Recherche

faillite éditeur Italie

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

Souvenirs germano-français des années brunes. Des ponts par-dessus l'abîme

Le docteur Henri Brunswic naît allemand en 1913 à Heidelberg sous le nom de Heinrich Braunschweig. En 1933, parce que d'origine juive, il se voit - comme l'ensemble de sa famille - contraint à l'exil par le troisième Reich. Il se réfugie en France puis à Amsterdam. De vieille souche alsacienne, il parvient à obtenir la nationalité française en 1936. " Réintégré de plein droit ", il peut alors poursuivre ses études médicales à Paris. Après la " drôle de guerre ", durant laquelle il a été affecté au service de santé des armées, il séjourne à Clermont-Ferrand et Lyon où il milite efficacement au sein de l'OSE (Œuvre de Secours aux Enfants juifs). Début 1943, il rejoint par l'Espagne les Forces françaises libres en Afrique du Nord. Membre du corps expéditionnaire d'Italie (CEFI), il est blessé à Monte Cassino. Cet ouvrage, rédigé peu avant sa mort en septembre 2004, retrace les multiples aventures d'un " banni de Hitler ". On y apprend énormément sur la vie quotidienne des Juifs à l'époque de la République de Weimar, durant l'émigration, dans la France pétainiste et post-pétainiste où l'antisémitisme restait encore virulent. Grand humaniste, directeur d'une maison de retraite pour rescapés de la Shoah, responsable des publications de l'Association des médecins déportés et internés de la Résistance, vice-président de la Fédération nationale des médecins du front, fortement engagé dans le processus de réconciliation franco-allemande, fondateur de la Ligue internationale pour la promotion de l'éthique médicale dont il assurera la présidence, le docteur Henri Brunswic apporte par sa vision personnelle et son style particulier un éclairage important sur des aspects souvent négligés de l'histoire des " années brunes ".

01/2006

ActuaLitté

Littérature étrangère

Tristano meurt. Une vie

Une maison de campagne quelque part en Toscane. Un mois d'août caniculaire de la dernière année du vingtième siècle. Tristano, un homme qui a combattu pour la liberté de son pays sous ce nom emprunté à un personnage de Leopardi, fait venir à son chevet un écrivain qui, apparemment, s'est inspiré de lui autrefois pour un roman. Mais est-il possible d'inscrire dans le cadre d'un récit la géométrie ambiguë de la vie, faite de contradictions, de doutes, d'omissions, de désirs inaccomplis, de souvenirs faux ou présumés ? Le destin personnel d'un héros comme Tristano, chargé d'espoir et de désespoir, de générosité et d'amertume, peut d'ailleurs tenir à des nuances imperceptibles : un centimètre à gauche ou à droite dans le viseur d'un fusil... Qu'est-ce que l'héroïsme ? Qu'est-ce que la lâcheté ? Et le courage ? Et la trahison ? Au cours de son agonie, tenaillé par la gangrène et les céphalées, en proie aux effets de la morphine qu'on lui administre, Tristano recompose un incernable passé et brosse la fresque de soixante ans d'histoire de l'Italie, avec ses tragédies et ses simulacres, jusqu'à l'irruption du dernier avatar tyrannique, le dingodingue télévisuel. Dans ce roman à la fois testamentaire et visionnaire, parfois halluciné, et souvent d'une inquiétante drôlerie, des motifs reviennent, en variations, des femmes se superposent ou entrent en collision, et toute certitude est finalement congédiée dans une scène abyssale qui redistribue les cartes et plonge le lecteur dans une profonde interrogation sur ce qui fait une vie et sur la possibilité de la raconter. Car une question traverse tout le livre : qui témoigne pour le témoin ?, B. C.

09/2004

ActuaLitté

Esotérisme

Perspectives spirituelles de l'écossisme

Le précédent ouvrage de Pierre-Marie Savaignac, Qabale et Maçonnerie proposait une clef de déchiffrement de la langue hébraïque basée sur la guématrie sinaïtique de Maurice Grinberg et le système de plénitudes exposé par Carlo Suarès. Cette clef fournit des éclairages nouveaux sur le Rite Ecossais Ancien et Accepté en allant au-delà de la connaissance " extérieure " que l'on peut en avoir au travers des mots sacrés, des mots de passe et d'un cathéchisme de questions et réponses faisant souvent appel à la langue hébraïque. C'est dans cette optique que les degrés de Perfection, le degré de Prince de Merci, de Chevalier Kadosch et de Sublime Prince du Royal Secret ont été abordés dans le présent ouvrage. Mais la Franc-Maçonnerie du Rite Ecossais Ancien et Accepté, par son caractère d'Universalité, va au-delà de la seule tradition hébraïque et englobe, parfois à l'insu de ses membres, des connaissances initiatiques qui constituent le fond secret d'autres domaines traditionnels. C'est ainsi que les philosophes grecs, présocratiques et classiques, y trouvent naturellement leur place, tout comme certains philosophes médiévaux de l'Islam et du Judaïsme, Averroès et Maïmonide par exemple. On peut aussi y retrouver les Soufis d'Asie centrale et les voyants toltèques respectivement évoqués par GI Gurdjieff et C Castaneda. En outre la doctrine médiévale des Fidèles d'Amour, développée en France et en Italie, se manifeste au travers de l'analyse du degré de Prince de Merci qui se rattache à la Divine comédie par la présence de la noble Dame de Vérité. Les notions d'intellect acquis et d'intellect agent, issues du monde médiéval, peuvent fournir un début d'explication du processus initiatique censé faciliter le jaillissement de cette " étincelle divine " enfouie au plus profond de l'Homme et qui porte le nom de " Maître Hiram ".

05/2002

ActuaLitté

Religion

Consolation aux tribulations d'Israël

La Consolation aux tribulations d'Israël de Samuel Usque, publiée à Ferrare en 1553, est un des textes majeurs portugais du XVIe siècle et aussi le premier texte marrane écrit en portugais. Samuel Usque est né au Portugal, dans le milieu des marranes, victimes de la conversion forcée des juifs à l'extrême fin du XVe siècle. Il s'enfuit à Anvers, puis en Italie, avec le soutien de la célèbre dona Gracia Nassi. C'est à Ferrare, où la maison d'Este accorde sa protection aux réfugiés de la péninsule Ibérique, qu'il publie en 1553 la Consolation aux Tribulations d'Israël dans le but de faire revenir les "messieurs de l'Exil" au judaïsme. Présentée sous la forme d'un dialogue pastoral, cette "Histoire des Juifs", allant des origines bibliques aux persécutions médiévales et aux tragiques événements portugais dont l'auteur a été un témoin direct, a été immédiatement exploitée par les chroniqueurs utilisant l'hébreu et, du coup, a largement façonné la mémoire historique juive à l'époque moderne. Cette oeuvre est un exemple caractéristique de la littérature des conversos partagée entre deux univers et traditions culturels : la tradition ibérique chrétienne et la tradition juive. Mais, elle est en même temps tenue, par ses accents lyriques proches d'un Camões ou d'un Bernardim Ribeiro, pour l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature portugaise. Cette première traduction française de la Consolation est magistralement introduite par l'historien Yosef H. Yerushalmi (reprise de l'introduction à l'édition portugaise de 1989, Fundação Gulbenkian). Cette longue introduction est à la fois une histoire brève des juifs et des marranes au Portugal aux XVe et XVIe siècles et une analyse historique du texte de Usque.

