles, à une précarité affective et/ou sociale, en critiquant les évolutions néfastes comme en se félicitant des progrès réalisés dans la gestion de la douleur (jusqu'à parfois son absence), Gracienne Laurence offre un outil de connaissance à ses lectrices - déjà mères ou futures mères - comme au lecteur en général ; convaincue que le savoir partagé avec l'ensemble de la société humaine est la clé pour une venue au monde la plus apaisée possible. Un document de première main tout à fait original et un bel hommage à une profession admirée souffrant pourtant d'un manque de reconnaissance.

11/2023

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Critique littéraire

L'homme qui voulait être aimé

Georges Kiejman est un homme de combat et un survivant, dont l'ascension singulière épouse l'histoire d'un siècle tumultueux. Né à Paris le 12 août 1932 de parents juifs polonais illettrés qui ont fui la misère, il échappe miraculeusement aux rafles et à la déportation. Réfugié avec sa mère dans le Berry, il ne reverra jamais son père, assassiné à Auschwitz en 1943. S'ensuit un incroyable parcours, de la pièce unique dénuée de tout confort qu'il partage avec sa mère dans le quartier de Belleville de l'après-guerre aux ors de la République. Rapide, intelligent, cultivé, séducteur, mais aussi implacable et déterminé, il devient un avocat réputé dans les années 1960. Il est à la fois le défenseur du monde de l'édition et de celui du cinéma, l'ami de Simone Signoret et François Truffaut, le conseil de Carlo Ponti et de Claude Gallimard. A cette époque, il fait également une rencontre fondamentale en la personne de Pierre Mendès France que lui présente Françoise Giroud dont il est proche. Il se met au service de PMF dans ses campagnes victorieuses comme dans ses échecs et restera son ami jusqu'à sa mort. Epoux de l'actrice Marie-France Pisier, puis de la journaliste Laure de Broglie, il accède à la notoriété en sauvant de la réclusion criminelle à perpétuité le révolutionnaire et braqueur Pierre Goldman. Il sera ensuite de tous les grands procès -avocat de Malik Oussekine, le jeune étudiant frappé à mort par des policiers en 1986, du gouvernement américain contre le terroriste Georges Ibrahim Abdallah, de Mohamed El Fayed dans le cadre de la mort de Lady Diana, puis de Jacques Chirac et de Liliane Bettencourt. A la fin des années 1980, il lie une relation de confiance avec François Mitterrand sous la présidence duquel il sera trois fois ministre et avec lequel il partagera vacances, week-end et conversations sur la littérature. Pour la première fois, Georges Kiejman accepte de raconter. Portraits, choses vues, secrets, dialogues... Au carrefour des arts, de la justice et de la politique, grand amoureux des femmes à qui il rend un hommage pudique, il lève le voile sur ce que cachent sa robe noire et son intelligence ironique : un homme qui voulait être aimé. Ce texte, étincelant, joyeux, traversé d'ombres et de mélancolie, a été écrit par Vanessa Schneider, romancière, grand reporter au Monde, en complicité intellectuelle et littéraire avec Georges Kiejman.

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Psychologie, psychanalyse

L'acte éducatif

« 13 ans déjà. L'eau a coulé sous les ponts depuis la première édition en 1997 de cet ouvrage, où je tentais de mettre en mots, à ma façon, selon mon style propre, cet ''acte éducatif'' si difficile à capter. En effet l'acte éducatif ne se voit pas. On ne peut pas l'enregistrer, le filmer. Ça n'imprime pas ! Il ne saurait faire l'objet, comme le croient naïvement les managers de l'action sociale, d'un pointage dans les items d'une grille d'évaluation. L'acte éducatif ne se résume pas à la somme des actions entreprises au quotidien. Ce n'est pas l'agir, ni l'activité, encore moins l'activisme. On peut juste l'évoquer dans les rets de l'écriture. Ce qui fait des éducateurs des professionnels dans l'ombre, des travailleurs dans les soutes du lien social, des gueules noires des politiques sociales. On les attend au tournant, les éducateurs. Ils sont pris en tenailles entre commande sociale et demandes des usagers. Les impératifs de la commande sociale d'un côté, ce qui se dit ''réduire les inégalités'', mais signifie au fond ''ne pas faire de vague''. Que les pauvres, les démunis, les handicapés, les cabossé de la vie restent à leur place et se satisfassent de miettes (AAH, RSA, allocations diverses et (a)variées...). Et de l'autre les demandes des sujets, tous différents, tous singuliers, qui essaient, dans un moment de l'histoire d'une totale intolérance, de survivre et de vivre. Entre commande sociale et demande de ceux que l'on nomme usagers (bien usagés !), comme entre l'écorce et l'arbre, si j'en crois l'adage, il ne fait pas bon mettre les doigts. Or l'acte en travail social se produit dans cette tension, d'une position que l'on peut sans peine désigner comme ''éthique''. Une éthique du sujet et une éthique de la responsabilité. Une éthique de conviction et une éthique de la morale sociale, celle qui exige de prendre parti, pour ou contre. Pour une société plus juste, plus humaine ; contre la machine infernale du capitalisme, machine à briser les collectifs et à détruire la subjectivité. Pour la dignité humaine et contre la transformation de tout ce qu'il y a sur terre en marchandise, l'humain y compris ». Joseph Rouzel dans sa préface à l'édition de poche

08/2010

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Architecture

Faire tenir. Structure et architecture

Ne requérant aucune connaissance préalable, l'ouvrage de l'ingénieur et l'architecte Marc Leyral vise à instruire tout lecteur sur les principes simples qui sous-tendent les structures les plus complexes. L'ouvrage prend forme d'un dialogue socratique entre un jeune élève et son maître qui l'introduit pas à pas aux notions fondamentales de l'art de bâtir. Les objets qui nous entourent, depuis le simple nid d'une hirondelle jusqu'à la halle d'un marché couvert, ne cessent de nous interroger sur les liens étroits et parfois mystérieux qui unissent formes, forces et matières. Mais la science des structures, indispensable à l'architecte qui les dessine tout comme à l'amateur qui cherche à les comprendre, peut s'avérer d'un abord intimidant. Ne requérant aucune connaissance préalable (outre les quatre opérations mathématiques de base), l'ouvrage de l'ingénieur et l'architecte Marc Leyral vise à instruire tout lecteur sur les principes simples qui sous-tendent les structures les plus complexes. Guidé par une volonté didactique affichée, l'ouvrage prend forme d'un dialogue socratique entre un jeune élève et son maître qui l'introduit pas à pas aux notions fondamentales de l'art de bâtir : Qu'est-ce qu'une force ? Comment les charges se répartissent dans les éléments d'une structure ? A quelles conditions celle-ci est-elle à l'équilibre ? Comment se comportent les matériaux soumis à différents types d'efforts ? Jusqu'à quel point résistent-ils ? Qu'est-ce qu'un arc, une voûte, un porte-à-faux ou une membrane sous-tendue ? Toutes ces questions sont systématiquement associées à l'analyse d'exemples précis, anciens ou contemporains, monumentaux ou ordinaires : du Centre Georges Pompidou à Paris aux abris vernaculaires en terre crue au Cameroun, du Panthéon de Rome à la grande toiture en béton de l'hippodrome de la Zarzuela à Madrid, des ponts de singe des Indiens des Andes au dôme géodésique de l'exposition universelle de Montréal en 1967. Accompagnés d'une riche iconographie, incluant près de 400 illustrations didactiques réalisées spécialement pour l'ouvrage, tous les chapitres se terminent par une fiche synthétique et une application pratique. La leçon apprise, il ne reste qu'un pas entre comprendre " pourquoi ça tient " et pouvoir imaginer de nouvelles structures.

