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Littérature française

Les portes de bonheur. Souvenirs d'enfance

Suite au décès prématuré de sa soeur M, Simon Atlan entreprend un voyage dans ses souvenirs d’enfance en Algérie, histoire de retenir le temps avant qu’il ne s’enfuie. Issu d’une famille israélite, il vit le jour à M’Sila et vécut sa petite enfance aux bons soins de sa soeur Odette (disparue à 14 ans) et dans l’atmosphère chaleureuse de la ville où les différentes communautés vivaient en paix et en harmonie. Il se souvint de ces petits instants inoubliables, la piqûre d’un scorpion, son école, ses amis, son vélo. Il revoit les gens de son quartier, les enseignants, son appartement, autant de figures mémorables, piliers d’un paradis perdu. Dans les années 50, sa famille déménage à Saint Arnaud, et là encore, le jeune garçon vit des années calmes, bercé par le cinéma, les fêtes religieuses, les marchés et le marchand de bonbons. C’est là qu’il vit ses premiers émois, ses premiers traumatismes, et sa première révélation artistique, la Tempête de Shakespeare. Il se souvient encore de la prison, des «terres rouges», de ses amis. Dans la deuxième partie, l’auteur narre son arrivée à Paris en 1956, suite aux «événements d’Algérie». Il raconte ses craintes, ses regrets et bien sûr son incompréhension face au déracinement forcé. Il s’intègre tant bien que mal, voyage en Israël, découvre la littérature et fait son service militaire. Il devint enseignant et perd son père en 1963, un drame dont il ne se remettra jamais. Sept ans plus tard, c’est sa mère qui disparait. Il se voit contraint de commencer sa vie d’adulte, sans jamais oublier les racines de son enfance en Algérie.

01/2016

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Littérature française

Oeuvres

Les derniers livres d'Yves Bonnefoy (1923-2016) expriment son désir de transmettre le legs de la poésie par-delà la mort. "Lègue-nous de ne pas mourir désespéré", lit-on dans L'heure présente (2011). Quant à L'Echarpe rouge (2016), c'est un "livre de famille" testamentaire en même temps que l'histoire d'une vocation : "Il se trouve que j'étais apte à me vouer à l'emploi disons poétique de la parole. . ". La Pléiade fut pour Bonnefoy l'occasion de porter sur son oeuvre un regard ordonnateur. Il choisit le titre du volume, Ouvres poétiques, sans céder sur son désir de faire figurer au sommaire quelques textes brefs que l'on qualifierait spontanément d'essais. Le plan serait chronologique. Alors que certaines éditions antérieures associaient des livres ou des recueils relevant de temporalités différentes, il a défait ces "recueils de recueils" pour revenir au plus près des dates des éditions originales. Le grand recueil de 1987, par exemple, Récits en rêve, a éclaté, sans que se perde l'expression récits en rêve, qui désigne chez Bonnefoy une inspiration essentielle ; elle apparaît désormais en sous-titre de certains livres. Tous les livres ou recueils poétiques, vers, prose, ou vers et prose, sont présents. Bonnefoy ne se reniait pas ; il a souhaité donner dans les appendices quelques textes rares, bien qu'ils soient désormais loin de lui. Il a voulu aussi que soit présente son oeuvre de traducteur, de Shakespeare à Yeats, de Pétrarque à Leopardi. Enfin il a ouvert à ses éditeurs les portes de son atelier. Ses manuscrits ont pu être consultés. Ils sont utilisés En marge des oeuvres, où l'on trouvera quelques textes et fragments inédits.

04/2023

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Critique

Bonnefoy et la philosophie

Penseur, mais non pas philosophe, si Bonnefoy l'a été avec plus de fécondité qu'aucun des grands poètes de langue française, c'est parce qu'il a élaboré dans une oeuvre exactement monumentale les noyaux de problèmes par lesquels l'esprit de la poésie européenne depuis Shakespeare est parvenu à sa conscience de soi. Le présent livre examine d'abord "L'héritage philosophique chez Bonnefoy" ? : à savoir les dettes que le poète a contractées avec les philosophes qu'il a cités comme appuis de son travail (Platon, Plotin, Hegel, Kierkegaard, Wahl, Chestov, Bachelard, Nygren) ainsi qu'avec ceux dans l'horizon desquels il a réfléchi (Lucrèce, Rousseau, Bergson, Jaspers). Cette première section s'achève avec l'examen de l'héritage théologique dans l'invention des poèmes. Puis viennent les "Rencontres et confrontations" ? : d'abord la reprise des questions premières telles que le poète les a posées (la question du philosophique, celle de la métaphysique, celle de la présence), ensuite l'explication des relations et parfois des différends de sa pensée avec celle de grands contemporains (Blanchot, Bataille, Sartre, Levinas, Derrida, Barthes, Girard). L'ensemble trouve sa fin par l'analyse des rapports entre poème et musique. Ce livre d'études, qui donne à lire un important inédit de Bonnefoy sur Derrida, vise à élargir le champ de la recherche philosophique par la pensée de la poésie. T. Avec les contributions de Teddy Balandraud, Etienne Bimbenet, Sara Bonanni, Dominique Combe, Matthieu Contou, Natalie Depraz, Jeanne Dorn, Michèle Finck, Georges Formentelli, Ramona Fotiade, Jérôme de Gramont, Yvon Inizan, José Kany-Turpin, Sébastien Labrusse, François Lallier, Baptiste Loreaux, Jean-Philippe Milet, Patrick Née, Ahmet Soysal, Michel Terestchenko, Jérôme Thélot, Bernard Vouilloux, Patrick Werly et un inédit d'Yves Bonnefoy.

04/2023

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Littérature française

La France est une chance. Chronique d'ici et d'ailleurs

L'amie me parle dans un anglais dialectal proche du syro-libanais, dont la spécificité réside dans le "r" roulé. Après tout, elle parle la langue de Shakespeare et elle en est fière. L'arabe colonise l'anglais de ses mots, mais il l'enrichit. J'y entends le pays. Et je réalise le bonheur qu'elle a d'habiter aux Etats-Unis. Les yeux à moitié ouverts, je découvre les paysages américains. Idéalisés un temps, ils me paraissent extraordinairement normaux. Alors que la voiture m'amène vers la maison que je vais occuper durant tout mon séjour, je pense à la France. Je l'ai quittée il y a quelques heures à peine, et même si je lève les yeux au ciel, je ne la sens plus. L'air est différent. Moins chaleureux. Plus bétonné. La France peut-elle déjà me manquer, après seulement quelques instants de vie outre-Atlantique ? Non. C'est une vue de mon esprit. Que jamais je n'ai eu l'occasion d'expérimenter. La campagne washingtonienne défile, mais j'y vois les paysages de mon enfance. Les salins d'Aveyron, les garrigues arides et les prairies cévenoles. Et je réalise à quel point la France compte à mes yeux. Français né de deux parents libanais, Jad Zahab, âgé de vingt-cinq ans, est diplômé de Sciences-Po Paris. Ses études l'ont conduit à voyager, au Liban mais également aux Etats-Unis. Désireux de participer à l'avènement d'un monde meilleur, il est le président cofondateur du Parlement des étudiants, association qui oeuvre pour la valorisation d'une citoyenneté active auprès des jeunes. Régulièrement invité dans les médias, il est également l'auteur de trois essais sur la démocratie française et les moyens de la réinventer.

04/2019

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Policiers

Le jeu du témoin

...Haifeng, à son tour, regarda ses chaussures de sport vertes. Les semelles devaient porter des cercles concentriques. Elle le savait. - Il y avait trop de brume pour voir quelque chose ce matin-là. - Donc, tu l'as vu. - J'ai vu la police arriver. Haifeng ne détecta pas de mensonge ; c'était donc une demi-vérité. Elle jouait avec lui - c'était fair-play. - C'est l'heure d'aller travailler, xiansheng. Et le moment de cesser de poser des questions. - Mon nom est Haifeng - comme le vent de la mer. C'est approprié ici. - Le vieux quartier est à vingt minutes en bus du centre commercial. Donc, la porte n'était pas fermée... L'inspecteur principal Tian Haifeng, en déplacement lors d'une conférence, assiste à la découverte d'un cadavre sur une plage enneigée qu'il arpente. Il y rencontrera " Jane Austen " un curieux témoin. L'enquête parallèle qu'il mène sur ce meurtre se trouvera étroitement mêlée à la disparition de son fils. Haifeng est un homme aux multiples talents : poésie, calligraphie et même cuisine, mais c'est avant tout une belle personne, un homme plein d'humanité qui n'hésite pas à prendre tous les risques afin que justice soit rendue. Ce roman brosse avec talent, outre les descriptions de personnages attachants, un portrait sans concession de la Chine contemporaine. Pays où, si la corruption et les exactions restent monnaie courante, les traditions millénaires telles que les cerfs volants et la fête des lanternes sont toujours vivantes malgré les tentatives politiques faites dans le passé pour les éradiquer. Ce livre est (peut-être) un roman policier, mais il fourmille aussi de références littéraires à Jane Austen, Thomas Hardy et même Shakespeare. Enfin et surtout il apparaît comme une brillante étude de moeurs qui permet au lecteur de pénétrer dans les arcanes de l'âme chinoise afin de tenter d'y appréhender une infime partie de ses subtilités et de ses mystères.

