Recherche

violences manifestation noir

Extraits

ActuaLitté

Romans policiers

Des os dans le désert

Le 23 janvier 1993, le corps d'une adolescente de 13 ans est découvert dans un terrain vague en périphérie de Ciudad Juàrez, à la frontière nord du Mexique. Elle a été torturée, violée puis étranglée. Entre 1993 et 2007, près de 500 femmes connaîtront le même sort. Des centaines d'autres sont toujours portées disparues. Des os dans le désert est l'histoire d'un crime contre l'humanité volontairement irrésolu, une enquête à haut risque - Sergio Gonzàlez Rodriguez échappa par miracle à son exécution programmée un soir de juin 1999 - qui transgresse les règles du journalisme pour devenir un roman sans fiction, un impitoyable réquisitoire contre l'impunité et la violence misogyne. Roberto Bolano, qui fera de Gonzàlez Rodriguez l'un des personnages de son ultime roman, 2666, dont la partie centrale est consacrée au féminicide de Ciudad Juàrez, définit ainsi Des os dans le désert : " Ce n'est pas un livre qui appartient à la tradition du roman d'aventures mais à la tradition apocalyptique, les deux seules catégories toujours vivantes sur notre continent. Peut-être parce que ce sont elles, uniquement, qui nous permettent d'approcher l'abîme qui nous entoure. " Un abîme encore aujourd'hui grand ouvert sous les pas des femmes de la ville-frontière.

09/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le poisson dans l'arbre

"Une anguille dans tous les filets, Valentine est insaisissable. Elle n'a pas de poil, d'écaille ni de plume encore, c'est pour cela qu'elle vole comme un poisson entre les branches du noyer de la cour de l'école". Valentine grandit seule au milieu d'une fratrie disloquée. Avec son amie Hélène, elles vont suivre des chemins parallèles en quête d'absolu jusqu'à ce qu'Hélène rencontre la drogue et Valentine le plaisir que lui donnent malgré eux les garçons. Entre l'indifférence d'une mère, la violence d'un père qui noie dans l'alcool sa détestation d'un monde où il n'a plus sa place, ce sont les cahots d'une enfance meurtrie, riche aussi de ce qu'elle explore : la ville, la foi, les corps. Rien ne commence dans l'enfance, même si l'on se berce de premières fois. Tout a déjà pris racine avant, sans qu'on s'en aperçoive. Rien ne finit jamais non plus, puisque l'enfant que Valentine a été s'adresse encore avec confiance à l'adulte qu'elle est devenue... C'est ainsi que l'écrivain répond à la petite fille restée enfouie au plus profond de son être, et veille sur elle.

02/2001

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le dernier arbre

Randolph, fils d'un riche négociant en bois de Pittsburgh est expédié par son père en Louisiane pour y récupérer son aîné Byron, qui fait office de constable dans une exploitation forestière perdue au milieu des marais. Les ouvriers sont rongés par les fièvres et l'alcool, et Byron, moralement dévasté par son expérience de la Première Guerre en Europe. Un misérable saloon tenu par des Siciliens (la Mafia étend son bras tout-puissant jusqu'aux bayous) catalyse la violence et le manque d'espoir de ces hommes coupés du monde. Tandis que Byron règle les problèmes à coups de feu et de poing, Randolph, lui, croit encore aux vertus du dialogue et de la diplomatie pour maintenir l'ordre dans la "colonie". Plus approche le moment où le dernier arbre sera coupé, et les ouvriers renvoyés chez eux aussi pauvres qu'ils étaient arrivés, plus l'on doute de voir Randolph ramener son frère à la civilisation - et à la raison. Grand roman "sudiste" sur la fraternité et la paternité, mais aussi sur l'impitoyable capitalisme des années 20 dans une Amérique ivre de progrès technique. Un pays où être un bon citoyen, c'est être riche, ce qui signifie que celui qui possède l'argent est aussi celui qui dicte la loi.

09/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

Un été avec Kim Novak

L'été suédois 196... promet d'être beau et chaud. Dans un cadre idyllique - une bicoque familiale au bord d'un lac, à l'orée d'une forêt -, Erik, quatorze ans, entame ses vacances avec son ami Edmund et son grand frère Henry. Pour les deux adolescents, qui goûtent pour la première fois à l'ivresse de la liberté, ce sera l'été de toutes les découvertes. Ce sera aussi l'été de tous les fantasmes. Un soir, Henry revient accompagné d'une femme, qui n'est autre que leur professeur, la sublime Eva Kaludis, surnommée Kim Novak par les collégiens, à leurs yeux la plus belle femme du monde. Mais Eva Kaludis est fiancée à Berra, la star nationale de handball, craint autant pour la puissance de ses tirs que pour la violence de ses humeurs. Or, peu après, Berra est retrouvé mort à proximité de la maison. L'été de rêve s'interrompt définitivement. Trente ans plus tard, Erik se remémore les faits. L'enquête n'ayant pas abouti, la question de l'identité du meurtrier n'a jamais cessé de le tarauder. Henry, Eva, ou Edmund ? Un subtil roman d'apprentissage par un des maîtres du polar suédois.

03/2014

ActuaLitté

Poésie

Pourquoi ?

