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Littérature française

Samba pour la France

Samba Cissé était pourtant venu de bonne foi à la Préfecture de police de Paris demander le titre de séjour auquel il avait droit, après dix années passées en France. Mais rien ne s’y est passé comme prévu : Samba a été arrêté, devant des dizaines d’hommes et de femmes de tous pays qui attendaient, comme lui, que l’Etat veuille bien reconnaître leur existence. Il ne sait pas encore que le voyage héroïque qu’il a accompli pour venir du Mali jusqu’en France, puis les dix années à s’y faire une place, vont s’avérer moins difficiles que tout ce qu’il va vivre à partir de ce jour-là. Devenu clandestin, il va apprendre tout ce qu’il faut savoir pour survivre en France. Son oncle Lamouna, avec qui il partage un appartement en entresol, lui donne quelques tuyaux. Ce petit homme aux manières d’aristocrate, arrivé à Paris dans les années soixante, a connu les « deux France ». Il ne parle jamais de son passé, mais il semble deviner l’avenir de son neveu. Gracieuse, une fille hors du commun, réfugiée congolaise, dont il va tomber amoureux, lui apprend le plaisir d’un shampooing, et celui de marcher la nuit à Paris. Elle finira par incarner tout ce qu’il est venu chercher ici : le goût de l’autre, la liberté, un ailleurs. Il va aussi rencontrer Wilson, un Colombien, grand salsero et amateur d’oeufs durs en toutes circonstances, Manu, une étudiante en droit aux allures de guerrière, et une narratrice bénévole à la Cimade, qui fume des roulées informes et malodorantes, (dont on taira le nom mais qui aurait pu s’appeler Delphine). Tous vont l’aider au cours de son odyssée dans la France de 2010.

01/2011

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Critique littéraire

Mes souvenirs sur Hugo et Flaubert

C'est l'histoire vraie d'une jeune Anglaise romantique installée à Paris autour des années 1830, qui rencontre Victor Hugo déjà célèbre, puis sympathise et flirte sur la plage de Trouville avec un inconnu nommé Gustave Flaubert. Plus tard, elle continue à correspondre avec l'auteur de Madame Bovary, qui multiplie à son égard, pendant près de quarante ans, les signes de son "inaltérable affection", et elle retrouve Victor Hugo à Guernesey en 1862, l'année du triomphe des Misérables. Gertrude Tennant (1819-1918) raconte Flaubert et Hugo comme elle les a vus : le premier jeune, sauvage, beau, méprisant les convenances, adorant sa mère et sa soeur, passionné par la littérature, l'art et la beauté ; le second adulé par son entourage, attentif à son image, poli et froid à Paris, puis transfiguré par l'exil, séduisant, original, imprévisible, bienveillant avec les enfants, s'enflammant dans les discussions littéraires et politiques. De sa proximité avec ces deux génies témoignent ses lettres et les souvenirs écrits sur ses vieux jours, alors qu'elle reçoit chaque semaine le Tout-Londres dans son salon. Conservés dans une malle et un grenier, ils sont ici édités ensemble pour la première fois. On s'amuse du regard porté par la pieuse et royaliste Anglaise sur la famille Flaubert incroyante et sur les proscrits républicains. Le lecteur, émerveillé de déambuler avec elle dans le Paris romantique peuplé d'originaux, invité dans les cercles de Flaubert et Hugo dont elle brosse une brillante galerie de portraits, ne peut manquer de sympathiser avec cette aventureuse, spirituelle, irrésistible et généreuse Anglaise amoureuse de l'île et du continent. Un trésor inestimable pour l'histoire littéraire. Une machine à remonter le temps.

11/2020

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XIXe siècle

Le jeune homme au bras fantôme

Avec Le Jeune Homme au bras fantôme, Hélène Bonafous-Murat signe un magnifique roman d'apprentissage dans le Paris au capitalisme débridé des années 1850. Son héros, mû par une soif insatiable de vivre et une détermination sans faille, est prêt à tout mettre en oeuvre pour surmonter son handicap et les épreuves que lui réserve la société sans scrupules de la Ville lumière. Paris, 1834. Le petit Charles Hû perd son bras lors de l'attaque menée par la troupe contre un immeuble de la rue Transnonain, soupçonné d'abriter des opposants au régime de Louis-Philippe. Parmi les douze civils tués figure son père. Orphelin, sans ressources, handicapé, Charles n'a que peu d'espoir de mener une vie normale. C'est compter toutefois sans sa volonté et sans l'aide précieuse d'un habile horloger qui l'équipe d'une étonnante prothèse. Charles grandit au rythme d'un Paris en pleine expansion, celui des démolitions en cours, mais aussi celui de la Bourse, du capitalisme débridé et de ses escroqueries, de la presse et de la politique. Devenu jeune homme, fermement décidé à trouver sa place dans cette société malgré sa condition, il se fait embaucher par un entrepreneur visionnaire mais peu scrupuleux. Alors que la réclame et la publicité règnent en maîtres, il devient rédacteur des innombrables petites annonces que celui-ci place dans les journaux. Porté par l'amour de Lisette, une jeune marchande de quatre saisons, il prend une part croissante aux affaires de son patron. Mais il en découvre aussi les sombres arcanes et s'interroge : dans ce monde où les marchands de rêve prétendent tout guérir, où les annonces par centaines vantent des produits miracles, comment rester intègre et conserver son idéal ?

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Vie chrétienne

Capitale

C'est en romancier au grand style que Jonathan Siksou se fait le promeneur de Paris égrenant les lieux et les siècles. Qu'est-ce que voir la sédimentation des âges à travers la destruction et la reconstruction des paysages ? Qu'est-ce que revoir le temps qui passe ? Un événement de la rentrée littéraire. Rues et statues, défilés et bals, décrets et émeutes, crues et incendies, saints et assassins : c'est la France qui, à travers Paris, comme en un kaléidoscope, se diffracte, se déroule et se donne tout en sourires et en larmes dans son éternel quotidien. Qu'est-ce une ville, sinon un livre tissé de livres s'ouvrant devant qui désire déchiffrer les époques, les lieux, les êtres qui l'ont façonnée ? Qu'est-ce voir vivre et mourir une ville, la concevoir siècle après siècle à se construire et à se détruire jusqu'à ne plus savoir ce qu'elle est ? Qu'est-ce le souvenir d'une ville s'il ne fait pas mémoire ? La mémoire d'une ville, si elle ne fait pas histoire ? L'histoire d'une ville si elle ne se fait pas récit ? Qu'est-ce revoir le temps qui passe et qui efface inexorablement la pierre, l'événement, le visage qui ne subsistent plus alors que dans l'écrit ? C'est en écrivain au grand style, précis et libre, ascétique et inspiré, que Jonathan Siksou se fait l'ultime promeneur de Paris, entraînant à sa suite les chroniqueurs qui l'ont précédé et qui ont tout raconté, tout chanté, tout filmé de la ville-lumière. Sauf comment, dans la Capitale, notre passé devient notre présent au point de réduire l'avenir à une nostalgie. Une démonstration littéraire à hauteur de la plus fascinante des villes du monde. Une métaphysique de l'urbanité. Un roman. Le nôtre.

