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Essais

La haine de soi et de l'autre. Psychanalyse de la stigmatisation

Hier comme aujourd'hui les humains manifestent du mépris de l'autre, inconnu ou différent. Ils peuvent le dévaluer, discriminer, négliger, haïr. Le sujet haï peut s'identifier à celui qui le rejette en attaquant son moi. Alors, son amour pour soi, sa croyance en soi et son narcissisme déclinent. Mais pourquoi le regard d'autrui devient-il aussi vital au point que l'identité de la personne en est tributaire ? Et pourquoi le sujet ne réussit-il pas à développer un regard intérieur autonome ? Les liens premiers seraient-ils à l'ordre du jour, et la haine de soi, l'écueil majeur ? Alberto Eiguer met en lumière les ressorts de la haine de soi et de l'autre, ses conséquences psychiques et psychosociales, autour de 4 axes : - Haine par l'autre : l'identité de celui qui opère la haine peut beaucoup nous affecter, par son degré d'amitié ou sa place d'autorité, tutélaire. La haine est sans nuances, sans appel. - Haine de l'autre : elle est moins personnalisée que la haine par l'autre ; c'est la haine qui fait mal, pas autant l'acteur. - Haine par soi : il s'agit là d'une prise en compte intime d'être dans l'erreur, d'avoir commis une offense, d'avoir une prédisposition mauvaise et, de ce fait, d'être " nocif " envers le monde ou soi-même. - Haine de (pour) soi : elle est alimentée par la haine d'autrui. Le sujet ne parvenant pas à exprimer son hostilité envers l'autre, il la détournerait sur soi. Ce live décortique les méandres complexes de la haine de l'autre et de soi, et propose une analyse éclairée et accessible à la fois avec un abondant matériel clinique. Les cliniciens y trouveront des éléments pour affûter leur diagnostic et leur prise en charge pour faire évoluer le regard du stigmatisé sur lui-même : du sentiment de honte à la pudeur ; de la culpabilité à la responsabilité ; du narcissisme blessé au narcissisme trophique ; du souhait de vengeance à la revanche.

01/2022

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Gestion

Les annales de l'Ecole de Paris du management. Tome 20, Travaux de l'année 2013

Les ravages que la guerre économique sème dans la société font se développer en France la morosité, maladie fort contagieuse et même dangereuse. Toutefois, si les citoyens sont déboussolés, ce n'est pas uniquement de la faute des politiques, mais c'est aussi selon Pierre Rosanvallon dans Le parlement des invisibles, parce que la société s'est tellement transformée qu'elle est devenue illisible. Il convient alors de revenir au travail de déchiffrage qu'ont opéré, lors de la révolution industrielle, des auteurs comme Zola, Balzac ou Flaubert. Un retour au récit est un moyen de mieux comprendre la société. Depuis vingt ans, l'Ecole de Paris du management a justement engagé un travail d'exploration passant par la description et le débat, qui se traduit par plus de mille comptes rendus de réunions, au cours desquelles des entrepreneurs et des chercheurs dans les domaines les plus variés sont venus témoigner de leur vécu et de leurs réflexions, devant un auditoire attentif et averti, qui leur impose un effort de dialogue dont ils gardent un souvenir impérissable. Se révèlent ainsi des expériences passionnées, insolites, intraduisibles dans la langue de bois économique, mais puissamment explicatives du cours des événements ainsi relatés. Elles montrent que tout ne va pas à vau-l'eau, et qu'il conviendrait de repérer les expériences porteuses d'une renaissance, de les comprendre et de les démultiplier. On retrouvera dans ce vingtième tome des Annales des sujets comme: - Les vertus de la transgression managériale - Adapter le réseau ferré à la France du futur - Computer On Wheels, l'ordinateur à roues de Tesla - Osciller entre succès et échec: la trajectoire d'une start-up innovante - L'art de générer des prouesses - Itinéraires de patrons atypiques, ou la place de "l'étranger" - Comment être petit et conquérir le monde. L'aventure de Clextral - Tourisme, le coûteux mépris français Et 48 autres thèmes passionnants sur la vie des affaires publiques et privées.

10/2014

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Droit

Droit du sexe

Qu'a-t-on le droit de faire avec son sexe dans une société démocratique à l'aube du troisième millénaire ? Tel est l'objet de ce Droit du sexe. Après un retour aux sources religieuses du sujet, de la barbarie biblique à l'obscurantisme sexuel de l'Eglise en passant par la douceur évangélique, l'ouvrage revient sur la révolution sexuelle, le féminisme, le mouvement homosexuel et la croisade anti-pédophile, avant de proposer une théorie de la liberté sexuelle et de ses nécessaires limites. La première partie, consacrée au sexe licite, opère une distinction entre le sexe protégé (mariage, concubinage, homosexualité) et le sexe toléré (perversions sexuelles, pornographie, prostitution). Du côté protégé, le mariage avec sa convention d'exclusivité sexuelle entre époux, reste malgré son déclin face au PACS l'union sexuelle la plus favorisée par le droit. Un droit qui privilégie clairement le sexe procréateur par rapport au sexe récréatif. D'où le traitement indigne qu'il réserve à la prostitution, fourniture de services sexuels rémunérés, dans le système abolitionniste français. Un système que l'auteur propose de remplacer pour les majeurs consentants par la reconnaissance de cette activité en tant que profession libérale et indépendante grâce à la création d'un Ordre des péripatéticien(ne)s. La seconde partie, consacrée au sexe illicite, décrit le régime des infractions sexuelles qui remplissent aujourd'hui près du quart des prisons françaises : le proxénétisme, la traite, le viol, l'inceste, l'agression sexuelle, l'exhibition sexuelle, le harcèlement sexuel, les sévices sexuels sur les animaux, l'atteinte sexuelle sur un mineur, la corruption de mineur, l'utilisation d'un mineur dans la pornographie, la proposition sexuelle faite à un mineur de moins de quinze ans par voie de communication électronique, etc. A cette panoplie d'incriminations, s'ajoutent des dispositions spéciales qui dérogent aux principes généraux du droit en vue d'alourdir les sanctions ou de prévenir la récidive et donnent à la répression des crimes et délits sexuels un caractère à la fois exemplaire et disproportionné.

