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Sciences politiques

Et maintenant... Maurice Kamto

Personnellement, je ne suis ni du parti politique de Maurice Kamto, ni de sa communauté ethno-tribale, et ne suis membre avec lui de quelque organisation sociale que ce soit. Mais par amour de la patrie et dans l'intérêt de la Nation, j'appelle le peuple de l'opposition à lui apporter son soutien, tout son soutien, comme cela s'est vu sous d'autres cieux, afin que de nos efforts communs et de la volonté de tous, naisse un Cameroun nouveau. J'affirme humblement que le professeur Maurice Kamto est une chance pour le Cameroun en ce début du siècle. Dans le monde politique, il apparaît, en effet, comme le meilleur du moment, le meilleur parce que par ces temps difficiles où une autocratie confisque tout sans partage et n'hésite pas de mettre à mort, le président Maurice Kamto a un discours rassembleur, il ratisse large, il nourrit un rêve pour son pays et ceci n'est guère surprenant, car avec son "urgence de la pensée", il avait déjà élaboré dans sa tête l'idée du Cameroun qu'il voulait. Il sait, sans les rendre, recevoir des coups de la part de ceux qui, par amour-propre, ne veulent pas reconnaître qu'ils ont perdu. Il sait éviter toute polémique qui ne serait qu'une débauche sans intérêt d'énergie à une passe de la vie où le pays a besoin de la contribution de ses enfants, de tous ses enfants. Il est venu faire la politique autrement, ce qui l'expose à la vindicte de la vieille école où la compromission, le clanisme, le népotisme, la corruption, la secte sont à la base de toute promotion sociale.

09/2020

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Littérature étrangère

Conseils à un écrivain. Suivie de Vie de Anton Tchekhov de Natalia Ginzburg

Ce livre regroupe quelques conseils d'Anton Tchekhov, extraits de sa correspondance, à l'intention de ceux qui écrivent. Il s'agit de minutieuses indications que le grand auteur russe avait tirées de sa propre expérience de lecteur et d'écrivain. "Une mauvaise critique vaut mieux que rien... ne crois-tu pas ?" écrivait-il à son frère aîné, Alexandre. Il pensait ainsi l'aider, en atténuant la solitude qui accompagne l'écriture. Dans une de ses lettres à Gorki, Tchekhov observa un jour : "On écrit parce qu'on se casse le nez et qu'il n'y a rien d'autre à faire." Dans le calepin où il notait ses pensées, Tchekhov ironisait sur le rôle d'une certaine critique : "L'opinion d'un professeur : ce qui compte, ce n'est pas Shakespeare, c'est le commentaire sur Shakespeare." C'est pourquoi le petit livre que voici propose les conseils de Tchekhov sans commentaire, mais en invitant le lecteur à les prendre au sérieux. Au départ, ils ont été relevés à des fins personnelles, mais les suggestions d'un grand auteur peuvent être utiles à tout un chacun. Ecrivez sur divers sujets, drôles ou larmoyants, bons ou mauvais. Donnez des récits, des petits riens, des anecdotes, des traits d'esprit, des calembours, etc., etc. Je n'ai pas encore de conception du monde politique, religieuse ou philosophique arrêtée. J'en change tous les mois. Aussi dois-je me borner à décrire la façon dont mes héros aiment, se marient, ont des enfants et s'expriment. On ne doit jamais mentir. L'art a ceci de particulièrement grand qu'il ne tolère pas le mensonge. On peut mentir en amour, en politique, en médecine. On peut tromper les gens, voire Dieu, mais dans l'art, on ne peut mentir.

04/2004

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Ethnologie

Elie Reclus (1827-1904). Le génie des frères Reclus

Elie, l’aîné des célèbres cinq frères Reclus est né à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) en 1827. Dans cette famille de savants humanitaires, exemple de modestie allié à l’intelligence, il fut et restera une forte individualité parce qu’il fut essentiellement humain et social. Jeune socialiste ardent et libre-penseur, il s’est jeté à corps perdu dans la politique active et, plus tard, pendant la Commune, il fut délégué aux fonctions de directeur de la Bibliothèque nationale. C’est à sa généreuse obstination, que les précieuses collections purent échapper à de regrettables autodafés. Sa culture cosmopolite et son universalisme philosophique le firent voyager aux quatre coins du globe comme journaliste d’investigation. Il a publié dans la presse étrangère un nombre considérable d’articles scientifiques et politiques qui témoignent d’un grand esprit d’observation. Il y analysa les croyances populaires dans divers groupes sociaux, décrivit leurs usages religieux, leurs pratiques sexuelles… Ainsi, toute son existence fut dominée par la claire vision de la grande loi de continuité sociale qui, nous faisant tous solidaire du présent, du passé et de l’avenir, nous montre sans cesse que l’humanité ne connaît pas d’étrangers et que toute guerre est fratricide. Devenu, comme son frère Elisée, professeur à l’Université Nouvelle de Bruxelles, Elie Reclus anima jusqu’à sa mort une chaire d’Histoire des Religions et des Mythes. De ses leçons se dégage une philosophie calme et profonde d’une grande rigueur intellectuelle et morale. Ses deux livres, Les Primitifs et Les Primitifs d’Australie, sont deux puits de sciences en ce qui concerne l’Anthropologie, l’Ethnographie et la Sociologie. On peut dire qu’il ouvrit la voie aux fameux anthropologistes du XXe siècle.

09/2018

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Chiens

Billebaude N° 21, automne-hiver 2022 : Le chien

Le chien, meilleur ami de l'homme. Comment le chien est-il devenu le meilleur ami de l'homme ? Quelles ont été les étapes du rapprochement entre l'homme et le chien ? Compagnon de jeu, accessoire de mode, animal dressé pour toute sorte d'usages (chien d'aveugle, de traîneau, de garde, de sauvetage, de chasse...), le chien a réussi à se rendre indispensable dans toutes les sociétés, depuis la nuit des temps. Pour interroger cette place, ce numéro s'appuiera sur les travaux de nombreux chercheurs et chercheuses : Valérie Chansigaud, historienne ; Dominique Guillo, sociologue ; Charles Stépanoff, anthropologue ; Denis Vigne, archéologue et biologiste. Dans l'art aussi, le chien est roi. A travers plusieurs galeries de photographies et de peinture, ce numéro de Billebaude témoignera de l'intérêt des artistes pour nos fidèles compagnons. Nicolas Milanovic, conservateur en chef du musée du Louvre et commissaire de l'exposition " Les animaux du roi " au Château de Versailles commentera les représentations du chien à la cour du roi. Vincent Lecomte, docteur en sciences de l'art présentera les oeuvres photographiques de l'artiste taiwanais Tou Yun-Fei. Martin Bethenod, directeur général de la Bourse du Commerce, analysera les étonnants portraits anthropomorphiques de braques de Weimar par le photographe américain William Wegman. Comment imaginer un numéro sur le chien sans proposer un détour dans l'univers de la bande-dessinée ? Philippe Delisle, professeur d'histoire contemporaine, s'y attellera justement pour tirer les portraits des inoubliables Milou, Idéfix, Bill et Rantanplan. Et, pour parachever ce Billebaude 21, Anne Simon, directrice de recherche au CNRS, nourrira dans un dossier spécial une réflexion philosophique sur la figure du chien dans la littérature, avec des extraits choisis de Virginia Woolf, Romain Gary et Jack London. Bonne lecture !