11/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Voyager dans les Etats autoritaires et totalitaires de l'Europe de l'entre-deux-guerres

Le présent ouvrage regroupe l'ensemble des contributions réunies dans le cadre d'un colloque international co-organisé en avril ?2017 par le LabEx EHNE de l'université Paris-Sorbonne et le laboratoire LLSETI de l'université Savoie Mont Blanc. L'orientation scientifique souhaitée par les directeurs du projet est ouvertement pluridisciplinaire et entend renouveler radicalement le traitement des questions qui se cristallisent autour du thème du voyage et des voyageurs dans le cadre des régimes autoritaires et totalitaires de l'entre-deux-guerres, période culturellement foisonnante au cours de laquelle se développent autant d' "?Etats nouveaux ?" et souvent révolutionnaires qui se posent en alternative à la fois politique, philosophique et économique aux systèmes parlementaires occidentaux, fortement ébranlés par les crises multiples et polymorphes au lendemain de la Grande Guerre. S'il existe de nombreux travaux dans les domaines historique ou littéraire consacrés unilatéralement au voyage vers l'Union soviétique, l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste ou les Etats autoritaires d'Espagne, Portugal ou Hongrie, l'intérêt de l'ouvrage réside ici dans une approche transversale, à la fois en considérant la spécificité des différents régimes en place (en tant que points de départ ou "cibles" des voyageurs) et, surtout, en soulignant l'extrême variété des candidats au voyage. Outre les figures bien établies des intellectuels-voyageurs, les contributeurs ont particulièrement tenté de jeter un éclairage nouveau sur ces personnalités moins étudiées mais non moins importantes que sont les "experts", économistes, architectes, doctorants. Enfin, tout en offrant une riche introduction qui propose une méthodologie solide et fait le point sur les résultats les plus récents auxquels est parvenue la recherche, l'étude s'achève sur une tentative d'élargissement des perspectives d'analyse, posant ainsi de nouveaux jalons pour l'histoire des relations nternationales.

01/2018

ActuaLitté

Sociologie

Territoires apprenants. Un processus d'apprentissage émergent à l'épreuve du réel

Entre observation de dynamiques à l'oeuvre et slogan, l'expression "territoires apprenants" est régulièrement utilisée dans nombre de disciplines et de politiques publiques et de plus en plus mobilisée par les acteurs et organisations pour qualifier un processus ou engager des démarches collectives en développement territorial ou formation. Dans un contexte de décentralisation accrue, de territorialisation des politiques éducatives et d'autonomisation progressive des établissements scolaires, la notion de "territoires apprenants" sert également à désigner les nouveaux "dispositifs pédagogiques territorialisés" qui se développent autour de deux grands axes : privilégier l'ouverture des établissements scolaires sur leur environnement pour favoriser la contextualisation des savoirs, redonner du sens aux apprentissages et lutter contre le décrochage ; favoriser le croisement des regards entre les acteurs (enseignants, chercheurs, élèves, étudiants, parents, associations, collectivités...) à travers le déploiement de protocoles adaptés. En s'appuyant sur l'expérience du projet pédagogique européen TERAPI (Erasmus+) mené entre des établissements scolaires de France (Savoie, Isère), Italie (Milan) et Roumanie (Craiova) autour d'agencements originaux associant élèves, enseignants, parents, associations et scientifiques, l'ouvrage revient sur cette notion à travers une douzaine de contributions de chercheurs (géographie, urbanisme, sociologie, psychologie, sciences de l'éducation...), d'acteurs éducatifs et d'enseignants des trois pays, et en propose une première définition. Quelques outils d'analyse et leviers d'action présentés mettent en évidence les enjeux, les apports mais aussi les limites d'une notion passée en quelques années de l'ombre à la lumière et de dispositifs qui cherchent à faire vivre le "droit à l'éducation" en le confrontant au terrain et au réel. Au-delà des questions d'apprentissage, la réflexion, les méthodes et les outils ouvrent plus largement sur le design collectif et l'avenir de la société contemporaine confrontée aux crises et à l'incertitude.

01/2021

ActuaLitté

Religion

LA RELIGION DES PAUVRES. Les sources du christianisme moderne, XVIème-XIXème siècles

Comment s'est constitué le catholicisme moderne ? En étudiant les missions qui ont parcouru les campagnes européennes du XVe au XIXe siècle, Louis Châtellier apporte des éléments de réponse à cette question. Après avoir analysé le phénomène missionnaire qui devait diffuser les principes du Concile de Trente, et souligné son amplitude en Europe, principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles, il montre comment les récits des jésuites et autres Bons Pères révèlent des croyances, des comportements, des traditions de piété et de vieilles hantises qui forment une première approche d'une ethnologie religieuse européenne. Si les missionnaires prirent en compte ce qu'ils observaient sur place pour adapter leur enseignement aux besoins spirituels et à la sensibilité religieuse des populations, celles-ci, de leur côté, ne restèrent pas passives. Elles infléchirent la religion non seulement en ce qui concerne les dévotions, les rapports entre l'homme et Dieu (sacrements) mais aussi parfois dans son contenu théologique (notion de Dieu, problème du salut). Ainsi s'est constituée "la religion des pauvres" dont est issue, en grande partie, le catholicisme contemporain. L'auteur a eu accès à des sources de première main en Allemagne, en Espagne, en Italie, en France, en Irlande et même en Pologne. Il a pu ainsi suivre sur une vaste échelle comment le message de la Contre-Réforme avait affronté les traditions médiévales persistantes, rencontré le Mal omni-présent (sorcellerie, danse, carnaval) et avait dû composer avec les religions populaires. On observera avec intérêt que l'Eglise rencontre le même problème aujourd'hui avec le Tiers-Monde, où se situe désormais la majorité du peuple catholique. C'est dire tout l'intérêt de cette riche étude, passionnante contribution à l'histoire culturelle de l'Europe moderne.