06/2019

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Poésie

Oeuvres poétique. Volume 2, La guerre civile (755-759), Edition bilingue français-chinois

Ce volume de l'oeuvre poétique de Du Fu (712-770) comprend 109 poèmes rédigés pendant la première phase de la guerre civile qui déchire l'Empire des Tang, du début de l'hiver 755 au début du printemps 759. Durant cette période, les deux capitales impériales, Luoyang et Chang'an, furent occupées et pillées par les forces rebelles du général An Lushan. L'empereur Xuanzong est contraint à la fuite en juillet 756, son départ provoquant l'effondrement du régime et la fin d'un âge d'or ; son fils, Suzong, prend les commandes de la résistance loyaliste et reconquiert la plaine centrale et les deux capitales en 757, au prix d'un lourd bilan humain. La rébellion se replie au nord et parvient à reconstituer ses forces, faute pour Suzong et son gouvernement d'avoir su profiter de leur avantage. En avril 759, l'armée impériale sera défaite à nouveau. Du Fu chante sur un mode épique la chute de l'Empire, la désolation des défaites, la précarité des grands et des humbles, et l'espoir de la reconquête. Sa voix, que les épreuves personnelles mûrissent, est à la hauteur de l'Histoire qui se déroule sous ses yeux : plusieurs de ces textes sont devenus, au fil des siècles, des monuments comparables aux plus belles pages des tragédies de Shakespeare ou des épopées de Victor Hugo. La restauration de l'ordre impérial en 758 n'apporte pas le réconfort attendu. Le sort s'acharne sur Du Fu qui est limogé de la Cour dans le cadre d'une purge qui touche ses protecteurs et ses collègues. Rétrogradé à un poste d'administrateur dans une préfecture, il constate l'écart entre son ambition politique et la réalité des désordres. Ses poèmes deviennent caustiques et dépressifs, car "quand le vent d'automne mugit dans le ravin, l'orchidée émeraude perd son fragile parfum... quand les honneurs l'emportent sur les mérites, au soir de la vie on connaît de sévères gelées".

01/2018

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Beaux arts

Victor Hugo. L'homme-océan

A travers l'évocation de Juvénal, Shakespeare, saint Paul et Dante c'est son propre génie que Victor Hugo définit ici. Seul l'océan, en effet, est à la mesure de l'ampleur et du polymorphisme de son œuvre. En trois actes organisés autour de l'exil - avant, pendant, depuis - et de son face-à-face avec l'océan, trois cent cinquante manuscrits d'œuvres, lettres, dessins, caricatures, pages de carnets, d'albums, choisis, pour la plus grande part, dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, offrent un portrait de Victor Hugo par lui-même. Marie-Laure Prévost en propose une lecture inédite et magistrale, fruit d'une longue intimité avec cet exceptionnel trésor de manuscrits et dessins confiés par Victor Hugo à la Nationale. Ecrivain de génie, qui mène de front des combats politiques de précurseur, plasticien d'une étonnante modernité à qui l'on doit plus de quatre mille dessins, architecte de talents, Victor Hugo a su, de plus, ouvrir tous les chemins de la créations. Qu'il écrive, dessine, installe ou décore ses maisons, son imaginaire rebondit sans cesse de registre en un incessant va-et-vient, " un perpétuel roulis ". Dans sa recherche d'un art totalement libéré des contraintes, Victor Hugo ne cesse de jouer de la perspective, des volumes, des contrastes, du noir et du blanc, des symétries ; il abolit toute frontière entre le beau et le laid, le grand et le petit, entre le passé, le présent et le futur, entre le réel, l'irréel et le surréel, entre le fini et l'infini, entre le mobile et l'immobile, entre l'inanimé et le vivant. La pérennité de l'œuvre, la modernité de la démarche du créateur, l'actualité des problèmes abordés sont mis en lumière par les personnalités du monde politique et universitaire qui ont contribué à cet ouvrage : Maurice Agulhon, Gérald Antoine, Robert Badinter, Michel Crouzet, Daniel Gasiglia-Laster, Jean Gaudon, Jean-Claude Trichet.

03/2002

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Poésie

Poèmes

""Tout s'est éteint, flambeaux et musiques de fête..." Voici donc ces poèmes séparés d'une légende qui les enrobait. Peu importe une légende, quand elle ne défigure pas les ouvres. Celle-là les a plus que défigurées. Mais autant en emporte la vie : le seul portrait ressemblant qui restera de Louise de Vilmorin sera bientôt celui qu'apporte le livre de son frère André. Déjà la légende se retire, comme la mer. La clef de Louise de Vilmorin n'était pas dans une mondanité épisodique (j'ai vu à Verrières moins d'Altesses que de protégés), ni dans une grâce célèbre, mais dans une fantaisie impulsive et féerique. Nulle rêverie n'a mieux transfiguré les Contes de Perrault, que l'étude qu'elle leur a consacrée. Elle parlait à merveille de Titiana, et parfois parlait comme elle. En 1933 (elle n'écrivait pas encore, et toussait) elle m'avait dit : " - Je m'agite, on croit que je vais dire quelque chose d'intelligent. Pas du tout : je tousse. - Vous ressemblez à certaines jeunes femmes de Shakespeare. - On m'a seulement dit : de Gyp. " Elle ne ressemblait pas à Madame de, mais à Maliciôse. Et à maints égards, ces poèmes sont les poèmes de Maliciôse. On en a rarement compris la nature, parce qu'ils ont été publiés avec toutes sortes de calligrammes, vers olorimes, ou palindromes. Très douée pour des acrobaties qui commençaient par le poème à Gaston Gallimard : "Je méditerai - Tu m'éditeras..." et finissaient par des calligrammes en forme de tonneau compliqué, Louise de Vilmorin les mêlait volontiers à ses vrais poèmes. Or, sa virtuosité, qui naissait du jeu, semblait liée à un domaine foncièrement littéraire. D'où le malentendu fondamental, plus grave que celui de sa légende : car l'importance de cette poésie, c'est qu'elle est, à contre-courant de la poésie contemporaine, une poésie orale. Quelqu'un parle. " André Malraux.

09/1970

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Littérature française

Disaster Falls

" Disaster Falls est une méditation sur une tragédie familiale qui se confronte à l'événement-même et à ses conséquences, dans un langage dont la retenue engendre paradoxalement de profondes émotions. Un livre d'une force immense. " Salman Rushdie (2017) Disaster Falls porte le nom d'un lieu perdu - des rapides dans le Colorado - et d'un événement tragique. A l'été 2008, lors d'un voyage organisé, le kayak dans lequel Stéphane Gerson naviguait avec son fils Owen chavira dans ces eaux froides. Après trois heures de recherches, les guides repêchèrent le corps d'Owen. Il avait huit ans. " J'incarnais désormais une figure qui hante notre époque, dit Stéphane Gerson : celle du parent qui n'a pu ou su protéger son enfant. Pour comprendre l'univers dans lequel nous avions basculé, ma femme et moi, je me mis dès mon retour à New York à consigner ce que j'observais en moi et autour de moi. Tenu au quotidien, ce journal devint le matériau brut à partir duquel, des années plus tard, j'ai rédigé un ouvrage sur cet événement intime et ses répercussions. " Ouvre de non-fiction au croisement du récit, de la chronique et de l'enquête, Disaster Falls marie les émotions du père, l'analyse de l'historien et la quête de sens. L'histoire hante le livre, que ce soit celle de ces rapides depuis leur découverte en 1869, de l'expérience du deuil parental (Shakespeare, Mallarmé, etc.) ou de catastrophes collectives qui, de la Shoah au 11 septembre 2001, donnent sens à ce désastre familial. Dans ses derniers chapitres, Disaster Falls s'ouvre à une autre vision de la mort. Atteint d'un cancer inopérable deux ans après cet accident, le père de Stéphane Gerson opta pour l'euthanasie en Belgique. Après avoir perdu un fils, l'auteur accompagne son père durant ses derniers jours. Autre filiation, autre mort - une mort acceptée, apaisée, faite sienne. " J'étais un vivant entre deux disparus. "

