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Concours

Carlos Fuentes, La muerte de Artemio Cruz

LA référence pour l'agrégation d'Espagnol Traitant d'un des sujets 2023 et 2024 de l'agrégation interne d'Espagnol, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : Repères : le contexte historique et littéraire ; Problématiques : comprendre les enjeux du programme ; Outils : pour retrouver rapidement une définition, une idée ou une référence

11/2022

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Concours

L'entreprise historiographique et juridique du roi Alphonse X. 1252-1284

LA référence pour l'agrégation d'Espagnol Traitant d'un des sujets 2022 et 2023 de l'agrégation externe d'Espagnol, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : Repères : le contexte historique et littéraire ; Problématiques : comprendre les enjeux du programme ; Outils : pour retrouver rapidement une définition, une idée ou une référence

12/2021

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Concours

Le théâtre espagnol contemporain de la mémoire. Juan Mayorga, El jardin quemado ; Laila Ripoll, Los ninos perdidos ; José Sanchis Sinisterra, Terror y miseria en el primer franquismo

LA référence pour l'agrégation d'Espagnol Traitant d'un des sujets 2022 et 2023 de l'agrégation interne d'Espagnol, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : Repères : le contexte historique et littéraire ; Problématiques : comprendre les enjeux du programme ; Outils : pour retrouver rapidement une définition, une idée ou une référence

12/2021

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Concours

Velázquez. Histoire et fiction

LA référence pour l'agrégation d'Espagnol Traitant d'un des sujets 2022 et 2023 de l'agrégation interne d'Espagnol, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : Repères : le contexte historique et littéraire ; Problématiques : comprendre les enjeux du programme ; Outils : pour retrouver rapidement une définition, une idée ou une référence

12/2021

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Témoins

Au creux du malheur, la lumière ?. A l'écoute de ceux qui passent par le goufre

Cet ouvrage présente une nouvelle manière de faire de la théologie ! Résultat d'un travail patient, approfondi, mené sur plusieurs années, il donne la parole à des témoins qui connaissent le malheur, le gouffre. Cette parole est reconnue dans sa valeur humaine, spirituelle et même littéraire. Autour de la parole de ces personnes précaires, des théologiens engagent leur propre réflexion et cherchent la lumière qui apparaît dans le malheur.

01/2024

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Littérature française

1960. Chronique d'une année exemplaire

1960 se veut la chronique d'une année exemplaire. Un étonnant almanach qui, par le biais de textes, d'images et de jeux typographiques, organise chronologiquement, du 1er janvier au 31 décembre, le montage de la matière littéraire, poétique, artistique, politique, sportive d'une année. Ce qui apparaît, au-delà du vertige encyclopédique, c'est la réinvention d'une "origine" et la mise en lumière de ce qui constitue un temps.

10/2013

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Poches Littérature internation

Le vice de la lecture

"C'est un petit bijou d'intolérance" (Michel Guérin, Le Monde) " Peu de vices sont plus difficiles à éradiquer que ceux qui sont généralement considérés comme des vertus. Le premier d'entre eux est celui de la lecture. " Dans ce texte paru en 1903 dans une revue littéraire américaine, la romancière Edith Wharton (1862-1937) dénonce l'obligation sociale de la lecture, nuisible à la littérature et fatale à l'écrivain.

04/2009

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Actualité et médias

Mauritanides. Chroniques du temps qui ne passe pas

Cet ouvrage reprend une centaine de chroniques publiées par l'intellectuel et journaliste mauritanien Habib Ould Mahfoudh (1960-2001). Lesdites chroniques sont parues dans les colonnes de divers organes de presse locaux, parmi lesquels celui qu'il a fondé lui-même (Le Calame), entre 1991 et la date de sa disparition prématurée. L'ironie mordante qui parcourt la plupart de ces textes et leur indéniable qualité d'écriture témoignent d'un mariage particulièrement réussi des traditions littéraires orales et écrites de Mauritanie avec des apports culturels francophones, aussi éclectiques que judicieusement arrangés et choisis par cet ancien professeur de français des établissements secondaires mauritaniens. Ces textes constituent une somme unique de témoignages au jour le jour sur une décennie (1991-2001) d'évolution politique de la Mauritanie. Ils regorgent de notations, de références, de citations et parfois de longs développements, qui attestent de l'étendue des connaissances de leur auteur sur l'histoire, la société et la culture de son pays. Ils offrent une sorte de manuel de sociologie sauvage appliquée en particulier aux traits grotesques ou affligeants d'un petit despotisme rural, qui s'est parfois montré capable des pires exactions, comme celles dont ont été victimes les communautés noires de Mauritanie en 1989-91. Esprit rebelle, confronté aux tracasseries d'une administration ubuesque, Habib a régulièrement fustigé dans ses chroniques la bêtise communautaire et la xénophobie, l'arbitraire, la bigoterie, la flagornerie courtisane et la langue de bois. Il excelle à subvertir les formules toutes faites, les syntagmes figés, où somnole la sottise ordinaire. Ce recueil est tout en même temps une ardente défense de la liberté de la presse sous des cieux tropicaux où elle est souvent mise à mal, un diagnostic des dérives autoritaires observées en Afrique et ailleurs sous la houlette des militaires putschistes, et un objet littéraire non identifié où se côtoient avec humour les classiques de la littérature arabe et européenne, les poètes populaires maures et les chansonniers français, Baudelaire et San Antonio, Emmanuel Kant et Pierre Dac.