03/1993

ActuaLitté

Pédagogie

L'enfant

L'Enfant reste le texte de référence de Maria Montessori et la meilleure introduction à sa proposition pédagogique. Il met en évidence l'originalité et la modernité des idées de la grande éducatrice italienne. Elle y expose clairement les principes d'une éducation fondée sur le "respect de la personnalité de l'enfant" . Aider l'enfant à exprimer son individualité et révéler ses potentiels, lui donner les moyens de développer le meilleur de lui-même dans le respect de sa nature, pour lui-même et au service de tous, tel est le rôle de l'éducateur et telles sont les voies des pédagogies nouvelles. Ce projet ne cesse, depuis plus d'un siècle, d'inspirer théoriciens et praticiens de l'éducation. Jusqu'ici, la traduction française de cet ouvrage majeur ne proposait que les deux premières parties - déjà incomplètes - de la version originale rédigée en espagnol ; certains paragraphes avaient été tronqués, d'autres déplacés et la troisième partie avait été omise. Cette nouvelle édition intégrale offre onze nouveaux chapitres inédits sur des sujets essentiels tels que les rapports entre les générations et le droit des enfants. Les éditions Desclée de Brouwer offrent enfin ce texte complet au lecteur francophone, dans la présentation revue au soir de sa vie par Maria Montessori. Une des premières femmes médecins d'Italie, Maria Montessori (1870-1952) est mondialement connue pour la proposition pédagogique et éducative qui porte son nom. Son oeuvre, éditée en français aux éditions Desclée de Brouwer, étonne par sa pertinence et sa capacité d'éveiller et d'élever en chacun l'enfant qu'il a été. Traduction et révision par Charlotte Poussin, éducatrice Montessori AMI, auteur d'ouvrages de référence sur Montessori et membre du conseil d'administration de l'association Montessori de France.

ActuaLitté

Critique littéraire

Maurice Scève ou l'emblème de la perfection enchevêtrée. Délie objet de plus haute vertu (1544)

Lyon, carrefour économique et culturel dès l’Antiquité et le Moyen Âge, est à l’époque des guerres d’Italie (1494-1559) un relais important pour l’épanouissement de la Renaissance française dans sa richesse littéraire et artistique. Les sciences et la philosophie se mêlent alors aux fêtes et jeux urbains, à l’architecture, à l’archéologie, aux techniques d’édition et d’illustration pour créer des chefs-d’œuvre insoupçonnés : en poésie amoureuse, voici la Délie de Maurice Scève. Tourmentés, lunatiques, méditatifs et soudain bienheureux, puis cédant de nouveau à l’égarement, les vers de Maurice Scève, véritable « prince » de la Renaissance lyonnaise aux dates incertaines (1501-1563 ?), dessinent une perfection qu’on dirait enchevêtrée dans l’inspiration qui la suscite. Du coup de foudre amoureux qui le paralyse au premier regard, le poète ne sort plus jamais : il reste embarrassé, « mal caut », en « pensée obscure », en « haut désir de douce piperie », et dit la complexité tortueuse et délectable de son agitation d’esprit. Le surnom de Délie, donné par Maurice Scève à la poétesse Pernette du Guillet, désigne la muse du poète lyonnais. Délie objet de plus haute vertu (1544), premier recueil français composé pour mieux s’en distancier sur le modèle du Canzoniere de Pétrarque, présente un ensemble de 449 dizains de décasyllabes – parfaite quadrature – ponctués toutes les neuf pièces d’emblèmes qui donnent un rythme, une dimension d’échappée fugitive et une portée symbolique à la quête amoureuse. Telle est la perfection enchevêtrée qui, avant Ronsard, Du Bellay et l’ensemble de la génération de la Pléiade qu’elle va influencer, s’offre à l’analyse. Après quelques années au Cned, en charge de l’enseignement supérieur, des langues et de la culture, Bruno Roger-Vasselin a rejoint le ministère de la Culture et de la Communication comme directeur adjoint des Affaires culturelles de la Guadeloupe.

12/2012

ActuaLitté

Littérature française

Lilli l'insoumis. Ma traversée du siècle

"Il mena une très grande activité en participant aux campagnes pour la paix dans le monde, contre les guerres coloniales et pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, pour une société plus juste et plus humaine. Je garde de Louis le souvenir d'un homme de conviction, très respectueux des opinions de chacun. Il avait foi en l'homme, avec un dévouement pour tous et notamment pour les humbles". Préface de Robert Veyret Enfant pauvre d'une famille venue d'Italie, Louis Scarpellini a traversé le XXe siècle. Il connaît, lors de la première moitié de sa vie, les drames de l'Histoire : les privations pendant la guerre de 14-18, la grande crise économique des années 30 puis sa captivité pendant cinq longues années en Prusse Orientale dans le camp de prisonnier le plus à l'est du Reich. Après sa libération, il reprend une vie de travailleur et de militant, passionné par un combat qu'il se fait un devoir de mener. Son idéal : une humanité plus juste, plus honnête, plus belle. Animé par sa foi militante, il ne baisse jamais les bras ni abandonne malgré les trahisons et les pertes. Sans haine ni rancoeur, le témoignage d'un siècle de douleurs avec une résilience à toute épreuve. Louis Scarpellini est né le 22 avril 1910 à Moirans de parents immigrés italiens originaires de Toscane. Décédé en août 2000, il laisse de nombreux documents sur sa vie d'homme, de militant et de prisonnier de guerre. C'est son petit-fils Fabrice qui réunit toutes les pièces afin d'écrire une biographie la plus fidèle possible à l'histoire vécue par son grand-père mais aussi à la personnalité du personnage, passionné de mécanique et de technologie, militant engagé et pacifiste convaincu.

12/2020

ActuaLitté

Ethnologie

Du côté des petites filles

Best-seller depuis sa parution en France en 1974, ce livre a été vendu à plus de 300000 exemplaires. " Une étude passionnante sur le conditionnement dont sont victimes les petites filles, dès la crèche, à l'école, dans leur famille. " Marie-Claire " Pourquoi du côté des petites filles plutôt que des petits garçons. Parce que les femmes sont les premières victimes des principes d'éducation qui inculquent aux enfants la différence entre une manièr'e d'être féminine et une manière d'être masculine. " Lire " La soi-disant infériorité des femmes, affirme Elena Gianini Belotti, naît de leur conditionnement. Elle n'est pas plus naturelle que ne l'est la supériorité de l'homme. Et si l'éducation ne visait qu'à développer les qualités humaines de l'enfant, sans tenir compte de son sexe, cette ingégalité s'effacerait d'elle même. " Marie-France " Ecrit par une enseignante, étayé par des enquêtes, c'est un livre important : il montre, pour la première fois, de façon claire et irréfutable les racines de l'inégalité entre hommes et femmes. Dès sa naissance, la petite fille est traitée différemment du petit garçon, dès la maternelle, elle est enfermée dans un rôle écrité à l'avance. Best-seller en Italie, ce livre est à mettre entre toutes les mains, surtout celles des parents et des enseignants. " Télérama " Ce livre ne veut pas être un acte d'accusation contre les parents, mais un appel qui doit leur faire prendre conscience des conditionnements qu'ils ont subis et qu'ils risquent de reproduire en les transmettant à leurs enfants. Cette étude rigroureuse n'est pas un roman. Pourtant, l'amour, l'aventure, la passion habite ses pages. L'amour des enfants, l'aventure de leur développement et la passion de leur liberté vont toucher au cœur les parents qui sont tous coupables. " Parents