04/2010

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Beaux arts

Figures du génie dans l'art français (1802-1855)

Si le XVIIIe siècle avait développé l’idée du génie comme une faculté possédée ou non par un artiste, c’est véritablement au cours de la première moitié du XIXe siècle que s’opère une redéfinition profonde de ce concept via l’incarnation de l’idée : le poète ou le peintre devinrent ce génie. Cette évolution du terme fut conditionnée par la diffusion du savoir, mais aussi par les bouleversements politiques au lendemain de la Révolution française. La société du Consulat, régime d’origine militaire en quête de pacification, nécessitait d’autres formes de «grandeurs» que les seuls hauts faits militaires ; la figure de l’artiste d’exception répondait parfaitement à ce nouveau type de modèles glorieux et intégrait de fait les murs du Salon, les carrefours, où les pages des revues illustrées. L’objet du présent ouvrage est ainsi d’identifier les différents codes de représentation permettant de rendre compte du caractère exceptionnel de l’artiste figuré. Depuis l’Antiquité, la solution la plus fréquemment choisie était le recours à l’allégorie, ou à la muse, afin de symboliser la discipline dans laquelle l’artiste s’illustrait. A partir du XIXe siècle, la personnification du génie devait nécessairement rénover cette tradition ainsi que celle, plus générale, de l’image de l’artiste. Il s’agit donc dans cet essai de discerner les typologies de représentation mises au point par les artistes de la génération romantique pour susciter la vénération des génies anciens et présents par la peinture et l’estampe populaire. Dans une approche pluridisciplinaire, l’impact visuel des théories artistiques, mais aussi politiques, sociales, philosophiques, ou même médicales du temps sont autant de pistes empruntées afin de décrypter l’émergence des mythes usuels associés à l’esprit créateur tels la précocité de l’artiste, son amour inconditionnel de la grâce, la souffrance intérieure ou la légendaire folie de l’artiste.

01/2016

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Musique, danse

Ecrits

Leos Janâcek a passé sa vie à écrire : des notes de musique, mais aussi des mots, des textes. Il a écrit lui-même (ou co-écrit avec d'autres auteurs) les livrets de certains de ses opéras, et éprouvait une passion effrénée pour l'expression verbale (sa forme et son contenu, son sens, sa beauté), passion qu'il a assouvie tous les jours, farouchement, singulièrement, jusqu'à la fin de sa vie. Il prêtait l'oreille à tout ce qui " parle " (êtres humains, bêtes, plantes, minéraux, éléments), ne rechignait point à parler lui-même, il était grand lecteur aussi ; mais par-dessus tout il éprouvait - en vrai solitaire - un besoin irrépressible, et intarrissable, d'écrire. Études, essais, esquisses, articles, critiques, récits, feuilletons, préfaces, conférences, lettres (des milliers), tous les écrits de Janâcek sont empreints, aussi bien au plan de la pensée qu'à celui du style, d'une même originalité, celle de l'artiste qui s'y exprime. Des notations de tout ce qui s'entend (l'abeille qui bourdonne, l'enfant qui gazouille, les conversations et leurs mélodies...) à la réflexion théorique la plus poussée, de la perception charnelle du son à la construction de formes puissamment expressives (Jenûfa, L'Affaire Makropoulos, la Messe glagolitique, De la maison des morts...), son être musical se révèle ici dans toute son ampleur. En mettant à disposition des amateurs francophones un choix varié de textes jusqu'alors exclus de leur compréhension, Daniela Langer, qui traduit et présente l'ouvrage, permettra au public sans cesse grandissant que touche l'oeuvre de Leos Janâcek de mieux comprendre et apprécier un des compositeurs majeurs de notre temps. La structure de l'ouvrage reflète le parcours suivi, à travers mainte embûche et jusqu'à l'explosion de son talent, par un musicien qui n'aura connu qu'à la fin de sa vie la consécration, d'abord dans son pays devenu un État indépendant et libre, puis sur la scène internationale.

11/2009

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Science-fiction

Saga Gandorr Tome 6 : Gandorr à la Poursuite de l'Invisible Noak

Imaginatif, Dramatique et Aventure... La quête de la requête du destin est poussée à sa fin... Reconquérir l'amour amnésique est l'évidence d'une ombre d'épreuve... Telle une histoire nouvelle, tout est à reconstruire... Le but de la raison d'exister n'a de cesse que d'enflammer un essor d'enfer... Courir après le souffle de la liberté se heurte au déséquilibre des réelles possibilités... La folie choisie du coeur vide caresse de dangereuses tentations si la lumière devient néant... L'impression que la réalité bascule dans une malédiction éternelle est une hypothèse karmique... Face à l'adversité peuplée d'obscurité, l'âme de l'espoir pur ne peut pas renoncer à tout perdre définitivement... L'étincelle de la volonté idéaliste mène le combat de la dernière chance... Tant de périls à affronter avec le désir de toujours avancer... L'issue prochaine d'un présent de cause va déterminer un futur à effet positif ou négatif... Après le coup du sort imprévu survenu à la fin du Tome 5, Gandorr fait un séjour dans une prison spéciale où un plan d'évasion est nécessaire... S'ensuit une brève excursion sur la planète Voguelart traitant des traditions religieuses Yoruba... Dans la thématique d'un journal de bord qui compte les jours, un voyage s'enchaîne sur treize planètes dimensions diapositives ou des tribus amérindiennes croisent des dinosaures à la classification repensée, des loups-garous, des tarzans maléfiques, entre autres choses... L'objectif est de retrouver la planète naine Noak où se trouve potentiellement la Princesse du Héros Gandorr, Elrya renommée en Nirridith... Dans le royaume démoniaque de l'érotisme et de la perversité, la reconquête de l'amour s'annonce difficile mais non impossible... Il était une fois une belle bête succube qui a oublié son prince charmant... Lui fera tout pour redevenir son âme soeur. . Un rapprochement progressif s'opère... Mais la relation est t-elle vouée à l'échec... Les sentiments forts du couple vont-ils prendre un nouveau chemin évolutif peut-être encore plus lumineux qu'avant... SMILE

