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Philosophie

Où est passé le temps ?

Avec l’espace, disait Emmanuel Kant, le temps constitue la « forme a priori » de notre sensibilité. Autrement dit, le temps est l’horizon à travers lequel nous faisons l’expérience du monde, il structure notre façon d'aller à la rencontre de ce qui est. Or la modernité semble désormais compromettre les conditions de cette rencontre. Tout va de plus en plus vite : entre « fast-food », « speed dating » et haut débit, notre époque se distingue par la toute-puissance de la vitesse. Ce qui est en jeu, ici, ce n’est plus seulement l’emballement de l’innovation technique, mais l’accélération du réel lui-même. Voilà l’une des désillusions du progrès : plus nous sommes équipés de machines, d’appareils censés nous faire gagner du temps, et plus nous avons le sentiment d’en manquer. Dans les relations sociales comme dans la vie intime, en politique comme en amour, notre quotidien est marqué par l’urgence, la peur de ne pouvoir suivre. La tyrannie du court terme comprime l’espace. Le triomphe de l’immédiat rend impossible toute vie au présent. Le règne de l’instantanéité enterre la mémoire et dynamite l’avenir. Bref, l’accélération des choses rétrécit le champ de l’expérience, à commencer par cette condition de toute vie humaine qu’on nomme confiance : « La confiance ne saurait être de l'ordre de l'instantané, écrit le philosophe Paul Virilio. Elle doit se construire, se mériter, dans le temps. La confiance instantanée, la foi instantanée, cela ne marche pas. Il faut du temps pour avoir confiance ». Reconstruire un espace de discussion, d’amitié et de justice, c’est donc ralentir le rythme, repartir à la conquête du temps long. Artistes, philosophes, géographes ou historiens, hommes d’images ou femmes de lettres, les intervenants tenteront de répondre ensemble à cette question : « Où est passé le temps ? ». Trois jours durant, fidèle à sa tradition d'échanges et de dialogue, le Forum a confronté leurs réponses aux interrogations et aux objections du public.

10/2012

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Histoire internationale

Voyage pittoresque et historique au Brésil

Marqué par le néoclassicisme de l'épopée révolutionnaire, le peintre Jean-Baptiste Debret (1768-1848) avait dirigé l'atelier du grand David avant de s'exiler au Brésil à la chute de Napoléon, dans le cadre de la "Mission française", un groupe d'artistes invités à créer une Académie des beaux-arts à Rio de Janeiro, capitale du nouveau royaume. Durant ce long séjour (1815-1831), Debret produira plusieurs centaines de dessins et aquarelles sur la vie quotidienne au Brésil. A son retour en France en 1831, il publiera ce Voyage pittoresque et historique au Brésil chez Firmin Didot (1835-1839). Oublié pendant un siècle, puis traduit en portugais en 1944, cet ouvrage exceptionnel est devenu pour le Brésil la source iconographique et littéraire fondatrice puisque contemporaine de la naissance de la nation brésilienne. Peintre et mémorialiste, Debret n'est pas un voyageur occasionnel séduit par l'exotisme de l'ancienne colonie portugaise. Il vit à Rio quinze années, y travaille et participe à la vie locale. C'est en ethnologue qu'il témoigne de la vie quotidienne des colonisateurs, des Indiens, et plus particulièrement celle des esclaves qui constituent la principale population active. Et c'est en historien qu'il analyse la naissance d'une nation, en accord avec la sensibilité politique qu'il avait acquise durant la Révolution de 1789. Sa plume et ses dessins sont précis, explicatifs, parfois ironiques et souvent dénonciateurs. Cette première réédition en France, depuis 1839, est offerte dans son intégralité. Elle rend enfin accessible à tous un monument de l'esprit de découverte au XIXe siècle et une oeuvre réellement patrimoniale. La qualité exceptionnelle des reproductions rend justice à un artiste fin et scrupuleux, doublé d'un historien qui avait su anticiper le développement du Brésil moderne. Un "classique" pour tous les Brésiliens, pour les ethnologues, pour les historiens, notamment de la colonisation et de l'esclavage, comme pour tous les amoureux du Brésil.

11/2014

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Sociologie

Ethique et famille. Tome 3

Les travaux de recherche en éthique liés à l'évolution profonde que connaît la structure familiale ont donné lieu en mars 2011 à deux ouvrages, Ethique et Famille, tomes 1 et 2, parus aux éditions L'Harmattan sous la direction d'Edwige Rude-Antoine et Marc Piévic. Ce troisième tome reprend pour partie des interventions données lors d'un colloque international qui s'est tenu à Paris à la même époque. Il évoque des enjeux éthiques concrets tels ceux liés aux transformations juridiques de la famille, à la mise en oeuvre de politiques publiques, à la prise en charge psychologique des enfants ou à l'annonce du diagnostic d'un cancer à un adolescent ou à un jeune adulte et sa famille ou des réflexions plus théoriques autour d'une sociologie de l'éthique de la famille, du non-choix de la parenté ou encore sur le caractère éventuellement injuste de l'institution familiale. Il vient compléter, sans toutefois visée d'exhaustivité, les thématiques abordées dans les deux premiers tomes : l'Ethique et la Famille, les Nouvelles Formes familiales et les Rôles parentaux, la Vulnérabilité et la Responsabilité, l'Honneur, la Crainte, et la Violence, pour le premier volume, et les Enfants et les Droits, la Justice et le Droit, la Santé et la Bioéthique, la Solidarité et l'Economie, pour le second. Ces volumes veulent contribuer au renouvellement des théories et de la recherche en éthique de la famille et tenter de cerner des raisonnements moraux, ou ce qui en tient lieu, dans des contextes hétérogènes raisonnements souvent enchevêtrés avec d'autres considérations normatives et factuelles. A terme, l'enjeu de cette réflexion est l'ouverture du débat moral à autre chose qu'une polarisation autour de positions de principes, et notamment à la complexité du raisonnement moral en contextes. Ethique en contextes est une collection de la Fondation Ostad Elahi éthique et solidarité humaine, reconnue d'utilité publique.

09/2013

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Histoire internationale

L'Observatoire de la vie publique à Madagascar. D'une crise à l'autre (2001-2013)

Qualifié "d'île heureuse" dans les années 60, jouissant d'une estime que lui enviaient bien des Etats africains, Madagascar a connu depuis lors une évolution souvent incompréhensible pour un observateur étranger. D'où l'intérêt de cet ouvrage qui éclaire, de manière originale et sans parti-pris, le fonctionnement de la société malgache, notamment pour ce qui concerne la gestion des affaires publiques, la démocratie et l'Etat de droit. Sont réunis ici les communiqués publiés par le SeFaFi (sigle malgache pour Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainam-pirenena - Observatoire de la vie publique) de sa création en 2001 à 2013, fin de la Transition ouverte en 2009. Se démarquant d'une société civile prisonnière du consensus et de la sacralisation du pouvoir, le SeFaFi ne se contente pas de réagir à l'événement ; il observe, analyse, interpelle si nécessaire, et fait part de ses recommandations dès lors que la démocratie et de Etat de droit lui semblent être menacés. Cette période est dominée par Marc Ravalomanana, allant de sa spectaculaire prise de pouvoir en 2002 à sa démission anticonstitutionnelle et à sa fuite en Afrique du Sud en 2009, pour s'achever avec l'interminable Transition dirigée par Andry Rajoelina. La centaine de communiqués publiés parle SeFaFi au long de ces années permet de mieux comprendre la succession d'événements dont la cohérence échappe aux médias étrangers, voire même aux citoyens malgaches. Au-delà des faits évoqués, cet ouvrage fait ressortir les maux structurels d'une société en pleine mutation. Il suffit de mentionner la corruption de la sphère dirigeante et l'impunité dont elle jouit ; l'instrumentalisation de la justice au profit des puissants ; l'indifférence des dirigeants à l'égard de l'intérêt général et la préoccupation exclusive de leurs intérêts particuliers. Bref, une classe politique totalement déconnectée des réalités et des problèmes des citoyens, et une société civile incapable de se mobiliser pour tenir tête aux dérives des politiciens.