11/2021

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Professions médico-sociales

Epistémologie du soin infirmier : de la blouse blanche à la toge universitaire. Un modèle des soins et du travail relationnel en psychiatrie

L'auteur analyse l'évolution vers un troisième cycle universitaire et étudie les savoirs au coeur d'une discipline centrée sur le soin. Le modèle proposé insiste sur le travail relationnel, les liens entre approches du corps et de la réalité psychique. De la blouse blanche à la toge universitaire, le chemin a été long et semé d'embûches pour les infirmières. La création d'une section universitaire dite de "sciences infirmières" pose pourtant de nombreuses questions. Quel est l'objet de cette nouvelle discipline ? Comment les infirmières de terrain peuvent-elles y participer ? Les chercheuses doivent-elles intégrer des laboratoires dédiés ou rester près des patients et des soignants ? Comment les savoirs disciplinaires peuvent-ils enrichir les pratiques de terrain ? L'auteur revient sur ces questions et explore la longue histoire vers un troisième cycle en soins. Il montre que la professionnalisation est passée par l'exclusion des infirmiers de secteur psychiatrique qui a eu pour effet de dévitaliser le soin, d'éloigner du coeur de la profession, le travail relationnel. Au-delà de ce constat, l'ouvrage bâtit des ponts entre l'approche du corps et celle de la réalité psychique, invite à les relier au bénéfice de la profession. Le parcours épistémologique aboutit à une nouvelle définition du soin, objet de la discipline : tout dispositif, simple ou complexe, profane, sacré ou savant, qui vise à prévenir, accompagner, soulager, intégrer voire dépasser la souffrance physique, psychique ou sociale d'un individu ou d'un collectif. Des situations de soins sont ensuite développées et passées au crible de cette nouvelle définition. Il s'agit de vérifier si elles résistent à l'objectif d'unifier la discipline et d'oeuvrer à davantage l'ouvrir aux aspects relationnels, à la qualité de l'engagement du soignant, à sa capacité de s'exprimer en première personne. Orienter la recherche et l'écriture vers des récits sensibles, c'est en effet être plus à même de décrire la singularité de chaque rencontre, de chaque soin. Cet ouvrage contribue à la mise en évidence de l'essence du soin. Il s'adresse particulièrement aux infirmières en exercice, aux étudiants en soins infirmiers comme aux cadres formateurs, qui y verront la possibilité de cerner ce que l'auteur désigne comme les sciences du soin.

05/2021

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Non classé

Les lettres Libanaises

C'est le sixième livre de notre série de livres que nous avons commencé par " Paris vu par les Arabes ", suivi de " Les Lettres de Damascène " et après " La Palestine dans son deuxième centenaire ", puis " Lettres marocaines " puis " Lettres du Golfe ". " Notre espoir dans ce livre, comme dans les précédents, est de continuer à construire des ponts de vraie connaissance et de rapprochement profond entre les Arabes d'abord et avec le monde ensuite, et d'essayer d'enterrer ou d'atténuer la tentation, en reliant l'histoire au présent et en mettant en lumière les causes de l'agitation de l'histoire à plusieurs reprises sans en tirer les leçons, et aussi en parlant (en particulier dans les livres précédents) des villes, des peuples, des coutumes, des traditions, des civilisations, des cultures et des problèmes dont l'ignorance peut être une raison d'approfondir la haine et de renforcer la distanciation. Notre livre sur le Liban a été retardé pour une raison délibérée, car nous (Faisal Jalloul et Sami Kleib) sommes libanais, nous n'avons donc pas voulu commencer cette série de nos livres, qui comprendra dans sa première phase tous les pays arabes et ensuite de nombreux pays du monde dans la deuxième phase, dans notre patrie, pour éviter le chauvinisme étroit qui est devenu celui de l'ère des pandémies. Elle a également été retardée parce que nous avons décidé qu'elle coïncidait avec le premier centenaire de la fondation du Grand Liban, et la controverse qui s'y est déroulée et qui se poursuit encore jusqu'à ce jour-là. Ce livre se distingue des précédents en ce qu'il comprend aussi des écrivains du Liban, alors que l'on avait préféré éviter que l'Arabe écrive sur leur pays, et la raison de cette différence, ici, nous ne parlons pas de villes, de traditions et de coutumes, mais plutôt d'un siècle libanais qui a connu de nombreux tremblements qui devaient être lus par des experts qui les ont vécus, même s'ils étaient étrangers, comme l'ancien ambassadeur de France Michel Rambo. Nous espérons que nous avons été corrects dans l'anatomie de ce siècle turbulent et que nous ouvrons des horizons plus larges pour l'avenir. Et si nous échouons, il ne fait aucun doute qu'il y aura quelqu'un qui viendra après nous pour compléter ce message.

