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Critique littéraire

La Fabrique du chef d'oeuvre. Comment naissent les classiques

" Le roman des classiques ". Il existe incontestablement dans notre pays un art d'écrire que ce soit en roman, théâtre, politique, essais et philosophie. Comment sont nés les chefs d'oeuvre hexagonaux, ces rares ouvrages qui ont été sans cesse réédités depuis leur parution pour accéder au rang de classiques ? Accompagné d'une rédaction prestigieuse, Sébastien Le Fol raconte -pour la vingtaine qu'il a retenu- leur genèse, leur publication, la réception critique (souvent féroce) de leur maître-ouvrage précédant leur triomphe posthume. De Gargantua à La Peste, le lecteur partira à la rencontre de l'histoire méconnue des Essais de Montaigne (Antoine Compagnon), des Fables de La Fontaine (Jean-Michel Delacomptée), du Mémorial de Sainte-Hélène (Thierry Lentz), de Le Rouge et noir (François-Guilllaume Lorrain) des Misérables (Jean-François Khan), des Mémoires d'outre-tombe (Olivier Frébourg), du Voyage au bout de la nuit (Jérôme Dupuis), des Mémoires d'Hadrien (Josyane Savigneau) et de bien d'autres encore, traitées dans des contributions d'une rare qualité. Une approche dynamique et novatrice qui raconte une nouvelle histoire de la littérature (au sens large) justifiant l'adage de Bernard de Fallois selon lequel : " L'histoire d'un roman est un roman ".

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Littérature Italienne

Où je suis

Effarement et exubérance, enracinement et étrangeté : dans ce nouveau roman, Jhuma Lahiri pousse l'exploration des thèmes qui sont les siens à leur limite. La femme qui se tient au centre de l'histoire est professeur, elle a quarante ans et pas d'enfants. Elle oscille entre immobilité et mouvement, entre besoin d'appartenance et refus de nouer des liens. La ville italienne qu'elle habite, et qui l'enchante, est sa confidente : les trottoirs autour de chez elle, les parcs, les ponts, les piazzas, les rues, les boutiques, les cafés... Elle a des amies femmes, des amis hommes, et puis il y a " lui ", une ombre qui la réconforte et la trouble tout à la fois... Le tour de force de ce beau roman, écrit dans une langue à la fois très simple et précise consiste à faire de cette anti-héroïne spectrale un personnage qui prend progressivement une véritable épaisseur charnelle et fictionnelle, et de ce non-roman une fiction tendue par un suspense transformant ces intrigues dérisoires en matière à un page turner d'un genre fantomatique et mystérieux. Premier roman de Jhumpa Lahiri écrit en italien, Une femme à sa fenêtre brûle du désir de passer les frontières et de forger une nouvelle langue littéraire.

03/2021

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Littérature française

Quand les oiseaux s'endorment

Trois femmes : L'une rêve de vengeance, la deuxième d'échapper à sa vie, la relation amoureuse de la troisième déraille. Des chemins qui se croisent, une lettre inespérée, une amnésie consécutive à un accident, autant d'évènements qui vont bouleverser leurs vies et celles de quelques hommes aussi. Pour le pire et pour le meilleur. L'idée jouissive de la vengeance et celle mystérieuse de l'amnésie ont été le point de départ de ce roman. Lorsque j'ai commencé à écrire, je ne savais pas que ça pourrait faire un livre, les personnages se sont mis à exister tous seuls, leurs aventures sont nées au fur et à mesure. J'ai pris beaucoup de plaisir à inventer cette histoire que j'ai du mal à classifier. Ce n'est pas un roman noir et pourtant vous y trouverez des épisodes très sombres, ce n'est pas un roman d'amour même si mes personnages espèrent le rencontrer, il est plutôt question de tournants de la vie, d'amitié et de reconstruction. Je ne crois pas qu'on puisse parler de roman feel good mais il se termine bien ! J'espère que ceux qui choisiront de le lire auront autant de plaisir que j'en ai eu à l'écrire.

02/2022

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Romans policiers

Sarek

Dans les paysages fascinants du Sarek, aux confins de la Laponie, le pire a peut-être déjà eu lieu. Anna est retrouvée en hypothermie par les services de secours, des marques de strangulation et des contusions sur le corps. Qu'est-il arrivé pendant cette randonnée de plusieurs jours dans le parc sauvage du Sarek, en Suède ? Où sont passés son conjoint Henrik, sa meilleure amie Milena et cet homme étrange qui s'est joint à eux à la dernière minute, Jacob ? Anna aura-t-elle la force de raconter aux policiers qui l'interrogent ce qu'il s'est vraiment passé ? Le peut-elle seulement ? Dans ce drame psychologique d'une puissance inouïe, Ulf Kvensler offre un roman entre polar et littérature et nous prend au piège d'une Suède aussi grandiose qu'impitoyable. Magistral. Prix du meilleur premier roman policier de l'Académie suédoise Sélection du Prix du meilleur roman de l'année en Suède Sélection du Prix suédois Crimetime Traduit du suédois par Rémi Cassaigne Né en 1968, Ulf Kvensler, est un acteur, scénariste et réalisateur suédois. Il est le créateur et l'auteur principal de plusieurs séries à succès en Suède (The Restaurant, Solsidan, Molanders). Sarek est son premier roman et un coup de maître

03/2023

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Littérature française

La Niania

"La Niania" d'Henry Gréville est un roman publié en 1878. L'histoire se déroule en Russie à la fin du XIXe siècle et explore les thèmes de l'amour, de la famille et de la société de l'époque. Le roman suit le personnage principal, Léonide de Rilsky, un jeune aristocrate russe. Lors d'un séjour à Paris, il tombe amoureux de la belle française Claire Fontane, mais leur amour est compliqué par les différences culturelles et sociales. Après leur mariage, ils retournent en Russie, où Claire doit s'adapter à la vie russe et aux coutumes. "La Niania" se concentre sur la relation entre Claire et la niania (nourrice) russe de leur enfant, Natacha. La niania, Euphrosyne, joue un rôle central dans l'histoire, et le roman explore les interactions entre les membres de la famille et le personnel domestique. L'oeuvre de Gréville offre un aperçu de la société russe de l'époque, des tensions entre les cultures française et russe, ainsi que des défis auxquels sont confrontés les personnages dans leur quête d'amour et de compréhension mutuelle. "La Niania" est un roman qui examine les conflits entre les traditions familiales, les attentes sociales et les désirs individuels. Il offre également une exploration des relations interculturelles et des dynamiques familiales complexes.