08/2021

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Vie chrétienne

Foi, science et raison. Ce que le monde nous dit aujourd'hui de Dieu

Quel sens y a-t-il aujourd'hui à croire en Dieu, face aux avancées de la science, et qu'est-ce que la raison peut nous dire de Dieu ? Telles sont les questions posées, il y a quinze ans par ses camarades, à un père jésuite, ancien aumônier de l'Ecole Centrale de Paris. Insatisfait par la réponse et passionné par le processus de la raison, Jean Ledoux a, durant ses années de retraite, élaboré une réponse à ces interrogations métaphysiques en découvrant en particulier que l'existence de Dieu n'est pas une question de croyance mais de connaissance. Par le cheminement de la raison, il nous montre comment Dieu intervient dans l'évolution de l'univers et, au travers de l'homme, dans tous les domaines où l'esprit est présent. Cela l'a conduit aussi à bâtir une nouvelle cosmologie répondant mieux aux interrogations de la science dans l'infiniment petit et dans l'infiniment grand. En résonance avec la Bible chrétienne, ce livre montre comment cette connaissance de Dieu permet de mieux appréhender le monde et espérer sauver notre planète en nous sauvant peut-être nous-mêmes, au-delà de notre vie terrestre. Véritable pont entre science et religion, c'est une thèse indispensable aujourd'hui pour comprendre l'évolution du monde en sortant l'une et l'autre de leur confinement dogmatique. Ingénieur de l'Ecole Centrale de Paris, Jean LEDOUX a fait l'essentiel de sa carrière comme dirigeant d'entreprise au sein d'un groupe d'ingénierie. En retraite depuis 2008 et bénéficiant d'une large connaissance théologique et scientifique, il s'est investi dans l'approche de Dieu par la raison. Veuf et père de deux filles et de six petits-enfants, il vit au Touquet Paris-Plage.

06/2022

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Beaux arts

Jacqueline Delubac, le choix de la modernité : Rodin, Lam, Picasso, Bacon

En insistant sur l'audace des choix de Jacqueline Delubac, l'exposition et l'ouvrage qui l'accompagne présentent à la fois la comédienne, la femme "la plus élégante de Paris", mais aussi et surtout l'amatrice d'art qui, en 1997, légua trente-huit oeuvres de première importance au musée des Beaux-Arts de Lyon, sa ville natale. Jacqueline Delubac (1907-1997) gagne Paris dans les années 1920, où sa carrière théâtrale débute en 1931 avec une pièce de Sacha Guitry. Devenue la troisième épouse de l'auteur en 1935, elle emménage dans son hôtel particulier, au milieu des oeuvres de Rodin, Degas, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vuillard... Au fil de ses rôles, les spectateurs sont conquis par cette brune piquante, au jeu moderne "à l'américaine", qui incarne l'élégance à la scène comme à la ville. Séparée de Sacha Guitry en 1939, la comédienne entreprend aussitôt de constituer sa propre collection d'oeuvres d'art. En pleine guerre, elle revend à cette fin les bijoux qu'il lui avait offerts et achète L'Atelier aux raisins, peint par Dufy deux ans auparavant. Après avoir interprété vingt-sept rôles au théâtre et joué dans vingt-cinq films, Jacqueline Delubac interrompt sa carrière au début des années 1950 et devient une figure du Tout- Paris. Avec son nouveau compagnon, le diamantaire arménien Myran Eknayan, propriétaire du fragment central du Déjeuner sur l'herbe de Monet (musée d'Orsay), elle vit désormais pleinement sa passion pour la peinture. Cet ouvrage montre toute la richesse de la ersonnalité de Jacqueline Delubac : le personnage public comme "la part secrète", la femme d'avant-garde qui réunit des tableaux de Lam, Braque, Picasso ou Bacon, aux sujets parfois violents, souvent troublants.

11/2014

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Faits de société

Carré noir

Comment, durant des décennies, le plus grand centre d'anatomie d'Europe, situé dans l'une des plus prestigieuses facultés de médecine, a-t-il pu héberger un charnier ? Pourquoi, alors que chaque année plusieurs centaines de généreux esprits léguaient leur corps à Paris-Descartes pour faire progresser la science, a-t-on trahi leur confiance ? Anne Jouan, la journaliste qui a révélé l'affaire, a convaincu l'ancien directeur, le Pr Richard Douard, et son ex-secrétaire générale, Dominique Hordé, de lever pour la première fois le voile sur ce qu'ils ont vu de l'intérieur. Ils racontent la dissection sur cadavres, discipline taboue depuis les origines, et l'aveuglement des autorités face à l'état indigne de conservation des dépouilles. Ils décrivent le quotidien sordide des préparateurs en anatomie, contraints, durant les pannes d'ascenseur d'un été, de traîner les défunts dans l'escalier, ou les macabres combines de certains pour arrondir leurs fins de mois. Ils révèlent la présence de restes d'enfants dans les congélateurs alors que le don des mineurs est interdit ; des poissons exotiques entassés aux côtés de bras et de têtes humaines ; les troncs emportés par des praticiens sans autorisation dans des coffres de voiture ; les thèses de médecine réalisées à partir de bassins volés à Paris-Descartes. Ils détaillent le silence des responsables face à leurs appels à l'aide pour que cesse cette barbarie. Une plongée dans les profondeurs de la lâcheté, de la noirceur et de la folie humaines. Préface de Baudouin Auffret et David Artur, président et vice-président de l'association Charnier Paris-Descartes. AVERTISSEMENT Cet ouvrage contient un cahier photos fermé comportant des images particulièrement dures et choquantes. VENTE INTERDITE AUX MINEURS

09/2023

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Imagerie médicale

Imagerie des pneumopathies interstitielles diffuses (PID)

Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) constituent un ensemble hétérogène de maladies pulmonaires caractérisées par une atteinte parenchymateuse diffuse dont les causes ne sont pas toujours identifiées. L'imagerie en particulier le scanner thoracique occupe une place centrale pour le diagnostic positif et étiologique des PID ainsi que pour leur pronostic et leur suivi dans le cadre d'une prise en charge multidisciplinaire. Les PID représentent donc un véritable défi pour le radiologue. Ce nouveau volume de la collection des Syllabus de la Société française de radiologie propose un état de l'art sur l'imagerie des PID. Il comprend une première partie dédiée à la technique scanographique et à la sémiologie élémentaire des PID en scanner. Dans les parties suivantes une approche radioclinique a été privilégiée avec une division en PID chroniques PID aiguës et subaiguës PID rares et ultra-rares. La dernière partie offre un aperçu des innovations et futures tendances dans l'imagerie des PID. Avec ses nombreuses figures soigneusement sélectionnées et ses nombreux encadrés mettant en valeur des points pratiques pièges à éviter et messages clés cet ouvrage se veut avant tout didactique. Il constitue une référence indispensable pour les radiologues mais aussi pour les pneumologues internistes et anatomopathologistes tant l'intégration des données radiologiques cliniques et bio-histologiques est décisive pour approcher le diagnostic de PID. LES AUTEURS : -Mathieu Lederlin est professeur des universités à l'Université de Rennes et praticien hospitalier au service de radiologie du CHU de Rennes. -Samia Boussouar est praticien hospitalier au service d'imagerie cardio-thoracique de l'Hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP à Paris et enseigne à Sorbonne Université. -Constance de Margerie-Mellon est maître de conférences des universités à l'Université Paris Cité et praticien hospitalier au service de radiologie de l'Hôpital Saint-Louis AP-HP à Paris.