11/2012

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Littérature française

De l'injustice

Chacun a pu l'éprouver : dans telle situation banale (arbi­traire d'une décision, fermeture d'une usine qui ne rapporte pas assez à ses propriétaires, punition sans raison etc...), ou limite (des enfants juifs parqués devant un commissariat pour être envoyés vers les camps de la mort, le corps inanimé d'un enfant sur une plage méditerranéenne...) le sentiment d'injus­tice n'a pas besoin de la connaissance du droit : il exprime, pour un sujet, l'impression d'un effondrement de la Loi. Cer­tains y voient la source de la démagogie. C'est lui qui soulève les multitudes qui font les révolutions. A l'écart des abstrac­tions gestionnaires qui l'ignorent, il signe ce sentiment d'hu­manité que porte la raison sensible. Exprime-t-il un sens inné de la justice ? Ou bien est-il premier, réagissant à un dommage subi et ouvrant un conflit social et politique en vue de déclarer des droits qui changent le système établi ? Tel est l'enjeu de cette exploration philosophique et littéraire, dans le temps, de manifestations et théorisations de l'injustice et du senti­ment d'injustice. L'actualité des réformes néolibérales nous le rappelle : le sentiment d'injustice fait le partage entre deux mondes, celui de la gestion financière et de la concurrence et celui de la "raison sensible" , des droits garantis pour ceux qui subissent l'arbitraire de la domination, donc celui de l'éman­cipation. Depuis 1997 le Groupe d'Etude du Matérialisme Rationnel (GEMR) réunit philosophes, historiens, littéraires etc. , pour tra­vailler sur des questions de philosophie politique liées à la démo­cratie. Il a publié notamment, sous la direction d'Yves Vargas, De la puissance du peuple (4 volumes aux Editions du Temps des Cerises). Le présent livre est le fruit d'un séminaire qui s'est déroulé du­rant cinq ans. Ouvrage publié avec le concours de la Fondation Gabriel Péri.

12/2019

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Critique littéraire

Sony Labou Tansi. Naissance d'un écrivain

Qui est Sony Labou Tansi ? Celui que l'on considère aujourd'hui comme l'un des plus grands auteurs africains d'expression française n'est pas né en un jour. Il lui a fallu s'imaginer, se fabriquer, se faire connaître et reconnaître par un Congo en proie aux convulsions de l'Histoire. Tout s'est décidé pour lui à la fin des années 1960, quand son goût de l'expérience créatrice s'est changé en un besoin, toujours plus impérieux, de construire son propre univers, dense et homogène. L'anonyme Marcel Ntsoni invente la figure flamboyante de Sony Labou Tansi, écrivain explosif qui, en marge de l'ordre littéraire, ne craint rien ni personne, dans son projet hyperbolique de fonder une nouvelle littérature. Entre les coups d'Etat et les fièvres révolutionnaires, le Congo a beau traverser des tempêtes, l'apprenti grand écrivain ne désarme pas. La société devient paroxystique ? A l'écriture d'aller plus loin encore en lui administrant son paroxysme à elle, jusqu'à faire voler en éclats ses normes et ses institutions. Scénarios existentiels et fictions compensatoires aident le jeune Sony à modeler son oeuvre et son identité, mais l'exposent aussi à de multiples contradictions : affirmer publiquement son statut d'écrivain et assouvir sa haine du régime au pouvoir ; s'attaquer à une France taxée de néocolonialisme et tenter d'y diffuser ses écrits ; démolir les figures d'autorité et partir en quête de conseillers, d'intercesseurs et de pères littéraires. Pour l'essentiel inédits, les premiers écrits donnent l'image d'une création débondée, véritable geyser de lave, de boue et de sang. Dans l'espace privé des manuscrits, tout peut se dire, des folies les plus intimes aux visions les plus impitoyables. Vivre l'écriture comme le seul absolu, au-delà des tabous, telle est l'expérience hors norme sur laquelle Sony Labou Tansi cherche à édifier la destinée qu'il s'est choisi : devenir écrivain, au sens radical du terme, c'est-à-dire démiurge.

01/2019

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Théâtre

Fenêtre ouverte sur la poésie de Luc Vidal

Cette Fenêtre ouverte sur la poésie de Luc Vidal n'a pas la prétention d'en dresser un panorama exhaustif. D'autres points de vue seront mis au jour au fi l du temps. L'auteur de cette approche de la poésie vidalienne s'est focalisé sur la trilogie de La Mémoire des Braises. Il est possible qu'un roman prolonge cette dernière. Luc Vidal nous a habitués à nous faire entendre sa Voix dans une complémentarité des genres littéraires (poésie surtout mais aussi, nouvelle littéraire comme avec "Le petit homme et l'apocalypse " , poème-tableau ou poèmephotographie, plaidoyer comme avec "Editeurs : bons à tirer ? " , réflexions sur l'art, sur la poésie...). Cette exploitation de genres divers renvoie à un travail sur la Langue en écho à ce "métissage d'émotions et de sensations" que Luc Vidal lui-même définit comme le fruit de l'oeuvre. La Poésie de Luc Vidal exprime un lyrisme amoureux dont nous pourrions parler davantage encore. Comme nous aurions pu augmenter l'envergure des sources et ressources référentes qui ont nourri et continuent de nourrir l'horizon de l'inspiration vidalienne. Ainsi pourrons-nous - peut-être dans une autre approche - parler plus avant de ce "dialogue" comme il le qualifie lui-même, qu'il ne cesse d'entretenir avec les oeuvres qui marquent son cheminement. En guise de "Postlude" je reprendrai ces mots de Luc Vidal s'exprimant sur la technique du palimpseste pratiquée par Léo Ferré et que l'auteur de La Mémoire des Braises pratique lui- même, nous donnant ainsi l'occasion de relire régulièrement de lui des phrases, des mots, retouchés pour la circonstance et l'expérience. Car les lignes ci-dessous, exprimées à propos de l'oeuvre de Léo Ferré dans le Cahiers d'études Léo Ferré n°11 (p. 95), pourraient également se reporter à l'oeuvre vidalienne : "Le palimpseste (du Poète) est un millefeuille céleste qui s'ouvre toutes les marges des (par)chemins" . - Murielle Compère-Demarcy