11/2022

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Littérature étrangère

La forêt russe

Sa fille Apolline (Polia) a-t-elle raison de considérer Ivan Vikhrov, professeur de sylviculture, comme un homme très mal ? Non seulement parce qu'il a quitté sa femme, mais pour ce qui est dit de lui, de son passé trouble, dan les revues scientifiques. C'est là le fond humain de ce livre qui a traduit comme pas un l'atmosphère de suspicion où l'on vivait en U. R. S. S. aux temps staliniens, et ceci en ces temps mêmes. Les chemin de la vérité ne sont jamais simples, et ceux que doit emprunter Polia risquent de se perdre dans l'immense forêt russe, qui est le vrai héros du livre, le cadre énorme de l'action, symbole et réalité, expression à la fois d'une sorte d'amour charnel du pays et preuve de ce que tout ne peut sans doute pas se réduire aux idées courantes, aux jugements sommaires, aux préoccupations immédiates de la politique. Et de plus c'est le soir même de l'arrivée de Polia à Moscou, où elle vient chercher cette vérité, que les premières bombes hitlériennes tombent sur la ville... Cela ne se raconte pas. La traductrice de La Forêt russe, Dominique Arban, tient à ce qu'il soit dit que son travail, plutôt qu'une traduction du livre, en est une version française : l'extrême difficulté du langage, l'usage qu'y fait l'auteur à la fois de ses racines anciennes, du vocabulaire d'aujourd'hui et d'un lexique forestier dont l'ampleur lyrique est pratiquement sans équivalent possible, comme il est impossible de transplanter l'énorme espace forestier de Russie dans notre petit hexagone français, tout cela explique de la part de Madame Arban ce qui n'est pas simple modestie.

02/1966

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Littérature française

Un voyage d'hiver

En apparence, tout est très simple. Un homme rencontre une femme. Elle est viennoise et chanteuse de mélodies allemandes, elle a une petite fille et des amants. Lui a été professeur, il est marié et vit confortablement à Paris auprès d'une épouse-femme d'affaires riche et active. Entre eux, ce sera une manière de coup de foudre réfléchi. Mais comme il est un peu lâche et qu'elle-même court le monde, il leur faudra le temps d'un hiver pour se retrouver. L'hiver que lui passera dans la maison de son enfance, en Auvergne, tandis qu'elle veille sa mère qui meurt lentement à Vienne. Pendant le temps de cet hiver de neige occupé peut-être à achever une étude sur Hölderlin, mais davantage à écouter de la musique, des lieder, et à retrouver une paysage perdu, plus encore à écrire à Vienne, le narrateur reverra tous les visages de femmes qu'il a pu croiser, tous les regards de femmes qui ont fait baisser le sien. D'autres silhouettes, encore, passeront, qu'il n'a même pas rencontrées mais qui le hantent. Un à un, ces regards, ces visages s'inscrivent dans la trame romanesque comme autant de brefs moments, voire de courtes nouvelles, chacune indépendante des autres mais parfaitement inscrite dans le corps du récit, à la manière des lieder allemands qui forment les grands cycles de mélodie de Schumann ou de Schubert : L'amour et la vie d'une femme, Le voyage d'hiver, Le chant du cygne. Et c'est à travers ces visages passés, grâce à eux aussi, que le narrateur prendra la mesure de son amour et arrivera jusqu'à Vienne et à cette femme qu'il aime.

09/1981

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Géopolitique

Le vietcong au sommet de Notre-Dame

Ce livre raconte un exploit, une action militante forte, et revient sur toute l'histoire de la guerre du Vietnam, en images et par le biais de ce témoignage exclusif et explosif. Les auteurs de cet ouvrage sont les trois anciens activistes - ; jusqu'ici non identifiés ni même mouchardés - ; qui déployèrent le drapeau Vietcong à la croix sommitale de la flèche de Notre-Dame de Paris dans la nuit du 18 janvier 1969, à l'ouverture des négociations quadripartites sur le Vietnam qui eurent lieu dans la capitale française. Leur coup d'éclat fut remarqué dans le monde entier, d'autant plus qu'ayant scié quelques barres de sécurité au raz du flanc de la flèche, il n'était plus possible d'enlever l'étendard symbolique sans procéder par hélitreuillage. Une opération qui fut largement relayée par les médias internationaux. Le secret a été gardé intact jusqu'à nos jours, même si certains se sont octroyé l'exploit à tort depuis. Les réels activistes étaient bien Bernard Bachelard, professeur de gymnastique, Noé Graff étudiant en droit et Olivier Parriaux, physicien en herbe. Ils sont partis de Suisse, montés à Paris à bord d'une Deux Chevaux, ont déployé le drapeau puis ont quitté les lieux la nuit même. A l'époque, ils étaient des militants engagés et farouchement opposée à la guerre que menaient les Américains, et avant eux les Français, dans ce lointain pays d'Asie que les puissances occidentales ne voulaient pas céder au " communisme ". Aujourd'hui, les héros qui ne se sont jamais considérés comme tels, racontent, avec passion, détails et images, leur intrusion de trente heures dans la guerre qu'a menée, pendant trente ans, un peuple qui s'arracha des griffes du colonialisme, résista victorieusement au déluge de feu et de chimie mortelle des USA, et parvint à sortir du sous-développement.

01/2023

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Histoire des idées politiques

Politikon. Tout ce qu'il faut savoir des idéologies qui ont façonné notre monde

A une époque où les repères politiques semblent se brouiller et les perspectives d'avenir devenir incertaines, il semble opportun de faire un pas de côté pour reconstruire la carte de nos horizons politiques. Ce livre s'adresse donc à quiconque souhaite découvrir, de manière synthétique et nuancée, l'histoire des pensées politiques modernes occidentales. Il permet de faire le pont entre des recherches récentes en histoire des idées et un grand public curieux de découvrir comment notre modernité politique s'est construite. Doté d'une riche bibliographie, il vise à montrer d'où viennent nos représentations sociales et les imaginaires politiques qui nous poussent à adopter tels ou tels points de vue sur la société, sur ce qu'il faudrait faire ou ne pas faire. Il parcourt, en rappelant les contextes sociaux et historiques, les grands moments théoriques du libéralisme, du socialisme jusqu'aux pensées récentes du féminisme ou de l'écologie politique, en passant par le nationalisme et les doctrines autoritaires. Il fonctionne comme un guide qui prendrait le maximum de recul pour placer des points de repères théoriques. De la sorte, il peut permettre de déjouer les pièges de la communication politique et des éléments de langages qui entretiennent la confusion, notamment à travers des usages conflictuels du clivage gauche/droite. Il rappelle en ce sens, qu'en politique les mots sont bien souvent utilisés comme des armes que l'on peut chercher à désamorcer au mieux pour en resituer le sens et les enjeux. Diplômé de philosophie à l'université de Rennes-I, Karim Piriou est professeur-documentaliste dans l'enseignement secondaire. Dans Politikon, son premier livre, il prolonge le travail entamé sur sa chaîne Youtube, en se concentrant sur l'histoire des idéologies politiques modernes.