10/2023

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Sculpteurs

Alicia Penalba. Vers l'envol

Suite à sa disparition en 82, l'oeuvre d'Alicia Penalba, sculptrice de renommée internationale, s'était retrouvé dans l'ombre. Née en Argentine, elle arrive à Paris, elle fréquentera la Grande Chaumière, l'atelier de Zadkine auprès duquel elle se forme. Ce livre a pour objet de remettre en lumière une grande artiste dont les oeuvres se trouvent dans les plus grands musées. Suite à sa disparition accidentelle en 1982, l'oeuvre d'Alicia Penalba, sculptrice de renommée internationale, s'était retrouvé abruptement dans l'ombre. Née en Argentine, ce n'est qu'en 1948, âgée de 35 ans, qu'Alicia Penalba arrive en France, à son arrivée à Paris, diverses rencontres vont la conduire à la Grande Chaumière dans l'atelier d'Ossip Zadkine auprès duquel elle se forme et où, très rapidement, elle fait montre d'un talent certain. Elle y travaillera trois ans tout en étudiant ses aînés, Anton Pevsner, mais surtout Constantin Brancusi, qu'elle rencontrera à plusieurs reprises. A partir de 1951, elle se consacre exclusivement à la sculpture non figurative. A partir des années 60, son évolution artistique l'amène à réaliser des sculptures monumentales pour des projets architecturaux qui la conduisent à simplifier les volumes pour obtenir des formes épurées. L'air et la lumière vont alors devenir les fils conducteurs de sa quête artistique. Cette monographie de référence rend hommage à cette grande artiste dont les oeuvres sont présentées dans la plupart des grands musées internationaux : le Centre Pompidou, la Fondation Pierre Gianadda, le musée Kröller-Müller, The Cleveland Museum of Art, le Hakone Open-Air Museum... Cet ouvrage dont les texte est écrit par Frédérick Aubourg sera préfacé par Pierre Wat (professeur d'histoire de l'art à l'université de Paris-I, historien d'art connu et reconnu).

09/2021

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Histoire de l'art

Nos artistes martyrs par Hersch Fenster

Hersh Fenster, né en 1892 à Baranow en Galicie, arrive à Paris en 1922. Secrétaire du romancier Shalom Ash (1880-1957) et professeur de yiddish, il ouvre, en 1933, Dos yidishe Vinkl (Le coin juif), qui sera fréquenté par les intellectuels juifs fuyant l'Allemagne nazie. Sous l'Occupation, après avoir été interné au camp de Mauriac dans le Cantal, il se réfugie avec sa famille en Suisse. De retour à Paris en 1945, il conçoit le projet d'honorer la mémoire des artistes morts durant la Shoah. En 1951, au terme d'enquêtes poussées et d'un inlassable travail, il parvient à reconstituer les itinéraires de 84 artistes et publie en yiddish, à compte d'auteur, Undzere farpainikte Kinstler (" Nos artistes martyrs "), avec, en préface, un poème de Marc Chagall. Ce dictionnaire biographique, mémoriel et artistique, de 262 pages est imprimé à 375 exemplaires. Fenster meurt à Paris en 1964. Cet ouvrage rare, dont peu d'exemplaires sont consultables, reste un témoignage unique sur le parcours des artistes en France morts durant la Shoah. Connu des seuls spécialistes, ce texte majeur sera enfin accessible à un large public par sa publication en français par les éditions Hazan. Sous la forme d'un beau livre, il comprendra l'intégralité des préfaces, le poème de Marc Chagall en yiddish et en français et les notices des artistes ainsi que des reproductions de leurs oeuvres. Les archives de Hersh Fenster étant conservées par le mahJ et la maison de la culture yiddish, l'ouvrage sera enrichi d'une présentation et d'une mise en contexte du travail de Fenster ainsi que de documents inédits comme les témoignages d'artistes survivants recueillis par l'auteur.

06/2021

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Policiers historiques

L'énigme du code noir. Une nouvelle aventure de Nicolas Le Floch

Jamais dans sa longue carrière, Nicolas Le Floch n'avait vu pareils crimes. Au printemps 1791, on retrouve successivement deux cadavres dans le quartier du Luxembourg à Paris : le pre>mier a une jambe et un bras coupés, le second le dos labouré de dizaines de coups de fouet ; pour faire bonne mesure, tous deux ont été pendus, ce qui a causé leur mort. Ces deux grands seigneurs assassinés sont propriétaires de plantation à Saint-Domingue. Avec son ancien adjoint Bourdeau, Nicolas, agent spécial de la monarchie, découvre que ces mutilations sont calquées sur les punitions infligées aux esclaves fugitifs par les planteurs des colonies, selon les stipulations du "code noir" établi par Louis XIV pour réglementer la répression des fautes commises par les esclaves des colonies françaises. S'agit-il d'une ven>geance venue des îles ? Ou bien d'un complot bien plus tortueux commis dans une intention politique ? Dans le Paris révolutionnaire de 1791, tandis que l'Assemblée constituante tente de stabiliser le royaume et que Louis XVI défend sa couronne au palais des Tuileries, en butte aux émotions populaires suscitées par les patriotes les plus intran>sigeants, les deux policiers tentent de démêler cet écheveau complexe sur fond d'affrontements entre les factions politiques. Au cours de cette intrigue haletante, il devra comprendre la bataille qui s'ouvre sur l'abolition de l'esclavage, entre la Société des Amis des Noirs qui défend l'égalité des droits et le club Massiac, qui réunit dans une association puissante les intérêts coloniaux. Il devra surtout combattre les criminels redoutables de la "bande de l'Homme Vert" qui a élu domicile dans les carrières souterraines de Paris, tout en surmontant l'imbroglio sentimental qui oppose Laure de Fitz-James et Aimée d'Arranet avec qui il entretient une double liaison qui le mettra en fâcheuse posture.