03/2024

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Littérature française

Les 120 journées de Sodome. ou l'École du libertinage

"Les 120 Journées de Sodome, ou l'Ecole du Libertinage" est un roman écrit par le célèbre écrivain français, le Marquis de Sade. Terminé en 1785, mais publié de manière posthume en 1904, ce roman est l'une des oeuvres les plus controversées de la littérature occidentale. L'histoire se déroule en France au XVIIIe siècle, où quatre aristocrates décadents organisent une orgie de débauche dans un château isolé. Pendant 120 jours, ils se livrent à des actes de perversion et de cruauté extrême, capturant et abusant de nombreux jeunes hommes et femmes. Ce roman est une exploration sans compromis des thèmes de la dépravation sexuelle, de la domination, de la violence et de la corruption morale. Le Marquis de Sade utilise l'histoire comme un moyen de défier les conventions sociales de son époque et de critiquer le pouvoir et la moralité de la classe dirigeante. "Les 120 Journées de Sodome" est souvent considéré comme l'une des oeuvres les plus radicales et les plus transgressives de la littérature française, et il continue de susciter des débats sur la liberté d'expression, la moralité et les limites de l'art. Bien que profondément perturbant, ce roman reste une lecture incontournable pour ceux intéressés par l'étude de la littérature et de la philosophie.

04/2024

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Poésie

Rimes en prime

Un poète, huit recueils de poèsie, un roman et un fleuve de ressentis. Rachid Boutarene

10/2022

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Littérature française

J'aurais voulu être un escargot

Souad Labbize offre avec ce roman une oeuvre singulière et importante de la littérature maghrébine.

04/2019

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Roman d'amour, roman sentiment

L'ombre d'une écolière

Un roman touchant, empreint de sensibilité, qui fera résonner en chacun ses propres amours adolescents...

12/2021

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Littérature française

Le chat qui aimait la mer

Un roman incontournable ! Les aventures d'un chat qui s'inquiète beaucoup pour son maître.

07/2013

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Littérature française

L'être double

Renée Vivien (1877-1909) n'en finit pas de nous étonner. Par sa voracité littéraire, tout d'abord, qui traverse histoire et continents. Dans ce premier roman publié en janvier 1904, aux nombreux poètes d'Occident vient se mêler le large éventail de la littérature japonaise. La lecture de ce roman soulève la question : est-ce un poème roman ou un roman poème ? La poésie ici cache et souligne à la fois une intrigue prosaïque et violente. Un ondoyant être double féminin ? "ce corps d'Adonis féminin troublait par sa voluptueuse insexualité." ? raffiné et sans argent, Natacha de Smyrnoff, s'éprend de Géraldine, jeune femme délicate qu'elle séduit, mariée à Raoul de Vauriel, mâle imbu de sa personne, dont elle est déjà la maîtresse intéressée. Témoin du drame qui se noue, Vivian Lindsay, poétesse américaine et orientaliste, n'est pas sans évoquer l'auteure elle-même dans le regard porté sur les hommes et les amours saphiques. "Cela me distrait parfois de jouer avec les désirs des hommes, répondit Natacha. L'âpreté de cette lutte plaît à ma rudesse de bête fauve..." Etre double vraiment double qui déclare à Vivian à propos de la femme qu'elle aime : "une aspiration confuse vers le Mieux survit encore aux laideurs de ma vie. Et cette aspiration monte jusqu'à Géraldine..." Cet ouvrage est la première réédition d'un roman publié par Alphonse Lemerre en 1904, le premier de Renée Vivien avant Une femme m'apparut, en 1904 également, disponible aujourd'hui chez d'autres éditeurs. Il est présenté par Nicolas Berger, spécialiste de la prose de Renée Vivien.

11/2014

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Fantasy

Mordew

Mordew est le premier volume d'une trilogie (Cities of the Weft) pouvant s'apparenter, à première vue, à de la "dark fantasy" . Ce roman ambitieux narre les aventures d'un jeune garçon, Nathan Treeves, né dans les bas-fonds de l'énigmatique Mordew, qui se découvre d'étranges pouvoirs (dont celui de la Foudre, sorte d'étincelle qui jaillit de lui quand il sort de ses gonds et peut réduire en cendres tout ce qui s'interpose). Sorte d'anti-Harry Potter, le jeune Nathan, qui au début du roman, tente de sauver son père souffrant d'une horrible maladie (des vers pulmonaires...), va se lier d'amitié avec une bande de jeunes voleurs planquant dans les égouts (une bande pittoresque et très dickensienne...) avant de retourner - apparemment - sa veste et de conclure un accord avec "le Maître" , sorte de démiurge faussement philanthrope qui règne sans partage sur l'industrieuse cité de Mordew, où les larmes des enfants servent de noirs desseins. L'une des originalités de Mordew consiste à pousser les curseurs du roman de formation, et du roman fantastique dans de sombres et inquiétants recoins - le lecteur se demande sans cesse si le héros ne va pas basculer du côté d'une terrible force obscure. Doutes, trahisons, suspens, morts atroces, émois contrariés : l'auteur reprend les codes du roman populaire et leur insuffle une magie troublante qui ne cesse d'attiser la curiosité du lecteur et de déjouer ses attentes. (Note : Les éditions Inculte comptent publier par la suite les deux autres volumes de cette étonnante trilogie. Le deuxième volume devrait bientôt paraître chez son éditeur anglais.)