07/2014

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Droit

La fiscalité des fonds d'investissement en Belgique

La matière des fonds d'investissement a récemment connu de nombreuses évolutions réglementaires et fiscales qui l'ont profondément modifiée et complexifiée, dont : - l'entrée en vigueur de la directive AIFM/GFIA 2011/61/UE du 8 juin 2011 et sa transposition en droit belge par la loi du 19 avril 2014 ; - l'introduction, dans le paysage des fonds d'investissement, des sociétés immobilières réglementées (SIR) en 2014, succédant aux SICAFI, et des fonds d'investissement immobiliers spécialisés (FIIS) en 2016 ; - la réforme fiscale adoptée fin décembre 2017, qui a modifié significativement le régime de la SICAV-RDT, des PRICAF privées, le régime de l'article 19bis du CIR applicable aux personnes physiques belges, etc. ; - l'introduction de la taxe Caïman et les modifications qu'elle a déjà subies, de la taxe sur les comptes-titres et les divers changements apportés au régime de la taxe sur les opérations de bourse. D'autres bouleversements récents en cette matière sont le fruit d'arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne. Le présent ouvrage a pour objet de décrypter et d'expliquer toutes les évolutions fiscales de manière claire et pragmatique. La première partie traite d'abord de la fiscalité directe et indirecte de la société d'investissement et de ses actionnaires. La taxe sur les opérations de bourse, la taxe Caïman, les mesures anti-abus ainsi que la taxe sur les comptes-titres y sont aussi analysées. Les régimes fiscaux spécifiques des SICAV à rendement garanti, des SIR/SICAFI, des FIIS, des PRICAF et des SIC y sont enfin exposés en détail. Dans la seconde partie de l'ouvrage, sont d'abord analysées la question de la transparence fiscale des FCP belges et étrangers ainsi que la fiscalité belge des revenus perçus par les FCP. Ensuite, les différentes taxes (indirectes) affectant les FCP et leurs titulaires de parts sont étudiées. Enfin, l'ouvrage détaille la fiscalité des revenus générés par le FCP dans le chef de ses titulaires de parts.

06/2019

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Religion

Le père Fraisse (1912-2001). Les combats d'un jésuite foudroyé

En 1957, le père Fraisse est aumônier d'étudiants à Lyon. Personnalité originale, il a eu un parcours exceptionnel de résistant et de combattant en 1940 et 1944-45. Sans avoir été alerté auparavant, il est sanctionné par le Visiteur de la Compagnie de Jésus qui l'accuse de ne pas donner aux étudiants le sens de l'autorité hiérarchique. Il est exilé à Nice avec interdiction de s'occuper d'étudiants et de tout ministère à Lyon. Fin 1960, son retour à Lyon n'est qu'une demi-mesure : il ne sera jamais réhabilité et plusieurs affaires douloureuses montrent qu'il est resté suspect aux yeux de certains de ses confrères. Son cas est un exemple frappant de l'impact sur l'Eglise de France du raidissement romain à la fin du pontificat de Pie XII. En effet, une pratique "totalitaire" de l'obéissance religieuse a souvent eu de lourdes conséquences humaines. Cette autorité condamnait, souvent sur la base de dénonciations, sans possibilité pour l'accusé de connaître son dossier (secret) et donc de se défendre. L'expérience douloureuse du P. Fraisse met en lumière certains fonctionnements d'une Eglise de guerre froide qui pouvaient provoquer de graves abus. Son ami et défenseur le P. Ganne opposait la conception d'une autorité respectueuse de la justice et des droits de la conscience, conscience chère à Newman qui était une référence majeure pour le P. Fraisse. Et il prêchait aussi une Eglise ouverte au monde Aujourd'hui le cléricalisme est mis en question : la vie du P. Fraisse semble y avoir échappé. Son comportement, sa théologie mais aussi l'importance de ses amitiés avec des laïcs et leur rôle dans l'élaboration de sa pensée anticipent la période post-conciliaire. Témoins les deux premiers livres posthumes du P. Ganne qu'il a publiés, non sans difficultés : Qui dites-vous que je suis ? Leçons sur le Christ et Le don de l'Esprit : leçons sur l'Esprit saint.

07/2020

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Religion

John Knox. Réformateur écossais (v. 1513-1572)

Théoricien de la démocratie, pionnier de l'instruction obligatoire et figure majeure de la littérature écossaise, John Knox est l'instaurateur du calvinisme en Ecosse et aussi un des premiers artisans de l'union de son pays avec l'Angleterre. L'existence dramatique de ce clerc d'humble origine se déroule sous le signe de l'opposition et du combat. Il entre en scène l'épée à la main, accepte contre son gré la vocation de prédicateur dans une forteresse assiégée, passe dix-neuf mois aux galères, prêche à la soldatesque comme à la cour, échappe aux tueurs et au bûcher et, même exilé, il est encore obligé de fuir. Il se marie en dépit de la belle-famille, invente l'agit-prop depuis la France, transforme une émeute en révolution, dresse contre lui trois reines, en fait pleurer une, organise la démocratie dans l'Eglise d'Ecosse, épouse à cinquante ans une héritière de dix-sept, survit à une guerre civile, meurt et devient un mythe tantôt vénéré, tantôt détesté. Pourtant, il avait choisi l'effacement et la vie intérieure, et c'est de sa spiritualité que se nourrissent ses combats pour la réforme de l'Eglise, mais aussi contre la tyrannie, la corruption et l'ignorance. Les idoles qu'il combat ne sont pas seulement les dogmes controversés, mais les prétentions de l'orgueil et de l'égoïsme chez les grands comme chez les humbles. Maintenant qu'ont prévalu ses principes de justice et d'égalité, c'est surtout par son expérience spirituelle qu'il touche le lecteur croyant ou non et qu'il atteint à la permanence de la foi qui, selon lui, constitue l'Eglise dans son développement historique depuis Abraham et les Prophètes. Sa connaissance des hommes, son expérience de la souffrance et son courage, malgré sa faiblesse ou grâce à elle, en font un des réformateurs les plus attachants.