10/2022

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Littérature française

L'été aux Suds

Nés dans l'Algérie encore française des années 1950, Didier et Sydney sont des amis d'enfance dont les familles se fréquentent après l'exode de 1962 dans la France gaulliste, en partageant l'étrangeté ressentie par les expatriés d'Afrique du Nord face aux paysages socio-culturels de l'Hexagone. Après les événements de mai 1968 qui marquèrent leur véritable entrée dans la société française, ils se perdent de vue, chacun poursuivant son chemin personnel et idéologique avec comme point commun le même goût de l'observation et de l'écriture porteuse d'émotions. Quelque temps après que Sydney ait quitté Paris pour s'établir à Aix-en-Provence, y écrire et y entamer sa vie de couple, de travail et d'études talmudiques, Sydney reconnaît un jour la voix de Didier débitant des news sur les ondes d'une nouvelle radio locale. Les deux amis pourront-ils se retrouver au coeur de la Provence ? Journaliste dès 1980 au Monde-Dimanche, puis à Libération et à Tribune juive, Richard DARMON s'installe en Israël en 1985. Il travaille à la radio nationale Kol Israël en français, puis il fonde en 1990 l'édition francophone hebdomadaire du Jerusalem Post qu'il dirigera jusqu'en 1996. Il sera ensuite le correspondant en Israël d'Actualité Juive. Depuis 2001, il dirige la rubrique politique du mensuel Israël Magazine et réalise depuis 2020 pour le Studio Qualita le magazine bimensuel Israël au coeur du Moyen-Orient. Il a par ailleurs publié L'Ombre, le Seuil et le Chant (Editions L'Harmattan, Paris, 2008), Souffles de la Terre (Editions Elkana, Jérusalem, 2012) ainsi que D'un exil à l'autre (Editions Lichma, Paris, 2022).

09/2023

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Divers

Simenon, l'Ostrogoth

Le 24 mars 1923, Régine Renchon et Georges Simenon sont déclarés mari et femme, d'abord par le curé de l'église Sainte-Véronique puis par l'échevin communiste de la bonne ville de Liège. Ces deux fringants jeunes gens ? elle peintre déjà exposée, lui journaliste en herbe et aspirant romancier ? ne vont pas s'attarder dans leur Belgique natale. Les voici à Paris où, dans l'effervescence des très swing Années folles, ils se livrent corps et âme à l'esprit du temps et à la conquête de la gloire. Tandis que Régine se déploie sur tous les fronts, celui de son art comme celui du soutien à la carrière de son époux, Georges devient en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire une véritable "machine à écrire", produisant à la chaîne des petits romans populaires pour financer la grande vie et les fêtes étincelantes qui attirent, dans leur appartement de la place des Vosges, le Tout-Paris bambocheur de l'époque. Prendront-ils le chemin de Zelda et Scott Fitzgerald, celui de la déchéance mentale, morale et artistique, ou, au contraire, parviendront-ils à transcender ces expériences pour bâtir leurs oeuvres respectives ? Et à la fin, lequel des deux artistes sacrifiera ses ambitions à l'autre ? Avec la bénédiction et la participation de John Simenon, le fils de Georges, José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental évoquent ce couple fabuleux et le chemin semé d'embûches qui amena Simenon à faire naître son fameux Maigret. Jacques Loustal, qui illustre depuis des années les oeuvres du maître, déploie toute sa palette pour ce portrait d'un Paris en fête, terrain de jeu d'un duo amoureux, habité par la joie de vivre et la fureur de créer.

10/2023

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Droit international public

Vers la pénalisation du droit international des droits de l'homme ?

Cet ouvrage est le résultat des travaux menés durant les quatre séminaires organisés dans le cadre d'un projet de coopération bilatérale franco-tchèque entre 2017 et 2018. Il contient les contributions des professeurs et chercheurs de l'université Paris II Panthéon-Assas et de l'Université Charles de Prague, notamment des collaborateurs du Centre de recherche sur les droits de l'Homme et le droit humanitaire (C.R.D.H/Paris Human Rights Center) de Paris et du Centre de recherche sur les droits de l'homme (UNCE/HUM/011) de Prague. L'objet de la recherche portait sur l'identification, la définition, la mesure et l'opportunité du processus de pénalisation des droits de l'Homme dans le droit international contemporain. Les différentes contributions présentées lors des séminaires se sont ordonnées autour de trois grands axes. Le premier interroge les usages, mais aussi les mésusages du droit pénal dans le champ du droit international des droits de l'homme. Le deuxième axe s'intéresse au phénomène de pénalisation des notions et concepts juridiques utilisés par le droit international des droits de l'homme. Enfin, le troisième axe porte la pénalisation de l'établissement de faits effectués par les organes de protection des droits de l'homme, selon un mouvement toujours en cours de construction. Ces travaux font apparaître que le droit international des droits de l'homme et le droit international pénal participent du même esprit du temps, le même Zeltgelst, celui qui émerge à la fin de Seconde Guerre Mondial et qui a continué à déployer ses potentialités jusqu'à aujourd'hui. Mais la recherche a aussi montré la distance qui continue à les séparer, pour des raisons tout à la fois juridiques et sociologiques.

01/2022

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Beaux arts

Kisling, prince de Montparnasse

Polonais de naissance, juif d'origine, mais naturalisé Français, Moïse Kisling (1891-1953) a été, entre les deux guerres, le prince incontesté de Montparnasse, puis, après la Seconde Guerre mondiale, l'hôte le plus célèbre de Sanary-sur-Mer (Var). A Paris où il avait son appartement et son atelier au 3 de la rue Joseph Bara, comme dans sa propriété du Midi, il a reçu à sa table des personnalités illustres : Picasso, Modigliani, Max Jacob, Pascin, Soutine, André Salmon, Jean Cocteau, Colette, Erik Satie, Antoine de Saint-Exupéry, Aldous Huxley, Arthur Rubinstein, etc. Et il a peint les plus séduisants modèles, dont Alice Prin (la fameuse Kiki de Montparnasse), Marcelle Chantal, Édith Méra, Suzy Solidor, Arletty, Madeleine Sologne, Michèle Morgan, Madeleine Lebeau... Le livre de Jacques Lambert retrace fidèlement le long parcours de cet artiste exceptionnel, né à Cracovie en 1891, venu à Paris en 1910, qui a mordu la vie à pleines dents du côté du carrefour Vavin. Au fil des pages, on y rencontre, sous un jour parfois inattendu, tous les personnages qui ont approché Kisling ou qui ont partagé avec lui les bons et les mauvais moments de l'existence : Juan Gris, Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin, Maurice Utrillo, Henri Matisse, Blaise Cendrars, André Warnod, Léopold Zborowski, Marie Vassilieff, la baronne d'Oetingen, André Derain, Maurice de Vlaminck, Foujita, Joseph Kessel, Florent Fels, Georges Charensol,... Deux hors texte en noir et blanc nous restituent le Paris et la faune de cette époque foisonnante, mais aussi la Côte d'Azur. Trois hors texte en couleur donnent à voir la richesse et la variété de l'art de Kisling où les nus d'une exquise suavité, ceux de Kiki, d'Arletty et autres, voisinent avec les bouquets somptueux et les paysages aux coloris éclatants.