11 septembre, les attentats malheureux déclenchent de mes 1 écrits. Mais c'est là en moi. Peut-être avez vous lu mon premier livre IRE? Aujourd'hui voilà mon 2' livre Pourquoi ? Un mot, une image et voilà mes écrits. Et comme l'on dit : l'info ne manque pas. J'ai même le titre de mon 3" livre passé, présent, futur. Oui, j'ai été comme beaucoup, traumatisé. Ce traumatisme, je l'ai transformé en textes poétiques. Je veux, je souhaite tout dire. Je suis un remueur d'idées. Ne pas se taire, prendre le droit de parler. Nous sommes dans un pays qui a peur de sa devise. Liberté, égalité, fraternité. Faisons en sorte de vivre comme cela. Que mes textes accompagnent vos jours, vos avis. Bonne lecture à tous. Mes manuscrits sont des recueils de poèmes en vers, mêlant souvenirs de jeunesses et réactions sur des sujets d'actualités. C'est une poésie engagée, citoyenne, voir militante. La langue employée est simple, quotidienne. Des thèmes peu abordés en poésie, comme le pari du foulard, la prison, les disparitions d'enfants, etc. En contrepoint, des poèmes plus introvertis relatent ma rédemption. Des poèmes " coup de points " sur la violence moderne et ses déferlements médiatique. Une vie chaotique, puis la stabilité.

10/2013

ActuaLitté

Littérature française

La Belle Etoile

Un jour, les révolutionnaires sont fatigués. Gioachino, ouvrier métallurgiste, s’est battu dans la Résistance en Italie. En 1946-1947, il voulait continuer la guerre civile contre la bourgeoisie. Mais brusquement, il renonce et conduit femme et enfants en France, au bocage.Giovan avait sept ans quand son père l’a arraché aux Pouilles, à la langue italienne. Cinq ans plus tard, il ne comprend toujours pas ce départ précipité. Inlassablement, il questionne, il interroge autour de lui : les ouvriers de l’usine où travaille son père, les cheminots rouges. Mais personne ne répond, il ne récolte que des fragments de l’histoire paternelle et de nouveaux mystères. Son frère aîné, Pietro, lui, cherche ailleurs, dans la littérature révolutionnaire et l’Histoire, ce que ce père refuse de leur transmettre. Pourtant, un matin de 1968, quand les ouvriers occupent l’usine, Gioachino doit bien redescendre dans l’arène. Giovan et Pietro vont-ils enfin voir la légende des révolutions reprendre son cours ?Parce que la langue des révolutions est celle de l’adolescence de l’âme, c’était à un enfant qu’il revenait de chanter le long poème des insurrections manquées de France et d’Italie, et d’évoquer la mystérieuse transmission de la violence révolutionnaire.

01/2011

ActuaLitté

Policiers

Les yeux fermés

Guido Guerrieri, avocat à Bari, voit débarquer dans son bureau l'inspecteur Tancredi, accompagné d'une femme en blouson de cuir qu'il prend d'abord pour un officier de police. Il s'agit en fait de sœur Claudia, directrice d'un foyer d'accueil pour femmes battues, et accessoirement professeur de boxe chinoise. Tous deux demandent Guido de se constituer partie civile pour une jeune femme harcelée et frappée par son ex-compagnon, à qui personne n'ose s'attaquer dans cette ville de l'Italie du Sud, car il est le fils d'un puissant magistrat. Guido finit par accepter, conscient de se fourrer dans un guêpier. Et de fait, au fur et à mesure que le procès se prépare, les pressions commencent à s'exercer. Avocats, juges, experts, tous ont un prix, et pour qui connaît le système, il existe toutes sortes de manières de faire dévier le cours de la justice... Guido Guerrieri, le quadragénaire attachant de Témoin involontaire est de retour dans ce roman au style enlevé, nourri des observations de l'auteur sur la machine judiciaire. Carofiglio y aborde des thèmes aussi noirs que la violence, la pédophilie et la prédation avec intensité et humanisme.

04/2008

ActuaLitté

Policiers

Sous une pluie de flammes

La sixième enquête de Henry Rios, l'avocat gay de Los Angeles. Dans le septième cercle de L'Enfer de Dante, les violents - en l'occurrence les sodomites - sont condamnés à errer indéfiniment dans une plaine incandescente, sous une pluie de flammes. Michael Nava recourt à cette métaphore pour illustrer le destin qui menace les homosexuels victimes de certains représentants de la Loi. Une fois de plus, Henry Rios accepte de défendre un jeune homme accusé de meurtre et contre qui jouent toutes les apparences. Or ce client ressemble de manière troublante à Josh, l'amant de Rios récemment mort du sida. Un soir de désarroi, l'avocat le ramène chez lui. Le lendemain le garçon - prétendument acteur mais en réalité prostitué - est assassiné. Et Rios, soupçonné... Quelques cadavres plus tard, il n'en est plus à défendre sa réputation, mais sa propre vie. Pour se disculper, il va enquêter dans la jungle humaine particulièrement sordide de Hollywood. Sous une pluie de flammes parle de trahison, de corruption et de chantage avec plus de violence, et de colère, que dans les romans précédents de Michael Nava. L'injustice en général, et les préjugés racistes et homophobes en particulier, y sont dénoncés avec courage.