04/2013

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Histoire internationale

Risque Algérie et stratégies de développement 1830-2030

En 2012, l'Algérie fête le cinquantième anniversaire de son indépendance, après 132 années de colonisation française guidée par une supposée mission civilisatrice. L'Algérie est devenue libre après 8 années de guerre d'une rare violence. Durant cette période coloniale, les populations se sont peu mélangées, la dépossession foncière a été massive, la paupérisation s'est fortement accentuée. La déculturation des indigènes et leurs déplacements dans des camps de regroupement, où la famine était de mise, étaient guidés par une politique de dépersonnalisation à grande échelle. La torture a été largement pratiquée, y compris sur les populations civiles, et des crimes contre l'humanité ont été commis, comme celui du 8 mai 1945. Durant cette guerre, plus de 15 % de la population totale algérienne a été décimée. Aujourd'hui, les mémoires des deux côtés continuent de saigner et les non-dits sont encore omniprésents. Cette période coloniale a eu des effets directs sur la construction de l'Algérie indépendante tant sur le plan politique qu'économique. Depuis 1962, les différents gouvernants algériens n'ont pas su impulser un vrai projet démocratique avec des règles transparentes générant de nombreuses crises structurelles et politiques ayant coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. Paradoxalement, l'Algérie se retrouve aujourd'hui avec un endettement quasi nul, des réserves financières de plus de 100 milliards d'euros et l'impérieuse nécessité de construire un nouveau projet de société face une population exaspérée par un pouvoir d'achat qui diminue et une corruption encore plus omniprésente. Un avenir prometteur pourra se construire sur des relations apaisées avec son voisin, la France, où une grande part de ses ressortissants vivent, sans occulter la question de la réparation. L'avenir est entre les mains de ceux qui détiennent le véritable pouvoir en Algérie ; auront-ils la volonté de faire évoluer la société vers plus de liberté, plus de transparence et plus de justice ?

03/2012

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Economie

Mondialisation déclin de l'Occident

Les grands bouleversements ayant marqué l'histoire de l'humanité ont rarement été perçus par ceux qui les ont vécus. Ce constat a poussé l'auteur à se pencher sur le phénomène de la mondialisation porteur, à ses yeux, de la fin inéluctable de la civilisation occidentale. L'occident ne regroupe que le dixième de la population du globe. Or la mondialisation qui se résume à une guerre économique impitoyable entre quatre ou cinq groupes de nations, loin d'être un remède aux maux de notre temps, est l'opportunité pour le reste d'un monde qui aspire à la prospérité, de prendre sa revanche. Bouleversement dont les premières victimes seront les Occidentaux, nouveaux aristocrates menés à la lanterne. En fait, cette " Révolution " appelée à cor et à cri par une civilisation en déclin, a, par aveuglement idéologique anéanti chez nous ce qui semblait éternel ainsi que les outils dont nous disposions pour agir sur le monde. Qu'il s'agisse de la vie démocratique désormais déconnectée de la réalité mondiale uniformisée des grèves devenues inopérantes face aux délocalisations, des batailles impossibles contre un système mondial qui s'est affranchi des pouvoirs des gouvernements, des revendications pour plus de justice et le respect de la culture et des identités, auprès d'institutions et d'oligarchies qui ne les entendent pas, partout le même sentiment d'impuissance prévaut. D'où la résignation des peuples, grands perdants de cette mondialisation, qui ne se manifestent plus que par des indignations stériles ou par la montée d'intégrismes religieux et communautaristes en quête d'un mode de vie disparu et idéalisé. Rien pourtant, dans le cadre irréversible de la mondialisation, n'est joué, l'Histoire procédant toujours par ruptures brutales; qui petit dire, en effet, quels séismes nous attendent ? Mais, pour leur faire face, encore faut-il se débarrasser de nos vieilles habitudes de pensée, et soigner noue inertie intellectuelle afin de ne pas rester les spectateurs passifs de notre mise à mort programmée.

03/2012

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Histoire de France

La correspondance du Cardinal de Richelieu. Au faîte du pouvoir : l'année 1632

La correspondance du cardinal de Richelieu est passionnante en ce qu'elle présente à la fois les grands événements du temps et tous leurs protagonistes. Elle dépasse largement les limites du royaume de Louis XIII pour s'inscrire en une dimension européenne, fondatrice par la volonté même du cardinal. Quelque deux mille documents inédits ont été mis au jour. Une partie d'entre eux, fondateurs de la civilisation dans laquelle nous évoluons, a été soigneusement choisie, présentée et annotée. Quelle richesse ! Ces lettres, ces mémoires, ces notes, ces plans, ces états divers de la France de Louis XIII nous plongent dans une œuvre politique et gouvernementale de tout premier plan, par ce que Richelieu en a lui-même laissé, par les textes qui ont conditionné ses décisions. Intrigues de Marie de Médicis, censure des libelles, répression de toute opposition politique dans la droite ligne de la journée des Dupes, création d'un tribunal d'exception, l'Arsenal, ce sont surtout les relations entretenues avec Monsieur, duc d'Orléans, et l'attitude de Louis XIII vis-à-vis de l'héritier présomptif du royaume, qui dominent cette année 1632. Le cadet de France entre en guerre ouverte contre l'autorité souveraine de son frère. Son arrivée, en armes, dans le royaume met les provinces qu'il traverse à feu et à sang, avant que la bataille de Castelnaudary ne mette un terme brutal à l'équipée. A l'issue de sa défaite, le duc de Montmorency est traduit en justice et condamné à mort. Mais les relations avec le duché de Lorraine, envenimées par le mariage de Monsieur avec la princesse Marguerite, soeur du duc Charles IV, ne s'arrangent guère. Epuisé, Richelieu, tombe malade à la fin de l'année 1632. Plus que jamais, le Roi lui réitère sa confiance. Le cardinal-ministre est au faîte de sa puissance, même si l'autorité acquise auprès de Louis XIII, dans le royaume, et au plan international, demeure un sujet d'inquiétude, et une position sans cesse à reconquérir.

11/2007

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Philosophie

Hegel en 60 minutes

En tant qu'étudiant déjà, Hegel reçut plusieurs avertissements pour pratique démesurée de jeu de cartes et consommation excessive de vin rouge. Sans aucun doute, Hegel est l'un des penseurs les plus anticonformistes - ou le plus cool, comme on dirait aujourd'hui. Une plaisanterie raconte qu'il aurait découvert l'Esprit du Monde dans un moment d'ivresse. En réalité, son explication du monde est fascinante et reste d'une grande actualité. Hegel est le premier à avoir reconnu la dimension du devenir dans toute sa portée. On peut à juste titre l'appeler le Darwin de la philosophie. Selon Hegel, tout est en mouvement perpétuel. La vie de l'homme est un processus, tout comme la nature et l'histoire. L'homme naît en tant que nourrisson, il devient un enfant, puis un adolescent et finalement un adulte. Il en va de même pour l'histoire de l'humanité, qui, partant du plus simple, progresse inlassablement. Une époque suit une autre. Pour Hegel, chaque époque est traversée par un esprit qui la caractérise. Ce fameux " Zeitgeist ", ou, comme dirait aussi Hegel, l'Esprit du monde se manifeste dans les convictions des hommes, dans la morale, la justice, l'art, la musique ou l'architecture. Mais Hegel va plus loin et développe l'idée majeure selon laquelle les époques et les différentes formes que revêt l'esprit ne se succèdent pas par hasard, mais seraient déterminées par un principe de mouvement logique, la fameuse dialectique. Le pendule de l'histoire se balance tantôt dans telle direction, tantôt dans l'autre, de manière dialectique. Néanmoins, l'humanité se dirige lentement et irrémédiablement vers un but ultime. Sur la base de citations et d'exemples, le livre explique le fonctionnement de la dialectique, qui est aussi le moteur de l'histoire de l'humanité. Où finit l'histoire ? En sommes-nous juste des spectateurs ou aussi des acteurs ? Qui est ou plutôt, qu'est-ce que l'esprit du monde ? Le livre est paru dans la collection à succès " Grands penseurs en 60 minutes ".