03/2011

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Histoire de France

AVANT MEMOIRE. TOME 4, D'un siècle à l'autre

"La troisième chronique d'Avant Mémoire, intitulée La Fauconnier, se situait dans le Paris de Louis XV, continuait sous Louis XVI et s'arrêtait à la veille de la Révolution. Elle relatait l'histoire des soeurs Fauconnier, Madeleine ma lointaine aïeule et Marie-Anne, filles du maître perruquier de la rue des Quatre-Vents. Madeleine avait eu du duc de Gramont une fille naturelle, Cécile, qui fut sa seule enfant. Que devinrent pendant la tempête révolutionnaire les personnages que nous avions rencontrés dans La Fauconnier, parents et alliés, amis et relations ? Je les ai presque tous retrouvés, non sans peine, sous des aspects inattendus dont la juxtaposition compose le tableau d'une société sinistrée. L'actualité politique occupe ici le devant de la scène, reléguant au second plan les péripéties domestiques, tant les grands événements nationaux se sont alors précipités qui se répercutèrent dans les foyers. Cependant une nouvelle génération a grandi. Cécile de Gramont de la Mothe avait épousé Jean Devaux, contrôleur ordinaire des guerres, et de leur mariage étaient nés deux enfants, Charles-Maurice mon trisaïeul et sa soeur Sophie. La longue existence de Charles-Maurice Devaux dit le baron de Vaux, né et mort à Paris, baptisé le 13 avril 1774 à Saint-Eustache et inhumé le 28 février 1856 au Vieux-Cimetière de Neuilly, a été ma plus constante référence tout au long de cette dernière enquête. Elle va, cette enquête, de la Révolution jusqu'au Second Empire et présente en coupes successives, pratiquées dans l'ordre chronologique en suivant les divisions de l'Histoire, les comportements de mes divers personnages au cours des mêmes périodes. Ainsi s'achève le projet d'Avant Mémoire, histoire sociale d'une famille française suivie à Paris pendant trois siècles (1555-1856) dans ses rapports avec son temps." Jean Delay.

03/1986

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Critique littéraire

Philippe Soupault

" Poète, vagabond. Voyageur. Contestataire ", Philippe Soupault (1897-1990), fondateur du mouvement surréaliste avec André Breton et Louis Aragon, a vécu en marge, à dessein et par inadvertance. A dessein, il s'est tenu à l'écart des projecteurs, n'aimant ni l'idée ni les servitudes de la gloire. Et c'est par inadvertance qu'il est resté dans l'ombre : trop occupé à vivre, il a oublié de préparer sa postérité... Auteur avec Breton, en 1919, des Champs magnétiques, un des livres les plus marquants du XXe siècle, il est avant tout poète. Mais c'est aussi un romancier de talent (du Bon Apôtre aux Dernières Nuits de Paris), et un critique prolifique, inclassable. Editeur, journaliste à Paris-Soir et à L'Excelsior, directeur de Radio-Tunis, producteur à Radio-France, sa vie professionnelle est variée et passionnante, marquée par de nombreux voyages, de multiples rencontres. Proche de la résistance gaulliste, il connaît les geôles vichystes à Tunis. Considéré comme l'un des plus authentiques écrivains de la littérature française, on le retrouve en 1944 professeur dans une université chic de la côte Est des Etats-Unis. Sa vie, retracée ici à travers son oeuvre et de très nombreux inédits, suit les soubresauts littéraires et politiques du siècle, du mouvement dada aux errances du surréalisme, de la montée du nazisme en Allemagne à la dictature du gouvernement de Vichy, de la création de l'URSS à la décolonisation. De Paris à Mexico, de Tunis à New York en passant par Berlin, Prague et Rio de Janeiro, c'est une longue vie pleine de poèmes et de traversées, cherchant sans cesse un difficile équilibre entre l'écriture, les amitiés et les amours.

04/2010

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Littérature étrangère

Nous ne voulons pas mourir

Le 6 juin 1921, Rilke écrit à sa compagne Baladine Klossowska, qu'il appelle Merline : " Avez-vous lu la prose de Schickele sur son voyage en Alsace et à Paris (chez Barbusse) ? C'est très beau. " Le texte dont Rilke fait un éloge si chaleureux est le deuxième des trois textes qui constituent Nous ne voulons pas mourir, de René Schickele, jamais encore traduit en français. L'éloge est d'autant plus frappant qu'il ne concerne pas dans l'oeuvre du grand écrivain germanophone un roman, une prose poétique ou un recueil de poèmes, mais un texte inclassable, où Schickele s'affirme comme figure pionnière d'" écrivain-journaliste " : historien et chantre de l'actualité, avec la même force de vision et d'écriture que son inspirateur Péguy. En 1904, âgé de 21 ans, Schickele dirige à Berlin Das neue Magazin, " à l'extrême-gauche du goût ". En 1910, il écrit à Paris pour la Straßburger Neue Zeitung. Il définit alors l'écrivain-journaliste comme " l'oreille de l'époque " et ce genre littéraire comme " l'automobile de la littérature ". Pendant la guerre, il dirige à Zurich la plus grande revue pacifiste, Die Weißen Blätter, qui publie Zweig et Romain Rolland. Publié en 1922, Nous ne voulons pas mourir " relate à la fois le vécu de ce temps et le combat pour se délivrer de l'esprit de ce temps ". Trois textes le composent : " Le 9 Novembre ", sur l'échec de la révolution berlinoise de 1918 ; " Le voyage à Paris ", sur les contradictions de la gauche d'alors (le texte aimé de Rilke ! ) ; " Vu du Vieil-Armand ", méditation sur Dostoïevski et vision mystique d'une Europe unifiée : " La paix descendit en moi, conclut Schickele, car j'étais de bonne volonté, au moins cela, cela j'en étais sûr. "

03/2019

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Littérature française

Peindre en Charentes. Écrire en Charentes - Tome 7

Un jour, des charentais de Paris réunis dans une brasserie au pied de la tour Eiffel pour parler "des terres autour du plus beau ruisseau du royaume" selon l'expression d'Henri IV, se sont posé la question : les Charentes seraient-elles une source d'inspiration littéraire particulièrement féconde ? Et par quel mystère ? Impossible de répondre. C'est la vie qui est féconde, partout, plus ou moins. Mais chacun ayant son paysage et son auteur favori à l'esprit, ils ont pensé les évoquer pour parler de ce qui fait battre leur coeur, les Charentes et la littérature. Composent, en 2016, le Club des auteurs charentais de Paris : Bernard Baritaud, Jean-Louis Berthet, Pierre Brunel, Pierre Henri Guignard, François Julien-Labruyère, Didier Jung, Alain Mazère, Arnaud des Roches de Chassay. SOMMAIRE - Avant-propos : Ecrire et peindre en Charentes par Jean-Louis Berthet - André Delauzière, le peintre brisé par Jean-Louis Berthet - Copie non conforme par Pierre Henri Guignard - William Bouguereau, peintre roi de la Belle époque par François Julien-Labruyère - William Barbotin, le peintre anarchiste de l'Ile de Ré par Didier Jung - Jean-Marie Creuzeau (1926-2020) ou l'art et la vie par Jean-Louis Berthet - Eugène Delacroix, le spleen en forêt de Boixe par Alain Mazère - A quoi rêvent les aquarelles par Françoise Naudin-Malineau - Le musée invisible de Grande Champagne par Jean-Louis Berthet - Des Charentes à Paris, l'itinéraire paisible du peintre charentais Gaston Boucart par Alain Lagrange - Tatave, peintre de l'Ile de Ré par Claude Labbé - Le manège des arts. Une exposition de peinture en Nord-Charente par Arnaud des Roches de Chassay - Michel Rippe, le vigneron-peintre de Champmillon par Jean-Louis Berthet