12/2018

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Critique littéraire

Guy de Maupassant à 20 ans. Les débuts de Bel-Ami

A 20 ans tout juste, Guy de Maupassant est emporté dans le chaos de la guerre de 70. Son oeuvre en gardera de multiples traces. La plus célèbre, Boule de suif, écrite dix ans plus tard, en 1880, le lancera dans la vie littéraire "comme un météore". Entre-temps, il aura connu, de 22 à 29 ans, la rigueur et la générosité de la formation flaubertienne. L'auteur de Madame Bovary va inculquer à son disciple des principes littéraires qui le guideront longtemps. Marqué par la négligence d'un père volage et la séparation du couple parental alors qu'il a onze ans, Guy a grandi auprès d'une mère lettrée, sensible à l'excès, soucieuse de prodiguer à ses deux fils (Hervé est de six ans son cadet), la meilleure des éducations. Seule figure féminine immuable dans la vie de ce séducteur, Laure restera jusqu'au bout sa conseillère et sa confidente. Jusqu'à l'âge de treize ans Maupassant grandit en "poulain échappé", comme dit Laure, au milieu d'une nature qu'il parcourt et hume jusqu'à l'ivresse. Son inscription à l'institution ecclésiastique d'Yvetot le rendra à jamais allergique à la religion, et à ses représentants. De même, après le baccalauréat et l'épreuve de la guerre, se sent-il étouffer au Ministère de la Marine, où les maigres revenus paternels l'obligent à tenter de gagner sa vie. Pour chasser le spleen, parfois obsédant, qui s'invite souvent dans sa petite chambre de la rue Moncey, Maupassant se trouve simultanément plusieurs exutoires : l'écriture bien sûr, à laquelle il consacre une grande partie de son temps, le sport intensif, à travers les parties de canotage, et une vie sexuelle mouvementée. Une envie de vivre qui lui coûtera cher. Une syphilis sans doute contractée sur les bords de Seine mettra fin tragiquement à sa fulgurante carrière, un mois avant son 43ème anniversaire.

08/2015

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Critique littéraire

Bruxelles. La ville vue par les écrivains du XIXe siècle

Les écrivains du mouvement réaliste (1840-1880) ont été les témoins direct des mutations sociales, aussi bien en ce qui concerne les conditions de vie que les mentalités opérées au XIXe siècle.Au fil de l'histoire de la littérature française de Belgique, ces écrivains ont été les premiers à créer des oeuvres originales et à décrire leur environnement tel qu'il était. Pourquoi donc leur réel talent fut-il ignoré, dans leur pays, méconnu, voire méprisé ? Alors que de grands écrivains français leur reconnaissaient non seulement ce talent mais aussi une " identité belge " propre. Ce sont ces auteurs réalistes qui ont préparé le terrain et créé le ferment de l'éclosion de la littérature française de Belgique. Il était temps de leur attribuer la place qui leur revient, de les réhabiliter.A travers une véritable promenade littéraire pour le moins surprenante, émergent des pans historiques oubliés, des lieux pittoresques souvent disparus de la ville de Bruxelles et de ses environs. On prend réellement conscience de la qualité de vie que cette époque offrait à ses habitants. Les descriptions sont précises. Comme s'il s'agissait d'un grand reportage sur cette période, dominée encore par un esprit largement bucolique, proche de la nature. On s'immerge littéralement, en pleine objectivité, au centre de la physionomie et les moeurs bruxelloises au XIXe siècle. On les savoure avec bonheur et, sans retenue, on se laisse entraîner par ces riches évocations littéraires.On mesure aussi le fossé qui s'est creusé entre la vie de cette jeune capitale et l'actuelle capitale de l'Europe.Le lecteur trouvera au fil de sa lecture les évocations de quelques grands auteurs étrangers, tels que Brontë, Baudelaire, Hugo, de Nerval, illustres visiteurs ou résidents de la ville à cette époque, dont la prose rejoint la plupart du temps, par la forme et le fond, celle des écrivains réalistes belges.Il faut lire cet essai pour le plaisir de la découverte.

11/2019

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Récits de voyage

Les carnets et récits de voyage de Guy de Maupassant. Au soleil - Sur l'eau - La vie errante

Pour son métier de journaliste-reporter mais aussi par plaisir, Maupassant a voyagé et visité l'Algérie, La Tunisie, l'Italie, la Sicile, la Corse. Ces séjours ont donné lieu à des articles de presse, qui ont été remaniés et rassemblés en volumes. Ils ont aussi nourri ses oeuvres littéraires. Guy de Maupassant (1850 - 1893) a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, mais surtout par ses nouvelles, (parfois intitulées contes), comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Guy de Maupassant se limite à une décennie - de 1880 à 1890 - avant qu'il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure à quarante-trois ans. Reconnu de son vivant, Guy de Maupassant conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations filmées de ses oeuvres. Corse, Italie, Algérie, Tunisie, à bord du Bel-Ami, Guy de Maupassant veut échapper à cette vie mondaine parisienne qu'il n'a jamais vraiment aimée. La lumière et les eaux turquoise de la Méditerranée l'aident pour un temps à oublier ses ennuis de santé et à éprouver un sentiment de liberté. Il couche par écrit ses itinéraires, ses états d'âme (parfois bien noirs), ses réflexions, ses choses vues, le tout plus ou moins fidèlement, plus ou moins reconstitué, voire "fictionné". Dans ses trois ultimes récits de voyages, Au soleil, Sur l'eau, La vie errante, tout Maupassant est à la manoeuvre. L'écrivain, journaliste en vue, y révèle ses aspirations, son goût profond pour les voyages, le dépaysement, sans oublier la modernité de ses jugements.

07/2022

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Littérature française

La Chambre des écureuils

Figure emblématique des arts et des lettres du début du XXe siècle, mécène flamboyante, Marie-Laure de Noailles est aussi une autrice à redécouvrir : elle a signé avec La Chambre des écureuils un Bonjour tristesse avant l'heure. Née en 1902 à Paris, issue d'une riche famille de banquiers allemands dont elle est l'unique héritière, Marie-Laure Bischoffsheim forma, avec le vicomte Charles de Noailles qu'elle épouse en 1923, l'un des couples de mécènes les plus flamboyants du vingtième siècle. Ils soutinrent l'avant-garde littéraire et artistique du début des années 1920 à 1970, finançant plusieurs projets cinématographiques (dont Les Mystères du château de Dé de Man Ray et Le Sang d'un poète de Jean Cocteau), achetant les manuscrits de René Char, Robert Desnos ou Georges Batailles et rassemblant une très importante collection d'oeuvres d'arts tant anciennes que modernes. De leur hôtel particulier du 16e arrondissement de Paris à la Villa Noailles qu'ils firent édifier à Hyères (réinvestie aujourd'hui en centre d'art contemporain), ils ne cessèrent ainsi d'élargir la définition du mécénat en en explorant toutes ses formes. Parallèlement à son rôle de bienfaitrice, Marie-Laure de Noailles fut l'autrice d'une oeuvre étonnante, aujourd'hui oubliée, mêlant poésie, fiction et essais littéraires. Parmi laquelle : La Chambre des écureuils, certainement son roman le plus abouti, paru en 1955 chez Plon. Dans un Bonjour tristesse avant l'heure, elle romance en rebelle cette adolescence confite dans un univers néoclassique italien. Poétique, écrit avec fluidité et une certaine élégance, La Chambre des écureuils excelle à créer une atmosphère emplie de soleil, de mélancolie et de solitude. En coédition avec les éditions 7L et en lien avec l'institution de la Villa Noailles, les éditions Seghers souhaitent aujourd'hui rééditer l'ensemble de l'oeuvre de Marie-Laure de Noailles, à commencer par La Chambre des écureuils en octobre 2023.