10/2020

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Littérature française

Comment veux-tu que je respire

Victor ne disait rien. Il interrogeait son instinct. Son instinct lui conseillait de lui sauter à la gorge, de trancher une artère, de bouffer un bras et de garder le reste pour plus tard. Tu crois ? demanda le lion. Sûr, répondit l'instinct. Ca se bouffe, l'humain ? demanda le lion. C'est un plat de roi, répondit l'instinct. Mais Victor hésitait. Il se souvenait des leçons de Walter, son maître, qui lui avait enseigné à respecter et à craindre les hommes. Il a un fouet ? demanda l'instinct. Ben non, répondit le lion. Eh bien, siffla l'instinct, de quoi as-tu peur ? Tu as sûrement raison, fit le lion. Après tout, tu viens du fond des âges ! Et il sortit les griffes. Mais alors, l'humain se mit à chanter Gastibelza, l'homme à la carabine ; ce n'était pas très juste, il se trompait dans les paroles, sa voix tremblait ; mais c'était quand même Gastibelza, l'homme à la carabine. Le lion aimait beaucoup cette chanson. C'était sa chanson préférée. C'était la chanson de Lisette. C'est l'histoire de deux jeunes gens issus de familles rivales et qui tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Dans cette histoire, il y a des rixes, un cousin de Paris, une soeur Laurence qui connaît les herbes qui soignent et les herbes qui tuent. Il y a des histrions aussi, et des calembours, des larmes et des chants ; il y en a pour tous les goûts, pour ceux qui aiment les belles histoires d'amour et pour ceux qui sont là seulement pour s'amuser. Alors, oui, c'est vrai, on pourrait se croire dans une pièce de Shakespeare. En tout cas, c'est ce que pense découvrir le détective Valentin Dedemble en enquêtant sur la disparition inquiétante de Romain du Mont Aigu. Mais il n'y a pas de lion, dans Roméo et Juliette.

07/2021

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Humour

Dictionnaire amoureux de la bêtise

Pourquoi un Dictionnaire amoureux de la bêtise ? Parce qu'elle est la chose la mieux partagée en ce bas monde, mais aussi parce que son polymorphisme ajouté à son omniprésence en fait un des sujets les plus riches et les plus inépuisables qui soient. "Que de belles fleurs sont écloses depuis 22 ans sur l'arbre magique des Dictionnaires Amoureux ! Que de grands et beaux sujets : pêle-mêle, l'Inde, les Trains, le Piano, Shakespeare, l'Islam, le Rugby, le Nord, le Jazz, Napoléon, l'Alsace, le Cinéma, la Chine, le Général, le Théâtre, la Gastronomie, la Grèce... Avec, çà et là, quelques fleurs atypiques, le Crime, les Faits Divers, ou l'Inutile, qui ont fait dire aux puristes : " Et pourquoi pas la Bêtise, tant qu'on y est !! ?? ". Et chacun de souhaiter narquoisement bon courage au malheureux qui hériterait d'un sujet aussi incongru ! Le malheureux, ce fut moi, et le malheureux, qu'on se le dise, est follement heureux du cadeau. Non seulement parce que la Bêtise est la chose la mieux partagée en ce bas monde, mais aussi parce que son polymorphisme ajouté à son omniprésence en fait un des sujets les plus riches et les plus inépuisables qui soient. L'homme a écrit sur la Bêtise, des aphorismes, des livres, des chansons ; il a fait et continue de faire des Bêtises, des petites, des grosses, des récurrentes, des stupéfiantes ; il a réfléchi à la Bêtise, ce qui est oxymoron comme tout ; et puis, pour que la fête soit complète, il a sciemment écrit des Bêtises, pour faire rêver et surtout pour faire rire, et, je le confesse, je ne me suis personnellement pas privé de ce plaisir farfelu que j'espère bientôt partagé. J'ai mis dans ce DAB mes amis, mes amours, mes idoles, mes passions, mes marottes, mes délires, mes coups de griffe, mes coups de coeur, ma joie de vivre... et tout ce que j'ai oublié, le lecteur le trouvera tout bêtement à l'entrée " Lacunes "...

10/2022

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Littérature française

Mon roi déchu. Juan Carlos d'Espagne

"Il était une fois un prince. Qui fut charmant puis maudit. Il s'appelait Juan Carlos, ou Juanito pour les intimes. Il n'était pas exactement prince, il était petit-fils de roi. Mais d'un roi sans royaume, acculé à vivre en exil. Son vrai pays, celui sur lequel ses ancêtres Bourbons ont régné depuis trois siècles, est l'Espagne. Après 40 ans de pouvoir dictatorial, Franco désigne, en 1969, Juan Carlos, ce play-boy docile de trente ans, ce militaire appliqué, comme successeur. Contre toute attente, notre prince falot devient un animal politique, transforme le visage de l'Espagne, la sauve d'un putsch en 1981, lui garantit une stabilité démocratique. A coup de trahisons et de complicités, de larmes et de satisfactions. Car derrière cet exploit politique et son charisme se cachent des drames personnels. Livré enfant à Franco l'ennemi, ballotté entre deux figures paternelles impitoyables, indirectement responsable de la mort accidentelle de son frère cadet, usurpateur de son père... Un prix lourd à payer, soigneusement dissimulé. Shakespeare n'aurait pas pu faire mieux. Le bannissement final en est même son apothéose". Que peut réunir une "fille de révolutionnaires" et un roi ? Pourtant, après avoir passé son adolescence en Espagne, Laurence Debray s'est intéressée à Juan Carlos Ier en historienne, écrivant sa biographie, puis l'a interviewé à la veille de son abdication, en 2014, pour un documentaire télévisé. Depuis, elle n'a cessé de dialoguer avec lui et de suivre les revirements de son destin. Jusqu'à lui rendre visite, en 2021, à Abou Dhabi où il s'est retranché, devenu, suite à des affaires, une figure réprouvée parmi les Espagnols, et un père trop encombrant pour le roi Felipe VI. Le récit de cette relation insolite qu'écrit Laurence Debray fascine par sa virtuosité, par son intelligence des situations, par sa lucidité lorsque se confrontent passé et présent. Voici le roman vrai de Juan Carlos, roi d'Espagne.

10/2021

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Histoire littéraire

Lettres européennes. Histoire de la littérature européenne

Nous connaissons tous le cyclope de L'Odyssée, mais combien d'entre nous savent que ses traits rappellent ceux de Tepegöz dans Oghuz, une épopée turque ? Ou que Shakespeare a repris l'intrigue de Hamlet dans une chronique de Saxo Grammaticus, historien danois du xiie ? siècle ? Ou encore que Mélisande, l'héroïne de Maurice Maeterlinck, par sa longue chevelure évoque la Raiponce du conte des frères Grimm ? Ce sont ces filiations, ces entrelacements que mettent en évidence les Lettres européennes. "? L'Europe n'a pas réussi à penser sa littérature comme une unité historique et je ne cesserai de répéter que c'est là son irréparable échec intellectuel ? ", écrit, en 2005, le romancier tchèque Milan Kundera. Irréparable ? C'est le défi que cet ouvrage veut relever : retracer l'histoire de la littérature du continent Europe, de l'Antiquité à nos jours. Période après période, chaque chapitre effectue un tour d'Europe, donnant un aperçu des évolutions littéraires les plus importantes de l'époque, suivi de l'étude d'un genre littéraire caractéristique, puis d'une présentation de quelques-uns des auteurs phares d'alors, dont le rayonnement éclaire encore notre littérature. Cette troisième édition est enrichie d'un chapitre consacré à l'écriture du xxie ? siècle, composé de courts portraits d'écrivains d'aujourd'hui. Une grande traversée de la littérature européenne, de Homère à Zadie Smith, en passant par Dante, Goethe, Baudelaire, Dostoïevski, Virginia Woolf, Cavafy, Auður Ava Ólafsdóttir et Olga Tokarczuk. Cet ouvrage, fruit de la collaboration de plus de 200 universitaires, critiques littéraires et écrivains de toute l'Europe, est dirigé par Annick Benoit-Dusausoy, professeure agrégée en classes préparatoires au Lycée Saint-Louis à Paris, Guy Fontaine, créateur de la résidence d'écrivains européens villa Marguerite Yourcenar, Jan Je ? drzejewski, professeur de littérature anglaise et comparée à l'Université d'Ulster et Timour Muhidine, maître de conférences en langue et littérature turques à l'INALCO.