09/2022

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Littérature francophone

Bien mal acquis

"Puisque vous êtes en train de visionner cette cassette, c'est que je suis déjà mort et que, à tort ou à raison, vous avez trouvé la caisse. Après avoir entendu ce que je vais vous dire, ce sera à vous de prendre des décisions en connaissance de cause. Quoi qu'il en soit, bon courage à vous". C'est par ces mots que s'ouvre Bien mal acquis... le nouveau roman de Martine Magnin. D'emblée, on a l'impression qu'on va avoir affaire à un polar, mais même si un fait divers est à l'origine de tout ce qui va se dérouler dans ce roman, l'affaire strictement policière passe rapidement au second plan. Dans ce roman choral, quatre personnages nous racontent à tour de rôle leur histoire en lien avec ce drame. - Régis, le garagiste, la conscience perturbée par la découverte de ce magot et de la cassette. - Hortense, belle-soeur de Raymond, le garagiste décédé, naïve et généreuse. - Henri, le mari d'Hortense, trop souvent absent. - Monsieur Fernand, assureur à la retraite tracassé par son dernier dossier, qui fait des Haïkus. On est dans le sud de la France dans le Gard, en Camargue où nous allons suivre ces personnages qui se débattent avec leur quotidien bouleversé. Heureusement, il y a le soleil, les senteurs, l'amitié. Bien mal acquis... est un roman puzzle, dans lequel les pièces s'imbriquent petit à petit. Un roman qui montre que tout le monde peut déraper mais que l'essentiel est d'éviter la sortie de route. Ce livre généreux plein de sensibilité, de suspense et d'humour se déguste avec un grand plaisir.

06/2021

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Littérature française

Le Condottière

C’est à la réalisation d’un faux Condottière, le célèbre tableau du Louvre, peint par Antonello da Messina en 1475, que s’est voué depuis des mois le héros de ce livre. Gaspard Winckler est un peintre faussaire. Maître de ses techniques, il n’est pourtant qu’un simple exécutant d’un commanditaire, Anatole Madera. Comme dans un bon polar, dès la première page du livre, Winckler assassine Madera. Ce roman enquête sur les mobiles de ce meurtre dont l’une des raisons sera l’échec du faussaire à rivaliser avec le peintre de la Renaissance. La question du faux en peinture parcourt toute l’œuvre de Perec, et le personnage de fiction, nommé Gaspard Winckler, apparaît aussi dans La Vie mode d’emploi et dans W ou le souvenir d’enfance. Quant au dernier roman publié du vivant de Perec, Un cabinet d’amateur (1979, "La Librairie du XXIe siècle"), il a pour sous-titre "Histoire d’un tableau". Du Condottière, Georges Perec a dit : il est le "premier roman abouti que je parvins à écrire". Dans sa préface, Claude Burgelin, rappelle qu’après le double refus, du Seuil et de Gallimard, de publier ce roman, Perec écrivait le 4 décembre 1960, à un ami : "Le laisse où il est, pour l’instant du moins. Le reprendrai dans dix ans, époque où ça donnera un chef- d’œuvre ou bien attendrai dans ma tombe qu’un exégète fidèle le retrouve dans une vieille malle…" Plus d’un demi-siècle après, on va pouvoir enfin découvrir ce roman de jeunesse de Georges Perec, égaré puis retrouvé "dans une vieille malle".

02/2012

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Littérature française

Ni du voyage, ni du paysage

Ni du voyage, ni du paysage: Le titre reprend la première épigraphe tirée, comme la plupart d'entre elles, des poèmes d’Ève, une femme en morceaux, qui ne sait pas dire « je ». Le roman retrace l'histoire de Kurt, un écrivain en mal d'inspiration ; il découvre le journal de cette femme qu'il a aimée, et choisit d'en faire un roman. Les écrits d’Ève évoquent ses errances, quand elle parcourt le monde d'Est en Ouest et du Nord au Sud, à la recherche d'une impossible identité. Sa vie d'artiste, le théâtre et la musique, l’amènent du silence aux mots, de la poésie au récit. Ses rencontres amoureuses avec des hommes qu'elle a perdus, sa « chasse aux mâles », comme le dit Kurt, jalonnent sa révolte et sa quête chaotique de liberté. Quand Kurt meurt, elle découvre son livre... En lisant ce premier roman de Corinne Colmant, le lecteur sera surpris par le caractère et la hauteur des personnages. Livre étonnant parce que, au-delà de l’histoire déjà très riche, on se laisse entraîner par le style à la fois direct et flamboyant. Les événements s’enchevêtrent comme dans un puzzle savamment construit qui prend sens peu à peu. Histoires de vies, de quêtes et de réappropriations ponctuent ce roman à travers le filtre des émotions des personnages dont les témoignages ou écrits littéraires se rejoignent au confluent de l’aventure et de l’intime. À sa manière, Corinne Colmant réinvente le roman en y mêlant une réalité tantôt dévoilée, tantôt rêvée par ses personnages qui chevauchent l’existence et nous séduisent par leur côté aussi épique que déluré.

09/2013

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Littérature Allemande

L'empereur partit, les généraux restèrent

Parmi les documents surgis du passé à l'occasion du Centenaire de la Grande Guerre, voici une publication qui nourrira la réflexion à propos d'une révolution manquée. L'Empereur partit, les généraux restèrent n'est pas qu'un simple roman. C'est, comme son titre l'indique, tout un programme que l'auteur décline en forme d'avertissement : celui d'une caste militaire décidée, quel qu'en soit le prix, à s'accrocher au pouvoir malgré son écrasante responsabilité dans la barbarie montante de ce jeune XXe siècle. L'action de ce "roman-documentaire"„ s'étend du 16 octobre au soir du 9 novembre 1918, c'est-à-dire de l'effondrement du front à la proclamation de la Ire République allemande. Le récit commence dans la boue d'une tranchée, s'attache à la révolte des matelots de la marine impériale, il s'achève sur le pacte secret scellé entre le social-démocrate Ebert et le chef de l'armée, Groener. Il trouve son unité et son esthétique narrative dans la brutale accélération des événements révolutionnaires au cours des dernières semaines de la guerre. On comparera bien sûr L'Empereur partit, les généraux restèrent aux ouvrage d'Alfred Döblin à la même époque. On pensera au roman d'Adam Scharrer Les Sans-patrie, mais aussi bien sûr au roman de Remarque A l'Ouest rien de nouveau. On évoquera certainement L'Espoir de Malraux, dans leur perspective émancipatrice commune. Mais en refermant les pages de son ouvrage, il ne restera plus qu'à méditer les mots de Plievier lui-même : "Ceci n'est pas un roman, mais un document ! "