06/2006

ActuaLitté

Littérature française

Mythologies américaines

"L'aube est arrivée, comme toujours, à mon insu. Gracile. Des rayons de soleil à fleurets mouchetés. Comme des pattes de saint-bernard. Le roman me regarde, là, sur la table, à côté de la vieille Remington, dans un classeur rouge. Il est dodu comme un dogue, mon roman. Ma seule chance. Va." Ce sont les dernières lignes de mon premier roman, écrites il y a tout juste trente ans. J'avais l'impression que tout se jouait là. Je ne voulais écrire, à l'époque, qu'un seul livre. Un livre qui raconterait l'Amérique et ses dévorantes mythologies : la vitesse qui permet de traverser un paysage sans fin, le désir tenu en laisse comme un chien enragé par une Lolita d'un bled perdu, le succès toujours inattendu et hors de proportion, et toute cette bondieuserie qui dégouline de la bouche des pasteurs noirs et des politiciens blancs. La caméra lentement se déplace des paysages vers les visages et l'on voit, dansant la java new-yorkaise, ce cocktail de violence et de sexe colorés : Martin Luther King et Norman Mailer, Spike Lee et Calvin Klein, James Baldwin et Madonna, Truman Capote et Naomi Campbell. Le bruit de la Remington 22, unique chant de cette aube.

01/2016

ActuaLitté

Sciences historiques

Souvenirs de la Grande Guerre

Déjà reconnu pour ses innombrables photographies et cartes postales, Adolphe Weick, dès la fin de la Guerre 1914-1918, a publié quatre brochures intitulées “Souvenirs de la Grande Guerre dans les Vosges et l’Alsace”. Près d’un siècle plus tard, ces images rééditées dans cet ouvrage, s’affirment comme autant de témoignages de la violence des combats et de la détermination des différents belligérants à ne jamais céder. Villes et villages ruinés, forêts décimées, les dégâts semblent irrémédiables ; l’ordre ne règne plus que dans les cimetières où de jeunes hommes, français et allemands, reposent désormais, à quelques mètres les uns des autres... Les plus chanceux de cette génération, revenus dans leur foyer, estropiés ou non, resteront à jamais meurtris dans leur chair et leur âme. Au Vieil-Harmand, plus connu alors sous le nom d’“Hartmannswillerkopf”, au collet du Linge où a été érigé un mémorial, les traces des combats sont encore bien visibles au début de notre XXIe siècle. Mais, c’est sur tout le massif vosgien que la guerre fit rage, à voir les images du Donon, du Hohneck, des villes de Saint-Dié ou de Munster ; faisant des dizaines de milliers de morts et ruinant tout le pays

09/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

La marque de la bête

Par l'ampleur des ravages et des traumatismes qu'elle a causés sur des centaines de milliers de jeunes Soviétiques, la guerre d'Afghanistan est comparable au Vietnam des Américains. Oleg Ermakov est un survivant de cette "sale guerre". Doublement survivant puisqu'il a su trouver dans l'écriture les moyens exceptionnels d'exorciser l'absurde et la mort. Comme ses Récits afghans qui apportaient au public occidental un témoignage d'une rare puissance poétique, ce premier roman où il raconte la vie d'une garnison perdue au coeur de l'Asie est une révélation. La guerre sur cette terre carnassière qui n'a d'autre horizon que la steppe est partout et nulle part. L'attente livre les soldats à la misère, à la violence, à la maladie, à la voracité d'une nature primitive où les hommes et les bêtes sont réduits à la même insignifiance sous l'immensité du ciel aux lourdes étoiles. Avec un souffle biblique, empruntant aux mythes universels ses symboles cosmiques et son bestiaire menaçant de reptiles et de félins qui rôdent autour de la ville-garnison, Oleg Ermakov nous fait voir la guerre d'Afghanistan comme elle lui est apparue : un prélude aux grands cataclysmes.

01/1994

ActuaLitté

Littérature française

Les aveux de Jonas

Méditations sur le destin du monde. Jonas, prophète-prisonnier des entrailles d'une baleine, est le témoin impuissant de la barbarie des siècles, explorant ses "grains de mémoire" mêlés à la réalité crue de nos jours. Sensibles aux vestiges du passé et aux personnages d'histoire ou de lettres, certains poèmes s'inspirent de Jaufré Rudel, Jeanne d'Arc, Rabelais, Louis Daquin, Voltaire ou Saint-John Perse. Ses vers évoquent Baudelaire, Verlaine, Don Quichotte ou la peinture de Jérôme Bosch. "Pèlerins en quête de lumière" ou de liberté ? Une quête dangereuse sur cette Terre soumise aux souffrances dantesques, "ces jours de carnage, ces jours d'angoisse" où les doctrines de violence sèment la terreur ou prennent en otages les "fleurs désemparées" . L'avenir reste incertain et "sous une pluie noire [... ] s'ouvrent les veines du monde" ; pourtant "nous sommes tous frères du même Soleil-Père et de la Mère-Lune" Marek Battero a publié en 1977 son premier recueil de poèmes Fée et fourmis (Ed. Saint-Germain-des-Prés). Vivant depuis 1987 en Australie, il voit ses vers traduits en anglais (Rescued Grains, USA, 1985) et en italien (Canti del pianeta, Ed. Empiria, 2010). En 2014, il publie aux Editions Amalthée ses nouvelles sous le titre Jeu de masques.