06/2022

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Policiers historiques

Le mystère des origines Tome 1 : Une mort de trop

France, Lyon : Nicolas Hengen est un journaliste lyonnais célèbre et reconnu. De mystérieux commanditaires l’ont engagé à prix d’or pour réaliser des reportages sur un mouvement politique en pleine ascension : le MEFE. Ce tout nouveau parti aux puissants moyens, prône l’instauration d’une Europe Fédérale des Ethnies, et dénonce les dérives mafieuses et l’institutionnalisation de la magouille, de l’affairisme et de la corruption qui dévorent la France et l’Europe. Région lyonnaise, col du Pilon : Nicolas assiste, bien involontairement, au meurtre d’un très étrange prêtre. Flairant le scoop, Hengen tente de découvrir son passé. Mais il est victime, à son tour, d’un attentat au siège de son journal, à Meyzieu. Il en réchappe par miracle. Dans le Beaujolais : Des hommes puissants et influents réunis autour du Député-Maire Édouard Guillot, pour certains au- dessus des lois, s’intéressent tout à coup à lui, lui proposant des ponts d’or en échange de... Mais de quoi au juste ? Qu’est-ce que ce prêtre pouvait bien détenir, ou connaître, de si extraordinaire, qui justifie un tel déploiement de moyens financiers et mobilise autant de gens si importants et terriblement déterminés à le récupérer ? États-Unis siège de la CIA : Quels liens unissent la CIA et le Vatican ? Quel pacte lie étroitement le MEFE, les Templiers, et la si mystérieuse Confrérie de Saint-Gall, société secrète millénaire ? Quel rapport a-t-elle avec Godefroy de Bouillon et les Croisades ? Jésus et le mystère de sa mort ? La dynastie des Habsbourg et Clovis ? Pourquoi des phénomènes inexpliqués apparaissent-ils à ce moment précis ? Est-ce en rapport avec la déliquescence aggravée qui mine la civilisation Occidentale ? Et, surtout, qu’est-ce qui relie la Palestine de Jésus et de l’époque romaine avec Rennes-le-Château ? Lyon, Hôtel Sofitel : Invité par un mystérieux personnage qui semble tout savoir, Nicolas va enfin comprendre qu’il est au cœur d’une lutte souterraine, implacable, dans laquelle tous les coups sont permis. De France, en passant par l’Italie, la Suisse et les USA, Hengen se voit alors entraîné dans une aventure qui va l’emmener jusqu’aux origines mêmes de l’Homme ! Mais n’y aurait-il pas quelque chose de plus terrifiant encore ?

09/2023

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Jeux et pédagogie

16 escape games pour apprendre en s'amusant

Boite à outils théoriques et pratiques pour acquérir des compétences ludopédagogiques et motiver les apprenants par la création de jeux sérieux immersifs. Le jeu est un outil d'apprentissage de plus en plus utilisé dans les méthodes d'immersion pédagogique. Rendre l'apprenant acteur de sa formation démultiplie les possibilités d'exercices. L'entrée par compétences et capacités favorise les techniques alternatives, à l'instar du jeu. Au-delà du simple intérêt que trouve tout élève à jouer, les escape games (jeux d'évasion) offrent une diversité de situations d'apprentissage qui s'inscrivent dans une démarche complexe, conjuguant réflexion et analyse de problèmes. Le concept des escape games est simple : entrant dans un lieu réel ou virtuel, le joueur découvre une énigme à résoudre pour pouvoir en sortir. Il doit investiguer son environnement à la recherche d'indices et les assembler en respectant un scénario d'apprentissage contextualisé. Le plus souvent, les escape games se réalisent en groupe et dans une pièce, mais des versions individuelles, numériques et ne nécessitant pas plus qu'une table existent. L'erreur est au coeur de cette démarche, centrée sur la déconstruction des outils pour mieux les appréhender. Cette méthode ludopédagogique sollicite des capacités qui se consolident sur un temps variant de l'immédiateté à un horizon de quelques mois. Cet ouvrage est destiné à tout enseignant et éducateur qui souhaite répondre aux besoins des nouvelles générations (Y et Z) et changer sa posture, en évitant des pédagogies descendantes, magistrales, dialoguées, tout en prenant en compte les aptitudes des élèves et leurs expériences. Il se compose d'une première partie théorique qui vise à étudier le champ des possibles des escape games et à outiller l'enseignant pour concevoir ses propres escape games pédagogiques. La deuxième partie propose 16 escape games clés en main, réalisés en classe, allant de la 4e au BTS, basés principalement sur les référentiels de l'enseignement agricole. Ces fiches sont utilisables dans d'autres environnements éducatifs grâce aux ponts existants entre les référentiels des enseignements professionnels, technologiques et généraux. Points forts : - Des escape games variés clés en main pour les enseignants - Des exemples basés sur référentiel de l'enseignement agricoles et utilisables dans d'autres domaines pédagogiques - Une application de ludopédagogie qui motive les élèves et prend en compte leurs spécificités - Des outils pour construire soi-même des escape games adaptés à sa matière et à ses élèves

06/2021

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Littérature érotique et sentim

Les roses de Cherokee Tome 1 : 1993

"Tu as hérité de son rêve de liberté. Et Dieu sait à quel point il brise les coeurs dans cette famille, ce rêve-là. ". . En 2018, Emy Callaghan, jeune éditrice à Boston, ouvre le premier de six carnets vieux de plus de vingt ans... En 1993, Angel Mitchell revint à Harrison, petite ville côtière de Caroline du Nord, fief des Mitchell, l'une des familles les plus puissantes du pays. A vingt-deux ans, sorti major de sa promotion à Harvard, il en est le plus jeune héritier. Destiné à siéger au conseil d'administration de Mitchell Corp, et à épouser la fille du sénateur Preston, son avenir est déjà tout tracé. Il marchera sur les pas de son père, de son grand-père et de tous les Mitchell avant ça. Et s'il a du talent pour l'écriture, s'il remplit les vieux carnets de sa mère de ses nouvelles, c'est pour lui rendre hommage, elle qui écrivait tant de poésies. C'est aussi pour rester proche de lui, de ce garçon qu'il a aimé en secret des années plus tôt. Ce fils de pécheur, ce fils de Masboro Island. Jay. A Harrison, dans le sud conservateur, alors que l'homosexualité vient juste d'être retirée de la liste des maladies de l'OMS, alors que l'on parle encore du cancer gay, alors que les centres de conversions sont encore jugés comme une bonne solution, il n'y a aucune place pour les différences. De cet amour, Angel ne garde qu'un vieux polaroïd et un soir de pluie qui le hante encore. Le soir où Jay l'a protégé. Le soir où il s'est enfui, caché sous une capuche pour que personne ne puisse le reconnaitre. Et si les années ont tissé cette haine envers les Mitchell, envers Angel, Jay ne l'a jamais trahi. Aujourd'hui Angel voit les murs de son monde se resserrer autour de lui. Il étouffe. Et sa seule liberté reste ces mots qu'il écrit pour Jay. Et les mots ont un pouvoir... Les mots sont des ponts pour que d'un monde à l'autre on puisse toujours se retrouver. "C'est lui, la rose Cherokee. La rose qu'on espère voir le matin, durant cet instant juste avant l'aube, lorsqu'on peut encore tout imaginer. Et tout rêver. ". .