10/2023

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Littérature anglo-saxonne

Gonzo Girl

" Pas question d'une assistante qui se barre chaque fois que je la rudoie un peu. Peut-être que tu n'es pas taillée pour le job, chérie. [... ] N'importe quel crétin peut tirer au pistolet avec moi et sniffer ma coke. Alors je te donne un conseil : arrête de me demander de quoi j'ai besoin. Parce que justement, j'ai besoin que tu le devines. " Fraîchement diplômée, Alley rêve de faire carrière dans l'édition à New York. Mais en attendant, elle est tantôt barmaid, tantôt stagiaire. Quand on lui propose de devenir l'assistante du célèbre Walker Reade, en mal d'inspiration, elle espère que ce sera l'occasion de faire examiner son manuscrit par un auteur expérimenté. Alley rejoint donc l'écrivain dans sa propriété, au beau milieu des Rocheuses. Sa mission ? L'encourager à écrire au moins une page par jour. Un véritable défi, avec la vie qu'il mène : des lignes de cocaïne dont on ne voit pas le bout, aux sessions de tir en passant par des explosions de rage, Alley craint le pire. Sentant que ce livre ne s'écrira jamais, elle décide de prendre les choses en main, à ses risques et périls... Ancienne assistante de Hunter S. Thompson, Cheryl Della Pietra s'est inspirée de son expérience pour écrire ce roman, et nous offre une immersion dans la vie chaotique et fascinante d'une icône littéraire. " Extraordinaire ! " Kirkus " Ce roman en minijupe, imbibé de margarita, est un fabuleux récit de la perte des illusions littéraires. " Vogue " Ce livre passionnant raconte, de façon à peine romancée, en quoi consiste le travail avec un vraie génie, jusqu'à ce que le dérèglement de tous les sens aille trop loin. " Entertainment Weekly " Un livre fascinant, unique en son genre, sur le parcours d'une jeune femme qui teste ses limites et vit sa propre version du rêve américain. " Elle

08/2021

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Littérature étrangère

Au carrefour des littératures Afrique-Europe. Hommage à Lilyan Kesteloot

Lilyan Kesteloot est une pionnière de l’enseignement des littératures africaines, qu’elles relèvent de l’oralité ou de l’écriture littéraire. Ses importantes contributions à l’émergence de ce champ ont motivé ses disciples, ses collègues et amis, à réunir les vingt articles du présent ouvrage. Leurs analyses constituent un bouquet d’hommages orientés vers les nombreux sujets et les thématiques variées qui ont préoccupé Madame Kesteloot. Professeur à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar et directrice de recherche à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), elle y a fondé et dirigé le Laboratoire de littératures et civilisations africaines. À la Sorbonne (Université Paris IV), elle a animé des séminaires de recherche en littérature africaine francophone. Elle est également à l’origine de la création du Réseau euro-africain de recherche sur les épopées (REARE) qui a inauguré le dialogue scientifique direct entre les spécialistes des deux continents. Au carrefour des littératures explore, dans un premier temps, la question des épopées et des chansons de geste. Les chapitres suivants sont orientés vers des études de cas consacrées à d’autres genres littéraires (roman en français ou en langues africaines, autobiographie, poésie...). La question de la traduction et de l’écriture en langues africaines est également abordée. On trouvera les contributions de R. Ndiaye, J.-P. Martin, D. Boutet, C. Seydou, F. Suard, Amade Faye, M.-A. Thirard, Mamoussé Diagne, A. Ouedraogo, Ibrahima Wane, U. Baumgardt, J. Derive, O. M. Tandina, A. I. A. Daouda, M.-R. Abomo-Maurin, M. Lorin et Aliou Mohamadou, X. Garnier, Papa Samba Diop, A. Keïta. Abdoulaye Keïta est chercheur au Laboratoire de littératures et civilisations africaines de l’IFAN/UCAD (Institut fondamental d’Afrique noire/ Université Cheikh Anta Diop) et chargé de cours de littérature orale africaine à la faculté des Lettres et sciences humaines de l’UCAD. Dans la préparation de ce volume, il a été épaulé par Ursula Baumgardt, professeur à l’Inalco et membre du LLACAN (Inalco, CNRS, PRES Sorbonne Paris- Cité).