01/2018

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Qui commande ici ? Conseils aux parents d'enfants tyrans

Ce livre est né d'un constat : les enfants qui viennent actuellement en consultation de pédopsychiatrie ne ressemblent pas à ceux des années 1960 à 1980. On y rencontre notamment un nombre significatif d'enfants tyrans, qui formaient autrefois l'exception. Les enfants tyrans sont ces enfants autoritaires et hyper exigeants qui n'hésitent pas à recourir à la violence physique, à la menace ou au chantage pour obtenir de leurs parents la satisfaction de leurs moindres désirs. Les professeurs Marcel Rufo et Philippe Duverger, qui appartiennent à deux générations de pédopsychiatres, s'interrogent : cette situation est-elle la conséquence d'une éducation trop permissive à la maison, à l'école ? Faut-il y voir la faillite, depuis quelques décennies, d'une évolution qui, à force de vouloir comprendre les enfants, leur a accordé tous les droits et a renoncé à leur inculquer les vertus de l'obéissance, la politesse, le respect des adultes ? A travers plusieurs cas relatés, les auteurs questionnent les liens entre tyrannie et précocité, tyrannie et intolérance à la frustration ; ils se demandent surtout comment aider les parents à surmonter leur désarroi pour aller chercher assistance auprès de professionnels. Enfin, ils restaurent la valeur éducative de l'autorité et redéfinissent la place de l'enfant au sein de la famille.

10/2018

ActuaLitté

Bayard

Le secret de l'arbre creux

Une histoire très émouvante pour expliquer un phénomène hélas très courant : les parents qui battent leurs enfants ont souvent été des enfants battus. Il était une fois un petit garçon appelé Yoan qui vivait avec ses parents au milieu de la forêt. Le papa de Yoan était bûcheron, comme son père et son grand-père avant lui. Le père de Yoan faisait trembler la forêt dans la journée et le soir, hélas, il continuait... Dès que Yoan et sa maman entendaient ses pas devant la porte de la maison, ils tremblaient eux aussi. Il fallait que le dîner soit prêt et la table mise. Il fallait que le dîner soit chaud et savoureux. Il fallait le servir et surtout ne rien dire... parce qu'un seul mot pouvait réveiller sa colère. Yoan, victime de la dureté et le désamour de son père, trouvera refuge dans la forêt, et rencontrera un arbre qui lui livrera son secret : dans son tronc se cachent les dessins d'un petit garçon victime de son père lui aussi... c'est son père ! Connaître ce secret permettra à Yoan de se reconstruire, et de prendre un autre chemin que celui de la colère et de la violence en grandissant.

02/2023

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Devouchki

Après Volia Volnaïa, Victor Remizov livre un roman initiatique bluffant sur une jeunesse russe en perte de repères. Après le succès de Volia volnaïa, Victor Remizov explore de nouveau les paradoxes d'une Russie à deux vitesses, entre campagne sibérienne et faste moscovite, pour dresser le portrait d'une jeunesse qui cherche à se construire. Aussi glaçante qu'intense, une fresque brillante où s'entremêlent les destins de deux cousines en quête de repères. A Beloretchensk, en plein coeur de l'immense Sibérie, Katia et Nastia, la vingtaine, lasses de voir leur quotidien s'embourber dans la misère, décident de quitter leur province natale pour les lumières de la capitale. Elles rêvent d'avenir, d'argent, d'amour ; elles rêvent d'amitié, de joie, de nouveauté. Mais c'est le Moscou de l'argent sale, du mensonge et de la violence qui les accueille. A peine descendues du train, les voici traquant toit, travail, nourriture, craignant à chaque minute de devoir retourner auprès de leurs familles et assumer un échec. Livrées à elles-mêmes dans une jungle urbaine d'une brutalité inouïe, les deux devouchki se verront contraintes de garder la tête froide pour éviter d'avoir à commettre le pire et de sacrifier ce qu'elles ont de plus cher : l'espoir.

01/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

Plus haut que l'espoir. Une biographie de Nelson Mandela

Le long emprisonnement de Nelson Mandela a certainement contribué à en faire l'un des grands symboles de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud. Cette biographie, écrite par Fatima Meer, sociologue et amie de la famille Mandela, révèle outre le combattant, le juriste, l'homme, l'époux, le père, avec la conviction, l'élan, la foule de détails personnels, mais aussi l'admiration sans borne qu'apporte une longue et solide amitié. Ce témoignage sur Nelson Mandela s'arrête en 1989 alors que sa libération faisait l'objet de rumeurs et de négociations. Il permet de bien comprendre, depuis les origines, les complexités et subtilités, les espoirs et les appréhensions, la violence et la détermination de la lutte dans laquelle des millions d'hommes, de femmes et de jeunes se sont engagés derrière Nelson Mandela et d'autres dirigeants noirs sud-africains, afin que cesse l'oppression. C'est le préalable pour que puisse s'instaurer un processus de réconciliation entre communautés et factions ennemies. Le 11 février 1990, Nelson Mandela sort de prison. Le gouvernement De Klerk le confirme dans le rôle de représentant officiel de l'A.N.C., pour engager les difficiles négociations qui s'instaurent entre les deux communautés.