05/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

La Trogue

Des dirigeables silencieux et inquiétants traversent, au crépuscule, le ciel de Rome, aux couleurs de terre et de gris déchirées par des filaments d'or roussi : dans ce paysage d'angoisse, une minuscule petite dame lance son cri d'alarme fatal et définitif : «Nous sommes tous surveillés, nous sommes tous menacés d'un désastre... parce qu'à la base de tout, il y a la trogue.» C'est ce qu'elle dit à Pantieri, commissaire de police. Et, en quelques heures, ce pauvre Pantieri rencontre plusieurs personnes de milieux différents qui ne cessent de répéter autour de lui cet apparent lapsus : tous disent «trogue» au lieu de «drogue». Et, en bon commissaire, Pantieri commence à penser que le lapsus est le chemin de la vérité. Qu'est donc la «trogue» ? Avant d'arriver à résoudre l'énigme posée par ce mot fatidique, nous rencontrons, sur le chemin du commissaire, des sectes vouées au Mal, des délits sanglants, des banquiers véreux, des politiciens corrompus, des terroristes vrais ou faux, des filles de joie... Enveloppés dans une trame des plus étonnantes et des plus outrancières, personnages et situations sortent au fur et à mesure de l'absurde pour prendre place dans cette construction «policière» d'une précision sans faille. C'est que la qualité «démentielle» de la réalité italienne, qui semble être une acquisition des années soixante-dix et quatre-vingt, parle ici avec naturel, à l'intérieur d'une situation narrative où tout est en même temps tragique et dérisoire, ténébreux et grossier, exaspéré et plausible : l'Italie trouble, grotesque et sanguinaire de l'affaire Moro, de l'inflation, des services secrets et de la loge maçonnique P 2, a trouvé enfin son romancier.

10/1989

ActuaLitté

Histoire de France

De papier, de fer et de sang. Chevaliers et chevalerie à l'épreuve de la modernité (1460-1620)

Le XVIe siècle est considéré comme le «crépuscule de la chevalerie». La violence des guerres d'Italie, la haine des affrontements religieux et l'expérience de la guerre moderne y seraient venues à bout de ses pratiques et de son idéal. Pourtant, cette période est aussi celle du chevalier Bayard, de l'adoubement de François Ier au soir de Marignan et de la mort d'Henri II lors du tournoi de la rue Saint-Antoine. Jamais cet idéal n'avait été autant invoqué par les princes et leurs hommes de guerre. Mais comment pouvaient-ils encore se dire chevaliers ? Pourquoi en éprouvaient-ils même le besoin ? Cette chevalerie, à laquelle ils vouaient un véritable culte, était-elle encore celle du Moyen Âge ? Voilà quelques-unes des questions qui conduisent la réflexion de Benjamin Deruelle. A partir d'une étude des pratiques littéraires, guerrières et symboliques de la chevalerie, il nous invite à redécouvrir cet idéal avec les yeux des gentilshommes de la première modernité. Ce cheminement au travers des romans de chevalerie, des cérémonies du pouvoir ou de la violence de ces gentilshommes dévoile un versant essentiel, et pourtant peu connu, de leur imaginaire. La redécouverte de cette culture, réinventée pour mieux survivre, et de ses multiples appropriations rend ainsi à cet idéal martial son rôle d'acteur à part entière de l'histoire. La chevalerie redevient alors ce langage autour duquel une monarchie, plus forte que jamais, s'oppose et communie avec sa noblesse. Cette étude revisite ainsi les figures multiples du chevalier et de la chevalerie au moment même où ce mythe fondateur de l'imaginaire de l'Occident est reforgé dans le papier, le fer et le sang de la guerre.

06/2015

ActuaLitté

Beaux arts

L'antisémitisme dans le monde des arts et de la culture (1900-1945)

L'antisémitisme n'est certes pas né en 1900 (l'affaire Dreyfus en porte témoignage), mais il s'est développé parmi une importante fraction de l'opinion publique et chez de nombreux intellectuels dès le début du XXe siècle. L'installation à Paris – à Montmartre, puis à Montparnasse – de jeunes artistes juifs venus des pays de l'Est (Chagall, Soutine, Kisling, Pascin, etc.) ou d'Italie (Modigliani) contribue à créer un courant d'hostilité, car ils révolutionnent la perception des formes et des couleurs contre certaines traditions picturales françaises. Cet ostracisme n'affecte pas que les peintres. Il répond à une idéologie de rejet d'individus supposés être peu travailleurs, âpres au gain, intrigants... Ce que reprennent des hommes politiques, des journalistes, des écrivains. Mais c'est entre 1940 et 1944, sous l'Occupation (partie la plus importante du livre), que se déchaînent les extrémistes à la radio, dans la presse, dans la littérature : notamment Céline, Brasillach, Rebatet, Léon Daudet... Dans ce livre, Jacques Lambert, se référant à des faits précis, traite de la littérature, de l'art, du cinéma, du théâtre, du music-hall, de la chanson, du journalisme,... qui n'échapperont pas, surtout durant la Seconde Guerre mondiale, à ce phénomène de l'antisémitisme qui va diviser les Français : certains, à des degrés divers, collaboreront avec les représentants de l'Allemagne nazie, d'autres entreront en résistance, en particulier plusieurs Juifs courageux tels que les époux Aubrac, Jean-Pierre Aumont ou Jeanne Modigliani, fille du peintre... Ce livre, riche d'informations et d'anecdotes soigneusement contrôlées, passionnera tout lecteur épris de vérité en une époque qui voit refleurir en France (mais pas seulement) des comportements haineux et agressifs envers la communauté juive.