01/2023

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Littérature française

Les impostures du réel

Dans ce grand roman écrit entre 1953 et 2012, son dernier, Frédérick Tristan décrit les errances de notre époque à travers les tumultueuses aventures de Paul, son héros. " Les livres de Frédérick Tristan sont d'une puissance inégalée en France, d'une grande générosité d'intrigues, de rebondissements et de thèmes. " Bernard Pivot, Lire. Paul, jeune garc ? on solitaire, ne comprend pas pourquoi sa mère ne l'aime pas et pourquoi elle va jeter de la boue sur une tombe. Son père, toujours absent, garde un lourd secret dans son coeur. Un mystère rôde dans la maison, et l'enfant ne trouve d'évasion que dans le misérable cinéma du village. Les vieux films sont-ils plus réels que la vie ? A Lyon où il fait de précaires études, Paul croit se sauver de son désarroi grâce à l'amour, mais il tombe entre les mains d'une redoutable comédienne qui le viole. Le théâtre deviendra-t-il son nouvel univers, plus trompeur encore que l'autre ? Un professeur, qu'il considère à tort comme son ami, lui conseillera de se plonger dans des livres qui, loin de l'apaiser, le bouleversent. Parviendra-t-il à devenir écrivain ? D'étranges circonstances le conduisent à aimer une jeune étudiante que la drogue a menée à la folie. Pourra-t-il la sauver grâce à un héritage inopiné dont il déteste pourtant la provenance ? Empêtré dans une société qu'il ne comprend pas, Paul se libérera de ses angoisses en apprenant la vérité sur ses véritables origines et en s'engageant dans la résurrection mentale de celle qu'il aime. Le personnage principal de cette grande fresque conc ? ue entre 1953 et 2012 aura traversé plusieurs romans de l'auteur, faisant de ce texte essentiel l'un des fils conducteurs de l'oeuvre de Frédérick Tristan.

02/2023

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Ouvrages généraux

Histoire de la Libye. des origines à nos jours

Vieille terre berbère aujourd'hui arabisée et islamisée, après avoir été tour à tour colonisée par les Grecs, les Carthaginois, les Romains, les Byzantins, les Arabes et enfin par les Italiens, la Libye se caractérise par la faiblesse du pouvoir central face aux permanences tribales et régionales. Véritables "fendeurs d'horizons" , les ensembles tribaux les plus forts ont toujours contrôlé les couloirs de nomadisation reliant la Méditerranée à la région tchadienne. Les trafics d'aujourd'hui (drogue et migrants), se font le long de ces voies tracées par la géographie. Sur elles s'ancrent les solidarités jihadistes qui, aujourd'hui, désolent la bande sahélo-sahélienne. N'ayant pas voulu voir que la réalité politique libyenne repose sur l'équilibre et sur les jeux de pouvoir entre les grandes confédérations tribales et régionales, ceux qui, en 2011, au nom de l'ingérence démocratique, mirent à bas le régime du colonel Kadhafi, ont donc directement provoqué le chaos. Remontant dans le temps, ce livre permet de comprendre pourquoi aujourd'hui il serait singulièrement inconséquent de prétendre vouloir stabiliser puis reconstruire la Libye sans prendre en compte l'archéologie tribale sur laquelle reposent ses définitions culturelles, politiques, sociales, économiques et religieuses. Spécialiste de l'Afrique, Bernard Lugan fut professeur à l'Ecole de Guerre et à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan. En 2011, il fut le premier universitaire à annoncer les conséquences dramatiques qui allaient suivre l'intervention militaire franco-otanienne en Libye. Il a publié au Rocher une monumentale Histoire de l'Afrique du Nord, une Histoire de l'Egypte et un Atlas historique de l'Afrique. Il anime un blog (www. bernard-lugan. com) et il édite la revue mensuelle par internet, L'Afrique Réelle.

02/2022

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Histoire internationale

L'effondrement de l'intérêt général. Le cas des Comores

"Une élite politique et intellectuelle met en avant ses intérêts personnels au détriment des intérêts de l'Etat. Défendre l'intérêt général d'un Etat demeure une tâche difficile, laquelle nécessite du patriotisme et de l'abnégation. La plus grande faute du pouvoir politique actuel aux Comores est le silence complice observé à l'égard des détournements de fonds publics opérés par ses proches. Il est encore temps de mettre fin à cette morale mafieuse - racine du mal-développement -, pour le respect de la dignité de l'Homme et pour la sauvegarde de la paix dans ce beau pays : les Comores. L'attitude de l'Etat, sa passivité en matière de défense de l'intérêt général, mérite d'être élucidée. L'Etat comorien, pour lutter contre les associations de malfaiteurs, agit d'une manière empirique. Le sujet est trop grave pour être abordé à la sauvette. D'ailleurs, comment parler de l'Etat lorsqu'il est réduit à ne défendre que les intérêts d'un clan qui le personnifie ? Il ne s'agit donc pas seulement d'admettre les détournements de fonds publics, mais d'en prouver l'existence et donc de porter, devant une juridiction indépendante, toute forme de vol de deniers publics et de corruption, même lorsqu'ils émanent de personnes placées en haut de la hiérarchie pyramidale. C'est ainsi qu'il faut mettre en place une Haute cour de justice habilitée à juger les crimes et délits de ceux qui ont exercé les plus hautes fonctions à la tête de l'Etat. Il faut mettre fin au paisible climat malsain et destructeur de l'impunité." Avec son ouvrage, qui porte un regard aiguisé et sans concession sur les maux de la société comorienne post-coloniale, le professeur Mmadi apporte indéniablement une contribution notable pour l'émergence d'un Etat comorien démocratique.