08/2013

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Critique littéraire

Itinéraires comparatistes. Tome 1, Hommages, rencontres

Organisés en deux volumes, ces Itinéraires comparatistes composent un panorama de la littérature générale et comparée, en France et dans des points du monde familiers à l'auteur (Afrique francophone, Amérique ibérique, Océan indien, Chine...), couvrant une large période, depuis la fin du XIXème siècle jusqu'à la première décennie du XXIème siècle. Au fil des chapitres, répartis en trois sections ("Hommages" et "Rencontres" pour le premier volume, "Parcours" suivis de "Compléments bibliographiques" pour le second), une certaine image, volontairement personnelle, de la discipline, est présentée. Ce sont les éléments d'une réflexion menée par un enseignant et un chercheur qui s'adresse à des collègues, à des étudiants, mais aussi à un public plus large, pour proposer une défense et illustration de la littérature générale et comparée, fondée, pour une large part, sur l'étude de l'altérité, des orientations étrangères et le dialogue entre littératures et cultures. En un premier temps, des "Hommages" sont adressés à des figures exemplaires qui ont encore aujourd'hui des leçons à donner et que l'on peut méditer. La section "Rencontres" est centrée sur l'interdisciplinarité constitutive de la recherche comparatiste, suscitant des convergences avec d'autres approches critiques, en particulier la musicologie, l'histoire de l'art, l'histoire, la géographie, l'anthropologie. La troisième et dernière partie, "Parcours", renvoie, de façon plus directe, au titre général de l'ouvrage, en mettant l'accent sur certains domaines ou questionnements qui représentent autant de champs de recherche originaux : voyages, images, exotismes, médiations, mais aussi la poétique comparée et des éléments de théorie littéraire qui composent une certaine "littérature générale". En dépit de l'avenir incertain qui est réservé aux disciplines littéraires, la littérature générale et comparée est présentée, en conclusion, comme un nouvel humanisme, critique et ouvert au monde, qui entend mettre au centre de ses préoccupations l'expérience poétique et une réflexion exigeante sur notre temps.

06/2014

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Humour

Le bouquin des méchancetés. Et autres traits d'esprit

La méchanceté est un art à la condition d'être drôle et inspirée. Préfacé par un maître du genre, Philippe Alexandre, cet ouvrage offre le florilège le plus complet et jubilatoire qui soit des traits d'esprit, saillies, épigrammes et autres "vacheries" qui ont jalonné l'histoire littéraire, mondaine et politique de l'Antiquité à nos jours. Certaines époques et certains milieux se sont particulièrement illustrés dans cet exercice vivifiant : les cercles littéraires des XVIe et XVIIe siècles, les salons et la cour de France au siècle des Lumières, le monde politique et la société mondaine de la IIIe République, l'Angleterre postvictorienne, la grande période hollywoodienne de l'entre-deux-guerres... Autant de moments où la liberté d'esprit et une lucidité aiguisée se sont exprimées sans crainte de démystifier et tourner en ridicule les figures installées du conformisme intellectuel et de l'académisme pontifiant. Parmi les experts en la matière, on trouve de grands hommes d'Etat. Clemenceau, l'un des plus féroces, disant à propos du président de la République, Félix Faure, qui venait de mourir En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui." Churchill, tout aussi impitoyable, au sujet de son successeur Clement Attlee Un taxi vide approche du 10 Downing Street, Clement Attlee en descend..." De célèbres dramaturges ou comédiens firent eux aussi profession de rosseries en tout genre. Ainsi Sacha Guitry, commentant en ces termes l'élection à l'Académie française de l'un de ses confrères : "Ses livres sont désormais d'un ennui immortel." Ou Tristan Bernard, disant d'une actrice en vogue "Pour se faire un nom, elle a dû souvent dire oui. Le répertoire rassemblé et présenté par François Xavier Testu fourmille de mots de la même veine, de formules souvent hilarantes et toujours assassines, qui constituent autant de trouvailles irrésistibles. On les lira avec la même délectation qui a animé les meilleurs esprits de leur temps.

11/2014

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue française. Les colloques du centenaire, Paris, Bourges, Caen

Les historiens considèrent les revues littéraires et artistiques comme un «fait éditorial total» et recommandent de les aborder avec la plus grande prudence interprétative, en prêtant une attention particulière à leur vie interne, à leurs formes et rythmes propres et à leurs positions dans le mouvement de la création et de la diffusion des styles, du savoir et des opinions. À leur égard, il convient de se méfier des catégorisations et des approches exclusivement quantitatives ; «il faut se laisser guider par l'objet, adapter la méthode à son inventivité et à sa plasticité.» Ces trente-neuf études consacrées à l'histoire de La Nouvelle Revue française depuis 1909 répondent à cette attente. Ce recueil offre ainsi de précieuses mises au point sur l'animation de la revue au fil du temps, sur le repli de La NRF chez Joë Bousquet durant l'été 1940, sur l'apport critique de Roger Caillois et d'Armand Petitjean, sur la place qu'y ont tenue Marcel Arland ou Maurice Blanchot... Y sont proposées des synthèses inédites sur La NRF et la poésie, le roman et le théâtre, ainsi que sur l'audience de La NRF à l'étranger, au travers des exemples italiens, allemands, anglais et argentins. La NRF y est également inscrite dans son environnement social, culturel et politique, au travers de ses relations avec l'École normale supérieure, le groupe de Pontigny, le catholicisme ou encore l'histoire européenne de l'entre-deux-guerres. Les liens avec les avant-gardes y tiennent une part importante, sans occulter toutefois le rapport constant de la revue à la tradition littéraire. Enfin, ces études cherchent à rendre compte du «tempérament» de La NRF, tant au travers de ses crises et querelles et de ses relations avec quelques auteurs majeurs (Prosut, Céline, Jouhandeau...) qu'à la mise en avant de certains traits de son «caractère» ou de son «style» : son ingénuité, son austérité, ses mythologies.

05/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 2, Ecrits posthumes (1922-1940)

"Ce deuxième volume rassemble ce qui, rédigé par Georges Bataille entre 1922 et 1940, est resté inédit. II contient des articles achevés, des conférences, des fragments abandonnés, des notes, de simples esquisses ou programmes. Le volume s'ouvre sur le récit d'un Rêve. Sous le titre de L'Oil pinéal sont groupées les ébauches d'une "anthropologie mythologique" qui effectue l'articulation de l'expérience érotique et des différents niveaux de la pensée rationnelle. Au moment de la rupture avec André Breton, Georges Bataille dénoncera l'exploitation par les surréalistes à des fins purement littéraires d'oeuvres qui, comme celle de Sade, tiennent leur pouvoir de fascination d'avoir su excéder les limites de la littérature. Avec Le Paradoxe de l'utilité absolue se précisent les premiers développements de l'économie générale qui aboutira à La Part maudite. Le souci de l'utilité, du gain, l'avarice économique ne suffisent pas à contenir l'existence humaine. L'intérêt pour les structures politiques fasciste et communiste tient à leur tentative de surmonter ce rationalisme économique étroit en réintroduisant sous une autre forme la souveraineté des anciennes sociétés religieuses. Les essais d'Hétérologie (ou scatologie) proposent une classification des différents processus de rejet selon lesquels toute société sacralise un certain nombre d'individus, de choses ou d'actions. Ces diverses élaborations se développent alors sur un double plan : exotérique (et "scientifique") avec les exposés à la Société de Psychologie collective et au Collège de Sociologie, ésotérique avec le groupe Acéphale et le Manuel de l'Anti-chrétien. En 1939 la guerre apparaît à Georges Bataille comme la forme industrielle de sacrifice dans l'imminence de laquelle l'utilitarisme des sociétés modernes fait l'épreuve de ses échecs. Ainsi s'élaborent au cours de ces vingt années les trois discours dont le contrepoint composera l'oeuvre de Bataille : discours érotique et "littéraire" ; discours économique et "religieux" ; discours mystique et antireligieux." Denis Hollier.