02/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Conte de putes

La nouvelle bombe venue du froid est finlandaise, elle s'appelle Laura Gustafsson, elle a trente ans, et elle a écrit le roman le plus déjanté, iconoclaste, jubilatoire et politiquement incorrect que vous lirez cette année. Tout commence sur les cimes de l'Olympe, où rien ne va plus : la déesse de l'amour, Aphrodite, a perdu son bel amant d'un soir, Adonis, lâchement assassiné par un autre de ses nombreux prétendants, le pathétique Arès, consumé de jalousie. Désespérée, elle décide de descendre aux Enfers pour le ramener ; hélas, une malencontreuse erreur d'aiguillage va faire atterrir Aphrodite à Helsinki ! Une fois résolus les quelques problèmes que le débarquement d'une déesse mythologique à moitié dénudée n'est pas sans poser aux services d'immigration finlandais et à la presse à scandale, elle fait la rencontre de deux femmes, Milla et Kalla, péripatéticiennes de leur état - l'une par vocation, l'autre par dépit. Confrontées toutes les trois à la bêtise, à la violence et au mépris des plus ignobles créatures que la terre ait jamais portées - j'ai nommé les hommes -, elles vont s'unir, sous la bannière de la putasserie revendiquée et de l'insoumission la plus radicale, pour déclarer la guerre à l'engeance masculine.

04/2014

ActuaLitté

Littérature française

La femme qui s'est éveillée

En 2011, Solène Chalvon-Fioriti a vingt-quatre ans et découvre le métier de journaliste en Afghanistan. Lors d'un reportage à la faculté de droit de Kaboul, elle tombe sur un avortement qui dérape dans les toilettes de l'université, manoeuvré par un groupe de jeunes étudiantes. La scène est irréelle en terre afghane, rigide et conservatrice. Elle va sceller la rencontre avec la Pill Force, réseau clandestin féministe qui distribue des pilules abortives partout dans le pays. Au centre de ce groupe et de ce récit il y a la meneuse, la puissante et caustique Layle, avec qui l'autrice se lie d'amitié et qui sera, sept ans plus tard, assassinée par son frère. A travers l'histoire de ces militantes qui se sont "éveillées" , elle fait revivre, jusqu'aux dernières évacuations cet été, dix années d'un Afghanistan démocratique, entre promesses non tenues, désenchantement et violence endémique. Solène Chalvon-Fioriti nous embarque dans un voyage intime autant que politique au coeur d'un pays déchiré. Son écriture sait nous faire voir et comprendre la dureté des vies qu'elle a côtoyées quand son regard, lucidement tendre, parvient, lui, à rendre vivant ce "gang de filles" dont les longs et improbables road-trips tempèrent, par leur cocasserie, la tragédie quotidienne.

03/2022

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Home

L'histoire de Home se déroule dans l'Amérique des années 1950, marquée par la ségrégation et la violence qui s'exerce à l'encontre des Noirs. La guerre de Corée vient de se terminer, et le jeune soldat Frank Money rentre aux Etats-Unis. Il en sort choqué, secoué par des crises d'angoisse et en proie à une rage terrible. Un appel au secours de sa jeune soeur va le lancer sur les routes, de Seattle jusqu'à sa Géorgie natale. Quand il parvient à Atlanta pour retrouver cette soeur gravement malade, il décide de la ramener dans la petite ville de Lotus où ils ont passé leur enfance. Ce voyage vers un lieu à la fois détesté et fantasmé le plonge dans les souvenirs familiaux autant que dans le traumatisme de la guerre et le pousse à vouloir se reconstruire et à aider sa soeur à vivre et à faire de même. Home est le dixième roman de Toni Morrison ; après les romans consacrés à l'esclavage, il marque un retour à l'Amérique du xxe siècle, en l'occurrence par une focalisation sur les années 1950. L'écriture très suggestive de Morrison nous offre un roman de la rédemption tout en subtilités.

ActuaLitté

Littérature portugaise

L'autre rive de la mer

Dans la Baixa do Cassanje, une région du nord de l'Angola, une révolte éclate en 1961 parmi les travailleurs noirs, excédés par les conditions iniques que leur impose la Cotonang, compagnie luso-belge exploitant la main-d'oeuvre locale pour la production de coton. Cette insurrection, qui constitue l'une des premières étapes de la lutte pour l'indépendance de l'Angola, est violemment réprimée lorsque le pouvoir colonial portugais envoie son armée et son aviation pour y mettre fin. Trois personnages prennent tour à tour la parole, rattrapés par leurs souvenirs et leurs obsessions : la fille d'un planteur, réfugiée dans une métropole dont elle ignore tout, se remémore sa vie dans la propriété familiale ; un ancien chef de district, modeste fonctionnaire colonial qui s'est choisi pour femme une Angolaise albinos, dépérit à Namibe, entre océan et désert, après avoir dû fuir la région entrée en sédition ; un colonel de l'armée portugaise à la retraite, impliqué dans les opérations militaires visant à mater la révolte, se rappelle ses années de service en Angola. Racisme débridé, traumatismes mal surmontés, violence des rapports familiaux, sauvagerie de la guerre : dans une langue sonore, foisonnante et imagée, Lobo Antunes brasse ses thèmes de prédilection en alternant les registres, cruel, tendre, burlesque ou pathétique.