12/2017

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Littérature étrangère

Le Château de sable

Par un bel été, dans l'espace clos d'une public school anglaise, Mor et Rain tombent amoureux l'un de l'autre. Lui est professeur, marié depuis vingt ans, père de deux grands enfants - un homme estimé, un peu morose, aux ambitions politiques raisonnables. Elle est une jeune artiste peintre venue faire le portrait de l'ancien principal. L'amour les jette l'un vers l'autre au premier regard, un amour absurde, un amour fou qui croit pouvoir abolir les obstacles, un amour-passion dont Mor pense qu'il va faire de lui un autre homme, l'entraîner vers un autre destin. Mais s'arracher à soi-même, est-ce encore être soi ? Trop de choses seraient à détruire, trop de remords à porter, et il n'est rien de tel que des enfants à problèmes pour vous le rappeler, de tout le poids de leur innocence et de leur fragilité. Le sable des châteaux fuit entre les doigts. D'ailleurs, que deviendraient Mor et Rain ? «Vous êtes un mur et je suis un oiseau, dit-elle, vous n'allez pas vous envoler avec moi.» Le conformisme et le sentiment de culpabilité l'emportent et si Felicity, la fille de Mor, petite sorcière de quatorze ans, pleure entre ses parents réconciliés, c'est sans savoir pourquoi. Dans ce roman d'Iris Murdoch comme dans les tableaux de Rain, c'est de la peinture minutieuse de l'arrière-plan que se dégage le sujet principal. C'est d'un fond truculent de personnages complexes, d'humour incisif, d'incidents tragi-comiques imprévus, de réflexions profondes sur la peinture et le bonheur qu'émerge ce portrait d'un amour aux couleurs d'angoisse et de vérité.

02/1984

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Heidegger

Heidegger - Une pensée de la présence. Une pensée de la présence

Heidegger le répète inlassablement : pour les Grecs, " être " signifie " présence ". Ce qui, plus tard, s'est nommé " ontologie " renvoie ainsi à la question peut-être la plus simple parmi les questions simples : comment les choses nous sont-elles présentes ? Cette question, née en Grèce au ve siècle avant notre ère, touche, selon Heidegger, à l'essence la plus intime de la philosophie : celle qui, au cours de notre histoire, s'est déterminée comme idée chez Platon, être en oeuvre ou en acte chez Aristote, représentation chez Descartes - et ainsi de suite jusqu'à la volonté de puissance nietzschéenne. Mais comment Heidegger s'est-il acquitté de la tâche immense de penser ce qu'il tenait ainsi pour le fond de toute philosophie : la présence ? Sans doute lui a-t-il fallu en déceler patiemment les diverses déterminations au fil de sa lecture des textes qui ont fait l'histoire de la philosophie. Cependant, c'est d'abord comme élève de Husserl que Heidegger a découvert la question de la présence - comme élève de Husserl, c'est-à-dire comme héritier d'une pensée qui devait marquer en profondeur le xxe siècle : la phénoménologie. Aussi est-ce à partir de la relation de Husserl et Heidegger que l'étude ici proposée s'engage sur le chemin d'une pensée de la présence - chemin au long duquel se rencontrent, bien entendu, l'oeuvre qui a été à l'origine d'un profond différend entre Heidegger et son maître : Etre et Temps, mais aussi une histoire de la présence dont la source jusqu'alors inexplorée se situe, elle, au-delà de la présence. Laurent Villevieille est professeur en CPGE et chercheur associé aux Archives Husserl de Paris (ENS/CNRS).

02/2022

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Actualité médiatique internati

Retour vers le futur. 10 leçons pour demain

« Il est temps de commencer à vivre la vie dont vous avez rêvé » (Henry James). Et si la réalisation de soi n'avait rien à voir avec la recherche du bonheur ? Et s'il était préférable de mener une vie intense et mémorable, pleine de rebondissements et d'imprévus, plutôt qu'une existence peinarde, tranquille, mais tellement lisse et monotone ?Et si le principe de précaution, la peur du risque et les pudeurs du conformisme nous empêchaient de devenir celui ou celle quenous pourrions être vraiment ? Et si l'on pouvait à tout âge réapprendre à vivre de façon audacieuse, à sortir de sa zone de confort et à agrandir son champ des « vies possibles » ? Si le temps était venu de faire le choix de l'audace et de la vie romanesque ?Dans cet éloge percutant, Philippe Gabilliet nous rappelle que s'il est bon de vouloir donner un sens à sa vie, il est tout aussi important de lui offrir une texture d'aventure et des saveurs romanesques dignes de ce nom. C'est la raison pour laquelle l'auteur nous encourage à faire en toutes circonstances le choix de l'audace. Et c'est aussi pour cela qu'il recommande d'accueillir avec bienveillance ces compagnons de route de toute « belle vie » que sont l'inattendu, la passion, le goût du risque et l'amour inconditionnel de la liberté. Laissons-nous gagner par le désir de renaître et de repartir à l'aventure, quitte à nous réincarner 100 fois dans une seule et même vie !À PROPOS DE L'AUTEUR Professeur à ESCP Europe, Philippe Gabilliet enseigne depuis plus de 20 ans la psychologie positive et le développement personnel. Il est l'auteur des best-sellers Eloge de l'optimismew (2010) et Eloge de la chance (2012), publiés aux éditions Saint-Simon.

01/2021

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Histoire de France

A l'intérieur d'un camp de travail nazi. Récits de survivants : mémoire et histoire

27 octobre 1942 : 4 000 juifs du ghetto de Wierzbnik sont déportés au camp d'extermination de Treblinka Il et près de 1 600 sont envoyés comme main-d'oeuvre à Starachowice, dont le chef de la police criminelle est un certain Walther Becker. 8 février 1972 : la cour de justice de Hambourg acquitte Walther Becker, le lavant de l'accusation de crimes de guerre commis à l'encontre de la population juive du ghetto de Wierzbnik, au motif de témoignages peu fiables et divergents. Devant ce qui lui semble être une parodie de justice, Christopher R. Browning se penche sur les récits des survivants et les interrogatoires réalisés en vue du procès Becker. Il s'attache alors à un " objet " historique relativement peu étudié pour lui-même faute de documentation, le camp-usine de travail forcé. S'appuyant sur les 292 témoignages de victimes du camp de Starachowice recueillis de 1945 à 2008, il écrit une magistrale histoire des camps-usines de cette ville industrielle polonaise et soumet à l'analyse critique les témoignages oculaires qu'il confronte les uns aux autres. Cette recherche inédite sur un des aspects du génocide juif nous place au coeur des histoires d'héroïsme, de compassion, mais aussi de corruption, de choix contraints et désespérés d'hommes et de femmes, de parents et d'enfants, qui sont autant de stratégies de survie. Après Des hommes ordinaires. Le 101e bataillon de réserve de la police allemande et la Solution finale en Pologne (1994), Politique nazie, travailleurs juifs, bourreaux allemands (2002) et Les Origines de la Solution finale. L'évolution de la politique anti-juive des nazis (2007), Christopher R. Browning, professeur d'histoire à l'université de Caroline du Nord, signe pour la collection " Histoire " un nouvel ouvrage de référence.