06/2012

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Critique littéraire

Courrier d'exil. Saint-John Perse et ses amis américains, 1940-1970

Ce volume retrace la conquête de l'Amérique par Alexis Leger, Secrétaire général du Quai d'Orsay, qui débarqua à New York en exilé, le 14 juillet 1940, avec deux adresses destinées à lui ouvrir toutes les portes du pays. La première était celle de Katherine Garrison Chapin Biddle, poète, critique, et épouse de Francis Biddle, ministre de la justice des Etats-Unis. L'autre était celle d'Archibald MacLeish, poète, essayiste, dramaturge et conservateur en chef de la Bibliothèque du Congrès. Ces éminentes personnalités de l'intelligentsia américaine introduisirent le Français dans les plus hauts milieux du gouvernement et des lettres, à commencer par le président Roosevelt. Pendant plus de trente ans, le poète et ses amis mécènes échangeront des lettres où défilent de nombreuses personnalités littéraires et politiques, dont le général de Gaulle. Cette correspondance enfin restituée nous offre un aperçu privilégié sur Saint-John Perse dans son pays d'adoption : à la fois hôte et frère, conseiller et solliciteur. Les lettres, faites d'observations politiques, de remarques culturelles, d'élans lyriques et de tours ludiques, révèlent une intimité surprenante à côté des préoccupations les plus pratiques concernant les besoins financiers et la carrière littéraire du poète. Au carrefour des faits et des dits, du vécu et de l'écrit, les lettres de Saint-John Perse montrent aussi qu'elles sont des textes travaillés, manifestant des traits stylistiques souvent semblables au reste de son oeuvre. Elles sont parcourues d'images inattendues, d'expressions frappées en médaille et de mots clés qui appartiennent à ses poèmes. Elles forment un récit passionnant d'amours et de hasards, Lettres réunies, traduites et présentées par Carol Rigolot, professeur à Princeton University où elle dirige le Humanities Council, centre pluridisciplinaire des arts et des lettres. Son prochain livre, Forged Genealogies : Saint-John Perse's Conversations with Culture, paraîtra en 2001 aux Presses universitaires de la Caroline du Nord. Le présent volume est le quinzième de la " Série Saint-John Perse ".

05/2001

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Sciences historiques

Entre la lumière et les ténèbres. Aspects du Moyen Age et le Renaissance dans la culture des XIXe et XXe siècles, actes du congrès de Montréal des 30 mai et du 1er juin 1995

Quand on interroge les discours de l'Histoire, de l'histoire littéraire et de la littérature des temps révolus, discours qui souvent s'interpénètrent et s'influencent, il n'est pas rare alors de surprendre le regard d'une époque en train de se mirer dans son passé, comme Narcisse à la fontaine. Ce recueil de onze articles, précédé d'une préface, explore quelques-uns des aspects de la présence du Moyen Age et de la Renaissance dans la culture, et plus particulièrement les beaux-arts que sont la littérature, la musique, l'architecture et les arts visuels des XIXe et XXe siècles. Ainsi, dans le roman animé par l'Histoire médiévale ou renaissante, que signifie le désir du médiéviste de signer des fictions, la présence de stéréotypes chez les personnages littéraires d'exclus de la société ou du pouvoir ainsi que l'inscription de diverses idéologies passées ? Et quel sens attacher à la transposition dans la culture contemporaine des monuments culturels passés provenant de la littérature, de l'architecture, des arts visuels ou de la musique sacrée et profane ? Ce qui ressort avec force dans ce dialogisme entre les textes et les siècles, c'est que dans les grands romans d'Histoire, lieux d'une riche intertextualité et interdiscursivité, le savoir historique, qu'il soit reproduit à l'aide de stéréotypes ou non, réhabilité, critiqué ou réécrit, n'est ni un but en soi, ni un pittoresque ornement esthétique, mais un matériau romanesque qui se moule à une infinité de propos et qui permet d'aller plus loin dans la connaissance de l'expérience humaine. En fin de compte, le Moyen Age comme la Renaissance s'imposent comme de puissantes métaphores de la condition humaine sous toutes ses formes, inexorablement fascinée autant par la lumière que les ténèbres de sa nature profonde, hier comme aujourd'hui. Ce volume d'Actes est suivi d'un index des noms cités.

12/1999

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Critique littéraire

Primo Levi. Transferts culturels et identités juives

Sur le chemin de son retour en Italie, après sa sortie d'Auschwitz en 1945, Primo Levi accomplit un périple de neuf mois en Europe centrale. Il s'agit là d'une étape décisive dans sa découverte de ses racines juives. Levi se trouve en effet au centre d'une forte oscillation du peuple juif entre l'Est et l'Ouest, à l'articulation du XIXe et du XXe siècles et qui se poursuit dans la seconde moitié du XXe siècle. Si des contacts et des échanges littéraires inter-ashkénazes débouchent sur une grande évolution de la création littéraire (écriture romanesque, poésie, essais, carnets de voyage...), simultanément ces contacts engendrent chez les juifs notamment italiens et allemands des interrogations sur leur assimilation et la recherche d'un ressourcement spirituel dans la culture des frères de l'Est. Les transferts culturels dont Levi va être l'une des chevilles ouvrières ont lieu d'Ouest en Est comme dans le cas de la Haskala, les Lumières juives, mais aussi d'Est en Ouest dans celui de la reconnaissance de la littérature et plus largement de la culture du Yiddishland marquée par l'ouverture du shtetl à la modernité. Primo Levi découvre que le judaïsme ashkénaze fut lui- même divers selon les pays et les époques, et d'une richesse inépuisable notamment sue le plan de la littérature. Tout d'abord victime du génocide et rescapé confronté au long retour au pays natal, l'écrivain italien devient en effet peu à peu lecteur de ces ouvrages sortis de l'ombre comme le Chant du peuple juif de Katzenelson ; le témoin devient lui-même auditeur et passeur de témoignages. Levi valorise autant les témoignages directs sur h Shoah que les ouvrages, essais, fictions ou poèmes issus de h culture ashkénaze. Il confronte ainsi progressivement sa mémoire individuelle à une mémoire collective, via les auteurs, écrivains, poètes, chroniqueurs juifs.