04/2024

ActuaLitté

Littérature française

L'esclavage par les sens

« — Bien lugubre histoire tout ça, j'irai voir cet instituteur, promit Jabou. — J'irai avec toi, approuve Chon. — Subitement, vous êtes décidés à devenir des hommes véritables, se marre Janina. — Après, c'est moi qui en baverai, dit Fulbert. La toute dernière fois, à son cours, pour une peccadille, ce salaud m'a envoyé dans le trou ; je faisais des mouvements de la jambe pour repousser les bêtes de mes pieds, j'ai crié et ai supplié le maître de m'enlever de là, j'entendais le mouvement de l'eau et l'écho de sa voix par la paroi, il me répétait que ça m'apprendrait à me tenir correctement dans sa classe et je ne devais pas penser qu'il en aurait fini avec moi quand je serais sorti. » Quatrième récit de Josué Irep qui signe avec "L'Esclavage par les sens" une immersion, durant les années soixante-dix, dans une communauté guadeloupéenne confrontée à la violence, à l'injustice, aux inégalités, à la pauvreté, aux interrogations... Mères courage, professeur sadique, enfants traumatisés, ces personnages forts, terriblement humains, oscillant entre grandeur et faiblesse, habitent cette fresque antillaise portée par une langue iconoclaste et qui n'est pas sans rappeler les pages d'un Raphaël Confiant.

08/2015

ActuaLitté

Pédagogie

Bonjour maîtresse. Journal d'une institutrice d'aujourd'hui

Rachel Boutonnet, institutrice dans le Val-d'Oise depuis vingt ans, a tenu son journal de bord dès 2008 pour nourrir sa réflexion et sa pratique. Aujourd'hui, riche de ces observations, Rachel veut donner à voir l'école dans sa réalité, tout à la fois exigeante et magique. Comme ce " Bonjour, Maîtresse " du matin qui redonne le sourire, elle relate ce qui est beau, gratifiant et réjouissant, ce qui insuffle aux professeurs des écoles l'énergie d'y retourner tous les jours. Mais elle s'est vue aussi obligée de transcrire la fatigue des enseignants, les difficultés du quotidien, l'exigence de la pédagogie, la violence parfois. Et même le confinement, puis le retour à l'école des petits, si préoccupant pour les familles et les personnels éducatifs. Son témoignage constitue un tableau passionnant, bienveillant et instructif, du métier d'instituteur et de l'école. Certains y trouveront des leçons et des modèles. Les parents comprendront les enjeux et l'envers du décor. Les enseignants se sentiront compris, et les têtes pensantes de l'Education nationale devraient y trouver matière à réflexion. Nous serons tous fascinés par cet univers nous replongeant aux sources de l'enfance et de l'éducation...

08/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Algérie : écritures de l'autre

Depuis une vingtaine d'années, Anne Roche séjourne régulièrement en Algérie et fréquente les milieux littéraires. Membre du jury du prix Mohamed Dib, décerné à Tlemcen, elle suit de prés l'évolution de cette littérature qui porte en elle-même autant un questionnement sur la mémoire du passé colonial et la violence de la guerre d'indépendance, que les échos et les marques des décennies qui ont mené à la guerre civile des années 1990. Cet ouvrage, hautement d'actualité, porte un éclairage fin et sensible sur ce qui fait aujourd'hui l'Algérie, de nouveau plongée dans une période d'incertitude. Si les analyses que nous livre Anne Roche proposent une lecture inédite des oeuvres d'Ansia Djebar, Kateb Yacine, Nabile Farès, Mouloud Mammeri ou Tahar Djaout, elles font également en découvrir d'autres, moins connues dans l'hexagone. Anne Roche pose la problématique des littératures issues d'un contexte colonial & postcolonial, puis, dans "lectures rapprochées", elle décrypte les mutations et les spécificités de la littérature des première et deuxième générations, consacrant une réflexion conséquente à la littérature féminine. Enfin, réflexion inédite, elle met en dialogue l'Algérie vue par les Français à travers la littérature et, notamment, les Arabes vus par des Pieds-Noirs.

09/2019

ActuaLitté

Sociétés secrètes et sectes

Rendez-moi ma fille !

En vacances à Londres, Candice, 18 ans, jeune Française d'origine juive, tombe amoureuse de Saddam, prince saoudien, l'un des 4000 membres de la famille royale. Débute une histoire d'amour entre deux êtres que la culture et l'appartenance religieuse devraient séparer. Hélas pour Candice, son prince charmant révèle vite un autre visage, bien moins avenant. Aveuglée par les sentiments qu'elle lui porte, elle subit son emprise et sa violence. Salman voyageant beaucoup, elle vit dans la demeure de sa belle-famille, en Egypte. Mais l'expérience se passe mal. Lorsque quelqu'un vient la voir, c'est généralement pour la menacer. Salman dit vouloir l'épouser, fonder une famille, pour finalement la contraindre à avorter. Candice devient anorexique, au point d'envisager le suicide. En 2002 naît Aïcha ; au fond d'elle, Candice rêve encore. Sa fille ressuscitera-t-elle l'amour entre Salman et elle ? Ou sera-t-elle plutôt une arme, un moyen de pression utilisé par Salman pour la faire plier ? Depuis 2009, Candice bataille pour récupérer Aïcha, restée dans la famille de son père en Arabie saoudite. Elle a entamé des démarches judiciaires en France pour ''soustraction d'enfant'' contre Salman ainsi qu'au Liban où elle a obtenu officiellement la garde d'Aïcha.