10/2010

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Histoire internationale

Korcula sous la domination de Venise au XVe siècle. Pouvoir, économie et vie quotidienne dans une île dalmate au Moyen Age tardif

En 1420, l'île de Korcula sur la côte dalmate (aujourd'hui en Croatie) passe sous l'administration de Venise. Ses archives d'une richesse exceptionnelle permettent de brosser le tableau "total" d'une petite société vivant en bordure de l'empire maritime vénitien au XVe siècle, face à Raguse (Dubrovnik), la rivale : comment ce microcosme de paysans et de bergers, de pêcheurs et de marins commerçants, de patriciens de la ville et de populares de la campagne a-t-il été transformé par son insertion dans l'espace économique et politique de la grande puissance méditerranéenne ? Dans ces trois conférences données au Collège de France en 2010, Oliver Jens Schmitt, professeur à l'université de Vienne, historien des Balkans, croise la micro-histoire avec la grande. On peut y lire l'histoire des amours de Dragacic, leader des populares et de Franusa, fille d'un patricien - un véritable roman politique digne d'un Boccace, où le doge de Venise lui-même intervient. On y apprend comment les familles patriciennes font fortune dans la contrebande, vitale pour les habitants d'une île en manque permanent de blé. A travers les procès-verbaux des gardes champêtres et les registres du port, on entre dans tous les détails de la vie quotidienne de l'île, avec ses histoires de lavandières et de capitaines de navire, de moutons volés sur les plages et de forêts volontairement incendiés. Et l'on en vient à comprendre qu'entre la toute-puissante Venise, uniquement représentée par un gouverneur qui ignore la langue locale, et ce petit monde de paysans et de marins lui-même profondément divisé, c'est tout un jeu de négociations permanent qui règle la vie de l'île et de ses habitants.

07/2019

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Philosophie et sociologie de l

Socio-philosophie des technologies numériques. Ethique, société, organisations

Bien des opportunités et des tensions se font ressentir d'un point de vue existentiel depuis que les technologies numériques ont investi nos vies. Nous évoluons, en effet, dans un monde de fluidité télé-communicationnelle, d'accès à l'information et de libération de la parole, tandis que des régimes de captation de l'attention et de surveillance s'accentuent toujours davantage. Interroger - d'un point de vue à la fois sociologique et philosophique - ce que la métamorphose numérique fait à la coexistence nécessite donc de se tenir au plus près des ambivalences qui lui sont inhérentes ; ceci afin de mieux cerner des conditions de possibilité d'un déploiement des technologies numériques qui soit éthiquement plus soutenable qu'il ne l'est aujourd'hui. Un enjeu important qui ressort de cet ouvrage est l'ambition d'affirmer un attachement à certaines valeurs éthiques - telles que le libre-arbitre, la responsabilité ou l'autonomie - en les comprenant, non plus comme des principes abstraits, mais comme des expériences existentielles à part entière, engageant un pluralisme de compétences et de pratiques techniques, scientifiques ou artistiques. Il s'agit par-là d'ouvrir la voie d'une socio-philosophie des temps hypermodernes, au sein desquels nous devons impérativement apprendre à mieux vivre. En postface : un entretien avec Andrew Feenberg, titulaire de la Chaire de recherche canadienne en philosophie de la technique à la Simon Fraser University de Vancouver (Canada). Pierre-Antoine Chardel est philosophe de formation et sociologue, docteur de lEcole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, titulaire d'un PhD de l'Université Laval (Canada), professeur à IMT-BS (Institut Mines-Télécom Business School) et chercheur au sein du Laboratoire d'Anthropologie Politique (UMR 8177, CNRS / EHESS).

11/2022

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Afrique

De Gléxwé à Ouidah. Histoire d'une ville multi-séculaire (XIVe-XXIe siècle)

Cet ouvrage composé de six chapitres, propose une vue holistique de l'histoire de la ville de Ouidah, des mouvements migratoires qui ont abouti à la fondation du royaume de Saxè au XVI siècle, à nos jours. De ce royaume, Gléxwé (Ouidah) fut d'abord la ferme royale avant de revêtir les attributs de capitale commerciale, avec l'arrivée, à partir du XVII siècle, des Européens qui l'ont préférée à d'autres localités. Ce nouveau statut suscita la convoitise du royaume du Danxomè qui finit par conquérir Saxè en 1727 pour y installer une administration pendant plus de 160 ans, avant que la France ne prenne possession du pays, en 1894. Au total, l'histoire pluriséculaire de Ouidah a fait de la ville une cité cosmopolite qui peut se targuer de la richesse de sa culture, une terre de religions où se côtoient harmonieusement religions révélées et religions endogènes, avec parfois de fortes imbrications dont le catho-vodoun est une parfaite illustration. Toutes choses pouvant permettre de faire de la ville une véritable attraction touristique. Professeur de Sciences économiques et politiques à l'Université de Princeton (Etats-Unis), membre de l'Académie Américaine des Arts et Sciences, Léonard WANTCHEKON est auteur de plusieurs publications en Histoire économique et en Economie politique dans les revues internationales les plus prestigieuses. Il est aussi Fondateur de l'Ecole Africaine d'Economie (African School of Economics) au Bénin et en Côte d'Ivoire. Titulaire d'un doctorat en Histoire économique et sociale, H. W. Serge OUITONA s'investit principalement dans l'histoire des transports dont il fait son domaine de prédilection, sans perdre du regard les autres champs de l'historien. Valère SOGBOSSI prépare une thèse de doctorat en Histoire urbaine à l'Université de Toulouse 2 Jean Jaurès.

09/2021

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Sociologie

Les Mondes de la santé publique. Excursions anthropologiques. Cours au Collège de France 2020-2021

Avec la pandémie de covid, la santé publique, domaine jusqu'alors méconnu, a fait irruption dans le monde. Tout ce qui fait le mouvement des sociétés s'est brusquement mis à tourner autour des questions sanitaires. Pour inscrire ce moment dans un cadre plus vaste, le cours au Collège de France qui fournit la matière de ce livre propose un détour en partant d'une scène ordinaire, celle du saturnisme infantile, pour, au fil des leçons, en décliner les enjeux à travers une série d'études de cas menées sur trois continents. La vérité du chiffre invite à réfléchir à la manière dont le travail de quantification prétend représenter les faits sociaux et sanitaires. Les frontières épistémiques interrogent la confrontation de conceptions profanes et savantes de la maladie. Les thèses conspirationnistes révèlent des réactions de défiance à l'égard des savoirs autorisés et des pouvoirs officiels. Les crises éthiques dévoilent des mécanismes de violation des droits et de détournement des biens communs au bénéfice d'intérêts privés. Quant aux enquêtes portant sur les exils précaires et les épreuves carcérales, elles permettent d'appréhender la généalogie et la sociologie de l'administration des populations vulnérables. Chacun de ces enjeux jette un éclairage singulier sur l'expérience pandémique. Au terme de ces excursions anthropologiques, la santé publique peut apparaître à la fois comme un miroir tendu à la société et un reflet que cette dernière lui renvoie. Anthropologue, sociologue et médecin, Didier Fassin est professeur à l'Institute for Advanced Study de Princeton, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales et titulaire de la chaire de santé publique du Collège de France en 2020-2021. Il a récemment publié au Seuil La Vie mode d'emploi critique et Mort d'un voyageur. Une contre-enquête.