11/2020

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Religion

LES CATHOLIQUES FRANCAIS ET L'HERITAGE DE 1789. D'un centenaire à l'autre 1889-1989

De 1889 à nos jours, un véritable "retournement" s'est opéré dans le jugement des catholiques français sur la Révolution et sur son héritage. Lors ud premier centenaire, les évêques dénoncent "les odieux principes de 1789" et les catholiques sociaux ne sont pas plus favorables à la célébration républicaine de la Révolution française. Aujourd'hui, après Pacem in terris et le concile de Vatican II, les catholiques français ont reconnu le sens chrétien des droits de l'homme et ils s'accordent, dans leur grande majorité, à l'esprit d'une société pluraliste et aux institutions d'un Etat républicain, laïc, et respectueux de la diversité et de la liberté des familles spirituelles. Discerner les étapes historiques et les justifications théologiques de cette transformation considérable, tel est l'objectif que s'est fixé le colloque organisé par le Département de la Recherche de l'Institut catholique de Paris, les 9-10-11 mars 1989. En conjuguant fidélité à l'Eglise, volonté d'insertion dans la communauté nationale et respect scrupuleux des exigences de rigueur et d'honnêteté intellectuelle qui sont le condition de toute démarche scientifique, ce colloque contribue à la recherche universitaire provoquée par le Bicentenaire. Et il lui apporte une contribution originale. Partir de 1889, c'était s'obliger à baliser un siècle d'histoire du catholicisme français, marqué par la crise moderniste, la Séparation des Eglises et de l'Etat, l'Union sacrée de la guerre de 14-18, l'essor intellectuel des années trente, et, tout à fait décisives, les options de la seconde guerre mondiale qui amorcent les initiatives pastorales et les engagements politiques ultérieurs. C'était s'obliger à mobiliser la compétence des historiens, mais aussi celle des juristes, des philosophes, des théologiens, pour comprendre la profondeur d'" une réconciliation qui s'enracine en fin de compte dans une vision renouvelée de l'homme, de la société et de l'Eglise.

10/1989

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Musique, danse

Franz Schubert (1797-1828). La musique du coeur, avec 2 CD audio

Franz Schubert est à la fois le plus célèbre, le plus prolifique et le moins joué des grands compositeurs. C'est effectivement lui qui a signé le plus grand nombre d'opus : 1000 oeuvres écrites entre 13 et 31 ans. Mais si absolument tout le monde connaît son nom (immanquablement associé, dans notre pays, à un malheureux poisson à la sauce "Frère Jacques"), qui - en dehors de la sphère germanique, bien entendu - donne aujourd'hui en récital ses dernières grandes sonates pour piano ou programme ses quinze opéras, ses sept messes, ses 300 oeuvres chorales ou ses neuf symphonies ? Et lorsque, comme c'est si souvent le cas, l'extraordinaire musique de chambre de Schubert illustre des films à succès, combien de spectateurs lui en attribuent-ils la paternité ? L'homme n'est guère plus visible car sa vie fut un court fleuve tranquille offrant peu de grain à moudre à d'éventuels cinéastes : pas d'enfance maltraitée, aucun voyage en dehors de l'empire austro-hongrois - Franz en effet n'a jamais vu la mer -, pas de grandes passions romanesques, pas le plus petit handicap, pas le moindre contact avec les Grands de son temps. Juste une syphilis (alors banale) qui a gâché les cinq dernières années de sa vie et causé sa mort prématurée. Comment quelqu'un de si ordinaire a-t-il donc pu laisser tant de pages aussi universelles que profondément germaniques, aussi bouleversantes que préservées de tout effet grandiloquent ? Comme si la musique lui coulait directement du coeur. Comment Franz Schubert a-t-il si bien su "faire parler la musique et chanter les mots" - comme l'écrivit à sa mort son ami le poète Grillparzer ? S'appuyant sur une bande-son de plus de deux heures et demie, avec les plus beaux thèmes de Schubert décryptés et replacés dans leur contexte, c'est à toutes ces questions que ce livre s'est, en toute humilité, attaché à répondre.

11/2019

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BD tout public

Cibeins, une école, une histoire

En 1918, au sortir de la Grande Guerre, Cibeins devient l'école d'agriculture de la ville de Lyon, voulue par son maire emblématique Edouard Herriot, pour donner le goût de la terre aux jeunes citadins déracinés et pour jouer le rôle de ferme modèle auprès des paysans des environs. En 2018, Cibeins est – depuis cinquante ans – un lycée de l'enseignement agricole public reconnu pour la mise en valeur des enseignements pratiques et innovants. Cibeins a 100 ans, il fallait fêter ça dignement ! Sous la houlette de son directeur, Pascal Couvez, un Comité du Centenaire s'est formé et une des premières décisions prises a été de consacrer un album à l'histoire de l'école. Ludovic Pozas, enseignant, illustrateur et auteur de BD a pris les choses en main. Pendant plus de deux ans, les élèves du BTSA Technico-commercial, "Les TC", ont écumé les archives afin de scénariser six nouvelles correspondant à six épisodes marquants de la vie de l'institution avant de les confier à six auteurs de bandes dessinées, choisis pour leur talent et la diversité de leurs palettes. à Arnaud Bétend, qui travaille en lavis sépia dans le style des vielles photographies, est échu la période 1918-1928 avec "La création du lycée" ; Emre Orhun , maître de la carte à gratter, s'est vu confier la décennie 1928-1938 avec "Le grand incendie" ; Fred Blier, opère à l'encre de chine, on l'a chargé de représenter les "échanges épistolaires durant la guerre" (1939-1945) ; Estelle Meyrand et Benoit Frébourg, avec des encres de couleurs, mettent en scène deux nouvelles interconnectées, "L'arrivée des filles" dans les années soixante-dix ainsi que "La ferme modèle et le lien entre les générations" durant les années 1970-2000. Il ne restait à Raphaël Gauthey, qu'à dépeindre "Cibeins aujourd'hui", à l'aquarelle. Le résultat est un ensemble particulièrement harmonieux dans lequel les différentes techniques et la "patte" de chacun des artistes sont mises au service de scénarios restituant parfaitement l'ambiance et le charme particuliers de Cibeins.