01/2019

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Espagne

Un grand week-end. Grenade et Malaga

Un guide adapté aussi bien à un long week-end de 3 ou 4 jours qu'à une semaine de vacances. - Des visites pour découvrir deux villes andalouses très différentes mais qui offrent toutes deux un voyage à travers l'histoire et permettent de goûter à la douceur de vivre de l'Andalousie : - Sur les contreforts de la sierra Nevada enneigée, Grenade et son joyau arabo-hispanique, l'Alhambra, fabuleux ensemble de palais, patios et jardins, son lacis de ruelles mauresques, sa cathédrale Renaissance et ses palais aristocratiques/ - Au bord de la Méditerranée, Malaga, capitale provinciale moderne et dynamique devenue un pôle culturel et touristique de premier plan avec ses 320 jours de soleil par an, sa ville ancienne aux belles rues piétonnes, ses nombreux musées, l'animation de son port et de ses quais et, bien sûr, ses plages. - Plus de 120 adresses de restos, bars à tapas, boutiques tendance et lieux où sortir, toutes testées, pour s'immerger dans l'ambiance de Grenade et Malaga. - Des expériences uniques pour vivre à l'andalouse : vibrer au rythme du flamenco dans une cave troglodytique, s'offrir un massage dans des bains arabes, suivre les processions de la semaine Sainte, aller observer les flamants roses dans l'estuaire du Guadalhorce, skier de nuit sur les pentes de la Sierra Nevada... - Une sélection d'activités pour varier les plaisirs : créer son propre parfum, participer à un atelier de cuisine ou de pâtisseries arabes, s'initier à la rumba flamenca, prendre un cours de yoga sur la plage, faire de la plongée, du kayak ou du paddle, etc. - Des propositions de balades dans les environs de Grenade et de Malaga pour s'oxygéner parmi des paysages grandioses : balade ornithologique dans l'estuaire de Guadalhorce, randonnée du Caminito del Rey, sur une passerelle aménagée le long d'une paroi escarpée, sentiers de Los Cahorros de Monachil, dans la Serra Nevada, entre canyons, grottes et ponts suspendus... - Les coups de coeur et les "tops" de notre auteure, passionnée de longue date par l'Andalousie : les meilleurs bars à tapas, les panoramas les plus époustouflants, les plus beaux jardins, les meilleures boutiques gourmandes, le top des activités à faire avec des enfants... - Des plans des différents quartiers des deux villes avec toutes les adresses positionnées.

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Critique

Théories de théories

" Comme certains de mes livres, Théories de théories est une tentative de classement au moyen d'une forme. Son titre s'explique par le double sens du mot ''théorie'', c'est-à-dire une proposition générale sur un sujet donné et une succession d'êtres ou de choses à la file. (Quand on dit : il y avait une théorie de chats, cela signifie que plusieurs chats se suivaient les uns derrière les autres.) Il se passe en une journée, à partir du moment où, levé, on s'habille (" théorie des beaux vêtements "), et s'achève à la fin du jour ("théorie du coucher du soleil "). Entre les deux, je propose des théories sur tout ce que l'on appelle la vie, ou du moins la vie comme je l'entends. On y trouvera une théorie du désir, une théorie de l'amour, une théorie des ponts, si mal en point dans le monde de murs où nous vivons, une théorie des grandes vieilles actrices de théâtre, une théorie des mappemondes, une théorie du temps, une théorie de la couleur marron, une théorie du rire, une théorie du mot fin dans les livres, une théorie des odeurs, une théorie des fleurs coupées, une théorie de l'ombre et une théorie de la lumière, bien d'autres. Ces théories, pour moi, ressemblent aux bâtons de métal qu'on nous faisait frotter en classe de physique pour attirer la limaille de fer. Elles rassemblent ce qui est épars, à la merci des coutumes, des idées reçues, des superstitions, de l'ignorance, et proposent des interprétations plausibles. Elles ne cherchent pas à être ''vraies''. Théories de théories est, en quelque sorte, une boîte à outils. Je dois ajouter que ''théories'' ne veut pas dire abstrait. Mes théories, qui sont parfois longues, parfois courtes, le plus souvent des essais, quelquefois des fictions, se fondent sur des observations, des faits historiques, les remarques des auteurs les plus divers de tous les temps et de tous les pays. Des expériences sensibles, aussi. C'est mon livre le plus intime. A la fin, j'espère qu'on en aura retiré une certaine conception du monde, suivant ce que l'on pourrait appeler une pensée moirée, à la façon de la moire du tissu, changeante et variée comme la vie. "

09/2021

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Templiers

Les Templiers. Les origines inconnues du plus mystérieux des Ordres de Chevalerie

Les récentes découvertes et les archives du Vatican permettent d'avoir un autre regard sur cet Ordre de Chevalerie extraordinaire et unique. On s'aperçoit qu'il n'est né ni du néant ni du hasard, ni pour répondre à des besoins simplement militaires ou de protection. Il fut révolutionnaire et d'une puissance méconnue, maritime, économique, commerciale, politique et spirituelle, au-delà des clivages religieux. Maîtres du cryptage, du double langage, et du mystère, les Templiers ont créé une Chevalerie nouvelle qui a marqué les esprits et ce encore sept cents ans après la fin de l'Ordre. Les recherches précieuses de l'auteur permettent d'examiner cette nouvelle Chevalerie sous un éclairage qui illumine des secrets bien gardés Il n'existe pratiquement rien qui analyse, sources et références pertinentes à l'appui, ce qui a constitué l'Ordre du Temple né en 1119 à Naplouse près de Jérusalem avant d'être structuré en France à Troyes en 1129. L'auteur passe tout au peigne fin, au-delà des apparences et s'aventure dans les coulisses du temps. Il met en lumière ce qui reste largement inconnu de l'Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Hugues de Payens et ses proches ont su convaincre l'Occident de soutenir l'Ordre et de le doter de moyens considérables et jamais vus. Ils ont découvert au Moyen-Orient des éléments ignorés de la plupart de leurs contemporains et ont alimenté leur propre légende. Ils ont communiqué aux futurs initiés Chevaliers, des mots, des rites et d'autres mystères dont les racines se trouvent dans l'Antiquité et I. sagesses anciennes. Ce qu'ils ont contribué à édifier va dépasser le seul point de vue de l'Eglise d'Occident et jeter des ponts immédiats vers les deux autres religions du Livre. Les Templiers connaissent l'Ancien Testament, l'histoire légendaire de Jésus, de Marie-Madeleine, et de Jean. Entre l'Eglise de Pierre et celle de Jean, les Templiers font un choix rapide. Le Temple puisera dans le passé la force inimaginable d'une expansion unique, qui n'est pas celle d'un Ordre de moines-soldats seulement. Ce que savent les Templiers sera craint du pape, servira l'Eglise, préparera un nouvel Occident et fera naître une nouvelle Chevalerie. Elle ne sera plus jamais égalée, mais elle vit en chacun d'entre nous.