09/2021

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Entre deux guerres

L'oncle

Fascinant personnage que cet Oncle Louis, professeur d'allemand, plongé dans l'horreur des tranchées, spécialiste du décryptement des codes militaires, russophone lié aux réseaux communistes dans le monde de l'entre-guerre, arrêté avec la tout aussi brillante Lydia Stahl pour espionnage en 1934. Etrange, déroutante découverte que celle des papiers de l'Oncle Louis, retrouvés dans une vieille malle après des années de silence : carnets de guerre, coupures de journaux, lettres d'amour... Tout y est, jusqu'à l'arrestation de l'oncle pour espionnage soviétique en 1934. Tout y est, et pourtant, même après une enquête qui nous mène jusqu'aux archives du FBI, il reste un personnage indicible, insaisissable, tantôt grand naïf, tantôt agent double. Curieux personnage, cet oncle Louis. Discret, effacé, et pourtant, sa vie est tout sauf morne : sa jeunesse à Arcachon, ses voyages en Allemagne, son engagement dans la Première Guerre mondiale, son recrutement par le service du chiffre, sa liaison avec Lydia Stahl, femme fatale russe exilée à Paris. Jusqu'à, enfin, son séjour en prison dans les années trente, lorsqu'il est accusé d'être un espion à la solde des bolcheviques. Rien ne l'y prédestine, mais tout y concourt. Et les questions de demeurer : était-il vraiment agent double ? Etait-il vraiment l'amant de Lydia, ou bien était-ce une couverture utile pour leurs activités clandestines ? La guerre, il l'a vécue, mais qu'en a-t-il réellement pensé, lui qui connaissait si bien l'Allemagne ? Une découverte, à travers des personnages singuliers, de ce monde fascinant de l'entre-deux guerres, des réseaux d'espionnage et de contre-espionnage. Un récit exceptionnel : l'histoire d'un roman impossible.

08/2023

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Faits de société

Le trou identitaire. Sur la mémoire refoulée des mercenaires de l'Islam

Le 16 octobre 2020, la décapitation de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans un collège de banlieue parisienne, a constitué un nouveau cap pour le contentieux terroriste islamiste en France, provoquant une sidération générale. Treize jours plus tard, trois personnes perdaient la vie dans une église à Nice et le Moyen-Orient s'embrasait jusqu'à livrer une guerre d'idées à la France et à son Président, pour blasphème. Ces événements ont confirmé pour l'auteure la nécessité de réhabiliter le coeur de ce que l'idéologie islamiste tend à détruire : le sens des mots, du langage et donc de notre humanité. Ce livre repense la crise de l'expression et du langage que l'idéologie salafo-jihadiste met en lumière depuis son apparition sur le territoire français. A partir de l'analyse de l'expression populaire " J'vous l'jure sur le Coran de la Mecque ", l'auteure dévoile l'existence d'une béance, d'un trou identitaire. Son usage révèle une quête de référencement à une culture mal connue mais également la béance existant entre un individu et sa religion. Face à ce trou, des " entrepreneurs religieux ", qu'ils soient Frères musulmans, salafistes, tablighis ou jihadistes, ont investi le champ laissé par ce qui n'a pas été inscrit dans le récit familial comme national. L'islamisme masque les trous présents dans l'islamité fracturée et mal représentée en France, dans l'arabité encore abimée par le passé colonial, mais témoigne aussi d'un désir d'existence dans un monde ordonnancé par les Autres. A défaut de pouvoir refermer le trou d'un passé meurtri, quelques propositions tentent de dépasser la logique de haine associée à la mémoire du monde arabo-musulman, pour reconstruire un espace où l'histoire et les mots se réconcilient.

09/2021

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Littérature française

Question de famille

A l'occasion de son séjour en mission à Paris, un Japonais est informé du décès de la dame française qui tenait un petit restaurant dans le 7E arrondissement et avec qui il avait noué une relation presque familiale depuis dix-sept ans. C'est le propriétaire d'une brasserie du quartier qu'il fréquentait avec elle lorsqu'il était étudiant à la Sorbonne qui lui apprend la nouvelle, et l'informe qu'elle repose quelque part à Caen. Il va se mettre à la recherche du cimetière où elle est enterrée. Un an après, il profite d'un voyage professionnel en France pour aller visiter la tombe de la dame. L'histoire est constituée par la rétrospection qu'il mène devant la tombe de cette femme. L'homme va lui raconter - outre les événements dont il lui avait déjà fait part lors de ses multiples visites à son restaurant, comme son mariage et la naissance de ses deux filles - ce qui s'est produit dans sa vie depuis leur dernière rencontre, des évènements plus sombres qui lui feront s'interroger, devant la tombe de sa "mère française" , sur ce que c'est une famille. Fumiya ISHIKAWA est professeur de didactologie des langues et des cultures à l'Université Rikkyo (Japon) et membre de l'équipe IDAP-DILTEC de l'Université Paris III-Sorbonne nouvelle. Ses tra¬vaux portent principalement sur les processus de transmission des savoirs, la catégorisation des éléments constitutifs de l'interaction verbale, la formation des enseignants de français ainsi que le FLE dans un système éducatif confronté aux réformes néolibérales. Il est également écrivain et aviculteur d'espèces en voie de disparition dans le but de leur conservation.

07/2023

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Nietzsche

Ecrits philologiques. Tome 11, Histoire de la littérature grecque

Les leçons de l'Histoire de la littérature grecque de Friedrich Nietzsche sont le cours le plus long parmi ceux que le philosophe, alors jeune professeur de philologie, donna à l'Université de Bâle. Organisé sur trois semestres, de l'hiver 1874-1875 à l'hiver 1875-1876, ce cours montre comment ces travaux sur le monde grec ont innervé la pensée du philosophe bien au-delà de son livre sur La Naissance de la tragédie. L'expérience esthétique du monde grec est un phénomène d'une extraordinaire complexité, dont l'implacable étrangeté devient palpable quand on la confronte à la vision moderne. "Littérature" , "classique" , "originalité" , "auteur" , voilà des catégories qui ne peuvent s'appliquer directement à l'expérience esthétique du monde ancien. Le malentendu le plus considérable est l'idée même de "culture" , telle que nous la connaissons aujourd'hui, liée à la transmission, la conservation et l'accumulation du savoir grâce aux outils de la lecture et de l'écriture. Deux notions de l'art et de la culture s'opposent : d'un côté, une pratique ancienne fondée sur l'oralité, sur le rapport étroit entre l'artiste et son public, son époque, sa cité ; et, de l'autre, la notion moderne de l'homme cultivé, issue d'une éducation littéraire, qui se fonde sur l'étude des textes, des "classiques" , des Anciens, de ce qui s'est mué en "tradition" . La dialectique entre oralité et littérature nous parle de deux mondes en conflit, dont chacun a ses propres lois, nées d'une nécessité historique. Finalement, qu'apprend-on des Anciens ? Voilà la question capitale de ces leçons. La réponse ne se trouve pas dans un savoir positif, ou dans une pratique savante. Les Grecs nous enseignent leur différence irréductible, et c'est pour cela qu'ils sont pour nous les maîtres du savoir le plus risqué.