10/2021

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Sciences historiques

L'aventure et l'espérance. Anthologie

Je viens de fêter mes 88 ans. Combien de fois ma vie n'a-t-elle tenu qu'à un fil ? A 19 ans, parce qu'un chef de réseau a cru en moi, j'ai été projeté dans l'aventure de la Résistance puis dans l'abîme de la déportation. A 44 ans, je suis sorti de prison, sans papiers, sans droit de vote, sans carnet de chèques. Entre-temps, pendant deux décennies d'une intensité sans pareille, j'ai été plongé dans l'Histoire. Je l'ai connue, comme Shakespeare dans Macbeth, "racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien". J'ai pourtant choisi comme titre L'Aventure et l'Espérance à cette réédition qui retrace mon chemin à travers des extraits de livres et de conférences. L'aventure, parce que je n'ai pas passé ma vie en retrait. Thoreau a écrit qu'avant de s'asseoir pour écrire, il faut se lever pour vivre. J'inscris aussi le mot espérance. Au-delà de tout, il reste une flamme fragile, minuscule, chancelante, mais si bouleversante. L'espérance est une grâce, la seule peut-être qui compte à 88 ans. C'est celle que je veux confier aux lecteurs avant de quitter "le doux royaume de la terre". Hélie de Saint Marc Avec un DVD inédit offert : Indochine, notre guerre orpheline de Patrick Jeudy. Texte lu par Hélie de Saint Marc. En 2001, Hélie de Saint Marc faisait paraître un album, Indochine, notre guerre orpheline, avec des photos du service iconographique de l'armée. Le documentariste Patrick Jeudy a demandé à Hélie de Saint Marc de lire ses textes, évocation imagée et puissante de la guerre d'Indochine. Sur ce fil rouge du témoin qui se souvient, Patrick Jeudy a puisé dans les archives des cinéastes de l'époque, où s'illustraient de jeunes appelés comme Pierre Schoendoerffer, les images qui résonnaient avec ce texte. Ce film est inédit.

11/2013

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Critique littéraire

William Blake. Poète et peintre

William Blake (1757-1827) est bien connu du public comme dessinateur, graveur, peintre, aquarelliste; le succès renouvelé des expositions de la Tate Gallery l'atteste. La variété des œuvres picturales séduit chez cet artiste proche de Henry Fuseli., à mi-chemin entre le "gothique" et le fantastique selon Goya, qui a en outre illustre la Bible, Dante, Shakespeare ou Milton. Mais Blake est aussi un poile considérable qui -fait assez exceptionnel- a lui-même illustré ses œuvres poétiques. Certes, innocence et expérience, ou Le Mariage du Ciel et de L'Enfer ont toujours été associés à Blake; cependant cela a conforté sa réputation de naïf ou d'illuminé pour de mauvaises raisons, car l'essentiel de l'œuvre poétique est demeuré fort longtemps méconnu, voire même pratiquement inédit. Cet ouvrage propose un portrait qui s'efforce d'être complet, avec une biographie. restituée à partir des faits connus, des journaux, lettres, anecdotes dont on dispose. une introduction à l'ensemble des œuvres picturales ou poétiques, sans les amputer de la moitié d'entre elles, et en s'interrogeant sur les rapports que gravure et écriture (la plume et le burin) entretiennent. Songeons que la plupart des poèmes sont publiés sans les illustrations avec lesquelles Blake les a conçues, alors qu'il s'agit d'un double texte pictural et verbal, quelquefois sur la même page. Le grand prêtre James Joyce fut l'un des premiers à exhumer et à utiliser cette œuvre singulière. Les titres étranges ou insolites (Urizen, Ahania, Thel, L'Amérique, Tiriel, Milton, Jérusalem) nous font découvrir hommes, femmes, enfants -un univers humain appréhendé dans sa gloire et sa boue, entre abjection et sublime, véritable archipel de ses bas-fonds, ses coraux, ses écumes, ses vagues successivement Jésus selon Blake y émergeant en surimposition. Présenter Blake comme un précurseur ou un pré-romantique n'a plus guère de sens. Son œuvre s'impose comme un roc sur un océan, énigmatique et d'une troublante immédiateté.

10/2008

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Histoire internationale

Nouvelles d'Ecosse suivies de Démonologie

Vers la fin des grandes tourmentes qui plongent l'Europe dans les querelles et guerres de religion, au moment où William Shakespeare crée un monde à son image, Jacques Stuart, sixième du nom, règne sur l'Écosse (à la mort d'Elisabeth en 1603, il devient Jacques Ier d'Angleterre et unit les deux couronnes). Ce jeune roi laisse dans la langue et la civilisation du monde anglophone une trace au moins aussi forte et qui n'a pas fini de marquer styles et esprits : il commandite une nouvelle traduction de la Bible (King James Bible) qui fait autorité pendant quatre siècles et façonne encore l'écriture et la pensée de tous ceux qui écrivent en anglais de par le monde, quelles que soient leur religion ou leur origine. Sous sa signature, le Roi laisse quelques textes, dont deux traités politiques : The Trew Law of Free Monarchies et Basilikon Doron, ce dernier écrit pour l'édification de son jeune fils Henri. Une affaire de sorcellerie ayant trait aux péripéties de son mariage, et mêlée aux sombres intrigues entourant le trône d'Ecosse comme il était de coutume, lui donne l'occasion de rédiger un traité de démonologie, dans lequel il appelle à la plus grande sévérité à l'égard du crime de sorcellerie. Ni ce traité, Da monologie, publié pour la première fois en 1597, ni le récit des faits relatifs à cette affaire ainsi qu'à sa conclusion tragique (Newes from Scotland), paru en 1591, n'avaient, à ce jour été traduits en français. C'est maintenant chose faite grâce à Jean Migrenne. Traduction et faits sont éclairés par des notes d'humeur ainsi que par leur mise en perspective dans la sphère britannique. Le tout s'appuie sur les toutes récentes études et exploitations d'archives parues en Grande-Bretagne. Un avant-propos de Pierre Kapitaniak replace les faits dans le contexte spécifique des relations entre pouvoir et sorcellerie ainsi que celui des chasses aux sorcières qui embrasent l'Europe à fin du XVIe siècle.

11/2010

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Philosophie

Eloge du sommeil à l'usage de ceux qui l'ont perdu

Pourquoi dormir quand il y a tant à faire ? Le sommeil à l'ancienne n'est-il pas dépassé, enterré par les réseaux sociaux, les boutiques et les agendas ouverts 24 h sur 24 ? L'urbanisation nous conduit à un temps uniforme, à une illumination permanente de l'environnement, à une succession de stimulations irrésistibles. Faire une pause, oui. Dormir, plus jamais ! Aujourd'hui, la valeur du sommeil est devenue relative, elle n'est plus gravée dans le marbre de la nuit. II faut donc rappeler sa vertu et sa magie, célébrées dès les premières civilisations humaines. Le sommeil est d'abord ce remède intérieur que s'octroie le corps en s'alignant sur le rythme cosmique. Il nous permet aussi de faire l'expérience troublante d'un oubli de nous-mêmes, d'une abdication de la conscience qui nous donnerait un avant-gout de l'absolu, tout en nous offrant une morale de l'action, un exercice spirituel de la réserve et du détachement. Enfin, dormir crée un lien unique entre les êtres, qu'il s'agisse du couple d'amoureux qui s'observent, ou des veilleurs indispensables au repos de tous, et qui font peut-être du sommeil le fondement de la cité et de la concorde. Cet éloge souhaiterait montrer combien le sommeil est un ressourcement et un art de vivre. Il propose une promenade à travers des siècles de littérature, de philosophie et de sagesses du monde : de l'hindouisme à Shakespeare, de Montaigne à Nietzsche, de Freud à Pessoa... Mais aussi un panorama des dernières connaissances scientifiques sur la valeur et les bienfaits du sommeil. En intermède, quatre éloges originaux sont enfin signés par de grands auteurs contemporains : Alexis Jenni (prix Goncourt 2011), François Garde, Martin Page et Sophie Divry. Sous la direction de Dalibor Frioux, un manifeste engagé contre l'hégémonie d'une vie a flux tendu, pour défendre le plus intime de nos espaces de liberté.