01/2022

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Espagne

Un grand week-end à Grenade et Malaga. Avec 1 Plan détachable

Un guide adapté aussi bien à un long week-end de 3 ou 4 jours qu'à une semaine de vacances. - Des visites pour découvrir deux villes andalouses très différentes mais qui offrent toutes deux un voyage à travers l'histoire et permettent de goûter à la douceur de vivre de l'Andalousie : - Sur les contreforts de la sierra Nevada enneigée, Grenade et son joyau arabo-hispanique, l'Alhambra, fabuleux ensemble de palais, patios et jardins, son lacis de ruelles mauresques, sa cathédrale Renaissance et ses palais aristocratiques/ - Au bord de la Méditerranée, Malaga, capitale provinciale moderne et dynamique devenue un pôle culturel et touristique de premier plan avec ses 320 jours de soleil par an, sa ville ancienne aux belles rues piétonnes, ses nombreux musées, l'animation de son port et de ses quais et, bien sûr, ses plages. - Plus de 120 adresses de restos, bars à tapas, boutiques tendance et lieux où sortir, toutes testées, pour s'immerger dans l'ambiance de Grenade et Malaga. - Des expériences uniques pour vivre à l'andalouse : vibrer au rythme du flamenco dans une cave troglodytique, s'offrir un massage dans des bains arabes, suivre les processions de la semaine Sainte, aller observer les flamants roses dans l'estuaire du Guadalhorce, skier de nuit sur les pentes de la Sierra Nevada... - Une sélection d'activités pour varier les plaisirs : créer son propre parfum, participer à un atelier de cuisine ou de pâtisseries arabes, s'initier à la rumba flamenca, prendre un cours de yoga sur la plage, faire de la plongée, du kayak ou du paddle, etc. - Des propositions de balades dans les environs de Grenade et de Malaga pour s'oxygéner parmi des paysages grandioses : balade ornithologique dans l'estuaire de Guadalhorce, randonnée du Caminito del Rey, sur une passerelle aménagée le long d'une paroi escarpée, sentiers de Los Cahorros de Monachil, dans la Serra Nevada, entre canyons, grottes et ponts suspendus... - Les coups de coeur et les "tops" de notre auteure, passionnée de longue date par l'Andalousie : les meilleurs bars à tapas, les panoramas les plus époustouflants, les plus beaux jardins, les meilleures boutiques gourmandes, le top des activités à faire avec des enfants... - Des plans des différents quartiers des deux villes avec toutes les adresses positionnées.

05/2022

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Philosophie

PHENOMENOLOGIE ET PSYCHANALYSE. Etranges relations

Bien que contemporaines - les dates d'exercice intellectuel de leur maître respectif, Husserl et Freud, sont à peu près identiques - la phénoménologie et la psychanalyse ne se sont guère rencontrées. Il y a certes quelques ponts éphémères, quelques velléités sans lendemain mais tout se passe comme si elles s'ignoraient, se " tournaient le dos ". Pourquoi en est-il ainsi - et d'abord en est-il vraiment ainsi ? Telle est évidemment la première question que veut poser ce colloque - sans prétendre la résoudre sans doute mais en ménageant à sa formulation le maximum d'ouvertures possibles. Or des dialogues, il y en a - même sournois ou sans espoir la philosophie, le théâtre de Sartre ou de Beckett pourraient en dire quelque chose. L'homme en attente, l'individu nauséeux ont puisé dans l'angoisse husserlo-heideggérienne et celle-ci, on le sait, remonte bien à son tour sans doute aux difficultés que l'homme-esprit éprouve à s'accepter comme corps. C'est ce que la philosophie nous enseigne, que l'on soit cartésien, mécaniste au sens du XVIIIe siècle, romantique ou même nietzschéen : mais ce sont la philosophie du XXe siècle et les sciences humaines de cette époque qui récupèrent, à leur dépit parfois, cette destinée d'une vérité physique appliquée à l'homme qui s'écroule et d'une humanité balbutiante qui ne parvient pas à parler. Au-delà des solutions esthétiques et hellénistiques que l'idéalisme s'est ménagées pour refuser de se voir malade, en deçà également des hésitations d'un mathématicien qui abandonne son art pour mieux comprendre sa vie, on distingue bien quelques velléités d'échange, en tout cas un pont élémentaire. Husserl, Freud et leurs écoles sont toujours à la pointe de l'actualité : la condition de l'homme moderne se nomme d'abord " angoisse " - les regards phénoménologique, médical, littéraire et autres pourraient-ils la conjurer ? C'est la seconde question et on ne peut sans doute que tracer quelques pistes pour la saisir un peu mieux. Lorsque deux colosses refusent ainsi de se voir, ce n'est pas par hasard - c'est qu'ils sont aveugles ou que le labyrinthe est trop vaste pour eux. Dans tous les cas, il nous appartient d'en tirer des conséquences pour nous-mêmes - et pour le monde. De retrouver dans ces démarches impitoyables une double image capable, par réaction ou différence, de nous rendre quelque rêve du retour aux " choses mêmes " : le sens de celles-ci que l'angoisse, le lapsus, l'autisme ont trop longtemps évacué.

01/1998

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Jardinage

Terrasses. Un art de vivre en plein ciel

Cultiver son jardin dans le ciel de Paris ? Se baigner dans sa piscine en terrasse au cœur de la ville ? Dîner dans l'ombre des camélias à un battement d'ailes de Saint-Germain-des-Prés ? Ce rêve est pour certains une réalité quotidienne. Ces jardins cachés, ces salons de verdure, on les devine de la rue en apercevant sur le toit d'un immeuble le feuillage d'un érable ou l'éclatante floraison d'un rosier soustrait à sa campagne. Alexandra d'Arnoux et Bruno de Laubadère nous offrent le privilège d'entrer à leur suite dans ces appartements que prolongent de surprenantes coursives fleuries de glycines ou qui s'ouvrent par un escalier dérobé sur le vaste espace d'un toit transformé en potager. Souvent confiées à des paysagistes de renom, ces terrasses parmi les plus belles témoignent aussi d'une vraie capacité de métamorphose, qu'elles soient conçues selon l'esprit d'une déambulation à l'italienne ou offertes au génie d'un grand créateur. Sur de superbes photographies de Deidi von Schaewen, c'est un visage inconnu de la capitale qu'il nous est donné d'admirer. Les unes ressemblent à des ateliers d'artistes à ciel ouvert, les autres réservent de vastes espaces propices à la méditation, toutes offrent des points de vue étonnants sur la capitale. Chacun a pu découvrir un Paris différent lors des spectaculaires visites e la Tour Eiffel, de l'Arche de la Défense du Centre Pompidou, rien qui puisse cependant se comparer aux escales poétiques qu'offrent ces secrètes terrasses où la ville se met autrement en scène. Elles appartiennent à des personnalités connues telles que Christian Duc, Andrée Putman, Jean-Pierre Raynaud, Yves de la Tour d'Auvergne ou Maurice Rheims, elles sont confiées à des paysagistes renommés : Alain-Charles, Robert Bazelaire, Louis Benech, Pascal Cribier, Camille Muller, Russel Page, Olivia Putman, Alain Richert, Christiane Rivault, elles illustrent chacune à sa manière la fantaisie et l'ingéniosité qui permettent de hisser au sommet d'un toit l'arbre dont on disputera les fruits aux oiseaux, ou d'installer dans un coin d'ombre une jungle paisible où rien ne trouble le repos. Alexandra d'Arnoux et Bruno de Laubadère nous avaient ouvert dans un précédent livre les jardins secrets de Paris. Avec Deidi von Schaewen, ils nous convient ici à un véritable voyage dans l'étonnant monde suspendu des terrasses, les unes jouant les ponts de navires, les autres abritant une cabane dans leur nacelle, toutes protégeant jalousement leurs charmes.