01/2019

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Droit

Principes des négociations pour servir d'introduction au droit public de l'Europe

Admiré à l'égal de Rousseau par les révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle, utilisé comme référence par les apprentis diplomates dans toute l'Europe, Mably (1709-1785) est l'un des philosophes des Lumières qui a le plus influencé la pensée du XVIIIe siècle sur les relations internationales. Les Principes des négociations (1757) s'inscrivent dans le débat sur les relations entre les Etats qui parcourt toute l'époque moderne. La contribution de Mably est capitale. Les Principes des négociations contribuent à fixer une norme de même importance, dans le domaine restreint des relations entre les peuples, que L'Esprit des Lois pour l'ensemble de la réflexion politique des Lumières. Le projet de Mably est de fonder une science morale des négociations. Il s'agit de montrer qu'au-delà des événements et de l'action des passions des hommes d'Etat, il existe des éléments objectifs qui déterminent les relations entre les peuples. La critique mablienne de l'ordre européen est une remise en cause globale de la politique internationale de son temps. Elle ne se contente pas d'une condamnation morale des pratiques de la diplomatie d'Ancien Régime, mais cherche en profondeur les causes structurelles des conflits qui ensanglantent l'Europe et le monde. Ces facteurs premiers des guerres entre les puissances, Mably les trouve dans l'organisation des Etats et dans une politique économique d'accumulation primitive. La société internationale et le modèle de l'Etat-nation qui lui sert de base traversent aujourd'hui une crise de redéfinition. Cette phase historique de transition réactualise la problématique de la paix et de la puissance au centre de l'œuvre de Mably. Bien que vieux de plus de deux siècles, le programme mablien de justice, de modération et de transparence dans les relations internationales peut encore nous aider à penser les dialectiques de la puissance et du droit, de l'hégémonie et de la régulation, de la politique et de la morale.

04/2001

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Sciences politiques

Le Détour. Pouvoir et modernité

Ce temps pourrait être celui des effacements et des crises, des illusions brisées et des incertitudes. Il est aussi celui des contrastes, de la poussée aux extrêmes. Aux conquêtes des sciences s'opposent des défaillances de l'économie et la dépréciation des pouvoirs, à l'affaiblissement des institutions, les essais de créativité qui révèlent le besoin de nouveaux repères, de nouveaux remèdes. Crise profonde, il y a assurément. Mais cette crise n'est pas que ruines et désespérance. Elle est d'abord mouvement, de destruction et de déstructuration comme d'émergence de nouveauté et d'inédit. Phase de transition, elle bouscule les valeurs et les hiérarchies, le droit, la justice, la sauvegarde des personnes et des biens. De ce désordre sortiront peut-être une société et une culture encore mal identifiées. Aussi Georges Balandier entreprend-il une exploration de la modernité afin de la rendre intelligible. Il voit en celle-ci une fascinante manifestation et expression du neuf, de l'inconnu, des ruptures sous-jacentes aux continuités. Pour en avoir une meilleure compréhension, il a mis en jeu son expérience d'anthropologue, il a choisi de prendre quelque distance, de comparer notre temps aux périodes d'interrègne dans les sociétés "autres". C'est un changement de point de vue, qui permet de discerner comment le politique et le pouvoir s'accomodent de la nouveauté ou agrippent au passé, espérant faire rejouer des anciennes structures de pensée. Le regard porté sur les autres donne la possibilité de mieux nous voir tels que nous devenons, dans les grandes catégories qui nous organisent : le corps politique, la division des sexes, la ruse politicienne, le techno-imaginaire, l'art nouveau ou les logiques de l'information et de la communication. Avec Georges Balandier, démonstration est faite que, pour l'intelligence de l'actuel et de ce que nous sommes, le détour est la ligne la plus droite.

12/1985

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Religion

L'islam chi'ite. Croyances et idéologies

L'islam chi'ite a fait irruption dans notre culture lors de la Révolution iranienne de 1979. Il a suscité la fascination et l'enthousiasme de l'intelligentsia occidentale, puis la peur, la méfiance, l'indignation. Au Liban, où il représente un tiers de la population, il a été associé à de multiples effusions de sang pendant la guerre civile. En Irak, après la guerre du Koweit, un soulèvement désespéré de la majorité chi'ite a été durement réprimé. Aujourd'hui, chi'isme est devenu synonyme de violence : Hezbollah, Jehâd islamique, prise d'otages... Le chi'isme n'est pas que cela. Né à la mort du Prophète, d'une querelle de succession qui opposait l'Imam Ali, écarté du pouvoir, à la majorité sunnite, il a développé une philosophie spéculative, une mystique visionnaire, comme s'il compensait dans l'ordre spirituel les désillusions de l'ordre temporel. Les croyances du chi'isme sont fondamentalement celles de l'islam - unité de Dieu et prophétie de Mohammad - mais, à la différence des sunnites, les chi'ites attendent le Douzième Imam qui viendra à la Fin des temps inaugurer un règne de justice et de vérité. La théologie chi'ite parle du rapport de l'homme à Dieu, des rapports . entre les hommes dans la cité d'ici-bas et aussi des rapports entre l'homme et la femme. Elle permet, voire encourage le mariage provisoire, que les ulémas nomment joliment le " mariage de plaisir ". Le renouveau du chi'isme a été source de graves conflits et d'innombrables malentendus. Comment cette religion de salut, jalousement indépendante du pouvoir politique, a-t-elle pu servir d'idéologie pour une révolution? Le discours révolutionnaire des âyatollâhs ne fait-il pas oublier la spiritualité qui est à sa source ? A l'issue d'une vaste enquête, ce livre montre le péril qui guette les religions universelles lorsqu'elles sont secouées par les mirages révolutionnaires.

05/2003

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Histoire internationale

Abdülhamid II. Le sultan calife (1876-1909)

Abdülhamid II (1876-1909) a-t-il été le dernier grand sultan, modernisateur de l'Empire ottoman, ou le despote sanguinaire dénoncé à l'époque comme le " sultan rouge " ? Né en 1842 au début des réformes des Tanzimat, monté sur le trône à trente-trois ans, il se retrouve à la tête d'un empire qui s'étend de l'Adriatique au golfe Persique et du Caucase à l'Afrique du Nord. Mais celui-ci est fragile, il est " l'homme malade de l'Europe ". Confronté dès son avènement à l'une des plus graves crises de l'histoire ottomane, le sultan ne peut éviter une lourde défaite face aux armées russes ni les graves amputations territoriales du traité de Berlin. Souverain d'un empire désormais moins étendu et affaibli, Abdülhamid met tout en œuvre pour le redresser. Reclus dans son palais de Yildiz, il établit un régime autocratique, modernise la bureaucratie, la justice, l'armée et l'enseignement. Jouant de sa qualité de calife, il s'appuie sur les musulmans des provinces, s'efforce de freiner les aspirations nationales des Albanais, des Arabes et des Kurdes. Prenant acte du recul dans les Balkans, il consolide la présence de l'État en Anatolie et au Proche-Orient. Cette politique se heurte à l'émergence du nationalisme arménien, aux pressions accrues de l'Europe, aux activités terroristes en Macédoine et, pour finir, à l'opposition des jeunes Turcs. La révolution de 1908 cantonne l'autocrate de Yildiz dans le rôle de monarque constitutionnel, avant de le déposer quelques mois plus tard. Sultan déchu, il s'éteint en 1918, l'année de la disparition de l'Empire. S'appuyant sur les recherches les plus récentes, François Georgeon éclaire la figure controversée d'un souverain qui voulait à tout prix sauver " l'homme malade " et rêvait de faire de son empire un État moderne et une grande puissance musulmane.