10/2022

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Histoire des idées politiques

Robert Henri Desbordes

Robert-Henri Desbordes (1921-1997). Il appartient au monde de la méritocratie qui trouve ses racines dans l'exigence de La Parabole des Talents, selon saint Matthieu. L'histoire que Robert-Henri, nous raconte, son histoire à lui, est un combat de tous les instants contre l'immobilisme et l'avilissement de l'Homme. La volonté, le courage et l'audace sont les garants d'un honneur qui guide son action vouée à l'amour de sa Patrie : la France. C'est un vrai parisien qui connaît parfaitement la Capitale, ses rues, ses avenues, ses faubourgs, ses places, mais aussi et surtout son histoire. Il a effectué toutes ses études au lycée Janson de Sailly, ainsi que sa préparation aux Grandes Ecoles, avant d'intégrer Centrale Paris. Il nous décrit avec beaucoup de précisions et d'humour ses années à Janson Paris, la " drôle de guerre " avec les chahuts et les actions de résistance des lycéens et des étudiants contre l'occupant Allemand et cet épisode historique de la célébration du 11 novembre à l'Arc de Triomphe. Une escapade en province, au Mans, au moment de l'entrée des armées allemandes dans Paris. Nous suivons avec délice et humour ses choix de vie et sa destinée dans les Mines du Nord et du Pas de Calais, à Bruay en Artois où il sera quelques années plus tard, ingénieur en chef de la Fosse 4. (Il a écrit sur ce sujet un livre, intitulé : Mineur, à Bruay en Artois, aux éditions G. de Bussac-1982) Un homme d'espoir que le destin a ravi trop tôt à son épouse, ses enfants et petits-enfants à qui il dédie ce livre posthume.

04/2023

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Littérature étrangère

Le dernier voyage de Soutine

Caché dans le corbillard qui le conduit de Chinon à Paris pour y tenter l'opération qui seule peut le sauver de l'ulcère à l'estomac dont il souffre depuis des années, le peintre Chaïm Soutine, durant les 24 heures que va durer le trajet, se remémore, en un flux d'images parfois délirantes provoquées par la morphine, toute son existence. A demi fictif, à demi historique, le roman relate ainsi les divers épisodes de la vie de Soutine, depuis qu'il a choisi d'enfreindre l'interdit qui frappait les images dans le shtetl de son enfance : le rêve de devenir un grand peintre, poursuivi de Vilnius à Paris, alors capitale mondiale de l'art ; les années de bohème à Montparnasse et l'amitié improbable avec Modigliani ; le succès soudain, avec la rencontre du Dr Barnes, son mécène américain. Mais ces années dorées qu'accompagnent les deux figures féminines, Gerda Groth et Marie- Berthe Aurenche, prennent brutalement fin avec la guerre et ses persécutions, qui l'ont contraint à fuir Paris malgré sa maladie et, finalement, au stratagème de ce dernier voyage et à tous ces détours pour échapper aux griffes de l'occupant. Dans son délire, Soutine, qui croit que seul le lait peut le guérir de son ulcère, s'imagine avoir été conduit dans un paradis blanc, à la fois hôpital et prison, où il rencontre un mystérieux Dr Bog, qui lui promet la guérison s'il renonce à la couleur... Le roman de cette existence tourmentée, écrit dans un style qui parvient à donner un équivalent de la fièvre qui anime les coups de pinceau du peintre, nous parle avec force de l'enfance et de l'exil, de la maladie et la douleur, de l'impuissance des mots et du pouvoir bouleversant de la couleur et de l'image.

08/2016

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Littérature française

L envers de l histoire contemporaine. La comedie humaine

" En 1836, par une belle soirée du mois de septembre, un homme d'environ trente ans restait appuyé au parapet de ce quai d'où l'on peut voir à la fois la Seine en amont de- puis le Jardin des Plantes jusqu'à Notre-Dame, et en aval la vaste perspective de la rivière jusqu'au Louvre. Il n'existe pas deux semblables points de vue dans la capitale des idées. On se trouve comme à la poupe de ce vaisseau devenu gigantesque. On y rêve Paris depuis les Romains jusqu'aux Francs, depuis les Normands jusqu'aux Bourguignons, le Moyen-Age, les Valois, Henri IV et Louis XIV, Napoléon et Louis-Philippe. De là, toutes ces dominations offrent quelques vestiges ou des monuments qui les rappellent au souvenir. Sainte-Geneviève couvre de sa coupole le quartier latin. Derrière vous, s'élève le magnifique chevet de la cathédrale. L'Hôtel-de-Ville vous parle de toutes les révolutions, et l'Hôtel-Dieu de toutes les misères de Paris. Quand vous avez entrevu les splendeurs du Louvre, en faisant deux pas vous pouvez voir les haillons de cet ignoble pan de mai- sons situées entre le quai de la Tournelle et l'Hôtel-Dieu, que les modernes échevins s'occupent en ce moment de faire disparaître. En 1835, ce tableau merveilleux avait un enseignement de plus : entre le Parisien appuyé au parapet et la cathédrale, le Terrain, tel est le vieux nom de ce lieu désert, était encore jonché des ruines de l'archevêché. Lorsque l'on contemple de là tant d'aspects inspirateurs, lorsque l'âme embrasse le passé comme le présent de la ville de Paris, la Religion semble logée là comme pour étendre ses deux mains sur les douleurs de l'une et l'autre rive, aller du faubourg Saint- Antoine au faubourg Saint-Marceau... . ".

02/2023

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Littérature française

L'imagerie d'une vie. Mon chant du signe

Madame Michu est âgée et seule depuis la mort de Gaston. Ses enfants lui ont offert Mirza, son compagnon avec qui elle parle ! "Tu viens, on va chercher le journal". Mirza fait ses besoins au milieu du trottoir. Madame a oublié un sachet, pour prendre le déchet. Michel sort de chez lui pour aller au travail. Le bus arrive. Michel court pour l'attraper. Le pied gauche, porte-bonheur, se pose sur la crotte. Michel glisse, chute et se blesse. Les pompiers, en urgence, sont arrivés. Madame Michu s'inquiète de la raison d'un tel attroupement. C'est un monsieur qui est tombé. C'est triste, dit-elle. Décret Pétain du 3 octobre 1940. Les juifs doivent se dénoncer. Les concernés s'offrent le choix. C'est triste. Madame Lévy R. se déclare au commissariat. Le 16 juillet 1942, à 6 heures du matin, c'est la rafle du Vel d'Hiv. C'est triste ! Libres, les concernés ont encore le choix vers la liberté ! La somme de probabilités de rencontre crée le hasard, ou le destin. Y compris pour fonder une famille ! Ce livre expose les réactions exprimées de l'auteur, à des moments précis de sa vie ! En raison de ses origines, Simon Berenholc fut un enfant caché en Auvergne de 1943 jusqu'à la Libération. Né en 1928, il est Docteur en chirurgie dentaire, diplômé de l'Institut Pasteur, Docteur d'Etat ès Sciences, Professeur à l'Université René Descartes Paris V, expert honoraire près de la Cour d'Appel de Paris et Président d'Honneur du Comité national odontologique d'Ethique. Officier de la Légion d'honneur et des Palmes académiques, chevalier dans l'Ordre national du mérite et médaille de Vermeil de la Ville de Paris, il expose aujourd'hui le témoignage de son expérience.