10/2017

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Critique littéraire

Valeurs et autres écrits historiques, politiques et critiques, 1923-1948. Volume 2

" L'idée de succès me donne à rire... On me lira en 1969 ou en l'an 2000. " André Suarès (1868-1948) ne croyait pas si bien dire : cette prophétie des années 1930 est en train de se réaliser, comme se sont réalisées d'autres de ses prophéties. Dès 1932, il avait alerté ses compatriotes sur le danger du nazisme, s'était engagé contre la barbarie montante, prévoyant la guerre, la défaite, le génocide. Persécuté par la Gestapo et la Milice, il s'était caché dans le Midi, pour mourir quelques années après la Libération dans une indifférence quasi totale. Il laissait derrière lui près d'une centaine d'ouvrages publiés, d'innombrables articles donnés à quelque deux cents périodiques et des milliers de pages manuscrites dont certaines sont révélées ici pour la première fois, comme Valeurs II et Le Paraclet. Seuls avaient émergé Le Voyage du Condottière et Vues sur l'Europe. La plupart des autres livres - dont Malraux, Unamuno ou Stefan Zweig étaient pourtant de fervents admirateurs - étaient tombés dans l'oubli. La présente édition offre un choix représentatif de l'immense œuvre de Suarès. On pourra ainsi suivre l'auteur de ses premières réflexions sur le pouvoir politique (à propos de Napoléon) jusqu'à ses dernières dénonciations de la dictature (qu'elle soit rouge ou brune), de son combat pour Dreyfus à celui contre Hitler, de ses essais sur Baudelaire et Wagner jusqu'à ses portraits de Cézanne et de Mallarmé. Polémiste, essayiste, critique littéraire et musical, philosophe politique et moraliste, Suarès a été, avant tout, un visionnaire en quête d'avenir. Il est devenu un auteur pour notre temps. ROBERT KOPP. Cette édition comporte deux volumes, le premier contient les rubriques et les titres suivants : Le Mythe napoléonien, Alphonse Daudet (inédit), Autour de l'affaire Dreyfus, Voici l'homme, Sur la vie, Venezia, Baudelaire, Tolstoï vivant, Idées et Visions, Péguy, Cervantès, Shakespeare, Dostoïevski, Debussy, Ravel, Xénies. Le deuxième : Puissances de Pascal, Présences, Autour du livre, Vues sur la musique et les musiciens, Variables, Bourdelle, Vues sur Paris, Portraits sans modèles, Valeurs, Valeurs II (inédit), Le Paraclet (inédit). Les textes ont été établis, préfacés et annotés par Robert Parienté, auteur d'une biographie sur André Suarès qui fait autorité.

02/2002

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Linguistique

Le langage de l'amour. De la rencontre à la rupture, comment les mots révèlent nos sentiments

"C'est lui", "c'est elle", "on s'est trouvés", "je t'aime", "je t'aimerai toujours"... , si chaque histoire d'amour est unique, toutes se vivent, s'écrivent ou se chantent avec les mêmes paroles. Aujourd'hui, j'ai rencontre l'homme de ma vie clame Diane Dufresne, Que je t'aime, crie Johnny, Juliette est le soleil s'émerveille le Roméo de Shakespeare quand nous disons souvent de l'autre aimé qu'il est une lumière dans nos vies. Nos relations peuvent varier, nos mots d'amour sont identiques car nos sentiments sont semblables. Pour la première fois dans un livre, Julie Neveux, linguiste et experte de l'expression de nos émotions, analyse et décrypte ce langage amoureux, du fameux "coup de foudre" où l'on "tombe" amoureux, aux redoutables "il faut qu'on parle", "j'étouffe". En quatre grandes parties, retraçant les phases de l'amour, de l'amour fantasme (où le nom de l'autre cristallise nos désirs et le destin s'invite pour donner du poids à la rencontre), à l'amour fusion (quand les métaphores du soleil disent l'intensité, je t'aime le souhait d'être lié à jamais à ce toi singulier), l'amour possession, (temps de la domestication, des surnoms voués à s'approprier l'autre devenu familier) et l'amour figé (où le langage tourne à vide, les toujours d'éternité deviennent cris de lassitudes, le toi accusateur, et les partenaires des caricatures s'échangeant de sempiternelles répliques), Julie Neveux révèle combien nos mots d'amour construisent nos histoires. Et comment nous pouvons les comprendre en nous voyant les dire. Pour illustrer son propos, elle s'appuie à la fois sur les mots de l'amour les plus célèbres (ceux des artistes, de Louis Aragon à Annie Ernaux en passant par Barthes, Corneille, Barbara, Stromae, Fellini, Ingmar Bergman...) et ceux des personnages qu'elle invente, Juliette et Roméo, dont le récit de la romance scande les chapitres pour incarner la théorie. Essai de linguistique, répertoire culturel amoureux et analyse de nos relations sentimentales, ce livre est un trésor de sens qu'on dévore comme un grand roman d'amour plein d'esprit et d'humour.

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Littérature étrangère

Une vie comme une autre

"Casa Fiesta"' : une magnifique villa à Malibu qui porte bien son nom. Dans cette maison toujours pleine d'amis et de martinis, une famille en apparence parfaite : un père acteur qui tourne des westerns avec John Ford, une mère comédienne et diaboliquement belle et un jeune enfant capable de distraire les invités à coup de lectures de sonnets de Shakespeare. Mais le bonheur, tout comme le cinéma muet, ne dure pas. Le couple se sépare dans une ambiance électrique et la mère de partir avec son fils s'installer à Los Angeles. Profondément instable, alcoolique et manipulatrice, elle va l'entraîner dans les tourments de sa vie amoureuse, sans rien lui épargner. Il va ainsi se retrouver avec sa mère et son amant de sculpteur grec, Anatol, dans un atelier empli à ras-bord d'oeuvres licencieuses - telle cette statue de Syrinx faisant une fellation à Pan - sur les hauteurs de Hollywood. Et puis, un beau jour, elle décide de partir vivre en Italie. Dès lors, notre jeune narrateur s'installe avec sa grand-mère, une vieille méthodiste acariâtre, et son père, qui n'est désormais que l'ombre de lui-même. Son appartement est un taudis, son aura évanouie, sa nostalgie inextinguible. Mais sa mémoire est inépuisable, et ses souvenirs, puissants. Il va alors l'entraîner avec lui dans ce passé de gloire, de beauté et de rêve. Entre ces deux êtres déchus que constituent une mère fantasque et égoïste et un père aimant mais faible, notre narrateur arrêtera d'essayer de choisir pour se tourner vers l'avenir : les filles, l'université, la promesse d'une vie comme une autre. Darcy O'Brien nous entraîne avec délectation dans les coulisses d'un Hollywood en noir et blanc fantasmé et désormais révolu qui revit ici à travers des personnages hauts-en-couleurs. D'une écriture acérée et aérienne, il dépeint l'admiration et la déception causées par ceux qu'il faut savoir quitter pour grandir, ceux-là même qui nous ont mis au monde. Un premier roman d'initiation drôle et décalé sur les travers d'une société américaine ravagée par le poids de l'image. Un petit grand roman.