11/2003

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Droit

Parlez, écrivez, agissez. Articles et discours 1950-1999

" Parlez, écrivez, agissez " sont les derniers mots de La Société de confiance, un de ces ouvrages dans lesquels Alain Peyrefitte ne se contente pas d'exposer une réflexion personnelle, mais où il s'efforce de la faire partager au plus grand nombre. Cette triple injonction, il se l'adressait à lui-même. Pour y répondre, les livres ne suffisaient pas. Un bref article dans un quotidien, une étude dans une revue, un discours, une intervention dans un colloque : autant de façons d'aller à la rencontre d'un public nouveau, de relever le défi de s'adresser à des lecteurs ou à des auditeurs pas forcément acquis d'avance. Autant d'exercices pour s'obliger à centrer sur l'essentiel, à chercher formules, images et exemples les plus efficaces, à éprouver son style et l'adapter aux circonstances. Les engagements d'Alain Peyrefitte ont multiplié les occasions d'écrire dans la presse ou de parler du haut d'une tribune. Ses responsabilités ministérielles successives l'ont amené, aux moments-clé de l'Histoire de France, à proposer et exposer analyses et réformes, de la justice à l'Education nationale. Enfin ont cheminé côte à côte au Figaro, à partir de 1983 et pendant les seize dernières années de sa vie, l'homme politique, l'écrivain et le journaliste, au plus près des événements. Auprès des grandes œuvres qui font d'Alain Peyrefitte un des acteurs principaux de la scène intellectuelle française du XXe siècle, ce recueil, parce qu'il réunit des textes que la dispersion condamnait à l'oubli, a toute sa place. On y retrouve la grande curiosité et la diversité des combats d'Alain Peyrefitte, en même temps que l'unité et les axes fondateurs de sa pensée. Ce recueil illustre une dimension capitale de sa personnalité et de son influence : celle d'un homme d'Etat, penseur et écrivain.

09/2002

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Economie

Quand le capitalisme perd la tête

Poursuivant le procès du libéralisme sans limites amorcé dans La Grande Désillusion, Joseph Stiglitz s'appuie cette fois sur sort expérience de quatre ans en tant que conseiller économique principal du président Clinton pour répondre à une question centrale : comment, au tournant du troisième millénaire, est-on passé du prétendu " triomphe " du capitalisme à l'américaine - bien entendu surévalué et fondé sur des bases très incertaines, notamment l'effervescence boursière et tout ce qui s'ensuit (stock-options, tyrannie des actionnaires...) - à une chute retentissante ? Avec une clarté de propos remarquable et une attention constante aux mécanismes économiques les plus concrets, il aborde le phénomène de la bulle spéculative, la vague des déréglementations aux Etats-Unis - en particulier dans le domaine des télécommunications - et leurs conséquences, ou encore les scandales comptables, à commencer par le premier et le plus retentissant : le cas Enro. A l'occasion de cette plongée au cœur des centres de décision la plus grande économie de marché du monde, l'auteur procède à la démolition des divers mythes qui étaient au fondement des politiques économiques des Etats-Unis, mais aussi de nombreux autres pays occidentaux ; dans les années 1990 : la réduction du déficit ne relance pas l'économie, l'impact des guerres sur cette dernière est négatif ; il n'y a pas de " héros " économiques (c'est la politique qui compte et non les hommes) ; la " main invisible " d'Adam Smith est invisible pour la bonne raison qu'elle n'existe pas ; la finance n'est pas la source de toute sagesse ; l'Etat n'est pas systématiquement mauvais... Enfin, fort de ses observations, Stiglitz esquisse les grandes lignes d'un " idéalisme démocratique ", vision d'avenir fondée sur un juste équilibre entre le marché et l'Etat, et sur des valeurs telles que la justice sociale (égalité des chances, priorité à l'emploi) ou encore le droit du citoyen à l'information.

10/2003

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Histoire de France

Les passions intellectuelles. Désir de gloire (1735-1751) ; Exigence de dignité (1751-1762) ; Volonté de pouvoir (1762-1778)

Dans cette fresque, Elisabeth Badinter, observatrice de l'évolution des moeurs et des mentalités, éclaire de façon inédite la société des Lumières, cette "tribu" intellectuelle qui inaugure les Temps modernes, ses grandeurs et ses faiblesses. Les savants et philosophes qui jusque-là constituaient la République des Lettres travaillaient le plus souvent en vase clos. Assujettis aux institutions, ils n'échangeaient qu'entre eux et pour leur seul profit. Avec l'émergence, au milieu du XVIIIe siècle, d'une opinion publique éclairée et de plus en plus puissante, le pouvoir change de camp. On voit naître chez les intellectuels trois "passions" successives qui suscitent rivalités et surenchères au prix d'affrontements parfois terribles. La première de ces passions est le désir de gloire, et à travers lui l'apparition d'une nouvelle figure incarnée par d'Alembert, codirecteur de l'Encyclopédie avec Diderot : celle du philosophe soucieux de s'imposer comme le meilleur, qui aspire tout à la fois à séduire l'opinion et à s'attirer la reconnaissance de ses pairs. C'est ce même d'Alembert qui introduit une deuxième passion : l'exigence de dignité. Ayant conquis notoriété et autonomie aux yeux de leurs contemporains, les encyclopédistes, conscients du savoir dont ils sont les détenteurs, appellent désormais au respect de leur indépendance et se refusent à toute concession à une autorité extérieure. C'est alors qu'on assiste à la naissance et à l'affirmation de leur troisième grande passion : la volonté de pouvoir, représentée par Voltaire avec un courage qui force l'admiration. Autour de lui se forme un vrai parti politique, le parti des philosophes, qui modèle peu à peu la pensée de la bourgeoisie et prépare l'avènement de la Révolution au nom de la justice, de la liberté et de l'égalité entre les hommes. Dans cette étude de grande ampleur, Elisabeth Badinter fournit autant de clés pour comprendre et décrypter l'histoire d'un monde intellectuel dont l'influence sur celui d'aujourd'hui est loin d'être dissipée.

10/2018

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Sciences politiques

La diplomatie des droits de l'homme. Entre éthique et volonté de puissance

Il est aujourd'hui courant de brandir les droits de l'homme dans les relations internationales : certains Etats se prévalent d'une " diplomatie des droits de l'homme " dont la constance et l'efficacité sont pourtant sujettes à caution ; les ONG humanitaires se multiplient et croissent sans convaincre toujours ; la promotion des grandes causes justifie interventions, ingérences, actions violentes. Le remède ne serait-il pas pire que le mal ? Les droits de l'homme ne cachent-ils pas d'autres visées franchement politiques ? Les Etats sont-ils bien armés pour défendre les droits de l'homme face aux résistances du réalisme, aux impératifs économiques, aux défauts de puissance, aux coûts de l'intervention, à un droit resté résolument souverain, aux interdépendances entre gouvernants ? Progrès réel mais invention combien fragile, la judiciarisation progressive de la scène internationale, de La Haye à Arusha, de Pinochet à Habré, révèle, au-delà, un déplacement du sujet, source de toutes les incertitudes : du peuple souverain au nom duquel on rendait la justice à une " humanité " méta-souveraine au nom de laquelle on ne sait pas encore le faire. Mais peut-être la démocratie va-t-elle prendre sa revanche là où on ne l'attendait pas : dans le calcul réaliste de ceux qui découvrent que les dictatures étaient hier utiles et qu'elles sont coûteuses et encombrantes aujourd'hui alors que triomphent les besoins d'intégration. Les Etats sont plus que jamais sous surveillance : celle de conventions qui ne sont pas seulement ou pas toujours formelles, celle de leurs semblables dont ils dépendent de plus en plus ; celle d'un espace international sujet à bien des manipulations mais qui débat, agit, proteste et se mobilise. En cela, la demande des droits de l'homme est symptomatique des données nouvelles de la vie de la planète, de ses impasses et de ses promesses. En analyste incisif des Etats dans le monde contemporain, Bertrand Badie nous fait voir, entre éthique et volonté de puissance, les relations internationales sous un jour inédit.