10/2011

ActuaLitté

Cinéma

Filmer l'artiste au travail

Le rapport entre le cinéma et les autres arts a suscité un nombre considérable d'écrits, inaugurés par les premières tentatives pour définir le cinéma comme un art, fondées notamment sur des comparaisons avec la peinture et la musique. Les textes qui constituent cet essai se situent donc dans la continuité d'une histoire déjà longue, avec cependant le parti pris affirmé de prendre quelques distances avec d'une part cette dimension comparatiste et d'autre part l'affirmation du cinéma comme possible "synthèse des arts" ou manifestation d'une mythique "oeuvre d'art totale". Plus modestement, ces contributions proposent d'analyser des rencontres possibles entre le cinéma et la création artistique en prenant comme entrée les séquences de fictions ou de documentaires qui tentent de montrer l'artiste au travail. Cette approche très ouverte permet de parcourir l'histoire du cinéma, des danses serpentines des premiers temps aux autoportraits de Jean-Luc Godard, Agnès Varda ou Alain Cavalier, des critofilms de Carlo L Ragghiani aux mises en abyme complexes d'Abbas Kiarostami ou de Nuri Bilge Ceylan, tout en mêlant dans un même mouvement de pensée des films dont le projet est de donner à voir la genèse d'une oeuvre picturale (La Belle Noiseuse de Jacques Rivette) ou théâtrale (Elvire Jouvet 40 de Brigitte Jacques et Benoît Jacquot) et des films où la création est envisagée de manière moins frontale ou plus métaphorique, telles les figures d'écrivains en panne d'inspiration dans les films de Win Wenders ou encore la confusion entre acteurs et personnages dans les performances de Louis Jouvet et Sacha Guitry, "monstres sacrés" du cinéma français. Une telle pluralité de propositions n'aurait guère de sens si elle n'était envisagée dans un projet de recherche fermement bâti autour d'une étude des potentialités du cinéma à démythifier l'acte de création en considérant l'oeuvre non comme une réalité achevée mais comme un processus. Chacune des études présentées dans cet ouvrage travaille ainsi une tension entre le geste créateur comme recherche incertaine et une hypothèse selon laquelle tout oeuvre garde la trace des conditions de son élaboration.

09/2013

ActuaLitté

Littérature étrangère

Avenue Yakubu, des années plus tard

A Port Harcourt, au Nigeria, en 1995, le destin de la famille Utu bascule un soir de septembre lorsque Paul, le fils aîné exemplaire, âgé de dix-sept ans, ne rentre pas chez lui. Ses parents, Bendic, un éminent avocat respecté de tous et Ma, une professeur d'université très appréciée, tentent de rassurer Ajie et Bibi, leurs deux autres enfants, répétant, avec un optimisme qui cache mal leur inquiétude, que Paul sera de retour avant le lendemain matin. Les heures et les jours passent sans qu'il ne réapparaisse. Le Nigeria traverse alors une période de rébellion de la population contre le pouvoir en place. Cette rébellion est réprimée dans le sang, chaque jour des gens s'évanouissent dans la nature sans que personne ne puisse expliquer leur absence. Après une ouverture sur la disparition de Paul, le récit bascule dans le passé de la famille : la rencontre de Bendic et Ma, leur expérience de la guerre du Biafra au cours de laquelle Bendic faillit mourir, sa conversion au catholicisme à la naissance de Paul, les relations difficiles entre Ajie et Bibi. Progressivement, la narration en revient au jour du drame avant d'aborder les années qui le succèdent. Ajie et Bibi ont tous deux quitté Port Harcourt pour terminer leurs études. Bendic est mort et Ma est restée vivre à Port Harcourt. Un jour, Ma reçoit la visite d'un ancien policier qui, en service en 1995, fut témoin des événements. Il explique à la mère de famille comment, lors d'une manifestation, son fils fut pris à parti par des militaires qui, après l'avoir battu à mort, firent disparaître son cadavre. C'est ainsi que, dix ans après la volatilisation de Paul, la famille se voit restituer le corps du jeune homme et organise un enterrement en bonne et due forme, une cérémonie qui permet aux trois personnages de faire leur deuil. Dans ce premier roman, Jowhor Ile livre une évocation saisissante du Nigeria des années de dictature, creuset de traditions et de modernisme, un pays dont l'espoir et l'énergie s'expriment magnifiquement dans la jeune voix du narrateur, Ajie.