03/2021

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Religion

Exercices spirituels selon la méthode de saint Ignace

Plus on étudie ce petit livre, osons-nous ajouter sans crainte de les surprendre, plus on admire la sûreté et l'élévation de sa doctrine ascétique, a sagacité ; la force et la souplesse de la méthode qu'il définit ; plus on se familiarise avec son texte, mieux aussi l'on perçoit quel parti l'on en peut tirer, pour aider les âmes aux niveaux les plus divers de la vie chrétienne. Adapter ses méditations et ses recommandations aux capacités des fidèles appelés seulement il suivre « la voie des préceptes » est relativement aisé. Il est certes plus délicat, mais il est possible de proposer aux privilégiés appelés il suivre « la voie des conseils » des sujets de méditation équivalents, voire plus aptes à les faire pénétrer en certaines profondeurs du dogme chrétien où leur piété doit trouver normalement de vives consolations et d'énergiques stimulants. Tels sont par exemple, les mystères de l'adoption surnaturelle, de la « divinisation » des âmes par la grâce, du Corps mystique du Christ, que saint Ignace pouvait se dispenser d'aborder en une première retraite ordonnée au choix d'un état de vie. Ce second genre d'adaptation paraît d'autant plus nécessaire, que le succès des Exercices dépasse de beaucoup, selon toute vraisemblance, celui que leur auteur pouvait humainement espérer : chaque année, un nombre croissant de prêtres, de religieux et de religieuses leur demandent de renouveler leur ferveur. Or il est à craindre que le retour périodique des mêmes méditations, se suivant dans le même ordre, développées de façon fort semblable, ne produise quelque satiété, exactement comme le retour constant, sur la même table, des mets les plus succulents. Les directeurs de retraites le savent; ils s'efforcent d'assurer quelque variété. La même raison nous a conduit à publier ces volumes. Sauf de très rares exceptions, nous ne reprenons pas les thèmes ou sujets traités par saint Ignace. Des auteurs de grand mérite se sont chargés de ce soin. Si l'on souhaite une première initiation aux Exercices, il convient de recourir d'abord à leurs ouvrages. Pour notre part, voici comment nous avons conçu notre tâche. Dans une première partie sont groupées de simples « notes » sur les pièces maîtresses. Cette qualification de « notes» avertit déjà que nous ne songeons à présenter ni un commentaire intégral du livre, ni un commentaire plus détaillé des pages les plus importantes. Ce travail est déjà fait. Nos notes visent tout d'abord à mettre en plein relief ce que l'on discerne parfois difficilement en des commentaire, étendus, à savoir les idées essentielles de saint Ignace, les raisons majeures qui ont dirigé le choix et l'ordonnance de ses méditations. Elles le font, tout ensemble, dans le but de faciliter une exégèse sûre de son texte, si on le conserve, des adaptations judicieuses, si on s'en écarte, enfin, quant aux méditations que nous publions, une utilisation pleinement fidèle de sa pensée : ce qui nous semble essentiel est en effet ce que nous avons tenté de sauvegarder et d'assurer de notre mieux. Ces notes ajoutent d'ordinaire quelques suggestions au sujet d'équivalents possibles, ainsi que des exemples ou des citations également utilisables en des méditations apparentées. La seconde partie contient, outre deux triduums, trois retraites de huit jours. On y retrouvera en substance le même ordre général, la même doctrine ascétique que dans les Exercices, le même effort pour attacher les âmes au Maître bien-aimé que le Père a constitué notre Voie, notre Vérité, notre Vie. Ces pages n'étant pas destinées à être lues, mais à être méditées, nous avons évité tout développement prolixe et seulement amorcé affections, demandes et résolutions. Éveiller la réflexion, au lieu d'en dispenser, susciter la prière, au lieu d'en donner la formule détaillée, nous paraît répondre davantage aux vœux des âmes qui ont déjà quelque habitude de l'oraison. Ce qu'elles découvriront par elles-mêmes, selon la remarque de saint Ignace, aura pour elles plus de goût et leur vaudra plus de profit. Plus on étudie ce petit livre, osons-nous ajouter sans crainte de les surprendre, plus on admire la sûreté et l'élévation de sa doctrine ascétique, a sagacité ; la force et la souplesse de la méthode qu'il définit ; plus on se familiarise avec son texte, mieux aussi l'on perçoit quel parti l'on en peut tirer, pour aider les âmes aux niveaux les plus divers de la vie chrétienne. Adapter ses méditations et ses recommandations aux capacités des fidèles appelés seulement il suivre « la voie des préceptes » est relativement aisé. Il est certes plus délicat, mais il est possible de proposer aux privilégiés appelés il suivre « la voie des conseils » des sujets de méditation équivalents, voire plus aptes à les faire pénétrer en certaines profondeurs du dogme chrétien où leur piété doit trouver normalement de vives consolations et d'énergiques stimulants. Tels sont par exemple, les mystères de l'adoption surnaturelle, de la « divinisation » des âmes par la grâce, du Corps mystique du Christ, que saint Ignace pouvait se dispenser d'aborder en une première retraite ordonnée au choix d'un état de vie. Ce second genre d'adaptation paraît d'autant plus nécessaire, que le succès des Exercices dépasse de beaucoup, selon toute vraisemblance, celui que leur auteur pouvait humainement espérer : chaque année, un nombre croissant de prêtres, de religieux et de religieuses leur demandent de renouveler leur ferveur. Or il est à craindre que le retour périodique des mêmes méditations, se suivant dans le même ordre, développées de façon fort semblable, ne produise quelque satiété, exactement comme le retour constant, sur la même table, des mets les plus succulents. Les directeurs de retraites le savent; ils s'efforcent d'assurer quelque variété. La même raison nous a conduit à publier ces volumes. Sauf de très rares exceptions, nous ne reprenons pas les thèmes ou sujets traités par saint Ignace. Des auteurs de grand mérite se sont chargés de ce soin. Si l'on souhaite une première initiation aux Exercices, il convient de recourir d'abord à leurs ouvrages. Pour notre part, voici comment nous avons conçu notre tâche. Dans une première partie sont groupées de simples « notes » sur les pièces maîtresses. Cette qualification de « notes» avertit déjà que nous ne songeons à présenter ni un commentaire intégral du livre, ni un commentaire plus détaillé des pages les plus importantes. Ce travail est déjà fait. Nos notes visent tout d'abord à mettre en plein relief ce que l'on discerne parfois difficilement en des commentaire, étendus, à savoir les idées essentielles de saint Ignace, les raisons majeures qui ont dirigé le choix et l'ordonnance de ses méditations. Elles le font, tout ensemble, dans le but de faciliter une exégèse sûre de son texte, si on le conserve, des adaptations judicieuses, si on s'en écarte, enfin, quant aux méditations que nous publions, une utilisation pleinement fidèle de sa pensée : ce qui nous semble essentiel est en effet ce que nous avons tenté de sauvegarder et d'assurer de notre mieux. Ces notes ajoutent d'ordinaire quelques suggestions au sujet d'équivalents possibles, ainsi que des exemples ou des citations également utilisables en des méditations apparentées. La seconde partie contient, outre deux triduums, trois retraites de huit jours. On y retrouvera en substance le même ordre général, la même doctrine ascétique que dans les Exercices, le même effort pour attacher les âmes au Maître bien-aimé que le Père a constitué notre Voie, notre Vérité, notre Vie. Ces pages n'étant pas destinées à être lues, mais à être méditées, nous avons évité tout développement prolixe et seulement amorcé affections, demandes et résolutions. Éveiller la réflexion, au lieu d'en dispenser, susciter la prière, au lieu d'en donner la formule détaillée, nous paraît répondre davantage aux vœux des âmes qui ont déjà quelque habitude de l'oraison. Ce qu'elles découvriront par elles-mêmes, selon la remarque de saint Ignace, aura pour elles plus de goût et leur vaudra plus de profit.