10/2002

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Droit

Le moment républicain en France

Le modèle républicain en France appartient-il au passé? La réponse à cette question ne semble plus faire de doute aujourd'hui. Pour les libéraux, le modèle jacobin fantasme l'égalité abstraite de tous les citoyens mais il ne réussit, au nom de cet idéal, qu'à étouffer la société civile sous le poids de la bureaucratie et à paralyser les initiatives et la liberté des individus. Les partisans déclarés de la république tiennent, pour leur part, que le projet d'autogouvernement est une arme de résistance à la marchandisation et à la transformation de la société politique en servante de la production et des échanges. Si les libéraux ne veulent voir que l'économie, ils ne veulent voir que le politique, et demeurent convaincus qu'une société d'individus sans projet politique commun est vouée à la dévitalisation. Or le républicanisme français a toujours été autre. Etudié dans son moment le plus aigu, lors de l'affaire Dreyfus, quand ses grands philosophes (Henry Michel, Alfred Fouillée, Léon Bourgeois, Emile Durkheim et Célestin Bouglé) le définirent face à ses adversaires, il révèle une philosophie politique originale. Profondément individualiste, elle pose que l'aspiration centrale de l'homme moderne - le bien être - est un objectif créateur de lien social pour autant qu'il est poursuivi dans des conditions d'égalité des chances. Cette égalité, qui légitime aux yeux de tous la quête individuelle du bien être, seule la présence de la puissance publique dans le jeu social la rend possible. Les sociétés modernes sont cimentées par la représentation de l'égalité de leurs membres. Or cette égalité trouve sa réalité non pas dans l'activité abstraite des citoyens débattant les uns avec les autres de ce qu'ils veulent faire ensemble, mais dans la construction d'un mode de répartition qui assure à chacun la même chance de vouloir et de faire par lui-même. Le fondement de l'être ensemble n'est pas l'action commune mais la justice de son objet. Inactuel, le républicanisme ?

10/2005

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Psychologie, psychanalyse

Sans père et sans parole. La place du père dans l'équilibre de l'enfant

Où sont passés les pères ? Les bouleversements de mai 1968, le mouvement féministe des années soixante-dix, une justice qui privilégie la mère dans la garde de l'enfant et une médecine qui, avec la procréation assistée, tend à se substituer au père, tels sont les jalons d'une évolution des mœurs sans précédent. Au cours de ces trente dernières années, la figure paternelle s'est peu à peu lézardée. Les conséquences en sont lourdes. Un nombre impressionnant d'enfants ne voient jamais leur père, la délinquance se développe dans les villes et les banlieues et les Institutions prenant en charge la santé mentale de l'enfant sont débordées. Il devient urgent de redonner leur place aux pères et de redéfinir leur rôle dans l'épanouissement de l'enfant. Etre père, ce n'est pas être un substitut de la mère. C'est occuper dans la vie mentale de l'enfant une place dont dépendent sa construction et sa santé psychique. Un enfant se conçoit autant dans des propos et des désirs partagés que dans un acte sexuel. Si le rôle de la mère est de porter l'enfant dans son corps, celui du père est de le porter dans ses pensées et ses désirs. Interdire à l'enfant de comprendre qu'il est le fruit du désir de ses deux parents, c'est le condamner à l'emprise d'un mono-parentalisme dévorant, qui le prive de tout accès à l'autonomie et le rend Incapable de s'intégrer à la société. Ecoutant des enfants, des pères et des mères depuis plus de vingt ans, Didier Dumas montre, à travers les propos, les souffrances et les " folles " des petits et des grands, que cette méconnaissance du rôle du père dans la construction psychique et spirituelle de l'enfant est la première cause de tous ses désordres mentaux. Et que les troubles dus à la démission des pères se transmettent et se répètent, en s'aggravant, d'une génération à l'autre.

04/1999

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Critique littéraire

Courrier d'exil. Saint-John Perse et ses amis américains, 1940-1970

Ce volume retrace la conquête de l'Amérique par Alexis Leger, Secrétaire général du Quai d'Orsay, qui débarqua à New York en exilé, le 14 juillet 1940, avec deux adresses destinées à lui ouvrir toutes les portes du pays. La première était celle de Katherine Garrison Chapin Biddle, poète, critique, et épouse de Francis Biddle, ministre de la justice des Etats-Unis. L'autre était celle d'Archibald MacLeish, poète, essayiste, dramaturge et conservateur en chef de la Bibliothèque du Congrès. Ces éminentes personnalités de l'intelligentsia américaine introduisirent le Français dans les plus hauts milieux du gouvernement et des lettres, à commencer par le président Roosevelt. Pendant plus de trente ans, le poète et ses amis mécènes échangeront des lettres où défilent de nombreuses personnalités littéraires et politiques, dont le général de Gaulle. Cette correspondance enfin restituée nous offre un aperçu privilégié sur Saint-John Perse dans son pays d'adoption : à la fois hôte et frère, conseiller et solliciteur. Les lettres, faites d'observations politiques, de remarques culturelles, d'élans lyriques et de tours ludiques, révèlent une intimité surprenante à côté des préoccupations les plus pratiques concernant les besoins financiers et la carrière littéraire du poète. Au carrefour des faits et des dits, du vécu et de l'écrit, les lettres de Saint-John Perse montrent aussi qu'elles sont des textes travaillés, manifestant des traits stylistiques souvent semblables au reste de son oeuvre. Elles sont parcourues d'images inattendues, d'expressions frappées en médaille et de mots clés qui appartiennent à ses poèmes. Elles forment un récit passionnant d'amours et de hasards, Lettres réunies, traduites et présentées par Carol Rigolot, professeur à Princeton University où elle dirige le Humanities Council, centre pluridisciplinaire des arts et des lettres. Son prochain livre, Forged Genealogies : Saint-John Perse's Conversations with Culture, paraîtra en 2001 aux Presses universitaires de la Caroline du Nord. Le présent volume est le quinzième de la " Série Saint-John Perse ".

05/2001

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Droit

Un avocat pour l'Histoire. Mémoires interrompus 1933-2005

C' est le récit d'une vie, celui d'un grand avocat et de sa passion pour le droit, pour la justice imparfaite des hommes, pour ces voix qui s'élèvent dans le prétoire, et défendent, et convainquent, et libèrent. Ce sont aussi, retracées par un témoin et un acteur majeur, cinquante ans de notre histoire judiciaire et politique : où l'on revit les grands procès de l'Algérie " française " - celui du général Challe, du général Salan, des conjurés du Petit-Clamart, du lieutenant Pierre Guillaume plus connu sous le nom de "crabe-tambour" -, mais aussi d'étonnantes affaires de presse où se côtoient Jacques Laurent, François Mauriac, Raoul Girardet, Michel Droit. Ce sont mille anecdotes et portraits en pied, de Tixier-Vignancour à Roland Dumas, en passant par Maurice Garçon, Vladimir Boukovsky, François Léotard et Bob Denart... Enfin, bien sûr, c'est la défense inspirée et obstinée de Maurice Papon, lors d'un procès spectaculaire par sa portée symbolique et qui reste à ce jour le plus long de l'histoire de France. À ce titre, ce livre est aussi une réflexion éclairée sur une société aux prises avec son histoire, sa culpabilité, ses aveuglements, ses obsessions. Toute sa vie, Jean-Marc Varaut aura ainsi combattu les menaces exercées sur ce que doit toujours être un procès équitable. Il n'aura fait, selon la méthode très simple qu'il explique, que " dire l'irréductible valeur, ou saveur, de tout homme ". Sa conviction nous emporte : quelle mission pour l'avocat, sinon d'" être celui qui dit quand il le faut : "on ne passe pas" " ? " Il y a des principes qui sont des conquêtes de la civilisation juridique, ils constituent la charge de la dignité humaine. L'espace où vit l'homme, c'est la petite plage d'ombre et de lumière que dessine et qu'enclôt le droit, opus incertum, que tente d'ajuster le juge. "