05/2019

ActuaLitté

Beaux arts

Niki de Saint Phalle. La révolte à l'oeuvre

Entrée sur la scène de l'art armée d'un fusil destiné à " faire saigner la peinture ", Niki de Saint Phalle (1930-2002) a créé une œuvre protéiforme traversée de façon continue par ce qu'elle a vu et vécu. Cette biographie de référence - la première en langue française qui lui est consacrée - éclaire le dialogue que la femme et la créatrice ont constamment entretenu. Elle révèle le parcours hors du commun de cette artiste autodidacte, élevée en Amérique dans une famille de la vieille aristocratie française, et met en évidence la cohérence de son engagement artistique, depuis ses débuts peu connus de peintre, jusqu'aux animaux de l'Arche de Noé, en passant par les Tableaux-tirs, les Autels, les Mariées, les Nanas, les diverses sculptures monumentales, créées ou non avec son compagnon Jean Tinguely, sans oublier les films et les innombrables dessins, pétris de poésie et d'humour, qu'elle a réalisés. Croisant, pour la première fois et de manière systématique, quantités de sources (témoignages, correspondance, journaux, travaux préparatoires, archives sonores et audiovisuelles, notes, manuscrits) recueillies dans plusieurs pays (Amérique, France, Allemagne, Suisse, Belgique, Italie), cet ouvrage a bénéficié de la confiance de la Fondation Niki de Saint Phalle installée en Californie. Il campe une personnalité exceptionnelle par la forme remarquablement joueuse qu'elle a donnée à son féminisme, par l'énergie qu'elle a déployée, notamment pour construire son Jardin des tarots en Toscane, et l'opulence de son œuvre, conçue en menant vies privée et professionnelle de concert. A travers le portrait de celle qui fut la seule femme du groupe des Nouveaux réalistes (Klein, César, Arman, Villeglé, etc.), cette biographie dessine celui d'une époque dont les révoltes et les audaces fascinent toujours la jeune génération.

10/2013

ActuaLitté

Histoire de France

Le Génie au combat. Indochine 1945-1956

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le génie militaire français a subi une transformation sans précédent dans son histoire. Les campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne l'ont enrichi de nouvelles expériences et pelles et brouettes ont été remplacées par une gamme d'engins modernes, d'origine américaine ou britannique. D'arme du travail, le génie est désormais devenu celle des communications, destinée à faciliter la mobilité des forces armées et à assurer le soutien des troupes en opérations. Engagés à partir de 1945 en Indochine, les sapeurs du Corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient découvrent "un milieu physique démesuré" particulièrement contraignant pour les hommes comme pour les matériels, et un adversaire, le Viêt-Minh, qui pratique une guérilla généralisée dans laquelle la destruction des infrastructures, routières, ferrées mais également fluviales constitue l'un des objectifs principaux. Durant neuf années, le génie d'Extrême-Orient devra lutter contre ces deux ennemis, en développant parfois des réponses originales. Les sapeurs (métropolitains, légionnaires, nord-africains ou indochinois) seront amenés, dans un contexte permanent de crise des effectifs et de pénurie de spécialistes, à remplir de nouvelles missions, telle que la construction de bases aéroterrestres - dont Na San et Diên Biên Phu - ou celle de bases opérationnelles, immenses complexes logistiques interarmées. Rédigé à partir des archives des unités du génie d'Extrême-Orient, ce livre présente une autre vision de l'histoire militaire de la guerre d'Indochine, trop souvent réduite à celle des troupes d'élite. Il revisite le conflit sous l'angle d'une arme qui, comme l'écrit l'auteur, se trouve depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale "à la croisée des domaines militaires, politiques et économiques, une place que le génie est, peut-être, seul à occuper au sein de l'institution militaire".

06/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Choderlos de Laclos

Les Liaisons dangereuses paraissent le 7 avril 1782. En quelques jours, on s'arrache le roman chez les libraires. Est-ce le catéchisme d'un moraliste ou le bréviaire d'un libertin ? L'opinion publique se divise et chacun cherche à découvrir les personnes qui se cachent derrière les héros. L'auteur est Pierre-Ambroise Choderlos de Laclos, officier d'artillerie. C'est à peine si le public le connaît pour un opéra-comique dont il écrivit le livret et qui fut un " four ". Sa vie pourtant est un roman : homme de lettres, il devient politique. Conseiller du duc d'Orléans en 1789, est-il un citoyen vertueux désireux de réformer l'État et la société ou bien, " Homme noir ", un " roué " qui fomente des complots et organise des insurrections ? Directeur du Journal des Amis de la Constitution, il est l'un des membres importants du club des Jacobins. Militaire, il aide Danton à défendre Paris en septembre 1792 et contribue à la victoire de Valmy. Savant, il invente le boulet creux : l'obus moderne. Homme des Lumières, il rêve d'une cité où la femme trouverait la place qu'elle mérite. En 1793, victime de la Terreur, il connaît les geôles et l'angoisse du petit matin des exécutions. Dans la correspondance qu'il entretient alors avec sa femme, il apparaît bon époux, bon père et révolutionnaire malgré tout. Sous le Directoire, il est haut fonctionnaire et participe à la prise de pouvoir de Bonaparte. Celui-ci le réintègre dans son grade de général et l'envoie en mission en Italie où il meurt le 5 septembre 1803. " Enfer et ciel mêlés ", lumières ici, ombres là, homme-labyrinthe, Laclos est un séducteur qui, à deux siècles de distance, captive encore.

09/2003

ActuaLitté

Religion

L'histoire de toute ma vie. Autobiographie d'un potier d'étain calviniste du XVIIe siècle

Né à Obernai (Alsace), en 1596, dans une famille d’artisans aisée et en vue, Augustin Güntzer est éduqué dans la confession calviniste. À 19 ans, après un apprentissage chez son père, potier d’étain, il entreprend à pied un premier voyage de compagnon. Pendant quatre ans, il parcourt l’Allemagne et l’Italie, poussant jusqu’à Sienne et Rome où il découvre les moeurs des «papistes ». Un second voyage d’un an et demi le conduit en Lettonie, au Danemark, en Angleterre et en France. Ces pérégrinations l’exposent à la faim et au froid, aux bonnes et aux mauvaises rencontres. À son retour, refusant d’abjurer sa foi, il quitte Obernai, se fixe à Colmar où il épouse une veuve fortunée de l’élite protestante. Mais la guerre de Trente Ans fait rage, Colmar est pris par les impériaux, catholiques, et seul l’exil sauve les protestants de la conversion. Augustin Güntzer émigre alors à Strasbourg, où il se débat dans les difficultés matérielles, s’engage comme artilleur et voit mourir sa femme et son fils. Une fois Colmar repris par les armées protestantes, il s’y réinstalle, mais souffre du cantonnement des soldats dans sa maison, du manque de pain, des violences faites à ses filles et du mépris de ses congénères luthériens. À bout de forces, il se réfugie à Bâle, où il survit comme confiseur et marchand ambulant. Supplicié par des maux physiques qui se succèdent depuis l’enfance, il endure de surcroît l’effondrement de ses biens, de son statut social et de ses réseaux de parentèle pour n’avoir jamais renoncé à sa foi, ferment de son existence. Il écrit alors l’histoire de sa vie, où il rend compte à ses enfants de ces déclins et proclame son indéfectible croyance.