11/2017

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Poésie

Paris, ma romance

Avec ce nouveau recueil de renku, Christiane Haen-Ranieri et Minh-Triet Pham nous emmènent dans les lieux de Paris que nous connaissons pour la plupart pour les avoir visités ou traversés mais sans y avoir nécessairement prêté attention. Nos deux auteurs, par le pouvoir des mots, nous convient à travers l'ouvrage à un voyage parallèle qui apparaît telle une vision, une remémoration de ces coins et recoins de la Ville Lumière grâce à leur touche personnelle et originale. Il y a toujours un détail qui fait mouche et qui permet par exemple de lier un site ou un monument à un chef-d'oeuvre, à un passé propre, ou encore à une anecdote insolite. Alors oui, Paris est une romance dont le patrimoine riche et chargé d'histoire nous revient en mémoire comme sous la forme d'un dialogue entre deux poètes qui se répondent en improvisant dans le mouvement d'un flux qui paraît si naturel alors qu'empreint de règles. Chaque strophe va à l'essentiel par l'émerveillement ou par un zeste comique ou antinomique, ou encore par une évidence déconcertante et enjouée qui nous saute aux yeux et qui nous fait dire : "Ah oui, comme c'est bien vu !" Pour les distiques qui succèdent ou précèdent les tercets, et réciproquement, c'est à nous lecteur de faire le lien, soit parce qu'il coule de source, soit parce qu'il résonne en nous d'une façon particulière en fonction de notre vécu, de notre sensibilité. C'est là, semble-t-il, qu'opère la magie du renku qui interpelle, évoque un souvenir ou nous amuse par les trouvailles de nos haïjins. En tout cas, Christiane et Minh s'en sont donnés à coeur joie, et pour notre plus grand plaisir, ils ont réussi à partager avec nous leur amour et leur passion pour le haïku, pour la culture et pour notre belle capitale : Paris.

06/2018

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Histoire ancienne

L'homme et le cerf, préhistoire d'un mythe

Avec ce nouveau livre, Jean Abélanet ouvre une voie restée inexplorée, celle des liens qui ont uni le cerf à l'homme sur le temps long. Car ce cerf mythologique, il le piste depuis fort longtemps sur les sites archéologiques ou dans les textes anciens. Et c'est dans le domaine de l'art rupestre, bien connu de l'auteur, que celui-ci nous invite à le suivre. Prudemment, car il s'agit des vestiges idéologiques de peuples sans écriture, qui restent énigmatiques, il dévoile les étapes d'une trajectoire où le massacre votif des origines a clairement évolué vers le sacre de l'animal. C'est chose faite quand un cerf solaire rivalise avec le taureau céleste des sépulcres mégalithiques, puis lorsqu'il incarne Cernunnos, le dieu celte à figure humaine des enfers et quand sa chasse rituelle, chez les Ibères ou à Rome, marque la renaissance du printemps. Enfin, dès l'Antiquité tardive, avec un cerf rebelle à la domestication qui s'abreuve désormais aux sources des grands fleuves civilisateurs, émerge pour les religions du Livre un nouveau symbole, qui devint messager du Christ auprès de Saint Hubert, pendant les temps carolingiens. Ne nous y trompons pas, ce livre est bien plus qu'une invitation à se "brancher" sur les profondes racines d'une mythologie attachée au "roi des forêts". En nous plongeant dans un temps si lointain qu'il n'appartient à aucune nation, mais à l'humanité tout entière, l'auteur nous aide ici à comprendre comment les anciens rituels de la chasse au cerf, les récits légendaires ou les cultes les plus élaborés, ont opéré leur jonction en fusionnant lors d'étonnantes mutations. Il le fait sur la base d'un acquis des recherches les plus érudites pour les mettre à la portée de tous. Et c'est bien là où l'histoire d'une dévotion fait place à la vraie fraternité d'une culture humaniste. Michel Martzluff Maître de Conférences en Préhistoire à l'université de Perpignan.

03/2017

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Ethnologie

L'esthétique sociale des Pulaar. Socioanalyse d'un groupe ethnolinguistique

L'esthétique sociale pulaar est une mise en ordre éthique de la vie sociale, une construction d'harmonies sociales symphoniques en tant que cette symphonie tient sa musicalité de l'orchestration qu'opère le devoir être. Elle est l'inventaire systématique de ce qu'il y a de beau et de laid dans le social relativement à ses valeurs, à ses normes, à ses règles et à ses codes qui commandent des postures, des relations, des rapports et des qualités appropriés. En définissant ce qui fait sens, l'esthétique sociale permet de donner sens aux choses, sens qui fait corps avec leur beauté dans la banalité routinisée du quotidien aussi bien que dans la sublimité et la gravité des événements singuliers. L'analyse porte donc sur la définition des actes et des événements esthétiques et sur l'esthétique du don, du dire, du faire et du comportement. On se donne ainsi la possibilité, par ces analyses, de déterminer les conditions sociales de production d'une belle parole par la forme et le contenu, d'une belle action, d'un beau comportement et de montrer que ce beau est, en définitive, à la fois une catégorie esthétique aussi bien qu'éthique. Ou mieux encore : ce beau n'est esthétique que dans la mesure où il est éthique. L'analyse des contradictions de la société pulaar du Fuuta Tooro a révélé des logiques et des stratégies fondées sur des rapports de castes et sur les représentations sociales que ces rapports produisent. C'est une manière de la confronter avec elle-même pour une nécessaire prise de conscience d'une auto remise en question intelligente que toute société est tenue d'engager en tenant compte de deux exigences apparemment contradictoires : la nécessité vitale qui commande de changer en changeant certaines valeurs et celle qui prescrit l'impératif d'en conserver certaines autres pour conserver son identité spécifique.