09/2017

ActuaLitté

Lecture 6-9 ans

La scène aux ados. Tome 3

Les 15 volumes disponibles de La scène aux ados regroupent une centaine de pièces originales d'environ 30 minutes, jouables notamment par des groupes d'adolescents et de jeunes adultes. Ils favorisent aussi le plaisir de lire le théâtre à l'école. Certaines pièces (convenant à tous les comédiens et publics) ont par ailleurs, adaptées ou non, fait l'objet de créations amateures et professionnelles. Le présent volume vous propose : Chambre noire (Laurent Contamin) – Le jour de ses 18 ans, la "bande des 10" attend Fabien dans sa chambre d'étudiant pour lui faire une surprise. Mais c'est Laetitia, une jeune fille inconnue, qui arrive. Tous croyaient connaître Fabien ; ce qu'ils vont découvrir ce soir-là va leur prouver qu'ils se trompaient. Le Ministère des intérieurs (Stanislas Cotton) – "Quand on pense avec ses pieds on a du jus de chaussette dans la tête." Le ton est donné. Les habitants d'un immeuble de banlieue, concierges compris, attendent la visite du Ministère des intérieurs. Pas de quoi pavoiser dans ce bout de territoire où la violence a remplacé le rêve. La cathédrale (Régis Duqué) – Un groupe d'adolescents a décidé de grimper sur le toit d'une cathédrale. Par défi. Sans autre objectif que de ses créer des émotions fortes, de jouer avec le vertige, de s'élever au-dessus des règles et des habitudes... Mais cette aventure n'est pas sans risque : certains n'en sortiront pas indemnes. Le sacrifice des anges (Françoise Gerbaulet) – 14 jeunes participent à un jeu télévisé, "Le sacrifice des anges", dans une ancienne usine de charcuterie. Le vainqueur sera "sacrifié" dans l'antre de la Staraque... Au-delà de la parodie, cette pièce brasse des thèmes au coeur des préoccupations des jeunes d'aujourd'hui. La robe de Gulnara (Isabelle Hubert) – Des réfugiés vivent misérablement dans des wagons désaffectés. Tout commence par une catastrophe : la jeune Mika fait une tache de goudron sur la robe de mariée de sa soeur. Après bien des péripéties, elle trouvera le moyen de réparer. Mais à quel prix... Ca y est, je pleure (Pierre Lorquet) – Un groupe de jeunes dans un parc. Un dealer de jeux vidéo vend une mystérieuse image à Emile. A peine l'a-t-il regardée qu'il fond en larme. La curiosité des autres est piquée au vif, mais Emile ne peut ni ne veut montrer cette image aux effets désastreux sur ceux qui la voient.

11/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Histoires rêvérées

Ecrites juste après la guerre civile qui a ravagé le Mozambique de 1977 à 1992, les nouvelles qui composent Histoires rêvérées dessinent comme une cartographie de l'espoir après Terre somnambule, son roman consacré à la guerre. Si les stigmates de la guerre sont à jamais inscrits dans la chair de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants qui parcourent ces récits, nul ne saura jamais leur dénier la capacité de rêver. Le rêve apparaît ici comme le lieu de résistance ultime. "Là où l'homme a perduré, a survécu une semence, rêve fécondant le temps. Ce rêve s'est dissimulé au tréfonds de nous-mêmes, là où la violence ne pouvait frapper, là où la barbarie n'avait pas accès", écrit Mia Couto en introduction à la genèse de ces histoires. Un grand-père enseigne à son petit-fils à voir l'ailleurs. Une petite fille, ne pouvant se résoudre à abandonner son père au milieu des bombes, se transforme en fleur. Un aveugle, dont le guide est mort à la guerre, nous montre le chemin. Le vieux Felizbento qui, en pleine guerre, refuse de quitter sa maison et qui ne partira qu'à condition d'emmener tous les arbres. Un enfant victime de la barbarie militaire. Le buveur du temps. Une noix de coco pleure et saigne, un hippopotame, dont un dit qu'il serait un trépassé, détruit un centre d'alphabétisation. La guerre des clowns ou comment deux clowns vont semant la guerre de ville en ville. "Ces histoires parlent de ce territoire dans lequel nous nous reconstruisons et mouillons d'espoir le visage de la pluie, eau rêvérée. De ce territoire dans lequel tous les hommes sont égaux, ainsi : feignant d'être là, rêvant de partir, inventant de revenir", écrit encore Mia Couto. Publié en 1994, c'est un recueil fondamental dans la genèse de l'oeuvre de Mia Couto, de son écriture si souvent commentée et de sa filiation avec João Guimarães Rosa. Les néologismes, les idiomatismes, les proverbes détournés, les jeux de mots font ici florès. Autant de singularités que la traduction tente de restituer par des archaïsmes, en détournant l'emploi sémantique ou grammatical des mots, en créant des mots composés ou des néologismes (par la préfixation, suffixation, mots valises et fusion de deux mots), afin de faire entendre le bruissement de la langue.

09/2016

ActuaLitté

Loisirs et jeux

Dessine du bout des doigts !

Crée des centaines d'animaux, de fleurs et d'arbres grâce à tes dix petits doigts, à un feutre noir et à ta superbe palette de couleurs ! Les possibilités sont infinies !

03/2020

ActuaLitté

Loisirs et jeux

Mon gros livre de coloriage. Tigre avec lunettes

192 pages de coloriages noir et blanc pour de long moments d'amusement. Des personnages, des animaux, des véhicules et beaucoup d'autres illustrations très variées que les enfants aimeront colorier !

05/2019