08/2018

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Policiers

Alibis N° 52

L'automne est sous le signe du voyage. Jean Charbonneau, auteur du très remarqué « Tout homme rêve d'être un gangster », nous fait vivre le choc culturel d'un jeune québécois d'origine italienne « obligé » d'aller en Italie pour y porter les cendres de sa grand-mère : il y découvrira une famille aux méthodes et activités des plus douteuses… François Leblanc nous ramène au Québec avec « Et tout s'éteint » : un instantané de la vie banale de petites gens qui assistent à un crime peu ordinaire. Direction le Mexique avec « Pourquoi se battent les chiens », de Camille Bouchard, qui, une fois de plus, fouille les côtés les plus sombres de ce pays : violence, pauvreté, corruption et crime impuni. Un texte très puissant. Du côté des essais, en plus des conseils avisés de nos critiques spécialistes, un article plutôt original qui compare la réalité historique du « Cas Richard III » versus ses représentations littéraires. Enfin, une entrevue avec Maxime Houde, considéré comme l'auteur du Montréal des années quarante : dépaysement garanti, avec son détective Stan Coveleski. Un numéro sous le signe de l'international. Alibis, dont le premier numéro a été lancé en novembre 2001, est la première et la seule revue québécoise professionnelle entièrement consacrée à la littérature policière, au mystère, au noir et au thriller. La revue est trimestrielle et essentiellement axée sur des contenus québécois originaux pour ce qui est des fictions. Les articles y sont spécialisés, et variés : on y trouve autant des entrevues originales d'auteurs (québécois et étrangers), des articles sur les divers corps de métiers au sein de la police (profileurs, artistes judiciaires, enquêteurs spécialisés), des essais sur l'histoire du roman policier (au Québec et ailleurs), et des essais sur les liens étroits entre la fiction et la réalité. Ces articles sont représentatifs d'un genre littéraire populaire et moderne, qui ne cesse d'attirer de nouveaux lecteurs.

04/2015

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Littérature française

La côte sauvage ; Journal ; Le feu à sa vie. Suivis de romans et textes inédits

Soixante après sa mort tragique à 26 ans, une des figures les plus emblématiques de la littérature des années 60 fait ici un retour en force, après avoir fasciné plusieurs générations de lecteurs depuis sa disparition. Soixante ans après sa fin tragique dans un accident de voiture, à l'âge de vingt-six ans, Jean-René Huguenin n'en finit pas susciter l'admiration de générations de lecteurs qui se sont passionnés pour son seul roman publié, La Côte sauvage, son Journal, tenu de 1955 à l'avant-veille de sa mort, salués par les plus grands, de Julien Gracq à François Mauriac, et auxquels s'est ajouté un recueil de chroniques et correspondances paru à titre posthume et portant un titre qui lui ressemblait : Le Feu à sa vie. Ce volume, riche de nombreux écrits inédits retrouvés dans ses archives, permet de regrouper la presque totalité de son oeuvre dont quatre romans jamais révélés au public, en particulier le dernier sur lequel il travailla jusqu'à sa disparition. Leur lecture montre toute l'étendue de son talent précoce, son éblouissante maîtrise et la force de son exigence littéraire. Huguenin, qui participa à la création de la revue Tel Quel avec Philippe Sollers, Jean-Edern Hallier et Renaud Matignon, écrivit aussi, à partir de 1954, plus d'une centaine d'articles pour des revues littéraires dont la plupart n'avaient jamais été recueillis en volume et qui sont ici rassemblés, certains restés eux-mêmes inédits. Si l'oeuvre de Jean-René Huguenin possède encore tant de puissance et a gardé une telle résonance, c'est, comme le souligne Michka Assayas dans sa préface, parce qu'elle n'a cessé de faire écho à " nos angoisses contemporaines " tout en exprimant une forme de romantisme tourné vers " l'espoir et la lumière ". Cet " extravagant bonheur, disait Huguenin, que nous devons à la fierté d'être mortels ". Son rayonnement n'est pas près de s'éteindre.

08/2022

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Littérature française

Le stupide XIXe siècle

" Né dans le dernier tiers du dix-neuvième siècle et mêlé, par la célébrité paternelle, à l'erreur triomphante de ses tendances politiques, scientifiques et littéraires, j'ai longuement participé à cette erreur, jusqu'environ ma vingtième année. Alors, sous diverses influences, notamment sous le choc des scandales retentissants du régime, puis de la grande affaire juive, et des réflexions qui s'ensuivirent, le voile pour moi se déchira. Je reconnus que les idées courantes de nos milieux étaient meurtrières, qu'elles devaient mener une nation à l'affaissement et à la mort, et que baptisées dans le charnier des guerres du premier Empire, elles mourraient sans doute dans un autre charnier pire. Les quelques exposés qui vont suivre sont ainsi plus une constatation qu'une démonstration. On en excusera la forme volontairement âpre, rude et sans ménagement. Ce qui a fait la force détestable de l'esprit révolutionnaire, et sa suprématie, depuis cent trente ans, c'est la faiblesse de l'esprit réactionnaire, rabougri, dévié et affadi en libéralisme. Les abrutis, souvent grandiloquents et quelquefois du plus beau talent oratoire et littéraire, allant jusqu'au génie verbal (cas de Victor Hugo par exemple), qui menaient l'assaut contre le bon sens et la vérité religieuse et politique, ne ménageaient, eux, rien ni personne. Ils se ruaient à l'insanité avec une sorte d'allégresse et de défi, entraînant derrière eux ces stagnants, qui ont peur des mots et de leur ombre, peur de leurs contradicteurs, peur d'eux-mêmes. Ils appelaient à la rescousse la foule anonyme et ignorante, cette plèbe intellectuelle qu'il ne faut pas confondre avec le peuple, et qui n'a été, au cours de l'histoire, que la lie irritée de la nation. Il n'est rien de plus sage, ni de plus raisonnable, que le peuple français dans ses familles, ses besoins, son labeur et ses remarques proverbiales. "