06/2010

ActuaLitté

Construction européenne

Les défis de l'Europe. Les racines d'une civilisation et les limites d'une bureaucratie

Envahie, divisée et culpabilisée, l'Europe semble se résigner à s'effacer discrètement et à sortir de l'histoire. Aux yeux de nombreux Européens, leur continent, mutilé et défiguré par les technocrates de Bruxelles, n'apparaît plus que comme une entité géographique sans frontières ni souveraineté, sorte de prélude à la construction d'un grand espace cosmopolite. Une civilisation aussi ancienne que la nôtre ne peut pourtant pas être réduite à quelques dizaines d'années de piètre gouvernance bureaucratique. L'Europe est avant tout une unité ethnique, anthropologique, culturelle, spirituelle et politique, une unité qui peut devenir un centre dans les eaux agitées et tumultueuses de l'actuel désordre mondial. Et si c'était justement dans une prise de conscience de leurs racines et des défis auxquels leur civilisation est confrontée au XXIe siècle que les Européens pouvaient retrouver le chemin d'une existence propre et originale ? C'est à une juste estimation de ces défis qu'est consacré l'essai de Pietro Ciapponi. Cet essai, écrit en Italie, nous offre une vision lucide des enjeux et des épreuves militaires, écologiques, technologiques et démographiques qui attendent nos peuples et dévoile l'immense potentiel qui sommeille encore en eux. De ce fait, il mérite une large diffusion à l'échelle européenne. Il est temps de reprendre conscience de nos origines et de tracer notre route vers des destinées plus glorieuses. Pietro Ciapponi, né en 1996, a grandi à Sondrio, en Lombardie. Nourrissant depuis toujours un vif intérêt pour la politique, l'histoire et la philosophie, il s'inscrit à l'université de Milan et obtient un diplôme en sciences politiques en 2021. La même année, il publie son premier essai, Les défis de l'Europe, aux éditions Passaggio al Bosco.

01/2023

ActuaLitté

Actualité et médias

Goodbye Britannia. Le Royaume-Uni au défi du Brexit

Le vote de 2016 sur le Brexit a provoqué la stupeur dans le monde et au Royaume-Uni, généralement considéré comme l'incarnation de la mondialisation heureuse. Même si la Grande Bretagne est un pays insulaire, très différent des Etats membres continentaux de l'Union européenne, et intuitivement eurosceptique, ce scrutin a en réalité marqué le début d'une ère populiste où l'expertise et les faits sont rejetés au profit des passions souvent négatives. Les thèmes dominants exploités par des démagogues issus eux-mêmes des classes privilégiées ont été la haine des élites, le rejet de l'immigration et un réflexe identitaire profond fondé sur la nostalgie d'un âge d'or fantasmé. Cela a été révélateur d'un basculement du monde, qui a trouvé sa réplique quelques mois plus tard aux Etats-Unis avec l'élection de Donald Trump, mais aussi en Italie avec l'émergence du mouvement 5 étoiles et de la ligue de Salvini, en Allemagne avec l'arrivée d'une centaine de députés d'extrême droite de l'AFD au Bundestag, et en France avec les gilets jaunes. Pendant que l'Union européenne se défait, la Chine poursuit sa politique de puissance géoéconomique alors que les Etats-Unis ont initié une nouvelle guerre froide tous azimuts. La pandémie de Covid a mis en lumière et accentué ce phénomène et le monde se définit désormais par rapport à la rivalité entre ces deux géants, qui devrait être le facteur déterminant des prochaines décennies. Dans ce contexte, le Royaume-Uni malgré la proclamation d'une "global Britain" a choisi un chemin solitaire, pris en étau entre Pékin et Washington qui limitera ses choix au lieu de les augmenter. L'Union européenne doit maintenir une ligne solidaire afin de préserver sa liberté et exercer le rôle d'une puissance d'équilibre.

01/2021

ActuaLitté

Littérature française

Mon nom est sans mémoire

Lorsque son frère devient père, Michela cherche à comprendre pourquoi elle n'a jamais eu le courage de mettre au monde un enfant. De quoi a-t-elle eu toujours si peur ? Lorsqu'elle se tourne vers son père, découvrant qu'il porte pour deuxième prénom Benito, elle se heurte à une indifférence qui hésite entre l'esquive et l'hostilité. Pourquoi le prénom de Mussolini ? Michela entreprend d'y voir plus clair et, bientôt aidée d'Internet, d'une boîte de médailles familiales qui dort au sommet d'un placard, et de piles de lettres empoussiérées par les années, elle saisit des pans de vérité. La vérité c'est que son grand-père paternel que la transmission familiale racontait royaliste et patriote fut un des tout premiers soutiens du Duce. La Première Guerre avait ravagé l'Italie, tuant 1. 240. 000 soldats et civils, et une jeune génération traumatisée s'était laissé tenter par le fascisme. Mais ensuite ? Installé entre Lecce, dans les Pouilles, et Rome, il poursuit une carrière de juge, opérant sur la politique locale et nationale. Avec le temps, les tabous se cristallisent et le silence s'installe, minant les relations familiales. Le choc intime que provoquent en Michela ces recherches est vertigineux. Et si l'origine de sa honte résidait dans le passé refoulé de sa famille ? Son histoire familiale se révèle en écho au destin de son pays avec une telle intensité qu'elle nous saisit à chaque page. La joie de vivre est si étrangère à son père qu'elle semble d'abord aussi interdite à Michela. Mais grâce à sa détermination, grâce à son écriture, elle la retrouve et nous la partageons. Un cheminement bouleversant.

08/2022

ActuaLitté

Histoire internationale

Une histoire de la résistance en Europe occidentale. 1940-1945

La résistance en Europe de l'Ouest a longtemps été considérée comme un phénomène national. Et elle a, de longues années durant, été analysée comme telle, les historiens privilégiant, pour l'étudier, le cadre de leur pays. Pourtant, si les facteurs internes jouèrent un rôle central dans sa naissance, la part des Anglo-Américains dans sa croissance fut éminente : en Norvège comme au Danemark, aux Pays-Bas comme en Belgique, en France et en Italie, l'armée des ombres n'aurait pu croître sans le soutien de Londres d'abord, de Washington ensuite. Il convenait dès lors de décloisonner les frontières et d'élargir les horizons pour offrir la première histoire transnationale de la résistance en Europe occidentale. Pour ce faire, Olivier Wieviorka a étudié l'organisation puis l'action des forces clandestines et des gouvernements en exil de six pays occupés entre 1940 et 1945. En scrutant le rôle de la propagande, du sabotage et de la guérilla dans cet espace ouest-européen, il invite à reconsidérer sans tabou l'action de la résistance, ainsi que ses relations, tantôt cordiales, tantôt conflictuelles, avec les Alliés et les pouvoirs installés à Londres. Tout en mesurant la singularité de chaque pays, ce prisme original lui permet de pointer la communauté de destin qui unit cet ensemble appelé à être libéré par les troupes anglo-américaines. L'auteur lève également le voile sur l'importance des finances, de la logistique et de la planification des grands Alliés dans le développement des forces clandestines, une donnée largement occultée lors des libérations. Il interroge, in fine, l'efficacité de l'armée des ombres, donc de la guerre subversive, dans la chute du IIIe Reich.