01/2015

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Critique littéraire

Les entretiens de la Fondation des Treilles Tome 2 : Romantisme et Révolution(s). Volume 1

Ce volume des " Entretiens des Treilles " consacré à Romantisme et Révolution(s) ouvre une série de colloques qui se poursuivront pendant l'année 2008 et l'année 2009 et qui entendent faire un état des lieux romantiques en France de 1789 à 1889. Non par un ressassement de débats cloisonnés à l'intérieur d'une même discipline, mais par un échange entre disciplines, qui permet d'enrichir la compréhension d'une approche à la lumière des éclairages des autres approches. On lit encore souvent dans les manuels que le romantisme français s'écrit entre 1820 - date de publication des Méditations poétiques de Lamartine - et 1843 - année où Les Burgraves échouent. Rigidité chronologique qui ne tient pas compte de ce que disaient les écrivains du siècle eux-mêmes. Ainsi Chateaubriand, au Livre XIII de ses Mémoires d'outre-tombe, constatait-il que " la littérature qui exprime Père nouvelle n'a régné que quarante ou cinquante ans après le temps dont elle était l'idiome ". Et une vingtaine d'années plus tard, Hugo dans William Shakespeare : " La Révolution, toute la Révolution, voilà la source de la littérature du XIXe siècle. " Il nous a donc paru utile d'ouvrir notre réflexion en nous interrogeant sur la perception des tremblements révolutionnaires : révolution politique, esthétique, juridique, médicale, philosophique... Révolution : le mot en ses diverses significations et conceptions traverse tout le siècle et ne cesse de hanter ses " enfants ". Révolutions : de 1789 à 1830 - qui voit les romantiques triompher à la scène après quelques années d'hésitation où les clivages politiques s'opposaient à l'union des novateurs esthétiques, puis 1848 - qui ouvre une nouvelle et très courte période d'illusions et voit le romantisme abandonné par nombre de ceux qui furent ses farouches défenseurs - et enfin 1870 où le romantisme se voit contesté, raillé, et ne sert plus que de référence négative aux nouvelles esthétiques qui se construisent contre lui, la vie du romantisme est scandée par les " émotions " qui traversent le siècle. " Expression de la société ", selon le mot de Mme de Staël, le romantisme, pris dans une extension chronologique large, accompagne ainsi les mouvements du temps, triomphant du classicisme épuisé avant de céder la place à d'autres courants esthétiques.

06/2008

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Cinéma

Philippe Torreton

Pour beaucoup, les histoires sont écrites. Plus rares sont ceux qui réinventent leur destin. Philippe Torreton est de ceux-là. L'enfant né au milieu des années soixante à Rouen, d'une mère institutrice et d'un père employé d'une station-service, est un jour devenu le grand comédien que nous connaissons. Au cours de sa jeunesse, le collégien se montre plutôt timide, réservé. L'inscrire à un stage de théâtre organisé par son établissement scolaire l'aiderait peut-être à se désinhiber... L'expérience se révèle déterminante, une ferveur dévorante s'empare de l'adolescent, ne le quittera plus. Cet ouvrage est agrémenté d'entretiens exclusifs, le comédien se livre en toute simplicité et dévoile comment le gamin qui n'osait envisager une carrière artistique, s'est retrouvé littéralement happé par le souffle de la passion puis propulsé dans la spirale d'une irrésistible ascension. En 1987, Philippe Torreton passe le concours d'entrée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Il va fréquenter les classes de Catherine Hiegel et Daniel Mesguich. En 1990, il entre à la Comédie Française comme pensionnaire. Il en devient sociétaire en 1994. Mais comment retracer les débuts de la carrière de l'acteur normand sans évoquer sa rencontre avec Bertrand Tavernier ? Cette collaboration avec l'immense metteur en scène contribuera à la naissance de sa carrière cinématographique. Philippe Torreton recevra le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan en 1997. Quand on demande au comédien quelles sont les personnalités qui l'ont le plus marqué, il hésite, elles sont si nombreuses ! Après une brève réflexion, le quinquagénaire confie : " Je pense à Bob Villette de la Compagnie errante, à mes professeurs au Conservatoire puis au Français. A Daniel Mesguich mais aussi à Antoine Vitez qui m'a engagé à la Comédie Française. A Bertrand Tavernier pour le cinéma et sans doute à Jeanne Moreau, Claude Rich et Jean-Claude Brialy pour les acteurs... " Philippe Torreton porte un regard sur son époque mais se confie également sur ses hobbies, ses projets, ses espoirs... Un artiste dont le talent n'a d'égal que l'humilité. Un homme capable de relever tous les défis, celui de passer du rôle de Cyrano à celui de Napoléon, de Robert III d'Artois dans les Rois maudits à celui d'Hamlet de Shakespeare, un comédien sans frontières qui n'a pas fini de nous étonner !

02/2019

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Théâtre - Pièces

Fracasse

Il n'y a qu'au théâtre qu'on pleure sans raison autre que celle de pleurer au théâtre, et "mieux" même que "dans la réalité" . Les pleurs de l'actrice sont, disons-le pour aller vite, les pleurs d'un spectre en elle (en nous), et non ceux d'une femme qui en imiterait une autre. J'ai laissé le plaisir, et l'effort, chaque fois récompensé par de nouvelles surprises, de seulement lire et relire Le Capitaine Fracasse pour un texte, plus aventureux, plus solitaire, plus acide aussi sans doute, d'écrire moi-même en ses trames et ses marges ! ... Et j'ai voulu, infidèle, que le spectre qui lentement se profilait dans l'encre et la brume, et qui, visible enfin, se présentait presque tout entier cousu, comme au théâtre, d'étranges dialogues, gardât mémoire, et célébrât, comme par une manière de politesse, quelque chose de ce qu'il devait à ce qui donc l'avait permis : quelque chose, précisément, de l'histoire du théâtre, d'une certaine histoire du théâtre. Celle, par leur art, qu'ont "écrite sur le sable" , comme disait le metteur en scène Antoine Vitez, les plus grands acteurs français depuis le XVIIe siècle. Et c'est ainsi que la troupe de comédiens du roman a tourné, ici, à l'Association de spectres... J'ai voulu aussi - surtout - qu'on entendît, avec la fiction - sous elle, derrière elle, et peut-être en elle - quelque chose qu'on pourrait dire une philosophie du théâtre. Qui n'est, je le crains, que la mienne, et bien loin, sans doute, d'être aujourd'hui majoritaire... Pire : deux fois infidèle, j'ai écrit en me laissant séduire, dès qu'elles se mettaient à chanter à mes oreilles, c'est-à-dire souvent, par d'aussi brèves qu'irrésistibles réminiscences d'autres chefs-d'oeuvre : depuis les fictions de Shakespeare l'incontournable - qui m'a ici tenu la main pour deux scènes au moins - à celles d'Hélène Cixous - que je lis et relis depuis si longtemps déjà -, en passant par, que sais-je, les textes de Racine, Artaud, Montaigne, Baudelaire, Claudel, Proust, Aragon, Verlaine, Rimbaud ou Borges... De tous ces textes, les traces, certes, ne sont plus ici, elles aussi, que spectrales, et presque toujours maquillées ou gauchies, mais un lecteur ludique, amoureux - et obstiné - parviendrait sans doute, à de certaines lumières, à en faire chatoyer les formes et les reflets... D. M.

10/2022

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Littérature étrangère

Le grand cercle

"Le Grand Cercle", paru à New York en 1933 aux éditions Charles Scribner's Sons, deuxième roman de Conrad Aiken (1889-1973), était jusqu'alors inédit en français. Poète majeur d'une oeuvre considérable, nouvelliste sublime, critique... , également éditeur d'Emilie Dickinson, homme dont la discrétion fut exemplaire, poursuivant la résonance de son temps sans y être esclave, et dont l'influence fut décisive sur des oeuvres telle celle, répétons-le, de Malcolm Lowry qui, de ses propres mots, reconnut en lui "un père spirituel" , Aiken est cependant resté dans l'ombre. Ce roman se compose de quatre grands chapitres évoquant des mouvements musicaux quasi indépendants les uns des autres, notamment le deuxième chapitre, lequel entièrement entre parenthèses, en flash-back, revient sur l'adolescence d'Andy, là où tout se serait joué en effet... Par ailleurs, ce second chapitre n'est pas sans rappeler de par son approche sensible de l'enfance et de l'adolescence sa nouvelle : "Etrange clair de lune". Andy devenu Andrew Cather le Borgne, héros ou plutôt anti-héros moderne, porteur d'une culture classique, est à l'image de l'écrivain lui-même. Les références y sont plus européennes qu'américaines ; Melville, Poe, aux côtés de Shakespeare, Michel-Ange et Dante, comptent parmi les présences d'un univers qui ne craint pas les outrances, les ruptures de temps et de ton. Ajoutons à ces présences, celle de Freud qui lut "Le Grand Cercle" et en fut séduit au point de vouloir rencontrer son auteur. Ecrit dans une période difficile dans la vie de son auteur se considérant, non sans humour, lui-même "posthume" , suite à une tentative de suicide, ce roman peut être considéré comme l'expérience d'une remontée vers un renouveau de la vie calquée sur la déconvenue banale d'un couple : une tromperie. Dans une lettre datée du 24 octobre 1932 à un ami, en fin de la rédaction du Grand cercle, "son fidèle vieux cauchemar" tel qu'il le qualifiait encore dans cette même lettre, Conrad Aiken notait : "On ne change jamais sans un Acte ? Mais les mots sont des actes, les idées sont des actes, les sentiments sont des actes, les attitudes sont des actes ? " Ces questions tangentes, sans réponses, qui se veulent aussi affirmatives, semblent en ce roman côtoyer l'impossible. Un grand cercle se dessine...