05/2005

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Froid, climatique

Isolation intérieure des bâtiments. Isolation des combles. Isolation en sous-face des planchers bas. Ouvrages en plaques de plâtre avec ou sans isolation, 2e édition

Le guide "Isolation intérieure" traite de différentes techniques : isolation des combles ; isolation en sous face des planchers bas ; ouvrages en plaques de plâtre avec ou sans isolation. ? La partie "Isolation des combles" a été entièrement remise à jour en application des NF DTU 45. 10 (isolation des combles par panneaux ou rouleaux en laines minérales) et 45. 11 (isolation thermique de combles par soufflage d'isolant en vrac). Elle commente et illustre les principes de conception et de mise en oeuvre pour les principales techniques d'isolation des combles perdus ou aménagés et aborde les points essentiels de la mise en oeuvre de produits d'isolation en combles ? : choix, calcul de l'épaisseur d'isolant, précautions contre la condensation, pose du pare-vapeur, risque incendie, points singuliers (trappes d'accès, équipements électriques, conduits de fumée, etc.) et spécificités liées à la rénovation. En cas de présence d'un conduit de fumée, ce sont les préconisations du NF DTU 24. 1 qu'il faudra respecter (distances de sécurité entre le conduit et l'isolant). ? La partie "Isolation en sous face des planchers bas" présente les trois techniques d'isolation largement utilisées pour isoler les planchers bas donnant sur des locaux non chauffés ou sur l'extérieur : la projection de laine minérale (NF DTU 27. 1), les panneaux rapportés fixés mécaniquement et l'isolation posée en fond de coffrage. Elle expose les exigences réglementaires auxquelles ces systèmes sont soumis et met l'accent sur l'importance du traitement des ponts thermiques de liaison afin d'obtenir une performance thermique maximale. Elle fournit des fiches techniques appliquées à chaque procédé étudié en décrivant leur mise en oeuvre. En termes de conception, des dispositions spécifiques sont apportées sur les performances thermiques, acoustiques, mécaniques et de sécurité vis-à-vis des risques liés à l'incendie. ? La partie "Ouvrages en plaques de plâtre avec ou sans isolation" expose les précautions à prendre lors de la conception et de la réalisation d'ouvrages en plaques de plâtre en détaillant les dispositions des normes NF DTU 25. 41 et 25. 42 et des Documents Techniques d'Application concernés (GS9 et GS20). Y sont commentées les conditions de mise en oeuvre des principaux ouvrages en plaques de plâtre vissées sur ossatures métalliques, plafonds (horizontaux ou inclinés), cloisons (de distribution ou séparatives), doublages de murs extérieurs, gaines techniques mais aussi des ouvrages collés (doublages, habillages) et des cloisons en panneaux alvéolaires. Pour chaque système, différents points sont abordés : implantation et traçage, mise en oeuvre, points singuliers, outillage, traitement des joints, sans oublier la réception des ouvrages, les fixations et accrochages ainsi que l'application des finitions.

12/2021

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Littérature française

Ecritures sociologiques d'Ailleurs

Par ce recueil de textes, Orazio Maria Valastro nous propose un voyage dans te temps et l'espace, dans le ressenti et l'universalité des cultures. Un voyage qui passe par une thématique qu'il sait nous ouvrir dans toutes ses dimensions. S'il arrive avec cet ouvrage à nous guider à travers les différents sentiers de cette problématique étendue, c'est qu'il s'est lui-même développé comme un explorateur, une personne qui pose des ponts et connecte les gens entre eux. On peut ainsi sentir que son analyse de l'univers de l'écriture autobiographique à travers différentes cultures se fusionne à son propre parcours, à sa propre personne. En plus du sujet au coeur de cet ouvrage et de la démarche du chercheur, il y a un cheminement de vie personnelle, un engagement absolu du citoyen-chercheur-auteur, impliqué dans le développement d'espaces de dialogue et de diffusion des savoirs. Ce cheminement, qui est principalement vécu dans la communication et l'action dans la vie de tous les jours, trouve son aboutissement dans cet ouvrage en teintant l'écrit, en constituant la flamme vitale qui anime les mots qui nous sont livrés. Un esprit critique et ouvert au dialogue entre les personnes de toutes origines, de toutes cultures, de toute expérience de vie. Ce dialogue critique est intégré à sa démarche, ses paroles et ses actions se sont fixées dans le magma et la recomposition de la multiplicité des sens pour en faire émerger de nouveaux. Il est ainsi incontournable d'aborder cet ouvrage dans ce rapport entre l'émergence d'un chercheur engagé et d'une exploration sensible et approfondie des nombreuses facettes de l'écriture autobiographique comme sujet d'étude. Cet ouvrage n'est pas un texte écrit d'un seul trait. Il rassemble des textes composés sur une période de treize années et constitue ainsi le portrait d'un cheminement de vie dédié à comprendre et à grandir comme personne engagée entièrement, dans tout son être. Un cheminement qui a accompagné le déroulement de son propre cheminement intellectuel. Les textes reproduits dans cet ouvrage proviennent de ce cheminement sur plusieurs années. Le sujet au centre de cet ouvrage est l'écriture autobiographique, c'est-à-dire une quête de sens dans les tiens qui unissent les individus à la communauté par les voies de l'imaginaire. L'écriture autobiographique est une démarche individuelle de recherche de sens dans la relation de soi au monde à travers un imaginaire partagé.