12/1954

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Critique littéraire

Littératures N° 82/2020 : Vivre avec le deuil de la Résistance. Relectures de l'après-guerre

A l'heure où la mémoire de la Résistance s'estompe avec les derniers témoins, il est urgent de questionner nos représentations de cette période, qui se sont pour la plupart mises en place dans un après-guerre dont nous gardons une image tronquée. Ce volume, rassemblant historiens et spécialistes de littérature, propose de les réexaminer à la lumière de ce que l'on peut appeler le deuil de la Résistance et des idéaux qu'elle a incarnés, face à un après-guerre qui n'a pas ressemblé à ce dont avaient rêvé les résistants. Loin des commémorations officielles, des oeuvres, la plupart oubliées des histoires littéraires, ont porté ce deuil sous des formes originales, inattendues - où notre sensibilité d'aujourd'hui se reconnaît. L'historienne Anne Simonin propose une étude inédite des refusés des Editions de Minuit sous l'Occupation (François Vernet, Louis Parrot, Lucien Chauvet, Andrée Sikorska...), montrant l'émergence d'une image de la Résistance liée à la notion de dignité. Après la Libération, la difficulté de publier des romans discordants, comme celui de Ludovic Massé, Le Refus, montre à quel point il est compliqué de remettre en cause cette représentation. Pourtant, même l'oeuvre de Vercors évolue sur ce point, après-guerre. Jean-Yves Laurichesse montre le poids inattendu de cette mémoire dans les premiers romans de Claude Simon, comme en témoignent également la résurgence compliquée de l'expérience du maquis chez Louis-René des Forêts, ou sa place dans les recueils de Pierre Emmanuel et André Frénaud. Les littératures de genre, roman policier et science-fiction, alors en pleine expansion, participent de ce mouvement qui traverse toute la littérature de l'époque, entre contre-discours et réécriture symbolique.

01/2021

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Romans de terroir

La voile tendue

Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des "travailleurs de la mer" y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres. La réédition de La voile tendue, pour le 50e anniversaire de sa parution, ravira tous les amou­reux de cette région de France qui s'avance dans l'océan comme "la figure de proue de l'Ancien Monde". D'autant plus que ce roman n'a fait l'objet d'aucune réédition depuis sa publication, ni seul ni dans un recueil. Ici, l'intrigue ne fait qu'effleurer l'île de Bréhat. Seule la première partie de l'ouvrage traite de l'île. Pourtant, l'auteur y fait profusion de comparaisons grandioses. Le livre raconte les aventures de Jacques Sirbin, un Cauchois, qui gagne l'Angleterre dans les derniers jours de la débâcle française de 1940 et s'engage dans les Forces Françaises Navales Libres. Réalité et fiction se mêlent autour de l'île des rochers roses. Le jeune marin sert surtout d'alibi à Queffélec pour dépeindre l'émerveillement du visiteur qui débarque à Bréhat La voile tendue est certainement le moins insulaire des neuf romans qu'Henri Queffélec a consa­crés aux îles bretonnes. Il n'en reste pas moins un fantastique récit de mer et d'aventure, dans la grande tradition des Melville, Loti, Conrad, Kipling et Vercel. — Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.

11/2017

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Poches Littérature internation

L'antre aux fantômes des collines de l'Ouest. Sept contes chinois anciens (XIIème-XIVème siècle)