10/2017

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Histoire des mentalités

Le monde de la prostitution. De la violence à l'illusion. Coffret en 2 volumes : Tomes 1 et 2

S'il existe de nombreux livres traitant de la prostitution, chacun s'attachant généralement à un aspect du problème, aucun ne présente une synthèse aussi large et aussi documentée, qui vise à comprendre un monde complexe souvent abordé de façon superficielle sinon convenue. De le démystifier afin de permettre à un large public de mesurer l'histoire et l'actualité de la prostitution à une époque où le trafic sexuel s'intensifie, plus inhumain que jamais et où de nouvelles formes de prostitution apparaissent. Ce livre s'articule en cinq parties, plus une introduction, un épilogue, une importante bibliographie, un index, l'ensemble constituant une Encyclopédie de la prostitution composée de deux tomes. Le tome 1 comporte trois parties : ? Histoire de la prostitution. Un panorama qui s'étend de Solon l'Athénien à aujourd'hui. ? Les mots de la prostitution. Un dictionnaire de plus de 3000 mots désignant la prostituée hier et aujourd'hui, mais aussi le proxénète, le client et les lieux de prostitution. ? L'exploitation sexuelle : entre proxénètes et clients. Une approche sociologique, sexuelle, économique et humaine de la prostituée (et du prostitué) abordée dans son quotidien de femme marginalisée. Le tome 2 comporte deux parties : ? La prostitution comme imaginaire et création. Une histoire mal connue des relations qui, depuis l'Antiquité, existent entre création et prostitution. Le chapitre sur la littérature traite d'une période allant d'Aristophane à Villon, de Mathurin Régnier à l'abbé Prévost, de Balzac à Maupassant, de Céline à Bataille, mais aussi de L'Arétin à Cervantès, de Shakespeare à Tolstoï, de Brecht à Steinbeck, de Moravia à Conolly... Le chapitre sur l'art embrasse un vaste panorama, des Fresques de Pompéi à Cranach, de Vermeer à Hogarth, de Manet à Toulouse-Lautrec, de Van Gogh à Picasso, de Grosz à Foujita... Le chapitre sur le cinéma aborde l'histoire du 7ème art de Pabst à Fellini, de Bunuel à Mizogouchi, de Renoir à Godard, de Carné à Mocky, de Scorsese à Clint Eastwood... ? Les troubles appétits de la chair : du corps fantasmé au corps profané. Une interrogation sur la fascination que la prostituée exerce sur les hommes, moins sans doute au plan du désir sexuel et de la violence qu'à celui du fantasme et de la névrose.

04/2023

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Actualité politique internatio

Mohamed Ben Salman : du pétrole et du sang

Comment MBS a pris le pouvoir et la nouvelle influence saoudienne sur le reste du monde "Comment MBS a pris le pouvoir et la nouvelle influence saoudienne sur le reste du monde""Du pétrole et du sang sur les murs" est l'histoire totalement fascinante de l'accession au pouvoir duprince saoudien Mohammed ben Salman avec des intrigues de palais dignes de Machiavel. Un livre du XXIesiècle qui nous replonge dans les manoeuvres et complots que ni Lucrèce Borgia ni William Shakespearen'auraient reniés, mais qui nous permettent désormais de comprendre enfin les "subtilités" de la coursaoudienne (avec ses orgies, vénalités et hypocrises) et les implications des actes de MBS sur le monde engénéral et le Moyen-Orient en particulier... sans même parler du prix que nous payons à la station d'essence. Un portrait impitoyable de l'assassin de Jamal Khashoggi et de bien d'autres opposants mais qui seprésente comme un réformateur... libéral ! Best seller mondial. Le résultat du travail de Hope et Scheck est captivant Reuters"Du pétrole et du sang sur les murs" est le meilleur livre que je n'aie jamais lu sur le Moyen-Orient. Indispensable sivous voulez avoir un aperçu de l'avenir Robert Baer, ex-chef de station CIA pendant 30 ansRegorge de détails révélateurs... Ce livre est particulièrement excellent en montrant les liens entre le fondssouverain saoudien et Masayoshi Son de SoftBank Financial TimesUn regard fascinant sur la façon dont MBS a pris le pouvoir alors que personne ne l'a vu venir Yahoo FinanceExplosif ! The Times Excellent ! Forbes Un travail courageux, rigoureux et louableMoneyControlHope et Scheck nous confrontent à l'énigme d'un jeune homme qui fait du bien à son royaume tout en opérant aveccruauté et absolutisme qui donnent envie de vomir. Une lecture fascinante Robert Lacey auteur de ''The Crown'' Un portrait précis de l'homme et des histoires époustouflantes New York TimesUne descente dans un nid de vipères et un portrait effrayant du prince héritier MBS The Irish TimesAvec des détails sur la corruption à couper le souffle InsideOverPortrait alarmant d'un instable et d'un meurtrier de 35 ans Mondoweiss News

11/2021

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Histoire internationale

Histoire des peuples de langue anglaise. Tome 2, Le nouveau monde

Le Monde Nouveau est le deuxième tome d'Histoire des peuples de langue anglaise de W. Churchill. Cet ouvrage couvre deux siècles marqués par la Renaissance et la Réforme. Il débute sous le règne de Henry VII Tudor qui rétablit la paix et l'autorité royale après la Guerre des Deux Roses. Henry VIII incarnera l'homme de la Renaissance à l'image du roi François Ier de France. Mais ce sont ses problèmes matrimoniaux qui le rendront célèbre et mèneront à la rupture avec la papauté. Ayant répudié sa première épouse, Catherine d'Aragon et épousé sa maîtresse, Anne Boleyn, il sera excommunié. L'Eglise anglicane sera alors créée et il en prendra la tête. Dans le même temps, la Réforme protestante s'ancrera profondément dans les mentalités anglaises. Viendra le long règne d'Elisabeth Ire, la Reine Vierge, fille de Henry VIII et d'Anne Boleyn. Cette période sera appelée par certains historiens l'Age d'Or. Un fort rayonnement littéraire verra le jour avec William Shakespeare et Christopher Marlowe. Mais les périls extérieurs seront attisés par le conflit avec l'Espagne qui lancera sa flotte, l'Invincible Armada, à l'assaut des îles britanniques. Elisabeth triomphera et fera de l'Angleterre une puissance de premier plan. Cette période verra l'établissement des premières colonies anglaises d'Amérique du Nord. Avec Jacques Ier Stuart, les couronnes d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande seront réunies d'où l'appellation Union Jack donnée au drapeau britannique. Son règne sera marqué par la célèbre Conspiration des Poudres en 1605, épisode au cours duquel Robert Catesby et Guy Fawkes, des catholiques fanatiques, tenteront d'éliminer le roi et le Parlement en faisant parler la poudre. L'hostilité du roi Charles Ier vis-à-vis du Parlement débouchera sur la Première Révolution anglaise. Oliver Cromwell et ses Têtes Rondes mèneront une lutte impitoyable et feront proclamer la République. Charles Ier sera exécuté pour haute trahison. La monarchie sera restaurée en 1660 sous Charles II. La Glorieuse Révolution de 1688, écartera toute possibilité d'un retour au catholicisme en Angleterre avec le départ pour l'exil du roi Jacques II, et l'intronisation de Guillaume II d'Orange, un prince protestant des Pays-Bas. Cette période fascinante et troublée, verra le parlementarisme anglais prendre l'avantage sur la tyrannie et le règne personnel, ce qui permettra la mise en place, à terme, d'une démocratie parlementaire. A l'opposé, le royaume de France plongera dans la monarchie absolue sous Louis XIV.