09/2013

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Littérature française

Warrnambool ou Rien

Tout commence avec Vassili. Vassili, c'est un prophète, le petit nouveau du 21e siècle, celui qui fera voler les papillons dans des arcs-en-ciel en argent massif. Mais ça, c'était avant qu'ils n'essayent de lui couper ses ailes à lui, qu'ils n'y parviennent pas vraiment et que par dépit, ils ne finissent par les lui bourrer de plomb. Depuis, cloué au sol, il fait ce qu'il peut pour ne plus se rappeler qu'il vient du royaume des cieux. Il s'enterre dans la fange des bas quartiers pour oublier. Il se déguise si bien qu'il s'en retrouve prisonnier, de ce marasme, englué comme une mouette prise dans le pétrole d'un paquebot touché/coulé. Vassili a bien une soeur, Yeva, qui tente de l'aider mais il la déteste si amèrement, avec tant d'acidité, que tous les ponts qu'elle essaye de construire sont corrodés et finissent pas disparaître dans les tourbillons de sa vie. De toute manière, Yeva, elle n'est plus vraiment là. Ca fait tellement longtemps qu'elle est morte et c'est d'ailleurs précisément à ce moment-là que la vie de Vassili a si bien dérapé. Ensuite il y a Gabriel. Lui non plus n'a pas eu de chance. Une enfance dorée, mais ça ne compte pas vraiment quant l'or sert à forger les barreaux d'une cage minuscule plutôt qu'à acheter des balançoires et des tourniquets. Entre des parents absents et des parents qui ont pourtant tant à dire sur la façon dont il devrait mener sa vie, il tente de s'en sortir, de tracer sa propre voie. Puis Ivy, sa soeur, se rajoute à l'équation et tous ses calculs tombent à l'eau. Il ne sait pas trop quoi en faire, de cette soeur dont il découvre l'existence alors qu'il avait enfin trouvé une certaine quiétude. Elle bouscule ses habitudes, elle l'entraine sur les routes à la poursuite de mirages. Elle finit par ramener leur mère dans leur vie à tous le deux. Cette mère dont l'indifférence est à la racine de leur mal-être. Alors c'est à trois qu'ils reprennent cette folle course vers un endroit qui leur permettrait de tout oublier et de recommencer à zéro. Enfin, Arianne arrive. Arianne, qu'une bonne grippe entraîne dans cette aventure. Arianne sans qui rien ne serait possible. Arianne qui est la plus humaine, la plus sage d'entre eux. Et pourtant elle aussi, elle rentre dans la course et se joint aux autres

09/2016

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Critique Poésie

Entretien sur Celan

Jean-Claude Schneider (né en 1936) a longtemps eu une dette envers Paul Celan. Jeune traducteur de l'allemand, il a rencontré le poète à Paris au début des années soixante à l'occasion d'un projet de traduction des poèmes de Celan en français aux éditions Gallimard qui, à la suite d'un malentendu, ne verra jamais le jour. C'est Celan qui, le premier, l'encouragea, lors de cette rencontre, à lire Mandelstam en lui offrant le petit livre de traduction du poète russe en allemand qu'il avait lui-même fait paraître en 1959. L'aboutissement du choc reçu alors, ce seront les deux volumes des Ouvres complètes publiées il y a deux ans. Les pages de cet entretien sur Celan, publié une première fois aux éditions Apogée en 2002, sont nées, quarante ans après, de cette rencontre et ce projet qui n'aboutit pas au livre escompté, mais qui marque, néanmoins pour Jean-Claude Schneider - qui a lui-même publié ses premiers poèmes au Mercure de France en 1958 - le début "d'une conversation infinissable avec les seuls poèmes, enfin renouée et sans cesse recreusée". Le livre est donc à la fois le recueil, longtemps différé à cause du malentendu initial, des traductions de poèmes de Celan par Schneider et un commentaire de ces poèmes, une lecture que l'on peut dire "fraternelle" , si l'on connaît l'oeuvre poétique de Schneider et en particulier de son dernier recueil Récitatif en ruine que nous publions parallèlement. Les livres sur la poésie de Celan se sont multipliés depuis qu'il a acquis le statut - paradoxal quand on sait son histoire familiale - de plus grand poète de langue allemande de la seconde moitié du XXe siècle. Mais celui-ci nous semble particulièrement précieux par son approche. A l'opposé de la démarche d'un Jean Bollack, qui pensait qu'il était possible, à force de savoir herméneutique, d'accéder à un sens qui serait le seul recevable, Schneider se place dans la position de l'"interlocuteur", de l'un de ces lecteurs du futur dont parlait Mandelstam. D'où le titre choisi pour ce livre qui fait allusion à l'Entretien sur Dante de Mandelstam aussi bien qu'à l'Entretien dans la montagne de Celan lui-même. Tout en préservant "la part d'ombre que le poème a pour tâche de sauver et dont il doit, pour buissonner, se vêtir", Jean-Claude Schneider nous apprend, dans ces pages, à nager vers les poèmes de Paul Celan, qui sont comme autant "de petites îles pour lesquelles manquent ponts et bacs".

05/2021

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Philosophie

Cahiers de médiologie N° 3 : Anciennes nations, nouveaux réseaux

Ouverture : Odon Vallet, Nation : genèse d'un mot Andre Guillerme, Réseau : genèse d'un mot Régis Debray, La statue descellée par ses socles même Espaces et nation : du facteur au serveur : Catherine Bertho-Lavenir, Le facteur national : la politique des réseaux postaux Odon Vallet, Sur la crête des nations André Lebeau, Satellites versus Etats : du GEO au LEO Jean-Paul Tchang, De la criée au Globex : l'interconnexion des marchés P-Frédéric Tenière-Buchot, L'Etat-nation soluble dans l'eau ? Bernard Barraque, Réseaux hydrauliques : territoires mouvants Augustin Berque, Biosphère ou cybermonde ? Seok-Kyeong Hong, Corée : bi-bop, famille, patrie Daniel Dayan, Médias et diasporas Marc Verprat, Le pays sans carte Karine Douplitzky, Quelle citoyenneté pour mon avatar ? Images et nation : de l'icône au sit-com : Jean Clair, De l'art en France à Made in France Bernadette Dufrene - Pontus Hulten, L'art est-il trans-national ? (entretien) Jean-Michel Frodon, La projection nationale. Cinéma et nation Pierre Haffner, Nations nègres et cinéma Dileep Padgaonkar, TV et Mother India (entretien) Karine Douplitzky, Chandigarhr, architecture pour une nouvelle nation Luiz Martino, Brésil : de la nation comme telenovela François-Bernard Huyghe, Voir l'ennemi : l'hostilité à l'âge cathodique Sadok Hammami, L'exil des regards Jérôme Clément, Peut-il y avoir une (télé)vision franco-allemande ? (entretien) Langages et nation : du cahier au fichier : Anne-Marie Thiesse, La construction scolaire Geoffrey Numberg, L'Amérique par la langue Jaron Lanier - François Cusset, Programmes informatiques, programmes politiques (entretien)Denis Laborde, Les Sirènes de la World Music Bruno Oudet - Jean-Claude Guédon, Vers une nouvelle écologie des langues ?François Cusset, Grand soir et petite souris Jean-Marie Apostolides, L'affaire Unabomber Jacques Perriault, De nouvelles gares pour le savoir Kiosque : Catherine Bertho-Lavenir, Saint-Simon : la thèse de Musso Daniel Bougnoux, De l'empreinte à Photoshop Jacques Perriault, De la parole républicaine à l'écrit impérial Monique Sicard, Science et culture : histoire d'une rupture - Cérémonies télévisuelles Henri Gay, Willy Ronis : humour, système, humour systématique Serge Tisseron, Du trouble du corps au trouble du clone Frederic Mora, Un cauchemar américain Serge Tisseron, Réseau symbolique et société virtuelle - La nostalgie des signes Karine Douplitzky, Chris et l'amour ; Chris. et la mort Catherine Bertho-Lavenir, Gaston technologue François Cusset, Le désert des lève-tard Jean-Michel Frodon, Beaubourg face à l'Histoire Monique Sicard, Marcheschi, le noir dessein Karine Douplitzky, Exposition temporaire à la Cité des Sciences et de l'Industrie, décembre 1997. Nouvelle image ; nouveaux réseaux Jean-Louis Malandais, L'anglais, face cachée du français Daniel Bougnoux, Pierre Bourdieu, la science et les médias - Pierre & Gilles, petits vernis Jean-Michel Frodon, Deux petites notes en passant Anthologie : Collectifs, Réseaux et nations, de Achille-Nicolas Isnard à Jacques Le Goff