ActuaLitté

Littérature française

Appartenance. La femme, la fille et la petite fille de Léon Tolstoï se racontent...

"Aucune de nos enfants n'apporta autant de sens à notre existence, ne nous offrit autant d'aide, d'amour, de diversité. Intelligente, vive, douée, joyeuse et aimante, elle sut toujours créer une atmosphère de bonheur autour d'elle. Elle fut aimée par sa famille, ses amis, les étrangers, tout le monde" . C'est sur la base de ces quelques lignes de l'épouse de Tolstoï qui décrivent Tatiana, leur fille aînée, qu'est bâti ce récit qui retrace, à l'aide de lettres et de citations, l'atmosphère de la grande demeure de Iasnaïa Poliana. Les rapports y sont souvent animés et parfois tendus, la vie continue malgré maints problèmes, présages d'une époque de privations, de séparations et de fuites vers des horizons plus sereins. Le patriarche meurt en abandonnant ses droits d'auteur au peuple russe. Ses descendants, sans le sou, se dispersent, Tatiana et sa fille campent quelques années dans la chambre d'un cocher à Moscou avant de parvenir à quitter leur pays. L'épopée continue avec la narration des conférences de Tatiana sur son père à travers l'Europe, des échanges inespérés avec des intellectuels français, des débuts de sa fille Tania sur les planches et, pour finir, du hasard qui les conduit vers l'Italie. Un nouveau chapitre qui s'ouvre, inattendu, présage de quiétude. Mais toujours, présente, une profonde nostalgie pour leur terre... Arrière-petite-fille de Léon Tolstoï et de Giuseppe Giacosa (librettiste des opéras de Puccini), Marta Albertini retrace l'histoire de sa famille russe avant, pendant et après la révolution de 1917 : un acte d'amour envers trois femmes, en particulier sa Baboushka Tatiana dont elle évoque la vie courageuse malgré les nombreux obstacles rencontrés tout au long de son chemin.

06/2021

ActuaLitté

Littérature française

Les fanatiques de l'Oustacha. Cycle littéraire "Les BONNABEL" – Tome V

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de l'Oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : L'année 1934 marque un tournant de l'histoire de la vieille Europe en ce qu'elle est celle de toutes les violences, en France avec les émeutes du 6 février qui manquent d'emporter la République, l'assassinat du Roi de Yougoslavie à Marseille, en Europe avec celui du chancelier d'Autriche et la mort d'Hindenburg, la connivence entre Allemagne nazie et URSS, le virage de l'Italie mussolinienne vers la dictature. Les Bonnabel, enfin sortis du malheur, reconstruisent patiemment, et portent haut les qualités de courage et de tolérance qui sont leur vraie richesse, soutenus par l'espoir redonné de leur descendance.

07/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

Le bruit des armes. Mises en forme et désinformations en Europe pendant les guerres de Religion (1560-1610)

Henri Hauser disait du massacre de la Saint-Barthélemy qu'il avait fait couler " à peine moins d'encre que de sang ". Dans la même veine, ce recueil détourne temporairement les yeux du sang pour les fixer sur l'encre, celle des guerres de Religion, délaissant l'évènement pour s'arrêter sur ses modes d'appropriation, de diffusion et de transformation par les " médias ". Car dans l'urgence de raconter l'histoire, on a peut-être laissé de côté l'essentiel : l'extraordinaire des guerres de Religion, ce n'est pas tant ce dont on a parlé que le fait qu'on en ait tant parlé. Tout ne complote-t-il pas, sous l'Ancien Régime, plus encore en temps de guerre civile, à étouffer l'évènement ? L'absence d'espace public structuré, les distances infinies, l'illettrisme, la censure, les rites ou encore la rapide polarisation des camps qui prive les adversaires d'un public capable de changer d'avis, contribuent à brouiller la transmission du récit. Comment expliquer alors l'infatigable soin porté à mettre en mots, en images, en scène ou en chansons les évènements dont les contemporains furent témoins ? Quelles formes ont été imaginées, aux quatre coins de l'Europe (de l'Angleterre à l'Italie, de l'Espagne à la Baltique), pour dire l'horreur vécue ou rapportée et au prix de quelles transformations ? A-t-on pris la plume au temps des troubles " comme on a pris la Bastille en 1789 ", pour diffuser au loin l'odeur du sang et le bruit des armes ? Et a-t-on écrit de la même manière et avec la même intensité dans la Rome pontificale, dans la Genève calviniste, dans la Saxe luthérienne ou dans l'Espagne catholique ?

06/2012

ActuaLitté

Monographies

Pieter Bruegel. La biographie

Pieter Bruegel (1525 ? -1569) compte parmi les artistes les plus connus du 16e siècle. Des tableaux tels que Les proverbes, Les jeux d'enfants, Dulle Griet ou La danse paysanne sont reconnaissables entre tous et appréciés par un très large public. Bruegel est même devenu une référence populaire, pourtant son parcours et sa vie restent peu connus. S'il existe une grande quantité d'ouvrages consacrés à ses oeuvres, on ne connaît pas grand chose de l'homme qu'il a été. Leen Huet signe ici la première véritable biographie du peintre et fait découvrir au lecteur son cadre de vie : les villes animées d'Anvers et de Bruxelles et aussi plus largement l'Europe, traversées par les conflits religieux entre catholiques et protestants ainsi que l'iconoclasme. Dessinateur et graveur, puis peintre, il crée une oeuvre prolixe en quelques années seulement. On le suit pas à pas, guidé par chacune de ses réalisations comme autant d'indices. Avec lui, nous faisons le périlleux voyage des Alpes vers l'Italie, côtoyons nombreux artistes et érudits de son temps. Après lui ses fils, devenus peintres, perpétuent son nom et son oeuvre, avant qu'un long oubli ne l'éclipse pour longtemps : redécouvert par un collectionneur à la fin du 19e siècle, il fait partie de la grande Histoire au 20e siècle. Magistrale, cette biographie parue d'abord en néerlandais aux éditions Polis fait l'objet d'une traduction en français par Marie Hooghe, adaptée et complétée avec l'aide de l'auteure qui y a inclus les dernières recherches consacrées à l'artiste réalisées dans le cadre de "l'année Bruegel" en Europe. Si elle invite à mieux connaître un artiste majeur, elle plonge également le lecteur dans une époque-charnière humaniste et passionnante.