01/2017

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Ecrits sur l'art

L'oeuvre de chair. Paul Rebeyrolle, la peinture et la vie

Dans un siècle qui a voué aux gémonies la sensibilité, et surtout ce qu'elle doit aux sens - tant les lois du marché imposent le contrôle réfléchi des consciences et des corps, la peinture de Paul Rebeyrolle constitue une insoumission. Sa violence, son exubérance, sa cruauté, ses débordements hors du cadre de l'asepsie généralisée nous atteignent : comment demeurer spectateurs, placides, comment ne pas être incorporé à "cet univers d'étreintes et de clameurs, de cris, d'oedèmes ou de tripailles jetées sur la toile, la vie dont elle procède, qu'elle montre torturée pourtant, dépecée, veule mais irréductible [... ]" . Les corps meurtris, les corps malades, les paysages vomissant leurs éléments, la sauvagerie qui l'habite, tout concours à faire de cette oeuvre, loin des défigurations glacées ou perverses d'un Bacon, une sorte de résistance, sans lendemains lyriques mais terriblement humaine, vivante. "La peinture ignore la satiété" écrit Lionel Bourg à propos de Rebeyrolle, de son geste, de son appétit de la matière, la matière des corps et celle de l'esprit. Ce texte ne prétend pas circonscrire cet insatiable. Mais par des entrées multiples, biographiques, esthétiques, politiques, il se penche sur les moments féconds de l'artiste, sur tel ou tel tableau, sur sa fidélité à un autre inclassable rebelle, Georges Guingouin, sur son rapport à l'abstraction, estimée mais tenue à distance, pour former un portrait fulgurant. Il permet au lecteur d'accorder à l'oeuvre toute l'attention qu'elle mérite. "Nul ne lui ôtera rien maintenant. Sa vitalité fut trop riche. Sa conscience trop exigeante. Trop amoureux ses liens avec la nature ou les hommes, les rochers vacillants sur l'arête des choses, les herbes, les animaux. L'artiste le plus politique de son époque, ce n'est pas un hasard, nous laisse l'oeuvre la plus confiante, la moins retorse peut-être. Nous y sommes inclus". L. B.

02/2021

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Sciences politiques

Fragments d'une guerre inachevée. Les entrepreneurs taiwanais et la partition de la Chine

La République de Chine, repliée à Taiwan en 1949, a conservé une indépendance de fait. Mais les autorités communistes n’ont pas renoncé à réunifier formellement l’île à la Chine populaire. Outre une pression militaire croissante, la politique irrédentiste de Pékin a tablé sur l’intégration économique entre les deux rives du détroit de Formose. Répondant aussitôt aux mesures préférentielles qui leur ont été offertes, les industriels insulaires ont opéré un vaste mouvement de délocalisation de leurs activités sur le continent. Fragments d’une nation déchirée par des revendications contradictoires, ces entrepreneurs sont les vecteurs d’une unité de la Chine imposée par le Parti communiste, voulue mais différée par le Parti nationaliste, rejetée par les partis indépendantistes taiwanais. Dans cette guerre civile inachevée, les logiques sociales s’imbriquent au conflit de souveraineté. Les acteurs transnationaux ont pu s’affranchir d’une législation sécuritaire ou tirer parti des modes de gouvernement de la Chine des réformes pour reconfigurer, à terme, la scène démocratique taiwanaise et, par là même, les rapports entre Pékin et Taipei. Dans son irréductible spécificité, la question de Taiwan éclaire le rapport de l’économique au politique : une opération fictive de dépolitisation a présidé à l’ouverture de la frontière sino-taiwanaise afin d’ajourner toute résolution du conflit de souveraineté. Renouvelant la sociologie et l’économie politique des relations internationales, l’auteur apporte un éclairage aigu sur l’un des différends territoriaux qui font de l’Asie orientale une zone de risques majeurs. Françoise Mengin, directrice de recherche à Sciences Po (CERI), a consacré l’essentiel de ses travaux à la question de Taiwan dans son rapport à la formation de l’État dans le monde chinois. Elle a notamment publié Trajectoires chinoises : Taiwan, Hong Kong et Pékin (Karthala, 1998), et a dirigé Cyber China : Reshaping National Identities in the Age of Information (Palgrave Macmillan, 2004) et – en collaboration avec Jean-Louis Rocca – Politics in China : Moving Frontiers (Palgrave, 2002).