Voici sept contes chinois, du XIIème au XIVe siècle, que présente et traduit, sous le titre général de L'antre aux fantômes des collines de l'Ouest, l'excellent sinologue André Lévy, avec la collaboration de M. René Goldman. Au moment où la littérature en langue jusque-là jugée " vulgaire " prend enfin la place qui lui revient dans la littérature chinoise, il nous a semblé indispensable de révéler un ensemble de contes qui, par son ancienneté, est l'un des premiers monuments de cette littérature de siao-chowo. Ce mot désigne aujourd'hui les romans. Alors, il évoquait surtout les contes, d'où, par enchaînement, allait sortir le roman chinois. Comme le dit André Lévy, " le fait surprenant est le charme que ces contes exercent sur nous en dépit de la distance dans le temps comme dans l'espace ". Moins surprenant si l'on se réfère au texte du XIIIe siècle qu'il cite, un manuel du parfait conteur : Quand vous parlez de la bassesse et de la félonie des traîtres au pays, emplissez les bonnes gens de colère, parlez des injustices et avanies subies par les loyaux serviteurs à faire pleurer un cœur de pierre ! Racontez des histoires de fantômes à glacer et faire frémir un prêtre taoïste ! Parlez d'intrigues féminines à faire pâlir et rougir d'inquiétude les dames ! Ne vous attardez pas dans vos explications, ne soyez pas prolixes. Les contes ici rassemblés illustrent ces préceptes et c'est pourquoi ce fut en Chine, depuis leur découverte au début du siècle et leur publication en 1920, un succès de scandale et de librairie. Dans la concession de Shanghai, la censure française se mêla de condamner ces écrits, prétendument pornographiques, mais qui ne sont que juste assez humains pour passionner un lecteur européen du XXe siècle et le préparer à aborder les plus grands romans chinois.

11/1987

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Romans historiques

Aventures heureuses

"A eux quatre, ces romans constituent une sorte de fresque qui, du XVe au XVIIIe siècle, développe un même thème, celui de la rencontre des civilisations. Ils restituent autant d'étapes de la dramatique collision de l'Europe avec d'autres peuples, d'autres mémoires et d'autres pensées. Ils forment une longue chronique des malentendus, des occasions manquées, des incompréhensions qui ont abouti à la situation contemporaine". Jean-Christophe Rufin, Avant-propos. Publiés entre 1995 et 2017, les romans historiques de Jean-Christophe Rufin réunis ici ne font qu'une seule et même promesse au lecteur : celle de l'embarquer dans une épopée littéraire grandiose, qui le portera de la Corne de l'Afrique aux côtes du Brésil, de l'île de Chios à la Sibérie, en passant par Madagascar et l'Egypte... Pour ces voyages en terres lointaines, il aura pour guide des héros qui partagent tous une même vision solaire de l'existence, une énergie et un enthousiasme rares. Grâce à eux, ces épisodes, pour tragiques qu'ils puissent être parfois, deviennent des "aventures heureuses" . Le récit historique n'est jamais dans cette oeuvre qu'un moyen de rendre le passé vivant et présent. En nous plongeant au coeur de l'Histoire et de l'humanité, c'est en réalité à la rencontre de l'Autre que l'écrivain nous convie. Augmentée de documents personnels inédits et de textes moins connus, cette édition Quarto offre une occasion unique de dérouler le fil conducteur du parcours de vie de Jean-Christophe Rufin. Ainsi découvrira-t-on l'engagement d'un homme qui n'a cessé d'explorer le monde, par son expérience sur le terrain - comme médecin, humanitaire ou diplomate -, et par la voie de l'écriture, en donnant un nouveau souffle au roman historique.

01/2022

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Biographies

Dictionnaire amoureux de Victor Hugo

Se plonger dans Hugo, c'est cultiver sans cesse notre émerveillement devant les beautés du monde, et notre indignation face à ses injustices. Sébastien Spitzer est pétri de lui, de ses romans et de sa poésie. Il nous fait partager cette passion dans son Dictionnaire amoureux. " L'esprit est un jardin ". C'est par cette belle formule que Hugo décrit le personnage de l'évêque de Digne, Monseigneur Myriel, dans son roman Les Misérables. " Tantôt il bêchait dans son jardin, tantôt il lisait et écrivait. Il n'avait qu'un mot pour ces deux sortes de travail : il appelait cela jardiner. L'esprit est un jardin. " J'aime ce simple aphorisme, ce mantra hugolien qui combine si bien l'idée de la lecture avec le beau principe de la fécondité, la terre qu'on arpente et la graine qui fleurit, les lignes de la page et l'esprit qui s'élève, grandit sans se flétrir, pense sans jamais devenir sceptique ou pire : cynique. Se plonger dans Hugo, c'est cultiver sans cesse notre émerveillement devant les beautés du monde, et notre indignation face à ses injustices. Je suis pétri de lui, de ses romans et de sa poésie. Depuis l'adolescence, je me nourris de ses discours. Je les ai presque tous lus. Et maintenant que ma vue baisse, je les sème vers d'autres. Vers ceux que j'aime, d'abord : mes filles, ma famille. Vers mes lecteurs aussi, par des biais détournés, quelques mots, en passant. Vers tous mes étudiants de Sciences Po, et d'ailleurs. " La lumière est dans le livre, écrit Victor Hugo. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout. " Les siens ont balisé ma vie d'homme et d'auteur.

08/2023

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XVIIe siècle

Bons princes et ministres haïssables au XVIIe siècle

Des princes en fuite qui se déguisent en valets comme dans les comédies. Des ministres en disgrâce qui savent mourir bravement comme dans les tragédies. Un recueil d'anecdotes méconnues et savoureuses. Des récits de cape et d'épée. Quand l'histoire ressemble aux romans. Le prince de Condé poursuivi par les cavaliers de Mazarin ou le roi Charles II d'Angleterre, traqué par les régiments de Cromwell, se sont retrouvés contraints, pour sauver leur tête, de jouer le rôle de domestiques, comme dans les comédies. Des ministres impopulaires, traînés en justice voire condamnés à mort, ont accepté de se sacrifier dans l'intérêt de leur souverain, égalant les héros de tragédies. Des exploits heureux ou malheureux qui ont été repris dans les romans et sur les planches des théâtres : après tout, la réalité inspire souvent les oeuvres de fiction. Mais plus étrangement, il arrive que les intrigues imaginées par les écrivains passent dans la réalité, comme si les grands personnages venaient à reproduire consciemment les comportements que leur assignent les littérateurs de leur temps. Les récits que rassemble cet ouvrage sont plus éloquents que des exposés méthodiques sur les institutions et les événements. Loin d'exposer les gloires ou les malheurs d'un roman national, ils exhument des anecdotes peu connues ou ignorées. Tous sont empruntés aux chroniques particulières de la France, de l'Espagne, des îles britanniques ou des principautés italiennes des XVIe et XVIIe siècles. En dépit de leur dispersion, ils révèlent les similitudes de styles qui se retrouvaient dans les diverses souverainetés de l'Europe baroque et des Temps modernes. Un tel recueil d'anecdotes comparées est une autre manière d'écrire l'histoire et de la rendre compréhensible.