11/2021

ActuaLitté

Philosophie

Karl Löwith et la philosophie. Une sobre inquiétude

Karl Löwith (1897-1973) reste en France un auteur peu connu. Cet ouvrage vise à remédier à cette lacune. Fondé sur une riche documentation, comprenant notamment les lettres échangées avec les grandes figures philosophiques du XXe siècle, il se présente comme une biographie intellectuelle de l'auteur de De Hegel à Nietzsche et du diptyque Max Weber et Karl Marx. Löwith fut le premier élève de Heidegger, avec lequel, dès ses années d'études, il noua un dialogue critique destiné à se prolonger jusqu'à sa mort. Il fut contraint par l'antisémitisme nazi à un long exil en Italie, au Japon et aux Etats-Unis. A son retour en Allemagne, il devint l'un des critiques les plus pertinents de son ancien maître, dont le ralliement au nazisme avait définitivement révélé les aspects les plus inacceptables de sa pensée. Critique de la modernité, Löwith est un penseur sceptique qui s'interroge sur le sens de la philosophie après la mort de Hegel et sur la responsabilité de la philosophie dans le mal qui a dévasté le XXe siècle. Il place sur le banc des accusés l'un des mythes fondateurs de la pensée philosophique et politique moderne, selon lequel l'homme est maître et possesseur de son propre destin. Adversaire de la "pensée historique", il ne saurait cependant être tenu pour un néoconservateur soucieux de rétablir l'ordre des valeurs menacé par l'historicisme moderne. Dans sa quête d'une extériorité à l'histoire, il s'efforce de saisir "dans ses justes proportions" notre rapport au monde, contre toute représentation illusoire de la réalité. Se tenant à distance de toute confiance excessive dans la philosophie, toujours portée par un désir de maîtrise, comme de toute "pensée faible", il pratique une philosophie qui se déploie dans l'élément de l'inquiétude et du doute.

05/2013

ActuaLitté

Récits de mer

Ports et rivages. Anthologie

Toute sa vie, André Suarès a nourri un immense amour pour la mer, ses ports et ses rivages, sa beauté et ses mystères. Ni le demi-siècle qu'il passa à Paris, ni son oeuvre abondante vouée aux plus nobles quêtes intellectuelles, esthétiques et spirituelles ne permettent cependant d'en prendre d'emblée conscience. On le sait natif de Marseille, mais auteur d'un hommage aussi tardif quambigu à sa ville natale (Marsiho) ; on lui connaît un voyage breton au début du siècle, à l'origine d'un de ses premiers livres (Le Livre de I'Emeraude), resté toutefois moins célèbre que le Voyage du Condottière - ode à l'Italie et à ses trésors artistiques. La postérité a surtout retenu à vrai dire le portraitiste d'un grand nombre d'écrivains et d'artistes, l'essayiste prolifique courtisé par La Nouvelle Revue française et cent autres revues, le pamphlétaire anti-germaniste, prophète de la tragédie hitlérienne. N'oublions pas trop vite, dans les interstices d'une vie et d'une oeuvre animées par la passion de I'art et la recherche de la grandeur, le Provençal épris d'otium marin loin des mesquineries et de l'agitation de la vie liftéraire parisienne, le fils adoptif des rivages de Cornouaille, le contemplateur sensuel des beautés méditerranéennes. Suarès s'est défini une fois pour toutes comme "homme de la mer avant tout". A. de R. Cette riche anthologie, complétée par des notices et des index a été conçue par Antoine de Rosny, professeur de lettret classiques et membe du comité Suarès. Elle met en lumière une clef de lecture méconnue de l'oeuvre d"André Suarès (1868-1948), l'un des pionniers de La NRF, et constitue une merveilleuse invitation au voyage.

11/2021

ActuaLitté

Italie, Florence, Toscane

Toscane

Cette nouvelle formule des guides Evasion vous invite à voyager autrement. Guidés par nos auteurs, experts de chaque destination, vous partirez à la découverte des plus beaux lieux, en prenant le temps d'explorer des zones moins connues, en séjournant dans nos adresses " coups de coeur " ou en testant de nouvelles activités, en lien avec la région et ses habitants. Dans ce titre Toscane, Jean-Philippe Follet, passionné d'Italie, et Lucie Tournebize, amoureuse de ce pays au point d'y vivre, vous proposent un voyage en immersion. Dans le classique triangle Florence-Pise-Sienne d'abord, et sa richesse patrimoniale époustouflante mais aussi en passant par des coins moins connus de Toscane. Au-delà du Chianti, échappez-vous dans le plus reculé val d'Orcia ou les villages du marbre dans les montagnes au nord de Lucques, arrêtez-vous dans des villages hors du temps Retrouvez leurs meilleurs conseils et leurs coups de coeur pour un voyage au coeur d'une Toscane authentique : - Des circuits sur mesure pour découvrir les grands sites mais aussi des coins encore préservés du tourisme. Coup de coeur garanti ! Egalement un circuit sans voiture pour voyager plus tranquillement. - Les meilleures adresses, à la fois simples et authentiques : restos et terrasses sur des places au calme, artisans passionnés, agritourisme de charme... - Des balades secrètes et des randonnées pour découvrir les paysages vallonnés de la Toscane et des lieux moins connus (bords de mer, pré-Alpes) ou pour s'immerger dans la culture locale : visite de chais, oliveraies... - Et bien sûr, toutes les activités pour partir à la rencontre d'une autre Toscane : les endroits pour randonner ou faire de l'équitation, des contacts de guides passionnés pour découvrir les traditions locales...

06/2022

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Guérir la guerre. Des récits qui soignent les blessures de l'âme, expériences d'un psychothérapeute

Vouloir guérir la guerre est à la fois ambitieux, utopiste et profondément modeste, car on sait la tâche à recommencer éternellement ! Tel est sans doute Natale Losi dans sa furieuse envie de comprendre la guerre pour épargner ceux qui la subissent et même, peut être, éviter de la faire ou, en tous cas, guérir ceux qui la subissent dans les pays en guerre ou en Italie où les migrants cherchent à se réfugier, comme dans toute l'Europe. L'approche ethno-systémique-narrative développée par Natale Losi à Rome s'adresse aussi bien aux migrants qu'aux non-migrants. Il propose ce nom pour conjuguer approche "systémique" et "ethnopsychiatrique". Puis, il a ajouté "narrative" pour insister sur le récit intime et singulier nécessaire. Natale Losi cherche des entrées universelles du récit comme la différence des générations, la différence des sexes, le rapport humbles / puissants que l'on trouve de manière presque systématique dans la clinique transculturelle et il y ajoute le rapport entre le monde visible et invisible (les vivants et les morts mais aussi, sans doute, les humains et les génies par exemple). Les migrants sont donc d'abord des êtres qui produisent des récits singuliers et, en cela, ils ne sont pas des représentants de leurs cultures, dénonce-t-il, position réductrice dans laquelle on les confine parfois, mais des êtres précieux et singuliers qui déroulent une histoire individuelle, familiale et collective dont nous avons besoin, pas seulement pour les soigner, mais pour la nécessité de la rencontre. Ce beau livre nous aide à penser l'accueil sans condition comme le préconisait Jacques Derrida ou un accueil qui permet de se raconter de nouvelles histoires comme l'a théorisé Paul Ricoeur [extrait de l'avant-propos de Marie-Rose Moro].

04/2016