03/2023

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Critique littéraire

Les noms des l'histoire. Essai de poétique du savoir

Une histoire, au sens ordinaire, c'est une série d'événements qui arrivent à des sujets généralement désignés par des noms propres. Or la révolution de la science historique a voulu révoquer le primat des événements et des noms propres au profit des longues durées et de la vie des anonymes. C'est ainsi qu'elle a revendiqué en même temps son appartenance à l'âge de la science et à l'âge de la démocratie. Mais l'âge de la démocratie et de la science des grands nombres est aussi celui du trouble littéraire et révolutionnaire : de la multiplication des paroles, des récits séduisants et des mots excessifs. Des rois y perdent leur tête et la rationalité semble parfois s'y abîmer. Les historiens veulent garder leur tête et connaître les choses en les dépouillant de leurs noms trompeurs. Mais les choses de l'histoire ont cette propriété déroutante de s'évanouir quand on veut les rendre à leur simple réalité. La limite de la croyance scientiste en histoire, c'est l'évanouissement de l'histoire elle-même, le nihilisme révisionniste et la rumeur désenchantée de la fin de l'histoire. Il apparaît alors que l'histoire, pour devenir science sans se perdre elle-même, a besoin de quelques tours de littérature : une autre manière de raconter la mort des rois, un autre usage des temps du récit et l'invention de personnages d'un genre nouveau, les témoins muets. C'est seulement ainsi qu'elle peut articuler en un seul discours un triple contrat scientifique, narratif et politique. Dans ce livre, Jacques Rancière propose une poétique du savoir : étude de l'ensemble des procédures littéraires par lesquelles un discours se soustrait à la littérature, se donne un statut de science et le signifie. La poétique du savoir s'intéresse aux règles selon lesquelles un savoir s'écrit et se lit comme discours spécifique. Elle cherche à définir le mode de vérité auquel il se voue.

10/1992

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Histoire de France

La guerre d'Algérie n'a pas eu lieu. Du déni à l'oubli, chronique d'une tragédie

L'Algérie était la France, celle-ci ne pouvait donc entrer en guerre contre elle-même. Reconnaître l'état de guerre signifiait la reconnaissance d'ennemis que les Français d'Algérie considéraient depuis toujours comme une autre espèce, les "indigènes", pour ne pas les nommer des sous-hommes, ainsi qu'ils étaient pourtant traités. S'il ne faut parler que d'une "simple opération de maintien de l'ordre", encore convient-il de préciser qu'il s'agit de l'ordre établi, celui des inégalités raciales. Dès lors que le pouvoir, civil et militaire, interdisait de nommer la guerre, la chape de plomb du déni général recouvrit l'ensemble du pays. Le mensonge d'Etat instaure une autre scène, publique, sur laquelle la guerre n'existe pas, ni non plus la torture, les massacres, les camps. La guerre devient même une opération de paix. Pour mieux entretenir la confusion, un langage-écran se substitue à la langue commune. En l'absence de guerre, plus de prisonniers de guerre mais des rebelles "pris les armes à la main", sans droit aucun, les tortures ne sont que des "interrogatoires poussés" et l'extermination des civils que des "ratissages" et "nettoyages" de terrain. Dans le même temps où l'Algérie "se transforme en vaste camp de concentration", ainsi que le déplore le général Alix dans son rapport sur les camps d'internement, la circulaire Papon interdit l'utilisation du terme de camp, qui disparaît du vocabulaire. Cette dénaturation du langage s'est révélée si efficace qu'à leur retour au pays la plupart des deux millions de jeunes hommes enrôlés n'ont rien pu dire sur l'enfer vécu en Algérie. A l'heure de la sédition, face aux généraux et centurions dévoyés, ils ont pourtant été le premier rempart de la nation, qui les a si peu pris en considération.

01/2018

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Musique, danse

Au fil du jazz. Bourgogne 1945-1980

Si le jazz n'est pas né de la dernière guerre (mondiale), en Bourgogne, il a toutefois pris son essor juste après celle-là. Une affaire de liberté et de rythme accrochés à ce mot/musique. Comment le jazz fut-il lancé sur la place publique ? Qui s'en chargea et par quels moyens ? Comment a-t-il été reçu ? A-t-il pris sa part de la guerre intestine dite des figues moisies contre les raisins aigres (expression convenons-en plutôt oiseuse là où un vignoble de renom...) ? Où se joua-t-il et où s'agrandirent les cercles des amateurs ? A partir de quand des musiciens américains vinrent-ils jouer ? Les voix du blues ou du negro spiritual se firent-elles souvent entendre ? Quelle part prirent les bals, la radio, la télévision, le cinéma, la chanson ? Le jazz s'est-il répandu harmonieusement d'un département à l'autre, d'une ville à l'autre ? Ou par à-coups ? Les actions des amateurs n'étaient-elles pas porteuses d'une fragilité qui les remirent souvent en cause ? Les pouvoirs locaux y prêtèrent-ils attention ? Quels furent la part et le rôle des établissements culturels à partir de la fin des années 1960 ? Quand se manifesta le désir de profiter des nuits d'été pour organiser des festivals, aux visées et à l'esprit totalement différents ? Les foisonnements stylistiques furent-ils tous présents ? Se prit-on à évoquer son enseignement, et quand ? Autant de questions auxquelles ce Fil du jazz a cherché les réponses dans des archives (quand elles existent), auprès de témoins et beaucoup dans ce que les journaux déroulent du temps qui passe. Toujours et encore cette histoire de liberté et de rythme accrochés à ce mot/musique tellement précieux : le jazz.

06/2011