05/2023

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Romans de terroir

Un homme d'Ouessant

Achevé d'écrire en 1952 et publié, pour la première fois en 1953, Un Homme d'Ouessant , est le second des quelque neuf romans que le célèbre écrivain Henri Queffélec, né à Brest (1910-1992), consacre aux îles bretonnes. Qui veut comprendre les îles bretonnes aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires sous l'Ancien Régime et la Révolution nous sont offerts par ce grand connaisseur des "travailleurs de la mer" que fut Henri Queffélec. Le personnage central du roman est un homme, Laurent Brenterch, connu sous le surnom de "Miserere", c'est un "Américain", qualificatif sous lequel on désigne les matelots vétérans de la guerre d'indépendance américaine (nous sommes en 1783). Riche de l'expérience de ses voyages, il va notamment chercher à améliorer les rendements des maigres cultures ouessantines (...) Miserere incarne dans sa personne toute la complexité des relations entre les îles de l'Armor et le continent, puisque les communautés insulaires acceptent les ressources fournies par la grande terre tout en rejetant un quelconque lien de sujétion. (...) Avec la minutie dont il est coutumier, Queffélec dépeint de façon réaliste cette société ouessantine des dernières années de l'Ancienne Monarchie - (extrait de l'avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec). Un Homme d'Ouessant s'inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n'était plus disponible depuis de nom - breuses décennies, le voici à nouveau, soixante ans tout juste après sa parution ; ici enrichi des bois gravés par Jean Chièze pour une édition introuvable, originellement parue en 1957.

06/2018

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Science-fiction

L'humanité-femme

Sur Lointemps, les hommes ont disparu il y a un millier d'années, victimes d'une pandémie. Les femmes, elles, ont survécu. Elles ont pleuré les morts, puis les ont oubliés. Elles ont su s'adapter, trouvant le moyen de procréer seules et de donner uniquement naissance à des filles. Ainsi, les femmes ont érigé une société différente. Sans hommes. Lointemps est un monde où les femmes sont l'humanité tout entière. Pourtant, dans le multivers, d'autres variantes se sont imposées, avec leurs personnages qui s'entrecroisent : outre Janet, venue du Lointemps futuriste, il y a Joanna, issue du New York sexiste des années soixante-dix, Jeannine, vivant dans un univers où la Seconde Guerre mondiale n'a pas eu lieu, et Jael, combattante de la Gynée en guerre contre le Virland masculiniste. Tout commence en 1975, lorsque Janet apparaît brusquement sur Broadway... L'avis de l'éditeur Joanna Russ a écrit l'un des romans les plus authentiques, les plus novateurs et les plus saisissants de la SF américaine ; maniant l'ironie, elle y dénonce la condition des femmes dans nos sociétés patriarcales. Et s'interroge sur les moyens d'y mettre fin. Seule une autrice aussi éveillée aux questions féministes peut s'exprimer avec une telle audace, et seule la science-fiction peut imaginer des sociétés aussi résolument autres. En six romans et quatre recueils de nouvelles, Joanna Russ s'est imposée comme l'une des grandes voix de la science-fiction nord-américaine. Elle a obtenu de nombreux prix littéraires (Nebula 1972, Hugo et Locus 1983, Alice B. Readers 2008, Solstice 2014). "Il y a, dans l'oeuvre de Ms Russ, une colère palpable, mais elle est agrémentée d'esprit et d'humour". The New York Times "Ce roman m'a stupéfiée". Sofia Samatar

09/2023

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Policiers

Rendez-vous avec un spectre

Un inédit, dans la lignée des grands romans noirs de l’âge d’orLe dimanche après-midi, Mervyn Toebeck entra dans sa vie par effraction.Pour Cedric, gamin de quinze ans qu’on surnomme « le Professeur » et qui vit mal d’avoir pour père un original dont toute la ville se moque parce qu’il construit une tour, la vie ne sera plus jamais pareille. Car Mervyn Toebeck et son inquiétant acolyte, « le Spectre », lui font découvrir un univers nouveau et terrifiant : celui du vol, du trafic d’alcool frelaté, du chantage… Happé par cette spirale, et ne sachant plus comment se débarrasser de ses deux « amis » de plus en plus envahissants, Cedric se retrouve confronté à des dilemmes de plus en plus cornéliens : d’un côté il a bon fond et n’éprouve aucune attirance pour le crime, mais de l’autre, il vit mal d’être marginalisé dans la petite ville où il habite et qui fit subir à sa famille de graves préjudices qu’il est tenté de venger. Lorsqu’une terrible machination ourdie par les trois jeunes gens tourne mal et que le Spectre disparaît, il semble que l’irréparable se soit produit. Cedric sombre dans la paranoïa. C’est alors qu’en haut de la tour de son père apparaît un mystérieux guetteur…Peinture d’une petite ville étouffante dans la lignée des grands romans noirs de l’âge d’or, mais aussi du monde frustrant d’un adolescent qui, las de se réfugier dans ses livres, décide de vivre l’aventure pour de vrai, Rendez-vous avec un spectre est le deuxième roman du Néo-zélandais Ronald Hugh Morrieson publié chez Rivages après L’Epouvantail.