06/2021

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Vins et savoirs

Mille vignes. Inventer le vin de demain

La vigne meurt-elle d'être cultivée ? Les terroirs existent-ils ? Le vin n'est-il que du jus de raisin fermenté ? Les AOC ne protègent-elles que l'origine ? Les accords vins et mets ont-ils une réalité historique ? La dégustation n'a-t-elle pas standardisée le vin ? N'est-il pas paradoxal de parler de vins naturels ? Mille vignes décrypte la vigne, les paysages et le vin en proposant des cléfs de lecture pour comprendre les liens entre la bouteille, la dégustation et les hommes, les terroirs et les vignobles qui les ont engendrés. Pour Pascaline Lepeltier, Meilleure Ouvrière de France, le vin et la vigne sont multiples : impossible de comprendre l'un sans l'autre. A travers les connaissances scientifiques les plus récentes en botanique, géographie, climatologie, anthropologie ou encore neuro-physiologie... et des expériences contemporaines dans les vignobles du monde entier, elle dépoussière les idées reçues sur la vigne, invitant à déguster le vin de demain. Mais quel boulot ! Pascaline Lepeltier s'attaque à une montagne jamais domptée, passe les écueils en toute digestibilité et nous décante en douceur tout ce qu'on voulait savoir du vin. Sylvie Augereau, vigneronne et journaliste Entre physiologie végétale, histoire des terroirs et philosophie gustative, Pascaline nous offre une ode vibrante dédiée à l'univers du vin. Philippe Faure Brac, Meilleure Sommelier du Monde 1992 Je découvre ce livre et suis sincèrement ébloui par autant de sagacité de culture. C'est d'ores et déjà un livre de référence sur le vin. François-Régis Gaudry, journaliste gastronomique Ce livre conte avec talent cet improbable chemin qui mène de la vigne au verre. Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d'histoire naturelle

11/2022

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Vie chrétienne

En ces temps qui sont les derniers.... Apocalypse de l'histoire

L'histoire a-t-elle véritablement et encore un sens ? Question nécessaire dans une époque livrée à l'immédiateté, à la brutalité, sans mémoire ni espérance. Le Père Vidalin s'en empare en théologien pour chercher à scruter les "signes des temps" à la lumière des Ecritures Saintes. Son projet tient en quelques mots qui, à eux seuls, justifient l'intérêt du livre : "Le temps n'est-il pas venu de restaurer la concorde des deux disciplines (histoire et théologie) pour mieux appréhender le mystère de l'histoire". A cette aune, l'auteur replace à la fois l'histoire du peuple juif, de l'Eglise, de l'islam et des nations modernes dans l'histoire longue, en nous révélant les significations spirituelles de celle-ci. Nous conduisant jusqu'à l'âge post-moderne qui est le nôtre, il en révèle les enjeux pour la vie de l'Eglise, et nous tourne vers l'achèvement de l'histoire où s'accomplira avec la Parousie, le jugement de toute l'humanité . Un essai d'une grande clarté qui réussit à marier profondeur de réflexion et brillante synthèse, parfait complément de Personne ! , son précédent livre qui interrogeait le numérique et ses dangers directs sur l'homme à la lumière de l'Evangile. Antoine Vidalin, ingénieur civil de l'Ecole des mines de Paris, philosophe et docteur en théologie, est prêtre du diocèse de Paris et professeur à la faculté Notre-Dame du Collège des Bernardins. Il a notamment publié : La Parole de la vie. La phénoménologie de Michel Henry et l'intelligence chrétienne des Ecritures (2006) ; L'éthique de la vie (2017) ; Personne ! L'existence numérique ou la négation de la chair (2020).

06/2022

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Littérature étrangère

Octobre

Mercia Murray est une femme de cinquante-deux ans qui vient d'être quittée. Nous le savons, elle aussi, d'ailleurs, cette situation pour le moins banale équivaut à une forme de mort... Son coeur est en mille morceaux, elle verse un nombre incalculable de larmes et se repasse chaque geste, chaque mot prononcé sur le moment en quête d'une ambiguïté possible. Cela ne révèle aucun indice qui aurait pu lui échapper... L'homme qui a parlé et agi n'était pas le Craig qu'elle connaissait, c'est un inconnu. Ce qui devrait signifier que son chagrin a quelque chose d'irréel, sauf que cela n'empêche pas les larmes de couler et son coeur d'exploser. Effondrée, Mercia s'interroge. Professeur de littérature à l'université de Glasgow, elle vient de loin, d'Afrique du Sud. Métisse, née sous le régime de l'apartheid, elle a eu un parcours exemplaire, fait de brillantes études, obtenu un poste prestigieux. Est-ce à cause de ses origines, de sa couleur de peau, que Craig est parti ? Lui qui, elle l'apprend vite, va avoir un enfant d'une jolie Ecossaise blonde. Alors, où est sa place ? Sa vraie place ? On est en octobre, l'automne en Ecosse, le printemps «au pays» - mais est-ce encore tout à fait le sien ? Recevant une lettre de son frère qui ressemble à un appel au secours, elle décide de repartir au moins pour une longue visite, de renouer avec ses racines. De trouver où elle peut se dire vraiment «chez elle». Mercia ira d'espoirs en déconvenues, de découvertes en interrogations, un peu à l'image de cette Afrique du Sud qui se cherche encore, entre progrès, certes, mais aussi flambées de violence.