01/2013

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Histoire du cinéma

45 secondes qui ont change le cinema italien

Au début des années soixante-dix et pendant les années de plomb, les tournages de films italiens, qui se déroulaient habituellement à Rome, migrent vers Milan qui offre le décor inquiétant d'une cité industrielle tentaculaire noyée dans un brouillard permanent. On y tourne alors des polars sombres, d'une extrême violence. Mais au milieu des années quatre-vingt, la métropole lombarde opère une totale métamorphose. Une publicité pour une liqueur amère parvient en 45 secondes à incarner l'euphorie qui s'empare alors de la ville soudain devenue la flamboyante capitale de l'élégance, de la mode, de la finance, de l'avant-garde théâtrale et musicale, des nouvelles technologies et de la télévision. Le slogan de cette publicité est Milano da bere, Milan à boire. Dans une incroyable volte-face, le cinéma italien s'empare de cette nouvelle dynamique dans des films qui mettent en scène top models, yuppies et paninari, les héros insouciants de cette dolce vita à la milanaise. Ces films rencontrent un succès exceptionnel auprès du public italien et l'euphorie de la Milano da bere se poursuit jusqu'au jour où éclate l'opération "Mains propres", créant un séisme qui va secouer le pays tout entier... Jean-Philippe Guigou, auteur du livre "Les Cinéastes de l'Impossible", est aussi le traducteur de nombreux écrivains comme Mirella Tenderini, Mario Casella, Fulvio Mariani, Riccardo Cassin ou Krzysztof Wielicki. Après avoir fondé une agence de communication interactive à Milan, il revient en France et travaille avec le cinéaste Andrzej Zulawski sur de multiples illustrations pour ses livres et pour les éditions américaines de certains de ses films. Il est également l'auteur des scenarii de deux documentaires sur le cinéma, l'un tourné à Varsovie avec Andrzej Zulawski, l'autre à Rome avec le cinéaste italien Luigi Cozzi. A ce jour, il a distribué en France une quarantaine de films.

01/2023

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Histoire de France

Mitterrand et les patrons, 1981-1986

L'un des faits majeurs du premier septennat de François Mitterrand (1981-1988) fut, on s'en souvient, la surprenante réhabilitation de l'entreprise. C'est ainsi qu'en quelques années celle-ci, lieu par excellence de la lutte des classes et de l'oppression de l'homme par l'homme selon la gauche, fut présentée par les socialistes (bientôt suivis par les leaders d'opinion) comme un cadre adapté à la réussite personnelle et au bonheur collectif. Comment s'est opéré ce revirement ? Sous l'empire de quelle nécessité ? Quel rôle ont joué les hommes dans ce bouleversement culturel ? Yvon Gattaz fut élu président du CNPF en décembre 1981. Dans l'exercice de son mandat, il a rencontré à quatorze reprises le chef de l'Etat, dont treize fois en tête à tête. Ces entretiens inédits sont d'une extraordinaire richesse documentaire : on y découvre un François Mitterrand tour à tour doctrinaire et pragmatique, menaçant et enjôleur, ignorant des détails et conscient des enjeux. Chacun des grands moments qui ont marqué l'histoire économique du septennat s'en trouve éclairé : les choix initiaux (les 39 heures, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans), le coup d'arrêt d'avril 1982, le tournant de la rigueur, le rejet de l'" autre politique ", la mise en place du gouvernement de Laurent Fabius, la conversion au réalisme du parti socialiste, et, avec lui, de la gauche française. Ces échanges sont les points d'orgue d'un vaste récit mis en scène par Philippe Simonnot autour des acteurs de l'époque (Pierre Mauroy, Jacques Delors, Jean-Pierre Chevènement, Laurent Fabius, Pierre Bérégovoy, et bien d'autres avec eux), depuis le 10 mai 1981 jusqu'à 1986 - année qui fut marquée par le début de la première cohabitation et... le remplacement d'Yvon Gattaz par François Périgot à la tête du CNPF. Mais à cette date, les dés sont jetés : la gauche socialiste a perdu ses illusions.

09/1999

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Histoire des idées politiques

L'ordre de la transgression. La souverainteté à l'épreuve du temps global, Edition 2022

La période est à la transgression. Transgresser est en effet la nécessité même de l'ordre. Tel est le principe de base de tout pouvoir dès lors qu'il se proclame souverain. Autrement dit, il n'est de pouvoir que transgresseur. Telle est aussi l'énigme de la puissance attribuée à l'Etat depuis son élaboration principielle par Jean Bodin jusqu'aux énoncés de Carl Schmitt dont la formule "est souverain celui qui décide de la situation exceptionnelle" , a permis au XXe siècle de donner un autre contenu, dictatorial, à la question de la souveraineté. L'évolution récente de cette notion prise au piège de la fondation des grands ensembles plurinationaux telle l'Union européenne, réactualise la question de l'adéquation de la souveraineté avec la nation. C'est dans cette logique qu'une archéologie de cette notion paraît indispensable pour évaluer sa double évolution dont la première, transcendante et de type vertical, la fait descendre de la toute-puissance divine jusqu'à son incarnation populaire à travers ses séquences ecclésiales (le souverain pontife), royales, nationales et populaires. Une seconde évolution à partir de la Révolution française, que l'on peut qualifier d'horizontale, l'instaure sur le versant de son incarnation imaginée au sein de la nation, souveraineté nationale, ou au plan de l'universalité des citoyens, souveraineté populaire. Qu'elle soit fondée sur une représentation imaginée collective de soi, la nation, ou sur une identité citoyenne étendue à tous, le peuple, la question de la souveraineté n'est soluble que dans cette double identité, nationale et populaire à travers la question de la démocratie qui apparaît ici fondamentale pour restituer au souverain-peuple la légitimité des choix qu'il opère au travers de la délégation de ses compétences aux représentants qu'il se donne. En fin de compte, la souveraineté est avant tout toute-puissance, et ainsi, il n'y a de puissance politique que découlant d'elle.

05/2022

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Littérature française

Elle s'appelait Elsa

Elsa a cent ans. Elle est assistée au quotidien par Titien, robot humanoïde bienveillant. Quand sa solitude lui pèse trop, elle remonte le temps. Elle plonge dans le passé en activant sa biopuce électronique. Elle en est devenue dépendante. Les souvenirs d'un siècle de vie défilent alors en 3D sur le mur de son living, jouant avec le sensoriel recréé par la matière intelligente et sensible de l'environnement. Le virtuel dépasse alors la réalité, tout se fond... Dans ce roman, corsé d'intrigues, Elsa nous fait partager sa vie avec des personnages atypiques, d'incroyables situations dont certaines ont réellement existées. Ce roman est aussi une réflexion sur le devenir de l'humanité. Vers quelle évolution ou régression l'être humain est-il en marche ? La biotechnologie nous aliénera-t-elle au point de nous faire confondre le virtuel et le réel ? Serait-ce un nouvel espace-temps ?