04/1997

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Histoire de l'art

Sous le regard de Méduse. De la Grèce Antique aux arts numériques

Figure incontournable de la mythologie grecque, Méduse a exercé son pouvoir de fascination sur de nombreuses générations d'artistes qui ont contribué à la création d'un répertoire d'images d'une richesse inouïe. Le catalogue est consacrée à l'évolution de ces représentations, des premières sources iconographiques de l'Antiquité jusqu'aux productions artistiques les plus récentes. Dans les premières versions écrites du mythe, Méduse est une divinité primordiale terrifiante, petite-fille de la Terre (Gaïa) et de l'Océan (Pontos), mentionnée sous le nom de Gorgone. Une première variation, introduite dès le 5e siècle avant notre ère, voit en Méduse non plus une divinité régnant sur l'univers, mais une mortelle, victime d'une monstrueuse métamorphose que lui inflige la déesse Athéna. Reconnaissable à sa chevelure grouillante de serpents et ses yeux écarquillés, Méduse est une figure particulièrement ambiguë et paradoxale : à la fois instrument de mort, par son regard pétrifiant tous ceux qui le croisent, et symbole de vie, puisque de sa tête sacrifiée naissent le cheval Pégase et le géant Chrysaor. Au cours des siècles, les lectures du mythe évoluent, faisant subir à Méduse de multiples métamorphoses qui font d'elle le reflet des peurs et des fantasmes de la société occidentale. Malléable et toujours en phase avec l'époque de sa création, la figure de Méduse se renouvelle constamment. Pour les Grecs, elle est d'abord l'incarnation de la terreur, une vision insoutenable de la mort. La période médiévale, marquée par la morale chrétienne associant sexualité et péché, assimile Méduse à une beauté séductrice. A la Renaissance, son visage horrifique devient une métaphore de l'Art et de sa puissance visuelle. Figure toujours changeante, Méduse développe un caractère mélancolique au 19e siècle. Pour les préraphaélites anglais puis pour les symbolistes, elle perd parfois de son aspect monstrueux et devient une jeune femme à la beauté rêveuse. L'univers dans lequel elle bascule témoigne de l'accablement qui gagne les artistes face à la modernité industrielle. Cette course effrénée vers le progrès entraîne la rupture progressive de l'Occident avec la culture gréco-romaine qui l'a nourri durant des siècles, et Méduse devient alors le témoin affligé d'un monde désenchanté. Les angoisses et les atrocités du 20e siècle redonnent à Méduse sa puissance mortelle, et c'est finalement à Hollywood et dans le jeu vidéo que celle-ci va trouver un nouveau terrain fertile où se renouveler, grâce aux spécialistes des effets spéciaux. Aujourd'hui, Méduse fascine toujours les artistes qui s'appuient, notamment, sur les outils numériques pour renouveler leur approche plastique. Mais quelles sont les mutations actuelles de Méduse ? Figure populaire et politique, elle pourrait bien incarner un principe d'insoumission à l'ordre aussi bien qu'un féminisme militant...

05/2023

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Encyclopédies de poche

Les phares. Gardiens des côtes de France

En pierre, en béton, en métal, dressé sur un récif au milieu des flots, ou plus souvent construit à terre, sur un cap, une pointe, à l’entrée d’un port, le phare est un élément incontournable du paysage maritime. Vestige d’une époque révolue depuis l’avènement du radioguidage et du GPS, il témoigne d’une aventure technologique et humaine hors du commun. L’histoire des phares de France commence à la fin du XVIe siècle avec la construction dans l’estuaire de la Gironde du phare de Cordouan. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, d’autres tours sont construites, sur les îles de Ré, d’Oléron ou encore d’Ouessant, tant pour assurer la signalisation des côtes que pour garantir la défense du littoral. Malgré les améliorations techniques telles que le remplacement des foyers à bois ou à charbon par des lampes à huile et la mise au point du réflecteur rotatif pour éclairer tout l’horizon, l’efficacité des phares demeure limitée et leur entretien problématique. Tout change au début du XIXe siècle avec l’entrée en lice des ingénieurs des Ponts et Chaussées, responsables désormais du balisage et de l’éclairage des côtes françaises. L’un d’eux, Auguste Fresnel, fait un pas de géant en inventant un appareil lenticulaire révolutionnaire mis en place pour la première fois à Cordouan en 1823. Plus économe, il permet d’augmenter considérablement la portée du signal lumineux. La France peut désormais se lancer dans un programme ambitieux: la création, sur l’ensemble de ses côtes, d’une « ceinture lumineuse » où chaque phare « étoile » sera identifiable par sa portée et son signal. En 1800, la France comptait une quinzaine de phares; soixante-dix ans plus tard, on en dénombre 291, édifiés sur la côte mais aussi en pleine mer, tel Ar-Men dont la construction, à l’extrémité de la chaussée de Sein, durera 14 ans, de 1867 à 1881. A cette date, Paris est devenue la capitale industrielle des phares et sa production illumine le monde. C’est le temps des gardiens et de la veille du feu, mais également celui des baliseurs, où marins et ouvriers embarquent pour entretenir l’ensemble des « aides à la navigation »: tourelles, bouées, balises, amers. La vie au phare est celle d’un bateau de pierre: le rythme du quart, l’autonomie en vivres et en matériel, le bruit des machines – un groupe électrogène, une sirène de brume -, l’odeur tenace d’huile… Chacun maîtrise le temps comme il peut. Dans les phares en mer, les conditions de vie sont plus contraignantes encore et l’isolement presque carcéral. Certains ont baptisé ces phares les « enfers », par opposition aux phares à terre (les « paradis ») ou dans les îles (les « purgatoires »). Cette dénomination a contribué au mythe des phares et inspiré poètes, romanciers et cinéastes.

01/2012