09/2015

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Histoire de France

François Duprat, l'homme qui inventa le Front National

Mort dans un attentat à la voiture piégée le 18 mars 1978, François Duprat est devenu "le martyr de l'extrême droite", un personnage rêvé pour les affabulations complotistes. Mais il est aussi un mythe politique qui déborde le Front national, une figure emblématique des années 60 et 70 capable de déchaîner les passions et les fantasmes les plus irrationnels. Vingt ans durant, il s'est voué à réinventer l'extrême droite, d'Occident au Front national, d'Ordre nouveau aux milieux néonazis. Stratège du FN, dont il était le numéro 2, il imposa à Jean-Marie Le Pen le slogan "un million de chômeurs c'est un million d'immigrés en trop". Pionnier dans la diffusion du négationnisme, professeur débonnaire, théoricien fanatique, politicien pragmatique et homme de l'ombre lié à plusieurs services de renseignement : François Duprat était mystérieux et complexe. Il s'est propulsé au travers de son époque en y laissant une odeur de soufre. Remonter le fil de sa vie, c'est parcourir l'Afrique et le Moyen-Orient, s'immerger dans la décolonisation et la guerre froide, traverser Mai 68 et les bagarres du Quartier latin, décrypter les rivalités au sein de l'extrême droite et la machinerie politique de la Ve République. Dans leur ouvrage, Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard le suivent ainsi pas à pas dans sa tortueuse trajectoire et tentent d'éclaircir les circonstances de son spectaculaire assassinat, jamais élucidé. Fruit de quatre années d'enquête, cette biographie s'appuie sur de nombreux entretiens (famille, hommes politiques, militants, adversaires, hommes de l'ombre) ainsi que sur des archives policières et judiciaires inédites. François Duprat y apparaît comme le révélateur des tourments inavouables de la vie politique française.

02/2012

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Policiers

Danser dans la poussière

Dans les années 1990, Ray Campbell s'installe au Lubanda, Etat imaginaire d'Afrique noire, pour le compte d'une ONG. Sa vision de ce que devrait être l'aide occidentale ne rencontre pas l'approbation de Martine Aubert, née et établie au Lubanda, pays dont elle a adopté la nationalité. Elle y cultive des céréales traditionnelles dans la ferme héritée de son père belge, et pratique le troc. Tant que règne le bon président Dasaï, élu démocratiquement, Martine vit en harmonie avec la population locale. Mais tout bascule quand des rebelles instaurent un régime de terreur : elle devient alors une étrangère " profiteuse ". Sommée de restituer ses terres ou de partir, elle se lance dans une lutte vaine contre le nouveau pouvoir en place avant d'être sauvagement assassinée sur la route de Tumasi. Campbell, amoureux transi de l'excentrique jeune femme, rentre en Amérique. Vingt ans plus tard, devenu le florissant patron d'une société d'évaluation de risques, il apprend le meurtre, dans une ruelle de New York, de Seso, son ancien boy et interprète. Voilà qui rouvre de vieilles plaies et ravive plus d'un souvenir brûlant. Ayant établi que Seso détenait des documents relatifs à la mort de Martine, il retourne au Lubanda pour confronter les coupables. Né en 1947 en Alabama, Thomas H. Cook a quitté à dix-sept ans sa petite ville pour New York, qui le fascinait. Devenu professeur d'histoire, et secrétaire de rédaction au magazine Atlanta, il est l'auteur de vingt-cinq romans policiers troublants, dont Au lieu-dit Noir-Etang, lauréat d'un Edgar Award et du prix des Lecteurs de Points. Il partage son temps entre Cape Cod et Culver City. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Philippe Loubat-Delranc " Cook capte à merveille les remous d'un pays perturbé par la crise politique. " Kirkus

09/2017

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Ouvrages généraux

Genghis Khan

Avec Attila et Tamerlan, Gengis Khan fait partie de ces conquérants qui ont le plus durablement marqué l'histoire des territoires eurasiatiques. Les récits des chroniqueurs occidentaux, des annalistes chinois ou persans ont popularisé leurs figures. Comme le dit l'historien, "leur arrivée, leurs mobiles, leur disparition semblent inexplicables, si bien que l'histoire positive n'est pas loin de faire sien le jugement des anciens auteurs qui voyaient en eux les fléaux de Dieu envoyés pour le châtiment des vieilles civilisations". Pour les scribes persans du XIIIe siècle qui ont les premiers raconté son histoire, Gengis Khan était "le conquérant du monde", une figure déjà légendaire déployant son emprise sur toute la surface de la terre. A son actif, de mémorables victoires, contre le royaume des Xixia à Keyimen (1209), contre les Djurtchet à Fuzhou (1211), à Xinjiang (1212) et à Yizhou (1213), et contre les Khorezmiens dans l'Indus (1221). Une vie de conquête, pour bâtir l'Empire mongol, le plus grand de l'Histoire, s'étendant de la mer Caspienne à la mer Jaune. Cette histoire n'est pas seulement une histoire de conquête. Si elle dresse le tableau d'une impressionnante géopolitique impériale, elle est aussi un portrait vivant et érudit du conquérant implacable ; René Grousset revient sa psychologie, ses tours de pensée, les aspects plus personnels de son existence, sa famille, ses conseillers proches. René Grousset (1885-1952), ancien membre de l'Académie française, était un historien spécialiste de l'Asie. Il fut professeur à l'Ecole des langues orientales, à l'Ecole libre de Sciences politiques ainsi qu'à l'Ecole du Louvre. Plusieurs de ses ouvrages sont devenus des classiques : L'empire du Levant (rééd. Payot 1992), Bilan de l'Histoire (rééd. Desclée de Brouwer, 2016), L'épopée des croisades (rééd. Perrin / Tempus, 2017).

01/2023

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Autres collections (9 à 12 ans

Aventures de Baron de Münchausen

Le Baron de Münchhausen naît le le 11 mai 1720 à Bodenwerder dans le Weserbergland. Son véritable nom est Karl Friedrich Hieronymus Freiherr von Münchhausen. Il fut dans sa jeunesse le page du Duc de Brunswick-Lüneberg. Il suit son maître en 1740 pour devenir mercenaire de l'armée russe. Il combat pendant dix ans dans l'armée de Catherine II de Russie contre les Turcs de l'Empire Ottoman, en Crimée. Il est nommé en 1750 capitaine de cavalerie avant de quitter l'armée russe. Lors de son retour en Allemagne, il confie à l'écrivain Rudolphe Erich Raspe ses extraordinaires aventures. Il se fixe ensuite à Hanovre. Le baron était surnommé le baron de Crac (baron du mensonge) : il aurait voyagé sur la lune sur un boulet de canon, il aurait également dansé avec Vénus. Il pâtit énormément d'une réputation de menteur et de fou due à son récit. Il décède le 22 février 1797 de la fièvre typhoïde, ruiné. L'écrivain allemand Rudolf Erich Raspe, recueille, ordonne et publie ces récits en 1785 (du vivant du baron de Münchhausen), en anglais, sous le titre Baron Münchhausen's Narrative of his marvellous Travels and Campaigns in Russia. Un an plus tard, en 1786, les aventures sont traduites en allemand par Gottfried August Bürger, professeur à l'université de Göttingen. Plus qu'une traduction, il remanie les histoires et fournit une version plus poétique et satirique que le livre de Raspe. Le livre sera traduit de l'allemand en français par Théophile Gautier fils avec des illustrations de Gustave Doré. Cette traduction est très agréable, bien qu'amputée de certains passages jugés trop "politiquement incorrects" pour ses contemporains.

07/2022