01/2020

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Littérature française

Le Diamètre du nombril

"Imaginons que, tous les matins, une fois vos enfants déposés à l'école, vous passez rapidement à l'épicerie avant d'aller travailler. C'est une chose que vous faites souvent - tous les matins, ou presque. De l'école à l'épicerie, vous parcourez 339 mètres. Vous savez que vous parcourez 339 mètres, parce que vous avez, à votre poignet, une montre qui calcule automatiquement votre nombre de pas, et le nombre de mètres parcourus. Elle calcule aussi le nombre de calories brûlées tout au long de la journée. C'est bien pratique. Donc vous parcourez 339 mètres et vous entrez dans l'épicerie". Nicolas Heredia a posé ses valises à Bizanet et à Boutenac. Il compose une fiction qui nous emmène avec humour dans le temps et dans l'espace et nous donne à entendre un peu de notre époque à partir d'un point central : l'épicerie du village.

12/2019

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Religion

La famille entre éducation chrétienne et proposition de la foi. Equipe européenne de catéchèse

"La Bible considère la famille comme le lieu de la catéchèse des enfants. Cela est illustré dans la description de la célébration pascale juive (Deutéronome 6, 20-25). Ainsi la famille est l'espace où les parents deviennent les premiers maîtres de la foi pour leurs enfants. C'est une oeuvre artisanale, personnalisée." Ce qu'affirme le pape François au début de son exhortation sur le coupe et la famille Amoris Laetitia (n. 16), ne manque pas de prendre en compte l'actuelle réalité socio-culturelle européenne, en vertu de laquelle différents modèles de familles sont apparus et le processus de transmission d'une génération à l'autre est entré dans une crise profonde. C'est à ce problème décisif pour la communication de la foi qu'a choisi de réfléchir l'Equipe européenne de catéchèse, lors de son Congrès de juin 2017 à Madrid.

05/2020

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Histoire internationale

Dieu, le roi et la bière. Une artisan bavarois, 1821-1872

Artisan Bavarois au milieu du XIXe siècle, Franz Caspar Krieger a tenu un journal personnel quotidiennement de 1821 à 1872. Ces 5 500 pages décrivent sa vie, mais surtout une société urbaine bavaroise fidèle à la religion catholique, à la monarchie des Wittelsbach et à une sociabilité masculine ois la bière joue un rôle crucial. Véritable plongée dans l'univers quotidien d'une société conservatrice, ce livre raconte l'environnement matériel et social, le voisinage, le travail de cet artisan mais aussi sa vie dans l'espace public, ses loisirs et ses voyages. En filigrane de cette analyse microhistorique se profile une société urbaine à une époque charnière de transition entre une société cléricale et traditionnelle et une société ouverte aux défis économiques, sociaux et politiques de son époque. C'est une découverte intime de la société bavaroise au crépuscule du royaume de Bavière, à l'aube de l'Allemagne naissante.

11/2019

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Critique littéraire

Nouvel état des lieux des littératures francophones. Cadres conceptuels et création contemporaine

Depuis la fin du XXe siècle, un pan de la critique universitaire s'est montré soucieux d'offrir aux études francophones un soubassement épistémologique capable d'asseoir leur légitimité. Le présent ouvrage se situe résolument dans ce sillage. Son originalité tient sans doute à la contribution d'écrivains et d'étudiants conviés à participer à cet effort réflexif. Adoptant une composition polygraphe qui mêle articles scientifiques, essais et entretiens, ce livre esquisse un inventaire des concepts, pratiques et méthodes permettant d'appréhender les écritures francophones du XXIe siècle commençant. Il fait ainsi surgir ou resurgir quelques grandes questions et met en relief certaines nécessités : reconsidérer le concept même de francophonie, inclure la variété de ses espaces et de ses corpus, mais aussi sortir les études francophones de leur confinement. Plus globalement, il s'agit d'élaborer de nouveaux cadres théoriques pour repenser l'espace, le temps et l'histoire littéraire.

11/2019

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Psychologie, psychanalyse

La phobie scolaire. Comprendre pour agir, 3e édition

Pour certains enfants, l'école peut être un espace de souffrance, au point de vouloir tout tenter pour s'en extraire. Anxiété avant chaque contrôle, stress, insomnie, maux de ventre, conduite d'évitement, état dépressif, visites répétées à l'infirmerie sont autant de signaux qui alertent l'entourage mais le laissent souvent impuissant. Que faire face à un enfant pour qui franchir les grilles de l'école constitue chaque jour une véritable épreuve ? Quels sont les signes et les facteurs de la phobie scolaire ? Comment la différencier de l'école buissonnière ? Parents, professeurs ou encore éducateurs, vous trouverez dans cet ouvrage les clés pour identifier la phobie scolaire et la comprendre. De nombreuses ressources, exemples illustrés et conseils concrets vous guideront afin d'agir de façon appropriée. Dans un langage simple et accessible, ce livre vous permettra d'entrer sans encombre dans le vif du sujet.

10/2019

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Théâtre

Jeu d'acteur et corps artificiels. Effets de coprésence à la scène et à l'écran

Des spectacles scéniques et des récits filmiques faisant figurer marionnettes, objets animés et acteurs ensemble, que retenons-nous ? Ces situations de coprésence entre vivant et animé engagent des modèles fictionnels qui jouent sur les catégories du vrai et du vraisemblable, de l'artificiel et de l'imposture. Le robot, la marionnette critiquent-ils le comédien vivant ? En désignent-ils les failles et les habitudes ? L'amènent-ils à modifier son jeu ou le complètent-ils ? Aussi s'agit-il ici, en termes d'enjeux narratifs, d'interroger ce qu'il en est des représentations du comédien, de sa contestation ou de sa réévaluation. L'espace animé participe d'une querelle de légitimité qui convoque la capacité du spectateur à apprécier la nécessité, ou non, du jeu d'acteur dans les récits. Eternel rival du vivant, l'animé serait-il plus apte à générer des fictions ?