06/2021

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Sciences politiques

Contre le fascisme (1922-1940)

L’historiographie traditionnelle s’est souvent concentrée sur l’aboutissement de l’arrivée au pouvoir du fascisme : la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, une compréhension entière du phénomène oblige à reprendre par le début, le fil historique de cette tragédie historique. C’est ce processus que déroulent les écrits de Léon Trotsky rassemblés dans cet ouvrage, dont certains ont bénéficié de nouvelles traductions à partir du texte russe. Doté d’une connaissance fine des sociétés concernées, l’auteur suit, mois après mois, l’enchaînement des événements et les dynamiques politiques et sociales qui travaillent les sociétés européennes. Bien sûr, l’Allemagne constitue l’épicentre de ses analyses, mais il n’ignore pas non plus la prise du pouvoir de Mussolini, la guerre d’Espagne, la destruction des Juifs d’Europe, la montée du fascisme français et l’instauration de l’Etat vichyste, sans oublier le développement du militarisme japonais. Léon Trotsky pressent la catastrophe. Au fil des pages où il analyse les relations internationales, il sonne l’alarme sur la course contre la montre engagée contre le fascisme et la guerre qui vient. L’ancien dirigeant bolchevique dresse les portraits de ses acteurs (des individus, des partis et des syndicats, qu’ils soient de droite comme de gauche) et décortique leurs orientations et leurs postures. Il scrute notamment celles des partis communistes stalinisés qui aboutiront à la défaite. Il nous dévoile également les affrontements sociaux d’ampleur qui se dissimulent derrière le combat titanesque entre le fascisme et la démocratie. Le lecteur sera certainement surpris par la force et la justesse de ses intuitions et de ses conclusions. Acteur engagé sur la scène politique, le dirigeant révolutionnaire ne se veut pas un simple commentateur de la vie politique mondiale, il préconise une autre politique pour le mouvement ouvrier et social assailli de toutes parts. Il appelle ainsi à l’unité et dénonce la folie sectaire des partis staliniens qui dénoncent les socialistes comme des « social-fascistes » pour ensuite tomber dans une politique d’unité sans principe. Dans un style acéré, Léon Trotsky, audelà de l’analyse, cherche, élabore et propose une autre politique à celle des vieux appareils politiques. Il approfondit et rénove, par rapport aux conceptions bolcheviques traditionnelles, ses conceptions sur la démocratie et le socialisme. Il se fait même iconoclaste et aboutit, par exemple, à la conclusion que fascisme et stalinisme sont des «étoiles jumelles». Les écrits rassemblés dans cet ouvrage nous permettent d’appréhender la matrice de ce moment historique. Curieusement, Sur le fascisme, qui nous propose un retour sur les années 1930, convoque, entre les lignes, notre début de 21e siècle. Il apparaît alors, au lecteur, pleinement inscrit dans notre présent.

01/2015

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BD tout public

Michel et le grand schisme

Michel, le quarantenaire râleur et hirsute créé par Pierre Maurel nous revient pour un troisième épisode. Cette fois, l'amour, le vrai, celui pour lequel on passe l'aspirateur, semble bien avoir frappé à sa porte. Mais les emmerdes ne cessent pas de pleuvoir pour autant. Dans une France traversée par les conflits sociaux, impossible pour Michel de rester indifférent et de garder son matériel de reporter en poche, ni sa langue d'ailleurs. Comme il n'est pas vraiment taillé pour l'aventure, c'est aussi sous une pluie de coups durs, pas toujours métaphoriques, que notre antihéros bedonnant va courir. Qu'il nous promène au milieu des lacrymogènes pendant une manifestation des gilets jaunes, dans un vernissage d'art contemporain, dans les petits boulots d'intérim ou le long d'un sentier de campagne verdoyant, Michel est toujours furieusement proche de nous, de nos espoirs, de nos coups de gueule et interrogations sans réponses sur ce monde hyperconnecté et pourtant bien terre à terre qui est le nôtre. Pierre Maurel décortique, avec son dessin nerveux et ses figures saisies sur le vif, les travers de notre époque. Avec drôlerie, intelligence, et au travers de situations et d'un personnage plus complexe qu'ils n'en ont l'air. Michel, Le Grand schisme est le dernier opus de la trilogie entamé avec Les Temps modernes en 2018. Pour l'auteur, c'est l'occasion d'aborder sous l'angle d'une comédie de moeurs à la fois sympathique et grinçante des thématiques liées à l'actualité. Les mouvements sociaux d'aujourd'hui, les trottinettes géolocalisées, mais aussi un furieux désir de changer le modèle de notre société. Ce dernier opus se veut plus jovial et ouvert sur l'inconnu.

03/2020

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Sciences politiques

L'état des fédérations. Tome 1, L'unité dans la diversité

A l'aube du XXIe siècle, l'opportunité de la solution fédérale semble faire débat. Les revendications séparatistes, hier cantonnées aux Etats africains et asiatiques, et qui avaient déjà conduit bon nombre de fédérations à disparaître dans les années 1960, font un retour en force sur la scène politique. Aucun continent n'est épargné. L'idéal de l'Etat-nation demeure, et bien des peuples minoritaires ne semblent plus trouver leur compte au sein des unions fédérales existantes. Mais l'irrédentisme révèle aussi le volet politique d'une crise plus profonde du fédéralisme. Oubliant leurs promesses originelles, les Etats fédéraux se sont progressivement "unitarisés". Au point qu'il est permis de se demander s'il existe une loi de centralisation du fédéralisme. Quoi qu'il en soit, bon nombre d'entre eux ont échoué à offrir à leurs minorités nationales une garantie efficace contre l'assimilation qui les menace. Les Etats fédéraux ont refusé de se concevoir à l'image d'une union plurinationale. En effet, les théoriciens du fédéralisme et du libéralisme ont d'abord exclu le modèle multinational. L'homogénéité politique, linguistique et nationale a été érigée par les pères du fédéralisme en une condition de viabilité de l'union. C'est pourtant cette homogénéité qui porte la responsabilité de la centralisation progressive des Etats fédéraux. Réserver le statut de nation au seul peuple fédéral a pour effet de déclasser les identités politiques constitutives de la fédération en les renvoyant à une simple manifestation de folklore culturel. Et c'est en réaction à cette dite perte d'identité et d'autonomie que répondent les revendications séparatistes québécoise, flamande ou catalane. Fort heureusement, le XXe siècle a connu un renouvellement de la théorie fédérale qui permet désormais de penser la Fédération comme une véritable union de peuples, comme une fédération plurinationale.