02/2012

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Littérature étrangère

Le marchand de corail

" Je n'aime que les affaires privées. Ce sont les seules qui m'intéressent. [...] La vie privée des hommes, l'humain pur et simple, sont bien plus importants, plus grands, plus tragiques que toute votre vie publique ", déclare le héros d'un roman de Joseph Roth. L' " humain pur et simple ", voilà sans conteste ce que l'auteur est parvenu à saisir dans les nouvelles rassemblées ici, peut-être plus encore que dans ses romans. Avec une tendresse qui n'exclut pas une ironie parfois mordante, il se penche sur des destinées obscures et solitaires afin d'en faire surgir toute la richesse et le tragique - comment ne pas penser, dans ces pages, au Flaubert d'Un cœur simple, tant admiré de Roth ? Sous des dehors ordinaires, les personnages des nouvelles sont capables des passions les plus insensées, tel ce chef de gare autrichien qui sacrifie une existence tranquille et bourgeoise à son amour pour une comtesse russe. Il y a là des originaux comme le comte Morstin du " Buste de l'empereur ", qui ne se résout pas à admettre la chute de l'empire austro-hongrois et continue de vénérer François-Joseph Ier, ou encore Nissen Piczenik, l'humble juif ukrainien, que sa passion pour le corail mène à sa perte. Il y a aussi des victimes, innocentes marionnettes engluées dans leurs illusions, leur recherche d'un amour sincère, leur rêve d'absolu : Mizzi Schinagl dans " Un élève exemplaire ", Fini dans " Le miroir aveugle ", l'héroïne de " Barbara ", le jeune diplomate du " Triomphe de la beauté ". L'écriture élégante et nerveuse, le sens inouï de la concision narrative qui caractérisent aussi bien ses romans que ses nouvelles font de Joseph Roth l'un des prosateurs les plus singuliers et les plus attachants de la première moitié de notre siècle.

06/1996

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Littérature étrangère

Les chemins de retour

"Les histoires de fiction surgissent toujours d'un lieu donné. Inventer, c'est fouiller dans ce qui existe, l'exhumer et construire d'une autre manière ce que l'on a trouvé. Le croisement de la réalité et de la fiction. Elles sont presque toujours une seule et même chose. Elles sont soeurs jumelles dans les pages d'un roman. [...] Mes romans naissent à partir d'un territoire moral qui est le lieu où je suis né, la maison où je continue de vivre tant d'années après, les personnages qui, avant d'être des êtres de fiction, ont été et sont mes amis de toute la vie." Les lieux comme un leitmotiv, au fil de chacun des romans d'Alfons Cervera Comme l'évoque le titre, Les Chemins de retour, Alfons Cervera revient sur les lieux qui sont à la fois contexte, inspiration et personnages de son oeuvre. On les retrouve régulièrement au fil de son travail. Rapprochant réalité (les vrais lieux, les lieux référentiels) et fiction (tels qu'ils apparaissent dans l'univers romanesque), comparant le passé (les lieux tels qu'ils étaient) et le présent (ce qu'il en reste), confrontant "vérité" et souvenirs, c'est à nouveau une exploration de la mémoire, ses distorsions, ses pièges que mène Alfons Cervera. Une réflexion à voix haute sur l'envers du décor dans la littérature Les photos prises par l'auteur lui-même attestent de cet univers réel ; cadrées par son oeil, elles sont déjà une reconstruction de la réalité. Elles ont en elles cette imprécision qui fait reconnaître sans vraiment reconnaître. Ce livre sur les lieux si importants pour l'écrivain est comme une mise en abîme. Ce n'est pourtant pas un ouvrage technique, mais plutôt une réflexion philosophique.

06/2015

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Littérature

Cahiers d'études romanes N° 45/2022 : Le crime organisé, réalités et représentations. Italie et Amérique latine

Mafia, camorra, 'ndrangheta, carteles se sont imposées dans le crime, la politique et l'économie globale. Ce numéro des Cahiers d'études romanesétudie les romans, les pièces théâtrales, les séries télé, les films, les journaux, les photos, représentant ces organisations criminelles en Italie et Amérique Latine. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Ce numéro des Cahiers d'Etudes Romanes se concentre sur les représentations littéraires et visuelles du crime organisé en Italie et dans les pays d'Amérique Latine, où l'influence des organisations criminelles est particulièrement sensible. Mafia, camorra, 'ndrangheta, carteles se sont imposés comme des forces incontournables du crime, mais aussi du monde politique et de l'économie locale et nationale, qu'elle soit illégale ou devenue légale par le blanchiment. Les recherches apparaissant ici sont focalisées sur les représentations du crime organisé? : on pourra lire des études sur des romans, des pièces théâtrales, des films, des séries télé, des journaux, des photos, qui représentent les organisations criminelles dans leur parcours historique ou dans leur réalité actuelle. Une attention particulière est portée à la création de mythologies que ces représentations impliquent, parfois en accord avec l'intention des auteurs, souvent en allant au-delà de leurs intentions mêmes.

12/2022

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Criminalité

Le drame du Moulin d'Yvray

Quand on va d'Angers à Sablé-sur-Sarthe en suivant la route de Tiercé et d'Etriché, on passe près d'un ravissant petit village, le Moulin d'Yvray, autrefois formé autour d'un groupe de moulins. A la fois sur la voie d'Angers au Mans, et possédant un accès sur la Sarthe, cet hameau accueillait de nombreux voyageurs... jusqu'au début du XIXe siècle où un matin le village allait être le théâtre d'un horrible crime. Un drame qui passionna à l'époque les foules, et qui marqua à jamais les mémoires. Près d'un siècle plus tard, Cyriaque de Pocé revient sur cette histoire et entraîne Renée Gouraud d'Ablancourt a débuter, sous le pseudonyme de René d'Anjou, l'un de ces feuilletons dont elle a le secret. Sous divers pseudonymes, elle publie déjà depuis longtemps des romans et feuilletons dits populaires, à la mode au XIXe siècle et jusqu'au milieu du XXe. Originaire d'Angers, et auteur familier pour de nombreux lecteurs, elle a laissé un nombre considérable de contes, de chroniques de toutes sortes, de romans, dont "Pierrerit", rebaptisé ici "Le drame du Moulin d'Yvray". Ce roman n'est donc pas qu'une fiction, c'est un drame de vérité sanglante qui se joua en Anjou il y a deux siècles. Pour atténuer l'horreur du drame, la vie s'est chargée, comme souvent, d'offrir un aspect de beauté et d'amour, que René d'Anjou et Cyriaque de Pocé ont su traduire dans ce récit. Ils nous montrent les personnages tels qu'ils furent sous leurs vrais noms, dans leur vrai milieu, reflet d'une époque compliquée, offrant au lecteur l'attrait supplémentaire d'une histoire où l'émotion côtoie la réalité.

04/2021