10/2019

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Poches Littérature internation

Une oeuvre déchirante d'un génie renversant

"Je suis sans racines, arraché de toutes les fondations, un orphelin qui élève un orphelin, et je veux prendre tout ce qui existe et le Remplacer par ce que j'ai fait. Je n'ai rien sauf mes amis et ce qui reste de ma petite famille. J'ai besoin de communier, j'ai besoin de répercussions, j'ai besoin d'amour, de relations, d'échange. Je suis prêt à signer s'ils veulent m'aimer. Laissez-moi essayer, laissez-moi le prouver". Alors qu'il n'a que vingt ans, Dave Eggers perd, en l'espace d'un mois, ses deux parents. Il a désormais la charge de son petit frère, Toph, avec lequel il déménage en Californie. Sous le soleil de la côte ouest des Etats-Unis, Dave et Toph s'apprivoisent et vivent, malgré leur passé déchirant, une jeunesse heureuse, racontée avec une ironie émouvante.

10/2019

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Théâtre

L'Etat

Début 2013, Plamen Goranov, photographe et alpiniste bulgare, est l'un des chefs de file des manifestations qui se déroulent en Bulgarie, en protestation contre la pauvreté, la corruption et la faillite de l'Etat. Le 19 février, à Varna, il déclare publiquement qu'il s'immolera le lendemain à 17 heures si l'administration locale refuse de démissionner. Le lendemain, il met ses menaces à exécution, avec plusieurs heures d'avance, sans laisser aucune lettre. Plus d'une douzaine d'immolations dans l'espace public suivront. Son destin évoque naturellement ceux de Jan Palach, après l'écrasement du printemps de Prague, ou du Tunisien Mohamed Bouazizi, déclencheur des printemps arabes. L'Etat parle de Plamen Goranov, le premier à s'être immolé en Bulgarie, mais parle de nous aussi, des Etats que nous créons et de l'état dans lequel nous sommes aujourd'hui.

09/2019

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Policiers

L'horizon qui nous manque

Entre Gravelines et Calais, dans un espace resté sauvage en dépit de la présence industrielle, trois personnages sont réunis par les circonstances : Anatole, le retraité qui rêve d'une chasse mythique, Lucille, l'institutrice qui s'est dévouée pour les migrants de la jungle et se retrouve désabusée depuis le démantèlement, et Loïk, être imprévisible mais déterminé, qui n'a pas toujours été du bon côté de la loi, peut-être parce que dans son ascenseur social, il n'y avait qu'un bouton pour le sous-sol. Laissés pour compte ? Pas tout à fait. En marge ? C'est sûr. En tout cas, trop cabossés pour éviter le drame. Pascal Dessaint nous ramène dans le Nord avec ce trio de personnages qui aiment Jean Gabin, mais qu'on verrait bien chez Bruno Dumont. Il signe un roman noir où la violence n'exclut pas la tendresse.

09/2019

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Science-fiction

Mission du dernier recours

2051, des observatoires, mis en orbite haute dans l'espace, révèlent qu'un astéroïde gigantesque se dirige droit vers la terre. S'il atteint son but, en 2055, la planète sera totalement détruite. Devant ce péril, tous les dirigeants du monde mettent leurs connaissances et leurs techniques en commun pour sauver la Terre. Jamais les habitants du monde entier n'avaient connu une telle solidarité. Plus de guerre, plus de famine, les terriens vivent en paix. Tous les savants et ingénieurs du monde se groupent pour mettre en commun leurs savoirs, leurs techniques et leurs usines dans un seul et même but : réunir toutes les énergies pour détruire cette menace. En ce matin du 5 février 2055, six astronautes embarquent à bord d'une fusée équipée de deux navettes spatiales. Pourront-ils sauver la planète ? Venez à bord et suivez en " live " cette " mission du dernier recours " pleine de rebondissements.

09/2019

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Littérature française

Le temps des arbres

De quoi naît un jardin, de quels désirs, de quelles défaites, de quelles joies ? Indémêlables de ce qu'on y met de soi-même, un jardin peut être, sur le chemin d'une vie, un espace initiatique. Celui de Philippe Fiévet est né du tourbillon d'une feuille rouge, dans la quête d'un jardin d'automne qui flamboierait au soir de chaque année. Les arbres y jouent une partition essentielle. Et il l'a aidé à grandir en même temps qu'il trouvait lui-même sa place. En nous racontant son histoire, où comme dans les contes il faut lutter contre les maléfices pour atteindre la sagesse des arbres, Philippe Fiévet nous rappelle aussi ce que la beauté des jardins doit à la passion des plantes rares dont l'enchantement se perpétue à travers les âges, de découvreur en voyageur, de pépinière en jardin, jusqu'au livre.

09/2019

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Histoire de France

Lieux de guerre 1939-1945. France, Luxembourg, Wallonie, Suisse

Les territoires allant de la Suisse à la Wallonie en passant par la France du nord-est et le Luxembourg ont en commun d'être tous frontaliers avec l'Allemagne, et d'avoir subi peut-être plus qu'ailleurs dans l'Ouest européen d'abord les combats de 1940, puis l'occupation ou l'annexion et enfin les combats de la Libération, et leurs répercussions. Sur cet espace abondent des éléments mémoriels : ligne de fortification sauvegardée, cimetières militaires, stèles, monuments, chemins didactiques, musées... Eléments de décor perdus au milieu de nulle part ou dans une urbanisation les rendant parfois invisibles, enjeu du tourisme mémoriel à vocation pédagogique, ils veulent tous témoigner d'une souffrance polyforme. Ce guide cherche à éveiller la curiosité du passant pour qu'il s'approprie ces marqueurs d'un temps tourmenté subtilement captés par l'oeil du photographe et recontextualisés grâce à l'écrit de l'historien.

09/2019