09/2019

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Littérature française

Les démigrés

29 février 2012. Il est 20h00, "en direct live" ! "Le Président "hyper médiatique" est dans tous ses états ! Livide et visiblement tendu par l'importance de ce qu'il va dire et par les conséquences (im)prévisibles de ses décisions. Parce qu'il ne s'agit pas de propositions à débattre traditionnellement au Parlement, au Sénat ou au Conseil Constitutionnel, mais de l'utilisation exceptionnelle de l'article 16 de la Constitution française. Chères Françaises, chers Français... Mes chers compatriotes d'ici et des colonies, pardon, des DOM TOM. J'ai désiré vous parler ce soir d'une France trop longtemps ignorée. La vôtre, celle des immigrés. En particulier de tous ces millions de Français ou futurs Français qui ne vont pas bien du tout et qui semblent avoir décidé bientôt, de le faire savoir, dans un engagement total et étonnant. Nous savons tout, aujourd'hui, de votre organisation et des raisons qui vous ont amenés à cette manifestation du désespoir. Je me dois de réagir immédiatement, car le temps nous est donc compté, et face à ces circonstances particulières, décisions exceptionnelles. Je ne suis pas un roi, moi ! Il y a des lois, et si elles ne vont pas, il faut les changer ! Un président est là pour prendre une décision que personne d'autre ne veut prendre. Ce pays où il y a visiblement beaucoup de gens qui ne sont pas satisfaits de leur sort, quelquefois, non souvent, à juste titre. Nous avons été aveugles depuis des lustres et je suis le premier responsable des erreurs de mes conseillers. Je reconnais qu'il me faut faire maintenant un sérieux recadrage ! Car, sans doute, n'ai-je pas été assez attentif. Sans doute ai-je fait des erreurs d'appréciations. Mais, sachez que j'ai vraiment changé ! "

01/2021

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Droit

Le juge constitutionnel et la technique des décisions "interprétatives" en France et en Italie

Avec la technique des décisions "interprétatives", le juge constitutionnel s'est forgé un instrument qui lui permet d'agir directement sur la substance normative de la loi pour la mettre en harmonie avec la Constitution. Ce faisant, il conditionne la validité de la loi à l'interprétation qu'il en fait et évite ainsi d'en prononcer l'annulation pure et simple. Souvent présentée en France comme une manifestation du "gouvernement des juges", cette technique est rarement analysée dans une perspective de droit comparé. Cette étude se propose d'éclairer la manière dont cette technique est appréhendée en France, en comparant les expériences française et italienne. Elle s'attache, d'abord, à montrer que cette technique repose sur des fondements solides, les uns inhérents à la fonction juridictionnelle, les autres inhérents à l'activité juridictionnelle. Elle s'emploie, ensuite, par une analyse minutieuse des mécanismes de la technique en France et en Italie, à dresser une classification des décisions "interprétatives" qui traduit toute la sophistication de cette technique et montre la parfaite correspondance entre les différents types de ces décisions mis au point des deux côtés des Alpes. Elle s'efforce, enfin, à partir de la mise en oeuvre concrète de cette technique, de mettre à jour les fonctions précises que lui assigne le juge constitutionnel en France et en Italie. En définitive, la technique des décisions "interprétatives" répond aux exigences mêmes du contrôle de constitutionnalité, et, partant, le juge constitutionnel peut légitimement y recourir, pourvu qu'il se tienne à la ligne d'équilibre qu'il s'est fixée pour préserver à la fois le pouvoir discrétionnaire du législateur et le pouvoir d'interprétation de la loi qui revient aux juges ordinaires.

04/1997

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse de la destructivité

Le clinicien ne peut que s'incliner devant la réalité contraignante de la destructivité. Intrapsychique ou intersubjective, s'exprimant somatiquement ou psychiquement, souvent énigmatique, elle questionne et fait théoriser nous laissant dans de nombreuses incertitudes. La névrose traumatique et son syndrome central : la compulsion de répétition, les résistances dans les cures sans fin et l'observation d'un enfant qui joue en mettant en scène la disparition de sa mère constituent les hypothèses cliniques qui vont permettre à Freud d'introduire en 1920 le concept de pulsion de mort qu'il nomme d'emblée pulsion de destruction. Tout au long de son travail il insistera de plus en plus sur l'importance de cette pulsion. Ainsi écrit-il dans Le malaise dans la culture : " Je ne peux pas comprendre comment nous avons pu négliger l'universalité de l'agression non érotique et de la destruction. " La pulsion de mort est alors définie comme une manifestation de la tendance à la réduction absolue des tensions, au retour vers l'état inorganique, vers la mort et rend compte de la compulsion de répétition dans la vie psychique qui se place " au-delà du principe de plaisir ". Elle représente ce qu'il y a en nous de plus originaire, d'élémentaire et de pulsionnel. Elle pousse à la déliaison, à la séparation. Elle sera aussi considérée par Freud comme pulsion d'emprise et volonté de puissance. Partant de cette conceptualisation, des cliniciens, pour la plupart psychanalystes, s'interrogent sur la destructivité psychique. Serait-elle un représentant de la pulsion de mort, un signe de désintrication pulsionnelle, une marque de l'agressivité primaire ? Les auteurs de cet ouvrage proposent différentes réponses et en tirent les conséquences pour leur pratique.

06/2006

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Critique littéraire

La langue confisquée. Lire Victor Klemperer aujourd'hui

Comment la langue façonne-t-elle l'esprit d'une époque ? Tout au long du règne de Hitler, Victor Klemperer étudia les graves distorsions infligées à la langue allemande par le nazisme. Les enseignants seront désormais soumis à une " révision nationale et politique " - comme les voitures, note-t-il en 1934. On parle désormais de " système " pour désigner le régime des années de Weimar, vilipendé en tant que régime parlementaire et démocratique " enjuivé ". Quant à l'adjectif " fanatique ", il passe du registre péjoratif au registre laudatif ; le terme " libéral ", lui, devient, à l'inverse, péjoratif, avant de disparaître tout à fait au profit de " libéraliste ". Klemperer assiste en fait à une sorte d'inversion sémantique généralisée, dont il note chaque manifestation dans son Journal. Il en tirera LTI, grand livre sur la manipulation de la langue par l'idéologie. La langue confisquée restitue sa démarche, ce geste critique qui aide à comprendre comment on adhère à un langage, quel qu'il soit. Car, comme l'écrit Klemperer, " on désigne l'esprit d'un temps par sa langue. " Elle est un révélateur, elle ne ment jamais : c'est elle, toujours, qui dit la vérité de son temps. Le lecteur croisera dans ces pages d'autres écrivains, ayant vécu et travaillé à de tout autres époques, en de tout autres lieux, et ayant affectionné, comme l'auteur de LTI, la forme du journal-essai, du carnet - des écrivains ayant tous pour point commun d'avoir écrit " en noir sur la page noire de la réalité ". Et qui nous aident comme lui, à travers leurs quêtes respectives de la vérité, à faire face à notre temps, ce temps de repli identitaire et de " post-vérité ", un temps d'inquiétantes résurgences sémantiques aussi, où se voit brouillée la distinction essentielle du vrai et du faux.

09/2019