09/2017

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 1, Premières poésies ; De Goethe à Ronsard ; Des poèmes politiques aux odelettes ; Journalisme ; Les "Faust de 1840" ; Romans ; Poésies ; Articles ; Les poésies de Heine et "Le marquis de Fayolle" ; Correspondance

Voici le premier tome de l'édition entièrement nouvelle des Ouvres complètes de Nerval. Ce tome était depuis longtemps attendu puisque le tome II a paru en 1984. C'était aussi le plus difficile à organiser, en raison de la médiocrité des travaux antérieurs, de la difficulté à accéder à plusieurs manuscrits et de l'extraordinaire prolifération des articles auxquels Gérard a donné beaucoup de son temps et de son talent. Il n'a pas fallu moins d'une équipe pour le mener à bien. L'édition suit l'ordre chronologique, seule présentation capable de faire saisir l'étonnante trajectoire qui, en un quart de siècle, transforma le jeune Labrunie ou M Gérard en Gérard de Nerval, pseudonyme définitif qui n'apparaît qu'en 1836. Durant les dernières années de la Restauration, disciple de Boileau et de Voltaire, il s'enrôle parmi les libéraux qui font la guerre aux ultras et témoigne alors d'une fécondité qui se traduit par des centaines de vers dont la plupart étaient restés inédits. En 1830, il se convertit au romantisme, qu'exprimeront les Odelettes, un romantisme discret par rapport à celui qu'arboraient ses amis du Petit Cénacle (même s'il a participé à la bataille d'Hernani) et il proteste contre la confiscation de la révolution de Juillet par la bourgeoisie. Mais il s'accommodera assez bien du régime de Louis-Philippe, collaborant à des journaux gouvernementaux, La Charte de 1830 et Le Messager, avant de devenir l'un des chroniqueurs dramatiques de La Presse. Passés au crible de la rigueur, et tous recueillis à leur date, les articles de Gérard montrent son très vif intérêt pour la scène : lors même que les pièces dont il doit rendre compte sont médiocres, il sait en donner des résumés intéressants, et formuler des appréciations qui constituent ces nombreuses pages en une histoire de l'art dramatique dans laquelle ne sont oubliés ni Shakespeare ni Sophocle. Parallèlement à ce travail de grand journaliste, où apparaissent les sources majeures des oeuvres de la fin, Nerval esquisse des nouvelles et, loin d'oublier la poésie, crée six sonnets qui, douze ans avant Les Chimères, sont de purs diamants. En 1841, le long apprentissage est terminé. Les éléments des grandes ouvres de 1850-1855 sont prêts. Mais Nerval ne se risque pas à donner forme à ces ouvres ; il préfère encore l'esquisse à l'achèvement. Il sait que son heure viendra. Tout ce qui prépare le Voyage en Orient, Les Filles du Feu, Aurélia est ici en devenir.

07/1989

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Ecrits sur l'art

L'art qui guérit la mémoire

" Je me souviens mieux quand je peins. " Ainsi s'exprime l'artiste Hilgos qui a souhaité se remettre à la peinture à la fin de sa vie, alors qu'elle souffrait de la maladie d'Alzheimer, ce qui lui a permis d'en ralentir les effets, de préserver son identité fragilisée et son élan vital. Son expérience témoigne des vertus thérapeutiques des activités artistiques, des ateliers-mémoire, des visites de musées, qui parviennent à freiner les effets dévastateurs des maladies de la mémoire et favorisent une existence plus heureuse. Ces formidables pouvoirs de l'art sont bénéfiques à tous, que nous soyons ou non artistes, car toute connexion avec la beauté d'une oeuvre développe et enrichit notre mémoire. Dès ses origines, l'art témoigne du désir de se souvenir, en particulier des belles choses, qui sont souvent par essence éphémères. Par leur virtuosité et leur génie, les artistes explorent nos émotions et stimulent notre mémoire. Ils nous aident à mieux comprendre ce qui nous entoure et élargissent notre vision du monde, améliorant ainsi nos facultés de mémorisation. Cet ouvrage se propose d'explorer et d'analyser les pouvoirs de l'art sur notre mémoire : comment nous permet-il d'en prendre soin et de la développer ? comment parvient-il à frapper notre imagination pour imprimer les souvenirs dans notre esprit ? comment nous aide-t-il à mieux apprendre et à penser, à réorganiser notre passé pour prévoir l'avenir ? Ces liens étroits qui unissent art et mémoire sont observés dès l'Egypte antique, mais aussi à Stonehenge ou chez les bâtisseurs de cathédrales ; des liens connus de Dante, de Giotto, de Botticelli, de Michel-Ange, de Shakespeare, mais aussi de Vermeer ou encore de Dalí. Dans toutes les cultures du monde, les artistes témoignent du fait que l'art est indissociable de la mémoire. Magnifiques manuscrits enluminés du Moyen Age, fascinants motifs géométriques de l'art islamique, lignes mystérieuses de Nazca au Pérou, étonnantes peintures rupestres du canyon de Mesa Verde aux Etats-Unis : ces exemples universels attestent l'exceptionnel pouvoir de l'art sur la préservation de la mémoire. Grâce aux développements récents des neurosciences, nous en connaissons aujourd'hui les mécanismes. Nous savons que grâce à l'interaction avec la beauté des oeuvres, grâce aux émotions qu'elles suscitent, notre mémoire va se trouver stimulée et enrichie. Et plus encore lorsque la maladie nous touche, il est désormais acquis que l'art soutient et soigne nos mémoires défaillantes. Et n'est-ce pas là l'une des fonctions essentielles de notre cerveau que de se souvenir, de préserver notre mémoire mais aussi celle de l'humanité ?

11/2023

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Romans historiques

La maîtresse d'école. Tome 1, Les voix de la plaine

Le parcours inspirant d'une enseignante au début du XXe siècle Librement inspiré de la vie de Gabrielle Roy ce roman plus roman que bibliographie véritable nous décrit la jeunesse de Gabrielle Roy, cet écrivain canadien français élevée dans le Manitoba, province canadienne de langue anglaise qui a " interdit " le français alors qu'à l'époque la majorité de ses habitants étaient des canadiens français ! Une enfance à la fois simple, modeste mais heureuse, benjamine de 8 enfants, Gabrielle alors qu'elle avait déjà décidé de devenir écrivain, une fois son père décédé, ne peut que se consacrer pleinement au métier qu'elle a choisi comme d'autres de ses soeurs celui de Maîtresse d'école. Nous la suivons dans ses études à l'Ecole normale anglaise, dans ses premiers pas dans le métier. La plume d'Ismène Toussaint est vive, plaisante, la narration agréable. J'ai pris grand plaisir à arpenter les rues de Winnipeg, de Saint Boniface, à chevaucher dans les plaines de l'Ouest. Un premier tome d'une saga qui se laisse dévorer, dommage je n'ai pas encore la suite sous la main mais ce n'est que partie remise ... . (Babielo) Manitoba, 1928. Gabrielle atteint l'âge où elle doit choisir un métier pour gagner sa vie et satisfaire aux exigences de la modeste famille dont elle est la benjamine. Comme ses soeurs aînées, elle se tourne vers l'enseignement, bien que son talent artistique en voudrait autrement. Ainsi entame-t-elle sa formation à l'Ecole normale anglaise, un milieu intimidant pour la jeune Canadienne française. Malgré sa bonne maîtrise de la langue de Shakespeare, son acharnement au travail, sa gentillesse contagieuse et son espièglerie, il lui faudra lutter pour s'attirer le respect de ses consoeurs. Son diplôme en main, Gabrielle accepte des contrats dans différentes communautés, faisant la rencontre d'élèves qui occuperont pour toujours une place dans son coeur. Alors qu'elle apprend les rouages de la profession, elle se fait courtiser par des hommes, certains plus séduisants que d'autres, mais en cette époque de conventions strictes, la jeune femme fantasque devra parfois choisir entre l'amour, la raison et son désir d'indépendance. N'ayant par ailleurs jamais renoncé à son rêve de jeunesse qui ferait d'elle une écrivaine, celle qu'on connaîtra un jour dans divers cercles littéraires francophones se contente pour l'instant de tenir un journal intime. Bien souvent, elle se demandera si l'enseignement est réellement la vocation qui lui sied, à elle, Gabrielle Roy... Prix André-Laurendeau

08/2021