03/2007

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Religion

Ton pardon sera ta guérison

"Lui pardonner après ce qu'il m'a fait ! Jamais ! Il devra le payer tôt ou tard." C'est souvent le cri d'une vengeance exigée, d'un droit à une justice revendiquée exprimant un refus catégorique de pardonner parce que toute offense mérite pour beaucoup, une réparation, mais rarement un pardon. Ce livre est l'expression dune libération profonde de l'homme, d'une guérison de tout son être s'il sait rejoindre l'essence même de sa nature créée à l'image de Dieu pour aimer et pardonner et non pour se venger. Le Christ, vrai Dieu et vrai Homme, est venu mourir sur la croix pour m'en donner l'exemple. Croyant ou non, l'homme est fondamentalement plus heureux quand il ouvre sa main pour se réconcilier que lorsqu'il menace de son poing pour haïr. C'est toujours l'amour miséricordieux qui guérit le corps, qui libère le coeur et qui apaise l'esprit. En pardonnant à l'offenseur, on lui redonne l'espérance d'être aimé en lui révélant qu'il est plus grand que sa faute. Ce que fit le Christ en sauvant l'homme et en lui pardonnant son péché contre Dieu. Ce livre vous révélera combien le pardon constant permet de créer des ponts fraternels entre les hommes et de fermer les murs de la haine permettant une vraie paix familiale et sociale. Bienheureux ceux qui le comprennent et savent en vivre ! Ils sont des artisans de paix parmi les hommes et construisent par leur sagesse et leur amour du prochain une vraie famille humaine reposant sur l'adage de Saint Thomas de Villeneuve : "La mesure de l'amour est d'aimer sans mesure et sa raison est d'être sans raison." En pardonnant sans cesse l'offense reçue, l'homme se divinise dans le Christ. Il accomplit comme Lui, une rédemption du pécheur, et lui offre par sa miséricorde, une résurrection à une vie nouvelle qui s'inscrit dans la gratuité et l'éternité de l'amour.

11/2020

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Esotérisme

L'origine de la franc-maçonnerie et l'histoire du Grand Orient de France

Beaucoup de lecteurs qui ne seront pas des initiés poseront d'abord cette question : "Qu'est-ce que la Franc-Maçonnerie ? ". Je vais tenter d'y répondre d'une façon claire et précise dans cet Essai : ''L'Origine de la Franc-Maçonnerie et l'Histoire du Grand Orient de France". J'insiste immédiatement sur ce fait que la Franc-Maçonnerie, une dans sa diversité, est, comme toutes choses humaines, dans un état de perpétuel devenir et que, d'autre part, ses origines sont et pour les mêmes causes, aussi mal connues que celles des religions. Si les Francs-Maçons répandus sur la surface du globe ont un idéal commun, s'ils ont des rites semblables, s'ils se reconnaissent pour Frères en quelque endroit de la Terre qu'ils se recentrent, et c'est par là que la Maçonnerie est une, ils forment des groupes nationaux très jaloux de leur indépendance. Le but de la Maçonnerie, c'est faire l'homme meilleur, plus fraternel, c'est travailler à la réalisation de l'idée de justice qui fera régner le bonheur parmi tous les hommes et cela, en dehors des religions qui promettent ce bonheur dans un autre monde et des systèmes politiques ou sociaux qui jusqu'ici n'ont donné ici-bas un bonheur relatif qu'à des privilégiés. Pour réaliser cet idéal, la Franc-Maçonnerie se refuse à utiliser la force : toute oppression est génératrice d'injustice. Elle veut convaincre, elle s'adresse à l'intelligence ; elle demande à ses adeptes de rechercher la Vérité avec l'aide de la Science et de la Raison, de s'adonner au culte du Beau, de combattre l'Ignorance et le Mensonge qui sont les alliés du Mal, les adversaires du Progrès, de la Civilisation ; elle les aide à lutter contre l'Egoïsme, l'Injustice, par l'étude de la Morale, la pratique de la Solidarité. Elle tente d'unir tous les hommes comme des Frères, sans distinction de races, de nationalités, de religions, d'idéologies politiques et sociales.

09/2019

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Anglais apprentissage

L'Écosse depuis 1528

Pittoresque, l'Ecosse évoque la légende plus volontiers que l'Histoire. Romancée par Walter Scott et R.L. Stevenson, folklorisée par Hollywood, l'histoire de l'Ecosse est pourtant bien plus qu'un clinquant cortège de clans, de kilts et de cornemuses ponctué de querelles calvinistes. La construction navale et l'électronique, Adam Smith et David Hume, figures marquantes des Lumières d'une Ecosse riche de cinq universités alors que l'Angleterre n'en comptait que deux, Sean Connery et Billy Connolly, comédiens d'origine irlandaise catholique, sont tout aussi écossais que la tourbe et le whisky, John Knox et Marie Stuart, Keir Hardie, le père du travaillisme britannique, et Irvine Welsh, l'auteur de Trainspotting, Depuis le fiasco du premier référendum sur l'autonomie parlementaire, en 1979, nombre d'intellectuels écossais se sont attachés à faire justice des divers mythes sur lesquels, selon eux, se fondaient leur histoire et leur identité nationales. Première histoire de l'Ecosse à paraître en français depuis un quart de siècle, ce livre tient compte de leurs apports. Il a pour ambition de présenter, à partir de la Réforme (l'introduction retraçant brièvement les siècles précédents), l'évolution d'une nation qui, après l'Union de 1707 avec l'Angleterre, balança longuement entre assimilation au sein de l'ensemble britannique et affirmation identitaire, avant de choisir massivement, en septembre 1997, la voie de l'autonomie parlementaire. Documents à l'appui - statistiques et articles savants, mais aussi extraits de mémoires et de récits de voyages, de romans et de poèmes - L'Ecosse depuis 1528 s'efforce également d'éclairer les controverses qui divisent encore les historiens de l'Ecosse, à propos, notamment, du calvinisme et de l'Union des parlements, du jacobitisme, des Lumières et des Highland clearances (les évictions massives de petits paysans gaéliques), de la révolution industrielle et de l'Empire britannique, de la littérature, de l'enseignement, du mouvement ouvrier, du nationalisme ou de l'Europe. Chaque chapitre comporte une bibliographie historique et littéraire, ainsi qu'une filmographie.

12/1998

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Histoire internationale

Sous le régime du sabre. Le gendarmerie en Algérie, 1830-1870

Héritière de la maréchaussée d'Ancien Régime, la gendarmerie est une force de police à statut militaire répartie sur tout le territoire français au moyen un réseau de brigades. Elle accompagne le corps expéditionnaire qui part à la conquête de l'Algérie en 1830 en qualité de "Force publique". Sur place, elle exerce ses fonctions traditionnelles de police tant à l'égard des militaires que des civils (Européens et indigènes) ; ce qui permet de saisir de manière précise et vivante l'activité des gendarmes en Algérie et la vie de la colonie. Sont ainsi mis au jour la faiblesse des effectifs, l'installation chaotique des, Français, la domination sans partage du " régime du sabre" (le pouvoir militaire), les conditions de vie difficiles, autant d'éléments qui mettent en évidence qualités et limites de l'institution. En retour, l'étude de l'arme et de son service permet d'approfondir les aspects institutionnels (Administration civile, Armée), judiciaires et juridictionnels (Justice, police judiciaire, juridiction prévôtale) et sociaux (colonisation, relations entre Européens et Indigènes, civils et militaires) de l'Algérie de la conquête et de la colonisation, mais aussi de saisir les intentions profondes du colonisateur. La multiplicité des tâches confiées à la gendarmerie atteste des aptitudes et de la disponibilité des gendarmes et justifie l'appellation traditionnelle de "corps d'élite", un corps qui sait également s'illustrer dans les combats. En revanche, l'adaptation de l'arme au terrain algérien laisse à désirer, qu'il s'agisse de lui donner des prérogatives adaptées ou des effectifs (auxiliaires indigènes notamment) en rapport avec les besoins. De fait, de manière paradoxale (en apparence tout au moins), l'Armée manifeste le plus de réticence au développement de la gendarmerie, appelé en revanche de ses voeux par les autorités civiles et judiciaires à qui elle donne pleine satisfaction. En définitive, en dépit de ses faibles effectifs, de sa sujétion à l'Armée, malgré les nombreuses difficultés de recrutement et d'installation, le "bras armé de l'Etat" sait rester fidèle à sa tradition d'attachement à la légalité.

10/2011

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Ethnologie

La crise de la société rurale en Egypte. La fin du fellah ?

La crise de la société rurale est l'un des multiples paradoxes de l'Egypte contemporaine. Si l'agriculture égyptienne est l'une des plus productives et des plus intensives du monde, ses paysans sont parmi les plus pauvres : 50 à 80 % d'entres eux, selon les analyses, sont au-dessous du seuil de pauvreté. En outre, bien que l'Egypte soit devenue l'un des grands exportateurs de produits agricoles, elle demeure l'un des plus grands importateurs de denrées alimentaires. Une dépendance qui s'est traduite en 2008 par une grave crise qui a entraîné des troubles sociaux significatifs. " Accès " est le mot-clef qui résume la crise à laquelle est confrontée la communauté des fellahs, alimentée par l'ensemble des difficultés du pays. Les diagnostics sur l'émiettement ou la fragmentation de la terre agricole dissimulent, en fait, les difficultés d'accès à la terre et l'inégalité dramatiques des structures agraires. De même, alors qu'il est souvent question d'une " crise hydraulique ", il vaut mieux souligner les injustices nées de l'accès à l'eau qui provoquent une crise " hydro-sociale ". L'inégalité de l'accès à la terre agricole tout comme l'inégalité d'accès à l'eau ne sont en fait que les revers d'une même médaille. Ainsi, loin d'être l'expression d'une apathie, voir d'un refus d'agir, la situation du fellah découle d'une incapacité à faire entendre sa voix. Le paysan égyptien, privé des possibilités d'une action politique et d'une participation citoyenne ne peut guère se rendre maître de son destin. Comme le montre Habib Ayeb, aux termes d'une longue enquête, la disparition du fellah semble irréversible. Seule une démarche politique volontariste visant le maintien des paysans sur leur terre, dans le cadre global d'une lutte contre la pauvreté, de développement durable et de justice sociale, pourrait inverser le cours des choses.

03/2010

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Critique littéraire

Histoire de la littérature belge francophone (1830-2000)

Parmi les littératures dites francophones, la littérature belge occupe une place particulière. Proches géographiquement et culturellement de la France, citoyens d'un État " jeune ", ses écrivains n'ont cessé de chercher à marquer leur différence avec Paris tout en subissant son attraction. C'est une histoire renouvelée de cette littérature (la première publiée en France) qui est proposée ici. Prenant comme point de départ la création de l'Etat belge sous le patronage des puissances européennes en 1830, l'ouvrage, plutôt que de traiter de grandes périodes ou de genres principaux, s'attache à une cinquantaine d'événements relevant tantôt de la vie littéraire au sens strict (publication d'une œuvre ou d'une revue marquante, signature d'un manifeste...), tantôt du contexte plus largement culturel, politique ou social. Autant d'événements qui permettent de comprendre à la fois l'originalité, l'évolution et les contradictions d'une littérature nationale dont l'identité et la définition ne vont pas de soi. Chaque chapitre se présente sous la forme d'un petit essai et est suivi de rapprochements avec d'autres dates et d'autres pistes de lecture. Le lecteur pourra de cette façon naviguer à sa guise dans le volume. Il peut ainsi aller du 3 février 1856 (où Félicien Rops fait paraître le premier numéro d'Uylenspiegel) à 1995 (quand Une paix royale vaut à Pierre Mertens d'être traduit en justice), en passant par 1893 (date de la mise en scène de Pelléas et Mélisande par Lugné-Poe), 1929 (la naissance de Tintin), 1931 (le lancement de la série des Maigret) ou encore 1966 (les adieux de Brel à la scène)... Au fil de ces explorations, le lecteur rencontrera des noms qui lui sont familiers, tels Maeterlinck, Verhaeren, Simenon, Michaux ou encore Hergé. Cette histoire réunit un nombre important de chercheurs, tant de la Belgique (francophone et néerlandophone) que de l'étranger, qui témoignent de la richesse des études menées aujourd'hui sur la littérature belge.

10/2003

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Religion

Tu es une si merveilleuse créature

La vie est loin d'être un long fleuve tranquille. Si tu veux t'en sortir, prends la précaution de recueillir la bonne information. au guichet de ton coeur, là où Dieu parle. Reconnais que "tu es quelqu'un d'exceptionnel, d'une valeur inestimable, conçu pour des oeuvres excellentes prédéfinies à l'avance ! Tu n'es pas le fruit d'une combinaison génétique sans lendemain. En vérité, tu es une si merveilleuse créature" . Quelle excellente nouvelle ! Prête bien l'oreille car Dieu ton Créateur veut t'apprendre à te reconnaître comme il t'a engendré. Comment procède Dieu ? Si tu te disposes à l'écouter, un dialogue de Père à fils ou fille s'établit aussitôt. Efforce-toi d'obéir à ses instructions ; mets en pratique ses recommandations. Si tu adhères à sa Parole avec persévérance, Dieu brise l'épouvantable barrière du péché qui l'empêche de te serrer près de son coeur. Ses faveurs attendent ton consentement. Crois seulement ! Si tu prends la peine de comprendre ce que signifie réellement être créé à l'image de Christ, l'empreinte du Dieu invisible, dans le Corps, l'Ame et l'Esprit duquel ton être est forgé avant que le monde soit, les oeillères de la religion humaine tombent. Le doute, le désespoir, la frustration et l'errance meurent progressivement. Les fausses croyances millénaires se taisent définitivement. Cela fait une sacrée différence. Qu'il pleuve, qu'il vante, qu'il neige au dehors, tu sais qu'au au-delà de l'adversité, des épreuves et des afflictions inéluctables, la vie de tous les jours s'ancre dans la paix et la joie du Seigneur. Quand tu réalises que l'homme est le bras choisi de Dieu, dûment mandaté pour exercer sa justice sur la terre par la foi en Jésus-Christ, tu mesures la plénitude de la grâce divine. Dieu t'aime !

09/2014